Archives mensuelles : mars 2017

Valence ( Drome) causerie populaire au laboratoire anarchiste le vendredi 24 /03 à 19h

Des ennemi.e.s irréconciliables de tout despotisme et des amant.e.s passionné.e.s de la liberté invitent à une causerie populaire un compagnon de la fédération anarchiste .Les temps sont durspas une raison pour oublier l’idéal anarchiste

 des piqûres de rappel:

*Les militants et le groupe des causeries populaires :

« Ce sont des camarades anarchistes mais on ne se disait pas anarchiste, on disait communiste -libertaire; pour les communistes, on disait bolchevique ». C’était difficilement un mouvement puisque il n’y avait pas d’organisation. C’était un milieu d’amitié, mais ils venaient aussi chercher les journaux, les brochures; il y avait aussi la petite bibliothèque. Chacun mettait un peu de monnaie pour payer le local et peut être que si ça n’avait pas marché, le père Journet complétait. Il y avait chez les anarchistes un refus d’organisation structurée, tout est dans la liberté…. »

1919 : témoignage de Georges N. sur un groupe de Lyon, publié dans le livre  »mémoires libertaires Lyon 1919 – 1939 » de Claire Auzias

*Libertad et le mouvement des causeries populaires  » Gaetano Manfredonia  »:

« Outre son journal, Libertad pensait, à raison, qu’il pouvait y avoir une façon plus « ludique » de militer. Ses célèbres « Causeries populaires » rassemblaient alors tous ceux et celles que l’anarchie intéressait; on y parlait de tout, mais ce n’était pas tout! Libertad inventa aussi des « balades en musique » (les jours d’élection !), ainsi que des « villégiatures anarchistes » au bord de la mer ; joie, liberté dans l’amour et bonne humeur : une autre façon de vivre l’anarchie. »

*A propos de cette histoire des idées et des pratiques anarchistes, on invite le 24 mars un compagnon ardéchois de la Fédération anarchiste pour discuter entre autres :

les anarchistes ont, pour ambition de lutter, au présent, pour une autonomie individuelle et collective. Ils et elles luttent contre tous les rapports de domination et d’exploitation. Si de nos jours la chasse et l’asservissement des pauvres et migrants se déchaînent, le démantèlement des solidarités à la base s’intensifie, le fichage et le contrôle se banalisent, et cela n’est pas nouveau. Toutes ces dynamiques étendent leur morgue ici comme ailleurs depuis de nombreuses années déjà.

Et pour contrebalancer ces «injustices», l’arbitrage ainsi que l’intervention et la morale de l’état, des relais associatifs/humanitaires ou religieux viennent se proposer comme solutions. Dans cet esprit, volontairement ou non, l’impasse est faite sur l’origine des inégalités: l’état, les classes dominantes, le Capital qui n’ont de cesse d’assurer leurs propres reproductions iniques. Les partis de l’ordre, politiciens en tête, confortent de plus en plus des discours et des actes racistes, sexistes etc. Autrement dit la dépossession et la domination s’accroissent.

Cette causerie aura lieu au laboratoire anarchiste : 8 place St Jean à Valence et c’est à 19h

Saint-Rambert-d’Albon (Drôme) : Chasse le facho qui tracte en bas de chez toi !

 lu et copié : attaque.noblogs.org

Le Dauphiné / Dimanche 19 mars 2017

Hier matin, alors qu’il procédait à la distribution de tracts à Saint-Rambert-d’Albon, un militant du Front national aurait été agressé par un habitant de la rue des Roses. En effet, vers 10 heures, cet habitant serait sorti de chez lui et aurait proféré à l’encontre du militant des propos virulents. Le menaçant de mort, il l’invitait fortement à quitter le quartier immédiatement. Et joignant les actes à la parole, le Rambertois aurait arraché les tracts des mains du sympathisant FN avant de le chasser puis de le poursuivre en voiture.

Très choquée, la victime, accompagnée de deux témoins, a déposé plainte à la gendarmerie de Saint-Rambert-d’Albon.

[Publications] Nous n’irons pas voter / Pour en finir avec l’illusion de la démocratie

[Deux affiches contre le cirque électoral à venir et cette société qu’il maintient et légitime, collées dans plusieurs villes en France]

Nous n’irons pas voter.

Nous ne voulons pas cautionner cet état de fait, nous ne voulons pas choisir le moins pire. Aucune envie de réussir dans cette société pourrie, ni de changer les règles d’un jeu que l’on sait truqué dans ses fondements. Nous voulons en finir avec un monde qui s’appuie sur l’autorité. Nous ne votons pas, notre choix est celui de la révolte. Par la parole, par la critique et l’analyse. Par les « petits » choix du quotidien. Par des actes destructeurs. Par des passions créatrices.

Contre l’État, quelle que soit sa couleur. Parce que prisons, tribunaux, commissariats, casernes, écoles seront toujours là avec n’importe quel gouvernement.
Contre le Capital, ses fausses promesses, ses marchandises anesthésiantes, ses illusions de bonheur matériel, sa misère et son exploitation bien réelles.
Contre tout ordre moral, les lois dans nos têtes, l’acceptation fataliste de rester à la place qu’on nous assigne. Pauvre, femme, fou, travailleur exploité, étranger sans papiers, détenu : rien à foutre, Je serai moi-même, ce que je veux être.
Contre toutes les religions, les appartenances identitaires, les nations et les communautés. Tous ceux qui me disent comment je dois vivre sont mes ennemis. Les paradis qu’ils nous promettent ne sont que des carcans pour notre vie – la seule qu’on a.
Contre les hérauts d’un monde meilleur – le leur. Contre les leaders et porte-paroles auto-proclamés de l’insurrection et autres maîtres à penser d’une soi-disant révolution qui pue l’embrigadement et les tribunaux. Leurs lendemains ressemblent trop à aujourd’hui.

Pour la liberté individuelle, qui se réalise dans la révolte, qui est révolte contre ce monde de soumission.
Aux côtés d’autres révoltés, avec quelques complices choisis dans la réciprocité ou avec la seule compagnie des étoiles et de sa propre volonté.
Si les élections présidentielles peuvent être un moment pendant lequel bon nombre de personnes, dégoûtées par ce spectacle, veulent en finir avec l’État et ses représentants, permettant ainsi à des révoltés de se retrouver, il n’y a cependant aucune raison d’attendre des moments favorables. La révolte tout de suite !

Pour la liberté,  pour l’anarchie !

Télécharger l’affiche au format PDF


Pour en finir avec l’illusion de la démocratie

Voter, c’est déléguer son pouvoir de décider et de gérer soi-même sa propre existence.
Voter, c’est approuver les fondements de cette société qui repose sur l’exploitation, l’oppression et l’autorité.
Voter, c’est contribuer à perpétuer un système de misère et de domination, à considérer que la base de nos relations ne puisse se fonder sur autre chose que sur l’argent ou la compétition.
Voter, c’est accepter de se soumettre aux lois et aux milices armés créées pour défendre les intérêts des riches et des puissants.
Voter, c’est perpétuer l’illusion de la démocratie, la chaîne invisible qui est dans nos têtes.

Se limiter à lutter contre les élections ne peut en aucun cas nous satisfaire, puisque c’est le monde qu’elles légitiment et renforcent que nous voulons détruire. Nous ne considérons pas non plus qu’il y ait un moment précis propice pour déclarer la guerre aux oppresseurs et aux exploiteurs: la guerre sociale ne connaît aucune trêve. Nous n’avons ni stratégie à établir ni plan militaire à appliquer pour l’insurrection. Nous sommes simplement armé.e.s de notre rage et de notre créativité pour foutre en l’air les piliers de la domination. Seul.e.s, accompagné.e.s ou en groupes coordonnés, propageons et multiplions les foyers de désordre libérateur.

Nous déserterons les urnes, comme à chaque fois, car nous ne reconnaissons aucune légitimité à ceux qui sont appelés à nous gouverner. Nous continuerons à agir par et pour nous-mêmes, comme nous le faisons chaque jour.

Nous voulons conquérir la liberté totale, en nous débarrassant une fois pour toute de l’argent et du travail, des prisons et des frontières, des chefs et des États, fascisants comme démocratiques. Nous pourrons alors enfin expérimenter ce qu’est LA VIE.

Nos désirs de Liberté ne rentreront jamais dans leurs urnes, alors… sabotons la mascarade électorale !

Voir l’affiche au format PDF

Plusieurs versions de ces deux affiches sont disponibles sur Contrainfo.

[Reçu par mail]


Quelques autres affiches anti-électorales ont également été placardées dans Besançon courant février 2017….


A Paris…

[Reçues par mail]

Valence(Drôme) un non compte rendu du procès de la deuxième mutinerie au centre pénitentiaire (quartier Brifaut)

 

Vendredi 10 janvier 2017 s’est tenu le procès de deux prisonniers Romain Leroy et José Torres, accusés d’être les auteurs de la mutinerie du 27 novembre 2016, au sein du Quartier Maison Centrale du nouveau centre pénitencier de Valence. En l’espace de 2 mois, ce sont deux mutineries qui éclatent … et révèlent les conditions de détention drastiques et inacceptables, qui ne correspondent pas à celles des prisonniers longues peines. Ce qui suit tente de relayer la parole des prisonniers en lutte et de les soutenir.

Un procès public transformé en huis-clos officieusement

Comme au procès de la première mutinerie, c’est une armada de flics sur-armés qui bloquent l’entrée du tribunal. Il sera impossible de passer le pas de porte du tribunalencore moins d’accéder à la salle d’audience. (Sauf, si t’as la carte de presse des médias à la botte de l’état, ou ton écusson de l’administration pénitentiaire, ou ton uniforme bleu …). Seuls quelques proches des prisonniers pourront rentrer en prouvant leur lien familial avec une carte d’identité. Les flics laisseront planer le doute de faire entrer à l’audience la compagne de Romain Leroy pour affirmer leur autorité sur elle et faire monter la pression sur elle, sur lui et enfin sur nous … le procès commence, elle ne peut toujours pas entrer dans la salle d’audience. Les flics ont bien vu qu’elle était accompagnée d’un soutien anticarcéral ! On imagine très bien R. Leroy cherchant inquiet, stressé, énervé de ne pas trouver sa femme à l’audience. Pour J.Torrés, les flics de l’escorte appliquent un autre stratagème pour le faire monter en pression. Ils prétexteront que la sœur filme le procès avec son téléphone et iront rapporter au juge, qui la fera sortir définitivement de la salle. Une manière bien salace de punir les mots de soutien clamés par la famille lors de l’arrivée au tribunal des 2 inculpés .

Les autres personnes qui étaient là pour apporter leur soutien, entendre et relayer la parole des prisonniers, ne pourront pas rentrer. Sans explication, ou plutôt avec des prétextes différents : une fois le tribunal est plein…, une fois c’est un simple non, vous vous ne rentrerez pas, une fois c’est ordre du procureur général… bref l’accès au tribunal est interdit.

Ce procès comme le précédent est censé être public … mais une fois de plus, la justice fera ce qu’elle veut … La police sera à son service et la parole des prisonniers en lutte ne sortira pas…

 

Appel à solidarité avec les mutins et rendez-vous devant le tribunal

Adeline, la compagne de R. Leroy a appelé à un soutien lors d’entretien téléphonique avec les radios de l’Envolée et Papillon ( écouter l’émission de l’envolée du 20 janvier et celle de Papillon du 2 février ). Ce qui en transparaissait, c’était sa détermination, prête à lutter et ne pas laisser ces 2 personnes se faire massacrer et isoler par le tribunal de Valence. Le jour du procès, elle avait les yeux qui brillaient, elle avait même la pêche car c’était son jour à elle aussi, son jour de lutte à côté des 2 prisonniers et contre la pénitentiaire. Elle s’est bougé pour réunir ce monde en soutien.

Nous avons rencontré la famille de José devant le tribunal. Dès l’arrivée du fourgon où se trouvent les prisonniers, toute une équipe de cousins, sœur, père monte au portail, qui sépare la rue, de la cour du tribunal. Ils saluent José avec des mots chaleureux et arrivent même a prendre une photo. et crient leur soutien. Les représailles n’ont pas tardé : à peine le procès a commencé, on a fait sortir la sœur de José en l’accusant de filmer dans la salle…

Mise en scène caricaturale de la « dangerosité » des prisonniers et du soutien extérieur.

Contrairement au procès de la première mutinerie, ni R. Leroy, ni J. Torres ne sont considérés comme des prisonniers particulièrement dangereux pourtant le dispositif de sécurité est une nouvelle fois impressionnant et démesuré. Il manque juste les tireurs d’élite !

L’accès au tribunal est sous surveillance. D’ailleurs deux caméras globes filment la place en continu… A l’entrée, les flics carapacés sont armés de tasers, de gazeuses, de matraques télescopiques … et tout cela serait risible s’ils ne s’en étaient pas servis. Une fois la compagne de R. Leroy entrée, les personnes interdites d’accès à l’audience sont amassées devant l’entrée du tribunal pour montrer leur mécontentement. Une personne se met à chanter une chanson anti-flic dans une autre langue. Et puis, un dialogue s’installe entre le chanteur et une personne passante bien énervée de pas arriver à déposer plainte contre les flics. C’est juste ça qui n’est pas apprécié par les flics et en découle une violente attaque des flics à coups de matraques, de gazeuses, d’étranglements ils embarquent 2 personnes au comico pour une garde à vue d’environ 24 heures. On pouvait lire dans le torchon local (le dauphiné libéré), que suite à une manifestation anticarcérale et des contrôles d’identités se passant mal, les flics ont arrêté 2 personnes. Ces 2 personnes sont accusées de violences et outrages sur personnes dépositaires de l’ordre public. L’attaque des flics à coups de matraques et gaz au poivre était donc un simple contrôle d’identité ! C’est vrai que par les temps qui courent, les gens devraient savoir … que ce sont les pratiques courantes de la police.

 

Une mutinerie, le seul moyen de se faire entendre pour dénoncer les conditions impossibles de détention en Quartier Maison Centrale :

Les prisonniers protestaient contre le régime de détention trop strict de la nouvelle prison de Valence. « Ça fait 10 ans que je suis en prison, et je n’ai jamais vu ça » raconte Romain. Il parle d’un régime carcéral trop strict, inadapté aux détenus lourdement condamnés, et d’une administration sourde à toute revendication. « On demandait simplement à ce que ça fonctionne comme une vraie maison centrale » enchaîne José, l’autre « meneur » de la mutinerie. Les prisonniers avaient fait part de leurs revendications de manière pacifique à plusieurs reprises auprès de la direction de l’établissement (courriers, refus de réintégration des cellules ou blocages de cour de promenade). Ils avaient alerté l’OIP et le Contrôleur général des lieux de privation de liberté : « y a un peu tout qui ne va pas dans cette prison. Le problème est le mauvais fonctionnement de cette maison centrale gérée comme une maison d’arrêt disciplinaire (un seul mouvement à la fois, pas de cuisine), les parloirs se passent mal car ils (les surveillants, NDLR) sont tout le temps sur notre dos. Ils ne sont pas capables de livrer les cantines. On veut fonctionner comme une vraie centrale, avec d’avantage de liberté […] On vous parle de longues peines, de plus de convivialité, du mode de vie […] On a demandé à parler au directeur, on les a saoulés avec ça […] Des surveillants sont même venus nous dire de faire quelque chose », a déclaré José Torres. A R. Leroy d’ajouter :

« Voilà dix ans que je suis incarcéré. Le système pénitentiaire français se préoccupe plus de la modernité des nouvelles prisons que de la vie à l’intérieur. Je n’ai pas fait cette mutinerie que pour parler de Valence. Ce n’est pas la seule prison de niveau 4 en France. Il y a un gros problème de communication dans ces prisons ».

Quand des prisonniers se révoltent et se mutinent … ils prennent des risques énormes. L’un des inculpés, José Torres terminait sa peine de 7 ans et demi de prison ( + 18 mois pris à l’intérieur pour un chargeur de téléphone rentré illégalement, ça fait cher payé le chargeur !). Il devait bénéficier d’un aménagement de peine courant 2017. Romain Leroy remarque : « si je casse juste une caméra dans le couloir, on m’enferme au mitard et personne dehors ne saura ce qui se passe ici, alors j’ai tout cassé et voilà, il y a des gens devant le tribunal, voilà la presse qui est venue au procès…» et il conclut que « quand les écrits ne font rien que reste-il à part les actes ? » Lui, a été transféré à Moulins, sous les conditions de détention de maison d’arrêt. Une proche dira, hors de l’audience : « c’est pas vrai que les QHS sont fermés depuis les années 80, ou alors ils ont juste changé de nom et s’appelle maintenant les QMC. »

 

Un verdict sévère, démesuré et des magistrats obnubilés par les dégâts :

Le tribunal n’entendra que l’avocat du centre pénitentiaire qui chiffre les dégâts à 1 696 000 euros. Une somme pareille pour 4 cellules cramées ! Une des proches ajoutera : «  Vous vous rendez compte a ce prix là, tout ce qu’on pourrait construire ! » Les dégâts proviennent très majoritairement de l’intervention des pompiers, alors ça aurait été moins coûteux de tout laisser disparaître ! Et le procureur N. Julia, lui réclame quand même 8 ans de prison ferme… A l’audience, les deux prisonniers ont reconnu s’être emparés des clefs du surveillant mais ont nié les violences. Ils ont reconnu avoir « cassé quelques caméras et ouvert les portes des cellules de 40 détenus », mais ils ont nié avoir incendié les quatre cellules et dégradé du matériel mobilier.

Néanmoins, après 6 heures d’audience, malgré une défense et des prisonniers relatant les conditions de détentions insupportables le verdict est salé : 5 ans de prison ferme pour les deux mutins. Immédiatement, R. Leroy et J. Torres ont fait appel de cette décision.

Solidarité avec les mutins :

Suite à ce procès et cet appel que demandent les 2 mutins, soyons au rendez-vous et restons en contact avec eux. Ne laissons pas l’administration pénitentiaire les isoler, les faire oublier ou tenter de les faire taire.

Talence (Gironde) : En Miettes ! plutôt qu’En Marche !

  note d’information complémentaire
 : un groupe d’Action Française a essayé de récupérer l’action et le maire de la ville a déclaré dans le journal sud ouest la même accusation car le groupe de jeunes nostalgiques   a aussi distribué un tract le jeudi avant la réunion

La Médoquine de Talence, près de Bordeaux, vandalisée avant le meeting d’Emmanuel Macron

France Bleu Gironde, 9 mars 2017 à 10:07

Des vitres brisées et des inscriptions hostiles au candidat du mouvement En Marche ! à la présidentielle : l’espace Médoquine où est attendu Emmanuel Macron ce jeudi a été vandalisé dans la nuit. Le meeting devrait tout de même pouvoir se tenir.

Des inscriptions « Macron, fallait pas l’inviter » ou « #Révolution en marche » [titre du bouquin de Macron, et aussi « Soyons ingouvernables » selon d’autres sources] ont été apposées sur les murs de la salle de spectacle La Médoquine à Talence, tout près de Bordeaux. Plusieurs vitres, notamment à l’entrée du bâtiment, ont été détruites. Les dégâts sont importants ce jeudi matin après les actes de vandalisme perpétrés pendant la nuit. L’ancien ministre de l’Économie, candidat à l’élection présidentielle, est attendu sur place en fin d’après-midi. Il doit y tenir un meeting à 19 heures.

Tanguy Bernard, référent département du mouvement En Marche ! en Gironde, s’est rendu sur place ce jeudi matin. « Je suis réellement désolé pour l’équipe de la Médoquine et la ville de Talence, explique-t-il. C’est désolant d’en arriver là ».

« On aimerait un vrai débat de fond, démocratique, plus serein« , conclut Tanguy Bernard. Le maire Modem de Talence Alain Cazabonne s’est également déplacé sur les lieux. Une solution de mise en sécurité du site a été proposée et le meeting devrait pouvoir se tenir comme prévu. Cet acte de vandalisme a également été dénoncé sur Twitter par Florent Boudié, le député PS du Libournais rallié à Emmanuel Macron.

Fleury -Mérogis ( Essonne) retour sur le rassemblement devant la prison de Fleury-Mérogis, le samedi 11 Mars

Indymedia Nantes / dimanche 12 mars 2017

Retour sur le rassemblement devant la prison de Fleury-Mérogis, le samedi 11 mars 2017, à 13hs.

T’y étais pas ? Dommage pour toi. Même le soleil était là.

On s’était donné rendez-vous à 11h30, porte d’Orléans, pour un départ groupé en bus et en voiture vers Fleury. Les contacts avec les proches de détenu.es ont pu commencer dès la distribution du tract dans le bus.

Arrivé.es à Fleury, nous constatons la présence de flics prêts à se déployer, qui semblaient nous attendre dans la gendarmerie à l’entrée du complexe pénitentiaire. Des voitures étaient postées aux différents ronds points. Certains flics filmaient et relevaient le numéro des plaques d’immatriculation. Des proches de détenu.es étaient même surpris.es de la présence de la douane et du déploiement policier. Des gendarmes, près à intervenir, étaient postés devant la prison, ils sont restés à distance du rassemblement. Un maton a semble-t-il apprécié la banderole qui disait : « Solidaires dans les luttes et face à la répresssion! À bas toutes les prisons » au point de la prendre en photo.

Solidaires dans les luttes et face à la répression! À bas toutes les prisons

Une cinquantaine de personnes se retrouvent, vers 14h devant la MAH (maison d’arrêt des hommes) près du bâtiment d’accueil des familles et des proches qui attendent leurs parloirs. Plusieurs personnes leur distribuent des tracts et entament la discussion. Iels ont été ému.es de la portée du rassemblement, semblaient touché.es par la présence des soutiens et par les paroles énoncées qui décrivaient leur vécu et celui de leur proches enfermé.es.

Des prises de paroles reviennent sur l’appel diffusé et sur les conditions d’enfermement des détenu.es. Un compagnon nous raconte qu’un camarade afghan est décédé dans la prison de Fleury le 16 janvier dernier, mais sa mort n’a été annoncée que récemment. Comme souvent les décès de détenu.es sont passés sous silence par l’administration pénitentiaire.

On a fait du bruit, des slogans ont été entonnés, pour se faire entendre des prisonniers. En voici quelques exemples : « Solidarité avec les prisonniers », « Les prisons en feu, les matons au milieu! », « Flics, matons ou militaires, qu’est-ce qu’ils feraient pas pour un salaire ? » ou « devenez vite tous suicidaires » qui rime fort bien aussi.

« Liberté pour tou.te.s », « Crève la taule! », « Solidarité avec les inculpé.es des voitures brulées », « Ah que la vie est belle/Soudain elle éblouit/Comme une voiture de flics/Qui brûle Quai de Valmy » (sur l’air de Brigitte Fontaine), « Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons toutes les prisons ».

Plus tard, une proche de détenu s’empare du micro et crie « Liberté pour tous! Libérez-les tous! ». Des familles nous ont garantis que nous étions entendu.es à l’intérieur et qu’elles transmettraient aussi le message. « Aux chiottes les matons! » a été repris en coeur après la découverte de l’état déplorable des toilettes de l’accueil des familles, et de l’absence totale de PQ dans celles-ci.

Quand les dernier.es proches sont entré.es pour leur parloir, on a pris la direction de la MAF (maison d’arrêt des femmes) en longeant un bâtiment de la prison des hommes où des cris de détenus ont résonné. Ces réponses à nos slogans nous ont encouragé à crier de plus belle. On a atteint la MAF et hurlé notre solidarité avec les prisonnières, des réponses des détenues déterminées nous parviennent, et on promet de revenir, parce qu’on est tellement relou.es. Les gendarmes, violeurs, assassins en prennent aussi pour leur matricule.

De retour vers le parking, on longe encore une fois la MAH où on envoit à nouveau nos cris de soutien : « courage, force, détermination, liberté! ». Puis on décide de remettre le couvert le samedi 8 avril prochain, à la même heure, toujours plus déter et nombreux.ses !

Des participant.es au rassemblement

Espagne : Une lettre de Mónica Caballero et Francisco Solar

Brèves du Désordre

 

(Ces mots nous parviennent aujourd’hui 10 mars 2017 depuis la taule, avec le retard propre aux communications restrictives dans les centres d’extermination espagnols. Le 7 mars, les compagnon-nes ont finalement été expulsés au Chili, où ils ont été reçus avec force déploiement médiatique et menaces répressives. Mais finalement Mónica et Francisco sont dehors, leur dignité intacte)

*Affinité et solidarité contre le victimisme et l’autorité.*

Dans la lutte pour rompre avec l’ordre l’établi, nous cherchons et nous créons de nouvelles formes de relations en opposition avec l’imposition et l’autorité. Des formes qui nous font sentir à l’aise pour nous épanouir de manière autonome, proposer et mener des initiatives d’affrontement quotidien. En se sens, nous comprenons l’affinité comme la manière la plus adéquate de nous relationner entre anarchistes, non pas comme le fruit de slogans vides répétés à satiété, mais comme le résultat de pratiques et de visions partagées qui aident à créer des liens durables de compagnonnage et de fraternité allant au-delà de simples liens d’amitié.

La confiance et l’affection qu’offre le fait de sentir et de savoir que nous partageons des idées en rébellion permanente constituent le substrat et la force de l’affinité qui se fortifie et se développe dans un ensemble de pratiques antiautoritaires. Ces idées, pour leur part, sont inséparables de notre choix de vie, un choix qui renforce ce que nous pensons et se confirme par ce que nous faisons. C’est à travers ces relations que nous grandissons individuellement en ayant la possibilité incontestable d’agir sans entraves, ce qui empêche la création de comportements bureaucratiques et autoritaires, en coupant à la racine toute tentative de concentration de pouvoir.

Les critiques de cette position affirment qu’il est impossible de cette manière d’avoir quelque incidence sur la “réalité sociale” et que l’on fait de l’anarchisme une sorte de ghetto. Pour notre part, nous répondons que nous ne voyons pas l’anarchisme comme un parti politique se servant de toutes sortes de stratégies pour grossir quantitativement ses rangs dans le but d’obtenir une certaine hégémonie. Nous pensons que les moyens doivent nécessairement être cohérents avec les fins, et qu’il est donc contradictoire de prétendre à la libération totale par des moyens qui la restreignent. Pour nous, l’anarchisme n’est pas une réalisation, mais avant tout une tension dans laquelle l’initiative individuelle joue un rôle central.

Au cours de cette expérience d’enfermement qui touche à sa fin, nous avons vécu la naissance, le renforcement et la consolidation de relations d’affinité. Nos compagnon-ne-s ont donné du contenu au mot solidarité, nous remplissant ainsi de force et de fierté. En surmontant des difficultés aussi nombreuses que variées, nous avons ensemble pu construire des positions et des initiatives dont nous avons beaucoup appris. Quitte à nous répéter, c’est la volonté et la détermination de nos compagnon-ne-s qui ont détruit des murs, des barreaux et des kilomètres de distance, qui ont déjoué les pièges du pouvoir visant à l’isolement et à l’absence de communication. Nous avons essayé et nous pensons avoir réussi à établir une relation éloignée et contraire à tout comportement assistancialiste où le/la prisonnier-e serait vu-e comme « une pauvre victime du système, objet d’atroces injustices ». Le fait d’assumer qu’en tant qu’anarchistes, nous sommes en conflit permanent avec le pouvoir et que cela a des conséquences, a rendu possible la mise en pratique d’une solidarité active et combative avec un discours clair et sans ambigüités. L’idée–force “ni coupables, ni innocent-e-s, simplement anarchistes” a reflété et reflète notre position face à la taule et à la répression, aussi bien pour nous qui sommes à l’intérieur que pour les personnes solidaires ou réprimées dehors. Cela signifie une manière de vivre et d’être en prison liée à l’intransigeance, en même temps que cela ouvre d’innombrables chemins d’action pour les compagnon-ne-s dans la rue, des chemins qui tentent de détruire le pouvoir en n’entrant pas dans ses catégories et en s’opposant à sa logique prédatrice.

*Quand les coups reçus représentent une opportunité.*

La vague répressive qui s’est matérialisée avec les opérations Pandora et Piñata a représenté le coup le plus dur asséné à l’anarchisme sur ce territoire depuis les années 80. On a clairement essayé d’éliminer un secteur du mouvement anarchiste par la voie rapide, à travers le harcèlement, les poursuites judiciaires et la taule. Evidemment, l’ampleur de cette gifle de l’Etat a eu ses conséquences, il ne pouvait en être autrement. De nombreuses initiatives ont été retardées, des espaces ont été littéralement dévastés par la furie répressive, et la peur de se voir incriminé-e dans les fantasmes paranoïaques du pouvoir a généré un certain immobilisme qui commence petit à petit à être dépassé.

Pourtant, à notre avis, la théorie policière s’est montrée si grossière et inconsistante dans ces affaires, que ce coup représente une opportunité pour pointer les faiblesses de l’Etat qui utilise ses stratégies classiques d’enfermement et d’intimidation pour tenter de réduire et d’éliminer celles et ceux qu’il ne parvient pas à domestiquer. Parallèlement à cela, nous pensons que ces opérations sont intimement liées à la montée des mouvements citoyens et à leur incorporation dans les institutions ; la taule attend celles et ceux qui refusent de jouer le jeu démocratique. Ainsi, à l’heure d’aborder ce qu’ont signifié ces coups et de mettre en œuvre la solidarité, nous pensons qu’il est indispensable de comprendre que les mouvements citoyens transformés en partis politiques, en optant pour la voie institutionnelle, ne représentent en aucun cas un allié, mais qu’ils constituent bien plutôt un engrenage supplémentaire du pouvoir avec lequel nous n’avons rien à voir.

Comme cela a été dit en diverses occasions, par le biais des opérations Pandora et Piñata, l’Etat a essayé d’attaquer des idées et des pratiques qui lui sont radicalement opposées, la preuve en est qu’aucun-e des compagnon-ne-s inculpé-e-s n’est accusé-e d’actions concrètes [mais uniquement de délits associatifs]. Ce qui doit être puni, c’est une manière de vivre, un choix de lutte contre l’ordre établi et une activité antiautoritaire constante qui a, dans une plus ou moins grande mesure, influencé divers espaces et environnements. Continuer à emprunter les chemins de rupture signifie donc une petite victoire en démontrant que même si l’Etat nous montre son pire visage, il ne nous fait pas plier. Nous pensons ainsi que la solidarité avec les personnes en butte à la répression doit nécessairement être transgressive et offensive, loin de tout discours pessimiste et victimiste. L’utilisation de toute notre créativité, uniquement limitée par nos principes anarchistes, est fondamentale dans l’activité solidaire et pour que nous sortions renforcé-e-s de cette expérience. Dans la guerre contre la domination, toute action est nécessaire.

Enfin, nous voulons envoyer toute notre affection et notre force aux compagnon-ne-s emprisonné-e-s en Allemagne, accusé-e-s d’un braquage de banque et qui doivent affronter un dur procès pendant des mois. Il et elle sont constamment dans nos pensées et la fierté et la joie dont ils font preuve sont également les nôtres, du fait d’avoir la possibilité d’être vos compagnon-ne-s.

Aujourd’hui et toujours, une main tendue avec le/la compagnon-ne, et un poing fermé contre l’ennemi.
Mort à l’Etat et vive l’Anarchie.

Mónica Caballero S.
Francisco Solar D.

Prison de Villabona – Asturies
2 février 2017

[Traduit de l’espagnol de contrainfo, 10 Marzo 2017]

Valence (Drôme) des revendications des prisonniers émeutiers émergent enfin du quartier maison centrale ( mise à jour,+)

france bleu Drome Ardèche le samedi 11 mars 2017 à 12:33

les deux meneurs de la seconde mutinerie condamnés à cinq ans supplémentaires

l’avocat du centre pénitentiaire a chiffré les dégâts à 1 696 000 euros. Il faudra encore des semaines voire des mois de travaux pour tout remettre en état.

Ça fait 10 ans que je suis en prison, et je n’ai jamais vu ça » raconte Romain. Il parle d’un régime carcéral trop strict, inadapté aux détenus lourdement condamnés, et d’une administration sourde à toute revendication. ».On demandait simplement à ce que ça fonctionne comme une vraie maison centrale » enchaîne José, l’autre meneur de la mutinerie.

Les deux prisonniers Romain Leroy, 33 ans, et José Torres, 27 ans ont été condamnés lourdement  à cinq ans de prison ferme

Quant à la condamnation des deux meneurs par le tribunal, leurs avocats ont annoncé qu’ils allaient faire appel.

Un important dispositif de sécurité avait été déployé pour le procès des deux mutins.

La police valentinoise a de  nouveau interdit l’entrée du tribunal à des personnes qui voulaient assister au procès et apporter un peu de chaleur aux prisonniers durant l’audience. Suite à une charge policière  deux personnes sont toujours en garde à vue depuis 24h au commissariat de police.    Le 11/03 à 14h48 Ils sont sorti de la garde à vue,,les avocats vont leur être utile pour la suite.

Note de laboratoire : solidaire dans les luttes, solidaire face à la répression.


 

Les revendications  des prisonniers qui ont participé aux émeutes du 25 septembre et  du 27 novembre commencent à  être lisible,  . Nous avons pu savoir qu’avant  l’émeute du 25 septembre ces revendications circulaient  déjà dans la centrale.

gros soutien à eux tous

« ils se plaignaient essentiellement du régime « portes fermées »(Comparable à celui des maisons d’arrêt qui n’accorde pas de liberté de mouvement aux personnes détenues) de l’établissement, de l’absence de salle de convivialité prévue pour les détenus, de l’exiguïté des cours de promenade, de l’omniprésence des caméras de surveillance et des surveillants lors de leurs déplacements. Romain L. déplorait également la suppression de certains droits dont les détenus bénéficiaient selon lui auparavant, comme la possibilité d’emmener « des biscuits ou gâteaux en activité, en promenade ou à la musculation » et leur « petite radio pour le sport ou la promenade »certain prisonnier venait même à regretter  la maison centrale de Condé-sur-Sarthe pourtant réputée pour son régime sécuritaire. »

les conditions de détention des prisonniers de la maison d’arrêt sont exécrables:, surpeuplement( parfois trois dans une cellule, système informatique d’ouverture de porte défaillant,  nourriture industriel fournie par la Sodexo avec parcimonie, pour créer le besoin de cantiner pour ne pas tomber d’inanition ,Spie  récolte chaque année une somme considérable pour le partenariat public -privé.

« L’enfermement permanent, les humiliations, le racket de l’administration, la privation de ses proches, la soumission à l’arbitraire des magistrats et des matons, l’absence d’intimité, les milles horreurs de la taule n’ont pas grand chose de comparables avec le petit souci de jacqueline et robert qui habitent à coté et se trouve incommodés par la « pollution lumineuse » des projecteurs du mur d’enceinte éclairés en permanence… » extrait d’un texte qui circule vers Saint Étienne

 

Tarascon( Bouches du Rhône) Au centre de détention trois prisonniers ont refusé de regagner leur cellule

reçu par mail:

le 27.02.2017

La prison de Tarascon, en 2003.

Trois prisonniers incarcérés à Tarascon ont refusés de réintégrer leur cellule … Le motif obtenir un transfert dans un autre établissement …
dans l’article de presse bien crade ça parle d’une éventuelle tentative de prise de parole (d’otage) d’une surveillante qui plus tôt dans la journée c’était retrouvée seule dans un sas avec eux en direction de la promenade …. bref les Rambos((Eris 13) de la pénitentiaire son intervenu ….
tout trois ont obtenus leur transfert mais à quel prix ?…
combien d’année en plus vont ils mangeaient ? …
alors qu’ils voulaient juste faire valoir leur droit ….
gros soutien à eux ...

Aucun texte alternatif disponible.

selon la presse qu’on refuse de republier à l’exception cette extrait :

Les syndicats vont plus loin et évoquent une tentative de prise d’otage

Elle réfute toutefois le terme de « tentative de prise d’otage d’une surveillante » employé par le délégué syndical de la prison de Tarascon. Eric Rouvière, de l’Ufap (Union fédérale autonome pénitentiaire), assure en effet que les détenus ont, plus tôt dans la matinée, tenté de prendre en otage une surveillante avec qui ils se sont retrouvés seuls, dans un sas, en direction de la cour de promenade. Elle a refusé de leur donner ses clés et a résisté…