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Marseille (13000) Le gérant de l’Agitateur, en cours d’assises le 7 août 1892

COURS D’ASSISES DES BOUCHES DU RHÔNE. PROCÈS D’ANARCHISTE

La dernière affaire importante de cette session est une affaire de provocation par voie de presse, au meurtre, au pillage et à l’incendie. L’accusé est le sieur Louis Victor, dit Trémolière.

M. le Président : Huissier, appelez l’accusé Louis Victor.

M. Louis, qui a pris place à la barre, se lève et dit : — Je suis présent, Monsieur le président,

M. le Président.— Veuillez me faire connaître vos noms, prenons, votre âge et votre profession. L’Accusé.—Louis Victor-Charles, dit Trémollière, 20 ans, publiciste.

M. le Président.— Vous êtes désigné comme ouvrier relieur dans la procédure.

L’Accusé.— La procédure s’est trompée, voilà tout.

M. le. Président.— Vous êtes né à Bayon?

L’Accusé.— Oui, Monsieur, dans la Meurthe-et-Moselle.

M. le Président.— Je viens de mettre le nom de trente jurés dans l’urne; je vais procéder au tirage au sort du jury qui doit vous juger. Vous avez le droit d’exercer neuf récusations.

L’Accusé.— Par principe,je ne récuse aucun de ces Messieurs : c’est une besogne dont je ne me mêle pas.

M. le Président.— Vous n’avez pas à discuter. C’est une communication que je vous fais.

M. l’Avocat générai Fabre. — Je relève le mot besogne.

  1. le Président.— Je ne l’avais pas entendu.

M. l’Avocat général. — Il y a des mots qui vous déplaisent,accusé; il y en a aussi qui me déplaisent à moi. Je récuse MM. les jurés qui n’en ont prié et aucun autre.

Le jury constitué. M. le greffier Klein donne lecture de la citation. Louis Victor est poursuivi pour avoir, par la voie de la presse, excité au meurtre et à l’assassinat dans un article intitulé : Gare dessous! et paru dans le numéro du 1er au limai 1892 du journal l’Agitateur. On signale surtout le passage suivant : « C’est la guerre à mort que nous a déclarée la bourgeoisie, par l’intermédiaire de tous les gouvernements, soit, nous l’acceptons, mais gare dessous ! C’est par la guerre à mort que nous répondrons. Gare à vos mouchards et gare à vous-mêmes, tout ce qui n’est pas avec nous est contre nous et si on nous attaque, nous saurons nous défendre. »

Citons aussi cet autre passage : « I1 n’est pas en France un seul anarchiste qui ne soit heureux, dans son for intérieur, le l’acte de justice commis au détriment du sieur Véry. »

M. le Président.— De celle lecture, il résulte que vous êtes accuse d’avoir, par la voie de la presse, provoqué à commettre des crimes, des meurtres, etc. (Article 24 de la loi sur la presse.)

L’Accusé. — Je me défendrai quand le moment sera venu.

M. le Président. — Je vais procéder immédiatement à votre interrogatoire. Vous avez déjà été condamné?

R.— Le 17 décembre 1887, à un mois de prison, 100 fr. d’amende et 500 fr. de dommages-intérêts pour diffamation.

D.— Vous habitez Marseille depuis dix ans?

R.— Depuis vingt et un ans.

D.— Vous êtes gérant de l’Agitateur ?

R.— Oui, Monsieur le président.

D.— Vous écrivez sur ce journal sous divers noms et signez souvent Trémolière ?

R.— parfaitement.

D.— Donc Louis Victor et Trémolière c’est la même personnalité.

R.—C’est exact.

D.— Vous vous reconnaissez donc l’auteur de l’article incriminé?

R. — Oui, je le reconnais.

D.— Comme il n’y a pas de témoin dans cette affaire, je vais donner lecture de l’article. Je n’insiste pas. vous fournirez vos explications quand vous aurez entendu M. l’avocat général.

Réquisitoire

M. l’avocat général Fabre a requis avec énergie contre l’accusé. Louis est comme Sébastien Faure, un de ces anarchistes qui, par la parole ou la plume, répandent des théories de nature, à les en croire, à faire le bonheur des peuples, sans se présenter en réformateurs dé l’ordre social.

Convient-il de discuter sérieusement avec de pareilles gens qui réprouvent ce que nous aimons, la patrie, la famille, et dont la théorie est que chacun doit vivre à sa guise, selon son caprice, n’écoutant que ses intérêts?

Le vol et l’assassinat, voilà leurs moyens d’action. Leurs contradicteurs, ils les font sauter par la dynamite. Ils veulent la guerre à outrance, sans pitié, sans merci, nous l’acceptons.

L’accusé fait un signe de dénégation.

Je crois comprendre le geste de l’accusé, dit M. l’avocat général ; les anarchistes se croiraient en état de légitime défense.

Erreur ! nous n’avons eu qu’un tort c’est de tolérer les anarchistes tant qu’ils sont restés sur le terrain de la théorie. A tort, ai-je dit, car la théorie de laisser tout dire amène la théorie de laisser tout faire.

Nous ne pouvons vous permettre de passer de la théorie à la pratique. Les anarchistes ne sont pas les seuls êtres vivants; ils sont des centaines contre des millions de citoyens représentant l’honnêteté et le droit.

L’honorable organe du ministère public discute ensuite l’article incriminé et démontre que le délit de provocation au meurtre est bien caractérisé.

Il faut frapper avec énergie contre ces anarchistes qui sont les pires des malfaiteurs, qui trompent le peuple, dont ils exploitent les souffrances et les misères.

Ils excitent le peuple, mais l’heure du danger venue, ils prendront prudemment la fuite. Montrez-vous sévère pour ces malfaiteurs, les pires de tous, et les plus dangereux.

Défense

Avant de présenter ma défense, dit l’anarchiste Louis, je me permettrai une légère protestation. J’avais écrit a M. le président pour le prier d’autoriser mon ami Montant à m’assister et à présenter ma défense. Cette autorisation m a été refusée en vertu du pouvoir discrétionnaire du président.

Nombreux Incidents

M. le Président. — Ce n’est pas en vertu de mon pouvoir discrétionnaire que cette autorisation vous a été refusée. J’ai pensé que le défenseur que vous avez choisi en dehors du barreau ne présentait pas de garanties suffisantes pour votre défense.

L’Accusé.— M. Montant, qui pense comme moi, est plus que tout autre, capable de me défendre. L’incident terminé, l’accusé fait à MM. les jurés l’exposé de la théorie anarchiste. Nous n’allons pas, on le pense bien, suivre l’orateur dans son récit, la théorie anarchiste ayant été bien souvent exposée en réunion publique. Les anarchistes, ce sont des hommes doux, persécutés par les pantins de le bourgeoisie qui nous gouvernent.

M. le Président.— Employez d’autres expressions ; je ne supporterai plus un pareil langage.

L’Accusé.— Je suis obligé dans l’Intérêt de ma défense.

M. le Président.— Votre défense gagnera à être présentée en des termes différents.

L’Accusé. — J’essaierai d’adoucir mes expressions.

Continuant son discours, l’accusé fait l’historique des arrestations qui eurent lieu à Paris après les premières explosions — que de bruit pour quelques pétards !— et à Marseille le 1er mai. Plus de huit cents ouvriers furent, sans motif plausible, arrachés à leurs femmes, à leurs enfants et jetés en prison, tant est grand le degré d’abaissement dans lequel nos gouvernants actuels sont tombés.

Peut-on rester maître de soi en présence de pareils actes ?J’affirme que non, moi qui, cependant, ne suis pas partisan des moyens de provocations dont je connais l’inutilité.

L’orateur fait ici un tableau très poétique de la société actuelle. En haut, on voit des prêtres fabricants des sacrements , des fonctionnaires baissant la tête et levant le pied en emportant la caisse, des officiers vendant à l’ennemi des secrets de la défense dite nationale, des littérateurs ordonnant à leur pensée de glorifier l’injuste, des poètes idéalisant le laid, des artistes apothéosant l’inique, pourvu que ces turpitudes leur assurent un fauteuil à l’Académie ou des titres de rente; des commerçants falsificateur, des industriels sophistiquant leurs produits, des plumitifs se disant journalistes, prostituant leur plume avec une désinvolture remarquable, etc.

En bas, des maçons sans abri, des ouvriers boulangers, sans pain, des tailleurs sans vêtement.

Au milieu, une armée, une police, des magistrats, des gendarmes, pour maintenir la cohue des malheureux qui battent le pavé à la recherche d’un pont à construite.

Et ces malheureux, s’oubliant dans le bruit d’une fêle, se portent sur le passage d’un ministre qui se joue d’eux et les fait fusiller.

D’un côté, une classe qui crève de pléthore et d’indigestion ; d’un autre, une classe privée de tout : des maçons qui, après avoir pendant leur vie bâti des palais et des églises ne peuvent, quand ils sont vieux, avoir un toit pour abriter leur tête ; des boulangers qui, après avoir pétri des millions de kilogrammes de farine, meurent de faim.

L’orateur critique ensuite le prêtre, l’instituteur qui m,… le cerveau des enfants.

M. le Président. — Je ne puis tolérer de pareilles expressions.

L’Accusé. — Je suis obligé d’employer des mots justes.

M. le Président.— Peu convenables.

L’Accusé.— Je me surveillerai mieux.

L’orateur continue par la critique du suffrage universel. Rien de bon enfin.

Heureusement, qu’entre les voleurs et les volés, les bourreaux et les victimes s’entreposent des hommes — les anarchistes — qui, comme jadis le Christ, sauront se faire tuer pour le bien de l’humanité.

M. le Président (interrompant l’accusé). — Laissez donc tranquille la société, et répondez au délit de provocation qui vous est reproché.

L’Accusé.—Je ne crois pas que la conscience de MM. les jurés soit bien éclairée sur mes doctrines. Il importe que je fasse connaître quels hommes nous sommes, que nous ne sommes pas seulement des hommes violents mais aussi des hommes de paix.

M. le Président.— La cour est patiente, mais elle ne peut vous permettre de parler ainsi d’un grand criminel. Ne sortez pas de la question. Il s’agit de votre procès et non de celui d’un autre.

L’Accusé.— J’arrive à la discussion de l’article incriminé. Il n’y a pas de provocation dans l’article; j’y trouve l’apologie des faits commis par Ravachol, un sentiment de contentement de celui que je considère comme un mouchard, un avertissement, une menace, mais pas de provocation. On me fait un procès politique, j’en suis heureux, car je sens que c’est le commencement de la fin. On peut nous emprisonner, nous exécuter, mais plus vous ferez, plus notre idée marchera.

Le Président.— Les jurés apprécieront; mais parlez de l’article incriminé, de la provocation.

Le Prévenu.— J’y arriverai ; mais je tiens à continuer, je préférerai renoncer à la parole.

Le Président.— Je ne veux pas vous enlever la parole.

Le Prévenu.—Je me défends comme je puis. Si j’avais pu avoir mon ami pour me défendre.

Le Président.— Je vous ai offert un avocat !

Le Prévenu.—II n’est pas dans nos habitudes de prendre un avocat pour des délits de presse ou de parole. Nous ne plaidons jamais les circonstances atténuantes. Nous sommes coupables ou innocents.

M. Louis continue ses théories et entre dans des développements qui nécessitent de nouveau l’intervention du président.

M.le Président.. — Vous direz ces choses-là à la conférence que vous donnez ce soir. Ce n’est pas une raison pour le faire ici.

L’Accusé.— On a attaqué mes idées, je dois suivre M. l’avocat-général sur ce terrain. Au reste, je vous invite tous à cette conférence. L’accusé prédit ensuite que l’anarchie fera de grands progrès et parle de l’affaire Ravachol. Cette expérience nous a permis de faire l’expérience de notre force. On voulait nous faire un procès, mais on a reculé. Nous sommes heureux des actes de Ravachol.

Je remets mon droit entre vos mains, dit le prévenu en terminant; si vous m’avez compris vous m’acquitterez, et je sortirai d’ici la tête haute, le cœur content, car j’ai confiance dans la justice populaire du jury. Mais quel que soit votre verdict, je l’accueillerai par un : Vivat pour la révolution sociale, pour l’anarchie.

Le Verdict

Reconnu coupable, avec admission des circonstances atténuantes, Louis est condamné à 6 mois de prison et 100 fr. d’amende. Ce verdict est accueilli sans protestation ni manifestation.

Le Petit Marseillais 7 août 1892

Bref survol de l’œuvre de Han Ryner

note: outre la satisfaction procurée  par  la lecture d' » Hérésie Réflexions individualistes » celle ci m’a permis de décopuvrir HAN Ryner


Naissance d’une revue anarcho-individualiste

Hérésie – Réflexions individualistes – 1 – Hiver 2017/2018
Contact : diomedea@riseup.net
Site : https://diomedea.noblogs.org/

Voilà un projet roboratif : proposer de larges extraits de penseurs anarcho-individualistes parmi lesquels Manuel Devaldès, Han Ryner, Mario Ferrento ou les plus récents Apio Ludd et Stikla.
Résultat du travail de « l’unique » Diomedea, traductrice non-professionnelle et diggeuse de textes en anglais ou en italien peu ou pas du tout accessibles en français auparavant, l’idée d’Hérésie est de se cantonner au seul format papier (un petit côté samizdat qui à l’heure du tout numérique me plait bien à vrai dire) dans la perspective de discuter sur le temps long (du moins, le temps nécessaire pour publier deux numéros d’Hérésie successifs) de sujets particuliers, échanger les points de vue voire proposer de nouvelles rubriques.
Le projet repose sur un blog dont vous avez l’adresse ci-dessus qui propose bien d’autres textes d’anonymes ou de sommités intellectuelles anarchistes (Emma Goldman entre autres).
Bien sûr, le numéro 1 est essentiellement centré sur la question de l’individu, une « réalité vivante » telle que la décrit Manuel Devaldès dans un texte de 1910. Le seul à être doté de « l’existence » ainsi que le mentionne Han Ryner en 1919. Puis la revue propose un texte de Mario Ferrento (alias Renzo Novatore, célèbre antifasciste et illégaliste italien du premier quart du XXe siècle) spécialement traduit de l’italien pour l’occasion et extrait du journal italien Il libertario de novembre 1919. Ce texte replace l’individu dans la révolution sociale, rendant justice par là-même au courant individualiste dont l’engagement en faveur d’un changement radical ne peut être nié, à la différence d’un courant libertarien (ou individualiste à la sauce survivaliste) fortement à la mode en ce moment. Novatore ne peut être plus clair quand il clame « la révolution sociale est le brusque réveil de Prométhée (…) ».
On laissera aux lecteurs et lectrices le soin de découvrir les textes suivants mais, je voulais simplement souligner que la brochure se termine par un texte d’Apio Ludd (My own daté de l’hiver 2015 https://sites.google.com/site/vagabondtheorist/) refusant toute communauté pour ne se souhaiter qu’amis, compagnons, amoureux, camarades, complices.
Tout un programme à l’heure d’un certain retour de bâton communautariste, y compris dans nos milieux. A ce titre, j’aimerai dédier ce billet au compagnon argentin Eduardo Colombo, récemment décédé et qui m’avait été d’une aide précieuse ici et là-bas pour appréhender la richesse du mouvement libertaire de cette république australe et dont l’une des dernières alertes concernait justement cette dérive « postmoderne »1.
SERS (salutations et révolution sociale comme il plaisait à Eduardo de signer).

Lire plus dans La pensée libertaire – philosophie

Camp d’été International Antinucléaire

À l’adresse des militants et groupes anti-nucléaires, ainsi qu’aux autres personnes intéressées,

Nous aimerions vous inviter à venir partager vos savoirs, expériences et capacités de résistance lors des rencontres d’été internationales anti-nucléaires qui auront lieu près de Narbonne en France du 6 au 12 août 2018.

Nous – les organisateurs de ces rencontres – sommes des militants anti-nucléaires indépendants de divers pays, dont l’intention est d’organiser un rassemblement qui permette le “réseautage” international ainsi que le partage de savoirs et d’expériences en lien avec la question nucléaire. Ce à quoi nous souhaitons ajouter le plaisir d’être ensemble dans le contexte d’un camp d’été.

Ces rencontres d’été porteront sur deux thèmes en particulier :

Le premier thème concernera l’usine de Malvesi-Areva – désormais renommée Orano – près de Narbonne où l’on traite le Yellow Cake (concentrés d’uranium brut) provenant de plusieurs pays du monde afin de le transformer en uranium à enrichir comme “carburant” pour les centrales nucléaires.

Il nous semble important d’apporter notre soutien aux groupes locaux et d’échanger nos savoirs en ce qui concerne les processus de transformation de l’uranium et aussi le stockage/entreposage des déchets radioactifs.

Lors de ce camp, nous consacrerons au moins une journée à une action sur Narbonne ou à proximité.

L’autre thème traité sera les risques liés aux transports de matières radioactives et cela, d’un bout à l’autre de la chaîne, c’est-à-dire depuis l’uranium brut importé jusqu’aux déchets radioactifs.

Le programme sera conçu de telle façon qu’on pourra tout autant partager les expériences acquises que préparer de nouvelles campagnes et projets communs. De plus, le chant des cigales nous incitera aux rencontres informelles, aux échanges culturels et artistiques, aux siestes et petites fêtes.

Et sans doute des musiciens du coin nous rendront-ils visite (avec leurs instruments) certains soirs…

Soirées où nous prévoyons de projeter certains des films anti-nucléaires que vous aurez apportés.

Notre camp coïncidera aussi avec les commémorations des première bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki les 6 et 9 août 1945. Nous voulons saisir cette occasion pour souligner les dégâts déjà causés par cette arme de destruction massive et les dangers, toujours très actuels, d’une guerre nucléaire….

Nous espérons votre contribution à tout atelier, présentation et discussion qui traite du nucléaire d’un point de vue très critique. Et que les participants du monde entier puissent exposer la situation du nucléaire dans leur pays ; ainsi que leurs résistances actives à la nucléarisation.

Nous comptons aussi sur vous pour faire ensemble de la journée d’action un succès.

Pour les besoins de notre campement, nous installerons sur place : toilettes sèches, douches solaires, cuisines et grandes tentes.

Lors des présentations et ateliers, nous espérons – grâce à vous – pouvoir offrir des traductions “murmurées” non-professionnelles en espagnol, français, anglais, ou d’autres langues si nécessaire.

Le camp se situera dans un champ de jeunes oliviers donnant peu d’ombre à une dizaine de kilomètres de Narbonne et de la mer Méditerranée.

Soyez bien conscient que la chaleur et la sécheresse peuvent incommoder les participants, et que les incendies de garrigue et de forêt sont un réel danger. C’est pourquoi nous vous demanderons d’agir de façon très responsable afin d’éviter tous risques d’incendie. Le coin “fumeurs” sera en particulier strictement restreint. Si vous le pouvez, merci d’apporter un parasol et/ou un extincteur.

Il y aura un montant journalier à régler pour la nourriture, l’eau et autres dépenses du camp, son coût est à l’étude. Ce montant vous sera annoncé dans une prochaine lettre d’invitation. Si vous avez peu de moyens, contactez-nous pour s’entendre sur des frais réduits.

Si vous venez d’un autre pays européen, évitez de prendre l’avion, la gare de Narbonne est bien desservie.

Apportez vos tentes, duvets, chaises pliantes, instruments de musique et autres accessoires artistiques.

Si vous pouvez fournir une grande tente ou barnum ou auvent, faîtes-nous le savoir. Voir l’adresse contact ci-dessous.. Si cela vous intéresse, agissez sans tarder car cette région est très visitée par les touristes en été.

Merci de partager dans vos groupes cette information concernant les rencontres d’été internationales anti-nucléaires 2018 !

 

Si ce camp vous intéresse, que ce soit pour y participer ou pour le soutenir par un don ou autrement, veuillez nous contacter à l’adresse courriel suivante :

camp2018@nuclear-heritage.net

Pour vous inscrire, cliquez sur l’adresse courriel suivante en précisant le nombre de participants annoncés, ainsi que les dates prévues entre le lundi 6 et le dimanche 12 août :

camp-registration@nuclear-heritage.net

Salutations solidaires de la part des organisateurs des rencontres d’été anti-nucléaires

À propos de l’usine d’Orano (ex-Areva) à Malvési

L’usine de conversion d’uranium de Narbonne-Malvési, située à 3 km du centre-ville, pourrait convertir jusqu’à 21 000 tonnes d’uranium par an en tétrafluorure d’uranium (UF4) dans les prochaines années. Et Orano veut faire encore plus de profit avec une installation expérimentale de vaporisation dans l’atmosphère des déchets liquides radioactifs et chimiques de l’usine. Orano souhaite aussi exporter ce procédé appelé TDN-Thor, soit disant “propre”. Orano détient l’autorisation d’émettre pendant 40 ans des gaz toxiques provenant de la transformation des 350 000 m3 de déchets liquides actuellement stockés dans des bassins à l’air libre. Les risques pour la santé des habitants, la faune et la flore sont importants et dangereux.

Solidairement,

L’équipe de préparation du camp

Contact : camp2018@nuclear-heritage.net

Prison Nantes – Carquefou: parloir sauvage

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brève sur un parloir sauvage à la prison de Carquefou

Hier soir, jeudi 02 août, vers minuit, nous sommes allés faire un parloir sauvage devant les murs de la prison de Carquefou.

Il y avait déjà des gens de l’intérieur près des fenêtres et d’autres aussi ont répondu quand nous avons commencé à gueuler.

Avant de partir nous avons tiré un feu d’artifice tant réclamé.

Soutien à toustes les prisonnièr.e.s ! Crève la taule et ses maton.ne.s !

indymedia -Nantes

Lesquin et Nîmes : Le désir de liberté restera toujours plus fort que leurs frontières et leurs barreaux !

Sans Attendre Demain / samedi 28 juillet 2018

Dans le centre de rétention de Lesquin, près de l’aéroport de Lille, deux sans-papiers sont parvenus à se faire la belle le 13 juillet, veille d’un week-end de fièvre nationaliste. Si un troisième a été rattrapé au pied des grillages, les deux autres courent toujours. Bonne chance à eux !

Le 17 juillet, cinq autres sans-papiers passaient quant à eux devant le tribunal de Nîmes, pour une tentative d’évasion du centre de rétention de la ville : grillages soulevés et barreaux forcés, en passant par le « jardin intérieur » accessible uniquement au personnel. Sur les 11 présents, le pouvoir en a donc renvoyé 5 au tribunal, puis condamné 4
(deux ont pris deux mois ferme, un a été relaxé, et les deux autres du sursis ou du ferme sans mandat de dépôt). Pas besoin de chercher bien loin pour comprendre leur désir de liberté, comme l’a expliqué l’un d’eux à la barre : « Je ne suis pas venu en France pour être enfermé » !

Feu aux centres de rétention et à toutes les prisons…

lu sur attaque.noblogs.org

Lyon Satola(69125) le 31 /07 /18 :Feu au centre de rétention et le compte rendu du procès des 3 prisonniers

note: aux portes de Lyon juste avant  l’adoption définitive d’encore une loi d’enfermement, de chasse aux » classes dangereuses » “asile-immigration”


  • Le 02/08/2018 à 05:01Un incendie s’est déclaré mardi soir vers 22 heures dans deux cellules du centre de rétention administrative de l’aéroport Lyon-Saint-Exupéry.Les feux ont dégagé beaucoup de fumée qui ont obligé la trentaine de personnes présentes à se réfugier à l’extérieur.

Photo d'archives Maxime Jegat

Le Progrés 03/08/2018 à 07:05

Le feu au centre de rétention cachait une tentative d’évasion collective

Mardi soir, des matelas avaient pris feu dans deux chambres du centre de rétention administrative (CRA) à l’aéroport Saint-Exupéry. Profitant de la fumée, certains avaient tenté de fuir.

Une tentative vite avortée. Deux jours plus tard, trois Algériens se retrouvent à l’audience des comparutions immédiates.

Difficile de nier l’évidence, les caméras ayant filmé les allées et venues des uns et des autres. Un est vu entrant dans une chambre avec un drap enflammé, un autre s’agrippait au filet pour se sauver, le troisième s’était occupé de tartiner une caméra avec du dentifrice.

Leur idée : créer une diversion pour permettre « à tout le monde de sortir du centre ». « Vous n’avez pas eu conscience que votre geste aurait pu avoir des conséquences dramatiques si le CRA avait brûlé ? », interroge la présidente. – Tout le monde était prêt à s’évader et attendait dehors ! – Sauf le personnel ! »

La défense par la voix de Javotte de Brem s’étonne que seulement trois hommes aient été arrêtés : « Il y en a d’autres qui rôdaient et ils sont quatre par chambre ! »

Un des trois prévenus conteste d’ailleurs être un incendiaire. « Quand le feu a pris, j’ai suivi mais je n’étais pas au courant. »

Pour le ministère public, il faut sanctionner « ces comportements inacceptables qui ont mis en danger la vie d’autres personnes ».

Finalement, deux écopent de six mois de prison ferme, le suiveur d’un mois ferme. Des peines très largement en deçà des dix-huit mois ferme requis. Fini le CRA pour eux, le tribunal les a envoyés en détention.


note1: l’association forum réfugié présente ce jour là au CRA de lyon st exupéry a gardé l’information  de cette « tentative »  et aussi en plein été, le jugement en comparution immédiate sans présence de solidaires( peut être le journaliste du progrés a omis  de parler leur présence)

Note2: une réflexion« solidarité avec les révoltes qui avaient lieu alors à l’intérieur [des centres de rétention]». Ni mouvementisme dépendant de la révolte d’autres que soi ni activisme de passage qui prendrait la satisfaction de son propre Moi comme un but détaché de tout contexte (c’est-à-dire sans perspective révolutionnaire ou insurrectionnelle), mais lutte ouverte construite dans la durée en développant sa propre projectualité autonome au sein de la guerre sociale, cette expérience a peut-être encore des choses à nous dire aujourd’hui. » extrait pris dans l’introduction du livre Liberté pour tous avec ou sans papiers Une lutte contre la machine à expulser( Paris, 2006- 2011)mutines sédition juillet 2017,

Prison de Fresnes : Encore des bagnoles de matons en feu

 note:Feu à toutes les prisons et aux biens de ceux qui les font marcher !

 

Le Parisien / mercredi 1er août 2018

C’est le troisième incendie volontaire de véhicules de surveillants qui a lieu en trois mois à la prison de Fresnes. Quatre jeunes interpellés ont été relâchés faute d’éléments.
Les deux premières nuits d’incendie avaient déjà profondément ému les gardiens de la prison de Fresnes. Dans la nuit de mardi à mercredi, de nouveau, le feu a été mis à quatre véhicules sur le parking de l’établissement pénitentiaire. Une cinquième voiture a été dégradée dans une rue toute proche. Une bouteille contenant de l’essence a été retrouvée juste à côté de celle-ci. Pour la première fois, quatre jeunes ont été interpellés juste après les faits, mais ils ont été relâchés dans la journée faute d’éléments probants.

Déjà, dans la nuit du 30 au 31 mai dernier, vers minuit, une dizaine d’hommes encagoulés pénètrent à pied par l’un des deux accès au domaine de la prison de Fresnes. Face au mirador 2, ils incendient une première voiture appartenant à un surveillant. Le feu se propage à deux autres véhicules. La vitre arrière d’une quatrième est également brisée sans doute pour allumer le feu à nouveau. L’équipe d’incendiaires prend alors la fuite.
Trois semaines plus tard, dans la nuit du 18 au 19 juin, quatre véhicules appartenant à des surveillants de la prison avaient été incendiés.

Reste désormais à la police judiciaire du Val-de-Marne à poursuivre son enquête pour savoir qui a décidé de s’en prendre de cette façon, et si régulièrement, aux véhicules des surveillants de la prison.
« Trois fois en si peu de temps, c’est trop, tempête Cédric Boyer, secrétaire local SNP-FO de la prison de Fresnes. Nous avons écrit à notre direction et à la direction interrégionale de Paris. On ne peut pas laisser qui que ce soit s’en prendre aux biens personnels des agents. »
« Les surveillants pénitentiaires ne peuvent pas travailler sereinement et faire respecter la discipline en détention, si leurs biens sont brûlés pendant leurs heures de travail », insiste le syndicat dans un communiqué, où il « exige que des caméras soient dissimulées sur tous les abords du centre pénitentiaire. »

Pays basque sud : marche à Vélo Iruñea-Irurtzun contre le Y ( TGV) basque

AHTaren aurkako Bizi Martxaren hirugarren kronika. Iruñea – Irurtzun.

Bizi Martxaren hirugarren eguneko goiza Iruñerriko auzo zein herrietatik igaro da. Hainbat auzotatik pasatu ahala, gero ta txirrindulari gehiago batu da martxara, tropela kolorez jantziz. Maravillas Gaztetxetik abiatu eta lehenengo geldiunea Piparrika hiri baratzean izan da. Bertan tomate eta piperren artean, hiriaren bihotzean bertan, janari osasuntsu eta arduratsua auzolanaren bidez ekoiz daitekeela gogoratu digute.

Ilusioz beterik Etxabakoitz auzoraino hurbildu gara, nora eta AHTaren Iruñeko geltokia egin nahi duten lekura. Bertako bizilagunak urte askoz jasandako bazterkeriaz mintzo zaizkigu, proiektu suntsitzaile honek dakarren mehatxua nabarmenduz.

Etxabakoiztik atera eta Barañainen hamaiketako oparo eta alaia eskaini digute. Handik Sanduzelaiko tren geltokira hurbildu gara eta auzo elkarteak bertan tren geltokia geratzeko eskaera ezagutu dugu Etxabakoizko tren geltoki berriaren proiektuaren herri zilegitasuna auzitan jarriz.

Pixkanaka pixkanaka hiriburutik aldendu gara Berriozarko herrira hurbiltzeko. Nafarroan gaur egun geratzen diren bi “paso a nivel” etako batean gelditu gara. Urteetan zehar nahita mantendu den pasabide arriskutsu hau aitzaki bihurtu dute iruñerriko tren buklea kentzeko eta Etxabakoitzen inposatu nahi duten geltokia ahalbidetzeko.

Arazurin sekulako harrera beroa izan dugu bertako auzokide eta familien partetik. Haur, gazte zein agureen bizipoza eta indarrak batuz, bailaran AHTak sortuko lituzkeen kalteak ezagutu ditugu paella zoragarri baten inguruan. Bazkal ondoren AHTaren aurkako herri antolakuntzaz eta dinamikez aritu gara, itxaropena egunez egun eta herriz herri suspertu daitekeelakoan. Egunez egun gero eta gehiago garelako eta amalurraren oihartzunak hunkitzen gaituelako.

Oskiako zintzurrerako bidean Arakil ibaiak eskeintzen digun edertasuna AHTak ez digula izorratuko zin egin dugu. Bidea urratuz eta bizikletari eraginez, Irurtzuneko helmugara iritsi gara. Eta bizitza ere ospatzekoa denez, afari zein kontzertu zirraragarriaz alaituta, hirugarren etapa honi amaiera pozgarria eman diogu.

Troisième Chronique de la vie contre TGV. Iruñea – Irurtzun
 on a traversé les quartiers et les villages de Pampelune. En traversant différents quartiers, de plus en plus de cyclistes ont rejoint le marché, vêtus de couleurs éclatantes. À partir de Maravillas Gaztetxe, le premier arrêt était dans le jardin urbain de Piparrika. Là, parmi les tomates et les poivrons, nous pouvons nous rappeler qu’au cœur de la ville, nous pouvons nous rappeler qu’une nourriture saine et responsable peut être produite dans le voisinage.
Nous sommes enthousiasmés par le quartier d’Etxabakoiz, où et où ils veulent faire un arrêt à la gare Haute vitesse de Pampelune. Les voisins locaux parlent d’exclusion de nombreuses années, soulignant la menace que représente ce projet destructeur.
Ils nous ont fait sortir d’Etxabakoiz et nous offrent un délicieux et joyeux apéritif pour Barañain. De là, nous avons approché la gare de Sanduzelai et nous connaissons la demande de l’association de quartier d’arrêter la gare en questionnant la légitimité du projet du nouveau projet de gare d’Etxabakoiz.
Nous avons progressivement déménagé de la capitale vers la ville de Berriozar. Nous sommes restés dans l’une de nos deux étapes «étape par étape» en Navarre aujourd’hui. Ce passage dangereux, qui a été délibérément caché au fil des ans, on a fait une excuse pour le retrait de la ligne de chemin de fer du sud et pour permettre à la gare qu’ils veulent imposer à Etxabako.
A Arazuri nous avons eu un bon accueil de la part de ses voisins et de ses familles. En combinant la vie et la force des enfants, des jeunes et des personnes âgées, nous avons appris les dégâts que causerait TGV dans la vallée autour d’une merveilleuse paella. Après le déjeuner, nous avons travaillé sur l’organisation et la dynamique de l’organisation anti- TGV, cet espoir peut être ravivé jour après jour et populaire. Parce que nous grandissons de plus en plus jour après jour, et l’écho du ventre nous affecte.
La beauté que la rivière Arakil offre à la brousse d’Osaka est que lTGV ne nous avale pas à avaler. En quittant la route et en provoquant la bicyclette, nous avons atteint la destination d’Irurtzun. Et comme la vie est aussi célébrée, avec un dîner et un concert passionnants, nous avons donné une fin encourageante à cette troisième étape.
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Peaugres (07340) action contre la Prison..

selon france bleu drome ardèche Le Safari de Peaugres, près d’Annonay en Ardèche, est le plus grand parc animalier de la région Rhône-Alpes.

fteance bleu drome ardèche  2 août 2018 à 7:14

Le Safari de Peaugres sera fermé ce jeudi. En cause : un incendie dans la nuit de mercredi à jeudi, « suite à de graves actes de malveillances » selon la direction du parc.

 

Un incendie au Safari de Peaugres a eu lieu dans la nuit de mercredi à jeudi, en Ardèche. Le parc restera fermé toute la journée au moins. Il n’y pas de blessés, les animaux vont bien.

La direction du Safari  parle « actes de malveillances et d’un incendie volontaire »

Roybon (38940), Isère:Une version du Film : Center Parcs (version XXL)

Centre Parcs fait retailler la loi

A Roybon , dans l’isère , une trentaine de zadistes surveillent , depuis plus de trois ans , les abords  de la forêt des Chambaran, où le leader européen  des loisirs, Pierre §Vacance, veut construire  un Center Parcs. Pas moins  de 1000 cottages autour d’une bulle géante chauffée à 29C toute l’année sur 200 hectares  de forêt ( à dégager) et de zone humide..Lancés en 2014, les premiers  travaux de défrichement ont été stoppés net par les colos, lesquels ont , entre autres actions, saisi les tribunaux.

Le 16 juillet 2015, le tribunal administratif de Grenoble annule l’arrête préfectoral d’autorisation  pour non respect  de la loi sur l’eau. Décision  confirmées, l’année d’après par la cour  administrative de Lyon…Évidemment ,  Pierre§Vacances pose un recours  au conseil d’Etat, afin de reprendre  ses travaux au plus tôt

Mais tous ces retards  ont entrainé quelque des complications . Ainsi , l’autorisation  de défrichement , obtenue en 201o et portant  sur 91,2 ha de forêt, n’était valable  que pour  cinq ans . Un opportun décret  signé le 10 juin 2015, un mois avant l’échéance , par les ministres Manuel Valls et Stéphane  Le foll, a permis  de la prolonger  de trous années. Mais voila : en ce mois de juillet 2018, ce délai  de grâce a pris fin.

A priori , Pierre§Vacances devrait tout reprendre  de zéro : demander une nouvelle  autorisation de défrichement , ce qui nécessite  de nouvelles enquête publiques et d’impact environnemental , obligatoires pour déboiser  une telle surface… Une vrai cata!

                     L’arbre qui cache la forêt

Heureusement , le premier ministre, Edouard Philippe et son ministre de l’AgricultureSstéphane Travert, veillent  au grain. Le 3 juillet, ils ont changé  la loi. L’article  D 341-7-1 du code forestier , qui permettent  de prolonger  une autorisation de défrichement  de trois ans-et pas un jour de plus- a été modifié par décret. Ce délai est prolongé  de deux ans  ça tombe bien!

Deux jours plus tard , le 5 juillet , Pierre§ Vacance sa demandé au préfet  de l’Isère  a bénificié  de cette prolongation. Dés le lendemain, le préfet  lui a donné  satisfaction. Pierre§Vacancesa désormais le droit  de défricher juqu’en 2020

Si jamais  les divers recours  de ces emmerdeurs  d’opposants  continuent de bloquer  les travaux, il y aura  bien  un gouvernement  pour re-rechanger  la loi en faveur de Center Parcs. »

aticle du canard enchaîné du premier Août( page 5