Rennes : contrôle judiciaire strict pour les 20 accusés du sabotage de composteurs

Brèves du désordre

Dégradations métro Rennes : les 20 interpellés remis en liberté

F3 Bretagne, 21 mai 2016 à 17:26

Les 20 personnes interpellées suite aux dégradations de bornes de validation de tickets dans le métro de Rennes jeudi, ont été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire. Les quatres juges d’instruction n’ont pas suivi le parquet qui demandait leur incarcération.

Les 8 femmes et 12 hommes âgés de 19 à 30 ans, présentés au parquet de Rennes samedi matin, ont été mis en examen pour « dégradations en réunion sur des biens d’utilité publique et participation à une association de malfaiteurs« . Pour 18 d’entre eux, s’y ajoute le chef de « refus de signalisation« , a indiqué le parquet de Rennes dans un communiqué. Ils encourent jusqu’à sept ans d’emprisonnement.

Interdits de manifestation

Ces 20 personnes, dont 19 interpellées en flagrant délit ce jeudi dans le métro ont été remis en liberté et placés sous contrôle judiciaire strict, avec interdiction de contacts entre eux, obligation de pointage et « pour la plupart d’entre elles, interdiction de paraître au sein et aux abords des manifestations contre la loi Travail et les violences policières« , a précisé le parquet.

Les quatre magistrats instructeurs n’ont pas suivi le parquet, qui avait requis leur placement en détention provisoire, « compte tenu de la nature et de la gravité des faits et de la nécessité de poursuivre des investigations auxquelles les gardés à vue font obstacle ».

Interpellés en flagrant délit

19 personnes avaient été interpellées jeudi matin entre 6h et 7h par les policiers dans six stations du métro de Rennes. Elles menaient alors une action concertée de dégradations qui visait plus particulièrement les bornes de validation des titres de transport. Ces interpellations était l’aboutissement d’une enquête de plusieurs semaines. D’abord repérés par la direction de la sécurité publique, les individus avaient été surveillés par la police judiciaire sur ordre du parquet de Rennes. Lors d’un point presse jeudi, le procureur de la République avait précisé que, « certains d’entre eux sont identifiés clairement comme des individus radicalisés appartenant à la mouvance ultra-gauche« .

Le 20e membre du groupe avait été interpellé un peu plus tard dans la journée de jeudi.