Archives mensuelles : mai 2018

1er mai parisien : La bataille d’Austerlitz [MAJ 2, du 4/05]

attaque.noblogs.org

La manif n’est pas allée très loin sur son parcours prévu, mais elle a été joyeuse… Juste après le Pont d’Austerlitz sont commencées les réjouissances, avec un McDo et un magasin Renault trashés, tout comme pas mal de mobilier urbain. Une pelleteuse qui se trouvait dans l’enceinte de la gare est partie en fumée, vite rejointe par un pair de voiture sans permis. Les flics ont répliqué avec une nuage de gaz et la manif a replié de l’autre côté du pont, avec barricades, départs en sauvage et maintes dégradations dans le quartier de la Bastille. Dans la soirée, quelques centaines de joyeux luron.ne.s ont sillonné le 5ème arrondissement, avec quelques barricades qui ont étonné les hipsters fréquentant les bars et restos branchés du quartier Muffetard-Monge.

Toujours dans la soirée, les flics ont attaqué l’occupation de l’EHESS, sans parvenir à l’expulser, et il y a eu des bastons avec des fachos [source : Paris-Luttes]

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extrait de FranceInfo / mercredi 2 mai 2018

Cent neuf personnes ont été placées en garde à vue dans la foulée de la manifestation du 1er-Mai dans la capitale, a annoncé le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, mercredi 2 mai. De violents affrontements ont éclaté entre des militants d’extrême gauche et la police, en marge du traditionnel défilé syndical de la fête du Travail. Au total, 283 personnes ont été interpellées.
Quatre personnes ont été légèrement blessées. Parmi elles, un CRS, qui a reçu un pavé dans le dos, explique la préfecture. Celle-ci a également dressé un bilan matériel de ces incidents. Selon un décompte provisoire à 23h30, « 31 commerces ont été dégradés dont deux incendiés, six véhicules ont été incendiés et 10 autres ont été dégradés », et du mobilier urbain a également été vandalisé.
La police a recensé 20 000 participants au cortège syndical parisien – contre 55 000 selon la CGT – mais également 14 500 venus hors du cortège. Et parmi eux, environ 1 200 black blocs […].
Après la fin de la manifestation syndicale, une centaine de personnes, dont certaines encagoulées, ont continué à jouer au chat et à la souris avec les forces de l’ordre dans les rues touristiques du Quartier latin à Paris.

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Un cortège de tête qui grandit toujours plus

extraits du Monde / mercredi 2 mai 2018

La « nébuleuse » black bloc, vue par les caméras PVPP

[…] Quelque « 1 200 black blocs » selon la préfecture de police – « du jamais-vu », d’après une source policière –, ont pris la tête d’une manifestation hétéroclite composée de 14 500 personnes gravitant hors du cortège syndical, évalué à 20 000 participants par la police et 55 000 par la CGT. A titre de comparaison, la préfecture de police de Paris avait dénombré dans la manifestation parisienne du 1er mai 2017 environ 800 personnes en tête de cortège parmi lesquelles 150 black blocs.

[…] Les premiers affrontements ont eu lieu sur le pont d’Austerlitz, aux alentours de 15 h 30. […] Après le pont d’Austerlitz, sur le boulevard de l’Hôpital, ils s’en sont pris au mobilier urbain, aux vitrines, notamment à celle du restaurant McDonald’s à l’angle de la rue Buffon, aux véhicules d’un concessionnaire Renault, ont incendié un engin de chantier et lancé des projectiles sur les forces de l’ordre. Ces dernières ont attendu quelques minutes avant d’intervenir, répliquant avec de nombreuses grenades lacrymogènes avant de faire entrer en action les camions porteurs de canon à eau. Paradoxalement, les dégâts matériels et humains ont été plutôt limités. « Cela correspond à la nouvelle stratégie du préfet, explique un cadre de la PP. Les forces de l’ordre sont positionnées loin des black blocs pour ne pas créer d’abcès de fixation. »

Les forces de l’ordre ont alors enserré le « cortège de tête » grâce à l’emploi de deux lanceurs d’eau et à grand renfort de gaz lacrymogènes. Acculés, les manifestants ont rebroussé chemin, regagnant le pont d’Austerlitz. Plusieurs affrontements ont éclaté. La circulation sous le pont, sur les voies sur berge, a dû être coupée. Une partie des incidents se sont finalement reportés vers le point de départ de la manifestation, sur le boulevard de la Bastille, dans le 12e arrondissement.

Boulevard de la Bastille

Les forces de l’ordre ont interpellé 283 personnes en marge de la manifestation à Paris, et 109 étaient mardi en garde à vue, principalement pour jets de projectile et port d’arme prohibé. Le ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, avait fait état de 209 gardes à vue mercredi matin sur France 2, avant d’être corrigé par la préfecture de police de Paris. « Trente et un commerces ont été dégradés dont deux incendiés, six véhicules ont été incendiés et dix autres dégradés », a détaillé la préfecture de police. Quatre personnes ont été blessées légèrement, dont un CRS qui a reçu un pavé dans le dos.

M. Collomb a rejeté la polémique naissante sur la réaction des forces de sécurité et l’étendue des dégâts, soulignant que les quelque 1 200 militants « black blocs » à l’origine des incidents s’étaient mêlés aux manifestants et que charger aurait provoqué des blessés. « On est en train de regarder l’identité d’un certain nombre de gens, ils seront recherchés et traduits en justice », a-t-il dit. Il a ajouté que la préfecture de police s’attendait à la venue de « 500 à 600 » militants radicaux et que le double avait convergé à Paris.
« Il y a un mouvement qui est puissant », « nous allons nous adapter », a déclaré Gérard Collomb, précisant que les effectifs des forces de l’ordre seraient renforcés pour les prochaines manifestations.
La police entend exploiter les images de vidéosurveillance et relever des traces ADN sur des projectiles et des vêtements abandonnés pour identifier et poursuivre d’autres personnes. […]

Après la manifestation officielle, un appel avait circulé sur les réseaux sociaux enjoignant les militants d’ultra-gauche à se rendre au Quartier latin, haut lieu de la contestation en Mai 68. Une centaine de jeunes, dont certains encagoulés, ont joué au chat et à la souris dans les rues touristiques du quartier de la rue Mouffetard.
Rassemblés au centre de la place de la Contrescarpe, les jeunes ont invectivé, bières à la main, les forces de l’ordre en criant « Tout le monde déteste la police ». Après plusieurs jets de projectiles, les CRS ont fait usage peu après 19 heures de gaz lacrymogènes pour arrêter des manifestants, dont certains dressaient des barricades au moyen de barrières publiques sur la place désertée.
Lors de l’intervention des forces de l’ordre, les clients attablés se sont calfeutrés à l’intérieur des établissements, qui avaient rangé tables et chaises des terrasses. Le retour à la normale est intervenu avant 22 heures. […]

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La France Insoumise se dissocie (tiens, c’est du jamais vu !)

extrait de LCI / mercredi 2 mai 2018

[…] Invité à réagir à l’absence d’Emmanuel Macron lors du 1er-Mai, Jean-Luc Mélenchon a cette fois donné raison au Président, qui avait laissé le Premier ministre et le ministre de l’Intérieur gérer les événements : « Vous croyez quoi ? Que 100 personnes vont prendre en l’otage l’Etat et que tout le monde devrait être là à regarder les fils à papa péter les vitrines de McDo ? » […]
[…] Le député insoumis est revenu au micro de BFM sur la confusion entre les blacks blocs et les bandes « d’extrême droite » qu’il a accusés d’avoir perpétré les violences lors de la manifestation du 1er mai : « J’ai vu des gens empêcher une manifestation de se dérouler convenablement, j’ai pensé que c’étaient des fachos. » Avant de les condamner : « Ce groupe de violents nous confisque, récupère, le 1er-Mai. […] Personne ne peut croire qu’en cassant la vitrine d’un McDo, on perpètre un acte révolutionnaire ». […]
[…] « On verra à partir des interpellations les noms qui apparaissent, sans doute des gens que nos services connaissent, mais je n’ai pas l’impression que des militants d’extrême droite seraient le bienvenus dans un cortège de 14 000 personnes qui se réclament d’extrême gauche », explique Michel Delpuech. […]

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1er Mai 2018 Paris – Journaflics !

Les photos – tweets et autres prises d’images, de vidéos et de sons … leur conséquences dangereuse – voici le retournement !
Un-e de nos compas a failli prendre très très salement  à cause des photos et vidéos de deux journalistes du Monde :
C’est fou les conséquences que peuvent avoir une simple toute petite petite photo sur twitter lorsque pour gagner votre salaire d’exploité-e-s vous ne réfléchissez pas aux suites. Il ne s’agit pas de tovous défendre en arguant de toute la meute de journaflics similaires à vos agissements; il s’agit d’un exemple concret. Il s’agit de briser une vie, de briser toutes les vies reliées à l’action d’un-e individu-e qui  voulait son anonymat maximum !

Soutien et solidarité à celleux encore en gardav’ à cette heure (4h57 du matin du 2 mai)

* Pierre Bouvier – https://twitter.com/pibzedog
et/ ou
* Cécile Bouanchaud –  https://twitter.com/CBouanchaud – http://www.lemonde.fr/journaliste/cecile-bouanchaud/

Nous (les pavés volants)  nous souviendrons de vous, toujours !

Pierre Bouvier – journaliste du Monde

Cécile Bouanchaud – journaliste du Monde

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[Mise-à-jour du 3 mai] Une manif en colimaçon

Paris-Luttes / jeudi 3 mai 2018

Bref récit d’une longue manif en serpentin dans le quartier Latin.

Après la manif de l’aprem, avec quelques camarades on a vent de plusieurs manifs sauvages en cours vers Bastille, et on est dans aucune, quelle frustration ! On décide donc de prendre l’apéro place de la Contrescarpe. Le trajet jusqu’au quartier latin se fait sous un bruit constant de sirènes de police en direction de Bastille. On sent bien un parfum de débordements dans l’air. Malheureusement à notre arrivée, la flicaille avait déjà réservé la place pour elle toute seule. Il faut dire qu’on s’en doutait, vu le nombre de camions de CRS qui stationnaient rue Monge.

De part et d’autre de la place dans la rue Mouffetard, nous voilà donc quelques dizaines, peut-être deux cents, Grosjean comme devant. On garde notre matos d’apéro (bières, chips, grenadine) pour plus tard. Vers 18h45-19h, on se décide alors à quelques dizaines de personnes, à partir sillonner le quartier. D’abord 50, on sera jusqu’à 150 (estimation toute personnelle) par moments. Je ne décrirai pas toutes les déambulations (reproduites sur la carte) jusqu’aux alentours de 21h, mais je me contenterai de certains moments.

D’abord il y a eu des moments comiques. Au début par exemple, on passe rue du Pot de Fer, où les bars sont remplis et la rue étroite. On se dit qu’on ferait mieux d’attendre les condés pour leur laisser une chance (il s’agissait quand même de les faire courir). C’est alors qu’on a pu assister à une scène surréaliste, où les keufs marchaient en bloc au milieu des client.e.s des bars. Certes, on a le rire facile.

Ce qui a pas mal plombé le cortège, c’est l’indécision. Que de fois n’a-t-on tergiversé aux carrefours pour décider où aller! Il y avait donc beaucoup d’inertie à ces moments-là, ce qui a permis aux flics de nous rattraper facilement. Comme l’a dit un camarade à un croisement, on aurait bien eu besoin des spontanéistes. En même temps, ça nous a permis d’atteindre un objectif : tourner autour et dans le quartier Latin, sans s’en éloigner. Le fait de tourner a permis d’agréger des gens au fur et à mesure. Peut-être qu’au bout d’un moment on aurait dû partir vers un lieu (l’EHESS par exemple), mais ça ne s’est pas fait.

Rester dans le quartier Latin était très avantageux pour nous, car le dédale de ruelles permet de s’échapper. Spéciale dédicace au Passage des Postes qui a sauvé une bonne partie du cortège d’une nasse. Malheureusement, la solidarité a pêché à ce moment-là car une vingtaine de camarades sont resté.e.s salement gazé.e.s et nassé.e.s par les flics dans l’entrée d’un parking (au niveau du panier de basket sur la carte, avouez que c’est malin). Certaines de ces personnes ont été embarquées plus tard, alors que les autres ont été libérées car les flics étaient surmenés. Comme quoi la stratégie de la manif en serpentin a payé.

Il y a eu des moments jubilatoires, comme cette cavalcade le long du Jardin des Plantes : après avoir longuement hésité à parcourir la rue de peur d’une nasse, on a osé la prendre au pas de course.

Il y a aussi eu des moments plus tendus, comme ce CRS tout seul au milieu de la rue Mouffetard (point « flics » sur la carte), qui, alors qu’il se faisait copieusement insulter dans la joie et la bonne humeur, a pointé son arme sur des gens . Quelques instants plus tard, un autre CRS fera le même trajet tout seul sous les mêmes quolibets, mais restera de marbre. 2 salles 2 ambiances. Il y a aussi eu une grosse salve de lacrymos, alors qu’on profitait d’une autoréduc bien méritée sur les pommes et clémentines au croisement de la rue de l’Estrapade et de la rue Clotilde (icône « explosion »). Je ne sais pas ce qu’il est advenu de toutes les personnes qui étaient là, car ça s’est dispersé dans toutes les rues alentours.

Finalement, ç’a été deux bonnes heures de déambulations, et ça faisait du bien de se promener ensemble. Mais je sais qu’il n’en a pas été de même pour tout le monde, qu’il y a eu des nasses, que des flics ont salement malmené des manifestant.e.s, que d’autres personnes ont eu la malchance de tomber sur des milices fascistes. C’est donc amer que je suis parti du quartier, me demandant quelle stratégie de notre part aurait pu permettre de mieux nous défendre.

Un serpentin

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[Mise-à-jour du 3 mai] Premières comparution immédiates pour les arrêté.e.s du 1er mai

reformulé de Paris-Luttes / jeudi 3 mai 2018

Après la prolongation de la GAV pour 43 des personnes interpellées le 1er mai, ce jeudi 3 mai il y a eu les premières comparutions immédiates. Deux personnes ont refusé la comparution immédiate et ont été placées sous contrôle judiciaire, avec l’interdiction de venir à Paris sauf pour préparer le procès, qui aura lieu le mercredi 30 mai.
D’autres comparutions auront lieu vendredi 4 mai, au nouveau Palais de Justice, 29-45 Avenue de la Porte de Clichy (Métro Porte de Clichy) à 13h30.

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extrait de l’AFP / jeudi 3 mai 2018

Le procès de deux suspects jugés jeudi pour des violences en marge de la manifestation du 1er Mai a été renvoyé au 30 mai par le tribunal correctionnel de Paris.
Il s’agissait du premier procès après les violences qui ont émaillé le traditionnel défilé du 1er Mai à Paris. Trois autres hommes et une femme, eux aussi soupçonnés d’être impliqués dans les heurts, doivent être jugés en comparution immédiate jeudi après-midi à Paris.
Les deux hommes de 22 et 26 ans, dont le procès a été renvoyé, étaient jugés pour « participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations ». Le plus âgé des deux, accusé d’avoir lancé une bouteille en verre en direction des forces de l’ordre, est également poursuivi pour violences contre deux personnes dépositaires de l’autorité publique.
Ils ont tous les deux demandé un délai afin d’avoir plus de temps pour préparer leur défense. Ces deux hommes, au casier judiciaire vierge, ont été placés sous contrôle judiciaire: ils ont l’interdiction de se rendre et de séjourner à Paris, jusqu’à leur procès, sauf pour rencontrer leur avocat. L’un deux a une obligation de soin pour une addiction à l’alcool. […]
Mercredi, un homme arrêté pour port d’armes avant le début de la manifestation, a été condamné à trois mois de prison avec sursis et le procès d’une jeune femme, également interpellée avec un fumigène avant le défilé, a été renvoyé à sa demande. […]

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[Mise-à-jour du 4 mai] : Le tribunal continue son sale travail

Lextraits du Parisien / vendredi 4 mai 2018

[…] Sept personnes interpellées mardi sont présentées ce vendredi à un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen, annonce le parquet de Paris. Ces suspects sont déférés dans le cadre d’une information judiciaire ouverte par le parquet pour «dégradations en réunion» et «participation à un groupement formé en vue de commettre des violences ou des dégradations». Le ministère public a requis leur placement en détention provisoire. Tous sont soupçonnés d’avoir commis des dégradations dans une agence bancaire et des magasins de vêtements dans le 3e arrondissement, dans la soirée, après le défilé.

Par ailleurs, 12 suspects sont jugés ce vendredi en comparution immédiate et 2 autres ont été convoqués pour un procès à une date ultérieure. Ils ont été placés sous contrôle judiciaire. Enfin, 13 autres doivent se voir notifier ce vendredi un rappel à la loi par un délégué du procureur. Ces 34 individus étaient les derniers suspects encore entre les mains de la justice jeudi soir, sur les 102 gardés à vue mardi à l’issue des violences.

Environ la moitié des personnes arrêtées a été remise en liberté mercredi sans faire l’objet de poursuites. Parmi les suspects présentés au parquet à l’issue de leur garde à vue, six devaient être jugés jeudi en comparution immédiate mais ont obtenu le renvoi de leur procès, pour la plupart au 30 mai. Les autres ont fait l’objet d’un rappel à la loi ou ont été remis en liberté le temps d’une enquête complémentaire.

[…] L’information judiciaire ouverte par le parquet ce vendredi est distincte de l’enquête qu’il a lancée mercredi pour «association de malfaiteurs» afin d’identifier les personnes ayant organisé ou encouragé les passages à l’acte.

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Boulevard de la Bastille

nous ne mourrons jamais…

boulevard de la Bastille

rue de Bercy

Ponsard et Dumas, boutique de robes d’avocat et magistrats, fondée en 1891 – rue de Bercy

Les flics disent avoir saisi des cocktails Molotov abandonnés par les manifestants

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[Mise-à-jour du 4 mai] A Lyon

Il n’y a pas que Paris qui bouge. A Lyon, des dizaines de projectiles remplis d’encre noire ont jailli du cortège pour s’écraser sur la façade de l’Hôtel-Dieu tout neuf de Gérard Collomb, sous les applaudissements. Dans le même mouvement, la façade est également bombée d’un « Tombeau d’un hôpital, Berceau du Capital. Vandalisons l’opulence ». Dans l’après-midi une manif sauvage est chargée par les flics. Au même temps, la devanture des fachos du Bastion social est redécorée pour l’énième fois. Deux personnes interpellées dans cette journée sont passée en comparution immédiate le lendemain, écopant respectivement de 3 mois de prison avec sursis et 500 euros d’amende et de 140h de travaux d’intérêt général et 6 mois de prison avec sursis avec mise à l’épreuve (donc, possibilité de faire 6 mois de détention au cas où les travaux d’intérêt général ne sont pas réalisés). Les deux camarades étaient accusés de deux tags chacun. [source : Rebellyon]

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bibliothéque du laboratoire:ou­vriers contre le tra­vail : un livre de +:Bar­ce­lone et Pa­ris pen­dant les Fronts po­pu­laires par Michael Seidman

un autre livre la bibliothèque du laboratoire anarchiste

Ou­vriers contre le tra­vail : Bar­ce­lone et Pa­ris pen­dant les Fronts po­pu­laires par Michael Seidman

Mi­chael Seid­man montre la conti­nui­té de la ré­sis­tance au tra­vail, en grande par­tie igno­rée ou sous-es­ti­mée par les théo­ri­ciens et his­to­riens du XXe siècle. Au mo­ment des Fronts po­pu­laires, les ou­vriers ont per­sé­vé­ré dans leurs pra­tiques an­té­rieures qui don­naient dé­jà le ca­rac­tère ex­té­rieur, uti­li­taire du sens de leur tra­vail : des re­fus di­rects et in­di­rects, par l’ab­sen­téisme, le cou­lage de ca­dence, le vol, la grève, etc.

Au mo­ment où s’est po­sée la ques­tion du contrôle ou­vrier, ré­vo­lu­tion­naire ou ré­for­miste, du pro­cès de pro­duc­tion, les luttes quo­ti­diennes sur le lieu de tra­vail, à Pa­ris et Bar­ce­lone, étaient des faits de ré­sis­tance :

« La ré­sis­tance était aus­si un phé­no­mène conjonc­tu­rel et cy­clique, mais les re­fus sont res­tés une part in­trin­sèque de la culture ou­vrière et sont ap­pa­rus à dif­fé­rentes pé­riodes avec di­verses di­vi­sions du tra­vail. Pen­dant les Fronts po­pu­laires, les ou­vriers se ré­vol­taient contre un en­semble de dis­ci­plines, y com­pris celles im­po­sées par les or­ga­ni­sa­tions ou­vrières. Les sa­la­riés sou­hai­taient cer­tai­ne­ment contrô­ler leurs lieux de tra­vail, mais gé­né­ra­le­ment afin d’y tra­vailler moins. On peut sup­po­ser que la façon d’éli­mi­ner la ré­sis­tance n’est pas le contrôle ou­vrier sur les moyens de pro­duc­tion mais plu­tôt l’abo­li­tion du tra­vail sa­la­rié lui-même. »

Il nous est alors pos­sible de voir, dans ces af­fron­te­ments entre ou­vriers et or­ga­ni­sa­tions ou­vrières, des col­lec­ti­vi­tés bar­ce­lo­naises aux usines aé­ro­nau­tiques pa­ri­siennes, la contra­dic­tion in­terne des mou­ve­ments de Front po­pu­laire, qu’ils aient été ré­vo­lu­tion­naires ou ré­for­mistes. L’im­pos­si­bi­li­té d’un triomphe de la classe du tra­vail, en tant que telle, se ma­ni­feste sous la forme la plus em­pi­rique. C’est la faillite d’un pro­gramme ou­vrier dans ses propres termes, alors som­mé de se réa­li­ser dans un mo­ment cri­tique.

Mi­chael Seid­man est pro­fes­seur d’his­toire à l’uni­ver­si­té de Ca­ro­line du Nord, Wil­ming­ton aux États-Unis, spé­cia­liste de l’his­toire contem­po­raine française et es­pa­gnole. L’au­teur a éga­le­ment pu­blié Re­pu­blic of Egos: A So­cial His­to­ry of the Spa­nish Ci­vil War (2002), The Ima­gi­na­ry Re­vo­lu­tion: Pa­ri­sian Stu­dents and Wor­kers in 1968 (2004), The Vic­to­rious Coun­ter­re­vo­lu­tion: the Na­tio­na­list Ef­fort in the Spa­nish Ci­vil War (2011) et Trans­at­lan­tic An­ti­fas­cisms: from the Spa­nish Ci­vil War to the End of World War II (2018).

 continuer à lire l’introduction ici

Mexique: Invitation du prisonnier anarchiste Fernando Bárcenas à l’occasion de l’inauguration de la bibliothèque Xosé Tarrío González

Lettre ouverte aux autres prisonniers en prison externe.
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Nous adressons un salut fraternel à tous ceux qui ont été attentifs ces dernières années aux batailles qui ont eu lieu non seulement dans les prisons physiques, mais surtout dans cette grande prison à ciel ouvert que beaucoup appellent la société …

Car ici, à l’intérieur des murs, nous participons aussi à cette guerre, une guerre que nous ne voulons pas, mais qui nous a été imposée par la condition sociale à laquelle nous appartenons.

À cet égard, je suis ici pour transmettre ces mots … parce que, comme beaucoup d’entre vous, nous sommes opposés à cette machine gigantesque qui veut dépersonnaliser, effacer nos rêves et nos désirs les plus profonds pour transformer ce monde en une prison de sécurité maximale

Parce que nous sommes fermement convaincus qu’il n’y a pas de solution pacifique, et dans ce scénario, la seule façon de parvenir à la liberté est de construire de nouvelles réalités en dehors du système d’exploitation économique.

Ainsi, au sein de ce centre d’extermination appelé la prison du nord, nous avons décidé de mettre fin à l’attitude de victimisation, de répondre à la nécessité de construire un espace séparé pour tisser des réseaux de solidarité et organiser nos petites forces pour combattre la dévastation de l’appareil de contrôle.

Nous ne continuerons pas avec l’ancienne dynamique de faire des demandes à ceux qui administrent notre mort, parce que nous ne voulons pas être entendus par les puissants, nous ne voulons pas être acceptés ou participer au pouvoir.

Nous sommes absolument opposés à cette logique qui, au lieu de provoquer des fissures dans l’appareil, le renforce en lui donnant un aspect plus «humain», comme diraient de nombreux «humanistes de gauche».

Voilà pourquoi nous avons fait appel à la solidarité de tous, parce qu’il est vous qui parler et nous disons que nous sommes ici avec nos petites forces, résister à l’extinction que nous condamnons de la ville parce que plusieurs prototypes.

Nous savons qu’il ya beaucoup dans toutes les régions, même si elles se sentent en danger, sous la menace d’extinction par les technologies de contrôle … et c’est la raison pour laquelle nous vous invitons à suivre le chemin de la liberté, tout le monde de sa place, et selon ses moyens et possibilité, mais qu’en reliant nous donnons voix à une seule révolte qui s’étend à couvrir de flammes tous les coins de l’empire …

Par conséquent, nous vous invitons à participer à cette guerre en proposant une action simultanée le 28 Avril, ce jour-là, il y aura une manifestation devant cette prison avec l’intention de présenter les dons de livres pour la bibliothèque Xosé González Tarrío pendant que nous à l’intérieur nous allons mener une activité anti-carcérale pour inaugurer l’espace …

Par conséquent, nous envoyons tous ceux qui possèdent du matériel et des livres pour les amener le 28 avril de l’année 2018, devant la prison du nord où tous les livres seront collectés, en demandant qu’ils fassent tous partie du même don.

Notre lutte quotidienne est pour la destruction de toutes les formes de domination et pour la démystification de la prison, en précisant que la prison est présente partout pour l’attaquer de divers fronts; c’est donc une invitation ouverte non seulement à ceux qui souhaitent participer au 28 Avril, mais aussi à tous ceux qui souhaitent ce jour-là ou tout autre prolonger la révolte et exprimer leur colère ou de dégoût devant l’appareil de domination, l’organisation d’une initiative, faire une action de sabotage par écrit ou petit, car il est important d’étendre les contradictions et donner une voix à la révolte de se propager à une insurrection générale qui va détruire la puissance centralisée … joug commun que nous portons tous sur leurs épaules.

Continuons la guerre, jusqu’à ce que tout le monde soit libre …

Avec amour et force

Fernando Bárcenas

Dernière nouvelles des 3 de Briançon

L’image contient peut-être : plein airLibération sous contrôle judiciaire des trois de Briançon avec obligation de signature  tous les jours au commissariat et rester dans le département de Marseille pour eleonora, Théo et Bastien
. Tous et toutes libres

Autrans-Méaudre(38112) le 5 mai contre linky ( discussions,stands, jeux d’adulte)

Depuis fin 2015, Enedis  remplace de gré ou de force nos compteurs électriques par le capteur communicant Linky. Les compteurs de gaz et d’eau deviennent eux aussi des mouchards électroniques.

Le samedi 5 mai 2018, nous, collectifs anti-Linky et anti-capteurs communicants de la région Rhône-Alpes-Auvergne, invitons la population à manifester son refus et sa détermination sur le plateau du Vercors.

Une chaîne humaine sur le Vercors pour affirmer notre volonté d’un monde avec contact

Rendez vous à 11 h sur le parking des pistes de ski alpin à Méaudre (D106K)

§  Chaîne humaine à 13 h ;
§  Atelier discussion à 15h : marché de l’électricité (concurrence, renouvelables, voiture électrique), « transition énergétique » et gaspillage ;
avec le collectif Ecran Total ( qui réunit des personnes de différentes professions
autour de la critique de la gestion du travail et de nos vies à travers la
technologie numérique et l’outil informatique) nous tiendrons un stand d’infos. une lecture supplémentaire ( texte d’Ecran Total en soutien au anti-linky)au cas où
vous auriez envie de rester encore un peu le nez collé à votre écran.

§  Stands, informations juridiques et pratiques toute la journée ;
§  Pique-nique, buvette et restauration sur place.

Nous voulons préserver ce qu’il reste de vivant sur cette planète, ce qui reste d’humain en nous et de libre dans nos vies.

Fréquences Vercors, Grenoble-Anti-Linky, Info Linky Sud-ouest lyonnais, Stop Linky Chambéry, Stop Linky 74, Stop Linky Lyon, CLACC Léman,
Info Linky Soucieu en Jarrest, Stop Linky Gazpar 42, et les collectifs anti-Linky de Rhône-Alpes Auvergne…

Linky, un seuil à ne pas franchir ici en PDF

 

La CNT26 rejoint l’appel à la grève dans l’éducation de jeudi 3 mai

[reçu par mail]

Suite à l’appel de la CNT pour la construction indispensable d’une Grève
générale (voir tract du 1 mai en PJ) puis en rejoignant l’appel
départemental du SNES26 pour une journée de grève après demain, nous, la
CNT26, appelons aux travailleuses et travailleurs de l’éducation, ainsi
qu’aux lycéen-nes et parents d’élèves à un rassemblement ce jeudi 3 mai à
Valence à 10h devant la DSDEN.

Le 5 avril déjà, la CNT26 en partenariat avec SUD-éducation, avec les
précaires de l’éducation et les élèves mobilisé-es du Lycée Camille
Vernet, nous étions déjà en grève contre les conditions de vie exécrables
des précaires de l’éducation et contre Parcoursup et son monde de
sélection exclusive. En PJ, vous trouverez le CR de l’audience que l’on a
eu ce jour-là avec la DASEN.

Après le rassemblement de 10h ce jeudi 3 mai, il y aura un départ en
covoiturage pour la manif académique à 14 heures au Rectorat à Grenoble.

Par ailleurs, il est indispensable que se tient dès que possible une
réunion intersyndicale de l’éducation pour informer les collègues, les
jeunes et les parents, et pour construire un mouvement capable de rester
dans la lutte à travers la création de caisses de solidarités et des
actions pour les alimenter.

Veuillez bien svp diffuser cet appel.

C’est ensemble que l’on va lutter…
Et c’est ensemble que l’on va gagner!

tract du premier mai

A propos du documentaire ‘‘Ni Dieu, ni Maître, une histoire de l’anarchisme’’ : L’épisode d’Haymarket

[reçu par mail]

IOn peut télécharger le flyer d’appel à cette discussion ici :
https://lesfleursarctiques.noblogs.org/files/2018/02/haymarket.pdf
Il sera également possible, lors de cette discussion, de débriefer
ensemble la dernière manif du 1er mai à Paris.

l y a maintenant un peu moins d’un an était diffusé sur Arte le
documentaire Ni Dieu ni Maître – Une histoire de l’anarchisme de Tancrède
Ramonet. Dans une période de misère politique, alors que la mainmise sur
l’histoire des luttes et des mouvements révolutionnaires reste le dernier
bastion auquel s’accroche le vieux Parti Communiste, ce documentaire qui
se présente comme une « réhabilitation de l’anarchisme » (!) a été
accueilli plutôt positivement dans les milieux militants et
institutionnels. En période de disette, tout n’est pas pour autant bon à
prendre. S’il nous a semblé nécessaire de réaliser une lecture critique de
cette « histoire de l’anarchisme » tout public, au-delà des imprécisions
et des erreurs grossières qui perlent ce documentaire de bout en bout,
c’est d’abord pour ce que ce travail véhicule comme lecture identitaire de
l’anarchisme, mais également parce que son optique est la réhabilitation
de celui-ci dans le cadre de l’historiographie stalinienne à la française,
opérant ainsi la liquidation de ce qu’il peut en rester de subversif pour
aujourd’hui.

Nous proposons plus spécifiquement ce soir, de discuter de ce que les
auteurs de ce documentaire font aux évènements d’Haymarket Square en 1886
à Chicago, épisode historique et insurrectionnel qui servira jusqu’à nos
jours de symbole du 1er Mai. Nous verrons comment, celles et ceux que l’on
nous présente dans le documentaire comme dans de nombreux fascicules
libertaires ou d’Etat, comme de doux agneaux, martyrs intégraux de la
cause des travailleurs, innocents dans l’âme : les dits « martyrs » de
Haymarket, étaient en fait, comme beaucoup d’autres insurgés de ces temps
agités, de simples anarchistes et révolutionnaires, ni innocents ni
coupables, ni héros ni martyrs, qui ce jour-là, avaient pris la décision
courageuse d’une tentative insurrectionnelle armée à Chicago. Tentative
qui se soldera par un échec, et la mise à mort tragique de plusieurs des
participants, assassinés par la justice. Un épisode malmené par de
nombreux historiens, qu’ils soient universitaires ou libertaires, souvent
malmené par les révolutionnaires eux-mêmes, que ce soit par ignorance
(entretenue par un mouvement libertaire organisé amorphe et content de
lui, mais à l’article d’une mort certaine), ou par préférence d’une
version victimaire et édulcorée d’un épisode qui devrait plutôt inspirer
la fierté que la réécriture innocentiste et légitimiste.

Une toute autre « version » : la vérité, porteuse d’un autre monde, dans
laquelle ce ne sont pas des flics et des complots qui posent des bombes,
mais bien les révoltés, pourra s’exprimer ce soir contre la démarche de
muséification et de javellisation bourgeoise de l’histoire des luttes à
l’œuvre dans ce documentaire comme dans toute dynamique de «
réhabilitation » de la violence révolutionnaire aux yeux de l’État et de
la bourgeoisie.

A travers cette réduction de l’anarchisme — comme on réduit une tête chez
les Jivaros —, c’est la perspective révolutionnaire en elle-même qu’on
travaille à liquider, quelle que soit la manière dont on peut la formuler
et la concevoir. C’est la nature subversive de l’anarchisme (que l’on
retrouve chez les insurgés d’Haymarket) et la nécessité révolutionnaire
face aux alternatives post-capitalistes et para-étatiques (promues dans ce
documentaire) que l’on attaque pour mieux les enterrer sous des piles de
vieux livres.

Nous proposons un moment de discussion autour de toutes ces questions le
samedi 5 mai 2018 à 19h à la bibliothèque révolutionnaire Les Fleurs
Arctiques, 45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris – Métro Place des
Fêtes (lignes 7bis et 11 du métro).

Gap, France : Pour écrire aux trois personnes en détention provisoire

[reçu de Marseille par mail]

Desolée L.., je NE m occupe PAS d’eux !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!plein de « militants-camarades » apparaissent tout á coup pour eux, même appels á rassemblements etc… Et JAMAIS PERSONNE pour les prisonniers de droit commun , pour les soit disant « non militants »les « militants » sont bien entourés par les « chers camarades » — déjà on a fait trooop quand on leur a fait passer des messages MERCI á la solidarité des prisonniers non-militants , ceux qui n’ont JAMAIS le soutiens de militants de l extérieur……

 


Deux suisses de 23 et 26 ans ainsi qu’une italienne ont été placées en détention provisoire pour les manifs du week-end des 28 et 29 avril (la première samedi à Gap et la deuxième entre Clavière et Briançon). Les juges du tribunal ont suivi les réquisitions du parquet, qui demandait leur placement en détention provisoire en attente de leur jugement au 30 mai à 8h30. Les trois avaient refusé la comparution immédiate pour préparer leur défense mais l’Etat a justifier leur placement en détention préventive aux Baumettes à Marseille en raison de « l’insuffisance des garanties de représentation et pour prévenir toute réitération des faits ». Jeudi 3 mai aura lieu une première demande de mise en liberté conditionnelle: l’audience se tiendra à Gap et les 3 incarcéré.e.s aux Baumettes ne seront pas transféré.e.s.

Pour leur écrire:

  • Theo Buckmaster, n° d’ecrou 188398
  • Bastien Stauffer, n° d’ecrou 188399
  • Eleonora Laterza, n° d’ecrou 188381

Centre pénitentiaire de Marseille-Baumettes, 239 Chemin de Morgiou, 13009 Marseille.


On apprend par la même occasion que les flics continuent leurs enquêtes pour retrouver plusieurs autres personnes dans le cadre de ces deux manifestations: « d’autres auteurs de passage en force de la frontière dimanche sont recherchés, tout comme ceux à l’origine de rébellion et violences en réunion sur des policiers commises dans la soirée du 22 avril à Briançon en marge de la manifestation. Deux policiers du commissariat de Briançon ont été blessés lors d’une tentative d’interpellation d’un suspect qui a pu prendre la fuite à cause de l’intervention violente de plusieurs manifestants ». Concernant la journée de samedi, il est fortement probable que les investigations ciblent les personnes impliquées dans l’attaque groupée et spontanée contre un maton, qui a tenté d’interpeller un.e des manifestant.e.s en train de taguer les murs de la taule. D’autres manifestants et un autre agent pénitentiaire sont également intervenus pour empêcher qu’ils prennent davantage de coups. Le maton qui s’est improvisé flic souffre notamment de fractures d’un doigt de pied et d’un doigt à la main gauche, ainsi que d’un hématome frontal. Les deux agents ont également été la cible de jets d’objets.

sans attendredemain

Turin (italie) : Camille part en cavale

D’autres (belles) aventures

Observer les rues et forger des choix. Avec un cœur battant d’amour et de complicité pour beaucoup d’entre vous, je vous envoie un au revoir profond et souriant. Non sans «obstacles» affectifs et désirs de projectualité avec beaucoup, j’ai décidé de me soustraire à obligation de signatures quotidiennes* (que j’avais après une période d’emprisonnement et d’assignation à domicile qui a duré neuf mois).

Le sentiment de se sentir compagnonne, en plus de la colère qui brûle et qui est partagée avec nos corps, est pour moi la continuité et la constance (malgré la distance choisie ou subit). Alors je vous dit … on se verra pour d’autres (belles) aventures …

400 bisous intenses et 24000 coups précis.

kam

Camille nous a laissé cet au revoir on après avoir décidé de violer la mesure de contrôle judiciaire à laquelle elle était soumise depuis quelques mois, et après avoir déjà purgé pour la même procédure 9 mois entre la détention carcérale et domiciliaire. Elle a décidé de partir et la savoir libre d’aller où elle veut remplit nos cœurs de joie.

macerie @ 16 avril 2018

https://www.autistici.org/macerie/?p=33096

 

Plus d’infos: https://mars-infos.org/turin-operation-repressive-7-2505

*

Gap (hautes Alpes) – le 3 mai audition pour la demande de mise en liberté

Le 22 avril plus de deux cent personnes ont marché ensemble de Clavière à Briançon. Nous avons traversé la frontière italo-française en réponse à la militarisation croissante du territoire et à la présence infâme de Génération Identitaire, organisation fasciste qui aujourd’hui collabore avec la police pour contrôler les chemins. Durant cette journée, aucune personne a été obligée de se cacher et à risquer sa sécurité pour passer la frontière.

A la fin de la manifestation, six personnes ont été arrêtées par les gendarmes et la police et mises en garde à vue. Trois d’entre elles, Eleonora, Théo et Bastien, sont détenues dans la prison de Marseille avec l’accusation d’aide à l’entrée de personne en situation irrégulière en bande organisée, en attendant le début du procès, le 31 de mai à Gap.

Jeudi 3 mai aura lieu l’audience où le juge s’exprimera sur la demande de libération présentée par les avocats.

En vue de ce jour et du début du procès, nous appelons à se mobiliser en solidarité avec les camarades détenu-es et contre les frontières. Nous invitons tous et toutes à agir dans ses quartiers et territoires, chacune et chacun avec ses moyens et pratiques.

Cet appel réaffirme avec force que si nous sommes accusé-es de solidarité, nous devons répondre que nous sommes toutes et tous coupables !

Ele, Théo, Bastien

Libres toute de suite !

Toutes et tous libres !

Hurriya