Round Robin / mardi 17 juillet 2018L’anarchiste prisonnier Claudio Lavazza (en prison en Espagne depuis 1996*) a été transféré depuis une dizaine de jours dans une prison de haute sécurité en région parisienne. Le transfert, souhaité par Caudio, est dû au nouveau procès pour les faits dont Claudio est accusé en France, depuis les années 80. Une fois ce procès terminé, il sera transféré à nouveau en Espagne pour finir la peine qui lui reste à purger dans ce pays.
D’autres nouvelles suivront
Contre toutes les prisons !
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*NdAtt. : Claudio a pris part au combat révolutionnaire armé à la fin des annés 70 en Italie. Il est accusé de l’homicide d’un flic, revendiqué par les « Proletari Armati per il Comunismo », en 1979 (condamné à perpétuité par contumace). En cavale depuis le début des années 80, il se rapproche des idées anarchistes. Il sera arrêté seulement en 1996, en Espagne, à la suite d’un braquage qui finit par un échange de tirs avec la police (deux flics trouveront la mort). Claudio a été condamné à 49 ans de prison, Giorgio, hors-la-loi italien, à 48 ans, pour le braquage et la mort des deux flics. Avec eux ont été arretés deux compagnon italiens, Giovanni Barcia et Michele Pontolillo, en cavale car sous le coup de l’opération Marini. Claudio, Giovanni et Michele sont également condamnés à 11 ans de prison par la justice espagnole pour l’assaut du consulat italien de Malaga, en décembre 1996, lorsque le consul a été retenu durant quelques heures, pendant que des fax de solidarité avec les anarchistes sous le coup de l’opération Marini étaient envoyés à des institutions italiennes.
En ce qui concerne la France, Claudio est accusé d’avoir participé au « casse du siècle » du 4 juillet 1986 à Saint-Nazaire, lorsque des personnes se revendiquant par la suite comme « Des braqueurs funambules » emportent 88 milions de francs de la Banque de France. Alors que des articles de journaux attribueront ce braquage à AD, un communiqué parviendra à Libération, disant entre autre « ne pas être membres d’Action directe » et que « l’insécurité, ce n’est pas le grand banditisme ou ceux qui luttent contre un ordre établi » mais « c’est le chômage, le désespoir, la misère organisée et ses conséquences, drogue, Ricard et ses trafics ».
Pour plus d’infos, se reporter à la brochure publiée à l’occasion de la discussion du 5 avril 2012 à la Bibliothèque anarchiste Libertad, pour la présentation de la version italienne de l’autobiographie de Claudio, «Pestifera la mia vita».