reçu par mail: l’émission de radio est excellente bonne écoute, elle est sur radio trousnoirs-radio-libertaire.org
Bonsoir,
Au sujet de l’émission d’hier soir:
– Bure ou Fukushima en 1h30, il faut choisir. L’émission était censée être consacrée au désastre en cours de Fukushima et non pas au désastre à venir à Bure (même si bien-sûr des liens peuvent être établis).
– il était, hier soir, surtout question des victimes plutôt que des combattants. Certes les savoirs, les connaissances et les informations existaient et étaient librement accessibles et compréhensibles au moment de l’accident, mais la plupart des victimes ne s’intéressaient pas du tout au nucléaire, avant d’être rattrapées par la contamination radioactive. Par conséquent, ces gens ont eu besoin d’être guidés, et ont bien-sûr très vite trouvé leurs guides.
En complément aux propos et échanges d’hier, je vous joins ce lien vers un entretien réalisé dans le cadre d’une émission récente de Radio Libertaire. L’entretien porte plus spécifiquement sur les politiques d’accommodation des populations à leur environnement radioactif, sur la mobilisation de la notion de résilience, sur la co-gestion des dégâts et sur la production d’ignorance qui les sous-tend. Il me semble crucial, même si évidemment cela n’exclut pas de s’intéresser à d’autres aspects du désastre nucléaire et aux modes de résistance que l’on peut lui opposer, de comprendre dans les détails la mécanique des politiques d’accommodation à la contamination radioactive. Le désastre nucléaire fonctionne comme un opium du peuple : les aménageurs de la vie mutilée en zone contaminée font du désastre un remède (« l’épreuve rend plus fort » dit Lochard). Comprendre et faire comprendre cette dépendance est une étape nécessaire à son abolition.
http://trousnoirs-radio-libertaire.org/sons/304_13fev2017.mp3
Bons messages.
Thierry Ribault