[Athénes] le premier novembre dans la matinée rassemblement en soutien du quartier occupé Prosfygika

lu contra info

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Le lundi 31 octobre 2016, un groupe de camarades du squat 58 Themistokleous. Elles Ils étaient également présents dans le  quartier occupé Prosfygika pour aider la défense du quartier face aux attaques coordonnées des flics et des nazis. Nous avons pris position dans la guerre sociale en cours avec des pierres, des escarmouches corps à corps et nos convictions antipatriotiques qui résonnent lors des affrontements avec les flics.

Solidité factuelle avec le quartier occupé de Prosfygika

Force à tous ceux qui se sont affrontés avec la vermine en uniforme de la démocratie grecque.

Libération immédiate de toutes et tous les prisonnier-E-s

Et demain, le 1er novembre, soyons préparés pour tout.

Themistokleous 58 Squat

*

Note de traduction: Les quartier occupé de Prosfygika sont situés sur l’avenue Alexandras, à proximité du quartier général de la police d’Athènes et du palais de justice de la rue Degleri, où se déroule actuellement le méga-procès contre la Golden Dawn. Tôt dans la matinée du 31 octobre, des forces de police anti-terroristes ont pris d’assaut le Prosfygika conjointement avec un grand groupe de nazis. Plus tard, les camarades parviennent à repousser les flics (en uniforme et en civil), et de forts affrontements s’ensuivent. Plusieurs pcompagnon-E-s ont été détenues tout au long de la journée (au moins deux des personnes arrêtées, qui ont été accusées, lourdement battues). Divers collectifs et individus en solidarité avec l’appel Prosfygika pour une rassemblement   le matin le 1er Novembre dont  le but était la défense du quartier.

note: 1917 Les mutins du camp de la Courtine (creuse)

trouvé le texte ci dessous sur internet:

En décembre 1915, devant l’hécatombe dans les rangs français, le sénateur Paul Doumer se rend, à la demande du général en chef Joffre, en Russie. Il y rencontre le tsar Nicolas II afin de demander l’envoi d’un corps expéditionnaire russe pour renforcer les armées françaises en difficulté. En parallèle, la France conclue la livraison de matériels et armes aux troupes russes.

Le tsar envoi quatre brigades de plus de 40 000 hommes dont 750 officiers. Deux brigades (1ère et 2ème) sont envoyées en France tandis que les deux autres (2ème et 4ème) rejoignent l’armée d’Orient dans les Balkans.

La première brigade, commandée par le général Lokhvitski, est composée majoritairement d’ouvriers et de paysans moscovites. Elle arrive à Marseille via le Canal de Suez le 20 avril 1916. Elle est rejointe par la troisième brigade, commandée par le général Marouchevski, qui débarque à Brest fin août 1916. Reçus comme des sauveurs par la population française, les soldats du tsar subissent dès leur arrivée une formation à l’acclimatation à la guerre sur le front occidental dans le camp de Mailly, dans l’Aube.

Arrivée de la première brigade russe à Marseille en avril 1916

Arrivée de la première brigade russe à Marseille en avril 1916

Au cours de l’été 1916, la 1ère brigade spéciale russe est envoyée au front dans le secteur de Suippes et participe également à la défense du Fort de la Pompelle. Relevée par la 3ème brigade russe, elle compte plus de 500 morts ou blessés.

Au début de l’année 1917, les deux brigades sont réunies au sein de la Vème Armée du général Mazel. Elles participent aux combats du Chemin des Dames (Offensive Nivelle) où, placées en première ligne, elles subissent de nombreuses pertes humaines. Les Russes se retrouvent ensuite affectés au 7ème Corps d’Armée dans le secteur de la défense de Reims. Ils paient une fois de plus un lourd tribut lors de la prise du Mont Spin et de Sapigneul.

Relevées par des unités françaises, un élan révolutionnaire se propage au sein des deux brigades, après l’annonce tardive de la Révolution russe de février (mars 1917) et la chute du tsar Nicolas II. La propagande révolutionnaire affirme que le tsar a vendu les brigades spéciales contre du matériel de guerre.

Pour éviter une mutinerie, les Russes sont envoyés au repos, dans un premier temps, au camp de Neufchâteau (Vosges) et à Blaye (Marne). Loyalistes partisans du nouveau gouvernement et communistes s’opposent, poussant l’état-major français à les éloigner du front fin juin début juillet 1917 au camp militaire de La Courtine, dans la Creuse.

Une mutinerie réprimée par les armes

Plus de 16 000 s’installent à La Courtine où rapidement une crise éclate entre la 1ère brigade composée majoritairement de communistes et la 3ème composée de loyalistes. Cette dernière, pour éviter tout débordement, est envoyée au village de Felletin, à 25 kilomètres de La Courtine.

Craignant une contagion dans les rangs français, l’état-major français achemine dans la nuit du 3 au 4 août 1917 des troupes françaises pour rétablir l’ordre à La Courtine. Le ministre de la Guerre, Paul Painlevé, décide d’organiser un blocus avec l’aide des Russes loyalistes. Face à ce nouvel échec, la 3ème brigade est envoyée à partir du 10 août au camp de Courneau, près de Bordeaux. Le 12 septembre, la population civile voisine est évacuée et un dernier ultimatum de soumission avant le 16 septembre est lancé. Les mutins le rejettent une nouvelle fois.

Camp de La Courtine

Camp de La Courtine

Le camp de La Courtine devient alors un camp autogéré par les hommes de troupe et des sous-officiers, près de 10 000 soldats qui exigent du gouvernement provisoire de rentrer en Russie. Ils désignent eux-mêmes leurs chefs. Baltaïs négocie sans résultat avec les émissaires de Kerenski leur retour en Russie, puis est arrêté le 25 juillet. C’est un Ukrainien, Afanasie Globa, qui prend ensuite la tête des rebelles

Le commandement français décide d’utiliser la force et, le 16 septembre 1917, vers 10 heures, le premier coup de canon de 75 contre le camp de La Courtine retentit.. Les mutins, répondent en jouant la Marseillaise et la Marche funèbre de Frédéric Chopin. À 14 heures, le premier obus à shrapnels éclate près des musiciens. Stupéfaits, les mutins se protègent dans les casernes. Le canon tonne seulement toutes les heures, pour laisser aux rebelles le temps de relever leurs blessés et de se rendre. Le tir dure jusque 20 heures, mais aucune reddition n’intervient, à l’exception de quelques hommes qui s’enfuient sous les tirs de leurs ex-camarades. Le lendemain à 10 heures, les coups de canons, plus rapides, reprennent. À 14 heures la véritable reddition commence. Jusqu’au soir ce sont plus de 7 500 hommes qui se rendent à l’église de La Courtine, sans armes et en agitant des drapeaux blancs. Les mutins ont jusque là 3 tués et 36 blessés. Il reste toutefois les irréductibles, environ 500 hommes Au soir du 17 septembre, 7 500 mutins se rendent, les derniers irréductibles résistant jusqu’au 19 septembre. Les chiffres font état d’une dizaine de morts et d’une cinquantaine de blessés chez les mutins et de 2 morts et de 4 blessés dans les rangs loyalistes et français. Pourtant, encore aujourd’hui, le nombre de morts n’a toujours pas pu être évalué avec précision,  Mais plusieurs recoupements donnent à penser qu’il fut « réellement » de plus d’une centaine de morts. Pendant longtemps, les autorités françaises ont tenu secrète cette rébellion. Conscients que cet épisode ne pouvait, par son exemple, que susciter d’autres troubles, le haut commandement militaire décide la dissolution des deux brigades. Les autorités russes vont classer les mutins en 3 catégories selon leur engagement. Ceux qui sont jugés les plus coupables, 81 hommes, dont Globa, Baltaïs, Saraïkine et Kediaïev, sont envoyés en détention au fort Liédot sur l’Île-d’Aix. Trois soldats, morts par noyade au cours d’une tentative d’évasion, sont enterrés dans le petit cimetière de l’île.

Après la révolution bolchévique d’octobre 1917 (novembre 1917), le gouvernement français offre alors aux soldats russes trois alternatives : s’engager dans l’armée française, être volontaires comme travailleurs militaires ou être transférés dans un camp en Afrique du Nord pour les réfractaires. Plus de 10 000 sont volontaires pour le travail, 4 800 sont envoyés en Algérie tandis que plus de 400 Russes forment une légion russe de volontaires.

Les réfractaires et les travailleurs russes le désirant seront rapatriés en 1919 à Odessa.

 

[Azerbaïdjan] un anarchiste Giyas Ibrahim condamné à 10 ans de prison

voici ce que disaient en anglais  un compagnon  sur ces arrestations de compagnons en ‘Azerbaïdjan  écouter ici

ci dessous ce que disait un site anarchiste  sur ce montage policier:

« Ce dernier est passible d’une peine d’emprisonnement allant jusqu’à un an maximum (ce qui, pour le régime Aliyev est une peine « trop légère »), tandis que les charges relatives à la possession illégale d’héroïne sont passibles d’un maximum de douze ans d’emprisonnement. Le fait même que la police ait « découvert » près de trois kilos d’héroïne en possession de chacun des détenus au moment de l’arrestation atteste le fait que l’affaire a été inventée de toutes pièces (penseriez-vous qu’une personne saine d’esprit se promènerait en ville avec une telle quantité d’héroïne cachée dans les poches ?).La police a placé sur eux de la drogue, évitant ainsi l’accusation pour simple motif de hooliganisme. »

voilà ce montage  repris la justice au service de l’état d’Azerbaïdjan’:

Donc Gyas Ibrahim a été condamné à 10 ans de prison..

il ne suffit plus  de se contenter d’une  lithanie incantatoire contre ce jugement monstrueux..

source de l’information

 

 

[Tchéquie]Maintenez la communication et entretenez-la (Lukáš B.)

lu sur antifenix.noblogs.org

On a reçu une nouvelle lettre de la part Lukas, qui est enfermé dans la prison de Litomerice. Il y parle de l’importance de l’échange du courrier avec les personnes derrière les barreaux. Il mentionne aussi son compte en banque et il explique pourquoi il trouve que le soutien financier n’est pas le plus important. Enfin, Lukas décrit la situation avec la nourriture vegan qui, comme dans le cas de Martin, est très défavorable et non seulement pour son état de santé.

Ça m’arrive de me souvenir des moments collectifs d’écriture de lettres aux anarchistes emprisonné.es dans différents coins du monde qu’on organisait au centre Aténeo à Most. Et je ne peux pas non plus oublier l’ambiance des actions semblables à l’Infocafé Sale (à Prague) suite aux événements pendant lesquels la police a attrapé dans ses filets les camarades Ales Koci, Martin Ignacak, Petr Sova et Igor Sevcov. A l’époque, je comprenais déjà comment c’est important de communiquer à travers l’écriture de lettres avec les emprisonné.es, de les encourager et exprimer le soutien qu’on leur portait.

Maintenant, je me trouve de l’autre coté des barreaux. J’ai la possibilité de vivre réellement la situation dont je me faisais des représentations seulement floues. Et là, je confirme encore plus la conviction que l’écriture des lettres aux prisonnier.es a une grande importance. C’est encourageant pour l’emprisonné.e. Une seule lettre peut des fois apporter énormément de joie et d’énergie à la personne dans la cellule. Je veux donc vous demander de m’écrire des lettres et d’accorder cette même beauté à d’autres personnes emprisonnées. Vous pouvez m’écrire à l’adresse qui suit. Vous trouverez les contacts d’autres prisonnier.es auprès des collectifs de l’Anarchist Black Cross (ABC). Et n’oubliez pas que la prison écrase la dignité non seulement des soi-disant prisonnier.es « politiques », mais aussi de tou.te.s les autres. Illes vont sûrement apprécier une lettre et des nouvelles de l’extérieur. S’il vous plaît, ecrivez des lettres si vous en avez la possibilité.

Lukas Borl 1.3.1982
Vazebni veznice Litomerice
Veitova 1
412 81 Litomerice

République tchèque
J’ajoute mon compte bancaire en prison, où il est possible de m’envoyer des contributions financières :
6015-20632881/0710
820301/2763
(Note : ce compte ne fonctionne qu’avec des comptes de République tchèque, depuis l’étranger il faut utiliser le compte de l’ABC.)

J’ajoute quelques infos :

1) Je n’attends pas et je ne souhaite pas que vous m’envoyiez des grandes sommes d’argent. Si quelqu’un.e veut contribuer avec plus d’argent, je préfère que la somme soit divisée parmi plusieurs prisonnier.es. Ou que la personne soutienne l’ABC, l’Antifénix ou d’autres projets du mouvement anarchiste.

2) Je peux utiliser l’argent du compte seulement pour m’acheter des choses dans le magasin de la prison. J’achète des cartes de téléphone, des journaux, des enveloppes, des timbres, du café et quelques aliments vegans qu’on y trouve à une échelle assez restreinte.

3) Plutôt que l’argent sur le compte, j’apprécierais que vous achetiez les choses dont j’aurais besoin pour me les envoyer. Ecrivez-moi une lettre auparavant pour qu’on puisse voir ensemble ce qui me manque éventuellement au moment donné. Ce qui sera le plus demandé, ce seront sûrement toujours des bouquins et d’autres publications, les fournitures pour écrire des lettres (papiers, enveloppes, timbres, stylos) et des produits d’hygiène. Je vais encore plus apprécier des choses qui n’ont pas été achetées, mais qui ont été acquises de manière « subversive ».

La lutte pour la nourriture vegan à la prison de Litomerice

Depuis le début de ma détention, je demande à recevoir de la nourriture vegan. Mais je reçois toujours de la nourriture avec une grande teneur en viande, en œufs et en « produits » laitiers. Donc, je mange à peu près un tiers des repas en prison. Le règlement de la prison dit que la prison tient compte des traditions culturelles d’alimentation des prisonnier.es, mais d’après ma propre expérience je sais que c’est juste une phrase vide que personne ne prend en compte.

Il y a cinq jours, j’ai parlé avec l’adjoint du directeur. Il prétendait qu’illes ne peuvent me donner que de la nourriture végétarienne et non une nourriture vegan. Jusqu’à présent je n’ai rien du tout. Je trouve l’argumentation contre la nourriture vegan hypocrite. Apparemment, illes ont un budget restreint pour les repas d’un.e prisonnier.e et la nourriture vegan ne pourrait pas rentrer dans celui-ci. Absurde ! Je ne leur demande rien en plus. Je veux seulement qu’illes n’ajoutent pas des cadavres et des « produits » animaliers dans les matières végétales qu’illes utilisent d’habitude. Avec un effort minimal, ça ne doit pas forcément être financièrement plus lourd que de la nourriture non-vegan.

L’adjoint a voulu me convaincre que le budget limité ne permet pas d’acheter une nourriture vegan qui correspondrait aux normes nutritionnelles exigées. Encore une absurdité ! Un repas vegan nutritionnellement équilibré peut être cuisiné à partir d’un mélange de fruits, de légumes, de noix, de céréales et de légumineuses. Donc à partir des aliments qui n’ont pas forcément un prix d’achat plus élevé que les « produits » à base de viande, de lait et des œufs.
Là, l’hypocrisie est clairement énorme. Illes disent qu’illes sont obligé.es de me donner un repas équilibré, mais illes me donnent un repas non-vegan en sachant que par rapport à mon éthique vegan, je ne mangerai pas les deux tiers du plat. Donc je n’aurai pas une nourriture équilibrée.

Où est-il donc ce respect des traditions culturelles d’alimentation des prisonnier.es, quand maintenant illes me disent que je dois soit accepter leur culture qui tue et force les animaux soit avoir faim ? Les hypocrites d’un tel niveau m’inspirent de la colère. Illes peuvent être sûr.es que ma colère explosera dans la bonne direction. Contre elleux et contre l’oppression institutionnelle qu’illes favorisent.

Une pression sur les administrations peut être réalisée de plusieurs manières. Même sans un théâtre bureaucratique inutile. On sait tou.te.s que ça sert au final surtout à ce que le système paraisse légitime. Pourtant il est illégitime déjà dans son principe de base.

Déployons tous les efforts pour que la nourriture vegan me soit assurée, ainsi qu’à tou.te.s les vegans.

Pas de compromis dans la lutte contre celleux qui tuent et forcent les animaux.

Pas de concession envers celleux qui proclament qu’on doit choisir entre le soutien à cette violence et la faim.

Continuez la lutte pour la nourriture sans souffrance. Elle va continuer jusqu’à ce qu’elle soit accomplie !

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affiche en PDF

Retour sur l’agression prétendue antiraciste menée à Mille Bâbords

Bonjour,

Je fais suivre cette mise au point d’un compagnon ayant participé à la discussion attaquée dans les locaux de Mille babords. Pour mémoire, Milla babords est un local qui accueille des groupes politiques et syndicaux, anarchistes, communistes, syndicaliste révolutionnaires, etc. Il héberge également des assemblées de lutte, notamment occasionnellement celle du collectif El Maba investi dans l’ouverture de squat et la solidarité avec les migrant-e-s, la lutte contre les frontières. C’est donc un lieu assez large. Il y a quelques jours le lieu accueillait une discussion autour du refus de la « racilisation » de plus en plus présente dans nos milieux. Une vingtaine de personnes ont décidé, au nom des minorités opprimées qu’elles entendent représenter empêcher la discussion de se tenir. S’en est suivi un pugilat, une vitrine de pétée, et des tables de presse foutue en l’air. un compagnon nous fait donc suivre sa mise au point.

Une mise  au point de solidarité et des propositions concrètes sur des bases sensiblement identiques que celle du compagnon devraient suivre dans le jours qui suivent, pour exprimer notre solidarité. Je suis personnellement atterré du soutien apporté aux assaillants et assaillantes sur la liste de diffusion Caen-Luttes à la suite d’un premier compte-rendu. Faut-il que la théorie des premiers et des premières concernées face perdre tout rapport à la réalité et permettent tout à ceux et celles qui s’en proclament les représentant-e-s d’imposer leur point de vue à coup de gazeuses ? Ca rappelle les plus belles heures du Parti Communiste.

Un rétif.


Salut,
je fais suivre un petit texte que j’ai écris depuis Marseille, il est à
diffuser le plus largement possible. Il est en pièce jointe avec des
photos et d’autres communiqués. Si vous m’envoyez des courriers de
solidarité j’essayerais de les diffuser sur Marseille.

Pour rappel : un groupe d’une vingtaine de personnes, composés de gens
de Marseille mais aussi de gens d’autres villes, avec des tendances
diverses, notamment proche du PIRe, mais aussi communistes, anars,
féministes…, est venu sur la base d’un appel sur Indymedia Nantes à
saboter la discut du 28/10 à Mille Bâbords autour des questions de la « race ».
https://mars-infos.org/a-propos-de-la-soiree-du-28-1792
https://mars-infos.org/communique-de-mille-babords-suite-1785

« C’est du délire
Retour sur l’agression prétendue antiraciste menée à Mille Bâbords

le texte pour facilter la lecture   en PDF:

Pour en finir avec la mise en mesure du monde

note: nous antnucléaires conséquent on ne  veut pas participer aux CLI à la cogestion  du nucléaire contrairement à stop nucléaire 26 07. Pour nous cogérer c’est co-détruire , stop nucléaire 26 07 est une organisation  à double face,  une appendice  gauchiste stérile du stalinisme.Que nous importe de savoir ce qui se dit dans les ClI .

 texte trouvé sur indymedia.nantes

Pour en finir avec la mise en mesure du monde

 

Dans les forêts de Tchernobyl ou les plaines de la région de Fukushima, il ne suffit pas d’être attentif pour percevoir le danger. Quand la pluie tombe, quand le vent se lève, quand on chute, la figure à même le sol, ce qui nous vient à la gueule, ce n’est pas une nature brute, mais l’effet d’une technologie qui nous pénètre. Nous ne sentons pas plus notre peau brûler que nos vêtements mouillés, nous ne voyons pas de loin un nuage de poussière s’approcher, nous ne respirons pas l’odeur d’un incendie. En territoire contaminé, c’est l’invisible qui porte le danger pour qui n’a pas les moyens de lire les signes de cet imperceptible. Notre relation est dénaturée. Le paysan qui connaît la terre qu’il travaille, sait lire son acidité, sa fertilité, tandis que l’ignorant ne voit que de la terre indistinctement. L’ami sait lire dans les traits de l’autre son inquiétude ou son mensonge. Nous pouvons apprendre à lire les nuages, à reconnaître ceux qui portent la pluie de ceux qui apportent le beau temps. Rien de tout cela en territoire contaminé, vous aurez beau plisser les yeux, rester des mois entiers à renifler l’air, vous ne percevrez jamais rien, n’apprendrez jamais rien : votre corps et votre expérience ne suffiront jamais à vous faire comprendre ce qui vous environne. Vous marchez dans un monde en étranger, en tumeur que la nature viciée s’efforce de répandre. Pour comprendre ce monde dans lequel vous errez, il faut se mettre à sa mesure. À la mesure d’un monde qui est créé par la technologie dans laquelle vous êtes sommé de devenir un de ses outils, un produit de sa production. Agir selon les instructions d’une machine ou bien être maudit par l’imperceptible : voici ce qu’offre la vie en territoire contaminé.

Dans les forêts de Tchernobyl ou les plaines de la région de Fukushima,
il ne suffit pas d’être attentif pour percevoir le danger. Quand la pluie
tombe, quand le vent se lève, quand on chute, la figure à même le sol,
ce qui nous vient à la gueule, ce n’est pas une nature brute, mais l’effet d’une
technologie qui nous pénètre. Nous ne sentons pas plus notre peau brûler que
nos vêtements mouillés, nous ne voyons pas de loin un nuage de poussière s’approcher,
nous ne respirons pas l’odeur d’un incendie. En territoire contaminé,
c’est l’invisible qui porte le danger pour qui n’a pas les moyens de lire les signes
de cet imperceptible. Notre relation est dénaturée. Le paysan qui connaît la terre
qu’il travaille, sait lire son acidité, sa fertilité, tandis que l’ignorant ne voit que
de la terre indistinctement. L’ami sait lire dans les traits de l’autre son inquiétude
ou son mensonge. Nous pouvons apprendre à lire les nuages, à reconnaître
ceux qui portent la pluie de ceux qui apportent le beau temps. Rien de tout
cela en territoire contaminé, vous aurez beau plisser les yeux, rester des mois
entiers à renifler l’air, vous ne percevrez jamais rien, n’apprendrez jamais rien :
votre corps et votre expérience ne suffiront jamais à vous faire comprendre ce
qui vous environne. Vous marchez dans un monde en étranger, en tumeur que
la nature viciée s’efforce de répandre. Pour comprendre ce monde dans lequel
vous errez, il faut se mettre à sa mesure. À la mesure d’un monde qui est créé
par la technologie dans laquelle vous êtes sommé de devenir un de ses outils,
un produit de sa production. Agir selon les instructions d’une machine ou bien
être maudit par l’imperceptible : voici ce qu’offre la vie en territoire contaminé.

Depuis quelque temps, le monde médiatique régurgite le thème de la vie
en territoire contaminé, films et livres se font ainsi l’écho de territoires fascinants.
Entre retours de notre monde à un état sauvage post-apocalyptique et
témoignages selon lesquels on survit tout de même dans ces territoires, les représentations
morbides nous inondent. Depuis Fukushima, l’heure n’est plus à
cacher toutes les conséquences de la catastrophe pour les apôtres du nucléaire, il
s’agit maintenant d’approfondir cyniquement les effets de son extension. Nous
ne verrons plus des blouses blanches nous assurer à la télé, sans sourciller et
légèrement déconfites, qu’il n’y a pas de catastrophe tout en organisant notre
évacuation. Mais des experts nous inviteront tout sourires à regagner nos foyers,
puisque le pire est prévu. Si, à Fukushima, il existe effectivement des zones interdites
au retour, le gouvernement incite néanmoins leurs exilés à retrouver leurs
maisons et la population japonaise à consommer à nouveau les produits de la
région. Dès les premières semaines, l’État japonais avait présenté la catastrophe
nucléaire sur le registre du séisme qui l’avait précédée : celui d’une catastrophe
naturelle. À ce titre, il fallait aider provisoirement les victimes en rendant leurs
foyers habitables au plus vite. Mais la différence est de taille. Si le séisme et le
tsunami dévastent les terres et les corps, cette eau s’en retourne dans l’océan et
la culture humaine peut s’établir à nouveau, tandis que les explosions des réacteurs
engendrent un dégagement radioactif qui perdure et se fiche dans les terres,
dans les corps et dans l’océan en les empoisonnant pour des millénaires. C’est
pourquoi la culture humaine appelée à retourner sur ces terres s’en voit elle aussi
radicalement transformée. S’adapter en subissant ou subir en s’adaptant, choisis
ton camp citoyen !

La contamination du territoire, c’est bien là l’entreprise nucléaire. Nous
ne pouvons pas la comprendre sans les structures qui permettent une technologie
si poussée, une spécialisation des tâches où certains et certaines peuvent
être des physiciens nucléaires, d’autres des ingénieurs, et d’autres encore des
exploités de l’industrie et des mines de cobalt, d’or, d’uranium, de coltan, etc.
qui permettent aux appareils de mesure et aux laboratoires d’exister. On peut
vivre dans un territoire contaminé. L’État y organise notre quotidien et s’occupe
de notre santé. La catastrophe ne gêne pas l’État, bien au contraire, elle le
rend incontournable. Et il nous faut accepter, comme dans les villes japonaises,
de croiser des dosimètres plantés dans les rues, d’entendre les consignes quotidiennes
rythmant les ramassages de salades et les moments où il est recommandé
d’étendre son linge. Il faut accepter de faire analyser régulièrement son
urine, de craindre la pluie porteuse de radioactivité, d’écouter les préconisations
gouvernementales, de nous fier au dosimètre qu’on porte autour du cou. Oui !
Vous pourrez rire et aimer en zone contaminée, mais à la merci d’un savoir
qui vous dépasse comme jamais. La médiation scientifique devient le tissu de
toute expérience. Vous pourrez boire un verre là où le bar n’est pas trop soumis
aux radiations selon les mesures rendues publiques par les autorités civiles ce
soir-là. Vous pourrez manger au restaurant, mais vous éviterez les champignons
puisque vous avez mangé de la salade à midi, ce que votre « dosimaître » n’a
pas aimé. Quand vous embrasserez quelqu’un sous la pluie vous aurez peut-être
un instant de frayeur en entendant biper vos dosimètres. « Pure radiophobie »,
dira votre coach en développement personnel. L’expertise d’autrui dominera
toute votre existence. Sans elle vous n’oserez pas sortir. Et qui se risquerait à la
remettre en cause ?

L’entreprise nucléaire est claire, d’une certaine transparence… Nous présenter
la vie en territoire contaminé c’est nous habituer à l’état de catastrophe. Ne
sommes-nous pas déjà habitués à vivre en territoire où la mesure élabore la
norme ? À calculer la qualité de l’air, de l’eau dans laquelle on nage ou que l’on
boit, l’empreinte carbone de nos achats, le débit d’électricité que nous consommons
? À pucer nos poubelles pour contrôler le tri des déchets, les animaux
pour vérifier leur conformité sanitaire ? La transparence pour le contrôle, c’est
la mesure du conforme, de l’ordre, de la norme. Et cette norme nous échappera
toujours, elle n’est que ce que la science peut mesurer. Un poisson normal doit
mesurer tant, n’avoir pas plus de tant en métaux lourds. Une eau normale ne
dépasse pas tel seuil de pollution. Comment pourrions-nous, sans ces intermédiaires,
reconnaître la pollution de l’eau du robinet que nous buvons si son goût
n’en est pas altéré ? Quoi répondre au scientifique qui nous dit de cette eau :
« C’est normal qu’elle ait trop de bidule mais en termes du trucs, elle est dans
la norme : y-a-pas-d’souci ! » ? Nous avons appris à laisser d’autres avoir prise
sur notre environnement. Cette dépossession résulte du capitalisme et de l’État.
Ce couple permet la réalisation de cette mise en mesure du monde et s’y déploie
sans limite. La représentation a avancé d’un pas : le monde ne se regarde plus,
il se mesure. En territoire contaminé cet énoncé ne relève ni de la théorie ni de
l’idéologie, mais de la réalité quotidienne la plus commune.

Au fond, ce que le désastre permet c’est d’en arriver directement au
moment où la mise en mesure du monde est la nécessité dictée par l’État pour
« survivre ». La gestion du nucléaire aura révélé l’essence même du monde
qui l’aura rendu possible. Nucléarisé, le capitalisme ne laisse exister le monde
qu’au travers de la mesure, il n’offre pas de choix entre une existence dans une
société ou une autre, par exemple primitiviste ou communiste. Il est univoque.
Le nucléaire est un signal de l’expansion continue de l’économie à tous les
aspects de l’existence. « Soyez, en toutes choses, les petits comptables de vos
existences et de vos productions ! » nous dit l’économie. C’est ainsi que Rifkin,
le parangon de l’économie connectée, a beau jeu de prédire la fin capitaliste
du capitalisme. Il propose aux gouvernements son modèle social, horizontalement
démocratique, où chacun sera libre de vendre l’énergie électrique de son
éolienne et pourra louer sa friteuse et ses chemises, son puits, son potager et
son poumon droit, nous libérant ainsi – en mode BlaBla Car – d’EDF, de H&M
et de Veolia puisque nous serons devenus nous-mêmes des entreprises à visage
humain. Le monde connecté de l’hyper-horizontalité n’est jamais que le monde
où tous les rapports sont médiés par un référentiel universel auquel nous serions
tous étrangers. Après le temps de travail pour le capital, après le temps de travail
et le temps de loisir, pour le capital, toute la vie au service du capital. Tous les
rapports sont désormais perçus sous l’angle de la rentabilité. Quel argent perdu
quand je sors de chez moi sans louer mon appartement, et à quoi me servent
ces pantalons si je ne les porte pas, et ma voiture, mon savoir ? Dans ce monde
hyperconnecté seuls le sont ceux et celles qui ont quelque chose à étaler sur le
plan de la mesure, les autres restent en dehors. La vie au stade technologique est
une vie sous assistance numérique, basée sur l’anticipation des comportements
et la programmation du devenir. Ce qui est absent de cette communauté interconnectée,
c’est la vie avec ses inutilités, son désordre et ses frictions. L’étalage
universel de la mesure est le schème du monde de l’économie. Le maillage du
vivant.

Nous reste-t-il à nous morfondre de notre défaite totale en comptant les
derniers soubresauts d’une vie abandonnée ? Certainement pas. Nous croyons
au contraire que la vie ne peut pas se laisser enserrer dans les cages de la mesure
et qu’il nous est possible d’attaquer ces dernières. Que nous ayons à faire avec
les désastres nucléaires pour des millénaires est un fait, et nous n’entendons
pas les autogérer. Ce que pourront faire les individus libérés de l’économie et
de l’État leur appartiendra. Préservation des connaissances nucléaires en vue
de son éradication ? Signalement des zones néfastes pour la vie ? Les idées ne
manqueront pas, et s’il faut mettre des nucléocrates à la piscine pour qu’ils se
mouillent dans le démantèlement nous saurons leur trouver un maillot. Dénoncer
ces instruments pour ce qu’ils sont. Saboter les machines. Détruire leurs
relais de comptabilité. Quand les puces de poubelles sont désactivées, quand les
pointeuses sont brisées à coups de masses, quand les capteurs d’air sont détruits,
l’emprise se relâche. Quand on refuse le puçage des brebis ou les normes d’hygiène,
les normes sanitaires et les pesticides, quand on refuse d’être évalués,
quand on brûle les piquets de repère à la construction d’un pylône THT ou
d’une prison, l’emprise se relâche.

La mesure est partout, chacun saura où la trouver.

Septembre 2016,

Groupe sanguin rhésus négatif

Pièces jointes

ReportSur-mesure

Paris : après Calais, expulsion programmée du campement de Stalingrad, arrivée programmée aux Vans ( Sud Ardèche)

Brèves du Désordre

Des tentes, des bâches, des cartons, des matelas à même le sol… Soudanais, Erythréens, Syriens, Afghans, quelque 2.000 personnes sont de nouveau installées dans le « triangle des migrants », entre l’avenue de Flandres et les métros Jaurès et Stalingrad, au nord de Paris. Lundi matin 31 octobre, dans un climat tendu, la police a effectué une importante opération de « contrôle administratif » alors que le Premier ministre Manuel Valls a annoncé l’évacuation du camp d’ici la fin de la semaine.

Dans le 19e arrondissement, on s’attend donc à une nouvelle évacuation, une de plus. Le quartier en a déjà connu une trentaine. La précédente opération de grande ampleur remonte à peine à plus d’un mois, le 16 septembre. Près de 2.100 réfugiés avaient été évacués.
(Migrants : vaste opération de contrôle à Paris au camp de Stalingrad, NouvelObs, 31 octobre 2016 à 11h44)


Migrants : opération de contrôle au campement de Stalingrad à Paris

AFP, 31/10/16 à 11:37

L’objectif des autorités est de vérifier la situation administrative des occupants et l’état sanitaire du campement, avant une évacuation attendue dans les prochains jours.

Alors que les opérations de nettoyage se terminent du côté de la « Jungle » de Calais , une opération de « contrôle administratif » était en cours lundi matin sur le campement de migrants du quartier Stalingrad, à Paris, où quelque 2.000 personnes dorment depuis plusieurs jours, a-t-on appris de source policière.

L’objectif des autorités lors de ces opérations de contrôle est de vérifier la situation administrative (c’est-à-dire le droit au séjour) des occupants et l’état sanitaire du campement, avant une évacuation attendue dans les prochains jours.

Dénoncées par les collectifs de bénévoles, elles sont régulièrement pratiquées sur ces sites précaires installés en pleine rue, et sont distinctes des évacuations avec « mise à l’abri » menées par les services de l’Etat et la Ville de Paris.

Un premier travail de déblayage

Lundi matin, deux cordons de CRS ont ainsi encerclé une grosse centaine de migrants, une partie sous le métro Jaurès, une autre au niveau du canal Saint-Martin où sont installés les Afghans.

Dans son coin, une pelleteuse commençait son travail de déblayage des matelas et couvertures. « S’ils ne nous donnent pas d’abri, pourquoi détruisent-ils nos maisons ?« , s’interrogeait un Afghan, tandis qu’un autre assurait : « Il ne me reste plus rien, je n’ai plus que mes vêtements, mes chaussures et mes documents« .

Vers une évacuation rapide

Depuis plusieurs semaines, un campement de migrants (Soudanais, Érythréens, Afghans…) s’est reconstitué dans ce quartier populaire de la capitale. Le campement a beaucoup grossi ces derniers jours avec 2.000 personnes environ actuellement installées à même le macadam, un gonflement expliqué côté associatif par des reports depuis Calais où la « Jungle » était démantelée.

Mais, « ce ne sont pas ceux de Calais qui sont allés à Paris », a assuré samedi François Hollande, en promettant une évacuation rapide. Celle-ci pourrait intervenir dans les jours qui viennent, selon Bernard Cazeneuve.

Pour empêcher la constitution de ces campements, la maire de Paris a décidé d’ouvrir un « centre d’accueil humanitaire », chargé de prendre en charge les migrants pendant quelques jours avant de les répartir sur des structures d’hébergement plus pérennes en régions : des Centres d’accueil et d’orientation (CAO) similaires à ceux qui ont accueilli les migrants de Calais.


le Monde 02.11.2016 à 19h01 • Mis à jour le 03.11.2016 à 07h23
Les migrants et leurs soutiens défilent à Paris face à la menace d’une évacuation de leur camp
En savoir plus sur de-migrants-dans-le-nord-de-paris_

Depuis quelques jours, environ 2 000 personnes se sont réinstallées dans le quartier populaire de Stalingrad, où une opération policière a été lancée lundi 31 octobre.

Organisation précaire

Depuis mai 2015 à Stalingrad, Loïc Horellou, un riverain, voit des campements se faire et se défaire :« Au début je n’y prêtais pas attention. Je me disais : “Il y a des choses, il y a des structures, il y a l’Etat…” Mais en fait il n’y a rien, on s’en est vite rendu compte avec plusieurs voisins. »

Donc depuis plus d’un an, ces particuliers interviennent. « On est passé par un apprentissage de la situation des migrants », explique ce graphiste qui connaît par cœur tout l’historique des évacuations du quartier.

De la simple visite, à la distribution de repas, en passant par l’accompagnement médical et juridique, les voisins se sont transformés en experts de terrain. A tel point que les autorités s’appuient parfois sur leurs connaissances, et que les ONG leur adressent directement des personnes à héberger.

Certains sont organisés en collectif ou en association. Il y a par exemple le Bureau d’aide aux migrants (BAM), le Collectif Parisien de Soutien aux Exilé-e-s (CPSE), La Chapelle debout, Quartier solidaire, ou encore, plus de 130 voisins qui s’organisent chaque matin pour distribuer un petit-déjeuner. Tous essaient de s’accorder, mais « on constate actuellement un cruel manque de coordination entre les institutions, les associations et les riverains », déplore Loïc qui, passant le long des tentes, salue les migrants et les bénévoles qui le reconnaissent.

Sans un soutien franc et assumé de la mairie de Paris, ni une action unique coordonnée par les pouvoirs publics, l’image du campement en pâtit et des tensions émergent.

« Quand quelqu’un arrive sur un campement de 600 personnes avec vingt sandwichs, raconte Loïc, ça crée une mini-émeute. Les riverains qui voient cette scène depuis leurs fenêtres, ils pensent que c’est un camp de zombies. Or, si on organisait un minimum la distribution alimentaire, cela ferait baisser le niveau de tension. »

Plus de 2 000 migrants

« Quand les policiers sont arrivés lundi matin, j’ai jeté ma tente en bas [du quai de Jemappes]. Quand ils seront partis, je reviendrai la planter au même endroit », expliquait Yassin, un Afghan de 18 ans, lors de l’opération de contrôle du 31 octobre.

Depuis cet été, le jeu du chat et de la souris s’intensifie entre la préfecture de police et les migrants. Une conséquence, sans doute, du fait que le gouvernement ne veut plus de campements visibles dans la capitale. « En août, un commissaire nous a clairement dit, pendant une tentative d’évacuation, qu’il fallait que les migrants se dispersent, qu’ils restent par groupe de quatre ou cinq pour éviter d’être embêtés. Sauf qu’en petit groupe, ils n’auront pas le droit à l’évacuation. Ça fait d’eux des SDF », analyse Loïc.

Lire aussi :   Dans le nord de Paris, de plus en plus de tentes de fortune abritent des migrants

Par ailleurs, depuis la dernière évacuation, le 16 septembre, il n’y en a pas eu d’autre. Boulevard de la Villette, avenue de Flandre et quai de Jemappes, les tentes débordent bientôt sur la route. A l’intérieur, par deux ou trois, dorment des Afghans, des Somaliens, des Ethiopiens, des Soudanais ou des Erythréens. Parmi eux, des mineurs isolés, des femmes et des enfants. Ils sont emmenés au commissariat ou éparpillés par la police, mais pas « mis à l’abri ».

Or, on estime qu’il y a entre 50 et 70 arrivées chaque jour dans la capitale. Cela représente donc entre 2 350 et 3 290 arrivées depuis mi-septembre. « On en arrive à plus de 2 000 parce que c’est le flux habituel », résume Loïc. Du côté des migrants comme des bénévoles, personne ne constate un afflux massif en provenance directe de Calais.

A la veille de l’évacuation de ce campement oublié des institutions, ils étaient plusieurs centaines mercredi soir, migrants et citoyens à manifester pacifiquement leur ras-le-bol. Ras-le-bol des conditions insalubres, du manque de suivi et d’organisation des autorités, de la violence des forces de l’ordre, ou des délais non-respectés dans le traitement des demandes d’asile. Calais fermé, Stalingrad s’annonce déjà comme le prochain défi, mais le retard dans la prise en charge est conséquent.


france bleu Drôme Ardèche  jeudi 3 novembre 2016 à 22:40

Ardèche : les migrants seront accueillis aux Vans

L’Ardèche s’apprête à son tour à recevoir des migrants. Ce jeudi après-midi, le préfet a annoncé que le centre d’accueil et d’orientation serait situé sur les Vans dans l’extrême-sud du département. Les migrants seront hébergés dans l’ancien hôpital de la commune.

Les recherches d’un site susceptible d’accueillir les migrants avaient fait beaucoup parler. Des repérages avaient notamment eu lieu début octobre à Saint-Barthélémy-Grozon dans le Nord Ardèche faisant réagir le Front national. La préfecture avait également prospecté au Teil. Finalement, c’est la troisième option, celle des Vans, qui a été retenue avec l’accord du maire de la commune Jean-Claude Manifacier et de la députée de la circonscription Sabine Buis, qui ont participé ce jeudi après-midi à l’annonce du site retenu (notre photo ci-dessus).

Un maximum de 65 personnes en provenance des campements parisiens

Les migrants seront accueillis dans les locaux vides de l’ancien hôpital de la commune. La capacité maximale sera de 65 personnes. Faute de place à l’école des Vans, il ne devrait pas y avoir de famille accueillie. Il s’agira majoritairement d’hommes seuls en provenance des campements parisiens. Le site inoccupé doit faire l’objet de petits travaux de remise en état. Pas d’arrivée avant deux à trois semaines. Ce CAO sera géré par l’association Entraide Pierre Valdo, qui s’occupe déjà d’un centre d’accueil à Avignon.

 

Aachen (Allemagne) : début du procès de la compagnonne accusée d’un braquage le 4 novembre

Brèves du Désordre

La compagnonne d’Amsterdam accusée du braquage qui s’est déroulé en 2013 à Aachen sera présente au tribunal pour le début du procès qui sera le 4 novembre.

Le procès se déroulera en 9 sessions prévues sur une période de 5 semaines.
Les autres dates sont : 4/11, 17/11, 21/11, 22/11, 1/12, 5/12, 8/12, 13/12.

Nous serons présents au tribunal pour soutenir la compagnonne et dans les rues pour répandre la solidarité.

[Traduit de l’anglais de solidariteit,


le Chat Noir Émeutier

[Munich, Allemagne] Attaque de banques en solidarité avec les anarchistes inculpées pour braquage de banque à Aachen

195125Dans la nuit du 27 octobre sur la max-weber-platz à Munich, trois institutions bancaires ont eu leurs vitres pétées et défigurées avec de la peinture en solidarité avec les anarchistes à qui il est reproché d’avoir braqué des banques et qui passent en procès à Aachen.

[Traduit de linksunten.indymedia.org, 31. Oktober 2016]

Du côté de la presse, on précise que les trois agences bancaires ciblées sont l’Hypovereinsbank, la Targobank et la Deutsche Bank. Une bouteille de peinture a aussi été balancée sur l’une d’entre elles. Vers 2h38, l’alarme d’une de ces agences s’est déclenchée.

Une banderole de solidarité a aussi été suspendue fin octobre sur un pont de Munich:

"Solidarité avec les anarchistes accusées de braquage de banque à Aachen! Nous n'en n'avons rien à foutre de vos catégories de coupables et d'innocents"

« Solidarité avec les anarchistes accusées de braquage de banque à Aachen! Nous n’en n’avons rien à foutre de vos catégories de coupables et d’innocents »

195508

communiqué:La guerre des Crèches ? Episode II – Le retour

reçu par mail.

Episode II – Le retour

Les médias en ont fait leur chou gras. Mais la messe n’est pas encore dite, même celle de Noël.  Beaucoup se réjouissaient (trop rapidement) des conclusions du Rapporteur du Conseil d’Etat, il faudra (sans doute), tout aussi rapidement qu’ils déchantent. Voir l’article du Figaro du 27 octobre 2016.

En effet, si le Conseil d‘Etat devait suivre les conclusions du rapporteur, cela aurait deux inconvénients majeurs :

  • Cela ne mettrait pas fin à la cacophonie juridique, comme il est indiqué dans le communiqué de la Libre Pensée. On serait réparti pour un marathon judiciaire qui n’aurait  pas de fin et on se demanderait, in fine, qui franchirait la ligne d’arrivée.
  • Cela mécontenterait tout le monde. Les laïques et les libres penseurs qui veulent une application stricte (sans géométrie variable selon la religion concernée)  du principe de laïcité, mais aussi les croyants. A quoi servirait une crèche sans Jésus, Marie et Joseph ? Cela ne serait qu’un produit commercial sans saveur,  light en quelque sorte.

La voie de la sagesse laïque (la concorde civile) est d’indiquer qu’aucun signe religieux, d’aucune sorte, n’a sa place dans les bâtiments de la République, au nom du, principe de neutralité de l’Etat et de la sphère publique. Il y a tellement de place ailleurs pour ce faire. De plus, cette présence de crèches dans les bâtiments publics n’est pas une « tradition », elle est tout à fait récente, du fait du prosélytisme de quelques-uns qui veulent insidieusement remettre en cause la loi de 1905.

C’est une manœuvre politique de quelques « politiques » pour attirer les voix des croyants pour leurs basses œuvres. Si la religion était réduite à recourir à l’onction de la République pour exister, quelle meilleure démonstration de son inutilité et de son caractère factice. Ce n’est donc rendre service à personne que de mener cette « guerre des crèches », inutile, stérile, contre-productive et totalement anti-laïque.

Puisse la raison (laïque) l’emporter.

La Libre Pensée

 

 

 

 

 

lyon [(Rhône) Radio Canut perquisitionnée à cause d’une blague

lu rebellyon.info

Deux animateurs d’une émission musicale de Radio Canut seront prochainement jugés pour « provocation au terrorisme ». Ils risquent jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et une lourde amende. Une première pour les radios en France !

Le mardi 25 octobre 2016, Radio Canut a été perquisitionnée dans la matinée. Cinq flics de la police judiciaire et une procureure sont venu.e.s saisir l’enregistrement d’une émission du jeudi 20 octobre où deux animateurs ont fait une blague entre deux morceaux de musique punk :

« En ce moment, y a une manif de flics à Bellecour.
- Avis à tous les suicidés, avis à tous les suicidaires : que votre dernier acte de vie soit utile, faites-vous sauter dans la manif des flics.
- On vous fera un bel enterrement avec une belle boum.
- Suicidés, suicidaires, organisez-vous.
- Oh mais ils sont là pour nous protéger quand même ! »

Ces propos tenus sur les ondes du 102.2 sont au second degré, c’est de l’humour ! Confondre terrorisme et satire est apparemment de mise dans une période d’état d’urgence.

Dans « Cambouis », un fanzine édité par Luz au lendemain du 21 avril 2002 (n°9, juillet 2002), il avait prêté ces propos à Charb : « Si j’apprends que j’ai un cancer, j’achète une kalach’, je vais dans un meeting du FN et je tire dans le tas. » Ni Luz, ni Charb à l’époque n’avaient été poursuivis en justice.

Qualifier en terrorisme ces faits montre le climat de paranoïa et ouvre la voie à une répression accrue et ciblée contre les médias alternatifs.

Rebelle, sans publicité, sans salarié, Radio Canut ne demande son CV et ses papiers à personne et fait faire le ménage à tout le monde.
Radio Canut est et restera un espace où s’exprimer en dehors des codes de la bienséance académique.

Longue vie à Radio Canut !

Pour nous contacter : contact@radiocanut.org

tu peux leur écrire pour les  soutenir voir plus

Radio Canu t , BP 1101, 69201 LYON Cedex 01