Archives mensuelles : juillet 2018

Hautes Alpes (05)Désormais les sept de Briançon( 3+4)

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Quatre personnes ont été mises en garde à vue mardi 17 juillet à Briançon. Quatre militant.e.s supplémentaires accusé.e.s « d’aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire français en bande organisée » suite à la marche du 22 avril dernier !

Désormais les 7 de Briançon..

Hier en fin d’après-midi, ils ont été libérés de  la garde à vue à laquelle ils étaient soumis, les 4 compagnons * Qui avaient été appelés à se présenter dans la matinée à la gendarmerie de Briançon. Ils sortent avec une convocation au procés du  8  novembre ensemble avec Elenora, thèo et Bastien, pour avoir participé à la marche du 22 avril parti de  Claviere et accusés d’aide à l’émigration clandestine en bande organisée. L’un des 4 est également accusé de résistance pour avoir échapper au contrôle et  à un tabassage   à froid de la part de la police alors que le cortège était déjà terminé.

Pendant les convocations s’est déroulé un rassemblement sous la gendarmerie de la part des solidaires et des solidaires en attendant la libération des 4. En fin de matinée le rassemblement  s’est transformé en un cortège spontané, riche en interventions et flyers, qui a bloqué pendant une heure Les rues de Briancon pour répéter que la solidarité ne s’arrête pas et que ce jour-là.. Sur ces sentiers, nous y étions tous *.

France : Parution d’hérésie N°2

Hérésie continue de présenter les idées individualistes anarchistes, avec des textes issus d’horizons et d’époques différentes, dans le but de montrer que ces idées dépassent les frontières géographiques et temporelles.

Sommaire :

– Introduction
– Les Loups, F. Neirol
– Fleurs de solitude, E. Armand
– Une interprétation de l’individualisme anarchiste, Costa Iscar
– Individualisme et collectivisme, Laurance Labadie
– En cours de route, chronique de toujours, A. Bailly
– Liberté et solitude, Marilise Fiorina
– Je n’ai pas de classe, Apio Ludd
– Pourquoi je ne suis pas communiste, Apio Ludd
– Mon anarchisme, Rosa Blat

À une époque où les textes nihilistes ou trop individualistes sont bannis de certains étals anarchistes, où aux quatre coins du monde les rejetons de Marx essaient de se faire passer pour des anarchistes pour recruter des disciples ou de la chaire à canon, où des autoritaires crient à l’autoritarisme pour se débarrasser de leurs concurrents, où on nous enjoint continuellement de choisir un camp dans des débats biaisés qui n’ont que pour but d’édifier de nouvelles normes, Hérésie est une bouteille à la mer qui s’adresse à celles/ceux qui refusent les petites boîtes, les identités, la pensée binaire, et les réflexions pré-machées.

Cela s’adresse à ceux/celles qui sentent ne faire partie d’aucun milieu, d’aucun mouvement, aucun groupe, qui ne représentent aucun courant et se positionnent volontairement dans la marge, hors de l’échiquier de la Politique, qui annihile la sincérité dans les idées et actions, nourrit les guerres de pouvoir, et nous détruit parfois bien plus que ne le ferait le pouvoir des États. Le but est de susciter des réflexions, des débats, des échanges, hors de tout cadre idéologique, sectaire, boutiquier, Politique ; mais aussi d’assumer les désaccords, les contradictions dans lesquelles nous baignons toutes et tous, et pourquoi pas de réapprendre à lire avec un papier dans les mains, sans la lumière bleue de ces écrans qui rendent incapable de se concentrer sérieusement
sur plus de 300 caractères.

Comme pour le numéro précédent, Hérésie n’est pas disponible sur la toile virtuelle, il suffit donc d’envoyer un mail (diomedea chez riseup) pour la recevoir sur papier dans sa boîte aux lettres.

diomedea.noblogs.org

 

déclaration du compagnon Vittorio Pini né le 20 août 1859 – mort au bagne le 8 juin 1903 –

extrait de note biographique

En 1886 il émigra d’abord en Suisse puis en France où il allait travailler tour à tour comme garçon de café, vendeur ambulant et cordonnier. Selon le journal La Révolte (3 août 1889), il avait quitté l’Italie après avoir été condamné à 2 ans de prison pour avoir rossé le baron Franchetti, richissime propriétaire qui voulait forcer les fermiers à voter pour lui.

Se réclamant alors de l’anarchisme individualiste, il avait fondé à Paris le groupe Gli Intransigenti di Londra e Parigi (appelé aussi I ribelli di Saint Denis, il grupo degli introvabili, Gli straccioni di Parigi – avec notamment Luigi Parmeggiani, Caio Zavoli et Alessandro Marroco. Partisan de la reprise individuelle, Pini allait alors théoriser l’expropriation comme un moyen révolutionnaire d’abolir la propriété individuelle , passage nécessaire à l’avènement du communisme anarchiste. Il allait dès lors être l’auteur d’un très grand nombre de vols et cambriolages permettant de financer diverses activités : il monta notamment une imprimerie rue de Bellefond et finança les journaux Il Ciclone (Paris, 1 numéro, 4 septembre 1887) – qui aurait été composé selon Jean Grave à l’imprimerie de La Révolte et lui aurait valu un convocation à la police – puis Il Pugnale  le poignard(Paris, 2 numéros avril et 14 août 1889) dont il fut le directeur avec Parmeggiani.

Le 18 juin 1889, sans soute à la suite d’une dénonciation, , lors d’une perquisition, la police trouvait à son domicile un matériel de cambrioleur et le produit de nombreux vols. Pini était alors arrêté avec Placide Schouppe et Maria Soenen. Traduit les 4 et 5 novembre 1889 devant la Cour d’Assises avec ses compagnons, il fut condamné le 4 novembre à 20 ans de travaux forcés, sentence accueillie aux cris de «  Vive l’anarchie, A bas les voleurs ». P. Schouppe avait été condamné à 10 ans de travaux forcés, et Maria Soenen à 5 ans. Sa défense intitulée Mort aux voleurs fut éditée sous forme d’affiche, accompagnée d’un Manifeste du groupe parisien de propagande anarchiste ce qui ranima au sein du mouvement un intense débat sur la légitimité du vol. .

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Pini aurait été à l’origine de la création de « La Cloche de bois » groupe d’activistes qui se chargeait de déménager discrètement les compagnons en difficulté qui ne peuvent plus payer leurs termes aux propriétaires

extrait  de l’autobiographie  de l’anarchiste italien  Pini dont on a dit  qu’il était   » le type achevé du voleur théorique »

« voici pourquoi, aujourd’hui , vous me trouvez ennemi déclaré de tout système qui garde  pour base la valeur conventionnelle, de cette valeur qui forme la propriété individuelle, seul agent  qui pousse l’homme à accomplir les plus monstrueuses infamies, les plus sanglants délits. Voici pourquoi, enfin nous anarchistes, voulons en premier lieu la destruction  de la valeur monétaire. Par elle seule, l’égoïsme humain  règne  et avec lui tous les grands maux qui affligent l’humanité.; Le pivot de votre système est l’or:l’or annihilé votre système social inique est détruit(…)

 Beaucoup  l’ont compris, mais les moyens pour plus ample propagande manquaient  impossible  de nous les procurer autrement  que par ce que vous appelez  effrontément  le vol, et  c’est pourquoi je me suis résolu à attaquer  directement  la propriété  conventionnelle du gros richard.

Nous anarchistes, c’est avec l’entière conscience d’accomplir un devoir que nous attaquons la propriété, à un double point de vue: l’un pour affirmer  à nous même  le droit naturel à l’existence que vous bourgeois, concédez aux bêtes et niez à l’homme; le second  pour nous  fournir le matériel propre  à détruire votre baraque et le cas échéant , vous avec elle.

cette manière de raisonner  vous fait dressez les cheveux, mais que voulez vous? c’est ainsi , et les temps nouveaux  sont venus »

ce texte est réalisé à partir de diverses sources qui ont  été possible par la lecture de « Ravachol et ses compagnons »de  Flavio  Ccostantini et jacques Baynac

 

Saint-Jean-du-Gard (Gard) : Incendie d’une antenne relais… juste avant la finale !

Des câbles entièrement brûlés au relais de la Sueille, sur les hauteurs de Saint-Jean.

Les habitants de la commune de Saint-Jean-du-Gard pourront-ils regarder la finale de la coupe du monde de football dimanche ? Pas certain… Un relais, qui sert à la fois pour le téléphone et la télévision, a été incendié. Les dégâts ont été constatés samedi. L’origine criminelle est incontestable, car le grillage menant au relais installé sur la commune a été découpé et des accélérateurs pour faciliter l’incendie ont été retrouvés au pied de l’appareil. Un acte de vandalisme qui n’est pas revendiqué pour l’instant. De nombreux habitants du village Cévenol et du secteur seraient sans téléphone et sans télévision, ce samedi soir. Une enquête de gendarmerie est en cours….

Plus de France Bleu…

France Bleu / lundi 16 juillet 2018

L’émetteur de France Bleu Gard Lozère desservant le secteur de Saint-Jean-du-Gard est hors service depuis ce lundi matin. Il a été endommagé après un incendie apparemment volontaire. Les services de TDF prévoient un retour à la normale pas avant la fin de la semaine. […]
Les services de TDF mettent tout en œuvre pour un retour à la normale dans le secteur de Saint-Jean-du-Gard d’ici la fin de la semaine.

attaque..noblogs.org

Ssolidarité et affection révolutionnaire au compagnon Claudio lavazza

une présentation  et un passage audio de Pestifera la mia vita, autobiographie de Claudio Lavazza

dans la revue nunatak N°0 une lecture le chemin de la frontière un chapitre inédit  de la brigade de l’impossible

déjà en octobre  2016

Salut à tous/tes, juste deux mots concernant la situation du compagnon anarchiste Claudio Lavazza (incarcéré depuis 1996 dans les prisons de l’Etat espagnol). Claudio a été momentanément transféré de la taule de Teixeiro à celle de Valdemoro (Madrid), d’où, à sa demande, il sera envoyé en France pour le procès du tribunal de Paris concernant les accusations qu’on lui reproche (principalement le braquage de la Banque de France*). A l’époque, Claudio a été condamné au maximum de la peine prévue (selon la loi de la contumace, afin d’empêcher la prescription), et ces prochains mois se déroulera donc le procès véritable à son encontre. Claudio sera ensuite renvoyé en Espagne pour continuer à y purger les condamnations accumulées.

En attendant de pouvoir fournir son adresse pour lui écrire une fois en France, Claudio remercie encore une fois tous/toutes les compas et les situations qui n’ont jamais oublié au cours de ces années de lui faire sentir solidarité et affection révolutionnaire !

Biblioteca Popolare Rebeldies

* NdT : l’énorme braquage de l’agence de la Banque de France de Saint-Nazaire du 3 juillet 1986. Selon un site sans importance :  » Le 9 juillet 1986, le journal Libération reçoit un tract de revendication ironique du casse signé « Des braqueurs funambules », ainsi que 20 000 francs en coupures usagées de 200 francs, « Pour soutenir la politique sécuritaire de Pandore et Passequoi [Pandraud et Pasqua, respectivement ministre délégué à la Sécurité et ministre de l’Intérieur de l’époque], faire parvenir ces billets troués pour les aider à construire leurs commissariats, leurs prisons et payer leurs indics avec 4 trous », dit le texte. Les voleurs anarchistes jurent « ne pas être membres d’Action directe » et disent que « l’insécurité, ce n’est pas le grand banditisme ou ceux qui luttent contre un ordre établi » mais « c’est le chômage, le désespoir, la misère organisée et ses conséquences, drogue, Ricard et ses trafics ». Le 15 juillet, le caissier hospitalisé reçoit un colis contenant deux films (Les Ripoux et Les Aventuriers de l’arche perdue, des cigares et du parfum No 5 de Chanel pour Madame ainsi qu’un mot : « Encore toutes nos excuses pour cette nuit éprouvante. » »

[Traduit de l’italien de informa-azione, Mar, 18/10/2016 – 11:01]

Parution: avis de tempête N°7 bulletin pour la guerre sociale

 

 

Cliquez sur l’image pour télécharger le PDF

Pour lire, imprimer et diffuser ce petit bulletin autour de soi (il est en format A5, et celui-ci fait 16 pages), on pourra retrouver chaque nouveau numéro tous les 15 du mois, ainsi que les précédents, sur le blog :

https://avisdetempetes.noblogs.org

“La passion de vivre peut se heurter, y compris trop rapidement, aux forces qui veulent l’annihiler ; la haine pour l’oppresseur peut nous amener à voisiner dangereusement avec la mort qui rode, ce sont les conséquences qui découlent du choix de mettre sa vie en jeu, de vivre plutôt que de survivre. Rebelles par excellence, les anarchistes ne devraient pour autant pas développer le culte des yeux bandés. Nous avons un cerveau pour réfléchir, un cœur pour sentir, des bras pour agir. Pourquoi se priver de l’une de ces  facultés ? Entre vivre l’instant et attendre les lendemains qui chantent, il y a tout un océan de possibilités. Lorsqu’on se jette dans la bataille, férocement s’il le faut, ce n’est pas avec les yeux bandés, mais avec le monde que nous voulons détruire en ligne de mire. La férocité ne se mesure pas à l’aveuglement, mais aux perspectives que nous impulsons à nos vies, que nous donnons à nos efforts. Si nous devons être des comètes, soit, mais ne précipitons pas leur fin. Notre passage sur cette terre est court, assouvissons-le en en épuisant toutes les possibilités, tous les potentiels. Ce qui est fatal, ce n’est pas de se heurter aux rochers, mais de se rendre compte n’avoir pas de boussole en poche quand se déclenche la tempête. Contre la logique de victoires et de défaites, contre le fatalisme d’une prétendue efficacité qui annule toute tension anarchiste, il reste possible de penser nos pas, d’orienter nos explorations, de projeter nos efforts. L’amour de l’idée et la haine de l’autorité se conjuguent parfaitement avec une projectualité, une réflexion à moyen et long terme pour donner une respiration plus ample, plus vaste, plus audacieuse à notre passage sur la surface de cette planète. ”

L’anarchiste Claudio Lavazza transféré en France

Round Robin / mardi 17 juillet 2018L’anarchiste prisonnier Claudio Lavazza (en prison en Espagne depuis 1996*) a été transféré depuis une dizaine de jours dans une prison de haute sécurité en région parisienne. Le transfert, souhaité par Caudio, est dû au nouveau procès pour les faits dont Claudio est accusé en France, depuis les années 80. Une fois ce procès terminé, il sera transféré à nouveau en Espagne pour finir la peine qui lui reste à purger dans ce pays.

D’autres nouvelles suivront
Contre toutes les prisons !

*****

*NdAtt. : Claudio a pris part au combat révolutionnaire armé à la fin des annés 70 en Italie. Il est accusé de l’homicide d’un flic, revendiqué par les « Proletari Armati per il Comunismo », en 1979 (condamné à perpétuité par contumace). En cavale depuis le début des années 80, il se rapproche des idées anarchistes. Il sera arrêté seulement en 1996, en Espagne, à la suite d’un braquage qui finit par un échange de tirs avec la police (deux flics trouveront la mort). Claudio a été condamné à 49 ans de prison, Giorgio, hors-la-loi italien, à 48 ans, pour le braquage et la mort des deux flics. Avec eux ont été arretés deux compagnon italiens, Giovanni Barcia et Michele Pontolillo, en cavale car sous le coup de l’opération Marini. Claudio, Giovanni et Michele sont également condamnés à 11 ans de prison par la justice espagnole pour l’assaut du consulat italien de Malaga, en décembre 1996, lorsque le consul a été retenu durant quelques heures, pendant que des fax de solidarité avec les anarchistes sous le coup de l’opération Marini étaient envoyés à des institutions italiennes.

En ce qui concerne la France, Claudio est accusé d’avoir participé au « casse du siècle » du 4 juillet 1986 à Saint-Nazaire, lorsque des personnes se revendiquant par la suite comme « Des braqueurs funambules » emportent 88 milions de francs de la Banque de France. Alors que des articles de journaux attribueront ce braquage à AD, un communiqué parviendra à Libération, disant entre autre « ne pas être membres d’Action directe » et que « l’insécurité, ce n’est pas le grand banditisme ou ceux qui luttent contre un ordre établi  » mais « c’est le chômage, le désespoir, la misère organisée et ses conséquences, drogue, Ricard et ses trafics ».

Pour plus d’infos, se reporter à la brochure publiée à l’occasion de la discussion du 5 avril 2012 à la Bibliothèque anarchiste Libertad, pour la présentation de la version italienne de l’autobiographie de Claudio, «Pestifera la mia vita».

attque.noblogs.org

S. laurent sous Coiron (07170)Soirée de soutien au projet à La Fontaine Encyclopédique du Maquis au café la commune

[reçu par mail]

Étais d’ Émancipation
présente  à S. Laurent sous Coiron

 

Soirée cinéma, information et soutien.
Dimanche 22 juillet 2018 à partir de 18 h 30 .
Café La Commune
07170 S. Laurent sous Coiron

affiche en PDF

la projection en 16 mm argentique d’un documentaire de J. Chapot sur une famille de paysans du Haut-Doubs, qui en 1968 se trouve confrontée au démantèlement agro-industriel du monde.

« Ignorance programmée et culture du secret sont des éléments capitaux de toutes les stratégies de conquête et conservation du pouvoir. Interdiction était faite aux esclaves d’apprendre à lire mais ils savaient chanter. Le cante hondo du flamenco, le blues et d’autres formes ailleurs et à différentes époques, avaient pu émerger et se répandre pour exprimer la culture vivante du peuple, avec ses joies, ses peines, ses douleurs et ses révoltes. Per­sonne ne chante plus aujourd’hui sur les chantiers, usines, champs et ateliers. La marchandisation du monde est parvenue à liquider la culture autonome du peuple, subversive par nature, pour lui substi­tuer une «culture» de masse, prétendument popu­laire et «démocratisée». Propagande masquée et publicité mercantile organisent avec une terrible efficacité le brouillage des lectures du monde et de son histoire.

Assis en bonne part sur l’organisation d’une amné­sie collective, le monopole culturel exercé par la domination est une arme d’asservissement massif. Langage et mémoire sont au centre de la lutte pour ou contre le contrôle de la pensée publique, pour ou contre le contrôle des populations. Négliger l’action sur ce terrain n’est pas de nature à embellir la perspective d’un renversement de l’ordre oppressif et répressif du vieux monde.

Il ne manque pourtant pas de voix qui encore s’élèvent, mais en maints endroits sont dressés des murs dont le plus répandu, et non le moins redou­table, est celui du silence. Ou presque. Il est aussi d’autres voix plus anciennes, braises toujours in­candescentes de la mémoire qui demeurent conservées sous des formes diverses : livres, brochures, documents d’archives, tracts, films etc. qui ne sont pas non plus d’accès très fa­cile. Et quand bien même le serait­-il, ce ne sera ja­mais trop. De tels trésors existent. S’ils demeuraient en usage restreint, confidentiel et ré­servé aux intellectuels de profession, il y a fort à parier qu’ils perdraient de leur potentiel subversif et émancipateur. »

Vive La Commune!! Tu le sais bien Nicolas, elle n’est pas morte!

 

Lecce ( italie) les infiltrés

article 13 noblogs.org

Nous savons bien que les forces de police de l’État utilisent divers outils pour contrôler et réprimer les rebelles et les subversifs et les anarchistes parmi eux. En plus de l’utilisation classique des mouchards, trouvés ces derniers mois dans les maisons, les voitures, les maisons des anarchistes dans diverses parties de l’Italie, une autre méthode consiste à utiliser un informateur pour recueillir autant d’informations que possible sur les personnes qui sont surveillées et initiatives qu’ils ont l’intention de mettre en œuvre. Ici dans le Salento, l’opposition au pipeline Tap a certainement attiré l’attention des hauts niveaux de contrôle, surtout pour la stratégie et la nécessité déclarées des travaux. Ainsi, après avoir recueilli de nombreuses informations nous-aussi, qui nous ont donné la certitude de ce fait, nous avons éloigné un sournois personnage, contacté et embauché par les services secrets, qui a fréquenté au cours des quatre derniers mois tous les lieux anarchistes de Lecce. Ce que nous savons directement, c’est que le personnage en question est apparu pour la première fois dans l’espace Tilt, dédié à la lutte contre le Tap, puis au à la Librairie Disordine, assidûment fréquentée. Disparu pendant un mois et demi,  alors que nous recueillions des informations à son sujet, il est ensuite réapparu lors d’une soirée dans la bibliothèque d’où il a  définitivement été éloigné.

Si nous écrivons ces lignes, c’est pour avertir de cette énième, quoique ancienne, pratique répressive en cours.

.https://roundrobin.info/2018/07/lecce-infiltrati/

 

Voir aussi : 

Angleterre : Infos à propos de l’ancien policier infiltré Mark Kennedy

Clavière (Italie) le lieu autogéré « chez Jésus » menacé d’expulsion

CHEZ JESUS SOUS EXPULSION

L’image contient peut-être : texte

Le refuge autogéré Chez Jesus, salle paroissiale occupée sous l’église de Claviere, est menacée d’expulsion.
Une plainte a été déposée depuis plus de deux mois et il semblerait que le Préfet exerce toujours plus de pressions pour faire évacuer. Dans le même temps, État et Église sont en train de «s’engager » pour trouver une « alternative ». Un lieu appartenant aux salésiens, loué par la fondation Magnetto et géré par deux employés de la fondation Talità Kum. Une sorte d’espace de transit qui ouvrira à Oulx, à 15 km de la frontière. Un lieu qui aura 15 places pour dormir et une petite cuisine pour qui est de passage.
« Une alternative » à Chez Jesus, comme nous le répète le prêtre engagé dans ce projet. Comme si un lieu géré par une fondation privée, à 15 km de la frontière, qui a pour seule fonction d’être un dortoir avec des employés payés pour faire de l’assistance, pouvait être une « alternative » à tout se qui existe Chez Jesus. Depuis des mois, il y a au refuge des centaines de personnes qui passent, qui restent, qui vivent ensemble sur ce lieu en partageant le quotidien avec les solidaires, en partageant expériences et conseils précieux ; en trouvant toujours une porte ouverte après refoulement, en trouvant la possibilité d’échanger des témoignages après chaque abus de la police et trouver les moyens d’éviter de les subir à nouveau.
À Oulx, le projet devrait démarrer à la mi-septembre. L’idée serait que l’ouverture d’un lieu géré et contrôlé, uniquement « humanitaire », permettrait d’expulser plus tranquillement la salle occupée de Claviere qui, à l’opposé, vit en autogestion et a toujours refusé le principe de gestion des personnes de passage.
Église et État s’accordent pour mettre un terme à cette expérience et le font en s’en lavant les mains avec l’ouverture de ce nouvel espace, clairement inutile aux yeux de ceux qui sont présents sur la frontière cette dernière année.
Le refuge autogéré pose problème à l’État français et sa police qui l’« accuse » d’abriter des passeurs et de faciliter le passage des « sans-papiers » en France. De compliquer les activités commerciales à Claviere, riche commune de montagne dont l’économie dépend largement du tourisme, et qui craint de perdre ses ressources avec l’image d’une montagne devenue route migratoire. Qui contrarie l’Église, qui se retrouve avec une salle paroissiale occupée et des factures d’eau et d’électricité à payer.
Il pose aussi problème à l’État italien, dont le ministre de l’Intérieur revendique la fermeture des frontières aux migrants et joue au dur avec Macron. Un ministre qui a comme cheval de bataille la fermeture des lieux occupés et la guerre aux migrants, et qui a réunit récemment les préfets pour renforcer et rendre effective sa ligne répressive.
La fondation Magnetto (financeur du nouveau projet sur Oulx) : « a été pensée comme une continuation dans le temps de son engagement sur le territoire et modèle de l’engagement social d’un entrepreneur moderne. La fondation, créée et soutenue par la Famille (Magnetto), intervient préférentiellement dans le lieu d’origine du chevalier, la vallée de Susa. Les contributions sont rarement d’origine privée. »
La fondation Talita Kum est directement liée aux intérêts économiques de l’Église. Elle-même a cherché et obtenu le financement par la fondation privée Magnetto. Nous ne voulons pas en tirer de conclusion hâtive. Mais nous nous posons évidement quelques questions. En l’occurrence, nous savons qu’une discussion est ouverte entre mairies et évêché sur le paiement des factures de Chez Jesus. Le préfet demande l’expulsion parce qu’il est l’objet de « diverses pressions » mais aimerait apparaître politiquement correct. On parle néanmoins d’expulser par la force une salle paroissiale occupée où passent des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants. Un lieu qui cet hiver a protégé tant de personnes en cherchant à éviter les morts. Ce refuge permet de s’organiser face à la violence systémique et sélective de la frontière.
L’État ne veut plus de nous dans ces montagnes. Peut-être n’accepte-t-il pas un lieu où personne n’est identifiable, où il n’y a ni gestion ni contrôle, mais où on s’auto-organise en toute liberté. L’Église cède volontiers aux pressions et est bien contente finalement de se débarrasser du problème de Claviere, de la question des factures et du conflit politique avec la mairie et la préfecture.
Les salésiens jusqu’à ce jour n’étaient pas actifs sur la question des migrants traversant la haute vallée de Susa. C’est seulement maintenant qu’on commence à parler d’intérêts économiques qu’ils paraissent s’intéresser à la situation.
De Claviere nous ne partirons pas. Et nous  continuons à dénoncer l’instrumentalisation qui eera  faite de cette expulsion.

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