Valence, Drome Et la caméra tomba…

Résultat de recherche d'images pour "contre l'état contre la video surveillance"


dauphiné libéré du 3 janvier

Dans la nuit  du mardi premier  au mercredi 2 janvier  vers 0h30, le poteau  d’une caméra de vidéo surveillance installée à l’angle de la rue  jean Vilar  et de la rue Simone Signoret, dans le quartier  chamberlière , à valence  a été découpé  à la disqueuse thermique.

Une enquête est en cours  mené par les policiers  de la sûreté départementale

 

Valence, Drome: le premier janvier un prisonnier a fêté la nouvelle année ,deux matons blessés( mis à jour le 3 /01)

Ce matin le mardi 1er janvier 2019, un surveillant de la prison de Valence attaqué par un prisonnier Vers 10 h 30 lors de l’ouverture des cellules ce mardi premier janvier au matin, le prisonnier du quartier maison centrale du centre pénitentiaire de valence a bien préparé son agression. Il s’est couvert de plusieurs couches de vêtements pour se protéger,Une Casserole d’huile bouillante qu’il a jeté sur le premier fonctionnaire qui est entré dans sa cellule Ce « surveillant » est brûlé aux cuisses et au ventre Le « surveillant »( qui se trouvait avec deux de ces collègues) est gravement brûlé au niveau du ventre et des cuisses. Il a également été entaillé au niveau des mains par la lame de rasoir.. Le prisonnier s’est aussi jeté sur le second maton avec une lame de rasoir pour le blesser à la main. .Un second « surveillant » a également été blessé en venant en aide l’autre  fonctionnaire Il a reçu plusieurs coups de poing en plein visage.

Les deux agents ont été conduit en urgence à l’hôpital.

le prisonnier a été placé au mitard. en attendant que les gardiens portent plainte et que le parquet décide des poursuites à engager contre lui.

Mercredi 2 janvier le prisonnier se trouvait toujours dans le mitard du centre pénitentiaire de valence

Les surveillants ont déposés plainte la plainte des deux surveillants est inscrite au commissariat valentinois

une enquête de police doit être ouverte, confié à la sûreté départementale

[Repris de la presse]

 

Grenoble, France:[labaf] JANVIER À LA BAF

 

[reçu par mail]]

| JANVIER  2019 |
+—————+

Plus d’info : https://labaf.org/index.php/calendrier/

Bonne année et … bon courrage pour vos bonnes (ou mauvaises)
résolutions !

ACTIVITÉS PERMANENTES
=====================
http://labaf.org/index.php/activites/

– Lundi de 17h à 20h : permanences de la biblio féministe en non-mixité
meufs gouines et trans sauf le premier lundi du mois.
– Mardi de 14h à 15h30 : ateliers de français entre femmes
– 1er et 3e mercredi à 18h : boxe pieds-poings (sauf que cette fois ce
sera les 2e et 4e : le 9 et le 23)
– jeudi de 14h30 à 16h30 : permanences d’autodéfense pour l’accès aux
droits
– Jeudi de 18h à 20h : ateliers de français
– Samedi de 15h à 18h : permanences de la BAF

ACTIVITÉS MENSUELLES :
=====================
– Le 2eme mardi du mois de 16h à 20h : la monstrueuse permanence de la
biblio féministe (le 8)
– 1er vendredi du mois : soirée jeux (le 4 janvier et le 1er fevrier)
– le dernier dimanche du mois de 15h30 à 17h30 : Partagetapage, club de
lecture sans hommes cis
– le dimanche du mois de 15h30 à 17h30 : Au coude à coude dans la
theorie : Entrainement de lecture théorique en milieu féministe, entre
meufs gouines et trans.

ÉVÈNEMENTS
==========

*Vendredi 4 janvier* SOIRÉE JEUX
———————————
À partir de 19h30
Venez ce vendredi à la BAF jouer à des jeux de cartes, de dés, de
plateau, de stratégie, de coopération, d’adresse, de hasard… pour des
grands moments de coopération ou de déchirement, de manipulation et
d’humour.
Venez les mains vides ou amenez vos jeux et/ou vos plats préférés
(végétariens ou végans) pour les faire découvrir !
Bar et buffet vegan à prix libre. Entrée libre : ouvert à toutes et
tous.

*Mardi 8 Janvier* MONSTRUEUSES PERM’+ ATELIER DE CRÉATION DE BD
—————————————————————
16h : ouverture de la bibliothèque
LES MONSTRUEUSES : une permanence de la biblio pour  les intersexes, les
pédés, les trans’, les lesbiennes, les gouines, les assexuelLEs, les
pansexueLEs, les gays, les biEs.

Pendant la monstrueuse permanence de ce  mois-ci nous vous porposons
divers petits jeux de creation de bandes dessinées monstrueuses, seules
ou a plusieurs…
C’est pour toutes celles et ceux qui pensent ne pas savoir dessiner, et
qui n’ecrivent jamais rien (à part, peut-etre, des textos succints).
C’est pour jouer avec des feutres et des stylos. C’est pas pour se
prendre au serieux. C’est pour se fouttre de la gueule de
l’heteropatriarcat. C’est pour raconter nos histoires. Et ça peut aussi
être pour celles et ceux qui aiment écrire ou dessiner
On va vous préparer des petits trucs pour simplifier le truc, se donner
de l’inspiration et arriver a des trucs, alors, pas d’inquietude. Pis si
tu veux pas participer, c’est quand meme possible de venir pour la
monstrueuse!

*Mercredi 16 Janvier* LABO FICTION
———————————-
À 16 : labo-fiction, à 20h repas et discussion

Ce sera en non-mixité sans mecs-cis, afin de favoriser la présence et
faciliter la parole pour celles et ceux à qui ce n’est pas donné dans
cette société hétérosexiste.
Les *Ateliers de l’Antémonde* proposent un *atelier d’imagination*
prolongeant l’univers développé dans les nouvelles d’anticipation de
l’ouvrage *Bâtir aussi*. Un moment collectif de recherche et
d’expérimentation.
Sous forme de discussions en petits et grands groupes, l’atelier
embarque le public dans l’univers uchronique de l’Haraka, mouvement
social qui démarre avec les printemps arabes en 2011 et s’étend à
d’autres révoltes ailleurs sur la planète. Ce «labo-fiction» permet
d’attiser les imaginaires, de mettre en lumière les points de désaccords
et de susciter des débats. Il est un temps de mise en fiction ensemble,
pour bâtir aussi!

Les Ateliers de l’Antémonde sont constitués de personnes engagées dans
des luttes anticapitalistes et féministes. Ce sont des ateliers de
fabrication d’imaginaires enthousiastes et critiques du complexe
techno-industriel. Les auteur·e·s, passionné·e·s par la bidouille,
recherchent des outils pour subvertir l’état des choses, développer des
perspectives révolutionnaires et anti-autoritaires. Iels expérimentent
la science-fiction à plusieurs mains pour s’extirper d’un présent
verrouillé en puisant dans leurs pratiques de luttes et de vie
collective. Ensemble, iels tentent de tirer les fils du présent afin de
tisser des futurs possibles et désirables.

*Mardi 22 Janvier* PROJECTION DE HEDERA
—————————————
Repas, films et discussions a partir de 19h
Projection de 1 ou 2 films parmis les 6 épisodes du film documentaire
Hédera

Les autres épisodes seront diffusés au 102 (le 23/01 _
https://le102.net/), au lokal autogéré (le 21/01 _
http://www.lustucrust.org) et à Antigone (date a définir _
http://www.bibliothequeantigone.org/). Rendez-vous sur leurs sites
pourplus d’infos.

« Nous sommes un petit groupe de quatre personnes, blanches, cis-en
questionnement, hétéro-hétéra-bies et issues de classes sociales
différentes (classe moyenne et inférieures). Nous faisons partie de ce
qui est parfois appelé le milieu anarchiste. Mais ce milieu n’est
peut-être qu’une somme d’individuEs sans lien apparent, des groupes qui
se croisent et se décroisent, des tentatives de faire (encore ?) quelque
chose contre les différentes dominations et oppressions systémiques.
Nous ne savons pas vraiment où sont les limites de ce milieu, si c’est
nous qui l’alimentons, si c’est la justice ou les médias. Parfois on le
critique, d’autre fois il nous renforce avec plus ou moins de bonheur et
plus ou moins d’affinité avec l’auto-définition.

Pour réaliser ces six films, nous avons défini de manière arbitraire un
panel non-exhaustif de collectifs portant différentes luttes et modes
d’actions, en gardant un contexte francophone proche. Après avoir
identiié ces collectifs nous avons tenté de favoriser la parole des
individuEs qui les composent et de mettre en lumière leurs propres
questionnements tout en essayant de ne pas faire un catalogue et donc
d’éviter de localiser les discours. L’ensemble du film amène une
multitide de sujets et, de ce fait, la majorité d’entre eux sont plutôt
abordés que développés, l’idée étant de faire apparaître des
problématiques, de les mettre en en perspectives, tout en gardant la
question du lien et de la non hiérarchisatin entre toutes ces
dynamiques.
Par ailleurs, nous sommes conscientEs que, à travers l’image, nous
fixons qu’un fragment de ces réalités d’aujourd’hui, nous espérons que
cet objet, avec ses défauts, puisse être un outil de réflexion pour
aller plus loin dans une perspective de luttes et d’émancipation.

Ah, au fait ! C’est notre première expérience documentaire (et peut-être
la dernière) qu’on a réalisé avec peu de moyens et nous n’avions pas ou
peu de pratique en vidéo. DIY Représente !! »

*pour plus d’infos sur les films :
https://labaf.org/index.php/events/event/projection-de-hedera/*

*Dimanche 20 Janvier* AU COUDE À COUDE DANS LA THÉORIE
——————————————————
Entrainement de lecture théorique en milieu féministe de 15h30 a 17h30
en mixité choisie meuf gouines trans
Nous partons du constat que c’est pas évident d’être une meuf une
gouine une personne trans dans le monde des idées. Sous
representé.e.s, utilisé.e.s comme objet d’etude, ridiculisé.e.s…
et si on fesait autre chose et si on entrait dans cet espace de pouvoir-
de pouvoir masculin blanc riche- ensemble plutot qu’en exception.
Nous nous proposons un espace de lecture, decorticage, d’échange et
d’autoformation a peu près mensuel a la baf.

*Dimanche 27 Janvier* PARTAGE TA PAGE
————————————-
Club lecture – de 15h30 à 17h30
Un moment pour lire et entendre lire des textes, qui nous plaisent, qui
nous marquent, en parler, ou pas, autour
d’une boisson chaude, ou froide, en mixité choisie, sans homme cisgenre.
Les textes qu’on privilégie sont ceux d’autrices et auteurs minorisés.
Bienvenu.e.s aux timides & aux grignotis !

EN AVANT PREMIÈRE, À NE PAS LOUPER!
===================================

*Vendredi 1er fevrier* SOIRÉE JEUX
———————————-
À partir de 19h30
Venez ce vendredi à la BAF jouer à des jeux de cartes, de dés, de
plateau, de stratégie, de coopération, d’adresse, de hasard… pour des
grands moments de coopération ou de déchirement, de manipulation et
d’humour.
Venez les mains vides ou amenez vos jeux et/ou vos plats préférés
(végétariens ou végans) pour les faire découvrir !
Bar et buffet vegan à prix libre. Entrée libre : ouvert à toutes et
tous.

*Samedi 2 fevrier* CONCERT
————————–
19h30 bouffe, 21h concerts avec :

*Amanda Blake* — indierock — Grenoble
*Tiresias* — indierock — Lyon
*Doomsisters* — grindcore — Vosges

Marseille, France: Feux solidaires avec les prisonniers à l’occasion du passage à la nouvelle année

fireworks-1

[reçu par SMS]

Dans la soirée du lundi 31 décembre, un groupe de personnes s’est rendu peu après 23h00 à la prison des Baumettes pour exprimer leur solidarité avec les prisonnier-es.

on a lancé plein de feux d’artifice , pétards et tout Baumettes a répondu avec lumières clignotantes, tapant les barreaux, et  en  criant et de la  musique ! D’une fenêtre les femmes ont criés: » on va s’évader »!

 

 

On est  parti à en klaxonant

solidarité aux prisonniers en cavale

En espérant cette année 2019 riche en évasions, cavales et mutineries !

Publication:L’HÔTE INATTENDU (Alfredo M. Bonanno)

[reçu par mail]


La mort et la vie. Tel est le sujet de ce livre. Se placer à la croisée de ces deux réalités, c’est regarder dans l’abîme sans trembler, sans se laisser happer vers le bas, de manière à trouver une solution quelconque à des problèmes trop grands, trop angoissants. La vie peut être une apparence – c’est en fait ce qu’elle est presque toujours –, mais elle  est différente de la mort.
Certaines personnes mènent une vie de mort, une vie de cadavre, et ne se rendent même pas compte, lorsqu’elles meurent, de ce qu’elles viennent de perdre. Nous, nous ne pensons jamais que notre vie est unique et qu’il n’y a pas de réplique. Vivre est donc un engagement qui peut accéder à l’être, tout comme cela peut rester une ombre projetée sur le mur de la caverne des massacres.Lorsqu’on se met en jeu aussi dangereusement – et ce livre est une vision approximative de ma mise en jeu –, peut-être accède-t-on aux
conditions de la vie, peut-être comprend-on le mouvement intrinsèque du
vivre lui-même.La vie c’est l’être, et l’être c’est la qualité. La qualité ne se trouve
pas dans le faire, mais dans l’agir. La vie est donc action. La mort,
dont il sera tellement question dans ce livre, est un moment de la
vérité dans l’action, une qualité primaire aux côtés de la liberté. Dans
l’action, je peux irrémédiablement rencontrer ma propre mort, et je peux
déterminer la mort de l’ennemi.

366 pages – 10 euros

Pour toute commande:
envoyez un mail à tumult_anarchie@riseup.net

(A partir de 5 exemplaires, il y a réduction de 30%.)

Les autres livres parus chez Tumult: tumult.noblogs.org

Montélimar, France : Y’a pas que le bitume qui fond… la fibre optique aussi !

SPL Montélimar Agglo Développement, propriétaire de la voirie sur la zone commerciale Portes de Provence, dépose plainte après de nouvelles dégradations ce samedi suite aux actions des gilets jaunes [entre autres: blocage, sabotage et tentative de pillage de la plateforme logistique d’Amazon]. Plusieurs feux, de palettes ou de pneus, ont été allumés et ont entraîné des dégâts sur la route : la couche supérieure est abîmée, mais peut-être bien aussi la structure de la chaussée. Auquel cas, le montant des travaux pourrait grimper jusqu’à 150 000 euros.

Orange a aussi porté plainte. L’opérateur ne communique pas sur le montant du préjudice, mais indique que le feu allumé à la surface a fait fondre une partie des câbles de la fibre optique en sous-sol. 2 000 mètres de câbles ont dû être changés, et une vingtaine de techniciens ont été mobilisés entre le 22 et le 24 décembre pour rétablir Internet pour
environ 350 foyers.

[Repris de la presse]

Prison de Fresnes : Le désir de liberté est (parfois) plus fort que tout !

reçu par SMS:  » Tu as vu? un évadé de fresne! malgré les tirs des matons… »

et on relaye ce post

Ce dimanche 30 décembre, vers 16h40, un prisonnier incarcéré à Fresnes a réussi à s’échapper en escaladant le mur d’enceinte. Le détenu, qui a pu se blesser aux mains en franchissant des barbelés, était en prison pour des vols et des cambriolages.

Son exploit est double puisqu’il est également parvenu à esquiver les balles d’un maton posté sur l’un des miradors de l’enceinte.

Par ailleurs, on apprend qu’il était particulièrement surveillé par l’administration pénitentiaire pour avoir tenté de s’évader à plusieurs reprises.

D’après la presse, le fugitif avait été condamné pour tentative d’évasion en 2012. Le 16 décembre 2016, il avait échappé aux policiers en faction au tribunal de Créteil après s’être faufilé hors du box des prévenus. Le détenu avait été condamné en novembre 2017 à trois ans et six mois de prison ferme pour cette évasion et une autre en septembre.

Le désir de liberté sera toujours fort que votre arsenal répressif et carcéral !

Bonne cavale au fugitif !

Cinquante nuances de jaune

[reçu par mail]

50 nuances de jaune

Si le mouvement Gilets jaunes exprime un rejet des directions syndicales, des partis politiques et des associations, sa cohésion et sa survie dépendent de sa capacité de rejeter également les directions nationalistes

 

La décision du parti politique les Patriotes de Florian Philippot de déposer la marque Gilets jaunes en vue de rafler quelques sièges lors des élections européennes du mois de mai, démontre un opportunisme prévisible, une hypocrisie risible -il se présente pour une bonne place dans une institution qu’à travers son Frexit, il veut quitter, et surtout un manque de respect total pour ce mouvement singulièrement non-partisan.

A la fin des manifestations, on entonne comme lors d’un match de foot une Marseillaise triomphante, tricolores à l’appui, certes, mais on voit partout également les A cerclés anarchistes et des slogans libertaires tels Ni patrie, ni patron ou Rien pour nous, tout pour tou-tes ! Qui plus est, pendant une AG de Gilets jaunes dernièrement à Montélimar sud, un militant fut chaleureusement applaudi pour avoir proposé de diffuser à la sono devant les CRS qui samedi prochain, protégeront la Préfecture de Valence lors de l’Acte VIII, le Déserteur de Boris Vian dont le poème d’origine comporte les lignes suivantes : Monsieur le président / Si vous me poursuivez / Prévenez vos gendarmes / Que j’emporte des armes / Et que je sais tirer.

L’Assemblé générale des Gilets jaunes de la Drôme qui cherche à se créer dans les semaines à venir, doit avant tout défendre son nuancier de jaunes multiples et variés, rejeter la récupération nationaliste et condamner sans ambiguïté la démarche de Florian Philippot. A défaut, le mouvement perdra son âme et se cantonnera à quelques actions commando de libération de péages, là où il y a une occasion en or de changer de société grâce à une démarche réellement démocratique et autogestionnaire.

 

David-GJ-26200

 

 

Notes et retours autour et sur le mouvement des Gilets jaunes au jour le jour, ou presque…

[reçu par mail]

Notes et retours autour et sur le mouvement des Gilets jaunes au jour le jour, ou presque…

 

CR de la journée de manifestation sur Lyon du 29/12/2018 (non exhaustif)

Un rendez-vous a été fixé via Facebook sur le groupe « Article 35  – insurrection» en référence à la constitution de 1793 et à son article sur le droit de se révolter contre un pouvoir jugé illégitime même s’il a été élu. Le RV est à 9H45 au parking des Cuirassiers à la Part-Dieu, mais la police nous y attend et amorce des fouilles systématiques des personnes portant des gilets jaunes.

Certains alors les rangent précipitamment, d’autres, comme nous n’en avons pas. Après une valse hésitation un nouveau RV qui constituait en fait le but de l’opération nous conduit devant l’immeuble de France 3 où nous attendent des journalistes des médias régionaux + CNews et même TF1. La police encadre, la BAC fait quelques contrôles mais n’interrompt pas les discussions entre journalistes et la petite centaine de personnes qui a réussi à échapper aux différents barrages. Les journalistes « font le job » malgré une forte incompréhension des GJ qui parlent de désinformation volontaire de journalistes aux ordres du pouvoir. Nous apprendrons par la suite que l’initiative d’aller rencontrer les médias « chez elles » en quelque sorte est une initiative qui va se reproduire dans plusieurs villes ce matin.

Pendant ce temps environ 150 à 200 personnes se retrouvent à 11H vers l’Hôtel de ville pour une manifestation pour les victimes des manifestations et les brutalités policières. Les organisateurs ont apparemment averti la préfecture sans pour cela avoir reçu une autorisation ferme mais la manifestation se déroule sans incident, après un passage au commissariat du 1er arrondissement pour exiger la libération de la dizaine d’interpellés de la Part-Dieu. RV est pris pour tout le monde place Bellecour à 14H. A cette heure là, nous ne sommes pas très nombreux, moins de 500. Nous nous dirigeons vers la seule sortie que nous laisse la police et très rapidement le flot des manifestants grossi jusqu’à environ 1500-2000 personnes. Il est très dur de rendre compte des chiffres (même pour la police et les médias) car il y a vraiment beaucoup de personnes (au moins une moitié) qui n’a pas de GJ et dans l’autre moitié on peut dire qu’il y en a à peu près autant qui n’arrête pas d’enlever et de remettre le gilet en fonction des barrages ou contrôles.

Nous suivons un temps l’axe Nord-Sud en direction du Sud quand à hauteur de la gare de Perrache, quelques gentils animateurs GJ essaient de négocier avec les motards de la gendarmerie qui ouvrent la route, un trajet possible. Mais la foule renâcle et nous nous orientons vers l’échangeur de Perrache pendant qu’un autre groupe continue sur l’axe avec le même but : gagner le centre commercial Confluence.

A partir de ce point 2 cortèges vont coexister :

  • L’un coté Perrache avec une manif ultra mobile, avec des jeunes qui montent à toute vitesse dans la gare par l’escalier suivi par des forces de police, pendant que nous passons sous les voûtes vers le cours Charlemagne en hurlant de toutes nos forces « Lyon debout, soulève-toi ! Avec une bonne caisse de résonnance due aux voûtes. De quelque côté qu’on arrive sur Confluence on est accueilli par des tirs nourris de grenades lacrymogènes et quelques charges qui les suivent. Nous refluons sur les quais de Saône où nous essayons de nous protéger de la police en laissant passer à toute petite vitesse les voitures à contre-sens tout en étant au milieu d’elles. La police ne voulant pas grenader les automobilistes, elle nous charge et nous nous dispersons dans les petites rues du quartier d’Ainay, très pratiques à cet effet. Regroupement Bellecour.

 

  • L’autre avec une remontée de l’A7 jusqu’à la sortie Confluence justement.

Puis retour par le cours Charlemagne avec barrage de fourgons de GM et gazage qui va rediviser la manif en 2, l’un coté Saône, l’autre coté A7/Rhône. Il y a alors, au total, 3 cortèges dont 2 qui se dirigent selon des chemins plus ou moins directs vers Bellecour !

Il est 16H. Valse hésitation pour ceux déjà présents à Bellecour. Nous sommes presque encerclés mais un groupe décide de forcer le passage sur une rue qui semble libre (Emile Zola, la plus petite). Par manque d’esprit de décision (dur quand il n’y a pas de « chefs »), la nasse se referme. En conséquence de quoi, l’idée circule de se rendre individuellement à l’Hôtel de ville, côté place des Terreaux.

L’état actuel de la place en travaux avec les grands cafés aux terrasses fermées ne présente aucun intérêt pour nous car il y a très peu de personnes qui la traversent à part celles qui viennent du musée, sauf à vouloir « prendre » la mairie, mais le rapport de force paraît peu favorable, c’est le moins qu’on puisse dire. Nous remontons peu à peu mais en perdant du monde vers les Cordeliers et tout à coup nous tournons rue Mercière, direction St-Jean où nous retrouvons une sorte de batucada de GJ ardéchois qui créent une ambiance terrible. Le ridicule ne tuant pas nous faisons toute la rue St-Jean avec les flics casqués et visière fermée derrière l’orchestre avec tous les touristes qui font des photos.

On prend le pont la Feuillée et on reprend les quais direction Cordeliers en nous mêlant aux automobilistes, mais les flics coupent la circulation et tout à coup gazent et chargent. Nous nous égayons dans les petites rues Chavanne et autres et la police occupe la place St-Nizier. Pour certains d’entre nous, ça été juste, mais on a quand même l’impression, quand on a un peu de bouteille, que les flics n’ont pas l’ordre de faire mal en rentrant en contact physique. A mon avis, ils ne sont pas assez nombreux car disséminés dans toute la ville et les techniques répressives ont évolué. Toute proportion gardée, comme avec les drones, il s’agit de combattre l’ennemi à distance en profitant de sa supériorité technologique. A remarquer aussi que les manifestants le permettent puisque le mouvement est finalement assez pacifique et que les « armes » utilisées en mai 68 comme les lance-pierres avec billes d’acier qui permettaient d’attaquer à distance ne sont pas du tout employées alors pourtant qu’ici, elles seraient particulièrement adaptées à cet affrontement à distance. En conséquence de quoi quel que soit notre nombre nous sommes en position défensive et désarmés.

Bref, nous repartons vers les Jacobins et prenons la riche rue Emile Zola où les gens terminent leur course en sens inverse de nous. Contre toute attente la police nous bombarde à nouveau de lacrymo, direct dans la gueule des consommateurs et de quelques poussettes.

On arrive finalement sur Bellecour. Nous ne sommes plus très nombreux et assez dispersés, mais les flics aussi et on peut se demander quels sont leurs ordres. Il n’y a pas que les GJ qui sont désorganisés.

  • 18 interpellations, une blessée légère d’après la presse.

A noter que ce sont surtout les très jeunes manifestants qui ont été ciblés toute l’après-midi par les forces de police et ont subi des contrôles et palpations du fait de cette seule caractéristique.

J et G

Le 28.12.2018

Parution du supplément #3 au numéro 19 Une tenue jaune qui fait communauté.

[zad-chambarans] Mensonges et appel à la délation du maire de Roybon

[reçu par mail]

Bonjour,

Le dernier bulletin municipal « Vivre à Roybon », dont la couverture fait penser davantage à une réclame pour les Center Parcs qu’à un outil d’information de la commune, revient largement sur l’espoir dû à la validation du pourvoi de Pierre & Vacances par le Conseil d’État. En effet ce dernier en cassant l’arrêt par lequel la Cour Administrative d’Appel de Lyon avait annulé l’autorisation loi sur l’eau redonne des ailes au maire de Roybon Serge Perraud. (http://roybon.fr/uploads/bulletins/2018%20-%20VAR%20D%C3%A9cembre.pdf.pdf)

 

L’article « Centerparcs… l’espoir renaît ! » (p.4 et p.5 du bulletin) qui refait le bilan des merveilleuses retombées financières pour la commune, nous annonce même que le Center Parcs garantirait le maintien des services publics sur la commune et bla-bla-bla…

Cet article déclare même que les propositions de Pierre & Vacances pour les compensations sont très généreuses et au-delà de ce que la loi lui impose :

« S’agissant des compensations liées à la destruction de 6,3 ha de zones humides, telles que définies par le Conseil d’État, le projet prévoit 198 ha de mesures compensatoires, dont 78,7 ha à proximité ».

Ces chiffres sont, bien entendu, faux et présentés d’une manière qui prête à confusion ! Il suffit de se rapporter aux p. 12 et p. 13 du jugement du 16 décembre 2016 de la cour administrative d’appel de Lyon (http://lyon.cour-administrative-appel.fr/content/download/79774/746125/version/1/file/15LY03104_15LY03144.pdf) pour se rendre compte des véritables propositions de compensation de SNC (Pierre & Vacances) à la date du jugement ; le Conseil d’État a depuis annulé ce jugement sur la forme mais pas sur le fond… Nous pouvons lire dans le jugement du 16 décembre 2016 :

« les compensations proposées sont pour l’essentiel en dehors du bassin versant immédiat affecté ou des bassins adjacents et se situent pour partie dans des zones éloignées (Ardèche, Ain, Haute-Savoie, Savoie). En s’en tenant au récapitulatif des mesures compensatoires proposé dans le dernier mémoire de la SNC, vous obtenez un total de 19,9 hectares pour la compensation de zones très dégradées alors qu’il s’agit de compenser 76 hectares détruits par le projet. Vous êtes donc loin du ratio de 100%. Vous ne pouvez prendre en compte les autres mesures puisque celles-ci ne se situent pas dans des sous-bassins adjacents. C’est en particulier le cas pour la compensation principale de 59,20 hectares à proximité du lac du Bourget.».

Voilà ce que le projet prévoyait à ce moment-là et il est improbable qu’aujourd’hui Pierre & Vacances prévoit davantage de « mesures compensatoires » ; la nouvelle définition des zones humides réduit leurs surfaces puisqu’elles dépendent maintenant de deux critères contre un seul auparavant.

 

Ce bulletin municipal est d’autant plus répugnant que dans un autre article en p.9 « Les finances et la ZAD à l’ordre du jour de la rencontre entre le Maire et le sous-préfet », on en appelle à la délation contre les occupants de la ZAD : « Le Maire a alerté le sous-préfet sur le climat d’insécurité que subissent les riverains. La situation est suivie de près. Il faut rappeler que les habitants doivent signaler les faits qu’ils constatent et que le dépôt de plainte en cas d’agression ou de menace est absolument indispensable si l’on veut une réaction des pouvoirs publics. »

La réalité est bien différente. Chacun pourra s’en persuader en lisant l’article « Violences à Roybon » dans le dernier numéro de la revue De tout bois* qui reprend la liste de la plupart des violences et agressions que les occupants ont subi depuis début décembre 2014 (violences physiques, 5 incendies criminels)

 

Merci de faire suivre, et de faire savoir aux lecteurs du bulletin municipal Vivre à Roybon,

 

Henri Mora