Archives mensuelles : mai 2016

Ni oubli ni oubli


Marseille : Les matons rentrent à pied des Baumettes !

 La Provence/Vendredi 20 mai 2016

Baumettes1905Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 4 h du matin, trois voitures d’agents pénitentiaires des Baumettes, stationnées devant la porte principale de l’établissement, ont été volontairement incendiées. “Une pierre a été retrouvée dans l’une d’elles, il est donc clair que ça n’est pas un accident !”, glisse un policier. Le groupe “Baumettes” de la division sud a été chargé de l’enquête.

[…] Selon nos informations, deux véhicules d’agents des Baumettes avaient déjà été carbonisés il y a un mois, et trois autres il y a trois ans.

Rennes : contrôle judiciaire strict pour les 20 accusés du sabotage de composteurs

Brèves du désordre

Dégradations métro Rennes : les 20 interpellés remis en liberté

F3 Bretagne, 21 mai 2016 à 17:26

Les 20 personnes interpellées suite aux dégradations de bornes de validation de tickets dans le métro de Rennes jeudi, ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire. Les quatres juges d’instruction n’ont pas suivi le parquet qui demandait leur incarcération.

Les 8 femmes et 12 hommes âgés de 19 à 30 ans, présentés au parquet de Rennes samedi matin, ont été mis en examen pour « dégradations en réunion sur des biens d’utilité publique et participation à une association de malfaiteurs« . Pour 18 d’entre eux, s’y ajoute le chef de « refus de signalisation« , a indiqué le parquet de Rennes dans un communiqué. Ils encourent jusqu’à sept ans d’emprisonnement.

Interdits de manifestation

Ces 20 personnes, dont 19 interpellées en flagrant délit ce jeudi dans le métro ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire strict, avec interdiction de contacts entre eux, obligation de pointage et « pour la plupart d’entre elles, interdiction de paraître au sein et aux abords des manifestations contre la loi Travail et les violences policières« , a précisé le parquet.

Les quatre magistrats instructeurs n’ont pas suivi le parquet, qui avait requis leur placement en détention provisoire, « compte tenu de la nature et de la gravité des faits et de la nécessité de poursuivre des investigations auxquelles les gardés à vue font obstacle ».

Interpellés en flagrant délit

19 personnes avaient été interpellées jeudi matin entre 6h et 7h par les policiers dans six stations du métro de Rennes. Elles menaient alors une action concertée de dégradations qui visait plus particulièrement les bornes de validation des titres de transport. Ces interpellations était l’aboutissement d’une enquête de plusieurs semaines. D’abord repérés par la direction de la sécurité publique, les individus avaient été surveillés par la police judiciaire sur ordre du parquet de Rennes. Lors d’un point presse jeudi, le procureur de la République avait précisé que, « certains d’entre eux sont identifiés clairement comme des individus radicalisés appartenant à la mouvance ultra-gauche« .

Le 20e membre du groupe avait été interpellé un peu plus tard dans la journée de jeudi.

Lyon : arrestation d’une manifestante pour la balade du 20 avril

L’étudiante de Sciences Po avait secoué la voiture de police

Le Progrès, 20/05/2016 à 07:25

Le 20 avril, des dégradations avaient été commises en marge de Nuit debout à Lyon. Une voiture de la PAF avait été ciblée.

Il aura fallu tout juste un mois aux policiers pour retrouver la trace d’un des membres du groupe qui avait dans la nuit du 20 avril, vandalisé une voiture de la PAF (Police aux frontières) dans le 3e arrondissement à Lyon.

Ce soir-là, alors que le mouvement Nuit debout campait place Guichard, une centaine d’individus s’en était éloignée pour commettre des dégradations au palais de justice tout proche, à la Paf et à la mairie du 3e arrondissement.

Confondue par ses empreintes

Un véhicule de la Paf, une Citroën Jumpy banalisée et garée sur un emplacement réservé police avait été prise d’assaut par un groupe d’une dizaine de casseurs. Tags (« Paf dans tes dents » entre autres…) sur la carrosserie, vitre latérale brisée par un plot de parasol et au final une tentative de mettre la voiture sur le toit.

Une manœuvre qui avait été entièrement enregistrée par les caméras de vidéosurveillance. Mais ce n’est pas parce qu’elle a été filmée, qu’une participante a été reconnue mais parce que les enquêteurs de la brigade des affaires générales ont retrouvé ses empreintes.

La jeune fille âgée de 19 ans a été arrêtée mercredi au domicile parental. Etudiante à Lyon 2 en Sciences politiques, proche de la mouvance anarchiste, elle a reconnu les faits en précisant qu’elle ignorait qu’il s’agissait d’une voiture de police. La perquisition de sa chambre a néanmoins montré qu’elle ne portait pas l’institution policière dans son cœur. Elle avait conservé des tracts anti-flics.

L’étudiante, issue d’une famille aisée, a été relâchée à l’issue de sa garde à vue. Elle a minoré ces dégradations nocturnes expliquant que « c’était pour mettre de l’ambiance ».

L’enquête de la BAG se poursuit, d’autres jeunes devant être entendus. On ignore pour l’heure les suites que donnera la justice à ces actes de violence.

[Ardèche]TOURNON-SUR-RHÔNE Des tags sur le monument aux morts

reçu par mail

dauphiné libéré le 08/05/2016 à 12:32
TOURNON-SUR-RHÔNE Des tags sur le monument aux morts

Dans la nuit de samedi à dimanche, un ou plusieurs individus ont tagué le monument aux morts du square du Souvenir Français, sous le château de Tournon-sur-Rhône. Les termes « Ni patrie, ni Nation » ont ainsi été tagués. « Un acte odieux qui ne fera pas trembler la France », a souligné le maire, Frédéric Sausset, à l’issue des cérémonies du 8-Mai. « Il ne restera pas impuni », a-t-il ajouté.

contre le nucléaire et son monde: dernière nouvelles de Finlande

reçu par mail

finlandModificata

Depuis un an, sur la péninsule de Hanhikivi dans les entreprises Finlandaise  Fennovoima a commencé à travailler sur la construction d’une nouvelle centrale nucléaire, avec la participation du géant russe Rosatom . Immédiatement un camp de lutte  est né dans le voisinage de la zone afin d’empêcher la construction du nouveau réacteur. Il y a deux semaines, la police est intervenue en vigueur pour la deuxième fois d’évacuer le camp – la première était en Septembre – contre la résistance de ceux qui sont présents et en capturant plusieurs dont six encore sous-clé. Le message est clair: le temps pour le dialogue est terminé. A l’inverse certains campeurs sur le «dialogue» pendant un certain temps ils avaient les idées claires le  12 Avril Le groupe amical « Dialog Diable » laissa avec une signature une voiture en feu sur la nouvelle route du site et a commenté: « Voilà notre dialogue et c’est ce que nous devons dire à tout le monde exigeant dialogue avec Fennovoima-Rosatom « ( » Ceci est notre dialogue et ce que nous avons à dire à ceux qui veulent communiquer avec Fennovoima-Rosatom « ).

Un ami plutôt que de passer  nous  informe brièvement de ce fragment de la lutte contre l’énergie nucléaire dans les terres du Nord.

Voici quelques liens pour ceux qui souhaitent apprendre:

https://fennovoima.no.com/en/

https://solidareco.noblogs.org/

on peut écouter l’émission ici

Ni loi ni travail, Privas (Ardèche) : Attaque du local du Parti Socialiste( mise à jour)

Dauphiné libéré le 20/:05/ 10h41

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Alors que Valls et dix ministres(figurent notamment Najat Vallaud-Belkacem, Patrick Kanner, Marisol Touraine, Emmanuel Macron, Axelle Lemaire, Jean-Vincent Placé) pour  une réunion interministérielle agrémentée avec des inaugurations de bâtiments public

le local du PS,rue de la République à Privas, a été vandalisé ce matin. Les vitres ont été brisées et la devanture, recouverte de peinture rouge.


 

Privas (Ardèche) : En guise d’accueil au comité inter-ministériel

le premier ministre valls vendredi  lors du point presse a déclaré:  » c’est un acte inadmissible …. »

Dijon/Paris/Nantes/Rouen/Rennes : banques et blocages

Brèves du désordre

Jeudi, la septième journée d’action organisée par l’intersyndicale pour réclamer le projet de loi travail s’est traduite par des grèves, notamment dans les transports, des blocages sur les routes et des manifestations. Celles-ci ont mobilisé 400.000 personnes en France selon la CGT, 128.000 selon le ministère de l’Intérieur, soit environ deux fois plus que lors de la précédente journée mardi, dans un climat nettement moins tendu.
(journaflics quelconques)

Paris : plus de marteaux que d’affrontements

Récit de la manif offensive et solidaire du jeudi 19 mai contre la loi Travail et son monde
Paris-luttes, 19 mai 2016 (extrait)


Il y a plein de banderoles (parmi lesquelles « Soyons ingouvernables », « Tout le monde déteste le travail et sa police » et « On m’a ordonné de perdre mais j’ai choisi de mordre », citation d’une chanson de Casey – c’est cool, ça change du registre foireux Booba/PNL), plein de pancartes DIY, de slogans criés, le tout dans la joie et la bonne humeur. Très vite, sur le boulevard Diderot, des actions sont effectuées par plein de groupes différents : les pubs sont toutes arrachées et/ou taguées et/ou panneaux pétés (des gros panneaux 4×3 sont ouverts et leurs grandes affiches déchirées). Les banques, agences immobilères/d’intérim/de « gestion » et autres enseignes capitalistes sont également taguées et/ou vitrines pétées. On est tellement nombreux-euses et tout le monde est tellement complice de ce qu’il se passe que les flics et le SO sont à la ramasse : on ne les voit même pas !

Parmi les nombreux tags inscrits au fil de la manif, une banque LCL voit ses planches de protection recouvertes de « Fin du capital » et « Nique l’argent », les panneaux de pub sont décorés par de nombreux « ACAB » et d’autres slogans hostiles aux pubs et au capitalisme, et plusieurs toilettes publiques sont taguées avec des trucs bien sentis (si ont peut dire) du genre « Aux chiottes l’État, les flics et les SO ». Si plusieurs tags sont inscrits contre les flics et le SO, lors de la deuxième partie de manif les slogans des tags se diversifient. Sur le pont d’Austerlitz apparaît un « Flics : sautez ici », puis sur le boulevard de l’Hôpital, « Nos casseurs ont du talent », « Je pense donc je casse », « Nous ne sommes pas en marge », « Quelle révolution s’est faite sans casse ? », etc. Un sex-shop est même tagué : « Vive les plugs anals » (bon, en fait c’est « anaux » au pluriel, mais on va pas chipoter).

Quand des trucs sont pétés (toujours des cibles capitalistes évidentes), la foule soutient joyeusement, par des hourras et des slogans explicites : « Nous sommes tou-te-s des casseurs » et « Haaa / anti / anticapitaliste ».

Le long du boulevard de l’Hôpital, jusqu’à place d’Italie, quelques affrontements éclatent avec les CRS (qui tentent, généralement trop tard, de protéger des banques ou d’autres cibles – tel le comico du XIIIe). Les flics balancent des lacrymos et des grenades de désencerclement mais ne réussissent à aucun moment à couper la manif en deux. Il y toujours un effort de jonction entre les parties séparées momentanément. Caillasses et peinture sont jetées sur la flicaille. Ça tient bon ! Pas loin de ces points de « friction », des tags sont posés : « Atelier lacrymo n°361 », « Atelier caillassage n°1312 », « Qui sème le gaz récolte le pavé ». La foule enchaîne et détourne ses propres slogans : « La police déteste tout le monde » !
 🙂

Les actions directes de « casse » ont été quasi permanentes le long de cette manif, avec la protection/complicité de tout le cortège de tête, qui comme je le disais était en nombre super imposant. Le seul hic, je crois, c’est les photographes et autres cameramen, qui eux aussi sont en nombre imposant. On sait très bien que leurs images, qu’ils le veuillent ou non, peuvent être utilisées par les flics et les juges par la suite, contre les personnes arrêtées. Alors faut pas s’étonner si quelques slogans comme « Tout le monde déteste les journalistes » ont fusé (surtout avec le décalage entre la chasse aux sorcières médiatico-politique contre les casseurs et la solidarité de fait au sein des manifestations). Plusieurs caméras se sont pris de la peinture là où il faut (France 3, notamment) et quelques « périscopeurs » se sont fait embrouiller. Cessez de prendre des images des actions en cours, prenez des images des tags et des vitres brisées, mais pas des gens – même masqué-e-s, merci.

Voilà, la manif s’est terminée comme prévu sur la place d’Italie. Mais là, malgré les prévisibles et désormais « traditionnels » affrontements avec les CRS, la place a vite été attaquée par la police (grenades de désencerclement, flash-ball, lacrymos) alors qu’il ne se passait rien et que les gens n’étaient pas encore tou-te-s arrivé-e-s. La place s’est finalement vidée peu à peu, comme souvent lors des fins de manif parisiennes.


Nantes : braver l’interdiction de manifester

A Nantes, des manifestants bravent l’interdiction préfectorale
Reuters, 19/05/2016 à 20:57

Soixante-six personnes ont été interpellées jeudi à Nantes en marge d’une manifestation contre la loi travail que la préfecture de la Loire-Atlantique avait interdite la veille, ont fait savoir les autorités locales.
Les manifestants arrêtés l’ont été « pour vérification d’identité et éventuels placements en garde à vue« , précise la préfecture dans un communiqué de presse.
Cinq policiers ont été légèrement blessés.
« Cette manifestation n’est pas organisée par un mouvement politique, associatif ou syndical« , avait déclaré la veille le préfet pour justifier son interdiction.
« Plusieurs manifestations ont été organisées dans les mêmes conditions ces dernières semaines, et ont systématiquement donné lieu à des agressions intolérables contre les forces de l’ordre et à des dégradations inacceptables de biens publics et privés« , avait-il ajouté.

Loi travail : plusieurs dizaines d’interpellations à Nantes et à Rennes
AFP, 19/05/2016 à 22:34
À Nantes, ce jeudi, la manifestation contre la loi travail, qui avait été interdite la veille, a donné lieu à près de trois heures de jeu du chat et de la souris entre les quelque 800 manifestants dénombrés par les autorités, et les forces de l’ordre. Les policiers ont chargé à plusieurs reprises avec de très importantes quantités de gaz lacrymogènes, notamment près du château des ducs de Bretagne, mais aussi devant le CHU, puis dans le centre historique.

Soixante-six personnes ont été interpellées « pour des vérifications d’identité puis éventuel placement en garde à vue si les infractions le justifient », selon la préfecture de Loire-Atlantique. Un policier a été légèrement blessé.

Après s’être rassemblés aux cris de « État d’urgence, Etat policier, on nous enlèvera pas le droit de manifester » ou encore « 49.3 ou pas, continuons le combat », les manifestants sont entrés dans les ruelles du centre-ville près de la place Graslin où ils se sont dispersés en plusieurs groupes poursuivis par les forces de l’ordre qui tentaient de les en chasser à l’aide de grenades lacrymogènes et assourdissantes.

Vers 17 heures, la plupart des manifestants ont été repoussés du centre-ville vers les bords de Loire, puis les forces de l’ordre ont de nouveau lancé une charge massive avec d’importantes quantités de lacrymogènes pour les repousser plus à l’Ouest. La circulation n’était pas interrompue et voitures, badauds et manifestants ont été recouverts par le nuage de gaz lacrymogènes pendant de longues minutes. Le gros des incidents a pris fin vers 18 heures.


Dijon : chasse à l’homme pour un molotov sur le comico

Le commissariat central de Dijon visé par un cocktail molotov après les manifestations contre la Loi Travail
France Bleu Bourgogne, 19 mai 2016 à 18:19

Alors que les manifestations avaient pris fin dans le calme, un cocktail molotov a été lancé dans la cour du commissariat central de Dijon peu après 18 heures. Le syndicat de police Alliance dénonce un « acte terroriste ». Près de 1000 personnes ont manifesté plus tôt dans l’après-midi

Le cocktail molotov a été lancé depuis le parking qui jouxte le commissariat. L’engin pyrotechnique a atterri dans la cour, près d’une voiture de police. L’un des pneus du véhicule à commencer à s’enflammer mais un fonctionnaire est rapidement parvenu à maîtriser le début d’incendie. Il n’y a pas de blessés.

« Cette attaque est assimilable pour nous à un acte terroriste. Attaquer un commissariat avec un engin incendiaire ne peut pas être autre chose qu’un acte terroriste. Les policiers ne comprennent plus la situation dans laquelle ils se trouvent« . Frederic Paillard, secrétaire du syndicat de police Alliance en Bourgogne Franche-Comté

D’importants moyens ont été mis en place pour retrouver l’auteur de cet acte (policiers, hélicoptère de la gendarmerie). A 23h ce jeudi soir, les policiers étaient toujours à sa recherche.


Rennes : blocages et affrontements

5 interpellations à Rennes
AFP, 19/05/2016 à 22h01

A Rennes, cinq personnes ont été interpellées, dont deux pour des tirs de projectiles, selon la préfecture d’Ille-et-Vilaine. Un policier a été légèrement blessé. Parti vers 11h30, le défilé avait traversé dans le calme le centre-ville, rassemblant quelque 1.500 personnes selon les organisateurs et la préfecture.

Mais après 13h30, environ 300 manifestants, selon cette dernière, s’en sont désolidarisés pour gagner le stade de football, situé dans l’ouest de la ville, avant de rejoindre le blocage routier mis en place par des salariés des transports sur la route de Lorient. Des groupes de quelques dizaines de manifestants ont bloqué à deux reprises la rocade avant d’en être délogés par les forces de l’ordre. Des affrontements à grand renfort de gaz lacrymogènes ont eu lieu en contrebas sur la route de Lorient.


Rouen : des banques

Loi Travail. Dégradations de vitrines de banques. Un mineur interpellé à Rouen, cet après-midi
Normandie actu,19/05/2016 à 19:42

Après les dégradations de certaines banques de la rue Jeanne-d’Arc à Rouen (Seine-Maritime), un mineur a été interpellé pour détention de substances incendiaires. Il a été placé en garde à vue, jeudi 19 mai 2016. Trois vitrines de banques ont été brisées.

Ni loi, ni travail : La répression judiciaire travaille

Attaque.noblogs.org

Nantes : En préventive avec l’accusation de “tentative d’homicide sur” flic

Le Monde / lundi 16 mai 2016

Il a 18 ans et 9 mois. N’avait jamais fait parler de lui. Et s’apprêtait à passer son bac professionnel. Samedi 14 mai, un jeune Nantais, dont le casier judiciaire est vierge, a passé sa première nuit en prison, mis en examen pour « tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Les faits dont il est accusé sont survenus en marge de la manifestation contre la loi travail, le 3 mai, à Nantes. Se retrouvant isolé de son unité, un commandant de police a été pris pour cible par cinq jeunes. Ces derniers l’ont fait chuter, lui ont enlevé son casque et l’ont roué de coups, au moyen notamment d’une barre de fer. « Sans intervention de renforts, ils allaient le tuer », a déclaré un témoin aux policiers. La procureure parle de « véritable lynchage », et note : « Il y a eu une intention claire d’acharnement, le crâne était visé. » Le policier a eu le nez fracturé et quinze points de suture.

Identifié après exploitation d’images de caméras de surveillance et de photographies postées sur les réseaux sociaux [par des “manifestants” et/ou journaflics amateurs, encore! NdAtt.], le suspect a été interpellé lors d’une autre manifestation, jeudi 12 mai à Nantes. Ce jour-là, il est encore accusé d’avoir lancé des pierres contre des gendarmes, et d’avoir contribué à la mise à sac d’une enseigne mutualiste. Faits qu’il réfute catégoriquement.

Lors de sa garde à vue, il a nié toute participation à l’agression du policier le 3 mai avant de reconnaître avoir provoqué sa chute « en effectuant une balayette ». « Dans un SMS envoyé à sa petite amie, il a dit que s’il avait été chopé, il aurait été dans le caca, pour reprendre ses termes exacts », relève la procureure. Sur les réseaux sociaux, des amis indiquent aussi que le suspect était « bien chaud ».

Pour Me Antoine Barrière, avocat du jeune homme, « les choses sont nettement plus complexes ». De nombreuses investigations restent à mener pour établir le déroulement des faits et cerner l’implication précise de chacun des protagonistes. « Les coups n’ont probablement pas été portés » par son client, explique-t-il : « Les témoins ne vont pas en ce sens. » Plutôt que la prison, l’avocat a proposé « une mesure d’éloignement », voire « une assignation à résidence » du jeune homme chez ses grands-parents à Saint-Nazaire. « Il se retrouve dans une affaire qui est beaucoup trop grande pour lui et on essaie de le mettre dans une boîte, la maison d’arrêt, également bien trop grande pour lui », plaide-t-il.

Face au juge des libertés et de la détention, samedi, le jeune homme, moustache et bouc naissants, n’a quasiment rien dit. A peine a-t-il murmuré un simple « non » quand le magistrat lui a demandé s’il avait des précisions complémentaires à apporter. […]

Quand le juge a annoncé au jeune homme qu’il allait partir en prison, eu égard à « la gravité des faits, de nature criminelle » – « tentative de meurtre », a-t-elle répété plusieurs fois –, le garçon a oscillé la tête, comme pour signifier qu’il réalisait dans quel bourbier monstrueux il était plongé.

Crevons les yeux de l’Etat, dedans comme dehors ! + un collabo écolo de l’enfermement

Brèves du désordre

Certains détenus seront filmés 24 heures sur 24 dans leur cellule

Le Monde | 18.05.2016 à 12h05

Salah Abdeslam va-t-il être le prétexte à l’introduction de la vidéosurveillance en cellule pour certains détenus ? Le suspect-clé des attentats du 13 novembre est incarcéré depuis le 27 avril dans la prison de Fleury-Mérogis (Essonne), maintenu à l’isolement dans une cellule avec un dispositif de vidéosurveillance 24 heures sur 24. Une telle surveillance, décidée par Jean-Jacques Urvoas afin d’éviter qu’il tente de s’évader ou de se suicider avant son procès, n’est toutefois prévue ni par la loi ni par la réglementation pénitentiaire. La vidéosurveillance est aujourd’hui bien présente en prison, mais uniquement dans les couloirs, les accès et les ateliers. Pas dans les cellules.

Pour régulariser la situation, le ministère de la justice a rédigé un arrêté qui pourrait être publié avant la fin du mois. Ce projet de texte, révélé par l’AFP mardi 17 mai, permet d’envisager le recours à la vidéosurveillance bien au-delà du seul cas emblématique de Salah Abdeslam. Dans sa rédaction actuelle, cet arrêté autoriserait de mettre en place cette surveillance pour les détenus « dont l’évasion ou le suicide pourraient avoir un impact important sur l’ordre public, eu égard aux circonstances particulières à l’origine de leur incarcération et l’impact de celles-ci sur l’opinion publique ».

Il paraît clair que M. Abdeslam n’est pas le seul détenu en attente d’un procès dont l’évasion ou le suicide est susceptible d’« avoir un impact important sur l’ordre public »….


Un collabo écolo de la torture à visage humain : Ecomouton

Nancy : des moutons en prison !
Est Républicain, 18/05/2016 à 09:22

Nancy. Vente illégale de lait de brebis ? Trafic d’herbe ? On ne sait pas quel est le délit qui a pu conduire ces moutons derrière les barreaux du centre pénitentiaire (CP) de Nancy-Maxéville. Toujours est-il que depuis mardi matin, 15 de ces ruminants sont « écroués » au CP nancéien. Pas de condamnation à perpétuité mais une peine à purger en semi-liberté. Jusqu’à ce que les hautes herbes qui entourent la prison, soient réduites à la taille d’un gazon anglais.

Le mini-troupeau a pris ses quartiers sur le glacis pénitentiaire. Un espace vierge et hermétique de plusieurs milliers de m² , survolé par les corbeaux, entre un grillage et le mur d’enceinte. Évasion impossible. À peine perturbés par les cris des détenus, les moutons ne manifestaient aucun bêlement de mécontentement. Mieux, les bêtes avaient plutôt l’air heureuses au milieu des herbes grasses. À l’image d’autres prisons françaises (Meaux-Chauconin, Beauvais…), l’établissement nancéien a choisi de remplacer le bruit et les lames des tondeuses par les incisives silencieuses des herbivores.

Une option écologique mais surtout, économique, pour Eiffage, le gestionnaire privé du CP de Nancy. « C’est Eiffage qui a géré ce dossier et je l’ai validé », confirme Hugues Stahl, directeur du centre pénitentiaire. « Les moutons sont là pour longtemps. Un berger passera régulièrement vérifier que tout va bien ».

Implantée en Seine-et-Marne et spécialisée dans l’éco-pâturage, la société « Ecomouton » était sur les rangs pour décrocher le marché nancéien. Mais l’entreprise à la tête de quelque 1.800 tondeuses à quatre pattes s’est fait tondre la laine sur le dos par un concurrent local. « Nous n’avons pas été retenus non pas pour une question de prix mais cela s’est joué au relationnel avec un prestataire du cru », croit savoir un responsable d’Ecomouton, par ailleurs déjà engagé sur « cinq prisons françaises dont six autres en projet ».


Des moutons pour entretenir le chemin de ronde de la prison de Meaux-Chauconin

La Marne, 17/03/2015 à 17:11

Une vingtaine de moutons broutent l’herbe de l’établissement pénitentiaire depuis le vendredi 13 mars.

« On se croirait presque au Mont-Saint-Michel ! »

Les membres du personnel du centre pénitentiaire de Meaux-Chauconin avaient le sourire, vendredi 13 mars, sous un grand soleil. Sylvain Girard, gérant de la société Ecomouton, basée à Guignes, avait ramené avec lui une vingtaine de moutons.

22 000 m2 à entretenir

Objectif : entretenir le chemin de ronde de la prison, cet espace entre le mur d’enceinte de l’établissement et le grillage qui l’encercle. « Ca représente 22 000 m2, explique Éric Galinho, directeur pour la société Sodexo justice service, en charge de la gestion déléguée de la prison qui comprend notamment l’entretien des espaces verts. Notre contrat stipule une hauteur d’herbe maximale à ne pas dépasser. » Jusqu’ici, l’entretien était assuré par une entreprise spécialisée avec du matériel professionnel : tondeuses, débrousailleuses…

L’arrivée des moutons devrait bien sûr permettre de réduire le coût de l’entretien de ce chemin de ronde pour Sodexo. Mais ce n’est pas le seul avantage estime Éric Galinho : « Ça humanise un peu plus le site. Nous accueillons des familles. Nous devons parfois assurer la garde des enfants pendant les parloirs. Les moutons offriront une nouvelle activité, notamment au moment de la tonte. »

Sylvain Girard s’est lancé dans l’écopaturage depuis trois ans. Ses moutons broutent l’herbe d’une quarantaine de sites dans toute la France. La prison de Meaux- Chauconin est la première à faire appel à ses services. « C’est à nous de gérer le nombre de moutons nécessaires. Ils ne doivent pas mourir de faim mais doivent être assez nombreux pour entretenir tout l’espace. »