Archives de catégorie : General

La deep green résistance?

rions un peu avant la manif anti nuk du 4 juin à 17h

,

[[reçu par mail]

 

une sorte de réseau d’écologie radicale car « deep green resistance » =
« résistance verte radicale »)

https://www.deepgreenresistance.fr/les-principes-directeurs-de-deep-green-resistance/

Et ce qui est grave, les principes de « lutte » :

https://www.deepgreenresistance.fr/la-guerre-ecologique-decisive/

Réau, Seine et Marne:MORT SUSPECTE A LA PRISON DE REAU.

[reçu par mail]

Mardi 26 mai 2019, Monsieur Amara Fofana est mort à la maison centrale de REAU dans la région parisienne. Aucun média n’a fait état de cette information. L’administration parle de suicide ! L’émission de radio l’Actualité des luttes sur Fréquence paris Plurielle, a reçu un témoignage alarmant d’un de ses compagnons de détention, que nous portons à votre connaissance. Alors qu’un rapport de L’OIP vient juste de sortir dénonçant l’omerta qui entoure les violences de surveillants sur les détenus, cette mort intervenue dans des conditions pour le moins suspectes, illustre une fois de plus cette terrible réalité.

Fofana sortait d’une journée complètement normale. Comme d’habitude le matin il a été aux activités. L’après midi il a travaillé aux ateliers, il était de bonne humeur et nous n’avons fait que rigoler, tout allait bien. Vers 16h il est remonté du travail en cellule pour récupérer sa guitare parce qu’il prenait des cours de guitare. Et à son étage il y a une surveillante, encore une nouvelle, une stagiaire qui n’est absolument pas formée. Il se trouve qu’elle avait eu un problème dans un autre bâtiment, parce qu’elle faisait trop chier les détenus. Elle n’était pas adaptée pour travailler en bâtiment, et elle, Elle s’en était fait virer. J’ai eu à faire à elle et c’est une grande malade. Au lieu de l’interdire de travailler avec des détenus, ils l’ont juste changé de bâtiment. C’est comme ça qu’elle a atterri au cdh2. Fofana lui a demandé de sortir pour aller à son cours de musique et elle, elle a refusé, prétextant des choses à faire. Elle ne voulait pas se faire chier. Elle a ouvert la porte et il en a profité pour passer, pour partir, pour aller à son cours de musique. Elle n’était pas contente qu’il ne l’ait pas écoutée alors elle a fait un scandale. Après il y a des surveillants qui disent qu’en passant il l’aurait bousculée pour passer. Maintenant les détenus présents eux disent que non. Connaissant bien Fofana, je peux dire que c’était un mec qui ne levait jamais la voix. Je ne l’ai jamais entendu ne serait ce que dire un « merde ». Je ne l’ai jamais vu s’énerver et pourtant ça fait depuis longtemps que je suis ici avec lui. Tout le monde l’appréciait et c’est rare en prison ; il y a toujours des gens qui ont des affinités avec certains et pas d’autres mais lui il était aimé par tout le monde. Il ne faisait que son travail, il aidait les gens quand il le pouvait.

Donc la surveillante a fait un appel « alarme ». L’appel alarme c’est quand il y a une agression sur un surveillant. Dans l’appel elle dit « cette personne m’a agressée pour passer ». Au final elle a reconnu qu’il l’avait juste bousculé mais sur le coup elle a parlé d’agression. Les surveillants sont arrivés. Ils ont attrapé Fofana en bas du bâtiment, il avait descendu les escaliers pour aller à son cours de musique, et sans chercher à comprendre ils l’ont étranglé, balayé. Ils l’ont amené dans la salle d’activités, là ou il n’y a pas de caméras et on ne sait pas ce qu’ils lui ont fait. Ils l’ont surement tapé parce que quand il est ressorti, on a vu qu’il n’arrivait même plus à marcher. Les surveillants ont du le portaient pour l’amener jusqu’au mitard. Et dix minutes après son arrivé au quartier disciplinaire il se serait suicidé. Il se serait mis la corde autour du coup avec un drap, il l’aurait attaché à la grille qu’il y a dans ces cellules. Dans ces cellules il n’y a rien, un lit et un lavabo et il se serait pendu là. Ils ont essayé de nous faire des communiqués parce qu’en détention on était un peu chaud. Ils nous ont dit que Fofana aurait dit avant d’être jeté au mitard : «  si vous me laissez là je me suicide ». Il n’y a pas eu de mesures particulières de prises. Nous on sait que ça. On sait que c’était un mec qui avait une famille, qui avait des enfants, qui avait des parloirs, qui était suivi par sa famille. Ce n’était pas un mec isolé. Sa mère venait très souvent le voir. Il ne lui restait plus beaucoup sur sa peine. Il allait sortir bientôt. Il n’y a pas longtemps ils lui ont refusé une permission et il devait repasser dans un mois. Mais il était plutôt confiant il disait que ce n’était pas grave, que la prochaine serait surement acceptée. De ce qu’on sait, nous les détenus c’est qu’il n’était pas du tout dans une spirale négative. Voila ce que nous on sait à notre niveau.

Un détenu de REAU

 

Valenciennes (Nord), France : Ne pas attendre le rendez-vous rituel du samedi – 31 mai 2019

Vendredi 31 mai à Valenciennes, entre 300 et 400 personnes se sont retrouvées vers 20h30 sur le parking de Valigloo pour une manif nocturne des Gilets jaunes. Un peu plus d’une heure plus tard, la soirée s’est réchauffée avec des affrontements avec la police et quelques attaques contre des banques et assurances.

Sur le rond-point du Canada, les premiers affrontements éclatent: les jets d’oeufs et de pierres répondent aux tirs de grenades lacrymos des flics.

« Boulevard Saly, les poubelles s’embrasent, les esprits s’échauffent. CRS et manifestants se font face dans un nuage de gaz lacrymogène devant le commissariat, (où une bagnole [de la BAC?] se fait péter son pare-brise). Boulevard Froissart, la tension ne retombe pas. […] La rue de Lille est en vue. Le cortège y sème la désolation. Panneaux mis par terre, barrières de chantier balancées sur la voie, poubelles qui brûlent les unes après les autres…

Rue du 127e Régiment d’infanterie, la terrasse du Balto est saccagée. Même traitement pour la vitrine d’un assureur, avenue d’Amsterdam. […] Une quinzaine de cars de CRS bloquent l’accès au boulevard Watteau, les Gilets jaunes sont contraints de rallier le rond-point du Canada. Il est 22 h 30, la marche nocturne n’est pas terminée et Valigloo, le point de ralliement, encore loin. » (source: La Voix du Nord, 31.05.2019)

La voiture au pare-brise endommagé devant le comico


Fontaine (Territoire-de-Belfort), 31 mai 2019 : Action surprise au péage d’autoroute

Une quinzaine de gilets jaunes s’est retrouvée au péage de Fontaine dans la nuit de vendredi à samedi, en vue de la rendre gratuite. Mais faute de temps,

« Une quinzaine de gilets jaunes, masqués, s’est introduite au péage de Fontaine (90), vendredi soir vers 23h30. Ils ont pris la fuite dès l’arrivée des forces de l’ordre. Selon les gendarmes, les gilets jaunes voulaient occuper la cabine de péage. Quelques barrières et garde-corps ont été dégradés. […] Le montant des préjudices subis par l’APRR (société d’autoroute du groupe Eiffage) est en cours d’évaluation. » (Source: France Bleu Belfort-Montbéliard, 01.06.2019)

Valence, Pierrelatte , Montélimar, Cruas:A bas l’atome Citoyen

  • affiche trouvée à valence et aux alentours

A bas l’atome citoyen !

Imaginez un accident au complexe nucléaire du Tricastin le plus étendu et le plus puissant d’Europe : sirènes hurlantes, plaquettes explicatives, calfeutrage des fenêtres, l’armée sur toutes les routes pour contenir les 8,027 millions d’habitants, interdiction de manger les produits récoltés et la viande produites dans la région… Bref , tout le monde crève ou attend son cancer généralisé.

A nouveau, un « nouveau siècle », néo- nucléaire. Après avoir nié, 50 ans durant, et de toutes les forces statistiques l’accident majeur en France, les nucléocrates viennent de faire enregistrer leur nouvelle doctrine : nous aurons bel et bien notre Tchernobyl, mais il nous appartiendra de « gérer » nous-mêmes le désastre, sous contrôle « citoyen » des militaires, des « élus » et autres « acteurs de la santé » ; il s’agirait ainsi de se « concerter » dès maintenant pour prépare ce « post accidentel » auquel nous n’ échapperons pas.

Le coming out de la nucléocratie ne lésine pas sur le jargon participatif à la mode : « gouvernance » du risque, entrée dans la transparence, implication citoyenne. L’énormité de l’arnaque ne devrait soulever en temps normal que le mépris et indignation, et ne trouver face à elle qu’une salle vide. Elle va pourtant trouver, à valence le 4 juin même, des admirateurs et des complices un peu bruyants.

Détruisons ce qui nous détruit

Ni nucléaires, ni énergie propres, débranchons le capital

Ni co-existence, ni gestion des nuisances, guerre au capital et à son monde

Arrêt immédiat et définitif du réacteur n°1 -vétuste- de la centrale du Tricastin

Rendez-vous ce mardi 4 juin à partir de 17h à la DIRECCT

(70 avenue de la Marne 26000 Valence)

[Note : à lire aussi « Tricastin : mascarade pour un die-in » dans le livre Fukushima Paradise (mutines séditions édition), qui précise : « l’opposition à l’industrie nucléaire est vaine si elle ne questionne pas les conditions de son existence, à savoir l’organisation de la production en général, sa concentration, et les chaînes de commandement « démocratiques » qui déterminent les prises de décision »]

Des anarchistes

Valence, Drôme: le 4 juin manif anti-nucléaire.

Valence : manifestation anti-nucléaire avant le « débat » public sur la gestion des déchets nucléaires

Pour ce mardi 4 juin, la CNT26 a déposé en préfecture une déclaration de manif anti-nucléaire, à diffuser s’il vous plaît.

Pour ridiculiser ce « débat », on compte s’habiller en clown.

Voici l’appel que vous trouverez aussi en PJ :

Le débat sur les déchets radioactifs, un cirque à boycotter.

« Que faire des déchets issus du démantèlement des centrales nucléaires ? »

Par solidarité avec Loïc et les autres militant.e.s victimes de répression à la ZAD de Bure, la CNT26 appelle au boycott de ce débat bidon

17h
MANIFESTATION CLOWNESQUE DEVANT LA DIRECCTE
70, ave de la Marne
&
CORTEGE
jusqu’au parc des Expositions
16 Avenue Georges Clemenceau
lieu du « débat »

Depuis le mois de février et jusqu’en septembre, l’Etat français cherche à jouer l’enfant modèle en impliquant le public à travers une tournée de débats pour parler de ce qu’il faut faire des déchets radioactifs.

Au mieux, il s’agit d’un « plan com » pour les naïfs, au pire un cirque médiatique pour faire semblant de gérer un désastre colossal.

Derrière l’écran de fumée, l’état terrorise les opposant.e.s du nucléaire : prison ferme, gardes à vue, intimidations, flicage, fichage, interdictions de séjour….

ETAT NUCLEAIRE, ETAT POLICIER !

texte de CNT 26

trouvé sur ricochets crest

Prison de L’Aquila (Italie) : Déclaration de Silvia et Anna sur le début de leur grève de la faim

reçu par mail / mercredi 29 mai 2019

Le matin du 29 mai, a eu lieu au tribunal de Turin la première séance du procès contre des anarchistes, pour l’occupation d’un bâtiment en Corso Giulio Cesare 45, à Turin. Parmi les inculpés il y a Silvia, arrêtée le 7 février, lors de l’opération répressive Scintilla et de la contemporaine expulsion de l’Asilo Occupato de Turin. La compagnonne, via vidéoconférence (l’imposition de cette dernière lui empêchant d’être présente dans le tribunal) a lu un texte écrit par elle et Anna, dans lequel les deux annoncent le début de leur grève de la faim, contre les conditions d’enfermement et les restrictions qui leur sont imposées dans la section AS2 [Haute sécurité ; NdAtt.] de la prison de L’Aquila (des conditions de détention comparables à celles du régime du 41bis, présent dans la prison où elles sont enfermées).
On rappelle que la compagnonne anarchiste Anna Beniamino est prisonnière depuis le 6 septembre 2006 pour l’opération Scripta Manent, dont la sentence en première instance a été émise le 24 avril. Elle a été condamnée à 17 ans, tandis que quatre autre compagnons ont écopé de peines entre 5 et 20 ans de prison.

Solidarité révolutionnaire avec les compagnonnes en grève de la faim et avec tous les anarchistes emprisonnés.

Le texte de Silvia et Anna :

Depuis presque deux mois nous sommes enfermées dans la section AS2 féminine de L’Aquila ; les conditions de détention issues d’un règlement qui ressemble à un 41bis assoupli sont connues, ici et à l’extérieur.
Nous sommes convaincues qu’aucune amélioration n’est voulue, ni peut être demandé, pas seulement pour des raisons objectives et structurales relatives à la « sections jaune » [là où elles se trouvent ; NdAtt.] (un ex-41bis) : la prison toute entière est utilisée presque entièrement que pour le régime du 41bis, du coup le fait d’élargir un peu les mailles du règlement de cette section nous paraît de mauvais goût et infaisable, étant donné les conditions qui sont subies à quelques pas d’ici, encore plus dures ; nous ne pouvons oublier celles et ceux qui luttent depuis des années, en cumulant des procédures internes et des procès pénales. S’ajoute à cela la tentative maladroite de l’AP de sauver les meubles en créant une sections mixte anarcho-islamiste, ce qui veut dire une interdiction de rencontre en plus, à l’intérieur de la section elle-même, pendant que l’isolement continue.
Il y a des conditions de détention, communes ou spéciales, encore pire que celles de L’Aquila. Cela n’est pas une raison pour ne pas s’opposer à ce qui nous est imposé ici.
Nous n’allons plus manger de ce pain là : le 29 mai nous commençons une grève de la faim, en demandant notre transfert de cette prison et la fermeture de cette ignoble section.

Silvia et Anna

Pierrelatte, Drôme Continuation de la bataille pour l’Arrêt immédiat du réacteur N°1 du tricastin

Attendu que :

– la radio-activité porte atteinte au quotidien à notre santé, à celle des travailleurs du nucléaire , aux territoires,

– les 4 réacteurs de Tricastin  ont largement dépassé leur date de péremption et sont de plus alimentés au MOX (mélange  d’oxyde d’uranium  et d’oxyde de plutonium) dont l’utilisation est encore plus dangereuse que celle de l’uranium (comme à  Fukushima),

– la concentration d’installations chimiques et nucléaires (centrales , Comurex II, confection de pastille de MOX) II sur le même site  majore considérablement les risques mortels en cas d’accident,

– la vallée Rhône –Durance est une zone sismique reconnue et à risques d’inondation,

– la cuve du réacteur N°1 comporte à ce jour plus de  20 fissures non-réparables et qu’aucun rafistolage, même coûteux, ne peut résoudre.

Cette cuve qui contient le cœur du réacteur ne peut pas être remplacée.

– le vieillissement entraîne une augmentation importante « d’incidents » et d’accidents, déjà plusieurs centaines se sont produits en 10 ans,

la visite décennale prévue par l’ASN décidera si oui ou non notre vieille centrale du Tricastin repartira pour 10 ans de service de plus, soit 50 ans de production. Les militants antinucléaires de la région ont décidé de s’organiser pour exiger l’arrêt définitif d’une centrale qui a déjà bien des problèmes.

Le samedi 1er juin, EDF s’est vu décerner le Trophée de la cuve la plus fissurée, pour celle du réacteur n°1 de la centrale de Tricastin. La remise a eu lieu à l’espace d’information du public EDF du Tricastin, en présence de représentants des associations Stop Tricastin, Greenpeace et Réseau « Sortir du nucléaire ».
Avec ses 20 fissures le trophée de la cuve la plus fissurée ne pouvait échapper à celle du réacteur n°1 de Tricastin. Et nous entendons par ce geste symbolique, dénoncer la vétusté des installations et les risques liés au parc nucléaire français.

EDF ne donne jamais les chiffres sur l’évolution de ces fissures et se contente d’affirmer qu’elles sont connues et contrôlées ( ces fissures  sont classées sous secret défense) . Nous mettons au défi l’électricien national d’informer précisément les riverains de l’état réel de cette cuve alors même qu’il espère prolonger la durée de vie du réacteur n°1 à 50,voire 60 ans.La visite décennale des quarante ans (VD4) , menée par l’ASN, à d’ailleurs débuté aujourd’hui. qui se terminera en novembre 2019

La cuve ne peut pas être changée sans le démantèlement complet  du réacteur

Il est trop tard pour être calme

Attaquons le nucléaire et son monde, partout où c’est possible.

 Arrêtons de gérer les nuisances, détruisons les!

Marseille : Présentation et discussion autour des expériences de lutte d’anarchistes à Bruxelles


Vendredi 7 Juin 2019, à partir de 16h à l’imprimerie anarchiste L’Impatience :

Avec du recul, mais toujours à flamme vive

Retour sur des expériences de lutte d’anarchistes et d’anti-autoritaires à Bruxelles

À l’occasion du récent procès à l’encontre de compagnons et compagnonnes de Bruxelles, on propose de revenir sur quelques années un peu particulières (disons à partir de 2007) qui ont marqué l’émergence d’une présence anarchiste et anti-autoritaire, d’un foisonnement d’initiatives et d’agitations divers et variées, d’une myriade d’attaques et d’actions directes. De la solidarité avec les nombreuses mutineries dans les prisons et les centres fermés aux émeutes dans les quartiers de la capitale belge, de l’intervention dans des conflits sociaux débordant quelque peu les cadres établis à la lutte spécifique contre la construction d’un nouveau centre de rétention, de la publication de revues, la diffusion de journaux d’agitation, l’approfondissement d’un anarchisme autonome et informel, l’ouverture d’une bibliothèque anarchiste : un vent énergique de rock n roll soufflait sur les cercles subversifs à Bruxelles (et ailleurs).

16h : Exposition avec journaux, coupures de presse, matériel d’archive des ces années-là

18h : Présentation et discussion

Après, Apero et repas de soutien à L’imprimerie Anarchiste L’Impatience

45 Boulevard Pardigon
13004 Marseille

Italie : Grève de la faim dans les prisons

Aujourd’hui mercredi 29 mai commence une grève de la faim contre les conditions de détention en général et plus particulièrement en solidarité aux détenu.es qui subissent des restrictions supplémentaires comme le 41 bis (régime spécial crée contre les chefs mafieux en 1986 puis élargi au « terrorisme ». Il implique l’isolement 23h par jour,  une seule heure par semaine de parloir avec les proches, 4 livres maximum, lettres censurées…) ou le mitard.

Depuis plusieurs années, diverses opérations répressives sont menées par l’État italien contre celles et ceux qui luttent contre toute forme d’autorité avec les motifs de subversion et/ou terrorisme. Ces derniers mois, la répression ne frappe pas aux portes, elle les défonce.

Actuellement, de nombreux compas anarchistes se trouvent au mitard en prison ou sous contrôle judiciaire suite à ces opérations, accusé.es d’avoir commis des attaques contre des tribunaux, des centres d’identification et d’expulsion (équivalent des CRA en France, prisons pour sans papiers), des lignes ferroviaires, des écoles de police, etc.

C’est de là que viennent les dernières nouvelles sur les conditions de détention actuelles et les restrictions auxquelles sont soumises les détenues, en particulier dans la taule de l’Aquila. Les prisonnières elles-mêmes la décrivent comme une tombe.

Les compagnonnes se retrouvent en effet au mitard, dans les vieilles cellules utilisées pour le 41 bis féminin. Réveil à 7h du matin, contrôle au détecteur de métaux à chaque sortie de cellule, fouilles quotidiennes, aucune possibilité d’avoir accès à l’heure, lettres régulièrement bloquées et toujours censurées…  Les communications avec l’extérieur, fondamentales pour briser les chaines de l’isolement, sont entravées tout comme les relations sociales entre les détenues.

L’isolement n’est que le reflet le plus laid de la prison ainsi que l’est la prison pour la société.

Quand on décide de ne plus courir derrière la carotte (avec l’insolence supplémentaire de tenter en plus de la voler ou de la détruire jusqu’à ses racines) , c’est le bâton qui se fait sentir de plein fouet.

Alors que l’État criminalise jusqu’à la réalisation d’une banderole ou l’écriture d’un tract, il ne peut y avoir comme réponse au contrôle généralisé qu’un refus de plus. Les attaques, au même titre que les révoltes, contre les personnes et les structures du pouvoir sont autant de possibilités de créer ses propres chemins vers un monde sans domination.

Dans le même temps, au Chili, environ 5000 détenu.es répondent en actes à l’appel lancé mi-mai par une poignée d’autres. Le décret-loi 321, sur les conditions d’accès à la liberté conditionnelle, a été modifié en janvier. Désormais, celle-ci n’est plus un « droit » mais une « récompense », une carotte de plus pour pacifier les cages de l’Etat. Dans différentes prisons, des sections entières font une grève de la faim, perturbent le cours normal de l’incarcération en refusant les visites, les ateliers, le travail, etc.

Les prisons en feu, les matons au milieu …

Quelques infos sur la répression visant les anarchistes en Italie

Alors que 5 compas ont été condamné.es à des peines de prison allant de 5 à 20 dans le cadre de l’opération Scripta Manent (accusés d’attaques incendiaires dans les années 2000 ainsi que de la création et de la participation à une organisation terroriste : la FAI/FRI), 3 compagnons sont toujours en détention provisoire depuis 2017 dans le cadre de l’Opération Panico (accusés notamment d’attaques incendiaires à Florence).

En février, ce sont ouvertes des enquêtes pour « association subversive contre l’ordre démocratique » et terrorisme (le dernier des deux chefs d’inculpation est depuis tombé). Expulsion de l’Asilo Occupato et 6 arrestations à Turin (opération Scintilla), plus d’une quarantaine de perquisitions et 7 arrestations à Trento (opération Renata). Après plusieurs mois de préventive, la plupart des compas sont sortis sous contrôle judiciaire à l’exception de 2 d’entre eux toujours incarcéré.es.

La semaine dernière, dans le cadre de l’opération Prometeo, 3 compas ont été arrêté.es, accusé.es d’attentats avec finalité terroriste contre des personnes, en l’occurrence de l’envoi de colis piégés à deux procureurs de Turin et au chef du département de l’administration pénitentiaire de Rome. Une compagnonne a été arrêtée sur le territoire contrôlé par l’État français et se trouve actuellement détenue à Bordeaux-Gradignan en attente d’une éventuelle extradition.

Quelques jours plus tard, c’est un compagnon en cavale depuis 3 ans qui est arrêté à Brescia pour purger une peine de 6 années. Il est par ailleurs sous le coup d’une enquête pour une attaque explosive contre le siège de la Lega Nord (le parti de Salvini) à Trévise.

1 autre compa a été arrêté avec comme motif d’avoir favorisé sa cavale : « complicité de soustraction à l’exécution d’une peine ».

Aquila-medium

 

Aquila-medium

Paris : Signaux de fumée

Résultat de recherche d'images pour "fumé incendie"Quand on s’en prend à un des aspects de ce monde c’est avant tout pour nous-mêmes. Pour arracher un petit peu de cette vie qui nous est volée chaque jour.
Mais pas seulement. De notre côté on voudrait aussi faire passer un message de solidarité aux anarchistes qui font face à la répression à cause d’actes similaires (ou pas que, d’ailleurs). Leur dire qu’on les portes dans nos cœurs, qu’on les oublie pas, que leur combat n’est pas vain. De même pour ceux qui sont morts, qui ne sont pas des héros à célébrer mais des compagnon.ne.s. Et cela suffit.
Pour Mikhail, pour Alexis, pour Mauricio, donc.
Pour tout.te.s les compagnon.ne.s frappé.e.s par la répression en Italie : celleux condamné.e.s dans le procès Scripta Manent, celleux sous le coup des opérations Panico, Prometeo, Renata, Scintila, Juan et Manu, Boba, Leo et beaucoup d’autres.

Comme petite contribution à l’appel pour un mai subversif, à la guerre permanente contre cette société, la nuit du 28 mai on a incendié six camionnettes de la Poste à Paris, rue Bourseul (15ème).

Feu et flammes contre ce monde !

Depuis attaque.noblogs.org