[Lutte contre le barrage de Sivens] Paris : 76 interpellations à la manif

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Sivens, 2 novembre 2014 : anarchistes au Testet

15h10 : Blocages policiers jusqu’en banlieue. Les contrôles de la police s’intensifient : 9 interpellations à Stalingrad, 12 au métro Mairie de Montreuil et 15 interpellations au métro Croix de Chavaux.

17h40 : Un dispositif répressif impressionnant aura été déployé aujourd’hui : 97 fourgons, plus de 600 gardes mobiles, CRS et de très nombreux policiers en civil ont quadrillé toute la journée le quartier de Stalingrad, contrôlant et fouillant les passants.

18h20. Fin de la manif sauvage : 76 interpellations, 19 gardes à vue. La place Stalingrad est désormais dégagée sans qu’aucun blessé ne soit a priori à déplorer. Dans ce quartier populaire du nord-est de la capitale, ils étaient près de 300 à dénoncer les violences policières et 78 ont été interpellés par les forces de l’ordre. 19 personnes ont été placées en garde à vue, dont trois pour « port d’arme prohibé » et treize pour « participation à un attroupement en vue de commettre des violences », et deux pour « refus de se soumettre à un contrôle d’identité », précise la préfecture de police de Paris.

18h 55 : Le rassemblement devant le commissariat rue de l’évangile (où sont gardés les interpellés) a grossi. Les copains sont près d’une centaine et ont été repoussé à coup de gaz lacrymogènes.

20h 06 : Les gardé-es à vue sont emmené-es au commissariat du 14ème.

19h 49 : 18 Garde à vue notifiées au dernières nouvelles.


Mort de Rémi Fraisse : 78 interpellations à Paris lors d’une manifestation non autorisée

Francetv info avec AFP, 02/11/2014 | 18:31

Près de 300 personnes ont assisté à ce rassemblement non autorisé, place Stalingrad à Paris. Un sit-in pacifique a aussi rassemblé de nombreuses personnes, place du Champ de Mars, à l’initiative de France Nature Environnement.

Les hommages à Rémi Fraisse, le manifestant tué sur le barrage de Sivens (Tarn), se poursuivent dimanche 2 novembre. A Paris, près de 300 personnes se sont rassemblées, dimanche après-midi, place de Stalingrad, au cours d’une manifestation non autorisée et sous haute surveillance. De source policière, 78 personnes ont été interpellées aux abords de la place et dans l’est parisien. Seize d’entre elles ont été placées en garde à vue, précise la préfecture de police de Paris.

Certains d’entre eux portaient « des marteaux, des pinces, des casques, des poings américains, des pétards et des engins incendiaires« , a-t-on expliqué. « Tout est fait pour dissuader les groupes à risque de venir » à cette manifestation, a précisé la préfecture de police. Les policiers ont aussi procédé dès le début de l’après-midi à des contrôles de sacs et d’identité, notamment de jeunes portant des T-shirt aux slogans hostiles à la police.

Un sit-in pacifique organisé sur le Champ de Mars

Les gendarmes ont brièvement fait usage de bombes de gaz lacrymogène lorsque, vers 16h30, les manifestants ont essayé de forcer un barrage. Les manifestants se sont dispersés dans le calme, vers 18 heures.

A l’autre bout de la ville, un sit-in pacifique a rassemblé 700 personnes sur le Champ de Mars, à l’appel de France Nature environnement (FNE). Plusieurs représentants politiques sont sur place, à l’instar d’Emmanuelle Cosse et Pascal Durand, d’Europe Ecologie-Les Verts, rapporte une journaliste sur Twitter.

Le NPA et le collectif Notre-Dame-des-Landes d’Ile-de-France avaient initialement prévu de se rendre au rassemblement à Stalingrad, avant d’opter finalement pour le sit-in.


Rassemblements en hommage à Rémi Fraisse à Paris et à Sivens

Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 02.11.2014 à 19h30 (extrait)

75 INTERPELLATIONS À STALINGRAD

A Stalingrad, quelque trois cents manifestants se sont retrouvés vers 15 heures sur la place pour un rassemblement non autorisé, selon notre journaliste sur place Soren Seelow. L’imposant dispositif policier déployé par la Préfecture de police a permis la dispersion des participants vers 17 h 30 sans incident majeur ni débordements. Les forces de l’ordre ont procédé à 75 interpellations en amont du rassemblement, contribuant à expurger le cortège de ses éléments les plus vindicatifs.

Dix-neuf personnes ont été placées en garde à vue : trois pour port d’armes prohibées (marteaux, poings américains ou projectiles), quatorze pour attroupement en vue de commettre des violences et deux pour refus de se soumettre à des vérifications, selon la Préfecture de police de Paris. L’essentiel des gardés à vue appartient à la mouvance contestataire radicale, aux courants anarchiste ou autonome.

Une poignées d’éléments radicaux sont néanmoins parvenus à déjouer les barrages filtrant pour se glisser parmi les dizaines de manifestants pacifistes réunis sur la place. Parmi eux, Martin (le prénom a été modifié), explique qu’il a boudé le sit-in du champs de mars car il le trouve « trop pacifiste ». « Zadiste énervé », comme il se définit lui-même, il ne manifeste pas uniquement à la mémoire de Rémi Fraisse, mais contre « ce qui se passe à Sivens et les violences policières en général ». Profitant d’un mouvement de flottement consécutif à un usage – le seul de la journée – de bombe lacrymogène par les CRS, il sort de son sac une bouteille d’acide chlorhydrique et un bâton de papier d’aluminium. « Tu mets l’alu dans la bouteille, tu refermes bien, tu attends et ça pète », explique-t-il. Il n’aura pas l’occasion de s’en servir.