Des ennemi.e.s irréconciliables de tout despotisme et des amant.e.s passionné.e.s de la liberté invitent à une causerie populaire un compagnon de la fédération anarchiste .Les temps sont durs… pas une raison pour oublier l’idéal anarchiste
des piqûres de rappel:
*Les militants et le groupe des causeries populaires :
« Ce sont des camarades anarchistes mais on ne se disait pas anarchiste, on disait communiste -libertaire; pour les communistes, on disait bolchevique ». C’était difficilement un mouvement puisque il n’y avait pas d’organisation. C’était un milieu d’amitié, mais ils venaient aussi chercher les journaux, les brochures; il y avait aussi la petite bibliothèque. Chacun mettait un peu de monnaie pour payer le local et peut être que si ça n’avait pas marché, le père Journet complétait. Il y avait chez les anarchistes un refus d’organisation structurée, tout est dans la liberté…. »
1919 : témoignage de Georges N. sur un groupe de Lyon, publié dans le livre »mémoires libertaires Lyon 1919 – 1939 » de Claire Auzias
*Libertad et le mouvement des causeries populaires » Gaetano Manfredonia »:
« Outre son journal, Libertad pensait, à raison, qu’il pouvait y avoir une façon plus « ludique » de militer. Ses célèbres « Causeries populaires » rassemblaient alors tous ceux et celles que l’anarchie intéressait; on y parlait de tout, mais ce n’était pas tout! Libertad inventa aussi des « balades en musique » (les jours d’élection !), ainsi que des « villégiatures anarchistes » au bord de la mer ; joie, liberté dans l’amour et bonne humeur : une autre façon de vivre l’anarchie. »
*A propos de cette histoire des idées et des pratiques anarchistes, on invite le 24 mars un compagnon ardéchois de la Fédération anarchiste pour discuter entre autres :
les anarchistes ont, pour ambition de lutter, au présent, pour une autonomie individuelle et collective. Ils et elles luttent contre tous les rapports de domination et d’exploitation. Si de nos jours la chasse et l’asservissement des pauvres et migrants se déchaînent, le démantèlement des solidarités à la base s’intensifie, le fichage et le contrôle se banalisent, et cela n’est pas nouveau. Toutes ces dynamiques étendent leur morgue ici comme ailleurs depuis de nombreuses années déjà.
Et pour contrebalancer ces «injustices», l’arbitrage ainsi que l’intervention et la morale de l’état, des relais associatifs/humanitaires ou religieux viennent se proposer comme solutions. Dans cet esprit, volontairement ou non, l’impasse est faite sur l’origine des inégalités: l’état, les classes dominantes, le Capital qui n’ont de cesse d’assurer leurs propres reproductions iniques. Les partis de l’ordre, politiciens en tête, confortent de plus en plus des discours et des actes racistes, sexistes etc. Autrement dit la dépossession et la domination s’accroissent.
Cette causerie aura lieu au laboratoire anarchiste : 8 place St Jean à Valence et c’est à 19h