[Solidaire dans les luttes, solidaire face à la répression] Rassemblement samedi 11 mars devant la prison de Fleury-Mérogis

 Rien ni personne  ne nous empêchera d’être solidaire dans les luttes ,solidaire face à la répression à valence le  9 et le 10 mars 2017 ( jour du procès des deux prisonniers de la deuxième mutinerie).


Le Chat Noir Émeutier

Rassemblement devant la Maison d’arrêt des Hommes de Fleury-Merogis le 11 mars à 13h!

Printemps 2016. Loi Travail. Le gouvernement impose une nouvelle loi pour mieux nous exploiter. Mais des milliers de gen.te.s descendent dans la rue : grèves, manifs, blocages, occupations, émeutes et actions en tout genre. Le pouvoir, de concert avec les syndicats et les médias tente la division du mouvement entre bons et mauvais manifestant.e.s pour mieux réprimer : interdictions de manifester, nasses, violences policières, condamnations, incarcérations… Il semble que certaines enquêtes soient toujours en cours. En décembre dernier, une personne a été incarcérée pour des dégradations lors d’une manifestation sauvage en avril.

Le 18 mai, alors que se tient une manifestation de flics sur la place de la République à Paris, une contre-manifestation sauvage s’élance et laisse éclater sa colère en incendiant une voiture de police quai de Valmy. Les médias et la Justice parlent de « tentative d’homicide » pour mieux frapper. Des personnes sont arrêtées et mises en détention, aujourd’hui 4 personnes sont encore derrière les barreaux, et 4 sous contrôle judiciaire.

Septembre et novembre 2016. Deux mutineries éclatent à la nouvelle prison de Valence, au sein du Quartier Maison Centrale (pour les longues peines). Les 25 septembre et 27 novembre derniers, des prisonniers s’attaquent à des matons pour récupérer leurs clefs et ouvrir les cellules du bâtiment. Une cinquantaine de mutins détruisent alors les caméras de vidéo-surveillance et mettent le feu à des matelas. Des agents de l’ERIS, l’équipe régionale d’intervention et de sécurité, interviennent à chaque fois et les mutineries prennent fin en quelques heures. L’État s’est vengé de ces actes de révolte en accusant quelques prisonniers d’être les meneurs et responsables de ces mutineries, pour montrer l’exemple et saper leur aspect collectif. Pour celle de septembre, 3 personnes ont été condamnées à 3 ans de prison ferme par le tribunal de Valence, le 6 janvier dernier. Pour la suivante, les 2 prisonnniers seront jugés le 10 mars 2017, par le même tribunal.

Février 2017. Un contrôle de police à Aulnay-sous-Bois s’accompagne d’insultes racistes, de violences et du viol de Théo. Ce n’est pas une bavure, juste une opération de police comme il y en a tant dans les quartiers populaires. La police asseoit son pouvoir : elle frappe, insulte, humilie, viole, pour mieux nous mater. La scène est filmée et Théo témoigne. Malgré les tentatives du pouvoir de minimiser et de vouloir grossièrement faire passer ce viol pour un accident, des quartiers d’Aulnay se révoltent, suivis de nombreuses villes de la région : manifs, rassemblements, incendies, affrontements avec la police, actions en tout genre. De nouveau apparaît la figure du casseur et de la racaille. Médias, police et Justice travaillent ensemble pour taire la révolte, pour séparer les bon.ne.s des méchant.e.s. La réponse est immédiate : des centaines d’arrestations et de nombreuses condamnations.

L’État ne veut pas que soit remise en cause son autorité. Il veut une population docile qui accepte la marche absurde de ce monde où certains s’engraissent en en exploitant et en en soumettant d’autres.
Quand éclate une révolte, il tente de nous diviser, et peut ensuite réprimer plus facilement dans l’isolement et l’indifférence. Que ce soit contre une nouvelle loi, contre nos conditions de vie de merde,contre des violences policières, ou contre la prison, on a raison de se révolter. Pour être plus fort.e.s, il nous faut rester solidaires, ne pas laisser nos compagnon.ne.s de lutte seul.e.s avec les juges, et les matons.

Retrouvons-nous samedi 11 mars 2017, à 13 heures devant la prison de Fleury-Mérogis, pour discuter avec les personnes qui se rendent au parloir, avec de quoi se faire entendre, pour que résonnent nos cris et slogans solidaires à travers les murs.

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