Archives de catégorie : General

Gilets jaunes » : Jamais vos barreaux n’arrêteront notre rage !

Dans ce mouvement des gilets jaunes qui serait peuplé de petits patrons et d’obsessions fiscales et qui ferait même l’objet d’une complaisance des médias et de l’Etat, aux dires de certains grands génies, il faudra expliquer cela à Rafik (19 ans). Il vient de prendre six mois ferme plus six mois avec sursis (sans mandat de dépôt) suite à la manif de samedi dernier à Avignon, accusé d’avoir jeté des pierres sur les forces de l’ordre et participé à la destruction du portail du commissariat ainsi que de la jardinière de fleurs dans son enceinte. Au tribunal, ce jeune titulaire d’un CAP cuisinier a déclaré : « Je me sens concerné par les revendications pour les retraites et le Smic. Je suis là pour manifester contre le gouvernement »

Et puis il faudra aussi expliquer cela aux « douze hommes et deux femmes, âgés de 17 à 43 ans, dont deux employés de bar, deux intérimaires et des chômeurs » accusés d’avoir fait partie du groupe d’environ 200 individus munis de cocktails Molotov, qui s’en était pris la nuit du 1er au 2 décembre à la barrière de péage de Narbonne sud, dont les bâtiments du peloton autoroutier de la Gendarmerie et de Vinci Autoroutes entièrement cramés. 8 ont été incarcérés en préventive et 6 autres placé.e.s sous contrôle judiciaire jeudi 24 janvier.

Ou l’expliquer aux trois gilets jaunes arrêtés dimanche (si si) 20 janvier et lundi 21 janvier après enquête, accusés d’avoir mis le feu à la façade de la mairie de Bonnée (Loiret) avec des pneus enflammés la nuit du 19 au 20 décembre 2018. Agés de 37, 31 et 21 ans et originaires du Loiret, deux d’entre eux sont sans-emploi, le troisième est auto-entrepreneur. Ils ont été placés en détention provisoire pour deux d’entre eux. Le troisième est sous contrôle judiciaire. Tous trois étaient gilets jaunes et manifestaient régulièrement sur un rond-point de la commune de Bray-Saint-Aignan (Loiret). Tous ont reconnu les faits et confié avoir voulu s’en prendre à des symboles de l’Etat. Ils seront jugés vendredi 25 janvier devant le tribunal correctionnel de Montargis.

Enfin, puisque la solidarité n’est pas un vain mot, une manif d’une centaine de personnes s’est dirigée ce vendredi soir (25.01.2019) en direction de la prison de Seysses, à côté de Toulouse, où de nombreuses personnes sont envoyées en prison depuis le début du mouvement. Chaque lundi, les juges distribuent à la pelle des condamnations à de la prison ferme contre les présumés émeutiers. Quelques feux d’artifice ont été tirés et des cris « Liberté pour tous avec ou sans gilet ! Liberté !  » sont parvenus aux oreilles des personnes enfermées. Des draps ont été accrochés à la fenêtre et il y a eu quelques réponses en retour.

Trans-en-Provence (Var), France : La station-service de Carrefour est morte – 25 janvier 2019

A Trans-en-Provence (Var) la nuit de jeudi à vendredi 25 janvier vers 1h30, la station service de Carrefour a été entièrement ravagée par un incendie volontaire dans une de ces horribles zones commerciales qui cernent les villes. Selon le procureur, « Les premiers témoignages font état de la présence d’individus répandant du carburant au niveau des deux pompes à essence avant d’y mettre volontairement le feu. » Les dégâts sont très importants, et le gérant de Carrefour ne peut que tirer une conclusion sans équivoque : la station « est morte », « il faut tout reconstruire. »

[Repris de la presse locale]

Acte X des « Gilets Jaunes », France : Les autoritaires convergent pour tenter de mater la révolte – 19 janvier 2019 [Mise-à-jour]

Depuis le samedi 12 janvier, on voit dans de nombreuses villes de plus en plus de parcours déposés et encadrés par des services d’ordre qui travaillent naturellement avec la police, pour tenter de briser le caractère sauvage et mobile des manifs ainsi que les multiples possibilités d’affrontements et de saccages qui en découlent. Tentant en somme d’étouffer les possibilités émeutières de ce mouvement en les ramenant vers celles, citoyennes et pacifiques, des traditionnels cortèges de la gôche syndicale et politique. Si à Paris, le service d’ordre est notamment composé de miliciens d’extrême-droite comme l’ex-militaire Victor Lenta ou qu’à Marseille il en fut de même samedi dernier, ailleurs ce peut être aussi bien la gôche qui s’en occupe. Alors que certains analysent depuis le début ce mouvement selon la grille de lecture éculée réactionnaire/progressiste, c’est bien entendu la question ordre/désordre & organisé/sauvage qui se pose ici, et il n’est pas étonnant de voir localement des fachos comme des militants de gauche essayer de cadrer, diriger ou contenir le mouvement. La constitution de services d’ordre en est l’expression la plus symbolique.

Dans le bastion ouvrier de Belfort le 19 janvier par exemple, ce sont notamment des syndicalistes CGT qui ont composé le SO sous le nom de « coalition pacifique » avec brassards blancs, s’interposant à plusieurs reprises pour protéger les flics et obligeant des gens à se démasquer. Face au petit groupe de jeunes qui voulait en découdre, le SO a essuyé des insultes comme « Vous êtes des collabos. On n’aura rien sans la violence. Il n’y a jamais eu de révolution qui a marché sans violence. Le pacifisme c’est des conneries. Vous roulez pour Macron ». Fort heureusement, il n’a pu empêcher à la fin que des pavés soient descellés et balancés sur les bleus. On notera aussi que, plus discrètement, deux pneus d’un fourgon de police ont été crevés.
Dans l’Est toujours, pour la première fois la manifestation de Besançon (Doubs) était là aussi déclarée avec autorisation préfectorale (contrairement à Belfort où le préfet l’avait interdite) sur un long parcours destiné à épuiser les manifestants, et munie d’un service d’ordre (en brassard orange). Vers 15h, aux cris de « avec nous ! », une centaine de manifestants vont tout de même essayer de diverger du millier de moutons pour sortir des clous. La manifestation se scinde alors, et le service d’ordre tente de canaliser : « A droite c’est déclaré, à gauche ça ne l’est pas ! ». Une centaine de personnes finira par emprunter la rue Victor Hugo en s’éloignant du cortège co-organisé avec les flics. Mardi 22 janvier, l’assemblée de 200 gilets jaunes s’est tenue à Busy dans la salle paroissiale à côté de l’église, ce qui est tout à fait dans le ton de cette tentative locale de retour à la normalité (malgré l’envahissement du Kursaal le 18 janvier où le délégué national de LREM tenait meeting, il faut bien occuper la base).

Le fait qu’un des leaders des gilets jaunes de Besançon soit un syndicaliste bien connu de FO étonnera-t-il encore quelqu’un ? Un peu de la même façon que la leader locale Céline Roy de Vesoul (Haute-saône) ait rejoint la France Insoumise, ou qu’à Lille ce soit Alexandre Chantry, de ce même parti, qui essaye de mener la danse ? A Toulouse, autre bastion de gôche, il existe également un début de service d’ordre (avec brassard jaune), même s’il n’a rien pu empêcher du tout malgré quelques tentatives.
Et il y a même un bouffon, Pierre Cardinale, entrepreneur proche du PS, qui vient d’appeler à créer un SO nommé « gilets roses » pour la prochaine, « qui pourraient être constitués des services d’ordre des organisations syndicales, des partis politiques, des forces vives et pourraient protéger aussi bien le droit de manifester que le devoir de protéger notre ville ».

A Toulouse ou à Rennes par exemple, deux villes où les agences et commerces de ce monde d’exploitation et de misère morflent de samedi en samedi, on a pu voir que lors de cette journée, certains Gilets Jaunes pacifistes (toujours avec le pouvoir) ont usé de leurs poings contre ceux pour qui la rage n’est pas qu’une question de slogans ou de postures. Des commerçants de la ville rose se sont également rebiffés en prenant à parti des révoltés… Pour couronner le tout, des associations de commerçants de plusieurs villes (Dijon, Grenoble, Rennes, Bordeaux, Metz, Toulouse…) ont adressé une lettre au gouvernement pour quémander des moyens supplémentaires à l’Etat contre les émeutes des samedis après-midi. Ils disent « ne plus pouvoir travailler en sécurité » et suggèrent au ministère de l’Economie rien de moins qu’un plan Marshall pour les commerces lorsque le mouvement des « Gilets Jaunes » sera terminé: « des exonérations de taxes et de charges, des aides aux pertes et dégâts subis, des interventions auprès des banques et assurances pour faciliter les procédures et un accompagnement particulier : « État de catastrophe exceptionnel du commerce ». Après les blocages d’autoroutes, de zones industrielles et commerciales fin novembre, les samedis d’émeutes au centre-ville en pleine période de fêtes de fin d’année et désormais pendant les soldes, les bourgeois tirent la gueule, ce qui est somme toute normal lorsque la contestation échappe aux syndicats/organisation/partis politiques.]

A Toulouse, lors d’une nouvelle manif des gilets jaunes samedi 19 janvier, 10.000 personnes ont battu le pavé, dont une bonne partie a affronté les flics et érigé des barricades, mis à sac de nombreux commerces et institutions de la ville… Outre l’attaque du Capitole a l’huile de vidange et a la peinture, les banques ont une nouvelle fois subi les assauts des enragés: cinq banques ont été détruites, dont l’agence de la Banque Populaire rue Alsace-Lorraine, qui a été entièrement saccagée (avec de nombreux documents balancés dans la rue). Un départ de feu a même été constaté à l’intérieur, mais les pompiers sont très vite intervenus.

Le Capitole…

A la suite de ce dixième acte, il devient difficile de retirer de l’argent au centre de la ville rose:

« Selon Pierre Carli, président du directoire de la Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées et président du comité d’Occitanie de la Fédération Bancaire Française (FBF), « une cinquantaine d’agences bancaires ont été saccagées sur Toulouse et sa région avec des façades taguées et des vitrines brisées. Depuis le début des manifestations, on dénombre une cinquantaine de distributeurs de billets hors service ». Les dégâts, selon ce professionnel, sont estimés selon la gravité, de 1000 euros à plusieurs centaines de milliers d’euros. «Le premier week-end après les manifestations, les banques ont procédé à la réparation de ces machines, assure Pierre Carli. Mais depuis, pour de multiples raisons, tout est suspendu. Tout d’abord, les entreprises spécialisées sont surchargées par les remises en état. Et ensuite, on préfère attendre la fin des violences du samedi, pour effectuer le remplacement» ». Ce dernier conclut: « ce n’est plus l’argent qui est convoité mais le symbole financier et l’économie que les casseurs veulent mettre à terre ». (La Dépêche, 21/01/2019)

Le 23 janvier, on apprend que les émeutes à Toulouse ont fait plus de trois millions d’euros de dégâts depuis le début du mouvement.

Quelques tags de ce samedi 19 janvier à Toulouse:

Sur la boutique de la compagnie aérienne…

« Gréve des loyers – On paye plus »

« Un spectre hante Vinci…. »


A Rennes, de nombreux commerces, banques, mobilier urbain et pubs ont été détruits durant l’après-midi. Comme pour Bordeaux, peu d’infos sont sorties dans la presse. En cherchant un peu sur les réseaux sociaux, on apprend quand même que le restaurant Bagelstein, chaîne de restauration rapide appréciée des bobos et célèbre pour sa communication sexiste et homophobe, s’est fait péter ses vitres lors de cet acte X. Il semblerait même que c’est loin d’être une première, puis que le patron a décidé de fermer définitivement. Comme quoi, la détermination par l’action directe finit toujours par payer…

D’autres attaques ont eu lieu ici ou là dans la ville, mais des Gilets Jaunes se sont improvisés pompiers de la révolte. Nos « pacifistes » savent toujours user de la violence lorsqu’il s’agit de protéger les intérêts des riches et de l’Etat, de tenter de garantir l’ordre lorsque les flics tabassent et mutilent toujours plus forts (lors de cet acte X, un manifestant a perdu un oeil après avoir reçu un tir de LBD, tandis qu’une femme a été traînée sur 50m après avoir été copieusement matraquée (la gueule du flic bourreau reproduite ci-dessous). On voit par exemple sur cette vidéo un groupe de pacificateurs en jaune se dépêcher d’éteindre ce qui semble être une barricade (cf ci-contre). Ou encore d’autres à tenter d’empêcher des enragés s’en prendre à des agences interim.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


Bordeaux: les samedis d’émeutes font 1,2 millions d’euros de dégâts

Après neuf samedis de manifestation, Bordeaux a donné une première estimation du montant des dégâts, et la note est salée : selon ce calcul, la facture atteint les 1,2 million d’euros.

A eux seuls, les dégâts sur le réseau du tramway sont chiffrés à 428.000 euros, notamment la réparation des coffrets et des câbles électriques qui permettent l’alimentation électrique des rames par le sol. Ces installations ont été à plusieurs reprises endommagées par les feux allumées sur les voies du tram, notamment place Pey-Berland, cours pasteur et cours Alsace-Lorraine.

Le 23 janvier, Sud Ouest publiait un article (payant) intitulé « Après les manifestations à Bordeaux : retirer de l’argent en ville devient mission impossible ». Chaque samedi depuis plus d’un mois et demi, les DABs des agences du centre-ville ont été systématiquement explosés, à coups de marteau pour la plupart (paraît même que comme à Toulouse, il y avait des (A) tagués sur les lieux du sabotages). Les journaleux, soucieux du bon déroulement de ce monde d’aliénation et de consommation, voudrait nous faire verser une larme pour les commerçants qui sont impactés par ces attaques contre l’oppression du fric.


Un point sur la répression

Au cours de la manif du 19/1 à Bourges (Cher), l’agence de crédit Empruntis place Séraucourt a morflé : « Quand on est arrivé, il y avait un brasier devant l’agence. Ils avaient pété une vitrine et faisaient cramer les tables, les chaises de la salle de réunion, ainsi que deux ordinateurs », raconte son gérant. Un plombier chauffagiste en intérim de 36 ans vient d’être condamné à 10 mois de prison ferme lundi 21 janvier, pour des jets de pierre sur les policiers et la participation à l’incendie du mobilier de cette agence de crédit. Un autre, chômeur de 21 ans, a également pris 10 mois ferme avec mandat de dépôt suite à un contrôle juste avant la manif avec dans le coffre de sa vieille R21 « trois casques, des coudières, des bocaux en verre, plusieurs bouteilles remplies de vis ou d’acide chlorhydrique, un rouleau d’aluminium, une hachette, un club de golf, un piolet, des boules de pétanque ».

A Béziers (Hérault) vendredi 18/1, deux chômeurs de 38 et 40 ans ont été arrêtés après enquête et sont passés en comparution immédiate lundi. Ils sont accusés d’avoir lancé « des cocktails Molotov en direction de la base logistique et des agents postés devant » le week-end des 24-25 novembre en début du mouvement, à la plateforme logistique alimentaire de 66 000 m² d’Intermarché à Villeneuve-lès-Béziers, desservant plus de 200
magasins. Ils sont également accusés d’avoir incendié dans la nuit du 5 au 6 janvier le transformateur électrique du parc d’activité de toute la zone, La Méridienne.
L’un a pris 3 ans de prison dont un avec sursis mis à l’épreuve, le second à 18 mois de détention dont six mois avec sursis mis à l’épreuve.

Cinq lycéens de Nîmes (Gard) ont été placés en garde-vue mardi 22 janvier pour la manifestation lycéenne du 6 décembre, où un véhicule de police avait mangé des pierres, ainsi que matériel urbain.

Lundi 21 janvier, un agent commercial de 31 ans a été condamné en comparution immédiate par le tribunal de Toulouse suite à l’émeute de samedi. Il est accusé d’avoir visé avec un laser l’hélicoptère de la gendarmerie, qui survolait la place du Capitole. Pour le tribunal, l’usage du laser a nui à la visibilité du pilote de l’hélico. Ce dernier, présent à l’audience, a expliqué : « Lorsque l’on a survolé le capitole on était entre 500 et 800 mètres, le faisceau (laser) nous suivait (…) au 5ième ou 6 ième coup de laser on a décidé de focaliser sur cette personne. Avec les phares plus la caméra et le suivi en thermique, on a enregistré entre 12 et 15 fois le faisceau. Cela nous a permis de donner un signalement vestimentaire, la couleur du masque, des vêtements, un petit sac à dos et un brassard réfléchissant. ». Un policier également présent dans l’appareil explique : « la caméra avec zoom spotter nous permet de donner un signalement précis , on l’a suivi pendant 20 minutes dans les rues dans l’espoir qu’un équipage au sol puisse l’interpeller. On ne l’a plus lâché, on ne l’a jamais perdu de vue « . Des policiers en civil qui circulent à moto, informés par l’hélicoptère, le repèrent une première fois et sont visés eux aussi par le laser. Ils doivent se protéger le visage. Le laser qui a été saisi est un laser de catégorie 3 très puissant. Il a été condamné à 30 mois d’emprisonnement, dont 18 avec sursis.

« A trois jours de l’acte 11, la police dévoile qu’un groupe d’enquête «gilets jaunes» est opérationnel depuis début janvier dans la Ville rose. « Il est dédié aux investigations sur les exactions, les violences aux personnes et les dégradations durant les manifestations dites des « gilets jaunes » », indique la porte-parole de la Direction départementale de la Sécurité publique (DDSP31). Cette unité, placée sous l’autorité du procureur de la République, est composée d’enquêteurs de la Sûreté départementale, dont certains spécialisés en cybercriminalité. Autrement dit, […] ils resteront dans leur « open space » du commissariat pour analyser les images et surveiller les réseaux sociaux. « Leur travail est d’identifier et de présenter à la justice les individus qui organisent ou incitent aux violences et ceux qui les commettent », précise encore la DDSP31. » (20 Minutes Toulouse, 23.01.2019)

Lundi 21 janvier à 6h, 85 gendarmes de la section de recherches de Montpellier et du groupement de gendarmerie départementale de l’Aude ont arrêté 14 hommes et femmes (de 17 à 43 ans), à Narbonne et dans sa région. Ils doivent être présentés à un juge d’instruction, notamment pour « association de malfaiteurs ». Tous sont soupçonnés de la destruction de la barrière de péage de Narbonne Croix Sud, sur l’autoroute A9, puis de celle du bâtiment et des véhicules de Vinci, mais aussi et surtout de la destruction totale par incendie du peloton autoroutier de gendarmerie de Narbonne, le 1er décembre dernier. La section de recherche de Montpellier avait monté une cellule d’enquête spéciale, mobilisant 24 gendarmes à temps plein. Lors des perquisitions, ces derniers ont retrouvé des uniformes de gendarmerie et de Vinci volés lors de l’attaque.


Aude, janvier : les banques ferment 

Pour Carcassonne, la facture liée aux dégradations commises sur les agences bancaires, en marge du mouvement des Gilets jaunes, s’élèverait entre 200 000 et 250 000 € selon Didier Combis, président du comité des banques de l’Aude. Pour Narbonne, la note se situerait entre 150 000 à 200 000 €.
« Les réparations ne sont pas terminées », précise Didier Combis, qui relève par ailleurs que quelques agences ont dû temporairement être fermées.

[Reformulé de la presse]

Valence, france : des débats citoyens qui sentent fort la collusion.

Loin du  débat citoyens du cause toujours: » la justice en débat »  qui s’est déroulé  à Valence ..  ceux qui hébergent de tel débats, ceux qui ne s’interrogent jamais sur le fonctionnement pénitentiaire tout du moins au niveau local, prennent leur responsabilité

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.En 2018  17 interpellations pour avoir effectués des parloirs sauvages, lancé de colis.

Petit rappel 2017:

Dans le cadre du projet de loi sur la sécurité publique, le Gouvernement a déposé un amendement visant à combler cette déclaration d’inconstitutionnalité. Il veut punir d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende « le fait, pour une personne se trouvant à l’extérieur d’un établissement pénitentiaire (…) de communiquer avec une personne détenue à l’intérieur de cet établissement, y compris par la voie des communications électroniques, hors les cas où cette communication est autorisée » par la loi. S’en suit alors une série de renvois vers plusieurs articles déjà adoptés par le législateur.

Dans le projet de loi  de programmation et de réforme pour la justice 2019: les équipes  de sécurité pénitentiaire pourront contrôler , dans le cadre de leur mission les personnes à l’égard desquelles existent  une ou plusieurs raisons  de penser  qu’elle se préparent à commettre  des projections … des parloirs sauvages( la loi permet déjà de  punir d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende « le fait, pour une personne se trouvant à l’extérieur d’un établissement pénitentiaire (…) de communiquer avec une personne détenue à l’intérieur de cet établissement, y compris par la voie des communications électroniques, hors les cas où cette communication est autorisée ).. le directeur actuel du centre pénitentiaire jugeant que  la loi ne permet pas  assez de répression vis à vis des proches des prisonniers » des individus  pénètrent  dans le glacis( autour du centre pénitentiaire), en découpant  à l’aide de pinces coupantes. Ensuite  au pied du mur , ils lancent  leur colis »Actuellement l’es services pénitentiaire sont en attente d’une renforcement de la loi qui permettrait  aux surveillants  d’appréhender  les gens qui pénètrent dans le glacis.Ces personnels  auront la faculté de détenir  cette personne jusqu’à l’arrivée  d’un officier de police judiciaire Lors du temps de travail, certains agents pourrait avoir temps de faction, et pourquoi pas en véhicule à proximité..

(reformulé à partir de la presse)


un texte qu’on a reçu  est en lien avec des pratiques et des réflexions tenus  dans le cadre étroit du laboratoire anarchiste. mais la discussion n’est pas terminée voici  le texte reçu par mail :

 pour en finir avec la “vie” policée! en PDFici

 

Grenoble : Rituel de la contestation ou vandalisme !

indymedia Grenoble / jeudi 24 janvier 2019

Ce lundi 21 janvier, sous une lune à faire hurler les loups et danser les sorcières, la façade de la maison diocésaine à été saccagée. Par deux fois car à notre arrivée la porte d’entrée venait déjà d’être attaquée ainsi que son mur repeind.

Sur 4 lundi consécutifs à compter du 14 janvier, alliance VITTA organise en ses murs des soirées de formation à la « bio-éthique ». Derrière ce langage mystificateur se cache une bien moins reluisante réalité : celle d’un nid de réactionnaires venu.es échanger contre l’avortement, l’homosexualité, l’euthanasie, pour la famille durable et autres fariboles religieuses.

A ce qu’il paraît, CGT,NPA et PCF concoctent des rassemblements citoyens pour s’indigner à leur manière. A ce qu’il paraît les flics protègent les culs-bénits à coup de tonfa et lacrymos. A ce qu’il paraît quelques encagoulé.es isolé.es tentent timidement l’échauffourée. A ce qu’il paraît ce cirque va recommencer, recommencer et recommencer. … S’afficher dans de belles formes lors des rituels des chrétiens intégristes devient un rituel de la contestation gauchiste.

Très peu pour nous car nous chions sur les tracts, drapeaux,mégaphones et appareils photos omniprésent dans les manifestations, nous préférons sortir tard la nuit pour écouter la poésie des pieds de biche et des marteaux.

Contre dieux, ses apôtres et ses brebis. Contre le patriarcat, la famille comme bonheur suprême et le genre.

Des iconoclastes volontiers vandal.es !

repris attaque.noblogs.org

 

Toulouse, France:Rassemblement devant la prison de Seysses en soutien aux Gilets Jaunes incarcérés

vendredi 25/01 à 20h – Maison d’Arrêt de Seysses 10 rue Danielle Casanova 31600 Seysses

Un appel tourne sur les réseaux sociaux pour se réunir devant la Maison d’Arrêt de Seysses ce vendredi de 20h à 22h. L’occasion de soutenir les autres prisionnier-e-s et de dénoncer la construction d’une nouvelle maison d’arrêt à Muret pour 2024 :

https://actu.fr/occitanie/muret_31395/pres-toulouse-nouvelle-maison-arret-600-places-devrait-voir-jour-2024_21006772.html

Contre toutes les prisons !

Lyon, france CR sur AG Bourse du travail du 21 janvier

De l’assemblée lyonnaise du 21 janvier 2019 à la Bourse du travail

L’AG décline en nombre chaque semaine et si on est encore environ 200-250, il y a de moins en moins de ce qu’on ne peut qu’appeler les « vrais GJ » et non pas ceux qui, pour diverses raisons les ont rejoints ou les rejoignent encore.

Sermonnés la semaine dernière pour leur dirigisme, les responsables du groupe Fb « Gilets jaunes Lyon-centre » annoncent qu’ils s’effacent momentanément à la tribune pour faire tourner, mais en fait leurs supplétifs sont des ex-Nuits debout qui n’ont pas de différences fondamentales avec eux, comme par exemple, plus concrètement, ceux de la commission « Organisation » dont J. vient de se retirer vu le formalisme bureaucratique de l’organisation pour l’organisation qui y règne.

Un bilan des actions de la semaine est tenté et il en ressort le manque d’organisation des manifestations du samedi après-midi à Bellecour. On a encore ici la preuve du changement de composition de l’AG qui comprend de moins en moins d’anciens et de plus en plus de nouveaux qui ignorent la genèse de la lutte, sa dissémination/division originelle et on pourrait même dire structurelle entre plusieurs groupes de GJ (il en existe 5 minimums rien que sur Lyon). On en arrive donc à la situation ubuesque d’interventions qui reprochent au groupe GJ Lyon centre et de fait à l’AG, de ne pas appliquer les décisions prises en AG afin de contrôler les objectifs et le déroulement de la manifestation de l’après-midi, de ne pas avoir de SO (alors que l’AG de la semaine précédente a refusé tout SO), de partir à 14 h pétante alors que tout le monde n’est pas encore là, etc. Personne ne semble tenir compte du fait que la manifestation de Bellecour est « organisée » par un autre groupe Fb, celui de Lyon Bellecour, un groupe rejoint par une masse de personnes qui savent que c’est un lieu de RV récurrent tous les samedis. Pourquoi toujours ce doute entretenu ? Et bien sans doute parce que le groupe Gilet jaune Lyon-centre a tout intérêt à faire croire que lui et l’AG qu’il convoque sont représentatifs du mouvement à Lyon. Il ne s’agit d’ailleurs pas pour nous de tirer à boulets rouges (sans jeu de mots) sur ce groupe, mais de lui rappeler de temps en temps qu’il est illusoire de penser « organiser » cette lutte, de la même façon qu’il est illusoire, pour le groupe Fb-Bellecour de croire qu’il contrôle Bellecour parce qu’il décide que la manifestation part à 14h. Cela a d’ailleurs été clairement démontré le 19 janvier. Comme nous le disions dans le CR de la manifestation, celle-ci n’a pas voulu partir avant 14h30.

Après cela on a deux interventions d’antifas sur les agressions des fascistes ou de « hooligans » (!) qui posent quasiment comme préalable le règlement de cette question complètement extérieure aux Gilets jaunes, les rares présents « historiques » parmi eux renvoyant dos à dos ce qui apparaît comme le conflit, certes violent, entre deux bandes. Au lieu de poser une stratégie à effets pratiques qui isolerait les fascistes (ou toutes autres personnes) du fait de leur extériorité à la manif à partir du moment où ils interviennent contre des personnes, ils imposent leur vision idéologique comme si elle devait être reprise par le mouvement, comme s’ils n’étaient pas aussi extérieurs à lui que les fascistes. En effet, s’il peut y avoir aussi des gens de sensibilité de droite dans le mouvement, ils ne sont pas fascistes, alors que les fascistes le sont et la tactique des antifas est d’imposer un préalable, une position de principe comme quoi les fascistes doivent être évincés en tant que tels, finalement même quand ils n’attaquent pas. Un signe de plus qu’ils ne comprennent pas un mouvement qui leur est étranger, mais auquel ils sont venus se coller au même titre que les fascistes qui ne le comprennent pas plus, mais au moins ne peuvent rien lui imposer parce qu’ils n’ont ont pas la possibilité publique (ils n’agissent que souterrainement par les réseaux ou par coups de force rapides qu’ils ne peuvent tenir longtemps comme à l’ancien Palais de justice le samedi matin 19 janvier ou quand ils déploient rapidement une banderole sur les accords de Marrakech).

Une des rares GJ présente, et active depuis le 17 novembre, bondit à la tribune, elle, on ne l’empêche pas de parler car elle a la « sauvagerie » que les organisateurs de l’ordre de la parole et du temps de parole (les « maîtres du temps » comme ils disent dans leur méta langage) ne peuvent contenir, tellement elle subvertit leur civilité, pour crier son dégoût de tout ça… et prendre la porte. Encore un Gilet jaune qu’on ne reverra pas dans ce genre d’AG !

Quelques autres interventions sur la convergence hypothétique des luttes : jeudi la manifestation des lycéens contre la réforme, mais d’un mouvement qui, dans son ensemble et pour le moment, n’a pas manifesté un véritable désir de lien avec les GJ et qui sera très encadrée par des organisations de jeunes qui reprennent en fait les revendications des syndicats enseignants, présentées d’ailleurs par un adulte probablement enseignant qui nous prédit quasiment l’apocalypse, la fin de l’Éducation nationale et tout le toutim. Plein de l’incohérence de sa propre idéologie, il nous raconte l’hécatombe de postes d’enseignants en moins en 2019 tout en mentionnant que pour l’académie de Lyon, c’est plutôt en hausse, bref de la fake news pour l’applaudimètre d’AG peu critiques ; et le 5 février l’appel à la grève de la CGT, présenté (on peut toujours prendre ses rêves pour la réalité) comme un appel à la grève générale (mais où vont-ils chercher ça ?).

Puis, plusieurs interventions pour parler des personnes qui passent ce jour là au tribunal juste à coté. Rappel que lorsque la répression frappe il y a la nécessité de demander à préparer sa défense, ce qui revient à refuser la comparution immédiate qui n’est qu’une justice d’abattage. L’existence d’une caisse de solidarité pour ne pas être simplement perdu face à la machine qui s’enclenche lors d’une arrestation, etc.

Qui croit encore en l’assemblée lyonnaise ? Les plus à gauche assurément et des personnes n’ayant pas encore intégré des réseaux actifs, c’était très net hier soir. Ceux qui organisent cela du groupe Fb Lyon-centre réunissent, au fond, sur cette base « de gauche » (la presse l’avait compris dès la 2de AG) et ils pensent, sincèrement, que c’est la bonne voie. Mais eux-mêmes sont débordés par les gauchistes type anti-fa qui eux n’ont franchement aucun rapport avec le mouvement et ne sont préoccupés que par leur chasse particulière. Comme ils voudraient que la Croix-Rousse soit leur territoire, ils veulent que l’AG de la Bourse soit leur territoire, un territoire qu’ils désertifient par leurs interventions aux antipodes du principe simpliste mais efficace des GJ : « Tous GJ ».

Dans le même ordre d’idée l’obsession compatible de la parité est affirmée sans problème à côté de l’obsession gauchiste de la grève générale quand ceux qui l’expriment soit ne travaillent pas comme salariés soit travaillent dans des secteurs où la grève est un problème. Mais comme au gouvernement, les effets d’annonce ne manquent pas.

Pendant ce temps les GJ les plus impliqués n’ont pas besoin de venir à l’AG, ils sont au courant de ce qui est important, ont leur relai, les bonnes informations et en plus ils refusent le clivage droite/gauche de la politique et encore plus le jeu marginal entre fachos et antifas pour préférer une unité du gilet jaune. Les Gilets jaunes du cœur du mouvement s’en vont souvent écœurés comme hier soir et c’était déjà le cas dès la constitution des commissions ou bien, quand ils sont en périphérie ou surtout dans les villages alentour, ils organisent leurs propres rencontres coordonnées comme celle de Ternay prévue le 22 au soir. La pacification des relations empêchant d’exprimer une colère réelle dans un carcan organisationnel toujours plus fin achève même les plus endurants : des personnes qui peuvent être de toutes les manifs sont traitées avec condescendance par des individus qui découvrent maintenant le mouvement et veulent se l’approprier.

Comme nous l’avons dit plus haut, cette AG passe pour l’AG d’un seul groupe, elle est donc aussi désertée pour cette raison par les GJ et ce même si un effort est fait dans le sens d’une déprise sur celle-ci par Lyon centre. Malheureusement il semble qu’il est trop tard, c’est un piège qui se referme lentement mais sûrement. Et ce d’autant plus que l’AG ne correspond pas à la carte des réseaux, celle que pratiquent les individus par smartphones interposés avec des groupes constitués sur Facebook et autres Telegram. Et l’on constate tous à quel point les décisions ne se prennent pas à ce moment-là, elles sont le fruit de ces réseaux. Ces AG sont, à la limite, le moment pour prendre des contacts mais quoi d’autres ?

Que faire ? ne plus perdre de temps dans une assemblée qui se vide de semaine en semaine et qui éjecte les Gilets jaunes les plus combatifs. Nous pouvons encore attendre une semaine et ce qui se dira dans les commissions (sans parler du fait que certains d’entre nous s’en sont déjà retirés), mais qu’en attendre vu sa composition ?

Anecdote : l’un d’entre nous s’est retrouvé avec un animateur du groupe Action, T. à la fin de l’AG lorsqu’il critiquait vertement le gars emblématique du groupe Lyon Bellecour parce que celui-ci aurait appelé à « charger les flics » alors que le cortège « se compose d’enfants et de familles » le samedi après-midi, sans compter son « ambiguïté avec l’extrême droite », comme si ce groupe avait le contrôle de la manif de Bellecour le samedi à 14h. Toujours la même incompréhension devant un mouvement qui ne se laisse pas contrôler ! C’est sûr qu’opérer un filtrage sur 4000 personnes dans une manifestation que refuse les SO et les ordres ça risquerait d’être rigolo pour pas dire grotesque. Autant le dire, à notre intervention sur ce qui se disait de l’organisation des manifestations l’une des réponses a été : « mais prends ma place si tu as des idées ». Donc, après notre retrait de la commission organisation, nous le disons pour la commission action de ce mercredi soir : si le but est de faire des personnes présentes des Gentils organisateurs quand ce n’est pas l’essence de la manif, de nous rendre « responsables » de tous et de tout, il faudra savoir en partir. Notons que ce T. ne viendra pas à la commission mais… à la réunion sur cooptation avec Lyon-Bellecour au même moment ou presque. Peut-être a-t-il choisi là où il faut vraiment être… si on veut garder du pouvoir.

Dans le désordre ou presque et de façon pas vraiment exhaustive, les commissions qui ce sont succédé :

Commission Revendications dont la première intervenante se félicite de la parité de sa propre commission sans autre explication (toujours, avant toute chose, placer de l’idéologie pour remplir le vide) avant les nécessités de clarification sur, par exemple : est-il bien judicieux, pour garder sa force, de se disperser sur 48 revendications, qui font plus penser au « Grand débat », que sur les quelques-unes fondamentales à maintenir ou déterminer celles qui font que ça vaut le coup de se battre et d’en prendre plein la gueule. Pour le reste, rappel de la méthode de recueil des revendications, et ce sans limites, a priori. Et enfin, une intervention quasi ignorée pour demander comment pourrait s’appliquer ces revendications qui partent dans tous les sens.

Est ensuite présenté un mini texte voté en fin d’AG précédente ayant comme but de mettre en avant la grève comme seul moyen d’obtenir les revendications (lesquelles ?) : 3 interventions à la suite pour la grève générale. Pour la première, le but consisterait à déborder (sans rire) la grève nationale du 5 février de la CGT. Une seconde est adressée aux « camarades » présents (dans une AG de GJ !) dans le but de renverser le gouvernement et d’obtenir satisfaction sur tout (mais tout quoi ?). La troisième en provenance d’un cheminot prêt à expliquer à quiconque comment faire grève, même seul… Cela présage mal du succès de la « grève générale » tant invoqué !

Assemblée de Commercy. Trop tard pour des représentants mais possibilité d’observateurs. Mandat en 3 points qui ne donne pas la latitude de prendre la parole au nom de la présente assemblée, mais plus modestement de rendre compte du mouvement à Lyon. Normalement les personnes qui se présentaient devaient être tirées au sort globalement mais la « parité » ayant été votée il y a un tirage au sort séparé… sauf que seules 2 femmes se sont présentées, dont celle de la commission revendications.

Pour la commission Action appel de T. du groupe Lyon-centre à être autonome et à prendre en main ce qui est décidé. Réunion mercredi soir.

Commission Communication qui parle de créer un site accessible en dehors de Facebook. Volonté de faire des communiqués de presse avec appui juridique (peur de la plainte), relayer les décisions d’AG et cadrer ce qui est dit aux journalistes. Insistance sur l’importance de communiquer entre nous tels une toile (pour les anglophones c’est le web).

Commission Grand débat avec, en préalable, une amnistie de tous les inculpés du mouvement. Après cela l’AG se perd dans la nécessité ou non de faire notre propre débat. Rappel par une intervention que c’est le rapport de force qui a été établi par le mouvement qui constitue notre base de discussion et rien d’autre.
Fin de l’AG dans la précipitation à 21 h 30

G. et J.

[reçu par mail]

 

Nouvelles brochures des éditions Anar’chronique

Pour l’anarchie du mouvement anarchiste ! – Renato Souvarine

« Révolte permanente. Contre toutes les tentatives de restaurer de nouvelles églises, des hiérarchies, des disciplines, des syllabes, des anathèmes, des ostracismes, des bûchers.

Contre toutes les tentatives d’élever des digues, de construire des Centrales ou des Partis pour contenir, uniformiser, centraliser, dénaturer, atténuer, déformer l’anarchisme qui est mouvement anarchiste autonome, incoercible, varié, multiple et complexe, comme la vie, qui se répand hors de toute loi, hors de tout joug, hors de tout centre… […]

…Nous, nous sommes anarchistes ; et nous confions la résolution de tous les problèmes à l’infaillible esprit de révolte, le seul moteur de l’histoire, destructeur et créateur de mondes.
Nous nous fions donc aux libres initiatives des individus, des groupes, et des minorités animatrices ; initiatrices des révoltes, s’y insérant toujours, où, comment, quand, et, autant que faire se peut. En s’accumulant dans le temps et dans l’espace, les révoltes particulières formeront le mouvement général et libérateur.
Il est donc nécessaire de diffuser, d’exciter, de promouvoir, de soutenir, d’étendre, d’intensifier, de généraliser les révoltes jusqu’à leur complète généralisation, leur fusion et leur débouché sur le mouvement libérateur général, qui ne dure pas un jour, pas un mois, pas une année, pas quelques années, mais qui « remplit toute une époque », oh compagnons !… »

Pour télécharger ou lire en ligne la brochure


Le problème de la liberté – Gigi Damiani

« La force des choses pourra secouer des milliers et des milliers de chômeurs, ou de travailleurs brimés par une usure patronale trop avide, elle pourra même soulever un peuple affamé et contraint par la violence à se résigner à sa misère, mais la force des choses ne concédera au soulèvement, à la révolte de tels éléments, qu’un espace assez limité pour se développer, pour s’épuiser. Les affamés s’arrêteront au pillage des dépôts de vivres, les salariés parviendront peut-être à imposer une considération plus juste du labeur, les chômeurs, après s’être égosillés à demander du pain et du travail, seront peut-être casés par lots dans quelques emplois provisoires. Et la force des choses payée par ses… victoires, se reposera, préparant de nouvelles situations qui répéteront les faits déjà advenus, avantageusement aujourd’hui, avec perte demain.

À l’inverse, la force des idées, bien que ne méprisant pas le facteur de la force des choses, veillant même sur elle pour pouvoir l’utiliser à profit, transformera le soulèvement en révolution par un acte de volonté ; et elle livrera bataille non pas pour une fin transitoire et contradictoire, mais pour un idéal de justice et de liberté qui une fois atteint, placera l’homme et l’espèce dans une dimension différente de celle dans laquelle il s’est agité jusqu’à aujourd’hui, et d’où il pourra se mouvoir vers un avenir toujours plus lumineux. »

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Treize minutes. L’attentat de Georg Elser contre Hitler

« A 21h20, comme prévu, le tic-tac de l’horloge de Georg Elser cessa de battre. Dans un terrible fracas, la colonne située derrière la scène se brisa, faisant s’écrouler tout le balcon qu’elle soutenait ainsi que le toit, en dévastant le local. Une pluie de débris de bois, de briques et d’acier s’abattit sur la scène en la pulvérisant complètement. »

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Montcharmont et autres extraits des Jours d’exil – Ernest Cœurderoy

« Alors, s’écrieront les bourgeois, notre ordre social est donc à la merci du premier misérable venu ?… Et si ce premier misérable venu est à la merci, lui, de votre ordre social, de votre sécurité et de votre propriété ? Et si votre ordre social, votre sécurité, votre propriété exigent que ce misérable soit dépouillé de sa part des biens communs, de ses droits naturels, de la vie même, il faut donc qu’il respecte tout cela ? Allons donc !

Oui, bourgeois, la lutte est engagée dans ces termes entre la société et l’individu. Oui, tout condamné a le droit de fusiller le premier juge venu, car tous les membres du très-illustre corps de la magistrature sont solidaires dans les conséquences de l’homicide légal. Nous faisons de la barbarie, vous faites de la civilisation ; je ne sais où est la plus grande cruauté, chez vous ou chez nous. Puisque vous voulez conserver vos privilèges, résignez-vous à la guerre et au duel dans lesquels les chances de mort sont égales pour les deux adversaires. »

Pour télécharger ou lire en ligne la brochure

Pour contacter les éditeurs: anarchronique_AT_riseup.net

[Publié sur indymedia nantes]

En ce moment la lutte ! Auto-organisons-nous !

En PJ, un appel que nous avons lancé à quelques-un-e-s pour nous
retrouver et pousser sur la question sociale dans le mouvement en cours,
avec ou sans gilet jaune. On donne donc rendez-vous à ceux et celles qui
sont intéressé-e-s pour auto-organiser une lutte sur le front du chômage
en envisageant ce qu’il est envisageable de faire en terme d’action, et
pour essayer d’étendre le mouvement en partant à la rencontre de
salarié-e-s ou d’autres personnes, ce vendredi 25 à 18 heures à la
Pétroleuse.

En ce moment la lutte ! Auto-organisons-nous !

Le mouvement des Gilets Jaunes a débuté depuis le 17 novembre et s’en
est suivi un formidable élan populaire inattendu et espéré depuis trop
longtemps. Combien sommes-nous à nous être mobilisés contre ce système
merdique ? A refuser ces vies faîtes de galères, de fins de mois
difficiles, de misères, d’exploitation et aux conditions d’existence
bafouées. Des existences où nous sommes dépossédé-e-s de tout. Face à
cela, nous nous sommes levé-e-s, révolté-e-s, insurgé-e-s. Face à nous
une répression inouïe ! Qu’importe ! Ils ne nous ferons pas plier !

Aujourd’hui, un certain nombre de Gilets jaunes veulent
institutionnaliser la lutte. Que ce soit en participant au pseudo-débat
national, aux élections européennes ou en défendant l’idée d’un
référendum. L’Etat pousse le mouvement à s’organiser dans ce sens pour
mieux poursuivre son projet d’intensification de notre exploitation. Les
nouvelles directives contre les chômeurs et les chômeuses, les énièmes
« réformes » en cours ou en préparation intensifient la chasse aux
pauvres. C’est sur ce terrain que nous souhaitons intervenir.

Pour notre part, nous continuons de penser que seule la lutte paye.
Surtout, nous voulons faire cracher les riches et l’État. Pour cela, il
n’y a pas d’autres perspectives que d’intensifier la lutte. Si nous
voulons durer et frapper encore plus fort, il est également souhaitable
d’étendre le mouvement à encore plus de salarié-e-s, de chômeuses et
chômeurs, d’étudiant-e-s, d’ouvrier-e-s, de lycéen-ne-s.

C’est dans ces perspectives que nous appelons ceux et celles qui le
souhaitent à nous rejoindre pour nous organiser pour :
– répondre à l’attaque portée contre les chômeurs et les chômeuses et la
nouvelle réforme de l’assurance chômage en préparation ;
– organiser des groupes pour rencontrer les salarié-e-s sur des bases
claires de luttes sociales ;
– toute autre initiative sur ces bases.

Pour cela nous proposons de nous retrouver le vendredi 25 janvier, à La
Pétroleuse (163, Cours Caffarelli, sur la presqu’île, près des dépôts
pétroliers), à partir de 18 h.

Des gens en lutte.

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