[Canada] Sabotage d’un engin de chantier d’une entreprise forestière

equipmentvandal

Fonte EarthFirstJournal 

Selon le Western Timber Canada Products Ltd., l’une de leurs 29 machines Hitachi log loader pour charger les troncs a été saboté près de Mission, en Colombie-Britannique,   loin   de Vancouver.

Le sabotage présumé a eu lieu pendant la nuit entre 11 et 12 Avril. Dans la nuit de l’entreprise de bois a dit: « Quelqu’un a coupé un cadenas sur notre site de l’exploitation forestière sur Patterson Creed [Route] … Ensuite, il a été placé un rocher sur les commandes de conduite et a dirigé le Log Loader vers l’escarpement »

La société a tenu à souligner que «La destruction de ce mécanisme est un coût grave pour notre société »

Pour le moment, personne n’a revendiqué la responsabilité de l’action.

lu sur Croce Nera Anarchica

Lutte des détenues à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis

rebelles-1.jpg

lu sur  mediapart :claude Giordanno

Depuis le 4 avril, la direction de la MAF de Fleury-Mérogis tente de mettre en place un nouveau fonctionnement qui réduit les temps de promenade, restreint l’accès à la salle de sport (…) sous prétexte de vouloir uniformiser les conditions d’enfermement pour les hommes et les femmes via un nouveau logiciel de contrôle. Rassemblement de soutien à la MAF de Fleury-Mérogis ce samedi 16 avril 2016 à 13h.

Appel des prisonnières basques de cette maison d’arrêt des femmes, en lutte avec d’autres prisonnières contre l’administration pénitentiaire. La direction veut imposer des conditions d’enfermement plus restrictives (visant temps et horaires de promenade, parloirs, accès à la salle de sport,…) sous prétexte d’uniformiser les conditions de vie pour les hommes et les femmes, via un logiciel de gestion qui s’appelle « genesis ».
Nous les prisonnières politiques basques incarcérées à la MAF de Fleury-Mérogis, nous nous adressons à vous pour vous informer des changements effectués à la MAF avec l’excuse de la mise en route d’un nouveau logiciel qui vise à égaliser les conditions de vie dans l’ensemble de la prison. Ce nouveau fonctionnement touche les jours de parloir, l’accès à la salle de sport, et surtout, à la promenade.

En ce qui concerne les parloirs nous constatons qu’une fois de plus, comme cela avait été fait il y a 8 mois, il y a eu un changement des horaires et une suppression de jours en nous prévenant seulement 15 jours à l’avance, en sachant que nos proches viennent de loin et que l’achat des billets des transports publiques et les réservations d’hébergement pour le mois d’avril ont déjà été faits. La suppression des parloirs des mardis et des vendredis a un grand impact sur nos visites puisque cela empêche nos proches de profiter le long voyage pour faire deux, voire trois, parloirs d’affilé. Une fois de plus nos proches ont dû annuler les billets d’avion et la réservation d’hôtel avec les pertes économiques que cela suppose, lesquelles viennent s’ajouter au grand coût, autant économique que personnel, que la politique de dispersion a pour nos proches et pour nous mêmes depuis des années et des années.

En ce qui concerne la promenade à la MAF il a été mis en fonctionnement un système similaire à celui qui est en vigueur à la MAH, c’est à dire une seule promenade par jour avec alternance matin et après-midi selon le jour soit pair ou impair. En fait depuis quelques années nous assistons à une brutale restriction du temps des promenades. En effet, en 2009 (et nous étions déjà la !) nous avions en horaire d’été 1 heure de promenade le matin et 3 heures les après-midi. Maintenant nous passons de même pas 3 heures de promenade par jour à … 2 heures par jour !! 2 heures qui ne sont même pas réelles puisqu’il faut compter le temps des mouvements dans ces horaires et maintenant il va falloir sortir non 2 ailes mais 3 (parce que toutes les condamnées sortiront en même temps), ce qui peut prolonger les mouvements de plus de 20 minutes pour les dernières.

Tout cela suppose pour nous, les prisonnières, d’être enfermées dès 11 heures du matin en plein été, dans une cellule où la fenêtre ne s’ouvre que de 10 centimètres, sans douche ni frigo, à attendre la promenade de l’après-midi du lendemain (prévue à 13h15). Ce régime est comparable à un régime disciplinaire. Ces mesures sont inhumaines et le fait de vouloir nous enfermer 26 heures d’affilé, sans prendre l’air, sans communication entre nous, sans marcher ou discuter, et surtout le week-end que nous n’avons ni sport ni activité, nous le percevons comme un fait très grave. Ces mesures vont à l’encontre de la dignité humaine et à notre avis représentent une atteinte aux droits de l’homme.

A toutes ces restrictions il faut ajouter les changements à la salle de sport car la direction veut séparer les prévenues et condamnées. En fait maintenant nous ne pouvons plus choisir d’aller au sport soit le matin soit l’après-midi, maintenant nous avons droit à un seul créneau par jour en fonction de la promenade, et évidemment l’accès à la salle est limité à une trentaine de personnes, celle qui n’est pas sur la liste restera enfermée en cellule…

En plus si nous avons d’autres occupations comme les études, les activités, ou les parloirs qui nous empêchent d’aller à la salle, et même en promenade, nous sommes obligées de renoncer à l’activité physique ou à prendre l’air. Franchement, la mise en fonctionnement d’un nouveau logiciel nous semble un argument très faible pour justifier une telle dégradation de nos conditions de vie, surtout quand la séparation entre condamnées et prévenues et pratiquement impossible dans une prison de ces caractéristiques : la séparation ne va pas s’effectuer pour l’école, ni les parloirs, ni les ateliers ni les activités. L’argument de la direction est de vouloir empêcher le « trafic » et pour cela la solution c’est l’enfermement en cellule et l’isolement entre nous.

Depuis des mois nos conditions matérielles se sont dégradées, nous n’avons même plus la trousse mensuelle, plus de service de lingerie, plus de coiffure, la télé a presque doublé son prix en 3 ans, pas de frigo, pas de douche en cellule… et maintenant ce sont les conditions de vie qui touchent notre santé autant physique que psychique. Ici la direction continue à serrer l’étau afin de limiter les mouvements et les échanges entre nous, et de contenter les surveillantes lesquelles, tout soit dit en passant, auront maintenant tout leur temps pour rester assises à rien faire.

Face à tous ces changements nous ne sommes pas restées les bras croisés. Nous avons participé d’un mouvement collectif réalisé le dimanche 3 avril, le jour avant de la mise en route de ce nouveau système. Ainsi, dimanche après-midi plusieurs tours de promenade ont été bloqués, autant côté prévenue que condamnée.

Côté condamnée (au premier tour) 26 femmes sommes restées à la fin de la promenade. Même si nous avons annoncé que le blocage serait de 10 minutes finalement nous sommes restées une bonne vingtaine de minutes entourées de filles qui criaient par la fenêtre et tapaient sur les portes. Bien sûr, des chef et gradées (et même le directeur adjoint) sont venus à la porte nous menacer « qu’ils prendraient des dispositions ». Rien de nouveau, c’est la seule chose qu’ils savent faire : nous menacer avec des représailles. Nous leur avons donné la feuille de revendications signée par plus de 45 personnes (d’autres feuilles tournent encore). Pendant que nous bloquions, les filles du côté prévenue bloquaient aussi, et nous avons regardé amusées les chefs qui surveillaient le mouvement clairement dépassées par la situation.

Les mineures, qui sont en ce moment une bonne douzaine, ont spontanément décidé de bloquer la promenade aussi. Elles sont restées pendant 10 minutes à chanter et danser pendant que les chefs (qui ne sont pas sortis en promenade avec les majeures), sortaient pour les faire rentrer. Simultanément, le deuxième tour de promenade du côté prévenue a bloqué aussi. Nous ne savons pas encore combien de femmes ont participé de ce blocage, nous savons que minimum 4 tours de promenade ont suivi.

Une fois toutes enfermées en cellule un grand tapage de portes a commencé et toute la prison s’est convertie en une grande protestation sonore. Cela a tapé partout pendant presque une heure sans interruption. Les chefs et gradées sont venues ouvrir quelques portes pour nous menacer à nouveau : « Si vous continuez à taper vous finirez au mitard ». On tremble. Finalement, nous avons réalisé un refus de plateau collectif.

Nos demandes sont de maintenir les deux tours de promenade matin et après-midi, surtout pour le week-end. Nous vous informerons de la suite du mouvement. Pour l’instant nous faisons un appel à la solidarité de l’extérieur avec l’envoi du texte qui suit par courrier, e-mail ou fax au directeur adjoint de la MAF :

« M. Parscau,
Les conditions de vie que vous voulez imposer à la MAF de Fleury-Mérogis constituent une atteinte à la dignité humaine. Le système de promenade unique et alternée suppose un enfermement (dans une cellule sans aération, sans douche et sans frigo) qui peut se prolonger pendant 26 heures les jours où il n’y a pas d’activité ni sport (ce qui arrive souvent), et surtout le week-end. Je réclame des condition dignes et que les demandes des prisonnières soient prises en compte. »

Adresse :
M.Parscau – Directeur adjoint à la MAF
MAF de Fleury-Mérogis
9, Avenue des Peupliers
91 705 Saint-Geneviève-des-bois Cedex
Fax : 0033-169460336
E-mail : ce n’est pas posible

P.-S.
Les blocages ont continué le lundi mais le lendemain, de nombreuses femmes ont été convoquées par la direction pour être intimidées : menaces de transfert disciplinaire, de suppression des remises de peines, etc… Bref les chantages habituels. Mais ça continue ce week-end ! Samedi une cinquantaine de femmes bloquaient la cour de promenade !
A l’intérieur comme à l’extérieur c’est les mêmes logiques répressives qui nous sont destinées : il s’agit de tuer ce qu’il reste de lien et de solidarité entre nous, nous isoler davantage… Combattons les !

Suite de la lutte à la MAF de Fleury-Mérogis

Depuis le 4 avril la direction de la MAF de Fleury-Mérogis tente de mettre en place un nouveau fonctionnement qui réduit les temps de promenade, restreint l’accès à la salle de sport (…) sous prétexte de vouloir uniformiser les conditions d’enfermement pour les hommes et les femmes via un nouveau logiciel de contrôle. La mobilisation continue malgré les intimidations de l’administration pénitentiaire. Voici la 2e lettre reçue de l’intérieur :

Lundi et mardi, les blocages ont continué avec des affiches en promenade en mobilisant une cinquantaine de personnes. Et pendant ces jours l’administration pénitentiaire a fait, bien sûr, son boulot de flic. Toutes les femmes qui avons participé aux blocages nous nous sommes fait appeler par le chef et chacune d’entre nous a eu droit à sa menace personnalisée. La menace principale concerne les RPS, après le changement d’affectation et les transferts disciplinaires, et finalement la commission disciplinaire et le mitard.
Le directeur adjoint et le chef de détention nous ont reçu pour nous dire qu’ils n’ont pas l’intention de revenir sur le système de 2 promenades par jour et qu’ils sont en train d’analyser si c’est possible de le faire pour le week-end, mais ils voulaient absolument qu’on arrête le mouvement avec la menace de représailles dans le cas contraire. A leurs dires, ils vont faire quelques « ajustements » pour les personnes qui vont à l’école (ce qui n’arrange rien et concerne très peu de femmes). Mais pour le reste ça se maintient comme ça. Comme ils ont vu que le mouvement continuait ils n’ont pas appliqué, pour l’instant, la séparation entre prévenues et condamnées pour la salle de sport.

Nous avons fait des nouvelles propositions (accompagnées des signatures) qui peuvent se mettre en place en gardant le système actuel.
Nous nous sommes montrées prêtes à accepter la promenade unique mais à condition que pour les jours où nous sortons l’après-midi nous enchaînions notre tour de promenade avec celui des travailleuses, c’est à dire, de 13h15 à 17h30, et surtout de garder les deux tours de promenade pour le week-end. Ce qui pour l’instant a été refusé en disant que 4 heures de promenade leur semblait beaucoup, que dans la loi c’est marqué une heure et comme ils sont si généreux ils nous en « donnent » deux. Après avoir passé toute la semaine avec ce nouveau système nous avons constaté qu’en comptant les mouvements ces deux heures deviennent en pratique 1h30-1h40.

Mais ce changement touche plus d’aspects que nous le pensions auparavant. Maintenant nous sommes 3 ailes à sortir ensemble ou à rester enfermées en même temps ce qui veut dire que du côté condamnées nous sommes à peu près 80 personnes pour 2 seules cabines téléphoniques. Résultat : appeler devient une chimère.

Pour limiter encore plus les mouvements des prisonnières, maintenant il n’y a plus de premier appel, c’est à dire, impossible de sortir prendre l’air une petite heure et enchaîner avec une activité ou le sport qui pourrait prolonger un peu le temps qu’on reste hors de la cellule. Résultat : il n’y a presque plus personne aux activités, ce qui, bien sûr, les arrange bien. En plus, maintenant le médical fonctionne par rendez-vous et si celui-ci coïncide avec la promenade on reste bloquée en cellule sans pouvoir sortir en promenade ni aller au sport.

Dans un courrier antérieur, nous vous disions que maintenant les surveillantes auraient tout leur temps pour rester assises à rien faire, excusez-nous de notre naïveté, La nouvelle occupation des surveillantes c’est les fouilles de cellule. Depuis la mise en place de ce nouveau logiciel tous les jours, il y a des fouilles dans toutes les ailes. Les premières à y avoir droit avons été celles qui avons participé aux blocages.

Le mouvement de protestation continue malgré les menaces. Ainsi le samedi 9 avril nous avons mis une grande pancarte en promenade et nous avons bloqué à nouveau pendant 10 minutes. Côté condamnées nous étions 23, avec quelques désertions de dernière minute quand les gradés sont sortis faire la pression. Côté prévenue 35 femmes sont restées. Dimanche nous étions 15 personnes du côté prévenue.

Nous savons qu’il y a eu plein de lettres de solidarité qui ont été envoyées et nous espérons que cela continuera jusqu’à l’obtention de nos demandes. Ici, nous continuerons à nous battre contre ce système assassin qui nous étouffe de plus en plus. Les menaces font leur effet sur quelques unes, bien sûr, mais il ne faut pas oublier qu’ils peuvent s’acharner sur des personnes isolées, mais ils ne peuvent pas déplier leur machinerie répressive quand nous restons ensemble et soudées. Merci de votre soutien et attention. À bientôt.

Prisonnières politiques basques incarcérées à la MAF de Fleury-mérogis

Rassemblement de soutient à la MAF de Fleury-Mérogis samedi 16 avril 2016 à 13h00
Suite à la mobilisation des prisonnières de la maison d’arrêt des femmes de Fleury-Mérogis, un rassemblement de solidarité est prévu samedi 16 avril à 13h00 devant la prison !

Depuis le 3 avril les femmes détenues à la MAF se mobilisent contre l’administration pénitentiaire qui veut imposer des conditions d’enfermement plus restrictives sous prétexte de la mise en place d’un nouveau logiciel de gestion qui s’appelle GENESIS, et argumentant qu’il s’agit d’uniformiser les conditions de vie pour les hommes et les femmes…
Encore une attaque qui vise à détruire les liens entre personnes incarcérées et à les réduire à un état végétatif ( même pas 2 heures de promenade par jour !).
Venons apporter notre solidarité samedi 16 avril et briser l’isolement de leur lutte ! Renforçons-la, en sachant qu’en ce moment l’administration pénitentiaire exerce des pressions sur les femmes enlutte !
Pour que vivent les solidarités à l’intérieur et à l’extérieur !

Rendez-vous samedi 16 avril 2016 à 13h00 devant la MAF de Fleury-Mérogis !
9 avenue des peupliers, 91700 Fleury-Mérogis

Marseille : Saccage d’un local fasciste (et un taff inachevé au local PS) lors d’une manif nocturne – 16 avril 2016

16avrilafpascontent3-db8dblu sur attaque le 17/:04

Selon nos informations, le local d’Action Française, au 14 rue de Navarin (6e) de Marseille, ont été ciblés par un groupe d’individus, vers 1 heure du matin dans la nuit de samedi à dimanche. Les deux portes d’entrée ont été fracturées et l’intérieur largement dégradé. Le groupe se serait ensuite dirigé vers le cours julien.

Marseille Infos Autonomes / samedi 16 avril 2016

Après pas mal d’heures assis à la nuit debout (?!), quelques personnes prennent la parole pour appeler à un départ en manif sauvage. Une bonne partie de l’assemblée se lève pour un petit tour en ville…

Deux cent personnes descendent la rue Estelle vers 23h30 aux cris de “grève, blocage, manifs sauvages”, “Marseille, debout, soulève-toi”, “loi, travail, retrait des deux”. La manif se dirige vers le local du PS, qui a été recouvert de petits mots, et dont les vitres sont très très blindées. Pas de pause trop longue, départ vers le petit local bien planqué du front national, pas loin de la place Castellane. Rideaux baissés, et quelques passants autour qui encouragent la manif, voire la rejoignent pour un petit bout de chemin.

On repart direction la plaine, cette fois-ci vers la rue Navarin. Et cette fois-ci, les fachos de l’action française n’ont pas de CRS pour protéger leur local. Dont les vitres ne sont pas blindées, et dont la porte est rapidement détruite, au cri de “Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos” et avec le sourire des habitants du quartier qui voient tout ça se dérouler.

Toujours en criant des slogans sur la loi El-Khomry, le travail, contre la police, la manif rejoint rapidement la plaine, puis le cours Julien, ou la nuit debout suit son cours.

Quelques discussions glanées de ci et de là : c’est quand la prochaine ?

Sur la page facebook de Jeunes 13 énervés indépendants, cet autre témoignage :

Hier soir la nuit debout a -enfin !- évolué en manifestation sauvage : un cortège joyeux et deter d’environ 200 personnes est parti du cours julien vers 23h30 en se dirigeant vers le local du ps -d’ailleurs toujours recouvert des tags et des oeufs d’il y a deux semaines. Alors que la vitre de la porte allait céder, des alertes reçues par messages nous font nous diriger vers la rue d’italie, où les fafs de l’action française auraient été aperçus, rodant autour d’une soirée de soutien aux antifas marseillais. Sur place, on apprend que c’était une fausse alerte, mais plausible au vu des évènements de la journée. En effet les fascistes de l’af avaient convergé en “masse” (50 personnes maximum) depuis toute la france pour contrer une bouffe de quartier contre l’extrème droite qui devait se tenir devant leur local, au 14 rue navarin. La rue ayant été bouclée par 9 camions de crs, la bouffe s’était finalement tenue devant l’église de notre dame du mont.
Cette nuit, on se rappelle que, la police étant partie, la rue est maintenant accessible : sous les applaudissement et les encouragements des habitant-e-s du quartier, les portes du local on été défoncées et l’intérieur dégradé. Sur ce, la manif est remontée en direction du cours ju et s’est dispersée […].
Mis à part quelques bakeux et rg, aucun crs n’était à déplorer, autorisant une ambiance au sein du cortège plus détendue que ces derniers jours. Vivement la prochaine !

[Valence] le 20/04: Projection à 19h30 du documentaire À Bure pour l’éternité.Film de Sébastien et Aymeric Bonetti au laboratoire anarchiste

https://burezonelibre.noblogs.org/files/2016/03/Tract-printemps-des-luttes-paysannes.jpg

Bure, Meuse, 91 habitants, est l’un des territoires les moins peuplés de France,essentiellement agricole. Ici est implanté ce qui pourraient devenir le centre de stockage des déchets les plus radioactifs des centrales nucléaires françaises ,voire européennes En 2004, une poignée d’hommes et de femmes en provenance des quatre coins de la France se soulèvent contre ce projet, et y réhabilitent une ruine qui deviendra la maison de résistance . L’association Bure zone libre (BZL)est née Elle compte aujourd’hui plusieurs centaines de membres.

A Bure pour l’éternité raconte la vie de la maison, les vies qui y habitent et s’y croisent , une vie de combat contre le nucléaire , et les vies possibles sans le nucléaire.

« Le parc nucléaire français est prêt pour la poubelle , quand bien même l’État français ne l’avouera que lorsque la course sa course à l’innovation l’aura ruiné ..C ne sont pas seulement les événements de Fukushima ou de Tchernobyl qui précipitent son pourrissement .. Ces événements ne font que rendre apparents les retours de bâton de l’hallucination scientiste dans le nucléaire civil..La compréhension tardive de l’impossibilité de remplacer une cuve de réacteur démontre l’impensé de l’usure des centrales imprpres à la production , lors d’opérations qui décuplent les dangers pour les travailleurs du nucléaire. »court extrait d’un texte les luddites et l’usure du « vieux monde »Association Contre le Nucléaire ACN.fr

La projection sera suivie d’un échange et d’une bouffe vegan.

Pyhäjoki (Finlande) : barricade enflammée contre le chantier nucléaire – fin du dialogue

lu sur Brèves du désordre

Finlande : barricade avec une voiture – fin du dialogue

A Pyhäjoki (Finlande), Fennovoima-Rosatorm essaie de construire une centrale nucléaire. L’énergie atomique est une énergie totalement dépassée. Elle n’est pas rentable, elle accentue la centralisation de la production énergétique et produit des déchets pour les générations à venir.

De plus, Fennovoima-Rosatorm détruit la nature singulière du golfe de Botnie. L’endroit qui a été choisi est particulièrement merdique. Près de la mer, à proximité des nappes phréatiques. Les ouvriers doivent par exemple relever la hauteur des sols de plusieurs mètres, pour pouvoir commencer la construction.

Le mardi 12 avril à 6 heures du matin, nous avons bloqué la circulation sur la seule route qui mène au chantier. Par ailleurs, nous avons incendiée une bagnole défoncée remplie entre autre de pneus au milieu de la rue Fennovoima. Sur la voiture était tagué « Dialogue – qu’il aille au diable ». Voilà notre dialogue et ce que nous avons à dire à tous ceux qui réclament un dialogue avec Fennovoima-Rosatorm.

Nous affirmons en outre notre solidarité avec l’occupation de la forêt de Hambach, où des compagnon-ne-s luttent malgré la répression contre le géant de l’électricité RWE qui tue le climat. Une et même lutte !

[Traduit de l’allemand de Contra info, April 13th, 2016]

Portes les valence 26800: Et vlan la voiture du maire part en fumée

https://attaque.noblogs.org/files/2016/04/POrte-les-valence-16-4-2016-2.jpg

Dauphiné libéré le 16/04

Dans la nuit de jeudi à vendredi, la voiture de Geneviève Girard, maire de Portes-lès-Valence, a été incendiée. Un acte volontaire et ciblé.

Et de trois. Et cette fois, c’est la dernière. La DS jaune au toit noir de Geneviève Girard, la maire UDI de Portes-lès-Valence et conseillère départementale, a été totalement détruite par un incendie au cours de la nuit de jeudi à vendredi. La piste criminelle est privilégiée.

Le véhicule personnel de l’édile avait été l’objet de deux précédents actes de vandalisme. « La première fois, c’était le rétroviseur cassé. La deuxième, les vitres brisées. Il y avait d’autres voitures autour, seule la mienne avait été vandalisée. »

Geneviève Girard est donc convaincue qu’il s’agit d’« un incendie volontaire. »

Il est un peu plus de deux heures du matin. Geneviève Girard entend du bruit devant chez elle et s’en étonne. Elle se lève et ouvre sa porte d’entrée. Et là, elle voit sa voiture en flammes.

Ne cédant ni à la panique, ni à la l’émotion, elle téléphone aux sapeurs-pompiers et prend des photos de sa voiture. Quand elle est la proie des flammes. Et après. « Sur une des photos, on voit qu’il y a un liquide enflammé dans le caniveau. »

Retour de trois bouchers en uniforme en provenance du nord-Mali…

"Des Ruines" n°1, p.80

Deux soldats français sont morts des suites de leurs blessures provoquées par l’explosion d’une mine, mardi, dans le nord du Mali, qui avait déjà coûté la vie à l’un de leurs camarades. 

Deux militaires français membres du 511e régiment du train d’Auxonne sont décédés des suites de leurs blessures causées par l’explosion d’une mine, survenue le 12 avril dans le nord du Mali, a fait savoir l’Elysée dans un communiqué, diffusé ce mercredi matin. Cette explosion avait déjà tué un de leur camarade, mardi. […]

Ces militaires étaient présents au Mali dans le cadre de l’opération Barkhane, visant à installer la stabilité dans la région du Sahel et à lutter contre le terrorisme. Le ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian a précisé dans un autre communiqué que les deux soldats morts des suites de leurs blessures sont le maréchal-des-logis Damien Noblet, et le brigadier Michael Chauwin, tous deux originaires du 511e régiment du train d’Auxonne, en Côte-d’Or.

“Grièvement blessés lors de l’explosion qui a frappé hier matin (mardi, NDLR) un véhicule de l’avant blindé à proximité de Tessalit au nord du Mali, ils avaient été évacués vers l’antenne chirurgicale militaire française de Gao”, indique le communiqué de la Défense. “Malgré les soins prodigués par les spécialistes du service de santé des armées, les deux soldats sont morts à Gao, dans la soirée, des suites de leurs blessures. Le maréchal-des-logis Damien Noblet et le brigadier Michael Chauwin se trouvaient dans le même véhicule blindé que le 1re classe Mickaël Poo-Sing, tué hier matin sous le coup de l’explosion”.

Un hommage national sera rendu la semaine prochaine aux trois soldats tués, en présence du président de la République, a annoncé le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll.

Un total de 17 soldats français morts

Ces deux nouveaux décès portent à 17 le nombre de soldats français tués depuis le début de l’intervention militaire au Sahel, en juillet 2013. Sept ont trouvé la mort pendant l’opération Barkhane, dispositif qui a succédé le 1er août 2014 à l’opération Serval, et qui mobilise quelque 3.500 militaires en Mauritanie, au Mali, Niger, Tchad et Burkina Faso. Dix soldats avaient été tués lors de l’opération Serval, qui a duré juillet 2013 à juillet 2014.

Le nord du Mali est tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes qui ont été en grande partie chassés par une intervention militaire internationale, lancée à l’initiative de la France en janvier 2013 et qui se poursuit actuellement.

bfm tv, 14 avril 2016

copié sur le chat noir émeutier

Paris-10e/19e : un joyeux récit de la déambulation saccageuse de cette nuit

Récit du 14 avril : à trop contenir la rage, elle finit par éclater bien comme il faut

Indy Nantes, 15 avril 2016 | Des amoureuses et amoureux du désordre |

Des déambulations du matin au soir, des gaz, de l’action, du suspense, des franches rigolades.

À 11h, deux rendez-vous simultanés se sont rencontrés sur la place de la République. Une trentaine de personnes sont allées bloquer l’entrée du Mc Donald’s situé sur la place, pendant au moins une heure (en mode « bloquons l’économie »). Pendant ce temps-là, une manif lycéenne est partie de la place en direction de la gare de l’Est.

Dans une ambiance bien fraîche malgré la présence policière de plus en plus oppressante au fil des jours, près de 2 000 personnes (lycéen-ne-s, mais pas que : « étudiant-e-s, lycéen-ne-s, salarié-e-s, c’est tou-te-s ensemble qu’on va gagner ») ont défilé en criant « Paris, debout, soulève-toi ! » et des slogans contre la police (ainsi que quelques chouettes « Non non non à ta réforme bidon, oui oui oui à la révolution »). Tentatives sans grande conviction d’occuper les gares de l’Est puis du Nord, trop de flics partout, quand même quelques caillassages (oeufs et projectiles divers) et tags au fil du parcours, qui après les gares nous mène jusqu’à Barbès avant d’emprunter le boulevard de la Chapelle jusqu’à la place de Stalingrad, où encore plus de flics nous attendaient… Après avoir gazé ici et là au fil de la manif, les flics ont nassé définitivement une bonne partie des manifestant-e-s à l’angle des rues Bouret et Jean-Jaurès.

Après des tentatives collectives de briser la nasse, des réponses policières à base de gazeuse, la nasse s’est finalement ouverte aux alentours de 14h, et la manif de l’après-midi est partie avec tout le monde, c’est-à-dire pas tant de gens que ça… Peut-être 3 000 à 5 000 personnes, un gros cortège autonome en tête (avec de tout, beaucoup de lycéen-ne-s mais aussi pas mal d’adultes, étudiant-e-s, chômeur-euse-s, salarié-e-s, etc.) et derrière, un cortège étudiant et des petits cortèges syndicaux (CGT, FO, etc.). Les flics anti-émeute étaient ultra-nombreux et encadraient toute la tête de manif jusqu’à loin derrière… Alors que la manif devait aller jusqu’à la place de la Bastille, les flics ont commencé à se faire plus pressants à l’entrée de la place de la République. Encadré-e-s et parqué-e-s sur la route, ils ont commencé à gazer massivement à l’entrée du boulevard du Temple. Le mouvement de foule classique nous a confronté-e-s à un cordon de service d’ordre qui semblait mixte étudiant-e-s/syndicalistes/lycéen-ne-s bras dessus bras dessous. Fort heureusement, notre instinct de survie qui nous rapproche de l’animal nous a intimé les gestes qui sauvent : coups de pompes bien placés dans les tibias. Le passage ouvert, on a enfin pu trouver de l’air normalement pollué pour remplir nos bronches.

Une fois dans le nuage, les flics nous ont mis la pression à plusieurs reprises sur la place, à coups de matraques, grenades de désencerclement au milieu de la foule et lacrymo à gogo. Ils ont fait pas mal de blessé-e-s à ce moment-là. La manif s’est dissoute dans la confusion, des manifestant-e-s créant une brèche dans la nasse policière à l’intérieur de la place, tout le monde s’y engouffrant en courant. Sur la place, il y a encore eu quelques affrontements avec les flics, cette fois plus équilibrés (si on peut dire), la place a reçu sa dose de lacrymos, à un moment où la « Nuit debout » était complètement absente (trop tôt !).

L’ambiance est peu à peu retombée, mais la journée était loin d’être terminée !

Nuit debout, au pied de la lettre, encore une fois !

À 21h, on se farcit l’autre empaffé de président-mon-slip à la téloche sur la place de la République. On aimerait bien s’éviter ça, mais au moins il ne pleut plus. Deux heures plus tôt, des groupes sont partis vers le comico du 14e pour soutenir les potes interpellé-e-s. Au même moment, des groupes gravitaient autour du Trocadéro qui ressemblait encore plus au Mordor que d’habitude, rapport aux troupeaux d’orcs qui patrouillaient en bavant aux alentours, la matraque encore ensanglantée de leur belle journée au service de l’Ordre (l’intervention télévisée de François Hollande se déroulait non loin de là, dans le Musée de l’Homme tout rénové).

À 22h à République, le traditionnel fumi-de-manif s’allume. On fait deux ou trois tours de place comme d’hab pour prendre de l’élan, et hop, on part en manif sauvage. Ça commence à faire un paquet de fois qu’on fait ce coup-là, mais à chaque fois on rigole plus que la fois précédente ! Les gens gueulent des directions complètement au pif et en même temps tout le monde s’en fout puisque comme le dit le philosophe « on est nombreux, on fait c’qu’on veut ! » (genre « on va à l’Élysée ! » « non, à l’assemblée ! » « au ministère ! »… L’impression d’être dans un cours d’éducation civique). On tente le boulevard Saint-Martin, mais les playmobil anti-émeute se mettent en position avant nous, en bloquant le boulevard. Sauf qu’on s’en fout complètement d’aller là, du coup on continue à tourner. Pourquoi pas le boulevard Magenta ? Vu qu’il n’y a pas de flics comme l’après-midi, on se dit qu’on aimerait bien rappeler à toute cette ribambelle d’agences d’intérim que tout le monde déteste le travail. Mais les boloss en armure continuent d’être plus rapides et nous rebloquent, en balançant tout ce qui leur reste, solide, explosif et gazeux, et on continue de s’en foutre. Du coup on passe rue Léon Jouhaux, et là on se retourne, et on est des centaines. Et on déteste la police. Et on longe les douanes, et la chambre de commerce. Et on déteste les douanes, et le commerce, du coup on leur laisse un mot à la plume de nos pavés dans leurs sales vitres (qui sont, soit dit en passant, bien moins solides que celles des banques).

Malheureusement, un camion sono s’est perdu dans notre manif sauvage et continue de répéter les mêmes slogans qui ont fait se fossiliser toute la classe syndicale depuis de trop longues années « blablabla dans les poches du patronat, tous ensemble wé, wé, et tutti quanti ». On trouve vite la parade en passant par la passerelle piétons au-dessus du canal. « Ne vous inquiétez pas, le camion fera le tour ». On ne le revit jamais. Bien ouèj.

À partir de là, c’est vraiment le saccage. Toutes les cibles un tantinet intéressantes sont attaquées, hôtel Ibis, U express, galeries d’art ou trucs de bourges branchés qu’on comprend pas trop ce que c’est mais qui méritent des coups, et les poches se remplissent de bouteilles à chaque container à verre rencontré. On hésite un peu à chaque carrefour sur où aller, mais on arrive quand même à prendre des décisions assez rapidement et on ne traîne pas trop.

J’avoue, au 110 quai de Jemmapes, comme c’est un Franprix et qu’avec les lycéen-ne-s de Bergson on avait trouvé cool de piller les Franprix, on s’est un peu acharné-e-s sur les vitres, qui sont un peu tombées, et on est un peu rentré-e-s dedans, et on a un peu volé tout ce qu’on pouvait prendre, et on a un peu salopé ce qu’on ne pouvait pas prendre. Surtout, on a bien rigolé, et pis on s’est pas acharné sur les caisses parce qu’on sait qu’ils enlèvent la thune tous les soirs (mais ça nous a traversé l’esprit). Bilan, l’autoréduc au Franprix la nuit c’est un peu plus chaud qu’en journée, mais ça se fait.

Hop hop, on continue quai de Jemmapes, on passe devant/sur le lycée, le truc de la mairie pour les jeunes qui emmerdent la mairie. Les gyrophares pointent au loin en face, du coup on bifurque (on se souvient de la nasse de plusieurs heures sur le quai à la COP21, du coup on se taille vite de ce tiékar).

Là c’est l’Hôpital Saint-Louis, il n’y a pas grand chose, mais quand même un paquet d’Autolibs. Bon Autolib c’est une sale bagnole pour bourges produite et gérée par Bolloré, ça fait déjà trop de raisons d’y mettre des coups. Du coup je crois qu’on n’en a pas oublié dans ce coin-là. Et entre deux on peut souffler un peu, on voit plus de bleus.

Pour donner un peu le ton de l’ambiance, là où à l’apéro chez Valls (le 9 avril dernier) certain-e-s citoyen-ne-s huaient les révolté-e-s qui donnaient des coups avec joie sur les banques et les assurances, ce jeudi soir, les applaudissements succédaient aux hurlements de joie des unes et des autres à chaque nouveau coup de marteau. Qui n’a jamais voulu casser un truc dans la rue ? Cette rue si dégueulasse dans cette ville si dégueulasse. Pleine de pognon et de bourges. Les flics nous sortiront certainement le truc du « groupe de casseurs blablabla ». Mais les centaines qu’on était on sait très bien l’ambiance qu’il y avait dans cette manif. La joie qui libère, la sensation de reprendre la rue, et peut-être même sa propre vie, si on est poète.

Bref, ça continue. C’est écrit vite, parce que quand même on a les flics au cul, il s’agit pas non plus de traîner. Du coup hésitations, carrefours, problèmes d’orientation de certain-e-s qui tiennent à tout prix à nous faire retourner vers les keufs alors qu’on s’amuse si bien sans eux, mais la vue d’une enseigne Pôle-Emploi réconcilie tout le monde. Rue Vicq d’Azir donc. « Tiens, mange, j’espère que j’aurai pas mon rendez-vous demain avec cette conseillère de mort qui fait rien qu’à vouloir me piéger pour me couper les allocs », semblaient dire certain-e-s.

On arrive sur le boulevard de la Villette, et on prend à gauche. Faut dire à ce moment-là, on va pas le répéter à chaque fois, mais dès qu’on voit une Autolib, bim bim, dès qu’on voit une pub/abribus, bim bim, banque, agence immo, bim bim, dès qu’on voit un container à verre, boum badaboum.
On monte l’avenue Mathurin Moreau depuis la place du Colonel Fabien, les enseignes guident notre parcours erratique. Société Générale, et surtout le concessionnaire Jaguar (et le Ford aussi, mais on a plus tapé sur Jaguar). En fait un jaguar ça a l’air costaud, mais les vitres qui cachent les belles bagnoles qu’on ne s’achètera jamais, elles sont pas si costaudes. Du coup ça fait des gros trous. Et ça lance des trucs dans les trous. Ou ça rentre dans le concessionnaire pour mettre des coups sur ces belles bagnoles qui commencent à devenir bien moins belles.

Là, franchement, on est plutôt chaud patate, du coup on essaye d’aller à la mairie du XIXe. On passe devant la rue du lycée Bergson ; représente les jeunes qui se laissent pas faire et qui bouffent du comico à la récré ! À la mairie c’est moins la folle ambiance par contre. Genre une dizaine de bagnoles de brigade de nuit, les noires-vitres-fumées avec écrit « POLICE » en petit en blanc sur les côtés, qui déboulent à la queuleuleu en mode vénèr, genre toutes sirènes dehors, arrêt d’urgence, boum flashballs qui fusent. Du coup, là, on court un peu. Après on s’est dispersé, et on espère que personne s’est fait choper, et sinon, que ça va aller pour elleux.

Ce qui était vraiment chouette dans cette manif, c’est qu’on a fait avec ce qu’on avait, ce dont on avait envie, et ce dont on était capables. Ensemble. Sans se crisper sur des pratiques, des fétichismes. Sans s’embrouiller pour de la merde. Sans distinguer les cagoules des visages dans ce bal masqué.

Ohé ohé !


Manifestation à Paris : vitrines brisées et nombreuses dégradations

Europe1, 14 avril 2016, 23h42

Plusieurs dégradations ont été commises jeudi soir par un groupe de plusieurs centaines de manifestants, dans les 10ème et 19ème arrondissements de Paris.

Plusieurs centaines de manifestants incontrôlés ont commis de nombreuses dégradations jeudi soir à Paris, après un rassemblement organisé plus tôt place de la République, a constaté une journaliste de l’AFP.

Dégradations. Au départ, les manifestants criaient vouloir marcher vers l’Elysée, pour y accueillir François Hollande après son intervention jeudi soir sur France 2. Mais un cordon de police a dévié de leur itinéraire les manifestants, qui se sont dirigés vers le nord de la capitale. Des jeunes, cagoulés pour certains, ont brisé sur leur passage des vitrines, des abribus ou encore des véhicules Autolib. Sur Twitter, la préfecture de police a publié plusieurs clichés des « dégradations commises sur les 10ème et 19ème (arrondissements) par un groupe de 300 personnes« .

« Tout le monde déteste la police ! ». « Tout le monde déteste la police !« , « la rue elle est à nous !« , criaient des manifestants, défiant les CRS. Certains ont jeté des pavés, d’autres récupéré dans les poubelles des bouteilles en verre et autres projectiles. Peu avant 23H00, ils étaient vers la mairie du 19e arrondissement, où la police leur intimait l’ordre de se disperser.

Retour au calme. Les manifestants sont partis par petits groupes et le calme est revenu, tandis que des renforts policiers étaient déployés en nombre. Un autre journaliste de l’AFP a vu plus tard des CRS procéder à l’interpellation d’une dizaine de jeunes aux abords du canal Saint-Martin. Dans le même temps, l’ambiance était festive sur la place de la République, lieu de ralliement depuis deux semaines des participants au mouvement « Nuit debout ».

 copié sur Brèves du désordre

Notes critiques Le lit des journalistes

Brèves du désordre

Montevideo (Uruguay) : Le lit des journalistes

Ce qui alimente le show c’est le show lui-même, il n’y a rien en dehors de cela…

“Le show doit toujours continuer” n’est pas la consigne de quelque vieil acteur manquant d’éthique, c’est la logique de fonctionnement et le sens du monde actuel. Dans un monde totalement médiatisé par l’image, celle-ci se transforme non seulement en véhicule par excellence de “tout ce qui se passe”, mais aussi en une vraie “nécessité”. Aujourd’hui, l’image c’est tout, ce que confirment y compris les défenseurs usés d’autres langages. L’image est une nécessité impérieuse et quelque chose à défendre à mort pour ceux qui tirent profit de sa répétition. Il en va ainsi, et les médias dits d’information défendent explicitement l’image et le spectacle.

Le cas de la presse est symptomatique. Son intime relation avec le Pouvoir, son rôle concret dans les mécanismes de consensus sont déjà archi-connus, mais la défense puérile qui en est faite attire souvent l’attention. Les progressistes et autres libéraux ont perdu toute conviction, sauf celle de n’en avoir aucune. Quant à nous, nous devons continuer à dire les choses très clairement : comme la police ou les services de renseignement, la presse est un organisme de plus du Capital et de l’Etat, elle n’a aucun rapport avec la liberté, sauf par hasard. La relative “indépendance” d’un journaliste quelconque, telle ou telle histoire particulière, et même les cas de contradiction avec les gouvernements de circonstance ne sont qu’anecdotiques. Une analyse un tant soi peu approfondie de la presse dans son rapport à la création, au maintien et au renforcement de l’ordre existant montre clairement sa fonction de collabo.

Les derniers faits de tension entre la presse et des manifestants lors d’une manifestation à Montevideo le 8 mars dernier, qui se sont soldés par des coups et une caméra endommagée, en sont l’exacte démonstration. La nécessité de créer des nouvelles, de créer l’opinion de la part d’un plumítif de la chaine étatique n’est en rien surprenant. De même que ne suscitent aucune surprise – par les temps qui courent cela relève bien plus de la routine quotidienne –, la défense corporatiste du cameraman ou l’incompréhension volontaire des organisateurs de la manifestation, tentant pathétiquement de faire bonne figure face au fantasme de l’“opinion publique”. Le “quatrième pouvoir”, n’est pas un pouvoir séparé et régulateur du pouvoir de l’État, il fait partie d’un même ensemble appelé génériquement par les révolutionnaires : l’Etat.

L’image est la médiation par excellence dans le monde dans lequel nous vivons et la presse fait partie, même si elle n’est plus le principal vecteur, du mécanisme par lequel ces images parviennent et s’imposent aux personnes. Le terme de médier pourrait méprendre ceux qui pensent qu’il s’agit simplement de “montrer” ou même d’expliquer un fait, mais médier est beaucoup plus que montrer quelque chose, c’est aussi construire ce fait. “Nous faisons notre travail” est l’habituel cheval de bataille des employés des médias lorsqu’ils exposent les gens pour les fins du spectacle. Leur travail fait simplement fonction de stigmatisation, de “Caméra Témoin” lorsqu’il ridiculise les plus pauvres ou exclus dans ses “infos”, tout comme c’est seulement leur travail qui balance en créant la nouvelle d’une manif et en filmant des compagnons qui taguent une banque. Il est encore plus clair que leur travail est celui du flic qui attaque un manifestant ou celui du “service” qui va le chercher chez lui.

Les journaux télévisés, sponsorisés par les banques, les caisses de crédit ou un Ministère quelconque, ont pour rôle de “montrer” ce qui se passe, prétend même quelque audacieux défenseur de leur rôle. Mais même ceux qui soutiennent ce point de vue doivent admettre qu’à l’“époque actuelle », et pour les intérêts des affaires de l’entreprise (du fait d’être attachés à un marché concurrentiel), leur dynamique propre les oblige à spectaculariser les faits, à répéter en boucle, à mettre en musique et à épicer ce qui “se passe”. D’où la logique du caméraman dans une manif qui ne se limite pas à attendre que le mur soit peint pour filmer ce qui est tagué, mais fait risquer leur liberté à ceux qui font l’action en les filmant sur le champ. Le “show commande”, le spectacle commande, ce qui signifie que ce sont l’argent, le pouvoir et l’ordre établi qui commandent, leurs employés ne font qu’obéir.

Mais les réalités se croisent et souvent s’affrontent.

Ceux qui mettent en danger la vie et la liberté d’un compagnon pour entretenir le show capitaliste choisissent leur misérable place. Ceux qui s’affrontent à l’ordre existant, à sa logique et à ses défenseurs, et qui plus est refusent de se transformer en flics ou en politiciens, font aussi leur choix. Ils optent pour ne pas respecter la propriété privée des banques, des institutions de crédit et des autres maitres du monde, ils décident de peindre leurs façades et d’appeler à la révolte. Pour tous, il est clair que lutter est un choix, un choix conscient, et c’est la responsabilité qui amène à le faire dans un contexte déterminé et en prenant des mesures de sécurité. Dans le show actuel, dans l’Etat policier dans lequel nous vivons, il serait irresponsable ou puéril de vouloir lutter pour changer les choses sans faire attention à soi et aux autres. Qui lutte sans faire attention est soit naïf et désinformé à l’excès, soit irresponsable. a travers ses défenseurs, l’Etat combat les rebelles : faire attention, ne pas se laisser filmer, ou ne pas laisser filmer les autres est un acte de responsabilité.

Ceux qui risquent la vie et la liberté, non seulement du compagnon qui tague mais aussi de tous les autres, doit aussi savoir que son action a des conséquences, et la justification selon laquelle c’est “son travail” (la même que donnent les flics) est simplement puérile ou totalement cynique. Cette mauvaise excuse fait aujourd’hui partie d’un mal généralisé qui consiste à ne pas assumer ses choix. Qu’est-ce qui amène le caméraman à ne pas filmer les tags seulement après qu’ils soient faits ? Le show, la création de nouvelles, le choix de servir le maître, la puissante logique de devoir capter l’image du moment. Avoir l’image, bien que cela implique de risquer la liberté des autres.

Jouer avec les personnes, avec nous, avec nos frères, nos parents et nos enfants comme le fait le capital, les exploiter, les placer sous la domination de l’argent et de sa course effrénée vers le néant, n’est pas une simple option qu’on choisit pour s’en défaire ensuite. Risquer la liberté de ceux qui luttent contre la domination en toute responsabilité est un acte méprisable. Ceux qui mettent en danger nos compagnons pour servir leurs maîtres, pour alimenter le chaos d’images sans aucun sens, et la répétition incessante d’images dans le meilleur des cas hors contexte façon jeux du cirque, ne peuvent en rien juger ceux qui se battent. Ceux qui mettent en danger la vie de nos compagnons ne sont que des flics, des mercenaires irresponsables. Toute leur légitimité vient d’un monde de domination, elle vient et va vers le néant. La liberté ne dort pas dans le lit des journalistes.

Des anarchistes

[Traduit de l’espagnol de contrainfo, 5 abril 2016 ]

Nafarroa (Espagne) : sabotage d’antennes de communication

Brèves du désordre

La société capitaliste se maintient grâce à deux piliers fondamentaux, la répression et le contrôle social, cette fois nous avons voulu frapper une partie de ce système de contrôle social que sont les antennes de communication. Dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 avril, guidés par les étoiles nous nous sommes approchés des deux antennes qui se trouvent sur la route qui relie Iruña à Irurtzun (Nafarroa,Navarre ) et avec des pinces nous avons ouvert une brèche dans les barbelés autour de ces antennes, avec des masses à manche de bois, nous avons détruit les deux compteurs d’électricité qu’il y avait à chaque antenne en plus de défoncer les deux appareils d’air conditionné des deux antennes, avec des haches nous avons coupé quelques câbles de l’appareil électrique des antennes et sectionné les câbles à la sous-station de distribution qui alimente ces antennes en énergie.

Cette fois, nous revendiquons et nous rendons publique cette action en partie pour lancer un irrintzi* solidaire avec les compagnons emprisonnés qui se trouvent actuellement en  grève de la faim dans les taules de l’état assassin et tortureur, José Adrián Poblete Darre, Xavier Corporales Barruecos et Antonio Chavero Mejías. C’est pour vous ;

En solidarité avec les compagnon-ne-s Monica et francisco condamné-e-s récemment en première instance à 12 ans (une sentence n’est qu’une opinion), Force et courage ;

pour protester contre la violation perpétrée contre la terre et la nature avec le Tav(AHT sigles d’Abiadura Handiko Trena) et toutes les autres infrastructures qui ne servent que les intérêts de ceux de toujours. Ama lurra defenda dezagun !**

PS : dommage que l’incendie que nous voulions offrir en final n’ait pas fonctionné ….pas de souci, nous le gardons pour la prochaine visite.

estatuari gerra, gerra beti !***

Comando Borja Martín Gómez****

Ndt :

*irrintzi*:  en langue  basque:  un cri/chant
** Défendons la terre mère [et à bas la famille ?]
*** Guerre à l’état, la  guerre toujours !
****Borja Martín Gómez est un prisonnier rebelle actif dans la campagne « Prison=torture » qui a été retrouvé pendu dans la prison de A Lama en mars 2015.

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone, 05 abr 2016]