Loriol[Drôme] : Enfin le camp d’internement retrouve un peu de visibilitité..

Note du laboratoire:sur cette périodeLoriol aussi ce texte publié  par  Henri Mora, le 29 septembre 2008″Les vérités qui dérangent parcourent des chemins difficiles » lire ici


repris dans des articles de pr

Les chauffeurs de poids-lourds et les automobilistes qui empruntent aujourd’hui la Nationale 7 à Loriol n’imaginent pas que, soixante-douze ans auparavant un camp d’internement se dressait sur l’actuelle zone industrielle des Blaches. Du camp de Loriol, il ne reste aujourd’hui plus aucune trace, le dernier bâtiment ayant été détruit en 2008Durant la Seconde Guerre Mondiale, le régime de Vichy a interné dans le camp de Loriol quelques 500 Juifs, communistes, Espagnols, Allemands dont Max Ernst, tous antifascistes. Un monument inauguré jeudi rend hommage à ces internés, ceux que les historiens ont appelé les « indésirables étrangers ».Parmi elles se trouvaient des Juifs, des Tziganes, des communistes, des Allemands ayant fui le nazisme ou encore des  Espagnols ayant combattu pour la révolution en Espagne contre les troupes du  nationaliste Franco( soutenu par Hitler et Mussolini), tous espéraient trouver refuge au pays de la Liberté et des Lumières.

.Ici dans une ancienne usine de produits chimiques a été installé un camp d’internement où ont été emprisonnés quelques 500 étrangers dits« indésirables *», antifascistes, juifs, et 28 drômois, syndicalistes,communistes, anarchistes. Certains ont été déportés, quelques-uns ont péri dans les camps d’extermination nazis. Nombre d’entre eux ont participé à la Résistance française ».Ce sont ces mots qui figurent désormais sur la stèle érigée à la mémoire de ceuxqui ont été emprisonnés dans le camp d’internement des « indésirables » de Loriol ouvert de septembre 1939 à mars 1941, dans les locaux réquisitionnés dugroupe Rhône Poulenc (ancienne usine Serre au quartier Marnas), en bordure de la Nationale 7, sur l’actuelle zone industrielle des Blaches.Tous ces « indésirables » ont été internés par simple mesure administrative sur une décision arbitraire, car déclarés « ennemis de la Nation » en application du régime de Vichy.Ce jeudi 12 janvier, une foule nombreuse d’anonymes et de personnalités, réunie pour un devoir de mémoire collectif, est venue participer à l’inauguration de la stèle. Un monument sobre, à ciel ouvert, érigé sur le lieu même du camp, suite à une demande ancienne, formulée à la fin des années 80, par le groupe des élus communistes de Loriol présidé par Christophe Gavarin.C’est en présence des familles d’internés, de Madame la sous-préfète de l’arrondissement de Die dont Loriol fait partie, de Claude Aurias, Maire de Loriol, de l’historien Jean Sauvageon et de nombreux élèves et collégiens que la stèle a été dévoilée.On retiendra en début de cérémonie, les hommages soutenus du Maire de Loriol précisant « qu’ici, en septembre 1939, le gouvernement Daladier ouvrait un camp d’internement à Loriol pour y interner des soi-disant indésirables, tous antifascistes » et l’intervention de la sous-préfète de Die, Clara Thomas, déclarant dans un parallèle entre l’histoire d’hier et celle d’aujourd’hui que «ce n’est pas un écho direct,mais c’est vrai, on peut dire qu’aujourd’hui nous avons des migrants à accueillir qui viennent de pays en guerre, il ne faut pas oublier cet accueil…». Des propos forts rendus à la mémoire des internés qui avaient fui le fascisme et qui avaient cru voir en la France une terre d’accueil, originaires de toutes nationalités : Allemands, Autrichiens, Espagnols, Italiens, des Juifs,Tziganes, ces « indésirables étrangers », rejoints par 28 syndicalistes français des agglomérations romanaises et valentinoises. S’adressant aux élèves de Loriol, l’historien Jean Sauvageon retraçait l’accession d’Hitler au pouvoir en Allemagne, en 1933. Une argumentation précise de la doctrine qui fut l’idéologie politique de l’Allemagne hitlérienne fondée sur l’avènement de la « race aryenne » considérée par les nazis comme une race supérieure. Comme le précisait Jean Sauvageon dans son intervention, « ceux qui n’y appartiendraient pas, comme les Juifs, par exemple, sont pourchassés. Il en est de même pour les opposants à commencer par les communistes, les francs-maçons suivis d’autres, socialistes, syndicalistes… ».C’est ainsi qu’a été ouvert le 3 septembre 1939 le camp de Loriol où les internés ont séjourné dans des conditions indignes.Jean Sauvageon s’employa devant l’assistance attentive et émue à poursuivre son allocution en précisant « qu’en juin 1940 les troupes allemandes envahissent la France. Elles arrivent à quelques kilomètres au Nord de Loriol. Les camps dont Loriol sont donnés en héritage à l’Etat français qui remplace la Troisième République après la signature de l’armistice avec l’Allemagne. Les Juifs, objet d’une législation racialiste dès octobre 1940, deviennent une cible privilégiée : ils sont non seulement internés, mais aussi déportés, des rafles et des déportations les ont visés ». Et c’est le 14 janvier 1941, qu’aux « indésirables étrangers » sont venus s’ajouter 28 drômois, opposants au régime de Vichy et à ses occupants : syndicalistes, communistes, anarchistes. Ces internés Français étaient de Valence, Bourg de Péage et Romans.

*ici en lien le gouvernement  Daladier promulgue  un décret  loi du  12 novembre 1938. clique sur ici

[La solidarité c’est l’attaque ! – Paris] Contre le travail

tiré de  cestdejatoutdesuite.noblogs.org

Dans nuit du 15 au 16 janvier nous avons brisé une partie des vitres du pôle emploi de la rue des nanettes dans le 11ème.

Nous haïssons le travail et son monde. Pour nous l’enterrement du mouvement social ne signifie pas la fin des hostilités.

Nous voulons aussi envoyer un message solidaire à Damien qui passera en procès jeudi prochain.

Liberté pour tous et toutes des deux côtés des murs.

La solidarité c’est l’attaque !

[Publié sur Indymedia Nantes, le 17 janvier 2017]

En Ardèche et En Drôme Le nucléaire ET la bougie

Résultats de recherche d'images pour « dessin humoristique centrale nucléaire »
Reçu par mail:
Comme on pouvait s’y attendre, le Conseil d’État a rejeté la demande de l’Observatoire du nucléaire (Stéphane Lhomme) de ne pas autoriser EDF à exploiter plusieurs réacteurs nucléaires défectueux.
L’argument principal est lié à la température, qui s’acharne sournoisement à passer nettement en dessous de zéro.
C’est que dans ce cas, en France, la demande d’électricité croit 6 fois plus vite que dans le reste de l’Europe, car un tiers des logements est chauffé à l’électricité (4 fois plus qu’ailleurs). Or l’électricité ne se stocke pas et chaque coup de froid sollicite fortement le réseau.
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Rappelons que ce choix du « Tout électrique » avait été fait par l’État pour justifier, dans les années 1970, la construction du parc nucléaire… qui ne présente aucune souplesse pour fournir le surplus nécessaire : lier la demande et l’offre d’énergie au nucléaire est ainsi une absurdité scientifique imposée par un lobby encore bien en place.
Cette année la situation est aggravée par le fait qu’un tiers du parc était à l’arrêt pour diverses pannes et opérations de maintenance, auxquels se sont ajoutés les réacteurs contenant des générateurs de vapeur dont l’acier est en dessous des normes de sûreté, définies par l’EDF elle-même !
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Voici le communiqué :

« Saisi en urgence par l’Observatoire du nucléaire, le Conseil d’Etat a finalement autorisé EDF à exploiter les réacteurs dotés de générateurs de vapeur défectueux.
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L’Observatoire du nucléaire déplore que personne dans ce pays, pas même le Conseil d’État, ne prenne ses responsabilités pour empêcher EDF d’exploiter des réacteurs nucléaires dans des conditions anormales et l’ASN d’accorder des dérogations insensées.
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Pour mémoire, la plainte en justice déposée par l’Observatoire du nucléaire, dans l’affaire des pièces défectueuses et des certificats falsifiés, vise aussi l’ASN, coupable de n’avoir rien vu ou, pire, rien dit pendant des années.
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> Les réacteurs nucléaires sont dangereux même lorsqu’ils sont exploités correctement, il est donc insensé, sous prétexte qu’il fait froid, de les exploiter dans des conditions relevant d’un étrange bricolage. La catastrophe nucléaire, ça n’arrive pas qu’aux autres…
>

En pièce jointe, le récit fait par Stéphane Lhomme de l’audience au Conseil d’État de vendredi dernier. On notera (sans surprise) l’absence des médias, à part l’AFP (financée par l’État), dont la journaliste a pris des notes, posé beaucoup de questions à Stéphane… et a décidé de ne rien publier« .

Ci-joint le récit par Stéphane Lhomme de l’audience au Conseil d’État de vendredi 13 janvier.

 

Information:Tant qu’il y aura des bouilles; Rodez Manifestation le 21 janvier à Rodez

lu et copié tant qu’il y aura des bouilles

Agenda

Sur cette page agenda, nous répertorions différentes actions en lien avec la lutte contre le barrage de Sivens…mais pas que ! Pour plus de lisibilité, elles sont listées en partant des plus proches dans le temps. N.B. : un agenda du même type, et bien plus complet,  se trouve sur le site de la ZAD de NDDL : http://zad.nadir.org/

[21 janvier] [Rodez] Grande manifestation contre le transfo aux mille éoliennes
et l’aménagement industriel de nos territoires. RV 14h au Foirail.
NOUS NE DÉFENDONS PAS LA NATURE, NOUS SOMMES LA NATURE QUI SE DÉFEND !
Parce que nous faisons partie du territoire que nous habitons, nous ne le laisserons pas gérer par de lointains technocrates avides de profits oxygénés.
Qu’ils vendent les vents, c’est la tempête qu’ils récolteront.
« L’aménagement du territoire » c’est l’aménagement de nos vies. Le bétonnage à marche forcée au cœur de nos campagnes arrache les populations à leurs histoires communes, à leurs pratiques, les déracine de leurs terres, de leurs villages… C’est une logique qui tend à rentabiliser chaque espace, jusqu’à l’air qui nous entoure. Nous ne laisserons pas s’installer le méga transformateur de Saint-Victor et Melvieu (12), qui détruirait 6 hectares de terres agricoles, qui densifierait le réseau de lignes T.H.T., et enfin qui permettrait
l’implantation de 700 à 1000 éoliennes dans la région.

Ni transfo, ni T.H.T., ni éoliennes industrielles, ni ici, ni ailleurs!

Ils bétonnent la nature, ramenons de la terre pour ensevelir leurs projets le samedi 21 janvier 2017 à partir de 14h au Foirail à Rodez, accompagné-e-s de la fanfare du F.I.F.

Terres, feuilles, ballots, pour leur montrer qu’on est « des-terres »*!!!

*Deterniné-e-s

Retrouvez plus d’infos sur le blog douze.noblogs.org

affiche-manif

[5 février] [Gardanne (Bouches-du-Rhône] Rassemblement  à 10h30 devant la mairie de Gardanne.  Détails de la journée !  La dernière lettre d’info du collectif SOS Forêt Cévennes revient sur l’argumentaire contre le projet de Gardanne, et évoque les impacts de l’exploitation forestière industrielle dans nos régions.

No THT 05 En Haute Durance et ailleurs contre la THT, le nucléaire et son monde :Actions du 19/01

iré deNo tht05

Jeudi 19/01: Action de salubrité publique

Suite aux révélations du document dit « RTE leaks » par AHD et le collectif NO THT dans lequel on découvre « avec stupeur »…! que les services de l’Etat (Misen) ont relevé plus de 442 infractions commises par RTE lors de son chantier de ligne THT:

Et considérant la position prise par le préfet

*en amont: Occultation volontaire de ces infractions vis à vis de la population des Hautes Alpes depuis l’automne 2016

*en aval: Décision de non suspension des travaux, rendue publique après un mutisme de plus de 6 jours, jugeant qu’il n’y a pas d’entorse au droit.

Ce qui nous donne une équation de type polytechnicienne:

INFRACTION=ÉTAT DE DROIT

Mobilisons-nous donc pour éviter une 443ème infraction, en agissant dans les règles de Mr le Préfet, celles de l’Etat de droit:

Bloquons ensemble un chantier dit « d’intérêt public »

Réservez votre journée du jeudi 19 janvier (une heure et un point de rendez-vous vous seront communiqués mardi à 20h)

La majorité atomique

[Invités à se prononcer sur une sortie accélérée du nucléaire lors d’une « initiative populaire » (un référendum), les votards suisses ont répondu « non » à 54% le 27 novembre 2016, par 20 cantons sur 26. Ce référendum ne portait pas sur l’avenir de l’atome en Suisse en soi, mais uniquement sur l’établissement d’un calendrier prévisionnel de fermeture de plusieurs réacteurs. « L’initiative pour une sortie ordonnée du nucléaire », visait en effet à limiter à 45 ans la durée de vie des réacteurs mis en service au début des années 70 (comme Beznau, considérée comme la plus vieille centrale commerciale du monde encore en activité avec un réacteur de 1969, ou Mühleberg, dont le réacteur est de 1972). Quelques mois après la catastrophe de Fukushima, en mars 2011, le Parlement avait adopté un texte prévoyant que les 4 centrales suisses cesseraient leur activité au fur et à mesure qu’elles approcheraient de leur fin de vie (une « fin de vie » repoussée aux calendes grecques). Dans ce contexte, c’était l’absence de calendrier précisant les échéances et le mode de gestion des équipements électronucléaires qui avait poussé les écolos désireux d’accélérer à moyen terme la fermeture des centrales à tenter de recueillir les 100.000 signatures nécessaires à l’organisation de ce référendum organisé fin novembre dernier.]


(Nous souhaiterions discuter de ce texte, ainsi que de la question de comment mener une lutte auto-organisée contre le lobby atomique lors de la prochaine discussion

La majorité atomique

Le dernier vote a une fois de plus montré à quel point le bétail électoral est en réalité un maître bienveillant. Vu que de temps en temps il est autorisé à voter sur des choses un peu plus concrètes que seulement sur qui va continuer à le représenter, il lui faut bien démontrer qu’il n’est absolument pas en reste par rapport à n’importe quel (autre) tyran… Ainsi, moins de la moitié des personnes pouvant voter s’étant déplacée jusqu’aux urnes, et un peu plus de la moitié de cette minorité (un peu plus d’un million de personnes) a pu s’imposer. Elle a décidé que le citoyen suisse devra continuer à cohabiter sur le même territoire que des centrales nucléaires pour une durée indéfinie, et qu’il ne sera possible et permis d’y renoncer que lorsqu’aura été trouvé un ersatz capable de rapporter autant à tous les profiteurs, sans occasionner la moindre perturbation dans l’engrenage.
Toutes celles et ceux qui ont participé au vote sont désormais logiquement contraints de se conformer à cette décision, pourrait-on dire. Même s’il faut malgré tout reconnaître que pour beaucoup ce geste d’impuissance a bien pu aussi être causé par une certaine pression. En fin de compte ce n’était pas leur choix de se voir placé-e-s face à de telles questions (pas plus que face à l’existence des centrales nucléaires) – c’est d’ailleurs pour cela qu’il serait vraiment temps de ne pas céder une fois de plus à la pression, mais plutôt de regarder avec lucidité tout ce petit jeu de pouvoir pour enfin commencer à jouer une partie dont les règles ne soient pas établies par d’autres.

En effet, qu’est-ce donc que cette démocratie, ce magnifique règne du peuple ? Une absurdité logique, affirma jadis quelqu’un. « La démocratie n’est rien d’autre que l’écrasement du peuple par le peuple, pour le peuple » a dit un autre. Quoi qu’il en soit, le système politique de la démocratie constitue en tout les cas un excellent terrain pour les affairistes de tout poil. Et non sans raison. En fin de compte, c’est la bourgeoisie qui s’est dès le départ enthousiasmée pour l’idée de démocratie, étant donné que les nobles lui imposaient trop de règles dans ses affaires et que les commerçants pouvant difficilement s’acheter leur place dans la noblesse, ils ne pouvaient guère prendre part aux décisions politiques. La démocratie était donc la parfaite idée, puisque quiconque disposant d’assez de loisir pouvait collaborer à la politique, indépendamment de sa famille. Avec en plus la possibilité de s’insérer librement dans la concurrence, c’était donc la fin du servage – promis ! Chacun doit pouvoir se vendre et pouvoir acheter comme il… peut.
C’est ainsi qu’ont pu être mises en place les conditions idéales pour le commerce, pour le développement de la science et de la technologie. Le « progrès » a ainsi pu prendre son essor – et la technologie atomique n’est-elle pas précisément caractéristique de ce « progrès » ? « Même si elle est bien sûr aujourd’hui dépassée » objecteront les citoyens les plus écolos… tout en continuant à investir dans la « technologie verte ».
Quelle que soit l’apparence que la démocratie cherche à se donner, particulièrement en Suisse, il est clair qu’aucun commerce n’est trop sale pour elle, et surtout que la tant louée stabilité suisse permet que s’y installent des investisseurs de premier rang. Afin de préserver cette stabilité, on est même prêt à conserver un réacteur percé comme à Mühleberg, à continuer à faire le pari de l’atome, et à beaucoup plus encore. Cela n’a rien de surprenant. Car on aime avoir sa part du gros gâteau, même si ce ne sont que quelques miettes. Tout au moins la majorité. Au moins la dite majorité formelle. Celle qui ne mord pas la main qui la nourrit et ne demande naturellement pas non plus d’où vient la bouffe et de quoi elle est composée…
Cette majorité donc, compte beaucoup pour les endettés politiques. La majorité a raison, point barre. C’est si confortable, une majorité. C’est même la quintessence de l’opportunisme, le meilleur cache-sexe de la lâcheté et de l’hypocrisie et – de toute façon, c’est la valeur suprême de la démocratie.
La majorité, c’est une équation mathématique qui n’est utile qu’aux statistiques des puissants, c’est la réduction des individus à un chiffre. Que ce soit pour les gouvernements, les statisticiens ou les capitalistes de l’information, nous ne sommes en effet que des chiffres censés se comporter en tant que tels, tout comme l’existence de centrales nucléaires ne signifie rien d’autre qu’une affaire à risque de plus sur laquelle spéculer.

La technologie atomique n’est que l’une des excroissances d’une logique qui fait système ; c’est certainement l’une des plus effrayantes et des plus manifestement folles. Si nous ne voulons pas nous faire avoir par la logique de ce système, il nous faut avant tout cesser de compter sur la majorité, sur le « peuple », et commencer à prendre nous-mêmes nos affaires en main. Nous devons voir que la masse consentante, les esclaves volontaires constituent trop souvent la majorité statistique. Tout au moins en des temps où n’a pas lieu une insurrection généralisée. L’imposition de conditions de vie, la domination, ne fonctionne qu’avec la participation de la population, tout cela n’est possible que si elle ne se révolte pas. Si nous commençons donc à nous révolter, dans ce pays à la… façade la plus stable, alors nous ne pouvons que chier sur la majorité. En partant de notre propre individualité, nous pouvons nous mettre en quête de complices et de points de départ pour lutter, pour dépasser dès maintenant la logique de la démocratie et celle de l’adaptation à n’importe quelle domination, y compris acceptée par le plus grand nombre…
C’est non seulement beaucoup plus beau que de mettre un papier dans une urne, en avalisant par ce geste son acceptation des règles du jeu de la politique, mais cela a aussi le potentiel de couper l’herbe sous le pied de tous les lobbys, que ce soit celui de l’industrie nucléaire, des innovateurs technologiques ou celui de la politique. Et si cela venait à s’étendre, on pourrait bientôt parler de quelque chose de déjà fort différent que d’une « sortie ordonnée du nucléaire » … Qui sait ?

Pour notre part, nous proposons une initiative pour une sortie désordonnée du nucléaire, mise directement en pratique à travers une lutte contre le lobby atomique et pour sa destruction complète. Nous nous demandons seulement si nous allons trouver beaucoup de complices. Un peu plus d’un million de personnes ont voté pour la mise à l’arrêt immédiate de Mühleberg et Beznau 1&2. Est-ce qu’elles le pensaient sérieusement ? Ou se contenteront-elles l’année prochaine de voter pour les Verts qui ne feront rien ?

[Traduit de l’allemand du journal anarchiste Dissonanz (Zürich) n°41, 15 décembre 2016]

 tiré de Brèves du Désordre

Lettre de Damien depuis la taule de Fleury-Mérogis

 Hello

je n’ai pas pu répondre à la première lettre , je n’avais plus de timbre . Aujourd’hui les copains de Paris  viennent de m’en envoyer quelques -un

Je ne avais pas pour les émeutes de Valence . Je vais  demander en promenade  si les copains  en ont entendu parler et si ils connaissent  des gens sur place. tu me tiendras au courant  de l’évolution .Tant que j’y penses l’ABC de IENA en Allemagne m’a envoyé  l’adresse  d’un prisonnier  qui est  du Incarcerated Wworker Union ( syndicat de prisonniers) , il a fait  2 grèves de la faim  en Autriche  lors d’une ancienne peine , ensuite il était actif  de l’extérieur et là il reviens de tomber en france.. je te files  son adresse  si tu veux lui écrire en anglais

Ggeorg HuB

Maison d’arrêt de Mulhouse

59 avenue Robert Schuman

68 100 Mulhouse

Sinon  moi oui ça va , ne t’inquiètes pas, j’ai l’habitude ( malheureusement . Fleury  c’est la sixième prison  que je fais.Bon,  ici c’est merde parce que c’est une usine ….On est 5000, jusqu’à 6000 parfois. Du coup  tout est  hyper bureaucratique , ça prend des plombes  pour n’importe quoi..  On a  2 heures de promenade  le matin , après  c’est 22 heures  en cellule.; Il ya des mois  de liste d’attente pour n’importe qu’elle activité  ( sport, école bibliothèque….) du coup on reste en cellule  à rien foutre

j’espère que dehors  c’est pas trop gris et que ça bouge un peu..Ils m’ont refusé tous les parloirs  et contacts téléphonique ( que le proc n’a pas apprécié mes déclarations  Ha! Ha! Ha!)

Mais bon  je t’emmerdes  , après le procès  c’est la pénitentiaire  qui décide..

Bon je te laisses , je vais me coucher  je suis crevé . je met un peu de colle  sur le timbre  comme ça tu peux réutiliser ; ou me le renvoyer . D’ailleurs si jamais  tu as quelque timbres  qui traîne  je ne suis pas contre..

Le 09 01 Kalimero organise un débat  sur la justice  à Paris , si tu veux plus d’infos  envoie un mail à cette semaine .info ( je ne sais plus l’adresse mail si c’est un riseup , non je ne crois pas, enfin  elle y est sur le brèves du désordre )

Aller , à bientôt compagnon!

note : j’ai décidé de publier cette lettre  car l’administration pénitentiaire et le procureur et les flics locaux  connaissent  le contenu  .. il y a des informations importantes que donnent Damien Ce n’est pas du tout pour me la péter ,  que je la publie car le solidarité avec Damien passe par auss ipar  le respect  et il a pris le risque de dénoncer le procureur pour ses interdictions à son encontre et…. . Le compagnon Damien Camélio passe en procès devant la chambre 23 du Palais de Justice de Paris  jeudi 19 à 13h30

un appel pour le procés du 19 janvier

Valence( Drôme) l’état veut gommer les émeutes du centre pénitentiaire

note: réduire le courage des mutins a  un changement de directeur,  les citoyens pavoisent . La pacification et la guerre sociale  en cours dans cette petite ville peut continuer avec ces associations qui justifient la prison dans la discussion qu’on a eu avec elles  Voilà  enfin un message rassurant pour les voisins du centre pénitentiaire. Ceux qui demandent plus de sanctions contre les amis des prisonniers qui ont osé faire un feu d’artifice en soutien des prisonniers  et  viennent témoigner leur soutien moral au delà  des grilles..Au laboratoire dans les  tables de presse le tract  et la lettre diffamatoire sont  disponibles pour discuter  de la suite ( procès des mutins  le 10 mars 2017 ) et aussi pour envisager la solidarité pour Damien et lui écrire car le courrier reçu  dans les zonzons et un éclair de lumière , Det aussi écrire en anglais  à Georg HB  à la maison d’arrêt  de mulhouse.


la presse locale le 17/01/2017 à 06:03

Hugues Belliard vient de quitter ses fonctions de directeur du centre pénitentiaire de Valence. En poste depuis son ouverture en novembre 2015, ses qualités professionnelles étaient appréciées par l’ensemble des acteurs de la vie judiciaire drômoise.

Cependant, son départ était à craindre depuis l’intervention de Jean-Jacques Urvoas, ministre de la Justice, en décembre dernier lors de la séance des questions au gouvernement. Il avait alors clairement désigné la direction, comme responsable des deux mutineries survenues successivement à Valence.

Hugues Belliard prend de nouvelles fonctions au sein de l’École nationale d’administration pénitentiaire à Agen. L’intérim sera assuré par celui qui fut son adjoint, Jean-Michel Laurent.

Solidarité avec Damien Camelio, anarchiste incarcéré

lu sur http://www.non-fides.fr

Le 14 avril dernier vers 22h, après une journée de manifestations, plusieurs centaines de personnes s’élancent de la Place de la République, décidées à s’échapper de cette souricière. Mettant le cap sur Barbès avec l’envie de rappeler à la ribambelle d’agences d’intérim que tout le monde déteste le travail, le cortège improvisé, bloqué par les flics, bifurque alors vers le canal Saint-Martin et poursuit sa lancée jusqu’à sa dislocation aux abords de la mairie du 19ème. Sur leur route, nombreux sont ceux qui laissent un mot à la plume de leurs pavés sur les vitres de divers bâtiments (les douanes, la chambre du commerce et de l’industrie, un hôtel Ibis, des galeries d’art, un Pôle Emploi, des agences immobilières, des banques, un concessionnaire Jaguar…), sur les Autolibs, les pubs et les autobus, un Franprix est pillé au passage…

 

Le 8 décembre, l’anarchiste Damien Camelio est arrêté à son domicile et incarcéré à Fleury-Mérogis. Il est accusé d’un certain nombre des dégradations commises ce soir-là, et passera en procès devant la 23ème chambre du TGI de Paris le 19 janvier à 13h30. Refusant la logique judiciaire, entre autres la dichotomie innocent/coupable, il déclare :

« Parce que la résignation ne sera jamais une option, parce qu’en chaque acte individuel de révolte réside toute la violence des rapports sociaux, parce qu’il nous reste une multitude de récits à écrire, à travers le temps et l’espace, à travers la grisaille des métropoles, dedans comme dehors…

… le combat continue. »

Le combat continue, oui, et certains coups de griffes ont été dédiés à Damien depuis, lui exprimant de la solidarité :

Dans la nuit du 14 décembre, quatre distributeurs de banques (LCL, La Poste, CIC, Crédit Agricole) ont été détruits à coups de marteau à Besançon, alors que la veille, deux distributeurs de billets de l’agence Caisse d’épargne ont été détruits à Marseille.

Au petit matin du 26 décembre (jour de l’anniversaire de Damien), du côté de Passy, certains ont pensé que plutôt que d’allumer des bougies mieux valait allumer une Jaguar. Ils en ont trouvé une, et depuis un bourge va à pieds. Il s’agit, d’après la revendication « d’une petite bribe de guerre sociale devant les portes des riches, une petite marque de solidarité pour [Damien] et tous les autres prisonniers révoltés ».

Et fin décembre, à Bruxelles, des pubs JC Decaux et une voiture d’agents de sécurité ont eu leurs vitres brisées, tandis que la nuit du 31 une autre voiture d’agents de sécurité, une voiture Vinci et une voiture Bam (entreprises qui construisent des prisons) ont été livrées aux flammes.

[Extrait de Paris sous tension n°8, journal anarchiste sur Paris et au-delà, janvier 2017.]

 

Angers:Conférence Anne Steiner vendredi 20 janvier à la librairie Librairie associative Les Nuits Bleues

reçu l’information  par Mail:

Bonjour à toutes et tous,

le blog d’Histoire sociale locale, mouvement révolutionnaires angevins et la Librairie Les Nuits Bleues, organisent vendredi prochain, 20 janvier, à 20h, une conférence avec Anne Steiner, auteure de nombreux ouvrages sur le mouvement ouvrier à la Belle Époque.

« Syndicalisme, grèves et révoltes ouvrières à la Belle-Époque » sera le thème traité.

Vous pouvez bien entendu faire suivre l’information, ou pas !

cordialement

ce n’est pas seulement l’information c’est aussi la lecture du blog mouvement révolutionnaire angevins  qui est intéressante

lire l’annonce  du débat sur le blog d’Anne Steiner