Roybon [Isère] 38940 : De la ZAD des Chambarans le 27-28 août : week-end de chantier participatif à la barricade sud

« Collectif grenoblois de soutien à la ZAD des Chambarans » <soutienchamba@riseup.net>

reçu par mail

Bonjour,

Les camarades du village médiéval de la barricade sud (de la ZAD des Chambarans à Roybon), en chantier permanent depuis plusieurs mois maintenant, propose un chantier participatif les 27 et 28 août.

Au programme :

  • Isolation terre/paille
  • Apprentissage du maniement d’outil pour façonner le bois
  • Clayonnage

Pour plus d’informations :

https://zadroybon.wordpress.com/2016/08/18/27-28-aout-week-end-de-chantier-participatif-a-la-barricade-sud/

 

Ou contacter la Marquise au 07.53.36.48.34

 

On vous attend nombreux.

 

Merci de faire suivre.

 

le mur du collectif : http://fr.padlet.com/GREZADPAD/nw9dl26kz2i0

 

---

Bure (Meuse) : abattre le mur, frapper la mairie, viser l’hélico des gendarmes

Brèves du Désordre

 

A Bure, la chute d’un symbole

La destruction du mur a débuté vers 13 h, lorsque 400 manifestants environ ont fait irruption à l’entrée du site après une marche organisée depuis la place de la mairie de Mandres-en-Barrois. Le lieu de départ de ce rassemblement programmé de longue date n’a pas été choisi au hasard. Cible des collectifs, le maire du village a pris un arrêté qui autorise le défrichement de cette forêt communale.

Certains manifestants s’en sont pris à la mairie. La porte d’entrée a été forcée et de la peinture jetée dans le sas d’accueil, ainsi que sur la façade.

(Est Républicain, 14/08/2016 à 18:16, extrait)


Déchets radioactifs : à Bure, « on défait le mur ! »

Le Monde | 15.08.2016 à 08h41

« Et la forêt, elle est à qui ? Elle est à nous ! Andra, dégage ! » Dimanche 14 août en fin de matinée, le slogan claque dans le cortège qui s’avance, sous un soleil de plomb, vers une forêt dominant le petit village de Bure, aux confins de la Meuse et de la Haute-Marne.

Il donne la nouvelle tonalité, plus radicale que pastorale, de la lutte contre le Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) que prévoit de construire ici l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour y enfouir les résidus nucléaires les plus dangereux.

Joignant le geste à la parole, environ 400 opposants – militants historiques de la région, agriculteurs, villageois mais aussi, en plus grand nombre, jeunes activistes pour beaucoup cagoulés et masqués – investissent un domaine forestier où, depuis plusieurs semaines, l’Andra mène des travaux de reconnaissance.

D’ordinaire, les gendarmes mobiles et les vigiles de l’agence quadrillent le terrain, empêchant toute intrusion et multipliant les contrôles d’identité. Aujourd’hui, ils ont choisi de se retirer pour éviter tout incident. Pas un seul uniforme en vue. La forêt est ouverte, seulement survolée par un hélicoptère.

« Sabotage collectif et joyeux »

Les manifestants en profitent. Plusieurs dizaines d’entre eux, munis de masses, de barres à mine, de béliers, de pioches et de cordes, abattent l’un après l’autre les pans d’une enceinte de béton avec lesquels l’agence a fortifié son chantier.

D’autres taguent la paroi où s’étalent des devises colorées. « Vos déchets on n’en veut pas », « ni ici ni ailleurs », « que revive la forêt communale », ou plus loin, en grosses lettres jaunes, « on défait le mur ! ». D’autres encore replantent des arbrisseaux sur les parcelles déboisées.

« Un monde sans mur »

« Ce sont les tombes de l’Andra », dit un jeune opposant qui se fait appeler Sylvestre et qui revendique « un acte de sabotage collectif et joyeux ». « La vraie violence, défend-il, c’est celle d’une agence qui colonise le territoire, défriche la forêt en toute illégalité et construit un mur de la honte. »

De fait, la fronde contre la « poubelle nucléaire de Bure », longtemps limitée aux associations locales et aux réseaux antinucléaires, a changé de visage et de méthodes, depuis que l’Andra a entrepris des travaux dans ce massif de 220 hectares, dit bois Lejuc, sur la commune de Mandres-en-Barrois (Meuse).

Il se trouve en effet à l’aplomb du futur site de stockage, conçu pour confiner à 500 mètres sous terre, dans 300 kilomètres de galeries, 80 000 mètres cubes de déchets hautement radioactifs et à vie longue, pour un coût prévisionnel de 25 milliards d’euros.

Un cimetière radioactif à 500 mètres sous terre.

Ces travaux, indique l’Andra, consistent en « une campagne de reconnaissance géotechnique destinée à recueillir les données nécessaires aux études de conception du projet Cigéo ». En clair, des forages et des relevés de terrain qui lui permettront de présenter, en 2018, une demande d’autorisation de création du centre de stockage, pour un démarrage du chantier de construction en 2021 et une mise en service en 2025.

Camp fortifié

Pour « sécuriser le site dont elle est propriétaire », l’agence a d’abord planté une double rangée de piquets et de barbelés. Cette clôture a été arrachée et cisaillée par des militants, qui en ont fait des barricades derrière lesquelles ils ont tenu la forêt pendant trois semaines, entre le 19 juin et le 7 juillet, avant d’être délogés par les gendarmes mobiles.

A la place, c’est un mur de béton de deux mètres de hauteur qui a été érigé, transformant le chantier en camp fortifié. Il doit s’étirer sur près de quatre kilomètres de long et sa pose, au milieu d’une large saignée, a entraîné, selon les opposants, le défrichement de sept hectares sur lesquels « des chênes centenaires ont été tronçonnés ».

« Nous n’avons jamais interdit à personne de se promener dans les bois qui nous appartiennent, d’y pique-niquer ou d’y cueillir des champignons, répond Jean-Paul Baillet, directeur du centre Meuse-Haute-Marne de l’agence. Mais nous devons protéger nos salariés, qui subissent des menaces, et nos matériels scientifiques, qui ont fait l’objet de dégradations. »

En poussant à l’intérieur de la forêt, on découvre en effet la carcasse calcinée d’un bâtiment préfabriqué de l’Andra qui a été incendié la veille, au milieu d’un stock de tubes de forage et de cloisons de béton prêtes à être posées.

Le bois Lejuc, ce bout de forêt perdu au milieu de nulle part, est ainsi devenu le foyer de la contestation anti-Cigéo et, plus largement, des luttes antinucléaires. Les opposants se défendent pourtant de vouloir créer ici une nouvelle « zone à défendre », à l’image de celles de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique) ou de Sivens (Tarn).

De son côté, l’Andra dit vouloir avant tout « éviter la violence ». Mais la mobilisation, dont la journée du 14 août n’était qu’une étape, n’en semble pas moins partie pour durer. « Aujourd’hui, nous avons fait tomber les murs, se félicitait dimanche un jeune activiste. C’est aussi la chape de plomb de la fatalité et de la résignation qui s’est fissurée. Ce que nous vivons ici, c’est le renouveau du mouvement antinucléaire. »


Déchets nucléaires à Bure : Un hélicoptère de la gendarmerie visé par des fusées d’artifice

20Minutes, 17.08.2016 à 11:15

SOCIÉTÉ Un hélicoptère de la gendarmerie a dû éviter dimanche à Bure (Meuse) des fusées d’artifice lancées après le rassemblement de manifestants hostiles au projet de site d’enfouissement de déchets nucléaires…

La contestation en marge du futur site d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure (Meuse) devient électrique. Un incident survenu dimanche après le rassemblement de manifestants a même rappelé le tragique souvenir de Sivens, où un militant anti-barrage était décédé en octobre 2014.

Selon Le Parisien, un hélicoptère de la gendarmerie qui survolait la manifestation contre le projet controversé a ainsi été la cible d’une demi-douzaine de tirs de fusées d’artifice. Les projectiles n’ont pas touché l’appareil mais ils ont poussé le pilote à effectuer une manœuvre délicate pour éviter tout accident.

Les auteurs des faits risquent dix ans de prison

Rapporté au procureur de la République de Bar-le-Duc, l’incident a entraîné l’ouverture d’une enquête de flagrance pour violences volontaires en réunion, avec arme par destination, et sur personne dépositaire de l’autorité publique. Les auteurs des faits, qui n’ont pour l’instant pas été identifiés, risquent jusqu’à dix ans de prison. La confusion qui régnait dimanche dans le bois Lejuc rend l’enquête difficile.

Protégée jusque-là par des gendarmes mobiles, la zone meusienne a été désertée par les militaires samedi, laissant le champ libre à environ 250 activistes qui ont détruit le mur protégeant le chantier préparatoire. Quelques individus cagoulés ont notamment été aperçus armés de barres de fer ou de pioches.

L’ouverture du centre de stockage radioactif est prévue d’ici 2025

Les gendarmes ont surveillé la manifestation dimanche grâce à un hélicoptère, qui se trouvait en vol stationnaire lorsqu’il a essuyé les tirs. « Il s’agissait de fusées d’artifice comme on en voit le 14 juillet, a indiqué au Parisien une source proche du dossier. Elles sont passées au-dessus de l’hélicoptère, mais le pilote a dû faire des manœuvres d’écartement. L’appareil et son équipage ont interrompu le vol et sont rentrés dans leur camp de base. »

Le projet de centre de stockage radioactif dans le sous-sol du village de Bure remonte à dix ans et sa finalisation est prévue d’ici 2025. Contesté par des associations écologistes ayant multiplié des recours devant la justice, le site prévoit le creusement de galeries à 500 m sous terre, destinées à stocker 240.000 fûts de déchets radioactifs.

Zurich (Suisse) : désarticuler le monde de l’autorité

Brèves du Désordre

Un mois est passé depuis l’attaque de l’antenne de Zurich—Waidberg, un mois de silence suspicieux du côté des médias et des autorités. Ce n’est que la semaine dernière qu’ont commencé à sortir les premiers détails, et on apprend par les médias que l’antenne en question n’était rien moins que le système radio d’urgence de la police de Zurich, qui devrait entrer en fonction au cas où le système radio normal ne fonctionnerait plus. Les câbles à la base de cette antenne ont été livrés aux flammes, causant des centaines de milliers de francs suisses de dommages, et la mettant hors service « pendant plusieurs jours », et on apprend aussi qu’un mandat d’arrêt international a été émis contre le compagnon recherché [voir Ding Dong – C’est l’Etat].

A la lumière de ces nouveaux faits, le silence qui a suivi ce sabotage ne nous surprend pas, parce qu’avec cette attaque, ce qui a été touché est un nerf à vif qui a mis dans l’embarras l’ensemble des forces de police de la ville de Zurich, en mettant en évidence sa vulnérabilité. Qu’aurait-il pu arriver si, à ce moment-là, pour une raison quelconque, il y avait eu une panne du système radio de la police ? Sans pouvoir utiliser la radio pour communiquer, transmettre des ordres et des informations, la police de Zurich se serait probablement retrouvée sérieusement limitée dans sa capacité à se coordonner et à réagir, créant une situation favorable pour quiconque a des comptes à régler avec cette société. Mais faisons un pas supplémentaire. Et si cela s’était produit lors de moments de tensions sociales, comme par exemple au cours des émeutes de Bellevue d’il y a quelques années ou celle d’Europa-Allee ? Sans pouvoir se coordonner, les forces de l’ordre se seraient retrouvées avec de sérieuses difficultés pour reprendre le contrôle de la situation et garantir un retour à la normalité. Ces émeutes, au lieu d’être des émeutes éclair de quelques heures, auraient peut-être eu assez d’oxygène pour se diffuser à travers l’espace et le temps. Même leur caractéristique aurait pu se transformer en quelque chose de différent : en créant une cartographie difficilement contrôlable par les autorités à cause de leur incapacité à se coordonner, elles auraient pu ouvrir de nouveaux espaces de réflexion. Europa-Allee, et ensuite ? Que voulons-nous ? Comment voulons-nous vivre ? Des questions qui auraient trouvé des réponses pratiques et immédiates sur le moment. Le problème de la gentrification, par exemple, est lié au problème de la richesse, de ceux qui ont et ceux qui n’ont pas, et sans la protection des forces de l’ordre, l’expropriation de la part de ceux qui n’ont pas aurait pu être une réponse. La révolte pourrait même aller bien au-delà du seul problème de la gentrification, mettant en cause la propriété privée, et avec elle une des racines mêmes de la société de l’autorité.

Face aux injustices et aux abus de cette société, nous nous sentons souvent impuissants. Au fond, transformer la société est un objectif quasi impossible, alors, que peut faire une simple personne ? Sans trop y réfléchir, nous nous abandonnons à des traditions, des rituels, des identités collectives et des répétitions d’actes simplement parce que c’est ce qui s’est toujours fait.
La quantité de personnes descendues dans la rue, des dégâts causés et des flics blessés deviennent les paramètres de mesure du succès ou pas d’une manifestation. Nous ne voulons pas admettre que mesurer uniquement le côté quantitatif n’est rien d’autre qu’une illusion que nous nous créons pour continuer à réitérer les mêmes rituels. La logique du « dix aujourd’hui, cent demain » nous empêche de regarder au-delà de notre nez, de voir que quelque chose d’autre peut être fait, que même un petit acte peut changer plus drastiquement une situation que la répétition permanente de recettes « qui ont fait leur preuves ». Nous pensons qu’il est nécessaire de développer la capacité de regarder au-delà de tous ces rituels et de ces habitudes commodes qui atrophient notre capacité d’imagination, afin de trouver également d’autres manières d’agir.

Le silence qui a suivi cette attaque a donc été la feuille de vigne qui a tenté de couvrir une vérité simple : la supériorité numérique et en armement ne comptent pas beaucoup face à l’intelligence et à l’ingéniosité humaines. Un noeud de câbles livré aux flammes au bon endroit et au bon moment par une personne singulière ont le pouvoir de désarticuler une armée entière, de transformer une situation qui peut sembler statique en quelque chose de nouveau, de différent et d’imprévisible. Maintenant, si on pense au fait que la société dans son ensemble ne peut fonctionner que grâce à la présence d’infrastructures qui permettent la circulation des flux, des informations, de l’électricité, des marchandises, des personnes, etc., au fait que ces infrastructures sont présentes partout dans l’espace physique, c’est un monde entier de possibilités d’agir et interagir qui s’ouvre sous nos yeux.
Ces derniers mois, on a vu comment un petit feu, au bon endroit peut aussi paralyser « la moitié de la Suisse » [Dissonanz nr. 30], comment les câbles d’une antenne brûlée peuvent mettre hors d’usage une partie du système de communication de la police : qu’aurait-il pu arriver si ces sabotages s’étaient produits à des moments particuliers en interagissant avec d’autres événements ?

L’Etat, l’économie et l’autorité ne sont pas du tout abstraits et intouchables, il suffit d’en trouver les points faibles, il suffit d’un peu d’esprit et d’imagination.
Pour qui sait où regarder, le roi est nu et vulnérable.
Au compagnon en fuite, nous souhaitons bonne chance, où qu’il soit.

[Traduit de de Dissonanz (Zurich), n°34. 17 août 2016]

RAPPEL – Samedi 20 août : Journée de résistance festive et conviviale contre Center Parcs, dans la forêt de Poligny

reçu par mail::

Bonjour,

Vous trouverez ci-dessous un petit rappel pour la Journée de résistance festive et conviviale contre Center Parcs, dans la forêt de Poligny, samedi 20 août et un programme plus précis de cette journée.

 

Le Collectif grenoblois de soutien à la ZAD des Chambarans <soutienchamba@riseup.net>

*Samedi 20 août : Journée de résistance festive et conviviale contre
Center Parcs, dans la forêt de Poligny*

À diffuser largement autour de vous !

Un petit rappel, le 20 août, c’est bientôt ! L’assemblée d’opposant-e-s
à Center Parcs s’est tenue lundi 15 août sur le site de la maison
forestière pour poursuivre la préparation de cette journée contre Center
Parcs ! Outre un certain nombre d’aspects logistiques, nous avons entre
autres précisé un peu le programme de la journée (voir ci-dessous).

Nous préparerons un peu de bouffe, il y aura un bar avec des jus de
fruits et des sirops, mais n’hesitez pas à apporter un petit quelque
chose à manger ou à boire ! Dans tous les cas, n’oubliez pas d’apporter
de l’eau !

À diffuser largement autour de vous !

***************************
SOUS LES SAPINS, LA PLAGE !
***************************
organisée par l’Assemblée jurassienne d’opposant-e-s à Center Parcs
Sur le site convoité par Center Parcs
(Accès par la D68, entre Plasne et Le Fied, ce sera fléché)

Contre le projet de Center Parcs :
–> S’INFORMER // COMPRENDRE // AGIR dans un cadre convivial et festif

Depuis quelques mois, les collectivités supporters de Pierre & Vacances
— de la nouvelle Région, au Département, en passant bien sûr par la
municipalité de Poligny et la Com’com’ — font des pieds et des mains
pour sortir le projet du bourbier post-Débat public, à coups de
centaines de milliers d’euros…

Ce 20 août, nous invitons à une journée de mobilisation conviviale sur
le site convoité pour montrer notre opposition déterminée à ce projet
d’aménagement capitaliste, hors sol et imposé, et poursuivre la
construction d’un mouvement d’opposition à Center Parcs dans le Jura.

## Programme de la journée « Sous les sapins, la plage ! » le 20 août

– 14h30 : Contes au cœur de la forêt
– 15h : À la découverte de la forêt de Tartaroz, notre forêt convoitée
par l’industrie du tourisme !
– 15h : Atelier photo puis projection des prises à 17h30 dans la maison
forestière
– 16h : Présentation et discussion autour de la lutte contre Center Parcs
– 17h : À la découverte de la forêt de Tartaroz !

Et toute l’aprèm : performances artistiques, ateliers pour les enfants,

ballades à dos d’âne, jeux, stands d’information…

Amène des belles pierres de chez toi pour dresser un grand cairn, afin
de laisser une trace de cette journée sur le site, en signe de
résistance collective à Center Parcs.

– 19h : Apéro-Banquet (chacun-e ramène un petit quelque chose à boire ou
à manger, dans tous les cas on fait un bout de popote pour une bonne
centaine de personnes)
– 20h : Concerts et bœuf !

À bientôt !

L’Assemblée d’opposant-e-s à Center Parcs
Contact : assembleecontrecenterparc***AT***lists.riseup.net

---
Le mur du collectif : http://fr.padlet.com/GREZADPAD/nw9dl26kz2i0
---

 

Bure (Meuse) : Comment dégager l’hélico de la gendarmerie

Le Parisien / mercredi 17 août 2016

Doucement mais sûrement, la contestation en marge du futur site d’enfouissement de déchets nucléaires de Bure (Meuse) se durcit, faisant planer le tragique souvenir de Sivens (où un militant anti-barrage était décédé). Selon nos informations, un hélicoptère de la gendarmerie qui survolait dimanche une manifestation contre le projet controversé a été la cible d’une demi-douzaine de tirs de fusées d’artifice. Les projectiles n’ont pas atteint l’appareil, mais ont obligé son pilote à effectuer une manœuvre délicate pour éviter tout accident. Le parquet a ouvert une enquête.

Le rassemblement, essentiellement composé de militants antinucléaires, s’était amassé ce week-end dans le bois Lejuc, site choisi par l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) pour y construire une fosse destinée à contenir des rebuts dangereux. Jusqu’ici protégée par des gendarmes mobiles, la zone a été désertée par les militaires samedi, laissant le champ libre à environ 250 activistes qui ont détruit le mur protégeant le chantier préparatoire. Parmi eux, quelques individus virulents et cagoulés munis de barres de fer ou de pioches.

S’ils ne sont pas directement intervenus, les gendarmes ont néanmoins gardé un œil sur la manifestation de dimanche grâce à un hélicoptère. Dans l’après-midi, l’appareil était en vol stationnaire lorsqu’il a essuyé les tirs. « Il s’agissait de fusées d’artifice comme on en voit le 14 Juillet, indique une source proche du dossier. Elles sont passées au-dessus de l’hélicoptère, mais le pilote a dû faire des manœuvres d’écartement. L’appareil et son équipage ont interrompu le vol et sont rentrés dans leur camp de base. »

Rapporté au procureur de la République de Bar-le-Duc, l’incident a entraîné l’ouverture d’une enquête de flagrance pour violences volontaires en réunion, avec arme par destination, et sur personne dépositaire de l’autorité publique. Une qualification qui fait encourir dix ans de prison aux auteurs des faits. Ces derniers n’ont pas été identifiés, la configuration des lieux et la confusion qui régnait ce jour-là rendant l’enquête difficile.

Le projet de centre de stockage radioactif dans le sous-sol du village de Bure est vieux de dix ans. Les travaux engagés ne concernent pour l’instant que des installations préparatoires au chantier, qui doit débuter en 2018 et être achevé d’ici 2025. Contesté par des associations écologistes qui ont lancé des recours devant la justice, le site prévoit le creusement de galeries à 500 m sous terre, destinées à stocker 240 000 fûts de déchets radioactifs. Depuis juin et l’arrivée d’activistes antinucléaires dans la zone, une vingtaine d’enquêtes pour violences ou dégradations ont été ouvertes.

Bar-le-Duc / Bois Lejuc (Meuse) : Contre l’Andra et ses sbires journaflics !

Attaque.noblogs.org

On ne s’entretient pas avec les journaflics, on les dégage !

Est Républicain / Dimanche 14 août 2016

Alors que nos reporters s’entretenaient avec un militant anti-Bure, tout en suivant le cortège, un véhicule du journal, laissé en bordure de route, a été sérieusement dégradé. Des jets de pierres ont fracturé le pare-brise et les deux vitres latérales. Les quatre pneus de la voiture ont également été crevés, alors qu’un des rétroviseurs a été cassé.

Déjà, lors du festival Renaissances à Bar-le-Duc, début juillet, la façade de l’agence et deux véhicules sérigraphiés avaient été tagués avec des menaces et des insultes.

Une plainte avait alors été déposée auprès du commissariat de police, une nouvelle l’a été à la gendarmerie de Ligny-en-Barrois.

Continue reading

La Haye [Pays-Bas]: Action anti-répression ( mise à jour)

 la video

Le 3 Août 2016, plusieurs anarchistes aux Pays-Bas ont reçu des visites de la police. A La Haye, la police a remis des lettres contenant les intentions du maire Jozias van Aartsen pour interdire les anarchistes de mettre les pieds dans le quartier Schilderswijk pour les deux prochains mois.

Le  8 Août  2016, nous avons jeté des centaines detracts du dixième étage de l’hôtel de ville de La Haye, la lecture «Arrêtez la répression contre les anarchistes! Arrêtez la brutalité policière – Down avec le maire Van Aartsen »et des centaines ont également distribué des tracts devant l’hôtel de ville!. Une heure plus tard, nous avons répété cela au marché de La Haye en Schilderswijk. La raison de cette action est la tentative du maire d’imposer une mesure d’exclusion contre les anarchistes.

Voici le texte du tract , qui a déjà été publié comme un article.

Nous ne serons pas intimidé-e-s par le maire, la police ou quelqu’un d’autre. Notre lutte pour la liberté et l’anarchie est sans compromis et se poursuit sans relâche!

Vive l’anarchie!

Autonomen Den Haag


lu sur Chat Noir Émeutier

Réclamation de 50.000 euros de dégâts pour l’expulsion de ‘De Vloek’

Le 9 septembre 2015, durant l’expulsion du centre social ‘De Vloek’ qui a été squatté pendant 13 ans, dix personnes ont été arrêtées. Cinq d’entre elles sont restées en prison pendant deux semaines après avoir été accusées d’avoir commis des violences envers la police. Plusieurs mois après leur libération, les dix personnes qui avaient été arrêtées ont reçu une lettre du maire de la Haye avec une réclamation de dommages et intérêts de 50.000 euros. Au sujet de la nouvelle enquête qui détaille le montant de l’amende, il était clair que c’était largement fondé sur des coûts qui n’ont rien à voir avec l’expulsion en elle-même : le déplacement de containers à poubelle remplis de déchets qui ont été prétendument utilisés pour faire des barricades afin de garder le terrain après l’expulsion (De Vloek a été démoli directement après l’expulsion) et nettoyer les rues de la peinture provenant des bombes aérosol (la rue n’a même pas été nettoyée, mais repavée quelques semaines après l’expulsion conformément aux travaux d’entretien prévue).

Cette somme énorme n’a pas été payée, ce qui a abouti à un procès qui est toujours en cours. La demande d’une si haute compensation n’arrive pas si souvent, mais ce n’est pas nouveau. Plus tôt, après l’expulsion de ‘l’Ubica’, un squat d’Utrecht, une somme exorbitante de compensation a aussi été exigée. La punition de ceux qui résistent ne se réalise pas seulement par des peines de prison : ils essayent aussi de conduire le « coupable » à la ruine financière. Dans cette affaire, la punition de ceux qui résistent à l’expulsion est aussi catalyseur : le VVD, le parti politique de van Aartsen¹, a demandé à la mairie d’exiger l’ensemble des dégâts².

Fermeture du centre autonome

Le maire ne s’est cependant pas limité à réclamer des dommages et intérêts pour l’expulsion de ‘de Vloek’. Le Centre Autonome (AC) a aussi dû payer le prix. L’AC a été expulsé de son emplacement dans le quartier de ‘Bezuidenhout’ après plus de cinq ans. Par la suite, trois bâtiments ont été squattés sur le ‘Harstenhoekweg’ pour continuer les activités du centre autonome.

Le maire a essayé de planifier un arrangement avec le propriétaire d’un des bâtiments pour l’expulser à cause du danger présumé d’amiante. Un procès a suivi, que le maire a perdu et qui n’a pas permis l’expulsion du bâtiment. Quelques mois plus tard, une lettre est arrivée disant que le maire a l’intention de fermer le bâtiment où le centre autonome est situé parce qu’il hébergerait un café illégal. C’est ainsi que le maire a tenté de fermer les lieux qui sont structurellement importants pour le mouvement anarchiste. La procédure pour demander la fermeture du ‘centre autonome’ (AC) est toujours en cours.

Insurrection à ‘Schilderswijk’

Lorsque Mitch Henriquez a été étranglé à mort par la police en 2015, des milliers de gens se sont révoltés contre la police et l’Etat à ‘Schilderswijk’. Des centaines de personnes ont attaqué le commissariat et il y a eu quatre nuits d’affrontements avec la police. L’insurrection a été une réaction attendue au dernier meurtre policier et à des années de brutalité policière raciste dans le quartier.

Pendant des années, anarchistes et antifascistes ont agi contre les brutalités policières et cela a constitué une épine dans le pied du maire. Plusieurs associations du quartier ont tenté de parer au problème de la brutalité policière, mais tous ces groupes ont travaillé main dans la main avec la police et la municipalité, ou ils ont voulu les rejoindre autour de la table. Anti-fascistes et anarchistes restent sans compromis en matière de lutte contre la police et leurs pratiques violentes et ils ne travailleront jamais avec la police ou le gouvernement municipal. Le maire et la police ont consacré beaucoup de temps pour tenter de briser les liens entre des anarchistes et le quartier et leur protestation. Les flics se sont rendus aux foyers municipaux où les tracts ont été diffusés pour intimider les gens à ne pas avoir de complicité avec les anti-fascistes et les anarchistes; autrement, il pourrait y avoir des conséquences pour leurs subventions. Des policiers ont aussi été mobilisés pour enlever des affiches et des manifestations ont été interdites par le maire. Pendant et avant les manifestations, les flics ont gardé des jeunes à distance par l’intimidation.

Ceci n’a cependant pas eu le résultat escompté. Lors de plusieurs manifestations, beaucoup de résidents du quartier étaient présents et après le meurtre de Mitch Henriquez, le quartier s’est rebellé en masse. Ensuite, le maire en accord avec la police a essayé de placer la culpabilité sur les anarchistes, les utilisant comme un bouc émissaire et en essayant de briser la solidarité du quartier. Cette chasse aux sorcières contre les anarchistes a continué à la fin du mois d’avril où un anarchiste a été arrêté à’ Schilderswijk’ sur le soupçon d’avoir diffusé « The Anarchist Newspaper », avec un texte à propos de l’insurrection à Schilderswijk. Le compagnon a été détenu pendant quatre jours au commissariat de police et accusé d’instigation contre l’autorité. Plus tard, une peine de prison de huit semaines a été exigée, mais a été suivi d’un acquittement. Le Ministère de l’Intérieur a fait appel.

En plus des exemples précédents, les anarchistes et les anti-fascistes à la Haye peuvent s’attendre à un attention “spéciale” des moyens de la police et du maire. Les manifestations sont interdites, des individualités anarchistes sont intimidées dans la rue, il y a eu des tentatives de la police d’enrôler des mouchards et lors d’actions où sont impliqués des anarchistes, on peut s’attendre à une énorme présence de la police.

Répression bureaucratique

En plus des formes traditionnelles de répression comme des perquisitions, des arrestations et des peines de prison, ce qui amène pas mal de colère dans le mouvement anarchiste, récemment la répression s’est manifestée par une forme bureaucratique et administrative plus subtile récemment. Cela la rend plus abstraite et moins vulnérable à la solidarité. Si les murs de la répression sont clairement visibles dans le cas d’un compagnon emprisonné, donc dans cette forme de répression, on est attrapé dans une toile de procès en cours et d’appels. Dans le cas d’interdiction de territoire, ils essayent de briser la zone active de la lutte en interdisant certaines personnes de se rendre à pied dans le quartier où la lutte sociale se déroule et où l’on se bat ensemble.

Nous ne sommes pas des victimes

Nous ne nous attendons pas à ce que la répression se termine à ce stade. Le maire et la police resteront fidèles au plan établi. Nous ne nous sentons pas le moins du monde comme des victimes de la répression. La police et le maire doivent décider s’ils veulent régler leurs comptes avec un groupe d’anarchistes. La répression ne nous transformera pas en cibles faciles et en victimes apathiques. Pour chaque coup pris par l’un d’entre nous, nous riposterons. Ils nous rendent encore plus déterminés à continuer la lutte pour la liberté inconditionnelle. Parce que nous n’avons rien à perdre mais seulement tout à gagner, parce que nous sommes comme de la mauvaise herbe qui continuent à pousser entre entre les briques de l’État étouffant, parce que leur temps est révolue et le temps pour l’anarchie est arrivée, et aucun flic ni maire ne nous arrêtera !

Notre lutte pour la liberté est plus forte que leur répression !

Quelques anarchistes de la Haye

[Traduit de l’anglais de contrainfo, 17th August 2016]

NdT:

¹En hollandais, initiale de Volkspartij voor Vrijheid en Democratie, qui signifie “Parti populaire libéral et démocrate”. Il est actuellement le premier parti aux Etats généraux. Jozias Johannes van Aartsen est le bourgmestre (équivalent du statut du maire en France) de la ville de La Haye depuis mars 2008.

[Gênes, Italie] Sabotage incendiaire d’antennes-relais TV en solidarité

le Chat Noir Emeutier

Gênes. Emetteurs TV de la ‘RAI’ sabotées par deux incendies. Chaque régime a besoin de sa propagande et de ses infrastrctures. Il est nécessaire d’agir pour stopper la fausse opposition “citoyen lambda” contre “réfugié/clandestin”. Exploités, exclus et opprimés de tout le monde. Les vrais ennemis sont l’Etat, le capital et l’aliénation des mass-media. Poings fermes pour Marco, Gimmy, les détenus en AS2 à Ferrara et Alessandria. Des salutations à Vincenzo, Pola et Gabriel, où que vous soyez.

[Traduit de informa-azione, Sab 13/08/2016]

Allonger la main – Brochure à propos de l’affaire d’Aix-en-Chapelle

Brèves du Désordre

[Reçu par mail de La Lime, caisse de solidarité de Bruxelles]

Allonger la main
A propos de quelques braquages de banques à Aix-en-Chapelle en Allemagne, de l’arrestation d’une poignée d’anarchistes aux Pays-Bas et en Espagne, et d’un défi de solidarité internationale
août 2016, 40 pages

Introduction

Été 2016. Deux anarchistes, arrêtés à Barcelone et ensuite extradés en Allemagne, se trouvent en prison. Une troisième anarchiste, d’Amsterdam, après avoir déjà purgé plusieurs mois en « détention investigative » en Allemagne, se trouve quant à elle sous le coup d’une procédure d’extradition vers l’Allemagne. Ces anarchistes sont soupçonnés de braquages de banques dans la ville d’Aix-en-Chapelle.

8 juillet 2013. Une filiale de la Aachener Bank à Aix-en-Chapelle reçoit une visite matinale inattendue. Les braqueurs se font ouvrir le coffre-fort et repartent avec une belle somme d’argent.

19 novembre 2014. La Pax Bank, banque du Vatican, reçoit une autre visite inattendue. Les braqueurs se font ouvrir le coffre-fort ; ils mettent la main sur quelques centaines de milliers d’euros.

Suite à ces braquages, une vaste enquête est ouverte par la police allemande. Elle fera appel aux services de police de nombreux autres pays européens. Aujourd’hui, la Justice allemande se vante d’avoir arrêté les coupables : quelques anarchistes, rêveurs de liberté incorrigibles et ennemis acharnés de tout pouvoir.

Qu’ils soient coupables ou innocents, notre solidarité va vers ces deux compagnonnes et ce compagnon qui se trouvent aujourd’hui dans les griffes de l’Etat. Face à ces opérations répressives internationales à leur encontre, le défi de solidarité qui se pose est lui aussi de taille. Il ne s’agit pas seulement de défendre ces compagnonnes et de leur faire sentir notre affection complice, le défi consiste aussi à se saisir de ce moment répressif pour la transformer, à nouveau, en attaque contre la domination.

L’attaque contre la propriété, l’expropriation, le refus et la destruction du travail font partie de tout l’arc-en-ciel de l’action directe contre le pouvoir, ses hommes et ses structures. Chacune et chacun à sa manière, mais toujours dans une perspective offensive.

Allonger la main la brochure en PDF

Elle sera disponible aussi dans les prochaines table de presse, sur les  vides grenier et brocantes