CAEN Calvados [Assemblée autonome] Tract et rassemblement du 02 décembre.

Salut,

Vous trouverez en pièce joint le texte « Nous n’aurons que ce que nous
serons en mesure d’arracher » que nous avons diffusé au pôle emploi
Fresnel lors de la journée de mobilisation du 16 novembre dernier ainsi
que ce 28 novembre. Nous diffuserons également ce même texte lors du
rassemblement du 2 décembre prochain « contre le chômage et les
précarités » organisé à 15h place Bouchard par le groupe chômeurs rebelle
CGT, la koordination des intermittents du calvados (KIC), et Solidaires
Précaires Chômeurs. Et ce, vous en aurez confirmation à la lecture du
texte, bien que nous ne partageions ni leurs perspectives, ni leur façon
d’organiser la lutte. Mais il semble important d’opposer résistance et
solidarité à la volonté de l’Etat comme du patronat de serrer la vis sur
le terrain du chômage et du précariat.

La prochaine Assemblée autonome se tiendra le mardi 12 décembre prochain
au local Apache à 18h.

Un de l’assemblée.

en Pièce jointe

Allemagne : Hors-la-loi ! Affiche de solidarité au sujet de la violence révolutionnaire

Une affiche de solidarité au sujet de la violence révolutionnaire que l’on peut trouver dans différentes villes [allemandes]:

Hors-la-loi !

Si nous acceptons le fait que chaque acte de violence se ressemble, nous consentons alors à réduire notre opposition à ce que l’Etat et l’ordre dominant trouvent acceptable : nous sommes pacifiées.

Pourtant, rester passives face à la misère sociale actuelle laissera des cicatrices plus profondes que les erreurs que nous rendrons inévitables en choisissant l’attaque.

Solidarité et complicité avec les casseuses, les pilleuses et les rebelles de la révolte à Hambourg !

Liberté pour toutes les prisonnières !

Amour, solidarité et violence révolutionnaire pour la révolte sociale !

[Traduit de l’allemand d’indymedia, 27. November 2017]

NdT :
Il est plus facile d’en finir avec les genres dans la langue allemande que dans la langue française, puisqu’il est possible de substantiver verbes et adjectifs. La solution en français serait de tout remplacer par « personne », mais le faire ici rendrait les phrases plutôt lourdes. Pour une fois, tout est au féminin, même s’il ne faut pas perdre de vue que combattre le patriarcat et le sexisme ne se limite pas à la grammaire…
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Paris:Les Fleurs Arctiques Le 01/12/2017 à 19h Discussion de travail sur le Black Panther Party

Vendredi 01/12/2017 à 19h aura lieu une première session de
travail autour du Black Panther Party dont voici le texte de
présentation :

Le Black Panther Party : « non-mixité » et émancipation

Dans le cadre d’un débat en cours autour de la « non-mixité », vue comme idéologisation d’une homogénéité de fait dans la lutte, deux soirées de discussions se sont déjà tenues en ce lieu. Si la première séance a été l’occasion de poser les bases du débat et notamment de cerner les différences entre auto-organisation et « non-mixité », la deuxième a permis d’aborder différents exemples historiques souvent présentés comme précurseurs de la « non-mixité », avec un focus particulier sur les Mujeres Libres dans l’Espagne révolutionnaire des années 30 (cf. le travail réalisé pour l’occasion).

Afin de prolonger les réflexions entreprises lors de ces discussions et de s’y atteler sous un nouvel angle, il nous parait intéressant de nous pencher sur une autre des formes d’auto-organisation souvent citée par les défenseurs d’une certaine idée de la « non-mixité », à savoir le Black Panther Party, régulièrement présenté comme exemple (et justification) ultime. Pourtant, ce mouvement révolutionnaire afro-américain d’inspiration marxiste-léniniste et maoïste, formé en Californie en 1966 par Bobby Seale et Huey Newton, avait une réalité sociale et historique que ses récupérateurs politiques d’aujourd’hui peinent à comprendre, et peinent à exploiter sérieusement.

Il nous semble en effet que ce vaste morceau de l’histoire des luttes aux USA reste aujourd’hui un sujet plus méconnu qu’il n’y parait, particulièrement en France, et qu’il nécessite un travail approfondi afin d’appréhender l’histoire longue et complexe de ce mouvement et d’aller au-delà des clichés servis par les nombreux récupérateurs de toutes les chapelles et par une bibliographie très lacunaire. C’est dans cette optique que nous proposons à celles et ceux intéressés par ce sujet une première séance de discussion et de travail publique le vendredi 1er décembre 2017 afin d’aborder ensemble des réflexions à mener, des sources à explorer et pourquoi pas des productions à réaliser autour des Panthères Noires et, en refusant l’intemporalité de l’hagiographie, de travailler à une critique contextualisée de leurs idées et pratiques qui serait utile au présent.

Le programme est disponible sur le site lesfleursarctiques.noblogs.org

Les Fleurs Arctiques 45 rue du Pré Saint Gervais 75019 Paris

Lyon : manif antifasciste et anticapitaliste le 17 décembre

Le Groupe Antifasciste de Lyon et Environ, ainsi que la coordination antifasciste de Rhône-Alpes dont elle est partie prenante, appellent à une grande manifestation antifasciste internationale à Lyon. Cette manifestation s’inscrit dans une semaine antifasciste que nous proposons sur Lyon du 12 au 17 Décembre avec des conférences et le festival Lyon Antifa Fest le 14, 15 et 16 Décembre.

 

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Partout dans le monde, les fascistes gagnent du terrain. Partout dans le monde, les militants fascistes et leurs organisations multiplient les actions, les démonstrations de force et les crimes.

A Charlottesville, le suprématisme blanc, premier vecteur d’attentats aux USA, a tué de nouveau. En Méditerranée, le sinistre C-STAR mène (menait ?) la chasse aux navires portant assistance à ceux et celles qui cherchent à fuir la misère et la guerre.  A Waza, au Cameroun, à Barcelone, l’organisation fasciste-obscurantiste Daesh poursuit sa campagne de terrorisme. Au Kurdistan et dans l’Etat turc, le régime fasciste d’Erdogan poursuit sa traque aux opposants, emprisonnant celles et ceux qui luttent pour la liberté.

Nulle région du globe n’est épargnée.

Elles tirent profit de l’aggravation de la misère sociale grandissante, des tensions internationales comme de répugnants charognards.
Partout, elles avancent masquées, se clamant défenseuses du peuple, des opprimés, des exploités. Partout, déversent leurs torrents de discours répugnants, xénophobes, réactionnaires, obscurantistes et racistes. Elles gagnent en influence, deviennent des forces politiques puissantes et incontournables. Partout elles incitent à la division entre les opprimés, les exploités, pour les dresser les uns contre les autres, en fonction de leurs origines, de leurs religions, de leurs genres, de leurs sexualités.

Les fascistes ne sont nullement les amis des exploités. Ils sont les servants des exploiteurs. Leurs commanditaires les utilisent pour semer le chaos réactionnaire, pour instiller la haine. Leur espoir est d’accéder au pouvoir pour établir un Ordre au service des exploiteurs, des profiteurs. Suprématistes blancs, Identitaires, Néo-nazis, Fascistes, obscurantistes, tous marchent main dans la main pour écraser les exploités et les opprimés. Ils ne sont aucunement des libérateurs, mais sont les ennemis du peuple, des peuples, des travailleurs et travailleuses.
Ils marchent dans nos rues, se croyant les maîtres.

Mais ils se trompent, et nous le leur montrerons !

Nous appelons à cette manifestation car partout la menace se concrétise. Nous devons être nombreux et nombreuses à y répondre !

Nous voulons faire face, lutter pied à pied et chasser les fasciste de Lyon et d’ailleurs.

Nous voulons dénoncer le fait qu’ils sont des laquais des exploiteurs.

La Gale s’inscrit dans un antifascisme populaire et indépendant de l’Etat, des institutions, des partis électoralistes. Nous ne pouvons accorder le moindre crédit aux marchés de dupes proposés par celles et ceux qui n’ont d’autre désir que de prendre la place de nos bourreaux ou de faire rentrer sagement dans le rang ceux et celles qui luttent.

Nous ne pouvons séparer la lutte contre le fascisme de la lutte contre l’exploitation et le capitalisme. Notre tâche est de combattre l’un et l’autre.

Nombreux, nombreuses, unis et solidaire : tous contre le fascisme et le capitalisme le 17 décembre 2017 à Lyon, pour s’organiser, se rencontrer, pour lutter, départ de la manifestation 13h00, Le lieu de départ sera confirmé dès que possible.

Plus d’info sur notre blog

Tout les groupes, collectifs ou associations voulant être signataires de l’appel sont les bienvenus. Nous contacter sur gale(at)riseup.net

Les militants et militantes de La GALE.

lu sur  indymedia nantes

La révolution russe étranglée par les bolchéviks.; 1918 Un balai de fer contre l’anarchisme

C’est au printemps de 1918 que les persécutions des anarchistes par le gouvernement «communiste « furent déclenchées d’une façon générale, méthodique et décisive. La paix de Brest-Litovsk conclue, le gouvernement se sentit assez solide pour entreprendre une lutte à fond contre ses adversaires « de gauche « (socialistes-révolutionnaires de gauche et anarchistes). Il lui fallait agir avec méthode et prudence. Tout d’abord, la presse communiste, sur l’ordre du gouvernement, entreprit contre les anarchistes une campagne de calomnies et de fausses accusations, de jour en jour plus violente. En même temps on préparait activement le terrain dans les usines, à l’armée et dans le public, par des meetings et des conférences. On tâtait partout l’esprit des masses.

Bientôt, le gouvernement acquit la certitude qu’il pouvait compter sur ses troupes et que les masses resteraient plus ou moins indifférentes ou impuissantes. Dans la nuit du 12 avril, sous un prétexte faux et absurde, toutes les organisations anarchistes de Moscou principalement la « Fédération des Groupes Anarchistes de Moscou » – furent attaquées et saccagées par des forces policières et militaires [5000 hommes]. Pendant quelques heures, 1a capitale prit l’aspect d’une ville en état de siège. Même l’artillerie participa à 1’ « action ».

Cette opération servit de signal à la mise à sac des organisations libertaires à peu près dans toutes les villes importantes du pays. Comme toujours les autorités provinciales dépassèrent en zèle celles de la capitale. Trotsky qui, depuis deux semaines, préparait le coup et menait en personne, dans les régiments, une agitation déchaînée contre les « anarchobandits », eut la satisfaction de pouvoir faire sa fameuse déclaration : « Enfin, le pouvoir soviétique débarrasse, avec un balai de fer la Russie de l’anarchisme ! » (Volin)

Aux jours révolutionnaires d’octobre, la tactique des bolchéviks envers les anarchistes se réduisait à cette formule : utiliser au maximum les anarchistes comme éléments de combat et de destruction contre la bourgeoisie, en les aidants dans une mesure nécessaire en armements, etc. Les premiers jours des événements, les bolchéviks se tenaient à cette formule. Mais, après la prise du pouvoir, les bolchéviks changent de méthode. Délibérément ils cherchent à s’emparer de la révolution, à se l’approprier. Au lieu de réserver aux masses la liberté de construire et de défendre indépendamment leur vie nouvelle, en limitant seulement leur rôle à une aide nécessaire, les bolchéviks veulent devenir directeurs, maîtres et souverains des travailleurs. Ils commencent à châtrer la révolution entreprennent une série de mesures systématiques pour affaiblir leurs camarades de combat de la veille – les anarchistes – qui, comprenant autrement qu’eux les perspectives de la révolution, se trouvaient maintenant au travers de leur chemin.

En 1919, en pleine guerre civile, des anarchistes forment un réseau pour organiser la lutte clandestine contre le pouvoir bolchévik et contre les blancs. Par des attaques, des évasions de compagnons des prisons bolchéviks, des expropriations et la diffusion de propagande anarchiste, ils tenteront de désorganiser les rangs des ennemis de la liberté. Voici quelques exemples de leurs activités…

lire la suite de l’exposition

 

Italie: L’anarchiste Sarde Davide Delogu interromps la grève de la faim

Nous apprenons de David que le 29/11/17 a interrompu la grève de la faim.

Au cours de ces 25 jours de grève de la faim, David est passé d’un poids corporel de 87 kg à un poids de 72 kg.

Durant ces 25 jours de grève de la faim, David a refusé tout examen médical et toute forme de traitement.

Ces derniers jours, David est resté principalement au lit,  a accusé des problèmes cardiaque et ne pouvait pas bien voir.

Ce matin, il a été convoqué par le directeur de la prison d’Augusta (SR), Gelardi Antonio, et on lui a dit qu’il révoquait la mesure d’isolement 14 bis. Il pourra à nouveau  voir les autres détenus.

CNA

 


lire aussi la déclaration qu’a faites David Delogu à son vingt-troisième  jour de grève de la faim
David continuera la grève de la faim qui a commencé le 4 novembre, continue jusqu’à ce que le régime d’isolement 14bis soit levé.
David exhorte la solidarité directe de tout le monde.
Il dit qu’il continuera parce qu’il veut stimuler ses camarades à l’action.
Renforce sa proximité avec les camarades d’AS2.
Répète plusieurs fois, le besoin de solidarité révolutionnaire.
L’humeur de David est excellente, mais il a déjà perdu 16 kg.
CNA

Publication: le journal Avalanche N°12 Novembre 2017

 Avalanche en PDF
Editorial

Afin de développer nos projets, d‘établir une correspondance internationale, il nous faut – parmi d‘autres choses – de la persistance. Une qualité auquel on ne  prête pas souvent beaucoup d‘attention. Comme des papillons, il est assez commun pour beaucoup de personnes de s‘intéresser un jour à une chose, le lendemain à autre chose, et le jour après encore à autre chose – ce

qui était intéressant avant est déjà oublié. Cette attitude n‘a rien à voir avec ce que des marxistes ont toujours dépeint comme l‘impatience révolutionnaire des anarchistes, qui insiste que les attaques contre l‘ordre existant sont possibles et nécessaires, aussi mauvaises qui puissent être les conditions «objectives».Cependant la question reste; développe-t-on une projectualité, ou est-ce qu‘on devient victime des circonstances contre lesquelles on se rebelle, courant dans toutes les directions comme des poussins effarouchés.

Ne nous faisons pas d‘illusions. La corde autour de nos gorges se serre toujours plus – ou, si nous préférons cet métaphore, on se retrouvé toujours plus poussé dans la marge, ensemble avec pleines d‘autres personnes. Est-ce que nous persisterons avec nos idées? Et, par conséquent, chercherons-nous des moyens et des possibilités pour attaquer la restructuration numérique du capitalisme, inlassablement promue dans les universités, les parlements, les laboratoires,…, avançant, attaquant, avec le but de détruire. Ou est-ce que nous allons nous retrouver dans une disposition critique mais finalement bien plus sympathique concernant les possibilités des « smart cities» et de l‘internet des objets? On peut se poser une question similaire quand on considère la croissance de néofascistes. Est-ce que nous persisterons que le fascisme n‘est qu‘une modalité parmi d‘autres pour gouverner un État et administrer le Capital, et que, par conséquent, nous ne visons pas uniquement le fascisme mais continuons aussi à attaquer la démocratie et, effectivement, la politique en soi, avec l‘intention de les détruire? Où est-ce que nous nous contenterons de défendre «le meilleur des mondes possibles» ou le«moindre mal», s‘alliant à des églises, des syndicats et des libéraux?

Peut-être je souligne trop la persistance en considérant ces questions. Soit. Sans aucun doute, une projetectualité insurrectionnelle doit aussi être capable de reconnaître quand certaines voies devront être abandonnées, ou quand quelque chose ne vaut plus la peine.Cela peut être à cause de conditions plus dures, mais ces derniers temps je vois plus souvent que l‘érosion de principes en est à la base: des anciens compagnons qui se vantent qu‘ils sont aller voter, par exemple. Tout d‘un coup, son propre implication dans le capitalisme, ses propres contradictions et les moments où on ne peut pas répondre à ses propres exigences de cohérence,deviennent tous des excuses générales. Bien sûr, il faut réfléchir sur ses propres contradictions, mais il faut dire aussi que la subversion de l‘existant n‘est pas une tâche  facile qu‘on peut réaliser du jour au lendemain. Nous continuons donc de nous adresser aux anarchistes qui veulent partager leur projectualité, leur analyse, leur réflexion, leurs expériences et leurs propositions de lutte, qui se reconnaissent dans un anarchisme combatif qui tente de contribuer à une internationale informelle sans centres ni hégémonies. Car nous insistons qu‘une correspondance internationale est nécessaire pour dépasser ses propres limites et pour renforcer ses propres qualités. En partant de luttes locales qui visent à créer une rupture, de propositions d‘intervention pour une présence anarchiste insurrectionnelle dans des troubles sociaux ou d‘un sentier individuel d‘attaques éparpillées, Avalanche est une tentative collective pour affiner nos perspectives et pratiques, en les faisant dialoguent les uns avec les autres.

Un ennemi de l’État dans le territoire contrôlé par l’État autrichien.

Paris-banlieue: un an ferme pour une tentative d’ouverture de squat considérée comme tentative de cambriolage !

Le mardi 24 octobre 2017, plusieurs camarades ont tenté de rentrer dans une maison vide afin d’y élire leur domicile. La surveillance bourgeoise de la propriété privée ne cesse de se perfectionner et la maison était équipée d’un système d’alarme. Tous les camarades ont réussi à prendre la fuite sauf l’un d’eux qui, resté en arrière, s’est fait arrêter, et emprisonner…

Les policiers ont entamé une enquête pour tentative de cambriolage, bien que la maison soit inoccupée et que les propriétaires eux-mêmes aient reconnu plus tard que, des quelques affaires laissées sur place, rien n’avait disparu.

Le camarade arrêté n’a pas de papiers et ne peut pas prouver son identité. Déféré pour une comparution immédiate au TGI de Créteil, il a été jugé immédiatement. Il a alors écopé d’une peine d’un an ferme pour un cambriolage sans objet volé… et se trouve actuellement incarcéré à la maison d’arrêt de Fresnes en attendant le procès en appel.

L’emprisonnement d’Alfidel est l’aboutissement provisoire d’une existence très mouvementée, au cours de laquelle il n’a cessé de se faire malmener par les pouvoirs en place et de se débattre.

Né au Tchad dans les années 1980, il a participé encore mineur à une rébellion contre le dictateur Idriss Déby. Blessé grièvement et sommairement soigné (il en garde de graves séquelles), il est emprisonné jusqu’à ce qu’une autre rébellion, s’emparant momentanément de la capitale N’Djaména et ouvrant les portes de la prison, lui permette de s’enfuir. Il s’installe ensuite en Libye, mais la guerre civile et la chute de Khadafi le poussent de nouveau à la fuite, d’autant plus que les populations noires sont persécutées pour leur soi disant complicité avec le dictateur (en fait, Déby avait envoyé des troupes auxiliaires pour soutenir son confrère).

Arrivé en Europe par l’Italie, il se rend ensuite en France. Il demande l’asile mais est débouté. C’est le sort de la majorité des demandeurs d’asile en France : 71 % des demandes sont rejetées en première instance, 62 % des demandes après appel en 2016 (source: OFPRA). Toutes les personnes refusées deviennent de fait sans-papiers.

Le Tchad est un pays où être opposant politique vous place immédiatement en danger de mort, mais parce que Deby est un fidèle allié de la France, il n’est pas classé pays « dangereux ». La France se sert du Tchad comme base logistique pour conforter sa présence dans la région et envoyer différentes missions de « maintien de la paix » dans les pays proches. En échange de quoi elle fournit armes, formations et appui militaire quand le régime de Déby vacille, comme elle l’a fait avec les gouvernements précédents. Dans le cadre de discussions sur l’installation de « hotspots » (centre d’enfermement et de tri des exilé-e-s) au Niger et au Tchad, Macron a récemment réaffirmé que le Tchad est un pays sûr. Les attaques de Boko Haram n’ont fait que renforcer la légitimité de la présence française vis à vis de l’ONU.

Un grand nombre de réfugiés dûment certifiés ne bénéficient jamais des hébergements prévus par la loi, les demandeurs d’asile en attente encore plus rarement. Un demandeur débouté se retrouve sans la moindre solution. C’est ainsi qu’Alfidel s’est retrouvé à squatter en compagnie d’autres Tchadiens aux statuts divers, et d’étudiants, de chômeurs et de précaires qui constituaient les successifs collectifs des « Francs-Tireurs » à La Courneuve puis de la « Maison Rouge » à Saint-Denis.

Un squatteur expulsé cherche à retrouver un autre lieu à occuper, s’il n’a pas d’autre solution. Avoir un toit sur sa tête est dans ce cas plus important que de voler quelques babioles traînant dans une maison. Alfidel est rentré dans cette maison pour l’occuper mais il a été chargé d’une accusation bien plus grave pénalement, cambriolage. Si la condamnation pour squat n’existe pas officiellement, la police et la justice utilisent d’autres infractions pour faire condamner les squatteurs. La qualification de tentative de cambriolage témoigne de l’inflation pénale actuelle, dont sont victimes d’autres camarades [1]. D’autre part, notre camarade, étranger, sans papiers, avec quasiment aucune ressource, se trouve dans une situation extrêmement fragile. Il est particulièrement exposé à une justice de classe raciste qui a l’insensible habitude de condamner les pauvres, les sans toits, les Noirs et toutes les minorités.

Alfidel a eu affaire à un éminent représentant de cette justice, Hoc Pheng Chhay, du TGI de Créteil [2], qui après avoir fait la leçon aux salauds de pauvres à ses pieds, les envoie en prison sans prendre la peine d’écouter leurs avocats. Ce juge particulièrement répressif a coutume de distribuer des peines de prison pour des délits mineurs, ce dont même les directeurs de prison se plaignent [3].

Pendant sa garde à vue, Alfidel a reçu une OQTF (Obligation de Quitter le Terriroire Français) et une interdiction de revenir pour une durée d’un an. En général, les OQTF peuvent être contestées dans un délai de 15 à 30 jours, mais là le délai de recours n’était que de 48h. Ce délai minime rend impossible toute contestation sur le fond et le recours mené par son avocate a été rejeté. Pour notre camarade c’est une double peine : en pratique, cette OQTF limite l’espoir d’une remise en liberté avant l’audience d’appel.

La répression a frappé notre camarade Alfidel, mais elle frappe très largement tous ceux qui répondent à la misère matérielle par une organisation et une solidarité collectives.

Un soutien matériel, juridique, financier et moral est nécessaire à notre camarade. Un collectif s’est réuni et va proposer diverses initiatives et des discussions avec ceux qui subissent la même violence répressive, de la police, de la justice, et de la prison.

Une cantine aura lieu le samedi 9 décembre à partir de 12h à la cantine des Pyrénées (77 rue de la Mare dans le 20e arrondissement de Paris) pour récolter de l’argent pour les mandats et payer les avocats. À 14h, le collectif se réunira pour décider des suites et en particulier des initiatives envisagées autour du procès en appel à venir.

Les mandats sont envoyés chaque mois en prison à Alfidel par Kalimero, la caisse de solidarité avec les prisonnier.e.s de la guerre sociale.

Pour lui écrire :

Alfidel ABAKAR
n° écrou 995197
cellule 436, division 3 nord
Centre pénitentiaire de Fresnes
Allée des thuyas
94 261 FRESNES CEDEX

Libérons Alfidel et tou.te.s les autres !
Pas de papiers du tout et des palaces pour tou.te.s !

Fermons les prisons !
Ouvrons des squats !

Le collectif de soutien à Alfidel

Notes:
[1] Nous pensons aux trois copines accusées aussi de «tentative de vol par effraction en réunion».
[2] Comment comprendre que cet homme, président du Comité des Victimes des Khmers Rouges, soit si à l’aise avec la logique carcérale ? Peut-être se dit-il qu’en comparaison des camps khmers, les prisons françaises sont d’aimables camps de vacances… Plus d’infos sur DailyMotion, Viadeo et ecolekhmereparis.fr.
[3] Les bruits de couloir disent même que ce juge va être muté dans une autre cour car les directeurs de prison se plaignent du flot incessant de personnes qu’il envoie en prison.

Squat.net (en français)

Grenoble : mercredi 29 novembre à Antigone à 20H

Bonjour,

Une soirée à ne pas rater :

https://www.bibliothequeantigone.org/?p=3055

Contre le Center Parcs de Roybon /  Sortie de la revue de lutte De tout bois #7 et troisième anniversaire de l’occupation de la Zad de Roybon.

Cette soirée sera l’occasion de discuter de l’actualité de la lutte alors que la cabane Palette Palace vient de brûler, et surtout des perspectives.

Prix libre / ouverture dès 18h30,

Merci de faire suivre,

HM

[reçu par mail et on fait suivre]

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Nantes:Les Rendez-vous du Canon adhoc (et plus encore !)

Salut à toutes et tous,

Canon adhoc vous propose :

Le 1er décembre à 20h30, une rencontre avec Antoine Hasard, impliqué dans la publication de «  »Pétrograd rouge » édition les nuits rouges, livre inédit jusqu’alors en français dû à l’historien Stephen Smith.

J’animerai un échange autour de l’idée de solidarité pour le compte de l’Université populaire le 6 décembre prochain à 20h dans les locaux des CEMEA (rue Saint-Jacques, Nantes)

Et puis il y aura une très belle initiative le 16 décembre prochain à la maison des syndicats autour de l’autogestion et des coopératives. le détail à cette adresse : https://blogs.mediapart.fr/collectif-syndical-contre-laeroport-de-nddl/blog/051117/lutter-reprendre-son-usine-en-main

Au plaisir de vous voir à ces différentes occasions

Patsy

[reçu par mail]