Archives mensuelles : janvier 2018

Valence: centre pénitentiaire( actualité)les travaux n’ont pas commencé et SPIE Batignolles continue d’étendre la pieuvre sur la ville

 

france bleu drome ardèche    jeudi 30 novembre 2017

A Valence (Drôme), les travaux n’ont pas démarré dans le Quartier Maison Centrale ravagé par les mutins en septembre et novembre 2016. Des dégâts estimés à un million sept cents mille euros à ce jour. La direction du centre pénitentiaire espère une réouverture début 2019.

La remise en état du Quartier Maison Centrale dévasté par les mutineries prend du temps. L’Etat n’est que locataire du centre pénitentiaire de Valence, il appartient à un privé: il faut démêler les responsabilités de chacun.

Le Quartier 1 a bénéficié d’un sureffectif de surveillants cette année, du fait de la fermeture de celui qui est dévasté. Les agents pouvaient être deux par étage. Mais dès janvier 2018, ils seront à nouveau un seul par étage, avec un agent en renfort sur l’ensemble du bâtiment.

Le 12/01/2018 le dauphiné libéré

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Le vendredi 12 janvier au matin, suite à l’agression, jeudi, de trois surveillants de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) par un détenu condamné pour des faits de terrorisme, « les surveillants du centre pénitentiaire de Valence ont observé un débrayage de 45 minutes lors de la prise de service du matin », : « Les surveillants vont par ailleurs ralentir la vie en détention toute la matinée ».

commentaire:

les surveillants en profitent sous prétexte syndical pour sanctionner l’ensemble des prisonniers


http://www.valence.fr/fr/re-decouvrir-la-ville

Selon un cahier des charges élaboré par l’Agglo, c’est Espacéo-SPIE Batignolles, une entreprise privée spécialisée dans les équipements aquatiques, qui va réaliser la construction et gérer le centre aqualudique. De cette façon, la charge financière de 32 millions d’euros que représente une telle construction ne repose pas uniquement sur la collectivité. L’Agglo versera au départ une subvention d’investissement de 14 millions d’euros, le reste sera pris en charge par l’exploitant privé.

Sortie du livre « Mais tout commence »

indymedia Nantes

Analyse du mouvement contre la loi travail. Pour une nouvelle trajectoire révolutionnaire

Couv-medium

Au printemps 2016, il ne s’est rien passé de fou mais il y a eu du nouveau qui annonce la sortie de l’interrègne. Tandis que la loi Travail assassinait définitivement ce qu’il restait du syndicalisme combatif en France, les mêmes syndicats ont pu constater que leur corps social s’était réduit comme une peau de chagrin. Les patrons ont en quelque sorte achevé la bête qu’ils lacèrent depuis les années 1970. Le mouvement contre la loi Travail a eu cette particularité : on ne luttait pas pour le retrait d’une attaque concrète contre les conditions de travail mais contre un nouvel aménagement de la gestion des conflits de classe au travail, dans la même veine que les deux réformes précédentes, d’abord sous la forme de l’exception jusqu’à celle de la règle. C’est une opération de décentralisation qui vise à désamorcer l’obstacle syndical face à l’avancée patronale. C’est une nouvelle étape dans l’atomisation du prolétariat. Le dernier rôle accordé aux directions syndicales a été de maintenir l’ordre, de hurler avec les loups sans parvenir à produire une hégémonie dans la lutte. Aucune de leurs perspectives n’a été reprise. Nous étions une masse hétérogène, rassemblée autour du refus de la réforme du code du travail, sans qu’aucun sauveur ne parvienne à nous montrer la voie. On nous a montré la loi, ses flics, ses lacrymos, ses services d’ordre. Des comateux, des éborgnés, des mutilés. Mais il serait dommage de ne présenter que nos moments de faiblesse et d’isolement. Face à la police, face à la justice, nous nous sommes organisés, nous nous sommes battus.
Mais n’y a-t-il pas eu trop de « Nous » contre « Eux » ? Un face-à-face qui ne peut que produire de l’isolement. Pourquoi si peu de grèves dures ? Comment expliquer l’absence aussi lourde de certaines fractions du prolétariat ? Que dire du manque de perspectives concrètes ? Sommes-nous démunies face aux restructurations sans fin ? Sommes-nous condamnés à servir de chair à manifs pour les réformistes et encadrants du mouvement ? Quelles perspectives de lutte aujourd’hui, dans le sillage des nouvelles dispositions patronales ? Quelles perspectives de lutte aujourd’hui pour en finir avec ce monde de merde ?

 

Nous contacter pour de la vente direct :  badkids@riseup.net

Disponible en dépot au local Camarade à Toulouse

Revendications du Groupe d’ouvriers anarchistes-communistes d’Ekaterinoslav

Compagnons ouvriers,
En réponse aux tromperies capitalistes, à l’exploitation insolente au travail, à toutes les oppressions possibles et enfin, à la violence déchaînée contre les ouvriers en grève par la direction des usines Ezau et Construction de Machines, nos compagnons anarchistes-communistes ont assassiné un des principaux responsables des innombrables souffrances du peuple travailleur. Hier dans la nuit, une bombe composée de dynamite a explosé dans la maison du directeur et actionnaire de l’usine Construction de Machines à Amur. Celui-ci, sans honte, avait décidé de licencier, sans aucune raison, 3 000 ouvriers  ; pour cela, il a payé de sa vie et de ses biens  !

 

Compagnons  ! Que notre première bombe nous apporte «  l’esprit rebelle  », ce sentiment sacré duquel surgira la flamme ardente de la révolution et qui allumera la haine dans vos cœurs  ! Qu’elle rappelle à tous les insectes de bourgeois que vous, ouvriers, vous ne permettrez pas qu’ils s’imposent sans être châtiés  ! Qu’elle soit un cri de guerre, l’appel à entrer dans la lutte anti-bourgeoise, dans la lutte de classe, l’appel à étendre la terreur économique et la grève générale révolutionnaire  ! Mort à la société bourgeoise  ! En avant au nom de la cause ouvrière, au nom de la révolution sociale  !

Groupe d’ouvriers anarchistes-communistes
Ekaterinoslav, 5 octobre 1905
.

À tous les travailleurs,

Après un silence obstiné, la dynamite a parlé, défiant l’autorité et le capital. Le premier avertissement est lancé, sans phrase forte, ni sentence, mais dans une langue simple et claire. Les vampires du travail doivent bien comprendre qu’à partir de maintenant leur festoiement perpétuel est troublé une fois pour toutes. Que toujours, où qu’ils aillent, la main de l’anarchiste vengeur sera suspendu au dessus d’eux, comme l’épée de Damoclès toujours prête à trancher, pour les prendre par surprise dans un agréable banquet, dans un club, un restaurant ou dans les rues pleines de gens, dans leurs voitures, dans un train, dans une réunion, durant leur service ou dans leur propre maison. Ils ont joui de trop de tranquillité, ils ont trop usé les nerfs du prolétariat et sucé son sang. Le temps de payer est arrivé. Gloire aux lutteurs qui combattent ces hyènes maudites, les arrachant du cou du peuple  ! Qu’elles sachent que nous ne parlerons avec elles que dans une seule langue, celle de l’attentat, et que l’unique demande que nous enverrons sera de la dynamite. Et cela où qu’elles soient, assises dans leurs bureaux de banques, en réunions d’actionnaires, en conférences entre industriels ou au parlement. Nous les avons vu, les assassins du prolétariat, quand ils se riaient de notre « simplicité mentale » ou de notre crédule docilité. Nous nous souvenons qu’eux ont été sourds et muets face à nos besoins. Nous savons qu’en réponse à une grève pacifique, ils ont mis à la porte 1000 ouvriers des usines Ezau et Construction de Machines, les jetant à la rue, affamés et au chômage. Compagnons  ! Assez d’oppression et d’humiliation  ! Répondez à la violence par la violence et vous verrez que c’est la seule langue que la bourgeoisie comprend. Aucun négociateur, aucun appel au « sentiment humanitaire », aucun politique, aucun gouverneur, aucune grève pacifique, aucun contremaître ne vaut quelque chose. Tous vivent du sang des ouvriers. À bas tous ces gens  ! Laissons les travaux si civilisés et cultivés et commençons la lutte contre la bourgeoisie. Nous savons que c’est seulement en démolissant ses piliers que nous nous libérerons. Dans nos actions pacifiques, lorsque nous avons marché à mains nues, nous n’avons reçu que des coups de feu  ; Pour avoir participé à des grèves économiques, nous avons reçu des licenciements. Nous préparons une grève générale armée, violente, dirigée contre tout le système bourgeois. Nous développerons la terreur économique, individuelle ou de masse, frappant les bourgeois et leurs lèche-culs  ! Nous avons beaucoup appris de la vie. Elle nous a montré dans toute sa nudité l’inimaginable exploitation capitaliste. La vie elle-même a démasqué l’État et le capital. Elle, qui nous a laissé des blessures ouvertes, nous a aussi ouvert les yeux. Nous avons compris que seul le peuple travailleur lui-même peut s’occuper de lui. Nous sommes allés combattre. Fatigués, amoindris par la faim, après la guerre et la crise, ils nous ont envoyé à la katorga [bagnes tsaristes situés en Sibérie et dans l’extrême-orient russe], entourés de soldats. Nous avons enfin compris ce que nous devions faire.

Que les pionniers de la lutte attaquent les rassasiés  ! Que la répression populaire commence  ! Que les voix des nouveaux héros, pas si nombreux, s’unissent aux cris de Ravachol, Vaillant, Henry et Farber [1]  ! Que les actes individuels, peu à peu, deviennent un torrent de révolution qui rase les restes de la société bourgeoise  ! En avant  ! Luttons  !

Rappelons nous, frères ouvriers, que nous devons répondre à la violence des dirigeants et que déjà des anarchistes-communistes ont protesté en lançant une bombe contre un bourgeois.

Groupe d’ouvriers anarchistes-communistes
Ekaterinoslav, mi-octobre 1905
.

[Extrait de De la Russie à l’Argentine, Parcours d’un anarchiste au début du XXe siècle.]

Notes

[1François Claudius Koënigstein dit Ravachol, Émile Henry et Auguste Vaillant sont trois anarchistes français qui à la fin du XIXème siècle réalisent plusieurs attentats et sont exécutés pour cela. Né en 1886 dans la ville de Porozov (actuel Belaruss) près de Bialystok, Nisan Farber poignarde un industriel et le blesse gravement à la sortie d’une synagogue, courant 1906. Le 6 octobre, il meurt lors de l’explosion de sa bombe dans le commissariat central, tuant flics et bourgeois.

 

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !

’Association des Prisonniers Bulgares (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association), appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont eu  lieu notamment dans la prison de Sofia.

des affichages ont commencé sur valence et d’autre villes du département et par des autres collectifs dans d’autre villes affiche tract en PJ

la forme d’organisation autonome des prisonniers( (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association)impose un débat longtemps étouffé depuis les copelTélécharger COPEL, tunnels et autres apports de groupes autonomes en PDF.

Tunisie : La révolte contre la misère s’étend à travers le pays

Depuis quelques jours, la révolte gronde un peu partout en Tunisie. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues, sous le mot d’ordre « Qu’est-ce qu’on attend? », après l’entrée en vigueur au 1er janvier de la hausse de la TVA [1], une des nombreuses réformes d’un plan d’austérité. Ces dernières réformes viennent s’ajouter aux conditions de survie merdique et à une misère toujours plus dévastatrice.

D’après ce que rapporte la presse, la révolte se serait propagée comme une traînée de poudre ce lundi 9 janvier 2018, partout dans le pays. Saccages de bâtiments administratifs et de commissariats, pillages de magasins et affrontements avec les larbins du régime se sont poursuivis mardi soir.

Dans la soirée de lundi, et ce jusqu’à 4h du matin, des révoltes ont éclaté un peu partout dans le pays, que ce soit à Ettadhamen, Intilaka, La Mannouba, le Kef, Kasserine, Gafsa ou Kébili… des affrontements ont fait rage entre flics et émeutiers ce lundi.
Au lendemain de cette nuit agitée, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, khelifa Chibani a fait savoir que deux voitures administratives appartenant aux unités sécuritaires ont été incendiées, outre pillage du magasin général et actes de vandalisme à la cité d’El Intilaka et Ettadhamen, saccages des postes de police à El Battan relevant du gouvernorat de La Mannouba, pillage de la recette des finances à El Gtar (Gafsa), pillage de la fourrière municipale à la cité El Bassatine à Kasserine et vol de 34 motos, et attaque de deux agences bancaires.
Une importante quantité de tabac, et des aliments ont été également dérobés. Des documents dans plusieurs institutions publiques sont aussi partis en fumée. Le délégué d’El Mnihla, un agent de la garde nationale, deux policiers et un chef du district de sûreté nationale à Kasserine ont été pris pour cible et blessés, tout comme trois autres agents de sécurité à Tebourb, qui ont été attaqués à coups de cocktails Molotov et de pavés. Dans la soirée, un manifestant a été tué par les flics: iIl s’appelait Khomsi el-Yerfeni, il était chômeur, et selon plusieurs témoins, il serait mort après avoir été percuté intentionnellement par une voiture de police. Cette version est démentie par le ministère de l’Intérieur tunisien, qui parle lui dans un communiqué d’un décès par asphyxie pour cause d’asthme. En effet, des manifestants affirment qu’il serait décédé asphyxié par les gaz lacrymogènes.

Le lendemain, mardi 9 janvier, la soirée a de nouveau été émaillée d’émeutes dans de nombreuses localités (à Jedaïda, dans le gouvernorat de La Manouba, ainsi qu’à Gafsa (sud), Tebourba, Kasserine et Jelma, localité proche de Sidi Bouzid, d’où était partie l’insurrection de 2010). Dans ce contexte insurrectionel et du fait que les émeutes se propagent, le gouvernement a fait appel à l’armée: flics et militaires sont désormais déployés en nombre devant les institutions publiques afin d’assurer leur protection. Mais cela n’a pa suffi: à Jedaïa, des émeutiers ont pris d’assaut la fourrière municipale pour y récupérer plusieurs motos confisquées par les autorités. Les autres véhicules se trouvant dans le même endroit ont tous été saccagés. Par ailleurs, d’autres manifestants ont tenté de bloquer la route nationale numéro 7.

A Gafsa, un pompier a été blessé au niveau de l’œil droit. Il a reçu de plein fouet une pierre, alors qu’il tentait de s’opposer à un sabotage incendiaire des flux: il tentait d’éteindre le feu qui a été mis dans plusieurs roues par des manifestants. Les roues en question étaient placées au niveau du passage à niveau entre les chemins de fer et la route nationale numéro 15 reliant Gafsa et Gabès. L’agent a aussitôt été transféré à l’hôpital régional Houcine Bouzaiene de Gafsa.

A Jelma, des insurgés ont attaqué le commisariat, en tentant d’y mettre le feu.

Plus au Nord, à Sousse, des groupes de jeunes ont procédé au blocage du rond point de Sidi Abdelhamid et celui de Kouchet El Bilik. Le poste de police de Bouhsina a été pris pour cible avec des jets de pierres, tandis que d’autres émeutiers ont tenté de forcer l’entrée du centre commercial de Khezama, bien gardé par les forces de sécurité.
A Korba (gouvernorat de Nabeul), les forces de l’ordre ont été attaquées à coups de pierres, qui ont répliqué à grands renforts de lacrymo.
On signale, également, le début des hostilités à Testour, relevant du gouvernorat de Béja. De fait, l’accès à la route nationale numéro 5 a été complètement bloqué par les protestataires qui ont mis le feu à plusieurs roues. D’autres délégations de Béja ont aussi été le théâtre d’affrontements: à Nefza, la fourrière municipale a été prise d’assaut par des groupes de jeunes en colère qui ont réussi à reprendre ce qui leur avait été volé. Ils y ont ensuite mis le feu, pour ensuite forcer l’entrée de la recettes des finances et l’incendier. De plus, un poste de police avec des agents retenus à l’intérieur a été incendié.

A Yasminet (Ben Arous) et à Tunis, des insurgés ont pillé et saccagé un magasin ‘Carrefour Market » malgré les dispositifs policiers importants. A Yasminet, il y a aussi eu une tentative de forcer un dépôt de la douane.

D’après le minsitre de l’intérieur, 44 personnes ont été interpellées lors de cette deuxième nuit. Sur ces deux nuits de révoltes, 49 policiers ont été blessés et 206 personnes impliquées dans les émeutes ont été arrêtées à travers le pays.

La crainte du pouvoir tunisien de voir la situation devenir incontrôlable est palpable: si le recours à l’armée nationale l’illustre parfaitement, il est important de mentionner le communiqué de presse du parti islamiste Ennahda qui, rappelons-le, est au pouvoir [2]. Dans un communiqué de presse publié mardi soir, le parti religieux dénonce « tout mouvement anarchiste » qui s’attaque à la propriété, à l’Etat et à ses larbins en uniforme. Il évoque notamment « l’obstination de quelques individus à semer l’anarchie » et « quelques actes décrits comme « gauchistes » à éviter impérativement ».

Pourvu que l’anarchie se répande…

Solidarité avec les insurgés !

[Reformulation de la presse tunisienne par Sans Attendre Demain]

Note:

[1] Ces hausses de prix ont notamment impacté en priorité les produits de première nécessité comme la bouffe, mais aussi les carburants, les services de téléphonie et d’accès à Internet…

[2] Depuis août 2016 et la formation du gouvernement de Youssef Chahed, du parti « Nidaa Tounes » (sociaux-libéraux), on compte trois ministres du parti Ennadha (aux ministères de l’emploi et de la formation professionnelle; de l’industrie et du commerce et  Technologies de l’information et de l’Économie numérique). Trois autres sont secrétaires d’Etat. Lors des dernières révoltes massives qui ont secoué le pouvoir tunisien, les locaux d’Ennahda ont été attaqués à plusieurs reprises partout dans le pays.

[Mise-à-jour, 11 janvier 2018] continer à lire

repris de sans attendredemain

 


Allemagne : Lettre du prisonnier en lutte Thomas Meyer-Falk

Thomas Meyer-Falk a été condamné en 1997 pour braquage de banque avec prise d’otages (il a toujours refusé de se repentir, et notamment d’exprimer des excuses envers les « otages » lors de son procès): l’argent expropriée était destinée à financer et organiser des projets de lutte (légale et illégale). Depuis son arrestation en 1996 pour braquage de banque, il a été placé en isolement à la prison ‘Stammheim’ de Stuttgart jusqu’au printemps 1998. Il fut de nouveau incarcéré en isolement à partir de l’automne 1998 à la prison de Bruchsal. Âgé de 47 ans, Thomas est donc passé par plusieurs taules de l’Etat allemand et ses geôles d’isolement pour son refus en actes de l’autorité (refus de se plier aux ordres des matons, rébellion contre les conditions de détention, etc…). Il s’est longtemps revendiqué « red-skin » de la mouvance RASH (Red & Anarchist Skinheads).

Pour lui écrire :

Thomas Meyer-Falk
Hermann-Herder Str. 8
79104 Freiburg

Ci-dessous sa lettre lue lors de l’action anti-carcérale devant la prison de Stammheim (Stuttgart) le soir du nouvel an 2018 :

Il y a quarante ans mouraient, ici à Stammheim, Gudrun, Jan-Carl et Andreas.
D’après la version officielle, ils se seraient suicidés. Quiconque conteste cela encore aujourd’hui est poursuivi !
En 1997, précisément vingt ans plus tard, j‘étais moi-même en isolement ici à Stammheim et tournais en rond à Dachhof, seul. Exactement là où auparavant, Baader, Ensslin et Raspe devaient faire leurs rondes.
Puis encore vingt après, je suis désormais incarcéré en détention préventive à Fribourg (Allemagne).
Mais grâce ces mots, je peux être présent à vos côtés et je vous souhaite un réveillon du nouvel an combatif, une année 2018 vivante !
Cette année, la répression d’Etat a notamment frappé les personnes qui ont participé aux luttes contre le G20 à Hambourg. Et puis celles et ceux qui ont géré et soutenu Indymedia Linksunten. Tou.te.s ont besoin de votre solidarité, de toute notre solidarité. Tout comme les personnes qui sont maintenues prisonnières ici, derrière les murs de Stammheim !

Pour un monde sans autorité de l’Etat !

Pour un monde sans prisons !

Bonheur et liberté à vous tou.te.s !

Thomas Meyer-Falk
Prisonnier de longue peine depuis 1996.


Une autre lettre transmise en cette fin d’année 2017, cette fois-ci au rassemblement devant la prison de Fribourg (où il est incarcéré):

Une nouvelle année s’est écoulée. On se rappellera surtout de la répression contre « Linksunten », entre autres les perquis’ à KTS [1] et désormais celles partout à travers le pays en lien avec les luttes contre le G20. Et tous les individus visés par la répression d’État ont aussi besoin de notre solidarité !

Ici aussi, en prison, nous faisons face à la répression. Chaque jour, des détenus atterrissent en isolement. Mais le fait même d’être enfermé est aussi de la répression.

Ici, des prisonnier.e.s ou des personnes en détention préventive meurent. Certain.e.s se pendent, d’autres crèvent due soi-disant « mort naturelle », ce qui qui signifie que la mort nous accompagne dans notre quotidien.

Et la majorité de la société ne fait pas qu’y contribuer, elle exige des lieux d’enfermement comme cette prison-là.

Des protestations comme celle que vous faites aujourd’hui sont d’autant plus précieuses. Plutôt que de rester dans un endroit au chaud ou faire la fête vous êtes venu.e.s ici. Vous opposez un refus retentissant à la majorité de la société, à la justice et à l’État.

Ensemble et déterminé.es avec nous, prisonnier.e.s !

Je profite également de l’occasion pour exprimer toute ma gratitude à celles et ceux qui me rendent visitent, m’écrivent et me soutiennent. Mais aussi à vous tou.te.s, qui protestez contre le système carcéral !

Salutations solidaires et chaleureuses à vous tou.te.s ! De même qu’aux personnes concernées par les procédures judiciaires à l’encontre de « Linksunten » et qui sont confrontées à la répression du G20.

Malgré ce lieu irréel avec ces murs gigantesques et spots lumineux qui viennent évidemment à bout de toute transparence, à l’intérieur on vit comme nulle part ailleurs.

En vous souhaitant un Nouvel An bruyant et festif. Mais surtout une année 2018 vivante et combative !

Thomas Meyer-Falk

[Traduit de l’allemand de Freedom for Thomas]

[zad-chambarans] Réunion pour notre dame des landes

Grenoble( 38000) A Antigone (22 rue des Violettes) le  mercredi 10 janvier 2018 à 18:30   si tu cherches il y a un téléphone : 04 76 99 93 23

bonjour,

Comme vous le savez sûrement, le dossier emblématique de
Notre-Dame-des-Landes connaîtra bientôt son épilogue, l’État devant
prendre une décision avant fin janvier.
Au delà de la décision qui sera rendue, faire ou non un aéroport
(plusieurs échos pensent que ce sera non), la question de l’occupation
est un sujet politique à part, dont nous devons nous emparer. Quelque
soit la décision prise, il ne doit pas y avoir évacuation par la force.
Nous souhaitons discuter de tout cela et d’autres choses afin de décider
collectivement de ce que nous, habitants de la région grenobloise,
pouvons faire pour aider les occupants de la ZAD

Le temps presse, aussi Nous vous donnons rendez-vous dès ce mercredi 10
janvier, a 18h 30 à la bibliothèque Antigone 22 rue des violettes, Grenoble

Faites passer l’info.

[reçu par mail]]


bonjour à tout.e.s,

ces derniers jours les rumeurs les plus folles circulent, évoquent une intervention policière avant le rendu de la décision présidentielle.

Nous souhaitons vous rappeler que, comme les années précédentes, les informations vérifiées seront publiées sur le site de la zad (zad.nadir.org) et de l’acipa (acipa-ndl.fr).

[reçu par mail]]

Trentino [Italie] – À propos des découvertes des micro espions et des video camera

 provenance          8 janvier 2018

Ce sont des mois où les signes laissés par les espions du pouvoir semblent être tout sauf rares. Comme cela s’est passé dans d’autres villes pendant la période bruyante de Noël, nous avons découvert, même dans le Trentino, ce qui cachait derrière les étranges détails troublant sur  des voitures de deux compagnons. Il y a quelques mois, nous avons trouvé des microphones et des GPS installés sur les voitures (photos 1, 2, 3).

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1

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2
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Mais une deuxième constatation, encore beaucoup plus dérangeante, nous a laissé un peu plus pantois. Quelques semaines plus tard, en effet, nous avons trouvé une micro-caméra dans la cuisine d’une maison (photos 4 et 5).

(foto 4 e 5).

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4

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5

tout avait été placé dans un coin de la pièce, puis recouvert de mortier ne laissant qu’un trou microscopique pour la caméra (photos 6, 7, 8, 9).

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6
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Nous croyons que cette deuxième « surprise » est un grand pas supplémentaire Il est donc important de comprendre dans quelle mesure les sales boulots de Digos ou Ros sont poussés, espionnant la vie et l’intimité des compagnonnes et compagnons. (mises à jour de suivi)
 DIGOS :  flics en bourgeois (police politique)
ROS :carabinier en bourgeois (militaire surveillance politique)

Bulgarie : Des prisonniers en lutte , solidarité antifasciste..

Immediate call for international solidarity! source

voici relayé la lutte des prisonniers en Bulgarie cemessage date  du 28 décembre 2017

« L’Association des Prisonniers Bulgares (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association), appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont lieu notamment dans la prison de Sofia. La situation déjà difficile des prisonniers a empiré depuis avril 2017, quand Peter Krestev a été réinstallé comme directeur de la prison. »

Bulgarie : l’antifasciste Jock Palfreeman monte une association de prisonniers

Jock Palfreeman est un jeune Australien venu visiter la Bulgarie en décembre 2007, et qui s’est retrouvé en prison après être intervenu dans l’agression de deux jeunes Roms par un groupe de hooligans racistes. Jock, en état de légitime défense, a grièvement blessé deux de ses agresseurs, dont un mortellement. Jock a été condamné à 20 ans de prison (nous avions publié en juillet dernier un appel pour le soutenir). Avec d’autres prisonniers, il a monté une association de prisonniers (c’est la première fois que ça se produit en Bulgarie) et lance un appel à la solidarité financière. En voici la traduction :

La Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association a besoin de votre aide !

Voici un appel relayé par Jock Palfreeman, un prisonnier politique antifasciste incarcéré en Bulgarie, président de la Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association (la première association de prisonniers en Bulgarie).

La Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association a une bonne nouvelle ! Après deux ans de travail fourni par des avocat.e.s, des ami.e.s, le paiement de taxes et d’honoraires, de témoignages, le démarchage par l’avocat de l’Association de plus de huit banques, et un assez bizarre incident avec un tampon, nous avons finalement un compte en banque pour l’Association !
Cela veut dire que nous pouvons passer à la nouvelle étape de l’Association. Car à quoi sert une association ou un syndicat s’ils ne peuvent défendre leurs propres membres !
Le plan est simple : l’argent récolté grâce aux dons internationaux sera utilisé pour payer les avocat.e.s qui défendront les prisonniers. Par exemple, un prisonnier pris avec un portable est puni de 14 jours d’isolement. Les prisonniers sont souvent illettrés (80%) et sans ressources (90%). Donc les prisonniers ne peuvent pas faire appel de la punition prononcée. C’est là que les prisonniers demandent à l’Association d’intervenir. Selon le cas et la complexité de l’appel, soit un prisonnier soit un avocat le fera pour le prisonnier. Parfois l’appel est relativement simple, mais il n’y a aucune garantie qu’il sortira de la prison et arrivera jusqu’au tribunal, donc un avocat est nécessaire pour acheminer le courrier. Mais faire appel d’une punition ne retarde pas sa mise en oeuvre. Donc avant l’audience d’appel, le prisonnier va à l’isolement. Il effectue la punition entière de 14 jours et il revient dans la population générale et c’est alors qu’il est appelé à l’audience. Le juge casse la décision de punition, mais les effets de la punition ont déjà eu lieu. Le prisonnier peut alors demander réparation, mais la loi bulgare a ceci d’étrange qu’il vous faut payer un dépôt qui correspond à un pourcentage des dommages et intérêts que vous réclamez. Donc vous avez besoin d’argent pour réclamer réparation, sans parler des frais d’avocat. Les réparations ne sont pas seulement des « questions d’argent ». C’est notre intérêt collectif que de voir l’état sanctionné pour des punitions distribuées à la légère dans l’espoir que les bureaucrates qui ont pris ces décisions soient punis et que les pratiques de l’état en matière d’administration des prisons changent. Jusqu’à maintenant, presque personne ne poursuit (ou ne peut le faire) l’administration pénitentiaire pour des punitions injustes ou pour d’autres types d’ordres illégaux et donc les prisons continuent à promulguer des règles illégales en toute impunité. Certains prisonniers sont même mis rapidement à l’isolement car la prison sait qu’après l’audience au tribunal la punition sera cassée et qu’elle ne sera plus exécutoire.
Bien sûr si nous gagnons des procès, l’argent sera reversé à l’Association par le biais d’un contrat passé avec les avocats et l’argent sera ainsi recyclé. Mais les procès peuvent prendre des années et même plus lorsqu’on réclame des réparations à l’état. Mais le temps joue pour nous !
Un autre problème est que l’administration pénitentiaire viole systématiquement les droits des prisonniers, en particulier ceux condamnés à des peines de 1 ou 2 ans. Cela peut prendre toute la durée de la peine de ces prisonniers pour obtenir une audience ou un procès. Sans avocat, beaucoup de dossiers sont oubliés dès que le prisonnier est libéré et ainsi l’administration peut répéter les mêmes violations sans arrêt. En employant des avocats, l’association peut aider à stopper les violations systématiques. Certaines procédures pourront être poursuivies même si le prisonnier a été expulsé, ce que l’ex-prisonnier ne pourrait pas faire depuis l’Iran, par exemple. Beaucoup de victimes des abus administratifs sont des immigrants sans-papiers condamnés pour le franchissement illégal de la frontière, et la plupart d’entre eux sont fauchés et ne comprennent pas le Bulgare, ce qui constitue un facteur important d’abus : le manque de traducteurs.
Le projet va fonctionner avec l’emploi d’avocats sur la base de dossiers spécifiques. Même si les avocats seront payés, il est entendu que les fonds de l’Association sont limités et qu’ils doivent être compréhensifs pour le montant des frais. Le travail des avocats doit donc être considéré comme principalement du volontariat ou au moins en grande partie subventionné par leur générosité.
Les frais pour faire appel d’une décision de la prison et défendre un prisonnier peuvent aller de 12 à 50 euros, il y a évidemment des cas plus complexes qui demandent plus d’attention et de temps, mais les frais pour la majorité des cas se situent dans cet intervalle de prix. Notre objectif est de récolter environ 3000 euros, ce qui permettra de défendre entre 60 et 250 prisonniers chaque année, ce qui correspond à 6 à 25% de la population de la prison centrale de Sofia qui compte 1000 prisonniers, même si nous ne voulons pas nous limiter à Sofia, c’est là où nous sommes le mieux organisés. Bien sûr si nous allons au-delà de notre objectif, plus de prisonniers seront défendus et nous serons capables de nous occuper plus souvent de cas plus compliqués.

Attention ! L’argent envoyé va directement à l’Association et en aucun cas à un prisonnier en particulier !

Informations bancaires :

Texim Bank Saint George Office
26 Alexander Stamboliski Boulevard
IBAN : BG29TEXI95451003928100 (attention ! Il y a un « I » et deux « 1 »)
BIC : TEXIBGSF
Mail : BPRA1309@gmail.com

Pour écrire en anglais à Jock  :

Jock Palfreeman
Sofia Central Prison
21, general Stoletov Boulevard
Sofia, 1309 Bulgarie

reformulé d’après des blogs tu trouveras..