Archives mensuelles : septembre 2017

Valence [Drôme] manifestation contre la loi travail (MAJ)

Loi Travail : pourquoi ils manifestaient dans les rues de Valence dauphiné  libéré


pour une première manif  de rentrée c’est considérable.

Il y avait le  mardi 12 septembre plus de 2500( 1)  personnes  avec finalement   des militants FO pour ce début des luttes, grèves et manifestations contre les projets du gouvernement Macron et de son monde, en particulier contre la loi « Travaille ! » XXL. les policiers présent parmi le défilé syndical   se sont fait plaisir à photographier largement  le cortège CNT

Ca fait toujours plaisir de voir du monde, de croiser des potes. On se sent plus forts, moins isolés et gonflés à bloc pour la suite.
Car évidemment il faudra des suites, nombreuses, diverses, déterminées et dans la durée.
On a  déjà vu en 2016 que le gouvernement Hollande était prêt à toutes les répressions, mais pas à lâcher ses projets de domestication accrue, de répression et de soumission toujours plus grande au capitalisme, ce sera pire  avec Macron.

Là, pour l’instant, la manifestation à Valence est restée dans les rails et avec quelques Tags, un  parcours habituel, puis lde  nombreux manifestants  rentrent chez eux. Sauf un gros groupe autour du Front social qui est resté un bon moment pour des prises de paroles à l’aide de la sono du syndicat cnt stp 26

 

(1)  selon la police bien sûr a minimisé ce chiffre et c’est le  chiffre du Dauphiné libéré selon une estimation journalistique  entre 2500 et 3000

Note:La lutte ne fait que commencer, et il va falloir s’organiser pour construire un rapport de force par la grève, l’autodéfense collective contre les pressions patronales, administratives, policières et judiciaires, les blocages et perturbations d’axes de circulation et d’industries stratégiques, les occupations de lieux institutionnels, le sabotage des infrastructures et des industries, et toutes les expressions de révolte contre l’ordre existant. Nous n’aurons que ce que nous prendrons, et que crèvent le pouvoir comme ses prétendant-es.

Nouvelle agression racialiste à Marseille.

reçu par mail:

Je fais suivre le texte joint suite à une nouvelle agression subie sur Marseille par un compagnon qui refuse de se plier aux injonctions identitaires du milieu, en clair d’analyser les rapports de domination racistes en terme de race sociale et d’islamophobie, et qui surtout a eu
le grand tord de participer à la discussion « antiracialiste » organisée il y a de cela quelques mois à Marseille (Mille babords).

Outre l’agression qu’il a subi à mille babords, il a depuis été harcelé ou mis au ban de plusieurs espaces à partir desquels il organisait ses activités révolutionnaires. Vendredi dernier, il a été contraint de  quitter une manifestation pour ne pas répondre à une nouvelle escalade
dans la violence. Le texte joint revient sur cette ambiance, et sur certaines impasses du milieu « radical ». Malgré quelques points de désaccords avec le texte, il me semblait important de le diffuser par solidarité.


 

Les faits se sont déroulés à Marseille le vendredi 8 septembre 2017, en fin de manifestation contre la restructuration du quartier de La Plaine. Alors qu’un camarade rejoignait seul la tête du cortège qui arrivait dans le parc de La Plaine, il s’est fait prendre à parti par une personne de tendance « racialiste » qu’il ne connaissait pas ; entourée elle-même d’autres personnes de la même tendance dont certaines l’avaient déjà agressé verbalement dans le cadre du débat houleux, entre autre autour de la question de la « race sociale », du début de l’hiver dernier  .
Il s’est d’abord fait aboyé dessus sans comprendre ce qui lui était dit, mais comprenant bien qu’on lui laissait entendre qu’il n’avait rien à faire ici, dans ce quartier dans lequel il habite, fréquente et lutte. Joignant les gestes à la parole, la personne a poursuivi en jetant des graviers dans sa direction

Le camarade agressé n’a pas jugé intelligent de riposter face à ce déferlement de stupidité et de haine. Connu pour son engagement dans une perspective révolutionnaire émancipatrice depuis plus de dix ans au sein de collectifs anti-autoritaristes, ainsi que de mouvements sociaux, et
de luttes, notamment auprès de sans-papiers  , le camarade en question reste une cible facile et privilégiée.
En effet, en plus de s’organiser, il prend position sur diverses thématiques et publiquement dans des assemblées et réunions, ainsi qu’en signant ses textes ; de plus, il fréquente encore un peu ce milieu politique dont il est issu  et d’où partent les diverses agressions élaborées depuis le
28 octobre dernier sur Marseille. Et c’est bien pour avoir fait part publiquement de ses positions politiques particulières, notamment vis-à-vis de la question de la « race sociale »  , qu’il s’est fait prendre à parti et agresser plusieurs fois verbalement – parfois physiquement – que ce soit
dans la rue, dans le cadre d’un débat à Manif est en et dans le cadre de deux collectifs marseillais ; le tout sans grande solidarité d’une bonne part de ce milieu.
D’une manière générale, si tout ce genre de faits n’ont jamais porté à conséquence physique pour les gens qui les ont subi en fRance – à part le 28 octobre 2016 –, il n’en reste pas moins qu’il en dit long sur la façon de penser les relations sociales et l’organisation  dans une grosse frange
du milieu autonome, qui, pour l’occasion, fait d’ailleurs parfois des alliances de circonstance avec des groupuscules et des associations réformistes et parfois partidaires, pour le moins ambiguës  quant à leur caractère raciste, antijuif et autoritariste.C’est ainsi que se développe la ligne d’un parti qu’il n’est pas possible de remettre en question sans qu’il n’y ait de représailles et qui est
d’ailleurs relayée, quant elle n’est pas défendue, par sa presse ; presse parfois dirigée d’une main de fer par les tenants, en son sein, de la pensée dominante du milieu.
Dans un moment de crise économique et politique dans lequel la gauche est en train de crever et que l’horizon politique et social se restructure laissant des portes ouvertes aux logiques autonomes, une partie du milieu autonome devient la nouvelle gauche et est de plus en
plus décomplexé quant à ses positions politiques et ses formes d’organisation.Il faut tuer la gauche, il faut tuer le milieu.

Dans un moment de crise économique et politique dans lequel la gauche est en train de crever et que l’horizon politique et social se  restructure laissant des portes ouvertes aux logiques autonomes, une partie du milieu autonome devient la nouvelle gauche et est de plus en
plus décomplexé quant à ses positions politiques et ses formes d’organisation.
Il faut tuer la gauche, il faut tuer le milieu.

Les Totos Flingueurs

nouvelle agression racialiste à Marseille en PDF

 

texte distribué en octobre 2016 par la bande à Velpo fin de concession en PDF

 

Valence [Drôme] Au centre pénitentiaire Des prisonniers refusent de réintégrerr les cellules, utilisent les paniers de basket

Le nouveau centre pénitentiaire drômois – qui « mixe » maison d’arrêt et maison centrale – a été conduit et est géré selon un partenariat public-privé (groupement Spie-Batignolles-Gepsa). Le bail est de 25 ans. il y a une salle de musculation, sports collectifs au gymnase ou sur le terrain de foot synthétique..


france bleu Drôme Ardèche lundi 11 septembre 2017

Nouvel incident à la prison de Valence avec des détenus perchés sur les paniers de basket

Des détenus de la partie maison d’arrêt de la prison de Valence ont refusé ce lundi de réintégrer leurs cellules. Ils sont montés sur les paniers de basket dans la cour de promenade. Il a fallu faire intervenir les ERIS pour les faire descendre.

C’est un incident sans gravité mais il a perturbé le fonctionnement du centre pénitentiaire de Valence durant plus de trois heures. Vers 11 heures ce lundi matin, une quinzaine de détenus en maison d’arrêt ont refusé de réintégrer leurs cellules après la promenade. Après négociations avec les surveillants, certains sont rentrés mais cinq détenus ont grimpé sur les paniers de basket de la cour sous les applaudissements des autres détenus depuis les fenêtres des cellules.

Echelles et matelas pour faire descendre les détenus

Installés là-haut, ils étaient impossible à déloger sans risquer de les blesser. Ce sont donc des membres des Eris (équipes régionales d’intervention et de sécurité) qui sont intervenus avec échelles et matelas. La situation est finalement rentrée dans l’ordre en début d’après-midi.

Demande de retrait des paniers de basket

Cet incident intervient après une série d’évènements ces dernières semaines : drone dans la cour, feu d’artifice à l’extérieur… Pour l’UFAP, « c’est fatigant » pour les surveillants. Le syndicat va demander que les paniers de basket soient retirés. Les détenus n’avaient déjà plus de ballon. Sylvain Royère de l’UFAP souligne : « comme les boules de pétanque prévues à l’origine, on savait qu’ils ne s’en serviraient pas pour jouer au basket ».

Tous et toutes en grève le 12 septembre 2017

Loi travail saison 2, épisode 1 : prenons la rue le 12 septembre à 14h30  champs de Mars ( 26000)

 

Tou·te·s en grève et dans la rue le 12 septembre !

Affiche_loi_travail-medium

 

Macron marche sur le CODE DU TRAVAIL et les ACQUIS SOCIAUX.

12 septembre : Riposte sociale ! 

 

La carte des manifestations : http://www.cnt-f.org/12-septembre-mobilisation-et-greve-contre-les-ordonnances-macron.html

En ardent défenseur du capitalisme et du patronat, Macron et son gouvernement ont publié leurs ordonnances visant à imposer la réforme du Code du travail avant la fin du mois de septembre.

Après une rapide mascarade de consultation des « partenaires sociaux », « dialogue social » oblige, le gouvernement rentre donc dans le vif du sujet : il s’agit tout simplement de donner au patronat le pouvoir de faire le droit en s’affranchissant une bonne fois pour toutes du « principe de faveur » qui a été au cœur de la construction historique du droit du travail en France.

Quelles sont les grandes lignes du projet de cette nouvelle « loi travail puissance 10 » ?

UNE INVERSION TOTALE DE LA HIÉRARCHIE DES NORMES

L’article premier du projet d’habilitation résume toute l’orientation du texte : déréguler l’ensemble du droit du travail en donnant la priorité à l’accord d’entreprise sur l’accord de branche et la loi.

Cette inversion de la hiérarchie des normes, entamée depuis longtemps, a notamment connu un coup d’accélérateur avec la loi travail sur les thèmes du temps de travail et de la rémunération des heures supplémentaires. Mais La durée de base du travail restait encore fixée par la loi. De plus certains sujets demeuraient uniquement négociables au niveau de la branche (comme les grilles de minima salariaux) sans possibilités de dérogation dans un sens défavorable au niveau de l’entreprise. L’idée est aujourd’hui d’achever l’inversion de la hiérarchie des normes en la généralisant à tous les domaines. Tout doit disparaître !

Seuls trois domaines resteront définis au niveau de la loi : le SMIC, l’égalité professionnelle femmes-hommes et les seuils d’exposition aux risques professionnels. Tout le reste peut-être remis en cause : salaires, contrat de travail et même certaines règles relatives à la santé et à la sécurité.

Si l’on prend pour exemple le contrat de travail, les termes mêmes de la rupture du contrat de travail à durée indéterminée (motifs de licenciement, procédure et indemnités) pourraient être modulables et renvoyés à la négociation d’entreprise. De même les dispositions régissant les CDD et l’intérim (motifs, durée et règles de succession sur un même poste) pourront désormais être « adaptées » par accord.

Cette mise en concurrence généralisée des salarié.es de chaque entreprise entrainera une course sans limite au moins-disant social.

Pour couronner le tout le gouvernement prévoit même d’instaurer la primauté de l’accord d’entreprise sur le contrat de travail dans un sens défavorable aux salarié.es. Ce dispositif avait été expérimenté avec les accords dits de « maintient dans l’emploi ». Il s’agissait d’ouvrir la possibilité d’augmenter la durée du travail et/ou de baisser le salaire en cas de difficultés économiques et en garantissant le maintien des emplois pendant une période donnée. Aujourd’hui ce dispositif serait généralisé quel que soit le contexte. Ainsi un.e salarié.e qui aura négocié son contrat de travail à certaines conditions de rémunération et de durée du travail pourra voir son contrat de travail remis en cause à tout moment par accord d’entreprise.

LES REFERENDUMS D’ENTREPRISE : UN LEURRE DE DEMOCRATIE

Et pour être sûr que cette dérégulation puisse être effective, Macron prévoit de contourner le monopole syndical sur la négociation collective en étendant la possibilité d’organiser des référendums d’entreprise. Là où la loi travail donnait la possibilité à un syndicat minoritaire d’initier un référendum, Macron veut pousser la logique au bout en donnant cette possibilité aux employeurs. On imagine déjà le chantage à l’emploi qui jouera à plein au niveau de l’entreprise pour faire passer toutes les régressions à coups de référendums successifs.

Le référendum d’entreprise est un leurre de démocratie. Les salarié.es seront placé.es devant un choix individuel, alors que la défense des intérêts des travailleur.euses ne peut véritablement se faire que collectivement.

Dans ce sens, passer outre les représentants du collectif des travailleur.eusess pour demander l’avis individuel de chaque travailleur.euse, c’est faire croire à la fiction d’une relation égale entre un travailleur et un patron.

Ce projet est ni plus ni moins, que l’aboutissement du déjà ancien projet patronal de « refondation sociale » initié en 2000 par Ernest-Antoine Seillière, ex-président du Medef, de dérégulation généralisé du droit du travail. Il est important que chaque organisation syndicale joue son rôle de défense des intérêts des travailleur.euses et que Macron ne trouve pas d’alliés syndicaux pour mettre en scène son « dialogue social » et surtout réaliser son projet.

LA FUSION DES INSTITUTIONS REPRÉSENTATIVES DU PERSONNEL

La loi Rebsamen avait étendu les possibilités de fusion des différentes institutions représentatives du personnel dans des délégations unique du personnel (DUP) jusqu’à 300 salarié.es en y intégrant notamment les CHSCT. Sur ce point Macron veut là aussi aller plus loin en imposant la DUP (qui sera d’ailleurs appelée CES) dans toutes les entreprises de plus de 49 salarié.e.s. Ainsi l’instance de proximité qu’est le CHSCT pourrait disparaître.

L’article 2 du projet de loi prévoit au passage que cette instance fusionnée pourra «exercer les compétences en matière de négociation des conventions et accords d’entreprise ou d’établissement » ; histoire, une fois de plus, de contourner les délégués syndicaux au profit d’éventuels représentants du personnel « maison ».

LA FIN DU COMPTE PÉNIBILITÉ

Autre revendication permanente du Medef depuis 2010 : l’abrogation du compte pénibilité. C’était la seule micro-avancée du quinquennat Hollande pour faire passer sa réforme des retraites auprès de la CFDT. Mais c’était encore trop pour le patronat et Pierre Gattaz a insisté pour que le gouvernement « la fasse sauter ». Macron va s’employer à exaucer ses voeux.

D’une part le nouveau dispositif, rebaptisé « compte de prévention », ne sera plus financé directement par les entreprises par une nouvelle cotisation sociale ; d’autre part les risques ne seront plus évalués au cours de la vie professionnelle mais « médicalisés ». En gros il faudra désormais être déjà malade pour pouvoir bénéficier d’un départ en retraite anticipé. Pour les critères comme la manutention des charges lourdes, les postures pénibles, les vibrations mécaniques et les risques chimiques, il faudra même atteindre un taux d’incapacité permanente de 10% pour être éligible à une retraite anticipée !

UN PERMIS DE LICENCIER A MOINDRE COÛT

De même la question du plafonnement des indemnités prud’homales en cas de licenciement abusif, initialement prévue par le projet de loi travail, et finalement abandonnée, fait sa réapparition. Le tribunal n’aurait plus à apprécier le préjudice réel, l’indemnité maximale serait fixée une bonne fois pour toutes. C’est, là aussi, la réalisation des désirs du patronat.

Pierre Gattaz, président du Medef, plaide ainsi depuis longtemps pour le plafonnement des indemnités prud’homales en mettant en avant « la peur » des chefs d’entreprise. Concrètement il s’agit pour le patronat de pouvoir anticiper et provisionner ce que coûtera un licenciement abusif pour licencier tranquillement.

De plus les ordonnances Macron prévoient que les termes mêmes de la rupture du contrat de travail (motifs de licenciement, préavis et indemnités) pourraient être modulables et renvoyés à la négociation d’entreprise.

FAVORISER LES LICENCIEMENTS ECONOMIQUES

Ici encore, le texte veut réintroduire une mesure initialement envisagée par la loi El khomri, et finalement retirée. Il s’agit de restreindre au territoire français le périmètre retenu pour apprécier les difficultés d’un groupe international qui licencie dans une de ses filiales en France. En restreignant le périmère géographique d’appréciation des difficultés économiques, une multinationale florissante pourra ainsi organiser, de façon artificielle, la faillite d’une de ses sociétés françaises.

 

ET LA FONCTION PUBLIQUE ?

DERRIERE LES SUPPRESSIONS DE POSTES, LA CASSE DU STATUT

Le projet d’une deuxième loi Travail n’est qu’une première étape avant celui de la casse de la fonction publique. La logique ? Attaquer le droit du travail privé avec la loi Travail 2 et, une fois la loi passée, s’attaquer aux fonctionnaires pour leur appliquer les mêmes mesures en les présentant comme des privilégiés par rapport aux travailleur.euses du privé.

N’oublions pas que c’est cette stratégie qui avait été mise en oeuvre pour les retraites, par exemple. Qu’on ne s’y trompe pas, Emmanuel Macron ne compte pas simplement supprimer des postes comme l’ont fait ses prédécesseurs.

Début février, Macron explicitait son programme : « 500 000 fonctionnaires vont partir à la retraite. Sur la fonction publique d’État et territoriale, 120 000 ne seront pas remplacés ». Mais il fait également partie de ceux qui pensent que le service public coûte « trop cher à l’État » ou que le statut de fonctionnaire ne serait « plus adéquat »

LA FIN DES 35H POUR LES FONCTIONNAIRES

Depuis longtemps, nombre de politiques ont comme projet de revenir sur les 35h, y compris pour les fonctionnaires. Macron ne fait pas exception en la matière, dans son programme, derrière l’idée de développer « de nouvelles façons de travailler » pour les fonctionnaires c’est le temps de travail qui est en ligne de mire.

Sur le Code du travail et en particulier le temps de travail (35h, RTT, congés, etc.) n’imaginons pas que les projets n’ont vocation qu’à s’appliquer au privé.

LE RÉTABLISSEMENT DU JOUR DE CARENCE

Toujours au nom de « l’égalité » public/privé, Macron a également promis de rétablir le jour de carence avant d’être pris en charge par l’assurance maladie pour les agents en arrêt. Outre le fait que la fameuse « égalité » se fait toujours par le bas, celle-ci ne tient pas compte de la réalité. En effet une grande partie des entreprises prennent en charge les jours de carence de leurs salarié.es. (66 % des salarié.es bénéficient d’une prise en charge du délai de carence par leur prévoyance entreprise.) En instaurant un jour de carence pour les fonctionnaires, ces derniers seront donc traité.es comme la minorité de salarié.es du privé les moins bien indemnisé.es.

Ce que cherche à faire Macron est dans la lignée des politiques et des contre-réformes que nous subissons depuis des années : pousser jusqu’au bout la transformation managériale des secteurs publics, instaurer le modèle de l’entreprise dans les institutions publiques avec son corollaire de « rentabilité », de « performance » et de course à la valorisation, au détriment du service public.

Le rêve final de Macron ? Que le Code du travail broyé par ses réformes soit applicable à la fonction publique.

 

Pour la CNT, le rôle du syndicalisme n’est pas d’écrire avec le gouvernement la pire opération de destruction des acquis sociaux de l’Histoire. Il consiste à s’inscrire dans un rapport de force, celui de la lutte des classes, qui permettra d’imposer nos revendications. Il est nécessaire de faire front pour faire reculer la loi du capital !

Pour la CNT, le rapport de force doit se faire par la mobilisation de tous et de toutes, en s’organisant dans les syndicats outil social et économique appartenant aux travailleur-euses et non aux bureaucrates. Le communisme libertaire, projet révolutionnaire porté par la CNT, basé sur la socialisation et l’autogestion des moyens de production, la répartition des richesses produites par ceux et celles qui travaillent, est une urgence sociale, politique, économique et écologique.

La CNT s’inscrira dans toutes les formes de luttes, en intersyndicale, mais aussi au sein de différents collectifs de luttes pour contrer cette offensive patronale et gouvernementale.

La CNT revendique :

  • Le retrait de la loi travail et autres lois/ordonances patronales à venir ;
  • L’amnistie pénale et civile pour l’ensemble des militant-es condamné-es ;
  • Le renforcement des droits syndicaux en entreprise ;
  • Un accès aux indemnités de chômage avec un taux de remplacement à 100 % du meilleur salaire ;
  • L’autogestion des caisses de la sécurité sociale, par les salarié.es eux et elles-mêmes, selon le modèle existant avant les ordonnances de 1967 (qui ont introduit le paritarisme syndicats/patronat) et son financement par le salaire socialisé ;
  • L’arrêt des exonérations de cotisations sociales patronales ;
  • Une augmentation significative des salaires ;
  • Titularisation/CDIsation de tous les emplois précaires (du public comme du privé) ;
  • Régularisation de tous les sans-papiers et accueil de l’ensemble des migrant-es.

Pièces jointes

tract CNT 26

[Prisons chiliennes] Lettre du camarade Marcelo Villarroel concernant le cas de Santiago Maldonado

 

Voici une lettre du prisonnier libertaire Marcelo Villarroel, concernant le cas de Santiago Maldonado qui est toujours disparu. Il y a également un appel à l’action.
Ses mots sont les bienvenus pour nous !!!
Feu aux prisons !!! Nous voulons notre camarade Santiago Maldonado vivant maintenant !!!

via CONTRAINFO

LUTTE CONSTANTE CONTRE TOUTES LES PRISONS, L’AMNESIE ET LA PASSIVITÉ DES LÂCHES !!!

Ces mots sont nés et deviennent nécessaires au moment même où il faut embrasser tous ceux qui se donnent sans limites lorsqu’ils cherchent la rencontre avec la libération totale.

Pour l’expansion de la révolte, pour la confrontation sans équivoque avec le pouvoir, pour l’extension des pratiques autonomes qui attaquent la domination et tout ce qui rend possible son existence.

Au moment où j’écris, la haine et la colère me guident … Alors que chaque personne réalise sa vie, il manque un cher ami …

 

SANTIAGO MALDONADO – le « Lechu », le « Brujo », a disparu.
Et je ne peux pas rester silencieux ou ignorer son absence physique.

Comme nous avons tout deux dû vivre en prison dans la région dominée par l’état argentin, nos chemins se sont croisés. Il y avait nous-mêmes, prisonniers de la province de Newken et il y avait Santiago, dans la ville de La Plata, côtoyant un univers de camarades actifs, partageant la complicité et la solidarité …

Il y a plus de 9 ans que nos pas ont traversé le chemin continu de la fraternité, ce chemin qui nous place tous deux du même côté de la tranchée.

Parce que nous devons dire clairement : nous sommes en guerre contre l’oppression et la misère ! Contre toute les police, les États, les pays, et les lâches qui accommodent leurs discours et leurs vies pour les rendre inoffensifs et intégrés.

Il n’y a aucun moyen d’oublier que nous, qui avons décidé de continuer l’offensive, prenons un risque permanent. Nous ne sommes pas des victimes passives de circonstance ni de simples spectateurs.

Tout comme Santiago, une personne en pleine cohérence avec ses sentiments anarchistes, qui a disparu depuis le 1er août, ayant été enlevé par la Gendarmería (force intermédiaire entre la police et l’armée), alors qu’il soutenait activement la lutte mapuche à Cushamen, province de Chubut, au sud de l’Argentine et à proximité de la frontière chilienne.

Cela fait déjà un mois et Lechuga ( laitue) n’a pas réapparu. Et bien que Santiago soit parmi nous tous qui n’oublions pas ou n’abandonnons la lutte quotidienne, sa présence physique manque.

Nous le ramènerons en frappant coup après coup, en multipliant ses gestes et ses actions à travers la planète contre les misérables qui sont responsables de sa disparition.

 

De prison, aujourd’hui, mon appel est d’approfondir l’attaque contre l’amnésie et la peur. Parce que ceux qui disent croire en l’anarchie doivent agir conformément à cette conviction.

Nous sommes des centaines de prisonniers révolutionnaires autour du monde unis par des convictions semblables, et nous sommes l’expression vivante d’une lutte sans nations ni frontières qui cherche la destruction totale de toutes les chaînes, cages et prisons où habite la plupart des gens de cette planète.

Ce sont des temps de combat, nous ne pouvons pas cacher l’évidence.

Le feu rebelle et ancestral incinère les machines du capital prédateur, le sang insurrectionnel répandu de nos camarades déchus fait partie de nos rituels de guerre, nos conspirations silencieuses recherchent la seule justice possible : la vengeance devient urgente et nécessaire.

POUR SANTIAGO ET TOUTES LES CAMARADES QUI SONT MORTS : PAS UNE SEULE MINUTE DE SILENCE, MAIS UNE VIE ENTIÈRE DE COMBAT !!!

SOLIDARITÉ INTERNATIONALE ET FRATERNITÉ POUR LA DESTRUCTION DE TOUTES LES PRISONS !!!

JUSQU’À LA DESTRUCTION DU DERNIER BASTION DE LA SOCIETE- PRISON !!!

LA Où IL Y A MISÈRE, QU’IL Y AIT RÉBELLION !!!

Marcelo Villarroel Sepúlveda, prisonnier libertaire.

Une prison de haute sécurité.

Santiago, Chili.

30 août 2017.

traduit par nos soins à partir de contra info

[Radio] Travail de la terre ? Exploitation, normes et traçabilité…

 

Brasero et le magazine s’emparent du thème de l’agriculture pour démarrer ce mois de septembre. Parler « agriculture », c’est comprendre à la fois le travail de production de nourriture avec la terre et les animaux, mais aussi les procédés industriels, les normes administratives, les procès, qui font la réalité de ce secteur économique. Parce qu’il nous semble que le débat sur l’écologie ne peut pas s’arrêter à la question de l’usage plus ou moins massif de produits phytosanitaires, ou à celle de la distance entre production et consommation, mais qu’il nous faut aussi l’envisager dans son rapport au capitalisme et à l’industrialisation.

En bref, sur canalsud 92.2 à Toulouse lundi 11 septembre 12h30 dans le magazine et ensuite dans le monde entier en podcast sur la page du magazine.
Sur la même antenne les lundis 11 et 18 septembre dans Brasero de 19h à 20h et dans le reste du monde 24/24 c’est par là.

Ainsi, dans la continuité de ce que nous avions déjà réalisé autours des 15 ans de l’explosions d’AZF,où nous avions parlé d’industrialisation avec Yannik Ogor (éleveur maraîcher et auteur du très récent « Le paysan impossible ») et des conditions du travail paysan avec trois éleveurs, nous continuons cette réflexion avec quatre émissions [1].

La première (déjà retransmis lundi 4 septembre) évoque le travail de deux paysans dans un coin de la Creuse permettant de penser qu’il est encore possible de faire quelque chose de pleinement satisfaisant. Elle a été réalisé par l’émission histoire de terre sur radio vassivière et elle s’écoute encore ici :
« On essaie de prendre soin d’un endroit »

Les deux suivantes (11 et 18 septembre) reprennent un long entretien avec Xavier Noulhiane qui a récemment écrit « Le ménage des champs » et qui évoque l’impact des normes et des procédures qualités sur le rapport à la terre et au vivant. Nous verrons alors que la sacro sainte traçabilité ne résoudra pas les déboires de l’agroalimentaire industriel mais, bien au contraire, terminera l’entreprise d’industrialisation de ce qu’était « la bio » d’il y a cinquante ans.

L’administration de l’agriculture ne nous apporte rien, sinon l’humiliation.
Jérôme Laronze

Il aurait pu seulement s’agir d’un moment de réflexion sur les manières de penser notre rapport à la production alimentaire et à la façon dont elle est organisée, mais l’assassinat de Jérôme Laronze par les gendarmes le 20 mai 2017 rappelle que ce sont des êtres humains qui sont au centre de cette « question ». Ainsi il nous a semblé indispensable de développer l’aspect social du monde agricole, dans ses souffrances comme dans ses luttes, dans une émission spéciale du magazine avec Yannick Ogor, Floréal Klein (éditeur du « ménage des champs » et du « paysan imossible ») et Fabrice maraicher membre de la CNT et du collectif hors normes, le 11 septembre à 12h30.

Notes

[1Ces émissions s’écoutent sur le site de canalsud, l’administration de l’alimentation de masse et là sur les conditions de travail.

2) le tract l’état élimine les paysans en italien ici

3) pour écouter l’intervention du livre le paysan impossible à beaumont les valence lors de l’atelier paysan 2017. écouter les interventions ici

Hautes-Alpes : Ni frontieres, ni flics, ni centres de rétention, ni prisons !

Non Fides

Note de Sous la plage les pavés : ce texte nous paraît intéressant car il lie la question actuelle des migrants à une critique plus large des frontières. Dans la vallée de la Roya (Alpes-Maritimes), la solidarité réelle avec les migrants reste trop souvent sur le terrain de l’humanitaire et du citoyennisme, avec une dimension médiatique, et des appels font régulièrement appel aux institutions pour qu’elles accomplissent « leur rôle ». Mais le rôle de l’État, c’est celui de contrôler les individus et d’organiser leur exploitation, et le nôtre de le combattre.

 

Beaucoup moins médiatisée que dans la Roya ou à Calais, la situation dans le Briançonnais est terrible sous bien des aspects. L’État français met en place une politique de non-accueil et de répression féroce. Les migrants présents depuis plus d’un an, suite à l’expulsion de Calais et leur déportation dans les CAO, sont pris dans les rouages de l’administration sans aucune porte de sortie. Celles et ceux qui passent la frontière sont pourchassés, contrôlés, enfermés, expulsés, condamnés à la clandestinité.

Multiplier les lieux d’accueil et les actes de solidarité

De nombreuses personnes se bougent pour accueillir les exilés. Des particuliers ouvrent leurs portes, d’autres mettent la pression aux institutions, des maisons sont occupées pour fournir un lit, un canap, de quoi se reposer, se laver, manger. Ça fait plaisir, surtout quand on voit l’ambiance raciste et xénophobe qui règne dans ce pays. Alors on va pas s’arrêter là ! L’État essaye de récupérer ce mouvement de solidarité, de le formater, de l’institutionnaliser, tout en rendant le quotidien des migrants invivable, plein de violence et de désespoir. A nous de ne pas être dupes face à cela. D’éviter les pièges dans lesquels on veut nous faire tomber. A nous de mettre les élus devant leur responsabilité : on ne peut pas clamer haut et fort qu’on ira dans l’avion empêcher une expulsion et le lendemain féliciter la police aux frontières pour des dizaines de reconduites en Italie. Spéciale dédicace à une girouette bien connue dans notre département !

Méfiance vis à vis des forces de l’ordre

Bien conscient des passages de frontière incessants et de l’ampleur du mouvement de solidarité, l’État demande aux personnes solidaires de ramener les migrants au commissariat pour les ficher. Certain.e.s sont tombés dans le panneau. On ne nous y reprendra plus ! A nous d’affirmer qu’il ne faut pas collaborer avec les flics, sous aucun prétexte. On n’est définitivement pas du même côté.

Il nous appartient aussi de diffuser des pratiques pour éviter les contrôles. Par exemple, renouer avec le ô combien salutaire « appel de phares », qui si il permet à certains de conserver leur permis, peut éviter à d’autres d’avoir à présenter leurs papiers et de se faire expulser. Faites passer l’info à vos amis et collègues… De même, il faut faire gaffe à ce qu’on raconte. Si certain.e.s s’enorgueillissent de n’avoir rien à cacher et se sentent protégés par la légitimité de leurs actes, on est nombreux et nombreuses à risquer des amendes ou d’aller en tôle pour ce qu’on fait. Alors on ne balance pas les copains et copines, on ne file pas les adresses et les noms des hébergeurs et n’oubliez pas : « RIEN A DECLARER » est la seule chose que nous avons à répondre aux forces de l’ordre, même si l’officier qu’on a en face à l’air « sympa » et « compréhensif ». Qu’il démissionne s’il est sincère !

S’organiser et lutter

Accueillir, héberger, faire passer, filer des coups de mains aux exilés, c’est épuisant et parfois on se demande si on n’est pas impuissant face aux rouages administratifs et à l’urgence. Il faut qu’on se retrouve pour s’organiser collectivement et se donner de la force. Au delà des nécessaires réseaux de solidarité que nous avons constitué sur le territoire, il nous faut imaginer des moyens pour lutter contre les infrastructures qui font de la vie de nos potes un enfer, comme les centres de rétentions administratifs ou les locaux de la police aux frontières. Remettre en question le rôle des états et de l’économie capitaliste, responsables des guerres et de la misère. Car si nous sommes solidaires, ce n’est pas par charité, ce n’est pas parce que l’on considère les migrants comme des victimes. C’est parce que nous aussi on galère dans ce monde de merde. On préfère partager la révolte que le désespoir !

Des hauts alpin.e.s en colère ,
Le 19 août 2017.

[Tract publié sur refugeeswelcome05.]

 

Saint-Alban-du-Rhône (Isère) : Sabotage des installations ferroviaires de la centrale nucléaire

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Dauphiné libéré 06/09/2017 à 06:08

Des panneaux de signalisation déterrés, la barrière du passage à niveau sciée : d’étranges dégradations ont été commises sur la voie ferrée desservant la centrale nucléaire de Saint-Alban/Saint-Maurice.
Les faits ont été constatés par un automobiliste, dans la nuit de dimanche à lundi. Celui-ci a aussitôt prévenu les forces de l’ordre. Rapidement sur place en raison de la sensibilité du site, les gendarmes ont effectivement constaté les dégradations, là où la voie ferrée franchit la RD 37b, à la limite des communes de Clonas-sur-Varèze et de Saint-Alban-du-Rhône.


Les gendarmes de la communauté de brigades de Saint-Clair-du-Rhône/Vienne ont procédé aux premières investigations. Par sécurité, les lieux ont été surveillés, afin d’éviter notamment un accident. L’enquête est depuis menée conjointement avec la brigade de recherches de Vienne.

repris sur attaque..noblogs.org

Athènes, France : Attaque à la peinture de l’institut français en marge de la visite présidentielle

Attaque à la peinture de l’institut français en marge de la visite présidentielle

Dans la nuit de mercredi à jeudi 7 septembre, soit quelques heures avant la visite officielle du président français accompagné d’une quarantaine de patrons, venus rencontrer leurs potes des « Grecs insoumis » au pouvoir (Tsipras et consorts), l’institut français a été pris pour cible par deux personnes à moto, qui auraient balancé une bouteille remplie de peinture noire sur la façade avant de prendre la fuite. Macron prévoyait de s’y rendre dans l’après-midi de ce vendredi 08/09.

Par ailleurs, 2000 flics ont été mobilisés pour assurer la visite du chef d’Etat. Toute manifestation a de plus été déclarée interdite lors de cette visite présidentielle.

Pour rappel, les institutions de l’Etat français à Athènes ont été prises pour cible à de multiples reprises ces derniers temps:

Le 27 février 2017, à l’aube, deux attaques incendiaires avaient été menées à une heure d’interval contre ce même Institut français d’Athènes. Elles avaient été revendiquées peu de temps après par les « cellules de riposte immédiate » en solidarité avec les révoltes en France à la suite du viol de Théo par la police, mais aussi plus globalement dans la cadre des manifs contre l’état d’urgence.

En novembre 2016, une grenade avait été jetée sur l’ambassade de France, blessant un flic au passage. Cette attaque explosive avait été revendiquée par un groupe « d’autodéfense révolutionnaire », affirmant avoir voulu frapper un Etat « en première ligne dans la guerre capitaliste ».

Valence [Drôme] la maison des sociétés sous surveillance

c’est un endroit rue saint jean qui héberge des associations , il y a des salles de réunion. celles -ci étaient accessibles à toutes et tous du lundi au samedi. avant l’arrivé des locataires actuelles de la mairie de valence.

Le concierge sur ordre de son patron pose des cadenas et des chaînes au grès des réservations de salles/ le prétexte invoqué c’est les réfugiés (qui dorment dans la rue) qui veulent squatté   le bâtiment..

un texte a été publiéVictimes  dans un blog anarchiste d’Ardèche

Ce n’est pas parce que les maton-es gouvernent la ville

Non à la ville prison, avec ses vidéo surveillance,ses voisins vigilants , ses murs blanc..

les prisonniers du centre pénitentiaire nous ont indiqué le chemin de la révolte contre la  prison à ciel ouvert