Marcher ne suffira pas. Communiqué de la Fédération anarchiste.

 
 ceci n'est pas un message identitaire 

Marcher ne suffira pas

Si nous étions présentes et présents à plusieurs rassemblements en France en hommage à Mireille Knoll, tuée à l’âge de 85 ans parce que vue comme juive, nous savons en tant que militantes et militants anarchistes qu’une marche ne suffira pas.

L’antisémitisme, jamais réellement éteint, prend aujourd’hui de nouveaux visages. Tous liés à des fantasmes et des préjugés, au complotisme et à la bêtise. Que celui-ci soit le fait d’une extrême droite nationaliste ou fascisante,des extrêmes droites religieuses ou de pseudo progressistes perdus il empoisonne nos vies.

Il n’y a aucune excuse possible à cette haine larvée qui se réveille par moments dans la violence et la mort. Il ne peut suffire de crier sa colère pour que les choses aillent mieux.

Ni le repli communautaire, ni l’indifférence des soi-disant « non-concernés » ne feront avancer les choses. C’est bien toutes et tous ensemble que nous devons combattre politiquement et pied à pied l’antisémitisme.

Aucun recul, aucun relativisme.

30/03/2018

Fédération Anarchiste

Ambert, France : Deux personnes en détention provisoire pour « destructions en bande organisée »

Suite aux perquisitions qui ont eu lieu mercredi les deux personnes placées en garde à vue ont été mis en détention provisoire pour 4 mois renouvelables deux fois. Les charges portent sur des destructions en bande organisée. L’enquête est toujours en cours.

Différents objets on été pris lors des perquisitions appartenant a différentes personnes; carnets d’adresse, brosses à dent, documents avec adresse, lettres, enveloppes, divers papiers manuscrits, clefs usb, ordinateurs (liste non exhaustive).

Samedi 31 mars 2018


Plusieurs perquisitions à Ambert

Ce matin 28 mars, à partir de 8h30, au moins trois lieux d’habitation dont une maison occupée ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête menée par le parquet de Clermont qui porte sur des dégradations et/ou tentative de dégradations en bande organisée selon les informations qu’on a réussi à choper. Au moins une personne est partie en garde à vue à Clermont et une autre dont on n’a pas de nouvelles pour le moment. A cette heure ci (17h15), les flics sont toujours présents dans un des lieux. On n’a pas plus d’informations pour le moment.

Jeudi 29 mars 2018

[Publié sur indymedia nantes]

sans attendre demain

ZAD de NDDL : nous nous engageons contre toute expulsion

Nous nous engageons contre toute expulsion

Depuis plusieurs semaines, nous sommes sous la menace d’expulsions, devenues imminentes à l’approche de la fin de la trève hivernale.

Ces expulsions pourraient donc avoir lieu à partir de début avril et pendant les semaines qui suivent. Même si elles sont présentées comme « partielles », nous sommes et restons tout.te.s déterminé.e.s et uni.e.s, quelles que soient nos divergences sur d’autres points, pour empêcher leur exécution.

Pour cela, nous nous engageons et appelons à :

– défendre la ZAD, ce qui s’est construit et vécu ici, tous ses habitats et tou.te.s ses habitant.e.s ;

– rejoindre le rassemblement annoncé à 18h à Nantes devant la préfecture le jour où ces menaces se concrétisent ;

– reconstruire tout habitat détruit ;

– réagir par les moyens nécessaires (blocages, rassemblements, actions décentralisées, etc.)

Différents chantiers se dérouleront autour de cette période là. Pour plus d’infos voir le site zad.nadir.org et écouter Radio Klaxon sur place sur 107.7 ou sur radioklaxon.antirep.net.

Nous appelons donc toutes les personnes solidaires de la lutte contre l’aéroport et son monde et pour un avenir commun dans le bocage à venir nous rejoindre et/ou à nous soutenir par tous les moyens qui leur semblent appropriés.

L’ensemble des lieux et des occupant.es de la ZAD

indymedia Nantes le 30 Mars 2018

 

Fukushima : Venue de Naoto Kan, un tract

[reçu par mail]

Salut

Début mars Naoto Kan, ancien premier ministre social démocrate japonais
au moment de la catastrophe de Fukushima est venu faire une tournée
antinucléaire en France. En effet, après le tsunami, celui qui a géré la
catastrophe en suivant scrupuleusement les recomandations des
nucléaristes internationaux et de Tepco ( l’exploitant de centrales
électriques dont celles de Fukushima au Japon, nationalisée depuis), a
pris ses distances avec l’atome. Il a dès lors tenté d’expliquer comment
les politiques et lui en particuliers, auraient été contraints de suivre
par ignorance  les recommandations des nucléaristes. Dans les mois qui
ont suivi l’explosion des réacteurs son gouvernement a été dégagé au
profit du gouvernement conservateur, nationaliste et nucléariste de
Shinzo Abe. Une soudaine prise de conscience l’aurait amené, devant
l’ampleur des événements, à réviser depuis ses convictions
pro-nucléaires. Il milite désormais contre le nucléaire.

En France, il venait présenter le film Le couvercle du soleil, qui
retrace son parcours, ses doutes au moment de la catastrophe. A
l’origine de la tournée le réseau sortir du nucléaire, La France
insoumise et des groupes locaux. Il est ainsi venu diffuser son film à
Paris, faire une intervention à l’Assemblée nationale au nom du groupe
de la France insoumise au moment même où ce dernier lançait sa campagne
de votation citoyenne et enfin visiter en compagnie d’antinucléaires
locaux des sites nucléaires comme Flamanville ou La Hague. Cette
dernière visite s’accompagnait là encore d’une projection du couvercle
du soleil, et ce à l’initiative conjointe du Collectif antinucléaire
Ouest (CANO) réunissant la fine fleur des  organisations antinucléaires
syndicales, associatives et politiques, et du CRILAN, association de
lutte antinucléaire.

Cette visite a donné lieu à Paris à la diffusion d’un texte critique –
que nous joignons à ce préambule – ainsi qu’à quelques prises de paroles
choquée d’une telle venue. Avec quelques compagnon-ne-s nous aurions
aimé y mêler nos voix et nos gueulantes  en prolongeant ces
interventions à Flamanville lors de la projection. Mais un manque de
disponibilité nous en a empêché. Faute de combattant-e-s je ne fais donc
que suivre ce texte en ajoutant quelques remarques.

Pourquoi cette venue est indéniablement néfaste :

1. Parce qu’elle minimise le rôle du soutien des défenseurs de
l’économie et de l’appareil d’Etat qu’est la social démocratie dans la
gestion post-catastrophique japonaise. Les réels donneurs d’ordre ne
seraient plus que le lobby nucléaire et l’internationale nucléariste. Or
si Kan a accepté de relever les seuils de contamination radioactive
c’est bel et bien pour sauver l’Etat et l’économie japonaise. Sa gestion
de la catastrophe n’a rien eu à envier aux autres gestionnaires de
catastrophe. Pour eux et elles, ce qu’il faut avant tout sauver c’est ce
monde, capital et Etat inclus. Les vies deviennent superflues.

2. Parce qu’elle véhicule de nouveau l’illusion que c’est par le haut
que l’on pourrait mettre un terme au programme nucléaire. Bien
évidemment cela sied particulièrement à ceux et celles qui n’ont de
cesse comme les écologistes de gouvernement ou la France Insoumise de
vouloir mener les luttes dans ces impasses. Faut-il rappeler comment
historiquement les socialistes se sont joints aux antinucléaires
historiques pour mieux les tromper. Le politique c’est l’art du
mensonge. Il faut croire que certains et certaines ont besoin de
multiples leçons… C’est en tout cas ce que vise la France insoumise en
investissant les luttes, et tentant de les vider de leur caractère
subversif. On ne peut que regretter la complaisance de ceux et celles
qui luttent avec de telles stratégies.

3. Parce qu’elle isole la lutte antinucléaire des autres luttes. La
gouvernement Kan n’aura pas manqué durant ses années de pouvoir
d’accompagner le « et son monde »  que bien des mouvements ont fustigé. Il
a mené une nouvelle politique de libre-échange, soutenu le maintien des
bases américaines au Japon, etc. Or jamais le mouvement antinucléaire
n’aura été aussi fort que mêlé à un mouvement de contestation général…

Bonne lecture,
un rétif.

Zone contenant la pièce jointe

Perquisitions à Limoges, Toulouse et Ambert

sans attendredemain

Perquisitions à Toulouse

Une enquête est en cours depuis octobre 2017 pour des faits s’étant déroulés autour de / et ou à Limoges en septembre 2017. Le matin du 27 mars 2018, les gendarmes limougeaux, bien assistés, ont effectué deux perquisitions dans deux lieux de vie à Toulouse, ayant entraîné deux mises en garde à vue.

Watch your back

Mardi 27 mars 2018


à Limoges:

une perquisition a également eu lieu à Limoges au même moment. Une personne en garde à vue.


Plusieurs perquisitions à Ambert

Ce matin 28 mars, à partir de 8h30, au moins trois lieux d’habitation dont une maison occupée ont été perquisitionnés dans le cadre d’une enquête menée par le parquet de Clermont qui porte sur des dégradations et/ou tentative de dégradations en bande organisée selon les informations qu’on a réussi à choper. Au moins une personne est partie en garde à vue à Clermont et une autre dont on n’a pas de nouvelles pour le moment. A cette heure ci (17h15), les flics sont toujours présents dans un des lieux. On n’a pas plus d’informations pour le moment.

Jeudi 29 mars 2018

[Publié sur indymedia nantes]

valence sur Rhone:Festival du film Palestinien: « Palestine en vue

[[reçu par mail]

Bonjour,

> ERAP organise depuis 4 ans un festival de cinéma palestinien dans toute la région, grâce à des salles de cinéma partenaires.

> Vous pouvez trouver tous les renseignements sur le site internet d’ERAP.

> A Valence:

> le film « Derrière les fronts » (résistances et résiliences en Palestine), d’Alexandra Dols sera projeté au cinéma Le Navire le mardi 10 avril à 20h

> le film « Wajib » (l’invitation au mariage) d’Annemarie Jacir sera projeté au Lux le mercredi 11 avril à 18h30 .

> Ces deux séances seront animées, en partenariat avec les responsables des cinémas, par l’AFPS. Nous vous espérons nombreux…

>

>

Le refus de prélèvement ADN : Un délit perpétuel

Rassemblement de soutien le 5 avril à 14h devant le tribunal de Mende

Le 25 juillet 2014, Patrick est verbalisé par la gendarmerie pour détention et usage de stupéfiants (en l’occurrence des pieds de cannabis). Au cours de son audition à la gendarmerie, il refuse de se soumettre au prélèvement ADN. Il comparaît au tribunal de Mende le 2 octobre 2014, écope de 600 € d’amende pour le cannabis et est relaxé pour l’ADN.

 

Le procureur général fait immédiatement appel de la décision. Patrick est convoqué à la cour d’appel de Nîmes le 28 mai 2015, il est cette fois-là condamné à 1000 € d’amende pour le cannabis et à 2 mois de prison avec sursis pour le refus de prélèvement ADN. Il dépose un pourvoi en cassation, le 26 novembre 2015, sa demande d’aide juridictionnelle est rejetée, il dépose un recours contre cette décision, qui sera rejeté le 22 mars 2016. Ne pouvant payer un avocat en cassation, Patrick dépose un mémoire personnel le 27 avril 2016. Le 4 juin 2016, le conseiller rapporteur émet un avis défavorable, le pourvoi en cassation est définitivement rejeté le 5 octobre 2016, la condamnation en appel est donc validée.

Le 17 novembre 2017, Patrick est une nouvelle fois convoqué à la gendarmerie pour se soumettre au prélèvement ADN, il refuse encore. Le 14 décembre 2017, il reçoit un courrier lui ordonnant de payer son amende de 1000 € ainsi que 380 € de frais de justice. Le 25 janvier 2018, il est convoqué au tribunal en vue d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Après avoir consulté son avocat, il refuse la CRPC.

Le 5 avril 2018, il est convoqué pour une audience en correctionnelle au tribunal de Mende.

Le refus de prélèvement ADN : un délit perpétuel

Non content de condamner les gens pour refus de prélèvement, l’État s’arroge par la loi la possibilité de réclamer de nouveau l’ADN de la personne dans un délai d’un an après exécution de sa peine. Si elle refuse encore de se soumettre, cette personne s’expose aux mêmes poursuites judiciaires qu’auparavant, avec bien sûr l’aggravation pour récidive.

L’acharnement de l’État à remplir le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG) par tous les moyens (près de 3 millions de personnes fichées à ce jour) est bien révélateur des enjeux réels de ce fichier : le contrôle des populations pauvres et/ou « déviantes », marginalisées par le rouleau compresseur de l’économie capitaliste.

Le FNAEG est relié, grâce au super-logiciel AJDRCDS (Application judiciaire dédiée à la révélation des crimes et délits en série), à l’ensemble des différents fichiers policiers et judiciaires (80 en 2011, dont 45 non légiférés) et à tous les fichiers d’administration publique ou privée (Pôle Emploi, CAF, MSA, Impôts, Sécurité sociale, Base Élèves, opérateurs téléphoniques, banques, etc.). Il participe ainsi à ce maillage, de plus en plus serré, d’informations collectées, grâce à la massification de l’électronique et d’internet (les réseaux sociaux sont également passés au crible).

Les différentes lois antiterroristes de ces dernières années renforcent cet arsenal de contrôle. La loi d’octobre 2017 sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme en est le dernier acte.

L’État exerce une surveillance incessante sur nos vies

Il s’agit de préserver les valeurs essentielles qui fondent et entretiennent les inégalités sociales : respect de l’autorité, propriété privée, travail, morale bourgeoise. Son rôle n’est autre que de défendre la classe des possédants, ses intérêts et ses valeurs.

Ce ne sont pas les dérives d’un système qui glisserait vers un autre (fasciste ou totalitaire), c’est l’État démocratique qui adapte sa gestion de la population aux impératifs économiques, et développe des technologies de contrôle de plus en plus totalisantes qui, à leur tour, deviennent des marchés juteux.

Aujourd’hui, beaucoup sont écrasés et n’arrivent pas à relever la tête sous le poids de la machine judiciaire, chacun essaie de gérer son affaire au mieux tant que c’est possible. La frénésie législative de cette dernière décennie, en augmentant le nombre de crimes et délits, a logiquement augmenté le nombre de prévenus à la barre des tribunaux.

Actuellement, de plus en plus de gens résistent, refusent le fichage et font appel, parfois avec succès, à la Cour européenne des droits de l’homme (affaire Ayçaguer).

Le refus d’être enregistré dans le FNAEG est un acte d’insubordination et de protection face à la logique du fichage génétique.

Luttons pied à pied, collectivement, pour faire reculer cette loi liberticide. Des solidarités sont à construire et à multiplier pour sortir de l’isolement et du cloisonnement dans lesquels le système cherche à nous maintenir.

Lutter sur le seul terrain juridique ne suffit pas, des rapports de force sont à construire, en multipliant les mobilisations, en faisant circuler l’information, en organisant ensemble la résistance.

Ne nous laissons plus faire ! Rassemblement de soutien le 5 avril à 14h devant le tribunal de Mende

PDF - 158.1 ko
Les procès à répétition coûtent cher, les soutiens financiers sont aussi les bienvenus.
Contact : carapace30(at)riseup.net

[Repris d’Exploités Énervés (Alès et environs).]

 

Turin ( italie)– 1998-2018: vingt ans sans – avec Sole et Baleno

Cette année à l’occasion des initiatives pour se souvenir de Sole et Baleno, nous avons décidé de descendre en ville, devant la prison de la Vallette, où nos camarades ont été enfermés en 1998 et où Baleno a trouvé la mort. Sole a décidé de le suivre alors qu’elle était en résidence surveillée, au mois de juillet suivant. Ils ont été accusés d’être les auteurs des sabotages contre le projet naissant  du TAV( train à haute vitesse Lyon Turin) dans le Val di susa.
Nous connaissons bien la prison de Vallette. Nous avons également été retenus à l’intérieur et à l’extérieur de ses murs nous revenons de plus en plus souvent, par solidarité, pour saluer des camarades et des compagnons que nous ne laissons pas seuls.
Une société divisée en classes ne peut concevoir qu’une prison pour encadrer ceux qui, par nécessité brutale ou par volonté de rébellion et de rédemption, violent les lois écrites par la domination . Parlons clairement, ceux qui appartiennent aux couches les plus pauvres de la population finissent en prison. Les riches en prison ça n’existent pas.Dans les années de boom économique, des centaines de milliers d’immigrants du sud et des régions les plus pauvres de la péninsule construisirent et travaillèrent dans les usines de Turin, construisirent et peuplèrent ses quartiers. Même aujourd’hui, les détenus d’origine sud représentent le pourcentage le plus élevé de prisonniers italiens. Le reste de la population carcérale est composée de nouveaux immigrants. Aujourd’hui, ils sont eux à payer la loi du dernier arrivé. Et cela provoque la douleur et le dégoût qui, ayant souffert du racisme et de l’inégalité sur leur peau, les déverse, encore plus féroces et inhumains, sur la peau d’une couleur légèrement plus sombre.
Parce que la société est elle-même une structure violente protégée par l’emprisonnement de la prison, et en elle les mêmes dynamiques de soumission se répètent.
Nous croyons qu’il est possible de surmonter notre condition d’opprimés seulement à travers le partage des luttes, ensemble, obstiné et borné. Contre chaque uniforme et chaque imposition, à l’intérieur et à l’extérieur des prisons.En se solidarisant  avec ceux qui vivent la réalité des prisons tout en ne s’inclinant pas à faire hurler la punition.Toujours à côté de ceux qui continuent à choisir le chemin de la liberté.Pour un monde sans prison et sans exploitation, où l’unique dominante est la liberté et la joie d’être ensemble.SAMEDI 31 MARS 2018:Initiative anti – carcérale dans le quartier de Vallette à Turin.Rendez-vous à 11h, dans les jardins de Cavallotti (coin Corso Cincinnato du parcours toscan): défilé dans les rues du quartier avec passage sous les murs de la prison pour saluer les prisonniers *.De 14h au parc de la Vallette, au coin de la via Pianezza: interventions, musique, micro ouvert, info banquets. Tous connectés par radio avec les détenus *.DIMANCHE 1 AVRIL 2018:En Brosso à Valchiusella (Turin).A partir de 9h30 au cimetière de Brosso, preuve historique de résistance au Canavese. Après la marche habituelle à la Cavallaria, avec un panier-repas.Au retour, vers 18h, apéritif / dîner et musique dans la salle polyvalente de Brosso.N’OUBLIEZ PAS le 30 mars 2018  à 18h – 19hau laboratoire anarchiste, : venez et vous verrez!!!

NON DIMENTICHIAMO

CAEN(calvados) la police en roue libre, retour sur les violences policière le 22 Mars

[reçu par mail]

Salut

Ci joint le communiqué du CROC à propos de l’intervention policière de
nervis de la BAC à l’issue de la manif du 22 mars à Caen. joints
également la vidéos de résistances – même si on aime pas ça – qui ne
rend que partiellement compte de la violence de l’intervention qui a
débuté depuis un moment. A noter qu’ à ce moment il y a déjà pas mal de
blessé-e-s, un interpellé et des coups et menaces à gogos…

Tout se passe à l’issue de la manif où la BAC, parfois mal déguisée en
militants – avec des autoc de sud – a suivi un cortège plus offensif…
A la fin de celle-ci quelques lycéen-ne-s, étudiant-e-s et précaires
remontent vers l’AG du château. Là interv’ de la bac pour interpel’.
Dérapages, coups, flash balls, désencerclements, et menaces. Et pour les
compas de lutte embarqués un tabassage dans les véhicules et des
poursuites en prime. L’Etat dans sa grandeur…

Bien évidemment il ne s’agit pas de jouer les victimes tant tout cela
nous rappelle que le maintien de l’ordre c’est le maintien d’un
monde… Il s’agit juste de faire suivre l’info au moment où Etat,
groupes d’extrême droite et bourgeoisie lient leur intérêts pour
réintroduire l’usage des milices. A noter que dans leur empressement les
cognes avaient laissé leur véhicule portes ouvertes avec clés sur le
contact…

Anarchistement,
Un rétif.

Ci-joint le communiqué du CROC sur les violences policières commises le
22 mars lors des interpellations au château.

À diffuser. celui-ci en PDF

de la Prison des beaumettes au centre pénitentiaire de Valence

 note;  dauphiné libéré du 27/03 :Valence le syndicat  Ufap- Unsa  justice  se déchaîne contre les prisonniers: » la prison est une véritable passoire »: Le centre pénitentiaire de valence,pourtant flambant neuf et à la pointe de la technologie est une véritable passoire » Et   pourtant dehors  les fouilles des proches  au parloir des familles et les rondes de la police ( nationale , municipale) et des caméras vidéo et des » voisins vigilant »prêt à défourailler leur téléphone, pendant que certain-e-s anti carcéraux essayent  de discuter avec les proches des  prisonniers.Avec un sens profond de la solidarité., »Une définition de la solidarité, utilisé dans les années 70 entre autres par les membres du MI L( et faisant partie de la tradition illégaliste et anti-organisatrice anarchiste) , la conçoit comme l’approfondissement  et l’extension des luttes pour lesquelles  il y a eu représailles. Ainisi la solidarité  est lié à la lutte. »( extrait d de la revue Kalinov Most numero #1

..

https://mars-infos.org

Propos d’un prisonnier sur son quotidien aux Baumettes

Le texte qui suit a été écrit par Samy Miout, prisonnier au centre pénitentiaire de Marseille depuis février 2017

Fin août début septembre, Samy et sont co-détenu Abdelhalim avaient fait parlé d’eux pour s’être mis en grève de la faim afin d’alerter sur leurs conditions d’enfermement. Ce lundi 26 mars 2018, Samy passe en procès suite à des plaintes de l’administration pénitentiaire. C’est à l’occasion de son passage devant le tribunal qu’il a demandé que ce texte soit diffusé. [Les passages entre crochets sont des notes qui ont été rajoutées avec son accord par les personnes qui l’aident à le faire circuler].

En 2018 je me demande vraiment comment c’est encore possible de vivre enfermé dans une prison comme celle-ci, aussi dégradée que le sont les Baumettes historiques. Avec le temps on devient de plus en plus impatient et c’est pourquoi je vais expliquer cette incarcération qui me choque.
Le commencement c’est l’insalubrité. Les douches sont froides avec des champignons sur le sol. Les chauffages sont éteints. Les canalisations sont tellement vieilles qu’elles dégagent de mauvaises odeurs. Les chasses d’eau se cassent. Même les escaliers se sont effondrés… Il y a des trous dans les murs des cellules avec de l’humidité et des fils dénudés qui pendent. Les fenêtres sont cassées, le froid rentre. Les grillages derrière les barreaux nous maintiennent en permanence dans la pénombre ce qui à la longue provoque des problèmes de vue. [Ce sont des caillebotis, interdits par la réglementation européenne, mais la France préfère payer des amendes que de les enlever et continue d’en installer]. Les rats s’invitent partout. Des cafards pullulent jusque dans les frigos. Tout la nuit on entend le bruit des chats qui miaulent, je n’arrive pas à dormir, je n’en peux plus mais il faut faire avec…
Certains prisonniers sont enfermés à trois dans une cellule de 9m². Rien qu’à y penser cela me fait frissonner.
Dans la cour de promenade, il n’y a pas de préau, quand il pleut, on reste sous la pluie.
Depuis peu de temps, je travaille comme auxi nettoyage. Je croise des hordes de rats qui prolifèrent et n’hésiteront pas à investir la nouvelle prison, si ce n’est pas déjà fait. Il faudrait dératiser. Pour ce travail, je suis payé 1€98 de l’heure, dont une partie est prélevée pour les parties civiles.
Lorsque l’on fait des commandes auprès du service de cantine, les livraisons tardent voire n’arrivent jamais. Lorsque l’on met un drapeau à la porte pour appeler un surveillant, il faut parfois attendre plus de deux heures avant que ça soit pris en compte. Il n’y a pas d’interphone dans les cellules pour prévenir en cas de problème. Si tu as un souci de santé, il faut plus d’une heure pour aller à l’infirmerie, le temps de perdre sa vie. [L’unité de soin étant désormais située aux Baumettes 2, pour y accéder il faut prévenir un surveillant qui, si toutefois il accepte, doit ensuite escorter le prisonnier dans un long tunnel entre les deux prisons]. Les salles d’attentes de l’UCSA sont tellement pleines que l’on y est serrés comme des poulets en cage. Quand un détenu est malade ils disent que tant qu’il respire il n’y a pas d’urgence. Je suis seul dans ma cellule et j’ai déjà fait trois pneumothorax avec des risques de récidive. Une fois, ils m’ont remis dans une cellule brûlée non rénovée et, ce malgré mes problèmes de poumons, j’ai respiré les résidus de cramé.
J’ai perdu ma mère le 6 mai 2017, l’année où je suis rentré aux Baumettes. Je n’ai pas eu le droit de participer aux obsèques. Cela me choque car pourtant je leur avais donné les documents nécessaires. Ce manquement à mes droits a été avéré par le Défenseur des Droits dans un document qui m’a été envoyé.
Mon droit de correspondance, même avec mon avocat, n’est pas respecté, mes lettres ne lui parviennent pas. Des courriers qui m’ont été envoyé par des avocats et par le Défenseur des Droits, sensés être confidentiels, m’ont été donné ouverts, et ce malgré l’autocollant mentionnant la confidentialité.
J’ai été agressé par un surveillant le 1er août 2017. J’ai alors déclaré l’agression au chef du bâtiment, celui-ci a constaté que je crachais du sang et m’a promis que je pourrais aller à l’infirmerie. Le 3 août, je n’étais toujours pas allé à l’UCSA, j’ai alors pris un compte-rendu d’incident pour des dégradations commises en réaction. Ce CRI a été classé sans suite, sans doute car cela aurait trop éveillé l’attention sur l’agression que j’ai subie. Je n’ai pu me rendre que le 7 août à l’infirmerie mais les lésions n’étaient plus aussi apparentes et il n’a pas été possible de faire constater les blessures. Ma plainte, déposée le 8 août, est restée sans suite. Suite à ce dépôt de plainte, j’ai été convoqué par un brigadier qui m’a clairement dit que si je confirmais ma plainte j’en subirai les conséquences et que je vivrai un enfer. Il m’a par la suite été très difficile de récupérer les documents prouvant le dépôt de plainte, ils ont été dissimulés pendant plusieurs mois par l’administration qui a prétendu que c’était du au déménagement de prison.
Suite à la grève de la faim et de la soif que j’ai mené fin août au côté d’Abdelhalim Trazie-bi, puis de nouveau et à de nombreuses reprises, les gardiens m’ont exprimé leur énervement à propos des articles qui sont sortis dans la presse.
Alors que j’avais entamé une nouvelle grève de la faim pour faire valoir mes droits et demandé mon transfert, j’ai été de nouveau violenté par les surveillants le 15 octobre 2017. La veille, j’avais bloqué la serrure de la cellule parce que je me sentais menacé par d’autres prisonniers et par les gardiens. [Samy avait alors demandé à être placé au quartier d’isolement pour sa protection et même demandé à être enfermé au quartier disciplinaire, ce qui prouve qu’il avait vraiment le sentiment d’être en insécurité]. Ils m’accusent d’avoir dégradé ma cellule et me demandent de rembourser le matériel mais la cellule avait déjà été dégradée et je n’ai jamais signé aucun état des lieux. [Par ailleurs, il est à noter que le bâtiment A où se trouve la cellule en question a été vidé de ses occupants au début du mois et qu’il sera démoli cet été, comme le bâtiment B où se trouve actuellement Samy et les autres bâtiments des Baumettes historiques.] Ils prétendent que j’ai déclenché un incendie dans la cellule avec l’usage d’un dispositif explosif : c’est faux, j’ai utilisé un bout de drap. Après l’incendie, à mon retour de l’infirmerie, j’ai constaté que mes affaires, restées dans la cellule, m’avaient été dérobées car les surveillants avaient délibérément laissé la porte ouverte. Quand ils sont de nouveau intervenus pour me conduire au cachot, je suis tombé par terre car j’ai fait une détresse respiratoire. Ils m’ont mis des coups. J’ai fait effectuer un certificat médical le lendemain, j’ai déposé plainte contre X pour des violences commises lors de cette intervention, mais la plainte n’est jamais arrivé à destination. Aujourd’hui je suis accusé de les avoir insulté et menacé. Ils prétendent que j’ai formulé des menaces au nom de l’Islam, ce que je nie formellement, cela me paraît tout simplement inconcevable car je pense que c’est une religion de paix, incompatible avec la violence. [Dans d’autres établissements pénitentiaires également, la religion musulmane sert de véritable bouc-émissaire, sujet à tous les amalgames. Dorénavant, les surveillants qui portent plainte ou qui ont des rancœurs envers un prisonnier hésitent de moins en moins à le faire passer pour un « détenu radicalisé ».] Pour ses faits de dégradations et menaces, j’ai déjà été condamné par la commission de discipline, j’ai été placé au quartier disciplinaire, j’ai perdu 45 jours de remises de peine, et, maintenant, c’est le tribunal qui s’apprête à me pénaliser de nouveau.
Quoi qu’il en soit, quel que soit l’issue du procès, ce que j’espère c’est que je serai transféré hors des Baumettes, en espérant être incarcéré dans une prison qui respecte le règlement institué. Actuellement, même si mes rapports avec l’administration pénitentiaire se sont un peu améliorés, cela reste très dur au niveau émotionnel : le décès de ma mère, le coma de mon frère qui est encore hospitalisé, l’absence de mes enfants, etc. J’ai perdu quinze kilogrammes durant ma détention. Aucun personnel de l’état ne m’aide véritablement, je suppose que cela peut s’expliquer par la difficulté des conditions de travail et de détention dans cette prison et le réel manque de moyens qui rendent le travail difficile à exercer.
Ma dernière grève de la faim a été effectuée du 13 décembre au 9 janvier, j’ai passé les fêtes sans manger. Je n’ai été reçu par l’UCSA qu’en date du 3 janvier, treize jours après le début de la grève de la faim, ce qui a été avéré par le délégué du Défenseur des Droits. J’ai fait ça pour demander une nouvelle fois ma demande de transfert pour rapprochement familial car ici je manque de soutien.
La prison des Baumettes est tellement dure qu’on en arrive à se mutiler, à avaler des lames de rasoir, à se pendre… C’est la prison française où le taux de suicide est le plus important [chiffres de l’année 2017].
Tout ce que je viens de décrire n’est pas du tout digne d’humanité, nous sommes normalement privés de liberté mais là je comprends qu’on est en train d’enlever ma dignité. C’est pourquoi je suis révolté et le resterai jusqu’au jour où je serai libéré, afin que d’autres ne subissent pas de telles tortures psychologiques. J’espère que les nouvelles générations n’auront plus à vivre ce type d’enfermement. Suite à ses déclarations, je demande mon transfert dans l’urgence et mon placement sous protection judiciaire.

Samy Miout
numéro d’écrou 184030 / Centre Pénitentiaire de Marseille – Les Baumettes

Si vous souhaitez aider Samy à faire savoir ce qui se passe aux Baumettes : contactez-nous sur parloirlibre[at]gmail.com ou 0753131208.