Archives mensuelles : mai 2019

Valence, Drôme :HISTOIRE D’UN ENFUMAGE DÉMOCRATIQUE

note du laboratoire du 28/:05 on en discutera mercredi 29 /05 à la permanence du laboratoire anarchiste:

« le 4 juin nous appelons toutes et tous ceux qui soutiennent la lutte en cours à Bure d’empêcher à valence  la tenue cet enfumage  démocratique que certaines et certains( stop nucléaire 26 07, sortir du nucléaire 26 07) localement appellent à participer à ce débat.. »

  « l’atelier public sur le thème : « Que faire des déchets issus du démantèlement des centrales nucléaires ? » «Cet évènement est ouvert à tout public et son organisation est intégralement portée par la Commission Nationale du Débat Publique CNDP (qui est responsable de la mise en œuvre du débat public concernant le Plan National de Gestion des Matières et Déchets Radioactifs) » . Ce sera le 4 mai à Valence, au parc des expositions à 18h30


burestop.free.f

BURE, CIGEO ET LE DÉBAT PUBLIC : Histoire d’un enfumage démocratique

ou un film engagé, informatif et riant jaune sur l’instrumentalisation des outils démocratiques à seule fin d’asseoir le projet CIGEO d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure (55) et par la même l’ensemble de l’industrie nucléaire. Un grand merci au réalisateur !
Un bon décryptage de la triste réalité du « nucléo-débat » dans notre pays… à faire tourner sans modération !

LE CONTEXTE
La Commission nationale du débat public (CNDP) a engagé le débat sur le 5e plan de gestion des matières et déchets nucléaires, du 17 avril au 25 septembre prochain. Il s’agit d’en parler des déchets atomiques en effet, mais pour mieux les imposer sur divers sites de stockage en France ? Avec en filigrane -antidémocratique au possible- l’injustifiable projet de renouvellement du programme électronucléaire cher au gouvernement actuel ?
Une rencontre aura lieu à Bar-le-Duc le 20 juin sur Cigéo : « La gestion des déchets radioactifs ultimes : quelles alternatives au stockage géologique ? ».

La CRIIRAD dénonce, elle, un « Débat public ou campagne de désinformation ? » dans une tribune très bien documentée.

‘Amassada à Saint-Victor-et-Melvieu , Aveyron: Amassada contre RTE, APPEL À RÉAGIR

EN CAS D’EXPULSION DE L’AMASSADA, APPEL À RÉAGIR :

https://douze.noblogs.org/post/2019/05/26/en-cas-dexpulsion-de-lamassada-appel-a-reagir/

Depuis septembre 2018 l’Amassada est occupée, habitée. Elle défie RTE en
lieu et place de son sordide projet de transformateur électrique, pièce
maîtresse, nœud indispensable, des réseaux intelligents et de la
transition énergétique en France. Depuis 8 mois là où des bulldozers
devraient accomplir leur œuvre de destruction la vie continue de
s’inventer. Des fruitiers sont plantés, une serre abrite des semis et
les fenaisons ont lieu. Un lieu où s’élaborent autant des barricades,
des blocages d’experts agricoles, des fanzines que des recours
juridiques contre RTE. Et cette détermination paye. Préfètes et juges
semblent quelque peu irritées par les agissements des industriels et les
autorisations de défrichages sont obsolètes. Nous restons prêt-es à
faire face à toute éventualité d’expulsion militaire.

L’assemblée du 12 mai 2019 à la salle des fêtes de Saint Victor a décidé
de réaffirmer haut et fort que l’Amassada serait défendue par ses
habitants et habitantes qui tenteront de ralentir l’expulsion pour qu’un
maximum de gens puissent arriver sur le site.

En cas de barrages routiers abandonnez les voitures, poursuivez à pied
ou faites scandale. Si vous ne pouvez pas arriver à l’Amassada,
retrouvons nous dans St Victor au local face à la mairie. Si vous ne
pouvez pas traverser la France : organisez des actions contre RTE et
relayez les informations au maximum.

Une manifestation de réoccupation est d’ores et déjà prévue le quatrième
samedi du mois après l’expulsion.

douze.noblogs.org – amassada AROBASE riseup point et – o6 44 74 2I 69

[[ reçu par mail]

Parution d’un nouveau numéro de ‘Sans Détour’ – Mai 2019

Le troisième numéro du journal anarchiste apériodique Sans Détour vient de sortir.
Les personnes intéressées peuvent nous écrire pour nous demander des
exemplaires de ce numéro, ainsi que du N.0 (mai 2018) et du N.1 (novembre 2018).

« J’aime le feu, mon cher seigneur. Non par la raison triviale que le feu réchauffe nos pieds ou cuit notre soupe, mais parce qu’il a des étincelles. Quelquefois je passe des heures à regarder les étincelles. Je découvre mille choses dans ces étoiles qui saupoudrent le fond noir de l’âtre. Ces étoiles-là aussi sont des mondes »

C’est ainsi que s’exprimait Gringoire, poète sans-le-sou, protagoniste du roman Notre-Dame de Paris, dans le chapitre intitulé « Vive la joie ». Ironie du sort, a-t-on pensé lorsque l’on a vu Notre-Dame de Paris brûler d’un feu lent et dévastateur. Quelle joie en effet de contempler la destruction d’un des édifices (qui plus est hautement symbolique) du cancer religieux qui a étendu ses métastases aux quatre coins du globe, générant partout oppression et souffrance, prônant l’obéissance et la crainte de Dieu dans l’attente d’un bonheur extraterrestre!

La destruction de tout symbole d’autorité est belle et nécessaire. Mais Notre-Dame, c’était probablement un accident, pas comme ces dizaines d’incendies qui ont consumé les structures du pouvoir et qui ont allumé les jours et les nuits de ces derniers mois. Le résultat est peut être le même, toutefois, comme nous le suggère Gringoire, la beauté du feu réside dans les mondes qu’incarnent chacune de ces étincelles. Car chaque individu qui se rebelle, agissant contre une condition d’oppression qu’il subit, brisant les chaînes de la société et faisant tomber le masque qu’on l’oblige à porter, est à lui seul, aussi, une étincelle. Et si la rébellion individuelle naît de sentiments et de passions, nous pensons que c’est aux idées et aux rêves de la nourrir. En restant dans la métaphore de Gringoire, on pourrait donc dire que les rêves et les idées constituent l’oxygène empêchant aux étincelles de s’étouffer et permettant de porter toujours plus loin le feu qui brûle.

Voilà à quoi on espère contribuer avec ce journal, à alimenter les mondes de chaque individu en lutte contre l’autorité, avec ces questions dans la tête : comment alimenter un feu qui détruise cette église du bas des cryptes jusqu’en haut des combles, la réduisant à néant, et empêcher qu’une autre ne soit bâtie à sa place ?

Sommaire :

– Des chemins dans le brouillard
– Inactualités sur le Premier mai
– Quelques trous dans la toile : réflexions hors-réseaux
– L’inimitié envers la politique
– Parlons peur mais parlons bien
– Fous, rancuniers ou anarchistes?
– Lectures intempestives

Pour leur écrire : sansdetour_AT_riseup.net

[Reçu par mail]

Brescia (Italie) : Des nouvelles des dernières arrestations et un tract en solidarité

Attaque

Des nouvelles des dernières arrestations

Round Robin / samedi 25 mai 2019

Des nouvelles depuis la prison de Canton Mombello (Brescia), le 24 mai 2019.
Aujourd’hui le compagnon interpellé [lors de l’arrestation de Juan, qui était en cavale ; NdAtt.] a été transféré à la prison de Canton Mombello et placé à l’isolement, où se trouve aussi Juan. Le compagnon est accusé de « complicité d’évasion ».
L’avocat a pu s’entretenir avec les deux compagnons et les a trouvé forts et déterminés.
On attend la décision du JLD, qui devrait arriver demain, et de voir les compagnons en liberté.

Tou.te.s libres, tout de suite !

Plus d’infos à venir.

*****

La liberté et la solidarité font peur

Round Robin / samedi 25 mai 2019

Un modèle de société de plus en plus impitoyable, inhumain, esclavagiste et classiste est en train de s’imposer en Europe, notamment en Italie.
En feignant des dangers et des urgences inexistants, on s’en prend, à coup d’ordonnances, aux dernières expressions de dignité et de résistance face au capitalisme le plus fasciste. On essaye de construire une humanité de plus en plus précarisée, divisée, impuissante, désespérée et donc sujette à exploitation et à manipulation. Une vraie guerre aux pauvres est en cours, à côté d’une guerre entre pauvres alimentée par la propagande raciste et terroriste des gouvernements. Des guerres coloniales à l’étranger pour s’approprier des ressources naturelles.
Des frontières blindées, avec des armes et des barbelés et un climat de guerre qui plane à l’intérieur des États nationaux : des camps de concentration pour les migrants et des obstacles de tout genre pour obtenir des permis de séjour, même pour des raisons humanitaires ; la nationalité accordée comme de la charité ; des contrats de travail et des vies en CDD ; soins et instruction de moins en moins accessibles et plus précaires ; surveillance spéciale pour les internationalistes [les camarades italiens qui étaient partis combattre avec le YPG au Rojava ; NdAtt.], interdictions de manif’ et interdictions de territoire pour ceux qui expriment leur opposition et luttent pour améliorer les conditions de vie, la prison pour ceux – italiens ou immigrés – qui défient l’autorité et la misère. La tentative de sauver des vies humaines autrement destinées à la mort, les secours en mer, longtemps obligés, le fait d’offrir un repas ou des soins deviennent des délits, au nom d’ordonnances ouvertement néo-nazis.
A Côme, à Rome et dans d’autres villes le fait d’offrir un repas ou ce n’est que du lait chaud l’hiver, à des italiens ou pas, a été réprimé : amendes et expulsions de rassemblements solidaires. A Udine, 7 volontaires d’une ONG ont été accusés de complicité parce qu’ils avaient aidé des migrants à se soigner. Les délits de solidarité et d’amitiés s’enchaînent. Ce qui est criminalisé c’est la tentative de résister à ce destin de torture et d’exploitation.

L’anarchiste Juan Sorroche Fernandez a été arrêté le 22 mai, dans le département de Brescia, à cause d’une série de peines à purger et de l’accusation de s’y être soustrait. Le même jour, un autre compagnon est arrêté, accusé de complicité. Pour trouver une quelque motivation à sa mise en examen, sa maison a été fouillée, tout comme celle de ses parents ou celle des ses beaux-parents et même la maison d’une amie et de sa famille. Cela effectué par des policiers en cagoule sans montrer aucun mandat.
Pour frapper, isoler et brûler la terre où l’on marche, des personnes « communes » sont prises pour cible, comme dans les moments les plus sombres du siècle dernier, dans l’intention de briser des relations, l’amour et les possibles complicités.
Toute personne qui essaye d’exister, en résistant à des impositions capitaliste et fasciste, toute personne qui montre de la solidarité et de l’amitié à l’encontre de qui est actuellement dans la ligne de mire est un criminel et un terroriste, dans ce monde à l’inverse.

Contre la vie de merde à laquelle vous nous destinez, on résiste, vivants, libres et sauvages. Humaines.
Toujours en marche sur le chemin de la liberté.

Anarchistes

Marseille : Mai 2019 troisième:

MARSEILLES[S] ~ Mai 2019 (Ter)

Lignes de force

Je donne, avec quelque retard, le troisième et dernier volet de ma ballade marseillaise de ce mois de mai.

Nota. Depuis mon départ de Marseille, la répression s’est accrue contre les femmes de chambre en grève. Je vous invite à suivre et à soutenir leur lutte, sur place si vous y êtes, ou sur le site de la CNT-Solidarité ouvrière.

Je suis repassé par la rue d’Aubagne pour photographier le panneau sauvage qui rappelle les noms des victimes de l’effondrement, et quelques affiches.

Dans une rue parallèle, un récit d’expulsion.

J’ai discuté avec l’ami Xavier qui s’est trouvé et se trouve encore dans une situation équivalente: expulsion d’une minute à l’autre, sans possibilité de récupérer ne serait-ce que des médicaments, des papiers, de l’argent, un ordi… Après avoir pratiqué un laxisme jem’enfoutiste, autorités et propriétaires deviennent brutalement d’intraitables gardiens d’immeubles condamnés.

Un écho des luttes photographié dans la superbe librairie L’Hydre aux mille têtes où j’ai été assister à un débat sur les luttes immigrées en banlieue autour du passionnant bouquin de Victor Collet Nanterre, du bidonville à la cité (Agone), débat que coanimaient Mogniss Abdallah et Cheikh Djemaï.

Victor Collet et Mogniss Abdallah retrouvés à Manifesten le lendemain pour la projection d’un film sur les meurtres commis par la police en GB.

Mercredi matin: plaisir indicible, et retardé par la froidure inhabituelle, de nager aux Catalans.

Le chantier de la résidence de luxe a l’air suspendu.

Selon ma formule désormais légendaire: «Au début, tu la trouves fraîche, et au bout d’un moment tu réalises qu’elle est glacée!».

Passage rituel, au retour, par le parc du Pharo et sa vue superbe sur le port et la ville.

J’y retrouve par hasard (comment voulez-vous que les keufs croient des trucs pareils…) les trois individus ci-dessus évoqués (+ 1). Les photos? Peut-être un jour.

Salut non moins rituel au camarade Missak Manouchian.

Et pour finir (pour cette fois), une vitrine marseillaise qui chauffe au soleil.

 

Mais les anarchistes ne votent pas ?

Résultat de recherche d'images pour "drapeau noir"Se dire anarchiste veut dire beaucoup, mais cela peut aussi ne rien vouloir dire. Dans un monde de piètres identitées, quand tout semble s’estomper dans le brouillard de l’incertitude, se considérer anarchiste peut être une façon comme une autre de suivre un drapeau, rien de plus.
.

Mais parfois l’anarchisme est une étiquette inconfortable. Il peut te mettre des questions dans la tête, auxquelles il n’est pas facile de répondre. Il peut te faire remarquer les étranges contradictions de ta vie : le travail, le rôle que la société t’a imposé, le statut auquel toi-même tu participes, la carrière à laquelle tu n’arrives pas à renoncer, la famille, les amis, les enfants, la fin du mois et la paye, la voiture et la maison dont tu es propriétaire. Hélas, fixer une distance entre ces attributs et ses idées fondamentales, entre ce que nous sommes et l’être anarchiste, ressemble beaucoup à cette lutte entre l’être et le devoir-être qui faisait sourire Hegel : le devoir-fini toujours par succomber.

Ainsi, nous sommes anarchistes parce que nous lisons les journaux anarchistes, parce que nous considérons la pensée et l’histoire anarchiste comme notre pensée et notre histoire. Nous sommes anarchistes parce que nous nous abritons dans le mouvement, à l’abri des intempéries de la vie, parce que nous le considérons comme notre maison rassurante, parce que nous aimons voir les visages des compagnons, écouter leurs petites histoires domestiques et leur raconter nos petites histoires domestiques, le tout à répéter à l’infini – et ainsi de suite.

Si quelqu’un pose des problèmes, pas tellement avec sa langue plus ou moins acérée, mais avec les choses qu’il fait, en mettant en danger cette position rassurante, cette sensation de protection, de se sentir comme chez soi, alors nous le rappelons à l’ordre, en lui listant au grand complet les principes de l’anarchisme, auxquels nous restons fidèles. Et, parmi ceux-ci, il y a celui de ne pas aller voter. Les anarchistes ne votent pas, sinon quels genre d’anarchistes seraient-ils !

Pas une grimace. Et pourtant, notamment ces derniers temps, des objections ont été avancées , des perplexités.

Quelle sens y-a-t-il dans le fait de ne pas aller voter ? Il y a un sens, ont-ils répondu en chœur, spécialement parmi les plus anciens. Parce que voter c’est déléguer et les anarchistes sont pour la lutte directe. Joli, dirais-je, très joli.

Mais quand cette lutte consiste seulement dans le fait de témoigner de ses principes (donc également son abstentionnisme), et rien de plus, voir même quand cela consiste dans le fait de se retirer en étant mal à l’aise quand quelques compagnons décident d’attaquer les hommes et les réalisations du pouvoir, ou bien consiste dans le fait de rester silencieux face aux actions des autres, quand c’est cela la lutte, eh bien, alors autant aller voter.

Pour qui considère l’anarchisme comme la tranquille gymnastique de ses propres opinions et de ceux des autres sur un monde qui n’existe pas – et n’existera jamais – tandis que pour eux les jours se suivent l’un après l’autre dans la grisaille monotone des matins tous identiques, des gestes tous identiques, des travaux, affects, hobbies et vacances tous identiques, pour ces derniers, quel sens y-a-t-il à s’abstenir, si ce n’est de réaffirmer, à peu de frais et suffisamment de clarté, leur identité anarchiste ? Cependant, à bien y regarder, si son anarchisme est seulement cette enseigne poussiéreuse et ridicule, dans un terrain de certitudes monotones et escomptées, il vaut mieux se décider à aller voter. Leur abstention ne signifie rien.

Il pourra sans problème voter aux présidentielles, et aussi aux élections locales. À bien y réfléchir, il pourra ainsi choisir de défendre une moindre démocratie qui, à bien y regarder, est toujours mieux qu’une dictature qui remplirait les stades et les camps de concentration, dans l’attente de dresser des listes de proscription. Les tanks dans les rues (signal mythique du pouvoir zélé qui se propage de façon indiscriminée, quand tu finis à l’échafaud pour un simple mot, pour un symbole mal compris de la part d’obtus exécuteurs d’ordre en uniforme) sont des histoires dangereuses, mieux vaut les discussions pathétiques, et au fond remises en question, de n’importe quel clown en veste démocratique. On ne rigole pas avec certaines choses, mieux vaut courir voter, spécialement dans une période dans laquelle des millions de personnes ne semblent pas comprendre la valeur des élections. L’abstention à des millions n’a plus de sens anarchiste, on risque d’être confondu avec la masse inculte qui n’est même pas capable de tracer une croix sur du papier ou qui s’amuse à peu de frais en gribouillant des phrases obscènes sur le bulletin.

Après, il y a les compagnons qui soutiennent des positions proches du municipalisme libertaire et du syndicalisme révolutionnaire de base. Ceux-ci, selon moi, toujours, ne devraient pas courir derrière les fantaisies de l’abstentionnisme. Leur objectif devrait être, au moins, la participation massive et significative aux élections locales, de manière à donner à leurs représentants les instruments adaptés pour gouverner la chose publique en périphérie. Peut-être que les anarchosyndicalistes (mais y en a-il encore ?) pourraient même aller voter aux présidentielles, mais cela devrait être une décision prise mûrement réfléchie, même si, personnellement, je la considère comme un choix tout à fait cohérent avec leurs idées de lutte syndicale.

Il reste de nombreux autres anarchistes. Il reste ceux pour lesquels leur anarchisme est un choix de vie, pas une conception à opposer, dans un tragique et insoluble oxymore, aux mille problèmes d’apparence que la société codifie et impose.

Pour ces compagnons, l’abstention est seulement une des nombreuses occasions de dire « non ». Leur action anarchiste se réalise dans bien d’autres faits et ce sont justement ces faits qui donnent une lumière et une signification différente à cette façon de dire « non ».

A. B. Bonanno

 

Depuis Canenero, hebdomadaire anarchiste n°29, juin 1995

 

Nantes, France : Tags contre les prisons et centres de rétention – 22 mai 2019

Petite ballade contre les taules.

Étant donnée que ce monde nous fait gerber, et suite aux révoltes dans les CRA de Vincennes et de Rennes. On s’est balladé [1] pour tagger contre les CRA, les abus de la police et les prisonsen général.

Sur le chemin nous avons croisé une voiture SPIE-BATIGNOLES (qui construit des prisons un peu partout en france) [2]. Parce-que nous sommes contre les prisons et les capitalistes qui profitent de l’enfermement , alors on à pas pu s’empécher de leurs passer le message.

Qu’il ne s’en plaignent pas parce-qu’en vrai on aurait pu / du la cramer.

En attendant que crêve la taule , attaquons déja celles et ceux qui en fonts un marché et en profitent d’une quelconque maniêre.

[Publié sur indymedia Nantes, mercredi 22 mai 2019]

NdSaD:
[1] Dans un premier temps, rien ne précisait où avait eu lieu cette balade. Le 24 mai, un commentaire sur le site précise que l’action s’est passée à Nantes.
[2] Précisions (commentaire, jeudi 23 mai 2019): « Juste pour infos: c’est pas des véhicules de SPIE-Batignolles mais de SPIE, une entreprise tout aussi -voire plus- nocive puisqu’elle est active dans les telecommunications, l’installation de vidéo-surveillance, intervient dans les CRA et les taules, le nucléaire et tout un tas de nuisances utiles à ce monde.
Spie-Batignolles a construit diverses prisons comme celle de Valence, dans la Drôme. »

Cuges-les-Pins (Bouches-du-Rhône), France : Du chemin de l’école aux urnes… Contre toute domestication – 25 mai 2019

On apprend par un article de France 3 que dans la nuit du vendredi 24 au samedi 25 mai à Cuges-les-Pins, près d’Aubagne, dans les Bouches-du-Rhône, la salle de classe de l’école primaire Paul et Suzanne Chouquet, qui devait accueillir un bureau de vote pour les élections européennes de dimanche, a été saccagée. Tout comme la salle des fêtes.

Les actes de vandales se sont multipliés ces dernières semaines dans la petite commune de Cuges-les-Pins, près d’Aubagne. « Ça fait le 4e week-end d’affilée qu’on subit des dégradations sur les écoles et les salles communales, a indiqué le maire Bernard Destrost. Aujourd’hui c’est le comble, on nous a saccagé le bureau de vote qu’on avait prévu pour le vote de demain. Les services municipaux vont venir pour tout nettoyer et remettre en état pour que les votes puissent se réaliser dans les meilleures conditions et pour que lundi matin les classes puissent fonctionner normalement ». 

« Des bulletins de vote ont été abîmés mais on a des reliquats et les votes se dérouleront normalement » précise le maire.

[Repris de la presse locale, 25.05.2019]

Sommet du G7 à Biarritz : ça passe ou ça casse ?

https://www.sudouest.fr/2019/05/24/pays-basque

Le rassemblement organisé par le collectif associatif contestaire G7 EZ devrait avoir lieu sur cette emprise privée du domaine de Bordeberry (Pierre et Vacances), du 19 au 23 août 2019.

L’hypothèse d’un accueil du contre sommet du G7 de Biarritz sur la commune d’Urrugne se précise. Les services de l’Etat ont confirmé ce vendredi 24 mai 2019, en mairie d’Urrugne, une possibilité d’accueillir les associations de la plateforme contestataire G7 EZ sur le terrain de l’ancien centre de colonies de vacances de Nestlé, sur une emprise privée du domaine de Bordaberry (résidence Pierre et Vacances), à proximité directe d’Hendaye.

Les dates de ce rassemblement seraient fixées du 19 au 23 août. Avec un souhait d’ores et déjà exprimé par les associations de pouvoir investir le site dès le samedi 17 août. 

Encore des questions en suspens

Une semaine après l’annonce d’un potentiel rassemblement à Urrugne, et alors que de nombreuses questions restent en suspens (notamment sur le stationnement des véhicules, la gestion des déchets, etc.), le maire d’Urrugne Odile de Coral ne cache pas son soulagement de voir cette organisation plus proche du coeur d’Hendaye que de celui d’Urrugne. Soulagée également du choix d’un terrain privé plutôt qu’une manifestation sur le domaine public, l’élue Les Républicains craint néanmoins des incidences sur l’activité de la résidence de tourisme Pierre et Vacances. Elle évoque aussi des risques en matière environnementale, le site en question étant classé comme sensible pour la richesse de sa biodiversité.


[reçu par mail]

voici  qui complétera l’envoi que je vous ai fait par rapport au G7 :

http://www.oclibertaire.lautre.net/spip.php?article2224

Reims, France : Un désordre inattendu et « jamais vu » – 18 mai 2019

Ce samedi 18 mai, entre 1000 et 2000 personnes (dont 80 à 100 black blocs selon la préfecture) ont manifesté à Reims à l’appel national des « gilets jaunes ». La manif, qui n’était pas déclarée en préfecture, a très vite été débordée par des enragés. Des dizaines de vitrines de banques, d’agences immobilières, de magasins et même de repaires de journaflics ont volé en éclats.

L’AFP a décompté 2000 manifestants. La police a interpellé 12 personnes et comptabilise deux blessés.

Un kiosque en bois a été incendié au niveau d’un chantier et du mobilier urbain dégradé. Des vitrines ont également été brisées et plusieurs commerces ont dû baisser le rideau. « Du jamais-vu à Reims », selon un responsable de streetmedics 51.

Le cortège a défilé dans un premier temps « dans le calme depuis le marché du Boulingrin à partir de 13 heures. La manifestation s’est ensuite tendue à partir de 15 heures, au niveau de la rue Voltaire. Les manifestants ont d’abord lancé des projectiles, notamment des bouteilles de verre sur les forces de l’ordre, qui ont répondu par des tirs de grenades lacrymogènes. Les affrontements se sont ensuite déplacés, les manifestants étant repoussés par les forces de l’ordre. Les casseurs ont ensuite brisé de nombreuses vitrines, sur les rues piétonnes, notamment un magasin Adidas dans la rue Talleyrand. Partout, dans le centre-ville, les banques, les assurances ont souffert de vitres brisées. Toujours repoussé par les forces de l’ordre, cortège s’est ensuite placé sur la place d’Erlon, puis vers le marché du Boulingrin, avant d’arriver sur l’avenue de Laon. Toujours repoussés par les forces de l’ordre, ils sont allés vers la gare, et ont dégradé les locaux de France Bleu Champagne-Ardenne. La manifestation s’est ensuite dispersée vers 19h […] Le préfet de la Marne, Denis Conus parle de 12 interpellations. La Préfecture précise qu’il s’agit de trois interpellations pour possession d’engins pyrotechniques, sept pour destruction à coups de marteaux, et pour violences contre une personne dépositaire de l’autorité (caillassage de pompiers et de policiers). […] La Préfecture précise que quelques gilets jaunes ont légèrement blessés, notamment une femme de 50 ans, touchée à la tête, « en courant pour échapper à un mouvement de foule » [aux porcs en uniforme, bien évidemment. Les gens ne courent jamais sans raison].

La Préfecture précise également que deux policiers ont été blessés au tibia après avoir reçu des projectiles. Sur le plan matériel, Xavier Albertini l’adjoint à la sécurité de la Ville de Reims, a expliqué, samedi soir, ne pas pouvoir estimer le nombre de commerces touchés par les vitrines brisées. « Il est clair qu’aujourd’hui qu’on est à plus de 20, 25, 30, 40.. Le recensement sera fait ». Les agents de la mairie travaillaient encore samedi soir, pour évacuer le verre brisé des rues. » (source : France Bleu Police, une des victimes du jour). Mais les dégâts s’annoncent très élevés, et devraient atteindre plusieurs centaines de milliers d’euros.

Boucherie au tribunal

Ce lundi 20 mai, sur les sept déférées devant le parquet, quatre personnes ont été condamnées par le tribunal correctionnel de Reims. Jugées en comparution immédiates, deux d’entre elles écopent de 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt, les deux autres de quatre mois de prison avec des peines aménagées.
Selon le procureur de la République de Reims, Matthieu Bourrette, les personnes interpellées – tous originaires de la région – présentent des profils très divers : « Certaines sont totalement inconnues des services de police et de justice. D’autres ont des casiers qui sont déjà fournis, avec huit, dix ou douze mentions au casier judiciaire. Certains étant suivis judiciairement », indique-t-il. (Source : France 3 Grand Est, 20.05.2019)

Locaux de France Bleu Police

idem

Toc-toc chez les journaflics

Barricade en feu devant l’hôtel IBIS