Police du travail
Jean-Claude Mailly (secrétaire général de Force ouvrière depuis 2004)
19h45. « Les actes de violences ne sont pas acceptables », a réagit le numéro de Force ouvrière Jean-Claude Mailly dimanche sur Europe 1, estimant que la « police républicaine fait son travail ». « Ces casseurs – il faut les appeler comme cela, il n’y a pas d’autres mots – ce qui les mobilisait, ce n’était pas la question du barrage. Ils étaient là pour en découdre avec une agressivité vis-à-vis des forces de l’ordre », a ajouté Jean-Claude Mailly.
[Le Parisien, 02.11.2014, 20h02]
Dissociation historique
Emmanuel & Florent Michalon (frères de Vital)
« Vital Michalon, jeune professeur de physique de 31 ans, a été tué le 31 juillet 1977 par une grenade offensive lors d’une manifestation contre la centrale nucléaire Superphénix de Creys-Malville (Isère). Emmanuel, son frère, dit sa colère après le décès de Rémi Fraisse, dans les mêmes conditions.
Pour vous la similitude avec la mort de Rémy Fraisse est révoltante ?
Totalement. En 1977, ma famille et moi avons lancé un appel pour interdire l’utilisation d’une arme que nous considérons comme étant de guerre, même si elle n’est pas jugée létale. Mais nous n’avons pas été entendus. Le drame de mon frère n’a pas servi de leçon. Alors oui, je suis très en colère car 37 ans après un nouveau drame, dû aux mêmes causes pourtant identifiées, se reproduit. C’est lamentable. Je remarque au passage que le Parti socialiste avait beaucoup critiqué la droite au pouvoir en 1977 et qu’elle se retrouve aujourd’hui dans la même situation. Et je précise bien que nous ne supportons pas pour autant les casseurs qui ont profité de ces deux manifestations à 37 ans d’écart pour commettre des exactions. »
( » La leçon de la mort de mon frère n’a pas été prise en compte », Le Progrès de Lyon, 02/11/2014 à 05:00)
« C’est vrai qu’après toutes ces années, il y a une réelle similitude, une symétrie. Cela me laisse penser que l’on n’a pas beaucoup progressé. Il y a eu, à Sivens, une violence, une agressivité des forces de l’ordre que l’on ne voulait plus voir. C’est inqualifiable ! », insistait encore Florent Michalon. Avant de confier enfin : « Il y a une autre similitude. C’est encore une fois la famille de la victime, ici en 2014, celle de Rémi Fraisse, qui appelle au calme. Comme nous, il y a 37 ans, quand nous avions fait passer un message d’apaisement… »
(« Creys-Malville/Sivens : “Une douloureuse similitude” pour le frère de Vital Michalon », Dauphiné Libéré, 30/10/2014 à 06:01)
les récupérateurs locaux
Barrage de Sivens, Center parcs en Isère : mêmes causes, mêmes effets ?
, et
et surtout ceux -ci qui juent le rôle des pacificateurs dans tous les rassemblements et qui ont rejoint le réseau sortir du nucléaire SDN 26-07
et aussi ceux-ci cytoyennistes charognards ces gens là relaient les pires pacificateurs
Premiers signataires : ADES, Centre d’Information Inter Peuples, Les Jeunesses Communistes, Les Alternatifs, Nouveau Parti Anticapitaliste38, Parti de Gauche 38, Solidaires38, Pour les Chambaran Sans Center Parcs et les bourriques
Dissociation locale
Ben Lefetey (porte-parole du Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet & ex-militant des Amis de la Terre)
18h40. Le collectif anti-barrage de Sivens se désolidarise des manifestants violents. Ben Lefetey, le porte-parole du collectif pour la sauvegarde du Testet (contre le barrage de Sivens) condamne sur BFM TV l’action des « casseurs » à Nantes et Toulouse. Oui, ce sont « des groupes venus en découdre », regrette-t-il.
[Le Parisien, 01.11.2014, 20h23]
Violences lors des manifestations : réaction du Collectif
« Le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet condamne avec la plus grande fermeté les violences qui ont eu lieu en marge de manifestations prévues pour dénoncer les violences « policières » (sur Sivens il s’agit de gendarmes) et pour obtenir l’abandon du barrage de Sivens.
La colère légitime contre les méthodes inacceptables des forces de l’ordre ne peut justifier la violence et les dégradations des biens. (…) Avec de nombreuses organisations, le Collectif appelle ce dimanche 2 novembre à une marche silencieuse à 14h sur le site de Sivens pour se rendre sur le lieu du drame. Un sit-in pacifique de recueillement, sans slogan ni banderole, sera ensuite organisé sur le lieu du décès où seront plantés des arbres en la mémoire de Rémi Fraisse. »
[Communiqué de presse, Gaillac le 1er novembre 2014-11-01 (Disponible sur leur site)]
Vautours indignés
(Europe-Ecologie-Les Verts)
» Eelv condamne avec fermeté les violences qui ont eu lieu ce samedi à Nantes et dans plusieurs villes de France.
Ces violences n’ont rien à voir avec le militantisme pacifique contre les grands projets comme à Sivens ou Notre Dame des Landes. Les individus qui les commettent utilisent ces luttes comme prétexte mais les desservent en contribuant à entretenir un amalgame déplorable. »
Communiqué de Julien Bayrou/Sandrine Rousseau (porte-paroles nationaux), 19:45 – 1 Nov 2014
19h40. « Quelques dizaines de radicaux », selon un sénateur EELV de Loire-Atlantique. Ronan Dantec, sénateur EELV de Loire-Atlantique, interviewé sur BFM TV, a expliqué que les affrontements avaient été commandités par « quelques dizaines de radicaux ». « Je crois que cela se calme, a-t-il expliqué. Aucun des grands groupes comme EELV qui sont opposés au barrage de Sivens n’ont appelé à cette manifestation. Les casseurs ne respectent pas la famille de Rémi Fraisse, ni sa mémoire. Je condamne ces débordements ».
19h30. De Rugy (EELV) fatigué… « Il faut en finir avec cette « tradition française » selon laquelle une manifestation sociale/politique peut se finir en affrontement avec police », écrit sur Twitter le député de Nantes et co-président du groupe écologiste à l’Assemblée François de Rugy, après avoir répété dans plusieurs médias que « ce sont des gens qui recherchent l’affrontement, qui salissent la mémoire de Rémi Fraisse ».
18h30. « Des personnes qui n’en n’ont rien à faire de Sivens s’infiltrent dans ces manifestations », regrette Magnen (EELV). Jean-Philippe Magnen se dit sur BFM TV « consterné » par la dégénération de la manifestation à Nantes. « Il y a des failles dans notre démocratie au-delà de ces violences », regrette le vice-président EELV de la région Pays de la Loire. « Des personnes qui n’ont rien à faire de Sivens s’infiltrent dans ces manifestations », dénonce-t-il.
1er novembre 2014
Manif virtuelle de vautours réels
(Europe Ecologie/Les Verts)
#OccupySivens : la manifestation virtuelle contre le barrage de #Sivens s’organise
Franceinfo, jeudi 30 octobre 2014
Une agence de communication proche d’EELV a lancé une manifestation virtuelle contre le barrage de Sivens pour lutter “sans violence et en toute sécurité” partout en France. Ou dans le monde.
#OccupySivens, c’est donc le slogan de cette manif’ 2.0. Elle prend d’ailleurs la forme d’une carte interactive qui recense toutes les personnes qui tweetent avec le mot-clé #OccupySivens ou ceux qui participent directement via le site internet. L’internaute peut alors choisir de se placer sur le lieu des affrontements entre policiers et manifestants ou à n’importe quel endroit sur la carte. Il peut aussi relayer son positionnement sur les réseaux sociaux et se géolocaliser partout en France et dans le monde. En 24h, Occupysivens.fr recense déjà près de 2.500 actions. Un mode de mobilisation innovant. Par contre, l’affichage de la carte a tendance à bugger.
Multi-dissociés acceptables
Acipa (partenaires appellistes de la composition)
Nantes L’Acipa condamne les dégradations et n’appelle pas au rassemblement
Presse Océan, 29.10.2014 19:16
Leur communiqué (repris directement de leur site) : « Le drame du Testet ne doit pas se reproduire, ni à Notre-Dame-des-Landes, ni ailleurs !«
« Suite à la manifestation de ce lundi 27 octobre à Nantes, l’ACIPA condamne les dégradations commises dans le centre-ville, dans le prolongement d’un hommage à Rémi Fraisse, tué par les forces de l’ordre dans la forêt de Sivens, dans le Tarn. Hommage rendu précédemment à 18h, pacifiquement et symboliquement devant le monument aux morts face à la préfecture.
L’ACIPA n’appelle pas à participer à la manifestation organisée par des habitant-e-s de la ZAD le samedi 1er novembre à Nantes, pour les raisons suivantes :
Les débordements violents qui suivent les manifestations que nous voulons pacifiques sont inacceptables et nous refusons de risquer d’entrer dans la spirale de violence.
La famille de Rémi Fraisse et le collectif des opposants au barrage du Testet ont appelé au calme et non à la vengeance. Nous entendons complètement cet appel et nous nous y associons.
Une nouvelle catastrophe est à craindre comme celle de Sivens. La lutte de Notre Dame des Landes ne doit pas connaître la même situation dramatique.
L’ACIPA ne reste pas dupe devant les tentatives de salir la mémoire de Rémi, comme de salir la légitimité de nos luttes.
Le projet de Notre Dame des Landes ne sera pas stoppé par un « martyr » mais bien par la volonté pacifique et déterminée de ses opposants qui continueront de dénoncer les énormes mensonges liés à ce dossier jusqu’à l’abrogation de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) signée en 2008.
Continuons les luttes à Notre Dame des Landes, en Picardie, dans le Tarn ou ailleurs tous ensemble, en restant fidèles aux 3 piliers de notre lutte (mobilisation sur le terrain, procédures juridiques et volet politique). »
Myopie volontaire et calculs politiques
« Pire, des alliés historiques que sont l’ACIPA et le CEDPA, présumant de ce qui n’était absolument pas décidé, se retirent par avance et tombent dans le piège de condamner plutôt que construire, ou, simplement dire, comme les C.O.P.A.I.N.S. : ce n’est pas notre fonctionnement, nous avons peur de ce qui risque de se passer, mais nous sommes nous aussi aussi en colère et le signifierons par une marche symbolique à Notre-Dame-des-Landes où nous avons connu les mêmes violences.
Car c’est bien ça qui est renié à force de pressions et chantages : l’alliance de forces, fonctionnements, et donc capacités différentes, face à la répression. »
Nantes dans l’œil de de la tourmente, Indy Nantes, 1er novembre 2014
Djihadistes verts
(Xavier Beulin, président de la FNSEA)
« L’équilibre démocratique est menacé aujourd’hui« , a ajouté lors d’une rencontre avec la presse le responsable du syndicat agricole pour qui « quand une décision est prise, on l’exécute, sinon ce n’est plus une démocratie digne de ce nom« .
Déplorant la contestation du processus de décision ayant autorisé la construction de la retenue d’eau de Sivens, le président de la FNSEA a déclaré : « on est en train d’organiser des djihadistes verts« . « Ce qui était présenté comme un mouvement pacifique est extrêmement bien organisé« .
[AFP, 29/10/2014 à 16:42]
Des gens extérieurs, peut-être fachos et à dégager
(Un botaniste du coin, Europe Ecologie/Les Verts, Confédération paysanne)
Christian Conrad (botaniste membre de l’association environnementale Apifera) témoigne ainsi de l’arrivée d’une dizaine d’anarchistes à Sivens quelques jours avant la manifestation du samedi 25 octobre. « Nous ne les avions jamais vus auparavant. Le lendemain, ils étaient à Gaillac et le lundi à Albi, avec les débordements que l’on connaît », assure Guillaume Cros, président du groupe EELV au conseil régional de Midi-Pyrénées.
Un agent des renseignements généraux confirme également l’infiltration sur la ZAD de militants d’extrême droite. Le Collectif du Testet et la Confédération paysanne ont demandé le 27 octobre aux zadistes pacifistes « de faire le ménage » dans leurs rangs. Mais à Sivens, beaucoup craignent une radicalisation incontrôlable.
[La Croix, 28/10/14 – 18H12, « Écologistes, anarchistes, extrémistes, la galaxie des opposants« ]
Des gens extérieurs qui dénaturent le combat
(Europe Ecologie/Les Verts, un gréviste de la faim du coin)
Mais la contestation a pris un autre visage dans le courant de l’après-midi. Une cinquantaine de manifestants, cagoulés, sont venus défier les forces de l’ordre. « Ils ont jeté des cocktails molotov et des pierres sur les CRS« , affirme un témoin. Qui sont-ils ? Difficile à dire. « Des anarchistes », pour les uns. « Des casseurs« , pour les autres. Selon Guillaume Cros, président du groupe EELV au conseil général du Tarn, ils sont arrivés « dans le courant de la semaine » dans la région. Les affrontements, qui se sont poursuivis une partie de la nuit, ont entraîné le décès de Rémi, 21 ans. Selon les premiers éléments de l’enquête, le jeune militant serait mort des suites de l’explosion d’une grenade lancée par les gendarmes.
Si leur objectif est le même – empêcher la construction du barrage – les méthodes qu’ils utilisent sont loin de faire l’unanimité parmi les militants. « Ça dénature notre combat, nous prônons la non-violence. Même si les forces de l’ordre sont bien équipées et ne risquent pas grand-chose, leur manière de voir les choses est bien différente de la nôtre« , s’emporte Roland Fourcard. Cet écologiste, qui milite depuis un an, a mis fin lundi à sa grève de la faim. 62 jours sans manger – et 19 kilos perdus – pour réclamer l’arrêt des travaux.
[L’Express, « Barrage de Sivens : comment le conflit s’est radicalisé« , 28/10/2014 à 21:36]
Des clochards, d’extrême-droite, pro-barrages
(Jean-Luc Mélenchon, responsable du PS (1976-2008), président du Parti de Gauche (2009-2014) et candidat Front de gauche (Parti communiste et alliés) à la présidentielle 2012 et européennes 2014)
Bové et Mélenchon hués par quelques militants
Le dirigeant du Front de gauche, ainsi que le député écologiste José Bové, ont été chahutés à leur arrivée [à Sivens] par un petit groupe de jeunes gens, qui leur ont jeté des oeufs et des yaourts tout en scandant des slogans hostiles.
[France3 Midi-Pyrénées, 25/10/2014 | 19:06]
Sa plus belle saloperie
Après les « casseurs » pour mélanchon cétait un mix de clochards- extrème droite-pro barrage et pseudo anar.
ce message il l’a vite fait disparaitre mais nous n’oublierons pas ça non plus.
Jean-Luc Mélenchon : J’étais à la manifestation contre le barrage du Testet…
Lu sur Facebook dimanche 26 octobre 2014 à 19 h
Jean-Luc Mélenchon 1 h · Modifié · J’étais à la manifestation contre le barrage du Testet. J’y ai vu deux sortes de manifestants et de personnes engagées dans la lutte. Ceux (et celles) qui mènent l’action pour la protection du site ou contre un projet que nous considérons comme emblématique d’une certaine agriculture et de la propension des technocrates à décider seuls ce qui leur semble bon. Ceux-là mènent le combat soit comme zadiste (protecteur de la Zone A Défendre), grévistes de la faim, marcheurs, manifestants et ainsi de suite. De l’autre une petit groupe confus de clochards, de militants d’extrême-droite et, peut-être, de gens qui se disent anarchistes. Ceux-là pour l’essentiel sont arrivés la veille du rassemblement et se composaient d’individus que personne ne connaissait. Les dirigeants réels de la lutte n’ont cessé d’être en butte à la violence qui venait sans cesse de ce groupe sans qu’on puisse identifier l’appartenance politique – à supposer qu’ils en aient une – des personnages cagoulés et vociférant dont il est question. Ce dont je suis certain c’est que l’extrême-droite s’y trouvait sous les cagoules. Un des ivrognes qui me prit à partie s’était en effet fendu en me voyant d’une apostrophe très caractéristique : « tiens, voilà la franc-maçonnerie qui se réveille ! ». Bonjour le défenseur de l’environnement ! Celui qui m’a jetté du yaourt, un petit homme très malodorant et masqué, qui s’est enfui en courant après son exploit ridicule de gosse de riche qui jette de la nourriture, était déjà sévèrement aviné à l’heure à laquelle je suis arrivé, vers midi. Les batailles rangées avec les CRS et garde mobiles n’ont jamais été décidées ni par les dirigeants du mouvement ni par les zadistes locaux. Au contraire, ils se sont le plus souvent interposés pour essayer d’empêcher le choc. Il faut dire que ces violences sont très choquantes et contre-productives dans la population locale. C’est au point que les animateurs du mouvement ont tous déclaré l’après-midi que c’étaient sans doute là des « pro-barrages » qui agissaient. Naturellement, je n’ai le moyen de savoir si c’est vrai ou pas. En tous cas cela révèle bien l’état d’exaspération des responsables du mouvement devant ce type de comportement. Comment comprendre en effet le traitement agressif que cette poignée nous avait réservé à Bové et moi alors que nous étions là pour soutenir et provoquer de la médiatisation ? Comment comprendre l’inadmissible dégradation des véhicules des journalistes, les insultes et les pressions dont ils ont été accablés sans trêve ? Pour faire de la contre-communication, que pourrait-on faire de pire ? Pour écarter les soutiens, que faire de plus dissuasif ? Déjà, les parents venus avec les enfants dans les bras se sentaient très mal quand ils ont découverts ce type de horde arrogante qui s’appropriait le mouvement. A présent, il y a un mort. Je ne sais pas de qui il sagit ni comment il est décédé. C’est triste et très défavorable pour le mouvement. Je pense que les vrais militants doivent être sous le choc car toute cette violence les submergeait déjà avant. Il est absurde de s’avancer dans les explications et accusations à propos de ce décès sans en connaitre les circonstances ni les conclusions de l’autopsie. Le pire serait que toute cette lutte se trouve résumée à cela. Cela ne doit pas nous détourner de continuer à soutenir ceux qui luttent sans les confondre avec une poignée de violents.
JLM
Ajoutée le 26 oct. 2014 Jean-Luc Mélenchon était présent au rassemblement organisé par les opposants aux barrage de Sivens dans le Tarn le 25 octobre.
[Indy Nantes, mardi 28 octobre 2014 à 10:37]
La violence de manifestations incessantes…
(Jean-Pierre Fraisse, père de Rémi, conseiller municipal divers gauche de Plaisance du Touch en Haute-Garonne et militant du parti Nouvelle donne)
L’appel du père de Rémi Fraisse : « Il faut arrêter ces manifestations incessantes »
TF1, le 28 octobre 2014 à 13h5
Deux jours après le décès de Rémi Fraisse dans dans une manifestation sur le site du barrage de Sivens, une équipe de TF1 a rencontré Jean-Pierre Fraisse, le père de la victime. Il a appelé au « calme » et à l’arrêt de ces « manifestations incessantes« .
« Il faut vraiment arrêter ces manifestations incessantes. » Cet appel, c’est celui du père de Rémi Fraisse, le jeune homme décédé il y a deux jours lors d’une manifestation sur le site du barrage de Sivens. Un décès qui marque un tournant tragique dans ce mouvement de contestation déjà émaillé de nombreux heurts entre les forces de l’ordre et les éléments les plus virulents de la contestation. « Je pense que la colère de ces jeunes, tout comme celle de Rémi, a pu être justifiée à un moment. Mais la violence amenant toujours la violence, il faut se calmer« , a réclamé Jean-Pierre Fraisse au micro de TF1.
Pseudo écologistes versant dans l’anarchisme
(Coordination rurale, qui dirige quatre chambres d’agriculture depuis 2013, dont celle du Puy-de-Dôme grâce à une liste d’union Coordination rurale-Confédération paysanne)
28/10/2014, 10h30. La Coordination rurale du Lot-et-Garonne (CR 47) déplore la mort de Rémi Fraisse tout en dénonçant une contestation « pseudo écologiste » d’un projet qu’elle entend défendre. La CR 47, majoritaire à la chambre d’agriculture du département, appelle ainsi dans un communiqué à un « rassemblement pacifique » qui « pourrait réunir l’ensemble des agriculteurs du grand Sud-Ouest » pour soutenir la construction du barrage.
« Les agriculteurs de la CR déplorent le décès du jeune homme pour une cause qui ne valait pas une vie. Toutefois, cette contestation menée par des pseudos écologistes, versant dans l’anarchisme, fait craindre à la CR l’enlisement du projet malgré son incontestable pertinence et le consensus politique dont il faisait l’objet », déclare le syndicat agricole dans un communiqué.
Anarcho-professionnels avides d’en découdre
(Jean-Claude Souléry, éditorialiste à la Dépêche du Midi)
Il est certain qu’au lendemain de cette mort, l’émotion entre de plain-pied dans un débat empoisonné depuis plusieurs mois par une sorte de « guérilla » des bois qui s’attaquait physiquement à un projet d’irrigation pourtant soutenu par les élus locaux et les instances agricoles.
Mais qu’un des leurs ait succombé sur les lieux mêmes de l’affrontement, voilà qui permet aux écologistes d’opposer un symbole douloureux à la face aux autorités ; voilà qui donne surtout prétexte aux plus radicaux de poursuivre et d’amplifier une agitation qui, chaque jour, se fait de plus en plus violente.
D’abord contenu dans les limites d’une contestation locale, Sivens est en effet devenu avec le temps, et notamment depuis le début des travaux de déboisement le 1er septembre dernier, un abcès de fixation pour les écologistes, un champ de bataille pour des anarcho-professionnels avides d’en découdre avec le pouvoir – au même titre que le fut l’aéroport de Notre-Dame des Landes dont le projet avait été « gelé » voici deux ans sous la pression des manifestants.
[Mort à Sivens, 27/10/2014 à 08:04]
La violence ne fait que desservir notre cause
(Communiqué du collectif Tant Qu’il y aura des Bouilles)
Point à 23h10
Le rassemblement à Gaillac s’est terminé dans le calme grâce aux clowns et à la volonté du plus grand nombre de ne pas se laisser entraîner dans la violence, ce qui n’aurait fait que desservir notre cause.
[Leur site, 26 octobre 26, 2014]