Archives de catégorie : General

De Chambéry à Angers, les fachos reçoivent de la visite

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Dans la nuit du 6 au 7 mars à Chambéry, le local du « Bastion Social » a de nouveau été attaqué: de la peinture rouge a été projetée sur la façade. Par ailleurs, la grille du local a été arrachée et les vitres ont été brisées.

C’est la deuxième fois que ce repaire de fachos est pris pour cible: début février, la façade de ce même local avait été aspergée de peinture rose. Inauguré il y a à peine un mois, on apprend via la presse que les fafs sont également en conflit avec le propriétaire du lieu qui, trompé sur les raisons « sociales » de cette location, veut résilier le bail. Mais il n’y a pas à attendre une quelconque mesure, qu’elle vienne des autorités ou des proprios (qui sont à combattre au même titre que les fachos) : le meilleur moyen pour combattre la peste brune restera toujours l’action directe sans médiation!


Dans la nuit du 5 au 6 mars à Angers, le bar associatif d’extrême droite L’Alvarium, inauguré le 27 janvier avenue Pasteur, a été repeint à l’extincteur. Toute la façade de ce trou à fascistes est désormais recouvert de peinture rouge.

On ne va pas attendre la Révolution pour faire la révolution…

[IACAM !]

Que faire de la notion de « lutte dans la lutte » ?

Le mythe du Grand Soir a vécu. Sa fin emporte avec elle le Parti qui le prépare, son programme, ses étapes, l’obéissance de ses militants à sa ligne, et, plus fondamentalement, l’idée que c’est plus tard que se résoudra le problème des rapports de dominations et d’autorités dont ce monde est fait. Mais on ne va pas attendre la Révolution pour ouvrir des possibilités d’émancipation. Alors que faire quand il n’est plus question d’obéir en attendant un futur radieux ? Décréter qu’on abolit l’autorité et les rapports de pouvoir pour échapper à ce monde ? C’est tomber dans l’illusion de l’alternative et éluder la question révolutionnaire. En pensant échapper à ce monde, on y construit son nid, et c’est à la révolution qu’on échappe. Faire valoir l’exigence fondamentale que changent les rapports de domination et de pouvoir ici et maintenant ne peut se réaliser que dans la perspective d’une conflictualité globale avec l’existant, donc dans une perspective révolutionnaire. Et, réciproquement, cette conflictualité globale contient en elle des luttes internes contre les rapports de domination et de pouvoir qui s’y reproduisent. C’est ce que signifie sans doute la notion de « lutte dans la lutte ». Face à ce constat, notre drôle d’époque propose une drôle de porte de sortie (sortie de la perspective révolutionnaire qui implique sans doute trop de risques et de plongée dans l’inconnu pour le rapport au monde « assuranciel » qui se généralise). C’est l’idée qu’on pourrait s’impliquer dans les luttes internes à la perspective révolutionnaire, sans se soucier de la question révolutionnaire. Les luttes dans la lutte, mais sans la lutte, en somme. Se libérer des rapports de pouvoir et de domination sans la révolution, voilà ce que propose aujourd’hui la post-modernité triomphante à une époque qui n’attendait qu’elle pour tenter de mettre fin aux souffles révolutionnaires qui avaient traversé jusque là l’humanité et son histoire. C’est cette question qu’on propose de discuter, à partir d’une contribution à la réflexion en cours autour des Mujeres Libres dans la révolution espagnole et de la question de la « non-mixité », à lire ici.

Russie: liste des attaques contre des anarchistes en 2017 et les premiers mois 2018

We call you for action week on March 11, 2018.

https://en-contrainfo.espiv.net/files/2018/02/weareallterrorists-544x363.jpg

 Anarchist Black Cross Moscou  a publié le compte rendu  de la répression des anarchistes par l’État russe en 2017 et au début de 2018. Pendant cette période, les autorités continuent de surveiller  et de persécuter les camarades russes. Les anarchistes font aussi l’objet de répressions dans les prisons. Voici l’extrait de la liste de répressions récemment publiée en Russie.

Saint-Pétersbourg et Penza

En octobre 2017, les services spéciaux russes (FSB) ont fabriqué une affaire criminelle à grande échelle contre les anarchistes et les antifascistes, qu’ils ont déclaré membres de l’organisation terroriste The Network. Les autorités russes allèguent que l’accusé a planifié et préparé des actes terroristes lors des prochaines élections présidentielles en mars 2018 et de la Coupe du monde au cours de l’été la même année.

A Penza, Yegor Zorin, Ilya Shakursky, Vasily Kuksov, Dmitry Pchelintsev, Arman Sagynbaev et Andrei Tchernov ont été arrêtés. À Saint-Pétersbourg, les flics ont arrêté Victor Filinkov et Igor Shishkin. Ilya Kapustin qui  est actuellement un témoin. Les parents des arrêtés ont rapporté que leurs proches avaient été torturés afin de leur arracher des aveux. Tous les détenus dans cette affaire sont dans une situation difficile, sous la menace de la continuation de tortures, et ont grandement besoin de votre soutien – et de votre solidarité. Vous pouvez faire un don pour leurs frais juridiques ici. Les arrêtés seront également ravis de recevoir des lettres de soutien. Voici leurs adresses:

Saint-Pétersbourg:

191123, Saint-Pétersbourg, rue Shpalernaya, 25 PKU SIZO-3 du Service fédéral des pénitenciers de Russie

Shishkin Igor Dmitrievich
Filinkov Victor Sergeevich

A Penza:

PKU SIZO-1, st. Karakozova, 30, Penza, région de Penza, Russie, 440039

Shakursky Ilya Alexandrovich

Pchelintsev Dmitry Dmitrievich

Chernov Andrey Sergeevich

Sagynbaev Arman Dauletovich

Moscou

Deux militantes, Elena Gorban et Alexei Kobaidze, sont inculpées de délits criminels dans les bureaux du parti Russie unie de Poutine. Ils ont été inculpés après la fin du mois de janvier 2018, des militants inconnus ont brisé les vitrines d’une des branches du parti Russie unie à Moscou et ont lancé un fumigène à l’intérieur pour protester contre les prochaines élections présidentielles.

« Peu importe qui devient président, leur politique est toujours l’oppression et l’exploitation d’une simple population active. Nous, en tant qu’anarchistes, proposons  l’autogestion et la démocratie directe en échange de présidents et d’autres institutions de l’État. Rejoignez notre combat! « -communiqué des personnes responsables de cette action

La police a fait irruption dans les appartements où vivaient Gorban et Kobaidze le 13 février. Après les interrogatoires, les militants ont été libérés sous caution, et maintenant ils sont en fuite.

Tcheliabinsk: affaire criminelle pour des banderolles  anti-FSB

A Tcheliabinsk, cinq activistes ont été arrêtés le 19 février 2018 après l’action près de la branche locale du FSB. Des inconnus ont pendu une banderole disant «FSB –  c’est le principal terroriste» et ont lancé une bombe fumigène sur la clôture de la propriété du FSB. L’action a été tenue en soutien des anarchistes arrêtés à Penza.

Les activistes, qui préfèrent que leurs noms soient publiés, ont rapporté que les officiers du FSB les ont torturés avec un pistolet Taser, exigeant qu’ils admettent qu’ils ont accroché la bannière. Ils ont finalement été libérés sous caution, mais avec une condition les empêchant de quitter le pays ou de changer d’adresse. Vous pouvez les aider avec des frais juridiques en transférant de l’argent sur le compte d’ABC.

Crimée: Yevgeny Karakashev arrêté pour « justification du terrorisme »

En février 2018, le FSB de Crimée a arrêté l’anarchiste Yevgeny Karakashev. Il est accusé d ‘ »incitation à la haine » et de « justification du terrorisme », ou, en d’autres termes, d’avoir posté une vidéo sur la page russe des médias sociaux VKontakte. Karakashev est actuellement en état d’arrestation.

Eugene a été très occupé avec l’activisme pendant un certain temps. Avant son arrestation, il a pris part à un rassemblement  près du bâtiment du FSB dans la ville de Crimée Simferopol, et en novembre 2016, avec des personnes partageant les mêmes idées, prévu de tenir un meeting « contre l’arbitraire policier en Crimée » près du bâtiment de la Ministère de l’Intérieur. Ce meeting a été interdit par les autorités locales.

Persécution administrative des anarchistes

En janvier 2017, à l’occasion de l’anniversaire de l’assassinat politique de l’avocat Stanislav Markelov et de la journaliste Anastasia Baburova, des manifestations commémoratives ont eu lieu à travers le pays, que les flics ont tenté de rompre. Anarchistes ont été détenus à Moscou, Petersburg, Mourmansk et Sébastopol. La police a procédé à plus d’arrestations cette année lors des actions de commémoration de Markelov et Baburova.

Le 23 février 2017, des dizaines de personnes ont été arrêtées dans le «Desertir Fest» de gauche, dans le sud-est de Moscou. Le festival a eu lieu en protestation contre la conscription de l’armée. La police a considéré une telle cause indûment radicale. En 2018, le festival n’a pas eu lieu parce que les flics l’ont empêché à l’avance.

À Irkoutsk en avril 2017, des recherches ont été menées avec la participation de l’unité SOBR (Forces spéciales russes) et du Centre de lutte contre l’extrémisme. Neuf personnes ont été arrêtées. En ce qui concerne

À Irkoutsk en avril 2017, des recherches ont été menées avec la participation de l’unité SOBR (Forces spéciales russes) et du Centre de lutte contre l’extrémisme. Neuf personnes ont été arrêtées. En ce qui concerne l’un des militants – Dmitry Litvin – une action pénale a été engagée en vertu de l’article 148 du Code pénal (insulte à la religion). Les autres ont été interrogés comme témoins dans l’affaire – les détenus eux-mêmes étaient sûrs que la raison principale est différente: les anarchistes locaux sont les participants les plus actifs de la vie politique de la ville et ont intensifié à plusieurs reprises la protestation sociale.

En novembre 2017, alors que l’antifasciste russe commémorait traditionnellement Timur Kacharava: musicien et antifasciste assassiné par des néo-nazis, la police a brisé les célébrations. En conséquence, une personne a été arrêtée.

Persécution des militants russes à l’étranger

En avril 2017, un anarchiste Alexei Polykhovich a été expulsé de Biélorussie après 12 jours d’arrestation pour avoir participé à un rassemblement à Minsk, où les gens protestaient contre de nouvelles taxes. Pendant l’été, dans la ville biélorusse de Baranovichi, la police anti-émeute s’est précipitée dans la conférence d’Alexei Sutugi. Le sujet de la conférence était de savoir comment s’opposer aux autorités de la prison. Presque toutes les personnes présentes ont été détenues jusqu’au soir. Le 12 octobre, un tribunal local a jugé que les documents confisqués lors de la conférence étaient extrémistes.

En octobre 2017, dans la ville biélorusse de Grodno, la police anti-émeute a interrompu une conférence du philosophe Piotr Ryabov. Piotr Ryabov sympathise avec le professeur de philosophie anarchiste de l’Université pédagogique de Moscou. Il se spécialise dans l’histoire de la pensée anarchiste. Après la conférence intitulée «Mouvement informel de Biélorussie 1991-2010» à Baranovichi, Ryabov a été condamné à 6 jours d’arrestation pour «diffusion de matériel extrémiste». Après cela, le département de la Citoyenneté et des Migrations de la milice locale a décidé d’expulser Ryabov et lui a interdit d’entrer dans le pays pendant 10 ans. A Moscou, une série de piquets a eu lieu contre l’arrestation de Piotr Ryabov devant l’ambassade de Biélorussie.

« L’Etat a surestimé ma contribution à la propagande révolutionnaire: plusieurs de mes conférences auraient produit moins d’exagération que leur interdiction. Je pense que le tout est dans le terme « anarchisme ». Les autorités se souviennent, et le fait que les anarchistes ont été condamnés pour l’incendie criminel de l’ambassade russe en 2010, et le fait que les anarchistes ont dans de nombreux cas protesté massivement contre la loi sur le parasitisme « , a déclaré M. Ryabov. .

En 2017, les anarchistes de Biélorussie ont été la force de protestation la plus active contre la taxe sur le parasitisme, que les autorités biélorusses ont voulu introduire pour les chômeurs.

Nouvelles des prisons

L’anarchiste de Crimée Alexander Kolchenko a fêté son 28ème anniversaire en prison où il est toujours détenu – malgré les récents échanges de prisonniers entre l’Ukraine et la Russie. Le jour de son anniversaire, les anarchistes d’Ukraine, de République tchèque et de Pologne ont organisé des actions dans les aéroports en signe de solidarité avec lui.

Kolchenko a été condamné à 10 ans de prison pour le soi-disant « terroristes de Crimée » – il a participé à des actions contre l’entrée des troupes russes sur la péninsule, en particulier, l’incendie de la branche locale de Russie unie et le bureau de la communauté nationaliste russe de Crimée. En novembre, le détenu a été diagnostiqué avec un «déficit de poids». En même temps, le FSIN lui a refusé l’opportunité d’étudier par contumace dans une université ukrainienne.

Vous pouvez écrire une lettre à Alexander Kolchenko à l’adresse: 456612, Région de Tcheliabinsk, Kopeysk, ul. Kemerovskaya, 20 ans, IK-6, détachement 4, Koltchenko Alexander Aleksandrovich.

À Mordovie, l’anarchiste Ilya Romanov continue de purger sa peine pour terrorisme: une condamnation qu’il a acquise après avoir été blessé avec des feux d’artifice en octobre 2013. En raison de l’accident, Romanov a perdu la main, mais il a été condamné pour terrorisme années en prison.

En avril, la CEDH a examiné l’une des plaintes de Romanov et lui a alloué 3 400 euros en réparation d’une détention déraisonnablement longue pendant l’enquête. Cependant, il n’est pas clair comment le prisonnier sera en mesure de recevoir cet argent – tous ses comptes sont bloqués par l’Etat. Les parents âgés de Romanov, qui ont tenté de transférer l’argent à Ilya par la poste, ont été arrêtés par la police. En mai, Romanov a été placé en isolement pendant quatre mois et en juillet, une nouvelle affaire de terrorisme a été lancée contre lui.

Ilya Romanov est détenu dans IK-22 Mordovia, l’adresse: 431130, Mordovia, district de Zubovo-Poliansky, st. Potma, n. Lepley. Ecrivez une lettre à lui, il va vraiment l’apprécier.

Enfin libre

En mai 2017, l’anarchiste Alexei Sutuga a été libéré de prison. En septembre 2014, Sutuga, connu sous le surnom de Socrate, a été condamné à trois ans et un mois après avoir prétendument participé à une bagarre dans un café. L’anti-fasciste lui-même n’a pas admis la culpabilité: il dit qu’il a essayé de contenir  le combat, mais il n’a pas  cogné un seul, l’anarchiste Alexei Sutuga a été libéré de prison. En septembre 2014, Sutuga, connu sous le surnom de Socrate, a été condamné à trois ans et un mois après avoir prétendument participé à une bagarre dans un café. L’antifasciste lui-même n’admettait pas la culpabilité: il dit qu’il a essayé de briser le combat, mais il n’a battu personne. Les victimes de l’affaire étaient des néo-nazis russes

En octobre 2017, l’antifasciste de Tomsk, Yegor Alekseev, a disparu avant d’être condamné pour «appels publics à une activité extrémiste» ou pour avoir posté une vidéo YouTube sur son profil de média social. En ce moment, il est en sécurité dans un endroit inconnu. Selon Yegor, il a décidé de se cacher de la justice russe, craignant d’obtenir une condamnation avec un véritable emprisonnement.

Début novembre 2017, l’historien et anarchiste Dmitri Buchenkov a échappé à la détention à domicile et se trouve actuellement dans un pays européen non divulgué. Son évasion était possible parce qu’il n’était pas équipé d’un bracelet électronique en raison du manque de ressources. Selon les enquêteurs, le 6 mai 2012, Buchenkov aurait attaqué un policier. Il a été inculpé malgré des preuves indiquant clairement que le jour de l’attaque présumée, il n’était même pas présent: il rendait visite à sa famille dans une autre ville. La plainte pour son arrestation et pour persécution motivée par des considérations politiques est adressée à la Cour européenne des droits de l’homme.

Cepage a été préparé par l’équipe de ABC-Moscow. Ce n’est pas une liste complète des poursuites des anarchistes par l’Etat russe – à la demande de certains des camarades, le compte rendu  ne mentionne pas toutes les mésaventures des anarchistes post-soviétiques. Si vous voulez aider, vous pouvez trouver comment transférer de l’argent pour les besoins de ABC Russie sur cette page.

Rome, Italie : Sabotage incendiaire d’antennes relais en solidarité avec les anarchistes incarcéré.e.s

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Dans la nuit du 12 février à Rome, à proximité de la station de bus et de métro « Ponte Mammolo », une antenne relais et des antennes téléphoniques ont été incendiées.

Contre la domination technologique, sabotons l’aliénation causée par les smart phones, les réseaux sociaux et tout ce qui produit des interactions sociales fictives et la misère des relations humaines.

Solidarité avec tou.te.s les prisonnier.e.s anarchistes !

Salutation à Cello, Greg et Ghespe !

[Traduit de l’italien de Anarhija.info]

Parution: « Entrez dans la danse » écrit par Jean Teulé

 

Gravure de Hendrik Hondius d'après Pieter Brueghel l'Ancien, montrant trois femmes affectées par la peste dansante

 

ll aura fallu de nombreux voyages dans la capitale alsacienne et l’accumulation d’une solide documentation avant que l’auteur de Charly 9, Fleur de Tonnerre et Héloïse ouille! ne nous livre sa version de ce mystère resté inexpliqué. Frédéric Aribit a exploré un effet similaire dans le Mal der Ardents. Mais dans son roman l’origine du mal, l’ergot de seigle, était identifiée. Cette fois-ci, on ne tarde pas à attribuer l’hystérie collective qui s’empare de la population à des forces démoniaques. Pour les autorités religieuses ces danseurs arrivent presque comme pain bénit, car même au pied de la cathédrale on ressent comme un trouble. Sébastien Brant avec La Nef des fous et davantage encore un certain Martin Luther remettent en cause le dogme. Sans oublier l’Ammeister, le maire qui cherche à prendre seul le pouvoir et à éloigner ce gêneur.
Mais dans ce cas précis, il est bien obligé de recourir à ce rival, car toutes ses tentatives de remettre de l’ordre sur les bords de l’Ill vont se solder par un échec. Ni les grands esprits, ni les forces de l’ordre ne peuvent maîtriser la transe infernale. La première rave party au monde se poursuit de plus belle.
Après les calamités naturelles, le grand froid et les inondations, les épidémies et les maladies alors incurables comme le choléra, la peste ou encore la syphilis, les menaces extérieures avec cette armée turque qui s’avance, il est incapable de réguler ces mouvements d’une population d’autant plus déboussolée qu’elle est affamée. Enneline,Madame Troffea, le vendredi 12 juillet 1518 vers midi, sort de chez elle rue du Jeu-des-Enfants avec son nourrisson. Elle n’avait plus de lait, ne pouvait donc plus l’allaiter et c’était impossible de le nourrir , va jusqu’au Pont du Corbeau elle vient du reste de jeter son enfant dans la rivière,. « On n’aurait pas pu le nourrir. Et puis c’est mieux que de l’avoir mangé comme d’autres le font. » explique son mari graveur, qui sera un précieux témoin de ce dérèglement, puisqu’il pourra laisser des œuvres qui permettront d’assurer une postérité à l’épidémie dansante de 1518. Elle revient dans la rue et là, elle se met à danser.  D’autres gens qui étaient dans des situations infernales comme elle, la voyant, se sont approchés et se sont mis à danser aussi. Cette danse est devenue contagieuse et tout le monde est rentré dans le sillage de Troffea. Le problème était que les gens qui s’étaient mis à danser ne pouvaient plus s’arrêter. Ils dansaient nuit et jour et pendant des semaines, même les plus chétifs, les pieds en sang, cartilages apparents. Les gens mourraient d’épuisement ou de crises cardiaques. Le clergé et le maire essayaient d’arrêter ça mais avaient du mal, la première rave party au monde

…William Shakespeare appelait cet événement « the dancing plague », la peste dansante. C’était bien vu. C’est une histoire qui devrait être célébrissime en France mais ça a été tellement la honte du clergé en 1518 qu’il a essayé d’effacer le plus possible cette histoire ou en tout cas la minimiser. Quelques années après l’événement, le protestantisme a déboulé et a chassé le catholicisme de Strasbourg pendant 150 ans.l
Au-delà de cet épisode dramatique, qui coûtera la vie à des dizaines de personnes, En refermant le livre, on se dit  que dans les lycées qu’un peu de burlesque les aurait non seulement amusés, mais aussi à  échapper à la norme. N’hésitez pas à suivre le conseil de Jean Teulé et entrez dans la danse à votre tour!

Bâle, Suisse : Banderoles contre ce monde de prisons et de frontières [et la nouvelle prison de Bässlergut sera bien plus chère que prévu…]

sans attendredemain

Le 16 février, des petits signes de résistance étaient visibles à divers endroits à Bâle.

Les messages étaient dirigés contre les prisons et le régime migratoire. Plusieurs banderoles ont été suspendues tout près de la prison pour étrangers de Bässlergut, où se trouve également le chantier d’une deuxième prison. Depuis le début de ce chantier, une forte opposition se forme contre cet agrandissement. Evidemment, il existe des gens qui ne veulent simplement pas voir comment on créé un lieu à Bâle à l’intérieur duquel des personnes sont enfermées, des personnes déterminées en tant qu’indésirables au sein de cette société, ne voulant ou ne pouvant pas se déplacer dans le cadre de la loi ou des frontières des Etats.

Voici les photos de quelques banderoles:

[Traduit de l’allemand de Barrikade]


Au début du mois de mars, on apprend à travers un article de 20Minuten, que l’agrandissement de la prison pour étrangers de Bässlergut, pièce maîtresse au bon fonctionnement de la machine à expulser, coûtent de plus en plus cher aux entreprises et à tous ceux qui collaborent au projet, estimé au départ à 41 millions de francs suisses. Les autorités bâloises en charge de la construction et des transports ont donc décidé d’allonger l’enveloppe de 2,45 millions de francs suisses.

L’augmentation des coûts du chantier est, d’après les flics et la presse, en lien avec les multiples appels à saboter les entreprises qui participent au chantier publiés sur internet. Le ministère public de la ville de Bâle a engagé jusqu’à aujourd’hui 65 procédures pour dégradations et destructions (par la casse ou l’incendie).

Sur les 2,45 millions de francs suisses, 670.000 francs suisses sont consacrés aux infrastructures de sécurisation du chantier: on apprend plus précisément qu’un mur de trois mètres de haut a été érigé autour du chantier, renforcé par des fils barbelés. Par ailleurs, les autorités ont opté pour davantage d’éclairage public sur l’ensemble de la zone, avec l’installation de nombreux spots lumineux. Ces dispositifs de sécurisation ont été complétés par l’installation de caméras de vidéo-surveillance tout autour du chantier. Toutes ces nouvelles mesures viennent s’ajouter au gardiennage des boîtes de sécurité privée.

Le coût total du projet s’élève désormais à 43,9 millions de francs suisses. 78 places de rétention administrative vont ainsi être créées par la construction de cette nouvelle taule, avec des cellules réparties sur cinq étages, afin d’huiler davantage la machine à expulser, en accélérant les procédures d’éloignement et d’expulsion des sans-papiers.

[Via Aus dem Herzen der Festung]

Contre la prison : rencontrons-nous les 15 16 mars à Bure, le 17 à Nancy!

https://vmc.camp

Parce que le système repose sur le système de dominations en place, et permet de le conserver : racisme, agisme, sexisme, classisme…

Parce que ce système est riche en institutions judiciaires et punitives : tribunaux, commissariats, prisons, établissements pour mineurs, structures psychiatriques, armée…. Et parce qu’en parallèle les rôles de contrôle social et de punition sont donnés et de plus en plus aux structures dites « sociales » : pôles emplois, écoles, maisons de retraites…

Parce que ce système est chargé en histoire pour le développement de nos sociétés impérialistes et capitalistes. Parce que le nucléaire n’a pu se développer que grâce aux institutions de répression.

Parce que ces structures servent à réprimer nos luttes et nos vies. Mais surtout qu’elles sont le quotidien de celleux qui n’ont pas la bonne gueule, le bon accent, le bon âge ou le bon quartier de naissance.

Parce que la justice n’est pas qu’institutions, mais qu’elle se manifeste aussi dans nos façons d’être et de s’organiser (par le système punitif par exemple).

Parce que toute forme d’enfermements est intolérable (pour les humain.es ou les non-humain.es – à bas toutes les cages, laisses et autres zoos).

Parce que la répression ne doit pas être un quotidien (en prison, dans les quartiers, ou autres endroits qui recherchent une indépendance de l’Etat).

A l’heure ou de plus en plus de gravitant.es de la lutte antinucléaire (et pas que) burienne se retrouve incarcéré.es, mutilé.es, privé.es de leurs déplacement. Mais parce que nous voulons élargir l’analyse sur ce système de contrôle, nous invitons à 3 jours de discussions sur ces questions.

 

AU PROGRAMME

*Jeudi 15 et vendredi 16, à la maison de résistance, Bure : arpentage (forme de lecture collective d’un texte) de Milot l’incorrigible avec des membres du collectif qui l’a écrit, ateliers d’écriture de lettres à des prisonniers, cartographie, projections, infokiosque..

Si tu veux proposer un atelier, une discussion etc, n’hésites pas ! Envoie un mail à aburecross(at)riseup.net

*Samedi 17, au CCAN, Nancy : Convoi depuis Bure, cantine, Projection de La mort se mérite, en présence du réalisateur Nicolas Drolc

*et pour prolonger, le 28 mars à Nancy à la librairie Quartier Libre, projection du film les 317 (documentaire d’un collectif qui recueille les témoignages de la repression et des 317 gardés à vue en novembre 2015 lors de la Cop 21), en présence d’une personne du collectif

Lettre de Laura depuis le centre pénitentiaire de Nancy (01/03/2018)

Lettre de Laura depuis le centre pénitentiaire de Nancy  en PDFprête à diffuser

(01/03/2018)

nonfides

NdNF : Laura a été enfermée le 23 février, ainsi qu’un autre, dans la foulée des évènements qui ont suivi l’expulsion du Bois Lejuc, forêt occupée à Bure (Meuse) depuis un an et demi contre un projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires. Le jour de l’expulsion, la presse faisait état de « sept gardes à vue en cours, une à la suite de l’évacuation du bois Lejuc et six pour outrages et/ou violences sur personnes dépositaires de l’autorité publique dans le cadre d’une perquisition menée à la Maison de résistance à Bure dans l’après-midi ». Pour le moment nous n’en savons pas beaucoup plus, mais nous saluons Laura, chaleureusement et solidairement.

J’esquive un peu l’hypnose télévisuelle pour vous écrire depuis la MAF de Nancy. Comme disait Hafed démystifier la prison c’est déjouer la « meilleure des polices », la peur de la répression. Je sais que le compagnon est là aussi, côté « hommes », dans le bâtiment arrivants. Après le repas je guette parfois, fenêtre entr’ouverte, histoire de déceler sa voix au milieu des cris du soir.

Ici, vue imprenable sur les HLM, le mirador, les murs, les grilles, le terrain de basket, ses grilles surmontées de barbelés à rasoirs, la grille fixée à la fenêtre, les cinq barreaux, la vitre. J’oublie sûrement une grille ou deux. Ici tout est ordre, calme et dureté. Une balle en mousse fluo casse un peu la grisaille des lignes droites.

Lino, bitume. Mes semelles n’ont pas touché la moindre terre depuis ma capture. La terre, un carré d’herbe, c’est le terrain de jeu privé des corbeaux à côté de la cour de « promenade ». Le vent sibérien ne nous fait pas toutes renoncer à ces tours en rond, parfois quelques passes de ballon.

Ambiance collège samedi après-midi. On discute, on rigole au soleil, le cul par terre. L’ennui nous incite à nous surveiller entre nous. Qui a de belles baskets. Qui a des poux. Qui a buté ses gosses. Qui se cachetonne à mort.

Les grilles fixées aux fenêtres sont là pour empêcher les yoyos et parachutes. On s’en fout des réprimandes matonnes, on y coince des morceaux de pain, solidaires des oiseaux au milieu de ce désert en béton glacé. Deux d’entre eux nichent dans les spirales de barbelés, pour se protéger des corbeaux me dit une détenue. À trente et quelques, c’est tendu de faire tomber ces grilles (facturées 250 ou 400 euros pièce) et d’arracher un rapport de force en notre faveur. Côté « hommes », ils sont 800, elles sont tombées. Comme dit une compagne de promenade : « tu peux même pas essorer ta serpillière. Tu restes avec ta merde à l’intérieur. »

***

À mon arrivée, une nuée de corbeaux me fait un dernier clin d’œil, puis les gendarmes me lâchent en cage. En donnant mes empreintes je pleure de rage, la mise à nu me gèle même si la matonne ne me touche pas et ne me regarde pas par le trou du cul. On m’amène au bureau des matons de veille qui s’assurent qu’une suicidée ne viendra pas troubler leur ronde de nuit pénarde. En mal de connivence face à mon air renfrogné, l’un d’eux me demande de « quelle origine » je suis, et m’annonce qu’il est algérien. À quoi je réponds, je m’en fous.

Comme dit Bonnano « ils nous répriment avec tellement de bienveillance » ; les matonnes ne comprennent pas pourquoi leur « ça va ? », « ça va ? », « ça va aller ? » se heurtent à un « non, je suis en prison. C’est une question stupide ». Ou encore : « Vous m’avez l’air chafouine ». Je devrais avoir le sourire, apparemment « ici, c’est pas le pire ! », et même que d’après l’aumônière catho « chez les hommes, c’est pire »… Les Sœurs nous bénissent de leur visite une semaine sur deux, j’ai hâte. Les cathos, toujours là où il faut. Elles occupaient ma daronne dans la toute nouvelle nation algérienne, elles lâchent pas l’affaire avec nous. Le temps disjoncte ici.

***

L’espace parle de lui-même. Le chtar est au bout du bout de la chaîne de l’usine sociale sur les hauteurs de Maxéville, le Haut-du-Lièvre. Quand je découvre ce quartier où une partie de ma famille a vécu un temps, les gendarmes me font serrer les dents. « On est loin de la Place Stanislas ici ! Je comprends pourquoi je suis jamais venue ici ». « Y a le camp des manouches là-bas, regardez, et avant y avait un camp de Romanos ». « On est quand même mieux dans une cabane du bois Lejuc ! ». Et je vous passe les détails du show.

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La grève des matons en janvier a laissé des traces de rage bien vives chez mes compagnes de promenade. Seul signe avant-coureur : des portions de petit-dèj en plus. Le lundi, premier jour, l’unique repas de la journée leur parvient à 16h30. Les mardi et mercredi elles ne sont nourries qu’à 17h et 17h30. Le début de semaine est crucial pour commander et recevoir les cantines, celles-ci n’arrivent que le mercredi. Pas de promenade, d’activité ni de cours. Les gentes sous méta ne reçoivent leur traitement qu’en fin de journée, au lieu du matin. La tension est implosive, les CRS débarquent et asphyxient les couloirs le mercredi (ou le jeudi). Les « hommes » saccagent leur cage, les meubles volent, les portes tremblent. Le jeudi, côté « femmes », une promenade d’1h30 est accordée, le repas de midi, toujours pas. Vendredi, « retour à l’anormal » en raison du recours d’un.e détenu.e, plus tôt que prévu. Une détenue fait grève dans la grève, elle refuse de bosser dès le lundi.

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En 2016, une matonne fait la maline au moment de la distribution du repas et se prend un coup de fourchette dans le cou. Elle ne taffe plus ici. Côté « hommes », une matonne dite « la Camionneuse » est cernée sur le parking et se fait casser les poignets à coups de lattes. Elle est toujours là.

La rébellion côté « meufs » est moins spectaculaire ; elle pousse dans les interstices qui échappent à la surveillance permanente, à la loi du néon. Je passe le relais à vos imaginations.

La normalité de genre, la guedro, les gosses font une grande part du taf de pacification avant l’incarcération. Les matonnes n’ont pas grand-chose à mater et trouvent le moyen d’économiser le moindre geste. Juste avant le sondage des barreaux l’une d’elles me crie « Fenêtre ! ». « Ben oui, je vais pas ouvrir la fenêtre en plus » elle me précise, à quoi je lui réponds : « ah ben non, sinon vous risquez un TMS ».

Des années à mordre la colère, avec quelques-unes on se deale notre rage. Finalement je retourne en adolescence, même journées à regarder des clips à la télé, à lire, avec des bâtiments HLM à l’horizon.

Près des boîtes aux lettres, une affiche me fait marrer à chaque fois que je passe devant. Quelque chose comme « la violence en détention n’est pas acceptable. Ne restez pas seul ». Vos gueules les miséricordieux.

Je ne crois en rien, ni au hasard. La rage de penser que les deux personnes aux noms pas très dans la norme ont été les seules à refuser de les donner aux keufs, jusqu’au déferrement. « Camarade », viens me dire que je vois des rapports de domination partout, tu embrasseras mes phalanges.

Compagnes, compagnons, on s’écharpe, on s’écharpe (racialistes VS anti-racialistes), la réalité s’en fout elle et trace plus vite que nos idées. Entre détenues, si nos rapports sont surtout utilitaires, le racisme amplifie des détails infimes mais déterminants. Une détenue bulgare sur le point d’accoucher me raconte, en anglais, qu’une de mes compagnes de promenade lui a servi de bonnes portions de bouffe. Mais depuis, la personne de service a changé et elle n’est pas assez nourrie. Toutes nos demandes ou presque passent par l’écrit en interne, elle n’a pas d’interprète et une seule matonne parle anglais.

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J’ai trouvé les articles de l’est républicain à la bibli. Celui de F-X Grimaud : un hélico, un drone, 500 gendarmes, le général d’armée Richard Lizurey en personne contre 15 « zadistes » ; j’en rigole depuis ma cage. « Aucun blessé », j’en ris noir ; le compagnon bouclé dans la cellule de GAV voisine de la mienne a demandé à être soigné, que ses pansements soient changés.

L’ANDRA est pressée de « rétablir les chemins de circulation » dans la forêt. Circulez, ya rien à voir. Pas de souche, pas de flammes, ni de rouge-gorge. Pas de ver, de renard ni de lichen. Circulez, y a rien à voir, mange-toi tes contrôles d’identité, fais-toi capturer, finis à Fleury (je pense à toi), finis à Nancy.

Pour le moment.

Pour le moment j’observe les corbeaux perchés sur les câbles qui se croisent au-dessus de nos têtes, entre des murs qui finalement ne font pas une grande différence.

En attendant, que nos « camarades » si avisé.es se pavanent dans les médias.

« On en était venu à admettre que les cochons, étant manifestement les plus intelligents des animaux, décideraient à l’avenir de toutes questions touchant la politique de la ferme, sous réserve de ratification à la majorité des voix » – La Ferme des Animaux

Collaborez avec la société spectaculaire-marchande, nourrissez les keufs tout en vous croyant critiques voire subversifs. Vous restez des bouffon.nes à mes yeux, prêts à toutes les acrobaties sémantiques et bricolages idéologiques, du moment que vous tirez profit des luttes. Mon « moment historique » comme tu dis « camarade » se conclut dans une cage verrouillée à multiple tour. Niquez vos maires, donc.

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Un merci tendre aux compagni. Le lendemain de la destruction de vos maisons à coups de bulldozer, vous avez eu la force de vous taper la force répressive. Je me suis sentie moins seul. Prenez soin de nos compagnons non humains, des autres copaines et de vous, prisonniers, mutines et déserteuses de la guerre sociale. J’ai hâte de vous revoir mais plutôt hors des murs ; je refuse l’idée que vous vous retrouviez enfermé.es ici, même une heure.

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De l’école à la prison il n’y a qu’un pas et certains s’étonnent encore que des lycées du 93 crâment. Les matonnes nous appellent « les filles ». Elles me grondent quand je porte mon bonnet à l’intérieur et les mains dans les poches. Elles nous font « chut ! » dans les couloirs, nous crient « Restez à votre place ! » en agitant l’index losqu’on tape à la porte parce que notre linge n’a pas été ramassé à 7h. Une matonne pro-active surnommée Adolf m’embrouille parce que je garde un briquet dans ma veste et que je ne fume pas ; « vous voulez mettre le feu ? ».

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La rage n’a pas de plan, elle n’a pas de montre. Elle n’attend pas la « temporalité » dictée par les gestionnaires stratèges. En 2005 elle n’a pas attendu. En 2007 non plus ; ni 2008, ni 2011… Ni tous les jours, tout le temps.

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Clins d’œil aux Milots : « Enfermez-les / Affamez-les / Enragez-les tous… ».

Aux Sauvages ni martyrs ni victimes, « Hommage à la marge… Ici il pleut en cage »

Pour la fin du bruit des clés

Pour le chaos,

La beauté de la forêt et des émeutes dans un ciel vide,

Rage et tendresse !

Toulous: Évasion du Centre de rétention de Cornebarrieu (Haute-Garonne)

attaque.noblogs.org

[… Un prisonnier] s’est fait la belle dimanche 4 février du centre de rétention administrative de Cornebarrieu près de Toulouse. Il s’agirait d’un ressortissant algérien. Selon plusieurs sources, l’homme se serait fait aidé par deux « complices » à l’intérieur du Centre de rétention, plus exactement dans la cour de promenade arrière : là, deux personnes lui ont fait la courte-échelle pour qu’il franchisse le grillage. Il aurait ensuite disposé des vêtements ou des serviettes de toilettes sur les barbelés pour ne pas se blesser et franchir cette barrière avant de se laisser glisser de l’autre côté. Il a ensuite pris la fuite et n’a depuis pas été retrouvé par les autorités.

[…] Les évasions du CRA de Cornebarrieu sont rares. En 2016, un ressortissant tchéchène s’était évadé dans des circonstances particulièrement étranges : il avait profité du remplacement par un prestataire d’une grille défectueuse et avait bénéficié, à l’extérieur, de l’aide d’un véritable « commando » armé.
Selon un témoignage d’un bon connaisseur du CRA de Cornebarrieu, ce centre de rétention n’est que très rarement le cadre de tentatives réussies ou pas d’évasion. Ce qui n’est pas le cas dans d’autres CRA de France : à Vincennes par exemple, il y a eu plus d’une vingtaine d’évasions depuis le début décembre 2017 et l’ouverture d’une nouvelle unité.