Archives mensuelles : mars 2017

Valence le 10 Mars procès de la mutinerie du 27 Novemmbre

© France 3 Rhône-AlpesLe 10 Mars,

Le 27 novembre 2016, des prisonniers longues peines se sont révoltés au QMC du centre pénitentiaire de Valence,  contre un enfermement toujours plus strict et sécuritaire. Le vendredi 10 mars 2017 à 14h, deux d’entre eux, accusés de dégradation et vol avec violence seront jugés par le tribunal de grande instance de Valence.

un des deux accusé a demandé à la cour de faire intervenir l’un des gardiens de la prison en tant que témoin, pour attester de la situation dans le centre pénitentiaire de Valence. Une requête acceptée par la cour ‘.compléments d’informations utiles avant d’être piégé par les légalistes de l’Observatoire international des Prisons. Nous on n’oubliera pas les déclarations du maire(LR) de valence.  refusons un monde plein de barreaux !

Être présent dans la salle audience ce jour là est une marque de solidarité aux prisonniers émeutiers.. L’alibi de l’attitude de la police  le 6 janvier est: les portes du tribunal   ne peuvent être ouvertes pour d’accéder à la salle d’audience.  avant le début du procès. ( c’est une décision du tribunal sous le prétexte de l’état d’urgence)

Donc ce  jour là on espère que de nombreuses personnes solidaires aux luttes des prisonniers seront  présentes dans la salle d’audience.;

Pour celles et ceux qui arrivent de loin de valence   on n’a pas pu trouver une possibilité d’hébergement. pour le jeudi 9 avant le procès.mais le soir après le procès le gîte et le couvert on l’ assurera au laboratoire

Démocratie locale à Saillans : une expérience qui devient un exemple

certains d’entre nous connaissent ce village depuis les années 70 après la tempête de neige.

lu sur alternativelibertaire.org

Depuis les municipales de mars 2014, ce village tente de fonctionner au quotidien selon des principes autogestionnaires.

Tout est parti d’un coup de bluff. En 2013, après une lutte victorieuse des habitantes et habitants de Saillans (Drôme) [1] contre un projet d’ouverture de supermarché porté par le maire, les personnes investies dans cette lutte se disent : « Ce n’est pas possible, on ne peut pas laisser ce maire gagner encore une fois les élections. » En effet, il n’y a pas d’autre candidat.

Le collectif de lutte organise une réunion publique pour en discuter, outillé de méthodes venues de l’éducation populaire (car Tristan Rechid, un de ses initiateurs, était directeur de centre social et les employait couramment). Lors de cette réunion, un diagnostic du village démarre. La deuxième réunion publique débouche sur la définition de 66 projets qui deviennent, tout autant que la méthode démocratique employée, le programme d’une liste citoyenne pour les municipales de mars 2014.

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En quête de démocratie directe, la démarche des Saillansonnes et Saillansons rejette la « démocratie participative » proposée par les pouvoirs publics (par exemple ces référendums citoyens qui ne sont que consultatifs). S’il leur fallut bien se conformer à certaines règles du système représentatif en place pour être élu.es, ils ont tâché de les subvertir par différentes méthodes : l’incontournable tête de liste fut désignée au « vote sans candidature » issue de la sociocratie.

L’exécutif, c’est-à-dire le conseil municipal rebaptisé « comité de pilotage », prend bien les décisions et les fait appliquer, mais les propositions viennent de sept commissions thématiques et groupes projets, ouverts aux « usagers et usagères » du village (pas seulement celles et ceux qui y vivent). Un binôme d’élu.es (pour éviter la personnalisation des mandats) siège dans chaque commission, s’efforçant d’être dans une posture d’animation des débats et de garantir le processus démocratique.

Deux ans et demi après les premières réunions publiques, un tiers des 1 200 habitantes et habitants participe régulièrement à la gestion de la ville. Or le rythme des réunions est soutenu. Pour éviter l’usure et l’écueil de la professionnalisation de la politique (le maire est passé à mi-temps à son travail pour pouvoir tenir), Saillans vient d’embaucher une chargée d’animation de la vie démocratique. Au départ, beaucoup de projets ont émergé, car c’était le fondement de la démarche participative. Aujourd’hui, la dynamique d’émergence des projets est freinée, pour prioriser les mises en œuvre.

L’enjeu est celui de l’essaimage

Des besoins en formation apparaissent, sur les méthodes d’animation, qui garantissent les processus par exemple. Mais c’est sur les questions nécessitant des compétences qu’il est le plus difficile de partager le travail et donc la décision. Concernant le budget municipal, des formations vont être mises en place dans ce sens. Pour la révision du plan local d’urbanisme (PLU), la ville a demandé une subvention de formation à la Fondation de France, qui permettrait de faire coconstruire un PLU participatif par des habitants et habitantes tiré.es au sort. Mais la montée en compétence demande un temps long, que le système actuel n’autorise pas.

Environ un tiers de la population reste opposée à la dynamique collégiale en cours. L’intercommunalité présidée par Hervé Mariton (Les Républicains) n’est pas tendre non plus. Les élu.es, plus favorables au dialogue qu’à l’opposition frontale, donnent le change en attendant une éventuelle majorité au sein de la communauté de communes. Mais si la droite tombe, le PS veut récupérer sa place, et fera donc très probablement barrage.

Pour Tristan Rechid, un des initiateurs de la démarche, et qui fait aujourd’hui partie du Conseil des sages (instance chargée d’assurer le respect des protocoles collaboratifs et de la co-construction), l’enjeu aujourd’hui est celui de l’essaimage. Aux municipales 2014, lorsque les choses ont changé à Saillans, une multitude de listes « citoyennes » ont candidaté partout en France.

Saillans reçoit chaque jour une à deux demandes d’interview, de partage de pratique, de formation. Tristan Rechid a fait le choix de répondre à ces demandes. Il a récemment quitté son poste de directeur de centre social pour aller diffuser son envie de réalisations concrètes et réellement alternatives. Il intervient là où on le lui demande, et rejoint ainsi le monde des mouvements citoyennistes qui tentent de subvertir le jeu électoral.

Adeline DL et Mouchette (AL Paris Nord-Est)


émission de radio:Fukushima, une catastrophe toujours en cours .

reçu par mail: l’émission de radio est excellente bonne écoute, elle est sur radio  trousnoirs-radio-libertaire.org

Bonsoir,

Au sujet de l’émission d’hier soir:

– Bure ou Fukushima en 1h30, il faut choisir. L’émission était censée être consacrée au désastre en cours de Fukushima et non pas au désastre à venir à Bure (même si bien-sûr des liens peuvent être établis).

– il était, hier soir, surtout question des victimes plutôt que des combattants. Certes les savoirs, les connaissances et les informations existaient et étaient librement accessibles et compréhensibles au moment de l’accident, mais la plupart des victimes ne s’intéressaient pas du tout au nucléaire, avant d’être rattrapées par la contamination radioactive. Par conséquent, ces gens ont eu besoin d’être guidés, et ont bien-sûr très vite trouvé leurs guides.

En complément aux propos et échanges d’hier, je vous joins ce lien vers un entretien réalisé dans le cadre d’une émission récente de Radio Libertaire. L’entretien porte plus spécifiquement sur les politiques d’accommodation des populations à leur environnement radioactif, sur la mobilisation de la notion de résilience, sur la co-gestion des dégâts et sur la production d’ignorance qui les sous-tend. Il me semble crucial, même si évidemment cela n’exclut pas de s’intéresser à d’autres aspects du désastre nucléaire et aux modes de résistance que l’on peut lui opposer,  de comprendre dans les détails la mécanique des politiques d’accommodation à la contamination radioactive. Le désastre nucléaire fonctionne comme un opium du peuple : les aménageurs de la vie mutilée en zone contaminée font du désastre un remède (« l’épreuve rend plus fort » dit Lochard). Comprendre et faire comprendre cette dépendance est une étape nécessaire à son abolition.

http://trousnoirs-radio-libertaire.org/sons/304_13fev2017.mp3

Bons messages.

Thierry Ribault

Balade sans emploi

Brèves du Désordre

Du  pain sur la planche N°5 en PDF

À celles et ceux qui « rêvent d’éclater un type des assedics »

Ouais, tu parles d’une balade….J’aurais préféré les calanques ou une belle rando dans les montagnes de l’arrière-pays, fuir la ville au moins quelques heures. Après une heure et demi de marche pour aller jusqu’au fin fond du boulevard de la Valbarelle, dans une zone industrielle sordide, j’atterris dans une sorte de préfabriqué pour une heure d’entretien qui s’annonce mortel.

Le seul fait de convoquer des personnes dans ces parages sonne déjà comme une punition. Sur cent personnes convoquées là-bas, un tiers peut-être ne va pas se pointer à la convocation, ne serait-ce qu’à cause du trajet. Les conséquences en sont faciles à deviner..
Quitte à se lever tôt, à être au pied du mont Carpiagne à 9h30, ça donne envie de continuer la marche. Mais, sacredieu, non : il y a 450 euros à sauver. Un RSA.

400 miettes pour le loyer, 400 miettes pour les factures, 400 miettes pour la bouffe, 400 miettes pour tout ce qu’il faut payer, tout ce qui est trop compliqué à voler. Et même volé, c’est pas gratos… Les galérien-nes savent combien la menace de la répression pèse sur leurs illégalismes « de survie » : arrestations, garde-à-vue, jugements, casiers judiciaires, prison… La sombre comptabilité de la marchandise et du manque d’argent. On peut aussi se coltiner un travail pourri pour 100 ou 200 euros de plus, sans compter ce qu’il en coûte de devoir subir les horaires et les ordres d’un patron, et cela est incalculable. Mais quel est le choix dans cette équation merdique entre taf, taule et survie permanente ?

Une heure de marche, normalement ça donne le temps d’imaginer plein de conneries à raconter à son « conseiller d’orientation ». Effectivement, malgré le fait qu’il y ait souvent un mois pour se préparer, imaginer une histoire, travailler un personnage, on a souvent mieux à faire, surtout quand on est au chômage et qu’on a plein de temps, à défaut de travailler à temps plein.
Je peaufine donc sur la route mon « personnage spécial rendez-vous insertion » : c’est quelqu’un qui n’a apparemment pas envie de travailler, et qui n’a pas vraiment envie d’expliquer pourquoi, en tout cas pas à une personne payée précisément pour le mettre au travail. Un peu démotivé, ou plutôt jamais motivé. Un peu lent, un peu mou, un peu muet, pas réactif, pas volontaire. Qui doit serrer les dents pour ne pas lâcher un « je n’ai rien à déclarer » comme un réflexe. Pas déprimé non plus : il faut se méfier avec ces gens-là, ils seraient capables de vous coller un-e psy sur le dos. Pas complètement dés-inséré, mais pas inséré non plus. Certainement tire-au-flanc, et assez ouvertement même, mais avec un soupçon de retenue, car d’anonymes bureaucrates peuvent coller la mention « précarité volontaire » sur votre dossier et vous faire rayer des listes. Résister à ce genre d’entretien s’avère être tout un art, jamais apprécié à sa juste valeur. Dans tous les cas, tout est fait pour que vous vous pliiez au jeu, un bien triste jeu : endosser le costume du/de la gagnant-e, qui en veut, qui est prêt-e à donner sa vie pour décrocher un job, montrer patte blanche, qu’importe la grosseur du mensonge qu’il faut débiter de façon crédible. Ou alors en faire des tonnes pour justifier ses « obstacles à la reprise d’activité ». On ressort souvent lessivé-es de ces moments faits d’hypocrisie et de faux-semblants, avec l’envie urgente d’ôter ce masque hideux, de prendre une douche. Ouf ! Vite passer à autre chose.

Le rendez-vous, quel qu’il soit, où que ce soit, durera à peu près une heure, je le sais d’avance. Une heure d’humiliation scolaire. Quelques questions, quelques informations tapées sur un ordinateur, quelques notes pour rédiger une fiche toute administrative sur « mon parcours », « ma situation », cerner mon « profil professionnel », établir mon « diagnostic d’orientation », et me « réorienter » si besoin est. Ayant égaré ma boussole professionnelle il y a fort longtemps, j’ai du être « réorienté » moult fois. Trimballé d’« espace insertion » en Pôle Emploi, en passant par la longue liste des agences à qui l’État délègue la tâche de (re)faire de vous un bon demandeur d’emploi, il n’y a souvent que la couleur des cloisons qui change.

Et quelles que soient les nuances dans le zèle que mettent les « agents d’insertion », les ficelles restent globalement les mêmes : coups de pression, menaces de radiation, passage en « commission de discipline », diminution de la somme versée chaque mois… Un savant mélange de paternalisme, de condescendance et de culpabilisation, le tout visant à vous faire sentir l’haleine brûlante de l’Institution, le picotement du rappel à l’Ordre et l’ombre du Contrôle au dessus de votre tête. Ces crapules se donnent beaucoup de mal pour nous faire avaler leurs discours moralisateurs, nous rappeler à chaque instant que la société ne finance pas le « droit à la paresse », et que l’État ne donne rien sans contrepartie. C’est l’objet des expérimentations faites dans certains départements où le RSA n’est versé qu’en échange de plusieurs heures de travail bénévole obligatoire (sic).

« On s’est dit que c’était le moment de régler nos comptes avec la mission locale, parce qu’elle nous a jamais proposé de formation de batailles de polochons, de joggeuse sur toits d’immeubles, de stratégie à papier cailloux ciseaux et de toutes ces petites choses qui rendent nos vies improductives et un peu plus palpitantes. A la place, elle nous propose des jeux ennuyants desquels on sort toujours perdant.es, des formations accélérées pour nous jeter dans les arènes du monde du travail. »
[bris de vitre d’une mission locale à Toulouse en février 2017_ IAATA]

Pris dans cet engrenage, on a souvent l’impression d’avoir à faire à une machinerie bien huilée et impersonnelle. Pourtant celle-ci ne fonctionne que parce que plusieurs milliers de personnes participent à la grande broyeuse, cette machine à pressuriser les individus, à les transformer en rouages de l’économie. Sans eux-elles il serait impossible d’isoler, de surveiller et de punir les millions de personnes devant pointer à Pôle Emploi, à la CAF et autres administrations de la survie. Or donc, pas de pitié pour les flics sociaux !

Six années à bouffer de ces rendez-vous, saupoudrés de quelques heures de travail par-ci par-là. Un long chemin à esquiver les sommations et les dispositifs mis en place pour nous acculer à passer nos journées à quémander un quelconque poste à un quelconque employeur pour un quelconque salaire dans une quelconque entreprise.

Malgré la culpabilisation permanente exercée sur les personnes qui ne travaillent pas, il faut rappeler que le chômage n’est pas l’inverse du travail, il n’est que son anti-chambre. Le-la « chômeur-se » d’un jour n’est souvent que le-la travailleur-se d’hier, ou de demain. Les chiffres du chômage sont toujours utilisés pour mettre la pression sur chaque exploité-e potentiel-le, pour le-la forcer à accepter n’importe quel emploi, dans n’importe quelle condition, et quel que soit le salaire. En cela, les allocations ne sont qu’une partie du salaire versé à l’ensemble de ce qu’on nomme « la force de travail ». L’État et les capitalistes font et refont leurs comptes : pour eux il est préférable de verser quelques centaines d’euros à plusieurs millions de personnes, plutôt que de compter plusieurs millions de personnes dans la misère la plus noire. Le pouvoir est prêt à payer ce prix pour s’assurer le maintien d’une relative paix sociale (le fameux « revenu universel » discuté ces temps-ci ne changerait pas fondamentalement la donne). Il est tout-à-fait dans son intérêt que le mythe de l’État providence ne s’effondre pas totalement : c’est son principal argument pour se faire accepter : « Voyez comme la Démocratie sait se montrer généreuse ! » Dans le même temps il recourt à des moyens bien plus drastiques, expéditifs et sanglants pour maintenir cette paix de cimetière.

Ils veulent nous forcer à employer notre temps à produire ce qui est intéressant pour eux : des marchandises dont la vente engendrera du bénéfice, que ce soit des canons ou des paquets de chips, du travail qui participe à la reproduction de l’ordre social présent, par le contrôle, la surveillance, la répression, l’encadrement.

Soyons irréductibles à leur idéal de formatage : nous ne sommes des prolétaires, des allocataires, des travailleur-ses, des producteurs, des salarié-es, des « collaborateurs » (selon la dernière mode langagière capitaliste) que dans une société régie par le fric et l’exploitation.

Tendons à un autre emploi du temps : œuvrons à la destruction de cette société invivable (re)produite chaque jour par le travail.

Hier, aujourd’hui, demain :
Plutôt ingérables
Qu’agents d’insertion.

[Du pain sur la planche, feuille d’agitation anarchiste (Marseille), n°5, février/mars 2017, p.2]


Du pain sur la planche ?

Une feuille d’agitation pour mettre en lien des idées et des gestes qui nous parlent de désirs d’en finir (et plus vite que ça) avec tous les rapports de domination qui structurent cette société mortifère. Un outil qui veut se donner le temps de susciter des rencontres et d’approfondir des analyses loin du rythme frénétique d’internet où, trop souvent, les opinions tournoient sans s’incarner ni porter à conséquences.

Du papier pour s’affuter. Du papier pour foutre le feu !

Privas (Ardèche) Appel à rassemblement de soutien mardi 7 mars de 9 h à 11 h devant la préfecture

à  faire suivre

Mardi 7 mars au matin, Adam, Mohammed et Taher, trois jeunes adultes d’origine soudanaise sont convoqués par la préfecture, qui leur délivrera lors de ces entretiens les notifications de transfert ouvrant la possibilité de leurs reconduites en Italie, pays où ils ont déposés leurs empreintes, et qui est donc d’après le règlement Dublin III le pays responsable de leurs demandes d’asiles.

Il n’y a pas vraiment de recours à envisager, même si la loi le permet.
En effet, l’Italie est considérée comme un « pays sûr » pour les demandeurs d’asile, et ils n’ont en France aucune famille. Dans ces conditions, un recours en justice risquerait d’être une préjudiciable perte de temps pour eux.
Ils ne veulent pas retourner en Italie, où les conditions matérielles d’accueil, quoi qu’en dise le gouvernement et l’Europe, étaient exécrables. Ils ont pris le risque de passer en France, où ils ont pu trouver un peu de répit, d’abord dans le nord, et maintenant ici en Ardèche. Ils commencent à souffler un peu, à apprendre le Français, à se faire des ami.e.s… Dans ce contexte, il serait catastrophique pour eux d’être envoyés en Italie, où ils ne connaissent personne, ne parle pas la langue, n’ont nulle part où aller, et où l’afflux de demandeurs rend très improbables leurs possibilités réelles de demander l’asile dans de bonnes conditions. Ils ont besoin de se reconstruire, et pour cela ont besoin de stabilité, pas d’être renvoyés d’un pays à l’autre comme des balles sur un cours de tennis.

Nous appelons donc à venir le plus nombreux.ses possible devant la préfecture le 7 mars à 9 h, afin de faire savoir aux services de l’État qu’ils ne sont pas seuls, et que si expulsion du territoire français il doit y avoir, elle ne se fera pas en silence.

Le comité de soutien d’Adam, Mohammed et Taher… et des autres

Procès de Aachen (Allemagne) : appel international à des actions décentralisées en solidarité

Brèves du Désordre

17– 23 avril 2017 : appel international à des actions décentralisées en solidarité avec les compagnon-ne-s accusé-e-s de braquage de banque à Aachen

En 2015, une compagnonne d’Amsterdam a été arrêtée. Il lui était reproché d’avoir participé à un braquage en 2013 à Aachen. Après quelques mois passés en préventive et plusieurs semaines de procès, elle a finalement été relaxée et remise en liberté. On peut néanmoins partir du principe que le Parquet d’Aachen fera appel de cette relaxe.

En avril et juin 2016, deux autres compagnon-ne-s, cette fois de Barcelone, sont arrêté-e-s et mis-e-s en prison par l’Etat espagnol, accusé-e-s en Allemagne d’avoir participé à un autre braquage de banque. Les deux sont ensuite livré-e-s à l’Allemagne, où ils se trouvent depuis en prison préventive. Depuis janvier 2017, à Aachen se tient le procès à leur encontre, prévu pour durer jusqu’au 22 mai 2017.

Cela ne nous surprend pas que celles et ceux qui s’opposent et luttent contre la misère de ce système de domination soient attaqué-e-s, poursuivi-e-s et puni-e-s. Et il ne nous intéresse pas de parler de culpabilité et d’innocence, c’est la langue de nos ennemis et nous la refusons. Nos ennemis suivent la logique de séparer et de catégoriser les individus, pour avoir ensuite la possibilité d’enfermer les indésirables. Nous partageons avec nos compagnon-ne-s accusé-e-s l’aversion contre ce système. L’aversion contre des taules qui perpétuent la répartition entre les bon-ne-s citoyen-ne-s et celles et ceux qui méritent les condamnations.

Nous haïssons toutes les infrastructures répressives de tous les Etats, comme l’ensemble des liens avec l’Eglise et sa longue tradition d’oppression. Pour nous, l’Eglise est une partie parmi d’autres du système de l’Etat, liée directement à des banques et participant au maintien du contrôle qui nous est imposé au quotidien.

Des pas énormes ont été accomplis dans le développement et le rôle de la répression dans notre vie quotidienne. De nouvelles technologies et les évolutions dans le déchiffrage de l’AND, les analyses biométriques, les caméras,…. Autant d’instruments utilisés pour l’étude, l’analyse et le contrôle. Ils représentent aussi une partie de la structure, une partie de notre ennemi, contre lequel nous nous positionnons et que nous voulons détruire.

La collaboration de la police, des juges et des enquêteurs de différents Etats est une vieille stratégie remise au goût du jour en Europe pour contribuer à un capitalisme à la fois plus rapide, clair et net et cruel.

Les veines emplies de rage, de force et de courage, nous partons à l’assaut des rues. Renforcé-e-s à chaque coup répressif, nous sommes aux côtés de nos compagnon-ne-s. Nous leur montrons par notre solidarité notre passion de détruire un système que nous ne souhaitons ni nécessitons et nous poursuivons notre combat.

Ceci est un appel à la solidarité avec les compagnon-ne-s accusé-e-s de braquage à Aachen. C’est un appel à entretenir les liens entre les rebelles et les opprimé-e-s partout où c’est possible dans le monde entier.

Nous utilisons nos instruments pour saboter et attaquer, pour détruire ainsi la structure du pouvoir. Nous employons notre imagination à exprimer notre haine dans sa palette de variations et notre passion nous sert à poursuivre nos luttes.
Nous appelons donc à exprimer la solidarité avec les compagnon-ne-s la semaine du 17 au 23 Avril.

Rien n’est fini, nos luttes continuent ! Jusqu’à ce que toutes et tous soient libres !
Solidarité avec les compagnon-ne-s en procès à Aachen.
Liberté pour eux ! Liberté pour toutes et tous !
Pour la révolte ! Pour l’anarchie !

Février 2017,
Quelque part dans ce monde

[Traduit de l’allemand de contrainfo, March 3rd, 2017]

valence (Drôme)Au laboratoire le 10 mars[Solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale] De l’oseille pour Kalimero

Le vendredi 10 mars doit avoir lieu un procès des deux présumés leaders de la mutinerie du 27 novembre ‘ au tribunal correctionnel de valence, d’après France bleu  Drôme Ardèche du jeudi 22 décembre 2016 à 18:46  …

Vendredi 10 mars on organisera une soirée de soutien à Kalimero, nous répondrons  ce jour là à l’appel https://cettesemaine.info/breves/spip.php?article2150&lang=fr,

Compte tenu du procès du 6 janvier pour la première émeute du 25 septembre..Nous ne tolérons plus d’être traité comme des bêtes à abattre ( malgré toute les explications données   de l’attitude de la police aux abords du tribunal)

Mais nous restons solidaires dans les luttes , solidaires face à la répression.. La soirée  débutera avec une discussion https://lucioles.noblogs.org/post/2014/02/05/quelle-verite-quelle-justice  et un apéro de soutien

donc à vendredi au laboratoire 8 place saint jean à partir de 19h

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L’émission de radio « Vive la sociale » :contre le linky

Les compteurs Linky, imposés dans toute la France depuis décembre 2015, dans le cadre de la loi de transition énergétique, sont contestés un peu partout. et aussi dansValence Romans Sud Rhône-Alpes

le collectif continue l’information contre le compteur linky ,et les actions….


reçu par mail:

15 septembre 2016
Contre le compteur Linky

Le nouveau compteur Linky, que la société Enedis (ex-ERDF) a commencé à installer dans les appartements de certaines communes, n’est d’aucune utilité pour les usagers, qui en paieront le coût (200 euros pour une durée de vie de 20 ans au plus) sur leurs factures.

écoutez l‘émission ici

 

[Solidaire dans les luttes, solidaire face à la répression] Rassemblement samedi 11 mars devant la prison de Fleury-Mérogis

 Rien ni personne  ne nous empêchera d’être solidaire dans les luttes ,solidaire face à la répression à valence le  9 et le 10 mars 2017 ( jour du procès des deux prisonniers de la deuxième mutinerie).


Le Chat Noir Émeutier

Rassemblement devant la Maison d’arrêt des Hommes de Fleury-Merogis le 11 mars à 13h!

Printemps 2016. Loi Travail. Le gouvernement impose une nouvelle loi pour mieux nous exploiter. Mais des milliers de gen.te.s descendent dans la rue : grèves, manifs, blocages, occupations, émeutes et actions en tout genre. Le pouvoir, de concert avec les syndicats et les médias tente la division du mouvement entre bons et mauvais manifestant.e.s pour mieux réprimer : interdictions de manifester, nasses, violences policières, condamnations, incarcérations… Il semble que certaines enquêtes soient toujours en cours. En décembre dernier, une personne a été incarcérée pour des dégradations lors d’une manifestation sauvage en avril.

Le 18 mai, alors que se tient une manifestation de flics sur la place de la République à Paris, une contre-manifestation sauvage s’élance et laisse éclater sa colère en incendiant une voiture de police quai de Valmy. Les médias et la Justice parlent de « tentative d’homicide » pour mieux frapper. Des personnes sont arrêtées et mises en détention, aujourd’hui 4 personnes sont encore derrière les barreaux, et 4 sous contrôle judiciaire.

Septembre et novembre 2016. Deux mutineries éclatent à la nouvelle prison de Valence, au sein du Quartier Maison Centrale (pour les longues peines). Les 25 septembre et 27 novembre derniers, des prisonniers s’attaquent à des matons pour récupérer leurs clefs et ouvrir les cellules du bâtiment. Une cinquantaine de mutins détruisent alors les caméras de vidéo-surveillance et mettent le feu à des matelas. Des agents de l’ERIS, l’équipe régionale d’intervention et de sécurité, interviennent à chaque fois et les mutineries prennent fin en quelques heures. L’État s’est vengé de ces actes de révolte en accusant quelques prisonniers d’être les meneurs et responsables de ces mutineries, pour montrer l’exemple et saper leur aspect collectif. Pour celle de septembre, 3 personnes ont été condamnées à 3 ans de prison ferme par le tribunal de Valence, le 6 janvier dernier. Pour la suivante, les 2 prisonnniers seront jugés le 10 mars 2017, par le même tribunal.

Février 2017. Un contrôle de police à Aulnay-sous-Bois s’accompagne d’insultes racistes, de violences et du viol de Théo. Ce n’est pas une bavure, juste une opération de police comme il y en a tant dans les quartiers populaires. La police asseoit son pouvoir : elle frappe, insulte, humilie, viole, pour mieux nous mater. La scène est filmée et Théo témoigne. Malgré les tentatives du pouvoir de minimiser et de vouloir grossièrement faire passer ce viol pour un accident, des quartiers d’Aulnay se révoltent, suivis de nombreuses villes de la région : manifs, rassemblements, incendies, affrontements avec la police, actions en tout genre. De nouveau apparaît la figure du casseur et de la racaille. Médias, police et Justice travaillent ensemble pour taire la révolte, pour séparer les bon.ne.s des méchant.e.s. La réponse est immédiate : des centaines d’arrestations et de nombreuses condamnations.

L’État ne veut pas que soit remise en cause son autorité. Il veut une population docile qui accepte la marche absurde de ce monde où certains s’engraissent en en exploitant et en en soumettant d’autres.
Quand éclate une révolte, il tente de nous diviser, et peut ensuite réprimer plus facilement dans l’isolement et l’indifférence. Que ce soit contre une nouvelle loi, contre nos conditions de vie de merde,contre des violences policières, ou contre la prison, on a raison de se révolter. Pour être plus fort.e.s, il nous faut rester solidaires, ne pas laisser nos compagnon.ne.s de lutte seul.e.s avec les juges, et les matons.

Retrouvons-nous samedi 11 mars 2017, à 13 heures devant la prison de Fleury-Mérogis, pour discuter avec les personnes qui se rendent au parloir, avec de quoi se faire entendre, pour que résonnent nos cris et slogans solidaires à travers les murs.

Cliquer  pour télécharger le tract au format PDF