Archives mensuelles : mai 2018

Saillans ( 26340) le 27 mai projection d’un film « pied de biche » au bar l’oignon

Ce dimanche 27 mai à 20h30, le bar associatif l’Oignon à Saillans propose la projection de « Pied de biche » en présence de  Mathieu Quillet.

Des squats, un quartier occupé et leurs habitants dans une ville de taille moyenne en France.
« Une certaine envie de victoire, que ce ne soient pas que des utopies. Ok, on a des idées révolutionnaires, mais comment elles ne restent pas juste dans un entre soi, comment on les partage avec des gens, et comment on n’est pas mis en défaite. »

Ouverture du café dès 19h30.

valence(26000 ) Le 25/05 à 18h30 au Laboratoire Soirée de soutien aux inculpé.es de Briançon

la CNT 26 invite à cette soirée  tous celles  et ceux pour  qui le mot solidarité a un sens et peut être celles et ceux qui  veulent construire des complicités avec  ELE .Théo.Bastien

                          De Rome à Briançon, Solidarité sans frontières »image trouvé..

Rappel : Le 22 avril 2018, un cortège spontané est parti de C
rappel : Le 22 avril 2018, un cortège spontané est parti de Clavière (Italie) vers
Briançon (France) pour affirmer une solidarité en acte avec les exilés qui traversent
quotidiennement cette frontière et rappeler que les Alpes ne sont pas et ne seront jamais
le terrain de jeu des fascistes.
Bastien, Théo et Éléonora, interpellés au terme de cette marche, sont poursuivis pour
aide à l’entrée d’étrangers en situation irrégulière sur le territoire national en bande
organisée. Leur procès aura lieu le 31 mai À Gap

La solidarité aux trois de Briançon pose des questions
-« -« Comment se comporter face à la répression étatique ?
* La combattre, diront tous les esprits révoltés – Oui mais justement, quelle
est la différence entre lutter contre ce monde dans son ensemble
* combattre contre tous les enfermements, et exprimer sa solidarité envers certaines personnes,
frappées par la répression étatique
(sachant que cette deuxième démarche, celle de la solidarité, ne peut pas être séparée de la lutte plus globale contre ce monde »

Un apéro avec grignotages vegan et une projection d’un film de Nicolas Drols :
« sur les toits «
c’est au laboratoire anarchiste 8 place saint jean à 18h30

le  tract de la CNT 26 en pièce jointe

Qui oublie les prisonniers de la guerre sociale , a oublié cette guerre elle-même (banderole lors de la manif’ du 14 juin 2016 – Paris)  lu sur Attaque.. noblogs.org

Fleury-Mérogis, France : Faune et parloirs sauvages à la prison pour femmes

notes très tristes qui amplifient la rage:valence centre pénitentiaire: « Ils jetaient des colis à des détenus à Valence : plusieurs interpellations Lundi après-midi, les policiers de la brigade anticriminalité de Valence ont, en l’espace de quelques minutes, interpellé en flagrant délit, cinq individus devant le centre pénitentiaire. Des colis venaient tout juste d’être projetés dans le centre pénitentiaire de Valence. 14h40, deux jeunes hommes de 19 et 20 ans, dont l’un est domicilié en Ardèche, ont été arrêtés par les policiers. Placé en garde à vue, le duo a été, mardi, déféré au parquet de Valence. »


sans attendredemain

Samedi 19 mai, au premier croissant de lune, une quinzaine de personnes et un chevreuil se sont rassemblées derrière la maison d’arrêt des femmes de fleury-Merogis.

A coup de pétards et de slogans, nous attirons l’attention des prisonnières: Liberté ! Solidarité ! Les barreaux de l’état ne vous briseront pas ! Crève la taule ! Brique par brique et mur par mur, nous détruirons toutes les prisons ! Puis un feu d’artifice s’élève et gronde, brisant les murs de l’isolement. Les prisonnières se manifestent à leur tour, donnant plus de voix à nos slogans. Entendre ces cris de femmes déterminées nous donnent des frissons et une joie qui semble retentir de chaque côté des murs. Après 20 minutes de ces chaleureux échanges, nous repartons, sourire aux lèvres, laissant derrière nous un petit feu de joie, comme un symbole.

Nul n’a troublé cet intense moment…si ce n’est notre camarade chevreuil.

Solidarité avec les femmes, les personnes trans et non-binaires incarcéres et invisibilisées !

Liberté pour toutes les personnes enfermées dans les différentes geoles de l’état (hôpitaux psychiatriques, zones d’attente, centre de rétention administrative, prions…) !

[Publié sur indymedia nantes, mercredi 23 mai 2018]

Madrid (Espagne) : Deuxième rencontre contre le système techno-industriel et son monde

attaque noblogs.org publié le 24 mai

Deuxième Rencontre Contre le Système Techno-industriel et son monde

25, 26 et 27 mai au CSO La Gatonera (C/ Valentin LLaguno 32, métro Oporto (Madrid))

Les 25, 26 et 27 mai aura lieu la « deuxième rencontre anarchiste contre le système techno-industriel et son monde ». Un lieu où nous rencontrer, nous connaître, débattre, diffuser et aiguiser nos idées contre l’organisation industrielle du monde. Au long de ces journées il y aura un espace pour les éditeurs et des cantines 100 % végétariennes.

Nous voulons que cette rencontre soit un outil de plus pour combattre le système techno-industriel, parce que nous pensons que le terrain d’affrontement doit se concentrer sur le domaine du progrès technologique, puisque c’est ce qui trace les dynamiques actuelles et futures de la domination sur tous les aspects de notre vie : sociaux, politiques, économiques et environnementaux. Car contrairement à ce que défendent de nombreux gauchistes, un système technique ne pourra jamais être neutre, car indissociable d’un système économique, politique, environnemental et social.

Le projet techno totalitaire a déjà plus de deux siècles. Un projet qui donne le coup de grâce à ce qui reste d’imprévisible, surprenant et digne dans le monde. Une attaque contre tout ce qui s’oppose à l’organisation technique du monde. Une attaque contre l’autonomie, la liberté et la biodiversité.

C’est pour cela que nous devons refuser l’idéologie du progrès, celle qui rejette tout ce qui n’est pas quantifiable ; qui a un point de vue mécaniste sur les êtes vivants et la nature ; qui fait les louanges du déterminisme scientifique et transforme tout le vivant en marchandise.

Chacun des progrès du système techno-scientifique-industriel, qui a transformé le monde en un immense laboratoire dans lequel tout et tous sommes des cobayes, nous rapproche chaque fois un peu plus de la colonisation de nos corps (qui sont fragmentés en prothèses interchangeables), et de nos esprits (convertis en machines programmables algorithmiques). L’avancée des dites technologies convergentes NBIC (Nanotechnologie, Biotechnologie, Information et Communication), un projet du pouvoir né de la technocaste américaine qui cherche le contrôle des éléments (en étant capable de modifier leurs caractéristiques naturelles) et des processus matériels de la vie sous toutes ses formes : animales (humains et non humains) et environnementales, est en train de réussir à contrôler le vivant de façon absolu.

On remarquera dans ce processus la reproduction biotechnologique de l’être humain, à travers ce qui se cache dans l’eugénisme. En suivant la logique de l’organisation industrielle, la procréation devient une énième partie de cette dernière.

Nous parlons de la production industrielle de bébés, dans laquelle le laboratoire devient en même temps une usine (où l’ouvrier-biologiste-technicien transforme le bébé en un produit standardisé, manipulé et personnalisé à la demande des patrons de l’ordre existant) et un supermarché où les parents choisissent l’article, euhh non … le bébé, désiré et programmé. Les techniques ne manquent pas pour cela, depuis la PMA (procréation médicalement assistée), en passant par la FIV (fécondation in vitro) ou encore le diagnostic préimplantatoire. Ce business brasse déjà des milliers de millions partout dans le monde, et l’Espagne n’est pas à la traîne.

En rajoutant à cela les avancées technologiques continuelles, on voit se réaliser le grand rêve scientifique de détruire tout le vivant, tout ce qui est imparfait, qui n’est pas quantifiable, qui est incontrôlable, désordonné, tout ce qui échappe à leur logique mécaniste. La création de l’humain-machine, du monde machine, est chaque jour plus proche, si ça n’est pas déjà là.

Tout développement du système techno-industriel s’accompagne de grandes quantités de nocivités, détruisant l’environnement et les conditions de vie d’une façon brutale au cours des deux derniers siècles. Le système soumet tout ce qui est vivant à une dose d’intoxication continuelle qui prend des formes multiples, depuis les produits chimiques (qui sont la cause d’une grande partie des maladies modernes), les ondes électromagnétiques, les radiations nucléaires, et un très grand etcétéra qui semble ne pas avoir de fin dans un monde artificialisé et programmé. Et c’est ce même système qui impose les solutions technologiques pour compenser ses propres dommages. Tout cela sous les applaudissements stupides de la gauche progressiste qui pense qu’il est possible d’en finir avec cette dévastation en soutenant l’État, ou par d’autres moyens réformistes.

Nous pensons qu’il y a deux façons d’agir face à la dévastation : nous pouvons implorer les autorités pour qu’elles nous fournissent des tablettes d’iode pour limiter les effets nocifs d’un accident nucléaire ou lutter pour la fermeture des centrales nucléaires ; nous pouvons soutenir la recherche sur les implants neuronaux pour réduire les effets du Parkinson, ou lutter pour détruire les pesticides chimiques qui sont la cause principale de cette maladie ; nous pouvons soutenir la reproduction artificielle de l’être humain ou lutter contre les usines de produits chimiques qui stérilisent la population… La vieille dichotomie : réforme ou révolution. Nous croyons qu’il n’y a pas de choix. Il n’y a rien à réformer dans le monde machine. Le changement climatique ne pourra pas se résoudre avec un État fort, et la biotechnologie ne mettra pas un terme à la faim dans le monde. Les problèmes crées par le progrès ne peuvent pas se résoudre par de nouvelles avancées technologiques, car cela ne fait que nous rapprocher un peu plus de l’abîme. Il n’y a que la lutte pour l’autonomie que nous fera récupérer nos vies et la liberté en finira avec la dévastation. Aucun Dieu ne nous sauvera, ni religieux ni scientifique. Nous ne pouvons pas nous empêcher d’observer, bien que brièvement, qu’une autre des caractéristiques de ce système de contrôle social, afin que tout le vivant soit manipulé, standardisé et programmé selon le bon vouloir des patrons, c’est la nécessité du contrôle absolu. Et dans ce contrôle absolu les avancées technologiques jouent un grand rôle : les Smart Cities, les réseaux sociaux, la biométrie, les test ADN. Nous pourrions dire que grâce au Big Data et l’Internet des objets, le mouvement ou l’activité de n’importe quel être vivant ou objet sont totalement contrôlés.

Nous rajoutons enfin que nous ne voulons pas contribuer au catastrophisme, que nous considérons comme un outil utilisé surtout par des groupes de la gauche (parlementaire jusqu’aux anarchistes) afin de perpétuer l’aliénation. Face à une vie chaque fois plus artificialisée et superficielle il ne nous reste que la lutte, un long chemin vers la liberté et l’autonomie sur lequel il n’y a pas de place pour le dialogue ou la négociation avec ceux qui ont déclaré la guerre au vivant et à chaque être exploité et dépossédé.

Des anarchistes contre la nocivité

PROGRAMME :

-Vendredi 25 mai
19h Présentation-débat : « Smart City … l’invasion digitale dans la vie quotidienne », par Negre i Verd.

-Samedi 26 mai
12h Présentation-débat : « Luddites, au-delà de la destruction de machines », par le collectif Moai.

16h Atelier pratique : « Laisser des traces ? », par Negre i Verd.

18h Présentation-débat : « Fukushima, l’énergie nucléaire et son monde : une épidémie d’ignorance », par Thierry Ribault.

20h « Les nouvelles frontières de la marchandisation du vivant et de la biologie reproductive », par des compagnonnes italiennes des collectifs «Resistenze al nanomondo » et « Le Ortiche ».

-Dimanche 27 mai
12h Présentation-débat : « Expériences dans la lutte contre la nocivité et le développement techno-scientifique : l’exemple italien », par des compagnonnes italiennes des collectifs «Resistenze al nanomondo » et « Le Ortiche »

16h Atelier pratique : « Médecine naturelle »
18h Présentation-débat : « techno-science et société industrielle », par le collectif «Cul de Sac »

Parution: KAIROS n°4 – Mai 2018

[reçu par mail]

Nous vous annonçons la sortie d’un nouveau numéro de Kairos pour ce mois
de mai 2018. Il s’agit exceptionnellement d’un quatre-pages autour des
luttes actuelles dans les facs, sur le bocage de Notre-Dame des Landes
et des émeutes parisiennes du 1er mai.

Sommaire :
– Et si tout le monde détestait la domestication ? Récit sur les
occupations de facs : p.1-2
– ZAD partout, État nulle part – Chronologie des actions de solidarité :
p.2-3
– Rien n’est fini – Souvenirs d’un 1er mai parisien : p.4
– Comme un amer goût de déjà-vu : p.4

 

https://kairosjournal.noblogs.org/post/2018/05/22/kairos-n4-mai-2018/

Foix (Ariège).Occupation de la DDCSPP

Note: Pour combattre face  l’agriculture high-tech dans la Drôme dans le dauphiné libéré Publié le 02/03/2018

https://iaata.info

publié le 20 mai 2018

Le 20 mai 2017, l’éleveur Jérôme Laronze était tué par les gendarmes, suite d’une longue série de harcèlements et de contrôles agricoles à répétition. Un an après, nous avons décidé d’occuper l’administration qui organise ces contrôles dans chaque département, la DDCSPP. Nous étions une bonne centaine, accompagnés de neuf brebis. Ensuite, nous avons fait une manifestation dans les rues de Foix. Voici le texte qui a été lu aux agents de la DDCSPP et diffusé dans la ville.

Qui nous protège de la Protection des populations ?

Le 18 mai 2018, depuis les bureaux de la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations de Foix (Ariège).

Il y a un an, le 20 mai 2017, Jérôme Laronze, éleveur de vaches dans le Mâconnais, était abattu par un gendarme. Nous sommes aujourd’hui dans vos bureaux parce que l’administration agricole dont vous êtes les agents porte une lourde responsabilité dans la mort de cet homme.

Derrière la violence des forces de l’ordre, c’est le harcèlement administratif de vos collègues de Saône-et-Loire qui a conduit à cette exécution. En 2014, ils décident d’immobiliser la totalité de son troupeau : il ne peut plus déplacer, abattre ou vendre ses bêtes. Tout cela parce qu’il n’a pas déclaré dans le délai légal de sept jours la naissance de 45 animaux à l’ Établissement départemental de l’élevage (EDE). Les bêtes sont pourtant identifiées par des boucles numérotées. À partir de là, la mécanique administrative se met en marche. Les injonctions et menaces de l’administration se multiplient, les contrôles vétérinaires sont systématiquement accompagnés par des gendarmes. En juin 2016, les contrôleurs et les gendarmes font paniquer les vaches qui sont poussées dans la rivière. Cinq d’entre elles sont blessées et meurent dans les jours suivants. Jérôme Laronze n’obtient aucun dédommagement et la DDCSPP continue de lui mettre la pression. L’administration décide d’en finir avec sa ferme. Le 11 mai 2017, les contrôleurs viennent faire le recensement du troupeau en vue de sa saisie. Ce jour là, les gendarmes sont plus nombreux que d’habitude et sont accompagnés de pompiers. Ils veulent embarquer Jérome Laronze pour l’interner en psychiatrie. Il refuse et prend la fuite en tracteur. La traque des gendarmes va durer neuf jours. Le 20 mai au matin, alors qu’il dort dans sa voiture, il est surpris par une patrouille de gendarmes ; il tente une nouvelle fois de s’échapper et est abattu de plusieurs balles dans le dos.

Bien sûr, vous allez nous dire que vous n’êtes pas responsables. Il n’ y a jamais personne de responsable chez vous. Nous sommes pourtant bien à la « Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations ». C’est bien vous qui coordonnez tous les contrôles dans les fermes du département. Vous êtes chargés de faire appliquer les politiques agricoles de l’Europe et du ministère. Votre rôle est de nous imposer, par la contrainte s’il le faut, chaque nouvelle norme que vous mettez en place avec l’industrie agro-alimentaire.

Ce qui est arrivé à Jérôme Laronze, nous le connaissons bien. C’est la logique de votre administration poussée à l’extrême. Celle qui fait disparaître les paysans depuis plus de 60 ans. Sous prétexte de résoudre des crises sanitaires à répétition, vous nous imposez vos règles absurdes. Vous nous obligez à remplir des centaines de formalités administratives qui ne correspondent jamais à notre réalité. Vous imaginez depuis vos bureaux que le travail de la terre rentre dans des cases et des tableaux. Vous vous cachez derrière des considérations de « santé publique » pour imposer des fromageries stériles, des vaccinations dangereuses et des normes de « bien-être animal » qui maltraitent les animaux. À chaque nouvelle norme que vous pondez, des paysans mettent la clef sous la porte parce qu’ils n’ont pas les moyens de les appliquer. C’est la grande machine à trier. Vous faites régner sur le monde paysan un climat de suspicion permanent. Il n’est pas rare de recevoir des courriers de menace de sanctions. Lorsque vous déclarez l’immobilisation d’un troupeau, vous n’avez aucune intention d’aider ni l’éleveur ni les animaux.Vous n’avez aucun problème à saisir des troupeaux entiers et à les envoyer à l’abattoir. Un troupeau, c’est toute une vie et vous n’avez aucun scrupule à la foutre en l’air parce qu’un papier a été mal rempli.

Chaque année, plus de 200 paysans se donnent la mort. Vous appelez cela des « épidémies » de suicide et vous faites des « plans de prévention » qui consistent à raccompagner gentiment vers la sortie « les agriculteurs fragilisés », à coup de médicaments, de blouses blanches et de maisons de repos. Mais Jérôme Laronze, lui, n’est pas mort seul accroché à la poutre de sa grange. Jusqu’au bout, il s’est exprimé sur la condition d’agriculteur aujourd’hui. Avec une grande lucidité, il a tenté de briser le silence des campagnes. On pouvait lire dans le journal de Saône-et-Loire du 19 mai 2017 ses mots :

« L’hyper-administration […] n’apporte rien aux agriculteurs, sinon l’humiliation et les brimades. Cela ne rapporte qu’aux marchands et aux intermédiaires. Mon cas est anecdotique, mais il illustre l’ultra-réglementation qui conduit à la destruction des paysans. Les dossiers de la politique agricole commune sont devenus tellement compliqués que les paysans payent des gens pour faire leurs déclarations. Il y a une solitude de l’agriculteur face aux nombreuses questions des contrôleurs. Pour avoir la paix le paysan va signer tous les papiers qu’on lui tend. […] Le paysan, on le culpabilise du matin au soir. Et le jour où il se déculpabilise, on lui envoie les gendarmes. »

Considérant le sort qui a été fait a Jérôme Laronze, nous avons décidé de nous protéger collectivement de vos services. En attendant la disparition de la DDCSPP, nous exigeons la suppression de toutes les mesures administratives qui ont conduit a l’éxécution de Jérôme Laronze.

Ainsi nous exigeons :

L’arrêt de la présence des gendarmes lors des contrôles sur les fermes ;
L’arrêt des menaces et de la suspicion permanente des contrôleurs ;
L’arrêt des sanctions pour les déclarations de mouvements faites hors des délais légaux ;
L’arrêt des sanctions pour défaut d’identification ;
L’arrêt des sanctions pour la soi-disant « maltraitance animale » ;
L’arrêt des poursuites judiciaires de votre administration contre les agriculteurs ;
L’arrêt des saisies et de l’abattage des troupeaux ;
L’arrêt des hospitalisations sous contraintes ;
Et l’arrêt des contrôles sur les fermes.

Des paysans fragilisés (par l’administration) et leurs soutiens.

P.-S.

Le tract en PDF

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Paris, France : Les proto-flics dégagent des étudiants de leur université !

repris de sans attendre demain

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Mercredi 16 mai, des occupants du site de Clignancourt sont parvenus à exclure de leur occupation une bande de dangereux agitateurs à prétentions révolutionnaires.

La bande en question, constituée selon nos estimations de deux à cinq individus, se seraient – selon les dires des occupants – rendus coupables d’un crime de lèse-université  : ils auraient, dit la rumeur (ou la légende ?) eu l’extrême impudence de taguer « MORT A L’ETAT » sur l’un des murs du site de Clignancourt. Il faut avouer que l’existence de tag dans cette belle institution, chèrement défendue par ses occupants (une telle passion pour l’ordre a de quoi laisser planer le doute sur la radicalité desdits bloqueurs…), pouvait légitimement surprendre, puisqu’un comité informel de gestionnaires avait interdit toute dégradation du complexe universitaire-carcéral, au nom du bon déroulé de ses négociations avec l’administration (s’inscrivant ainsi dans la plus sombre tradition réformiste).
Ce comité de bons citoyens avait également eu la courtoisie de signifier à notre bande de dangereux agitateurs que cette occupation était la leur, et non pas celle de n’importe qui (comprenez : la fac appartient à ceux qui la gèrent).

A ce premier crime, suivi d’une menace d’exclusion (notre comité ayant la politesse de prévenir avant de vous mettre dehors à coup de bureaucratie au cul), s’était ajouté le très vandale débranchage (!) de deux caméras de surveillance, dans l’optique de comploter en toute tranquillité contre la prise de pouvoir par les gestionnaires de l’occupation de Clignancourt.
Heureusement pour nos bureaucrates en devenir, ces malheureux agitateurs furent renvoyés sur vote du Comité de mobilisation (ce conseil de discipline auto-institué aura eu le mérite de tracer la continuité entre l’autoritarisme administratif et ses défenseurs dans les rangs de la lutte). Notons, au passage, que pour d’ardents partisans du citoyennisme, nos apprentis-flics se passent facilement du vote de l’AG pour renvoyer ce qui risque de la mettre en péril – par ailleurs, ces charmants bureaucrates ne semblent pas avoir de problème à laisser l’UPR discourir dans « leurs » AG. Il faut donc en conclure que, pour les occupants de Clignancourt et son pouvoir reconstitué, Asselineau vaut mieux que l’expression sous-subversive de quelques individus en mal d’absolu – qu’on aurait peut-être d’ailleurs pas dû sous-estimer, dans la simple mesure où une lutte intestine dans les règles de l’art aurait au moins eu le mérite d’animer l’ambiance cafardo-cadavérique qui règne sans partage sur les AG de Paris IV.
En somme, les nouveaux bureaucrates de Clignancourt auront démontré ce jour-là qu’à force d’oublier de tuer le flic dans nos têtes, on finit par en devenir un soi-même.

[Publié sur non-fides, dimanche 20 mai 2018]