Valence (Drôme) des revendications des prisonniers émeutiers émergent enfin du quartier maison centrale ( mise à jour,+)

france bleu Drome Ardèche le samedi 11 mars 2017 à 12:33

les deux meneurs de la seconde mutinerie condamnés à cinq ans supplémentaires

l’avocat du centre pénitentiaire a chiffré les dégâts à 1 696 000 euros. Il faudra encore des semaines voire des mois de travaux pour tout remettre en état.

Ça fait 10 ans que je suis en prison, et je n’ai jamais vu ça » raconte Romain. Il parle d’un régime carcéral trop strict, inadapté aux détenus lourdement condamnés, et d’une administration sourde à toute revendication. ».On demandait simplement à ce que ça fonctionne comme une vraie maison centrale » enchaîne José, l’autre meneur de la mutinerie.

Les deux prisonniers Romain Leroy, 33 ans, et José Torres, 27 ans ont été condamnés lourdement  à cinq ans de prison ferme

Quant à la condamnation des deux meneurs par le tribunal, leurs avocats ont annoncé qu’ils allaient faire appel.

Un important dispositif de sécurité avait été déployé pour le procès des deux mutins.

La police valentinoise a de  nouveau interdit l’entrée du tribunal à des personnes qui voulaient assister au procès et apporter un peu de chaleur aux prisonniers durant l’audience. Suite à une charge policière  deux personnes sont toujours en garde à vue depuis 24h au commissariat de police.    Le 11/03 à 14h48 Ils sont sorti de la garde à vue,,les avocats vont leur être utile pour la suite.

Note de laboratoire : solidaire dans les luttes, solidaire face à la répression.


 

Les revendications  des prisonniers qui ont participé aux émeutes du 25 septembre et  du 27 novembre commencent à  être lisible,  . Nous avons pu savoir qu’avant  l’émeute du 25 septembre ces revendications circulaient  déjà dans la centrale.

gros soutien à eux tous

« ils se plaignaient essentiellement du régime « portes fermées »(Comparable à celui des maisons d’arrêt qui n’accorde pas de liberté de mouvement aux personnes détenues) de l’établissement, de l’absence de salle de convivialité prévue pour les détenus, de l’exiguïté des cours de promenade, de l’omniprésence des caméras de surveillance et des surveillants lors de leurs déplacements. Romain L. déplorait également la suppression de certains droits dont les détenus bénéficiaient selon lui auparavant, comme la possibilité d’emmener « des biscuits ou gâteaux en activité, en promenade ou à la musculation » et leur « petite radio pour le sport ou la promenade »certain prisonnier venait même à regretter  la maison centrale de Condé-sur-Sarthe pourtant réputée pour son régime sécuritaire. »

les conditions de détention des prisonniers de la maison d’arrêt sont exécrables:, surpeuplement( parfois trois dans une cellule, système informatique d’ouverture de porte défaillant,  nourriture industriel fournie par la Sodexo avec parcimonie, pour créer le besoin de cantiner pour ne pas tomber d’inanition ,Spie  récolte chaque année une somme considérable pour le partenariat public -privé.

« L’enfermement permanent, les humiliations, le racket de l’administration, la privation de ses proches, la soumission à l’arbitraire des magistrats et des matons, l’absence d’intimité, les milles horreurs de la taule n’ont pas grand chose de comparables avec le petit souci de jacqueline et robert qui habitent à coté et se trouve incommodés par la « pollution lumineuse » des projecteurs du mur d’enceinte éclairés en permanence… » extrait d’un texte qui circule vers Saint Étienne