Du 27 août au 2 septembre 2016, l’Amassada vous convie à la Semaine du vent !
Après la Fête du vent en fin d’été 2015, l’Amassada réitère en proposant une semaine entière de chantiers, discussions, présentations, projections, concerts, et improvisations ! Donner le temps à l’échange des idées, à la rencontre et à la participation, la Semaine du vent c’est un camp qui s’installe à Saint-Victor-et-Melvieu (12), sur la plaine convoitée par RTE (Réseaux de Transport d’Électricité) pour vivre, là où ils veulent couler du béton et tisser des toiles à haute tension. Un moment pour affûter ses outils avant l’arrivée prochaine de l’enquête d’utilité publique dont on sait déjà les dés faussés.
Depuis six ans ce sont les personnes de l’association Plateau Survolté, les personnes directement impactées par les installations électriques ou encore des opposantEs venus des territoires voisins, appuyés par la municipalité élue entre autres pour son opposition au transformateur, qui petit à petit se rassemblent, informent, et mettent en place des actions pour barrer la route aux industriels du vent.
Sur la commune de Saint-Victor-et-Melvieu, non loin de Saint-Affrique, en Aveyron, une cabane s’est installée il y a maintenant un an et demi. Cette cabane c’est l’Amassada, « Assemblée » en occitan. Elle est née d’une force collective rassemblée autour du refus d’abandonner un territoire à l’industrie de la production énergétique. En effet, depuis une dizaine d’années un projet porté par RTE (Réseaux de Transport d’Électricité), le géant qui gère les installations électriques en France, convoite sept hectares de terres aux abords du petit village de St Victor. Il s’agit d’un méga transformateur électrique. Cette énorme installation vise à raccorder toute la production électrique éolienne de cette zone Tarn, Aveyron, Hérault, l’une des plus touchée de France. Comme l’énergie ne se stocke pas, il est important de pouvoir la distribuer immédiatement, en allant loin, en étendant les marchés jusqu’aux portes de l’Europe au nord et au sud, via de grandes lignes à Très Haute Tension. Pour envoyer l’énergie loin, il faut augmenter son voltage, voilà la fonction de ce transformateur. Il constitue ainsi un point névralgique de cette zone industrielle de l’électricité qui est en construction.
Les éoliennes industrielles se multiplient sur les crêtes de nos vallons, dans les plaines, sur les côtes, à la vitesse d’un marché financier qui s’emballe. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, c’est encore l’un des énormes mensonges verts de ces dernières années. Parce qu’elles ne remettent pas du tout en cause la production nucléaire (elles en dépendent !) ; parce qu’elles multiplient encore les infrastructures terriblement nocives pour l’homme et la nature (lignes THT, déforestation, pistes d’acheminement, danger pour les oiseaux,…) ; parce qu’elles permettent aux plus grands pollueurs de la planète de polluer plus via les crédits carbone et d’en tirer des bénéfices colossaux grâce aux investissements subventionnés par l’argent public ; parce qu’en dessous de chacune il y a mille tonnes de béton coulé et qu’on ne se soucie guère de la chaine de production désastreuse pour l’environnement qui se situe en amont de cette hélice dont on voudrait nous vanter la poésie ; parce qu’on ne peut bien souvent que constater l’ampleur des dégâts de ces projets industriels imposés aux gens par une technocratie protégée dans une tour d’ivoire, il est tant d’installer des points de résistance, ici comme ailleurs.
L’éolienne industrielle ne sert pas à allumer l’ampoule de Michel qui habite dessous. Elle n’est qu’un nouveau visage d’un système pensant chaque espace, chaque élément comme un marché potentiel.
Une brochure de l’Amassada sur les éoliennes industrielles est disponible ici : https://douze.noblogs.org/post/2015/07/01/plaidoyer-contre-les-eoliennes-industrielles/
Vous trouverez le programme ci-joint