Archives mensuelles : août 2017

La COUR DE CASSATION d’après l’Encyclopédie Anarchiste

pour continuer un débat concernant la mutinerie du 27 novembre 2016 au  centre pénitentiaire de valence

« Juridiction suprême, composée de hauts dignitaires de la magistrature et dont le rôle consiste, ainsi que son nom l’indique a casser les sentences rendues par les diverses Chambres, si les formes de la procédure n’ont pas été respectées et s’il a été commis durant le jugement certaines violations de la loi. Cette jurisprudence fut établie par la loi du 27 novembre 1790.

La Cour de Cassation comprend : un premier président ; trois présidents de Chambre ; 48 conseillers ; un procureur général ; six avocats généraux ; un greffier en chef ; quatre commis greffiers ; huit huissiers. Le nombre des avocats à la Cour est de 60. C’est toute une nuée de fonctionnaires inutiles et grassement rétribués, qui vivent sur le travail de la collectivité. Ce ne serait cependant là qu’un demi-mal si leur rôle nuisible ne s’étendait pas plus avant. La Cour de Cassation ne s’occupe jamais du fond de l’affaire qui lui est soumise. Elle n’a pas le pouvoir d’augmenter ou de diminuer une peine. Elle annule un jugement si elle y constate des vices de forme, et renvoie l’affaire devant un tribunal compétent qui la juge à nouveau. Là se bornent ses attributions. Il faut, pour que la Cour puisse se prononcer, la présence d’au moins onze juges et ses décisions sont prises à la majorité des suffrages. Les audiences à la Cour de Cassation sont publiques.

On peut se pourvoir « en Cassation » à la suite d’un jugement du tribunal correctionnel, de la Cour d’appel, de la Cour d’assises ; mais il faut dire tout de suite que pour les Anarchistes ou tous ceux qui s’occupent du mouvement social de gauche, il n’y a aucune chance de bénéficier de la faveur ou de l’indulgence de ces hauts magistrats issus de la bourgeoisie et au service du capital.

De même que la Cour d’appel (Voir : Appel (Cour d’)), la Cour de Cassation est un lieu de repos où s’en vont terminer leur existence les anciens présidents des tribunaux correctionnels ou des Cours d’assises, et le législateur fut bien mal inspiré, en 1790, lorsqu’il crut garantir l’application de la loi, au nom des libertés républicaines.

La loi et la magistrature ne seront jamais des organes de défense sociale et vont à l’encontre du but poursuivi, même si l’on admet la sincérité qu’anime le législateur et le magistrat. Comme toutes les institutions bourgeoises, la Cour de Cassation est un des piliers du capitalisme qu’il faut combattre pour le bien de l’humanité libre. »

Italie ADRESSES DE COMPAGNON /NES ARRÊTÉ / ES DANS DES OPÉRATIONS DE FLORENCE ET DE TURIN [MIS À JOUR]

Le 5/07

En attendant plus d’informations, nous apprenons des médias locaux qui, deux jours après les arrestations, le maintien en détention n’a été validée que pour le camarade anarchiste Salvatore Vespertino. Il n’y a toujours pas de nouvelles sur les résultats des audiences de validation pour les deux camarades emprisonnés à Rome et Lecce.

les adresses actuelles sont:

OPERAZIONE REPRESSIVA DI FIRENZE

NICOLA ALMERIGOGNA [scarcerato]
GIOVANNI GHEZZI [scarcerato]
SANDRO CAROVAC [scarcerato]
MICOL MARINO  [scarcerata]
MARINA PORCU [scarcerata]

SALVATORE VESPERTINO
C.C. Sollicciano via Minervini 2r, 50142 Firenze

ROBERTO CROPO
C.C. Regina Coeli via della Lungara 29, 00165 Roma

PIERLORETO FALLANCA (PASKA)
C.C. Via Paolo Perrone 4, 73100 Lecce

_________________________________________________________________________________opération répressive de Turin

LORENZO SALVATO
ANTONIO RIZZO
CAMILLE CASTERAN
GIUSEPPE DE SALVATORE
FRANCISCO JAVIER TOSINA ESTEBAN

C.C. Lorusso e Cotugno Via Maria Adelaide Aglietta, 35, 10149 Torino TO_

En outre, nous rappelons que Greg a été récemment arrêté, et voulait être intraçable après l’opération répressive, le 3 mai à Turin, identifié et capturé lors d’un contrôle Gorizia. En attendant le transfert probable à Turin, l’adresse est:

ROBERT GREGOIRE YVES Poupin
C.C. via G. Barzellini n. 8 34170 Gorizia


Florence, Rome et Lecce (Italie) : 8 compagnon-ne-s arrêtés dans le cadre d’une nouvelle procédure antiterroriste [mis à jour]

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Valence [drome] la patinoire du Polygone sérieusement endommagée par un incendie volontaire

 


France Bleu Drôme Ardèche  samedi 5 août 2017 à 10:06

Les flammes se sont propagées de la poubelle au mur arrière de la patinoire de Valence. - Radio France

le feu a détruit une partie  de l’arrière du batiment  ainsi que la totalité  du locall technique

A Valence, un incendie a touché la patinoire du Polygone, avenue Georges Clémenceau. Le feu s’est déclaré vers 00h30 dans une poubelle située à l’arrière du bâtiment, derrière une barrière, contre le mur d’enceinte. Aucune caméra ne se situe à l’arrière de la patinoire. Mais difficile de croire que le feu s’est allumé accidentellement dans cette partie close de l’enceinte. Les flammes se sont propagées au mur, et ont percé le système d’isolation. 49 pompiers sont rapidement arrivés sur les lieux, et ont pu contenir l’incendie, avant de l’éteindre totalement vers 6h du matin. A 7h, ils étaient repartis, mais ils assurent avoir eu beaucoup de mal à éteindre les flammes. Une enquête de police va tenter d’éclaircir les circonstances du sinistre.

La peinture spéciale qui recouvre la dalle venait d’être posée durant la pause estivale, la glace était en cours de reconstitution. La suie qui s’est déposée durant l’incendie peut contraindre à refaire toute l’opération. Par ailleurs, le local technique est en grande partie détruit.


dauphiné libére du 8 aout

La patinoire touchée par un feu volontaire

Pas de blessé mais de très importants dégâts matériels

Une plainte a été déposé dés samedi matin par l’Agloo, propriétaire du site et son président, le maire LR de valence: » …   si les responsables sont identifiés, la même méthode que depuis le début du mandat sera mise en œuvre : suppression  de toute aide municipale,procédure d’expulsion d’expulsion dans l’hypothèse d’un logement fourni par l’office d’HLM et autres poursuites judiciaires correspondantes »

Une enquête  a été ouverte, menée par les policiers du groupe   des atteintes  aux biens  de la sûreté départementale

 

[Mexico – prison Nord – ReNo] Le compagnon Fernando Bárcenas sort du quartier d’isolement [màj]

/fr-contrainfo.espiv.net

 

 

Note :Selon les dernières informations données par la Croix Noir Anarchiste de Mexico, le mercredi 26 juillet 2017, le compagnon Fer a été transféré à la zone dite de « population générale » et ce grâce à la pression et à la mobilisation exercées par des personnes et des collectivités solidaires.

reçu par mail:

Appel à signatures pour Fernando Barcenas Castillo

Au cours de ces dernières semaines, nombre d’entre vous ont eu
connaissance de la situation dans laquelle se trouvait notre compagnon
anarchiste Fernando Barcenas Castillo.

Dans sa dernière lettre publique du 25 juillet 2017, il lançait cet
appel :

« …je tiens à rappeler que je ne reconnais pas les instruments légaux
de l’État. Cependant, ma situation est devenue dangereuse en prison et
mon intégrité est menacée, c’est pour cela que je cherche une voie pour
retrouver la tranquillité. C’est pourquoi je lance un appel à tous et
toutes les compagnon-nes d’affinité et solidaires pour faire pression
afin que cette solution soit celle recherchée car elle est de la plus
haute importance pour ma sécurité. »

Dans ce contexte des compagnon-n-es solidaires ont rédigé un document
suivant, afin d’être présenté lors de l’audience qui examinera son droit
à la remise de peine (libération anticipée). Ce document ainsi que les
signatures qui seront rassemblées, seront versés au dossier de Fernando.

L’audience en question aura lieu le 10 août 2017 :

Nous faisons donc parvenir ce document pour être signé par les
collectifs, les groupes et les personnes qui souhaiteront soutenir cette
initiative pour le faire  parvenir avant le 9 août 2017 à la Croix Noire
Anarchiste de Mexico, envoyez votre signature à l’adresse mail:
cna.mex@gmail.com

Lettre de Fernando Bárcenas, 25 juillet 2017 :

Chers-es ami-e-s

Je vous écris pour vous informer un peu sur ma situation actuelle. Après avoir été transféré dans le quartier de haute sécurité, où je suis à présent dans l’attente d’une décision du conseil technique interdisciplinaire concernant mon affectation. Auparavant, ils m’avaient placé dans ce quartier au prétexte d’assurer ma sécurité, en réalité il s’agissait d’assurer celle de l’institution.

Je remercie les gestes de solidarité des compagnon-nes qui se sont bougé-es pour mettre fin à cette ségrégation qui m’a été imposée en raison de mon refus à soumettre mes rêves de liberté et de continuer les projets qui jusqu’ici tiennent debout, tels que la bibliothèque alternative que des compagnons continuent à construire dans la salle polyvalente de la population générale, ainsi que le journal anti-carcéral de combat « El Canero » qui a été découvert par les matons lors d’une fouille de mes affaires ; il faut mentionner qu’après avoir été conduit au quartier de haute sécurité (QHS), ils m’ont prévenu qu’ils pourraient bien me tuer en raison de ce que je disais et que je devais cesser l’édition du journal, qui bien sûr, n’a pas vraiment plu au personnel de sécurité. Il est aussi important de signaler que pour réduire ma peine en prison, la demande de remise de peine que j’ai déposée [beneficio de libertad anticipada] à laquelle je peux prétendre,
est toujours en cours. Ceci pourrait me permettre d’accomplir la fin de ma peine en « liberté » conditionnelle (dehors). A ce propos, je tiens à rappeler que je ne reconnais pas les outils légaux de l’État. Cependant, ma situation est devenue dangereuse en prison et mon intégrité est menacée, c’est pour cela que je cherche une voie pour retrouver la tranquillité.

C’est pourquoi je lance un appel à tous et toutes les compagnon-nes d’affinité et solidaires pour faire pression afin que cette solution soit celle recherchée car elle est de la plus haute importance pour ma sécurité.

Je voudrais aussi lancer un appel à ne pas laisser certaines choses de côté, à ne pas agir seulement quand quelque chose de grave se passe, nous ne devons pas baisser la garde, nous devons toujours rester vigilants puisque dans la prison le temps court différemment. La vie d’un-e prisonnier-e ne se compte pas en années, mais en heures, minutes, secondes …

Ceci est un cri ouvert à la réflexion sur la solidarité révolutionnaire qui manque beaucoup de nos jours.

La continuité de cette guerre déclarée contre tou.te.s et chacun.e d’entre nous doit passer par le fait d’assumer que la prison est partout. Nous devons prendre le risque de vivre et de sentir ou bien de perdre en se contentant du déroulement quotidien des jours sans vie, sans liberté et sans sens. C’est pour cela que nous sommes toujours en guerre, jusqu’à ce que tous et toutes soyons libres.

25 juillet 2017
Fernando Bárcenas.

– Traduction Les trois passants

note du laboratoire: pour celles et ceux  qui sont intéressé-es la possibilité existe de te faire parvenir le document en question en écrivant à l’adresse mail du laboratoire:

-comme c’est l’urgence absolue dèjà tu peux envoyer ta signature à cna.mex@gmail.com

 

Privas 07000 Encore une ville qui devient une prison à ciel ouvert

 

Dauphiné libéré 04/08/2017 à 06:02

Mercredi, vers 14 h 30, les policiers de Privas, en patrouille, ont surpris deux individus près de la maison d’arrêt au comportement plus que suspect. L’un d’entre eux était en train d’essayer de balancer, à l’intérieur de la prison, une balle de tennis entourée de ruban adhésif. La balle contenait en réalité un téléphone portable, ainsi que de la résine de cannabis. Les deux jeunes hommes étaient en possession d’une bouteille d’eau remplie de vodka. L’un d’eux a été mis hors de cause. Le second, âgé d’une vingtaine d’années et originaire du Teil, sera convoqué devant le tribunal pour répondre de ces faits.


  Privas:communication municipale:

La vidéo-protection de la Ville sera bientôt en service

26/06/2017

15 caméras de vidéo-protection seront installées sur le territoire de la commune d’ici la fin du mois de juillet. La première a été posée place de l’Hôtel de Ville le 19 juin. Les autres zones concernées sont la place du Pouzin, le secteur de la médiathèque Jacques Dupin, la place du jeu de Ballon, la place Simone Veil, le secteur du Tribunal, la rue de la République et la rue Hélène Durand, la rue de l’Eglise et la rue Paule De Chambaud, la place des Récollets, la route d’Aubenas, la rue et l’avenue Ludovic Baconnier, l’entrée de la zone de la Fugière. Une 16e caméra est également en projet pour régler les problèmes de dégradations dans le cimetière de la Ville, sans oublier les 5 caméras déjà en service autour de l’ascenseur urbain.

La Ville de Privas était l’une des rares communes préfecture en France à ne pas disposer d’un système de vidéo-protection.

Nîmes (Gard) : multiple évasion du centre de rétention

dans la nuit du samedi 29 juillet au  dimanche 30. Onze  personnes au total  s’évadent du Centre de Rétention administrative ..Ces structures font partie de la machine à expulser..

d’après la presse,ils auraient utiliser des draps noués pour escalader les murs du centre

A ce jour il y a quatre non possesseur de bon papier déjà repris par la flicaille.

des  salutations sont envoyées aux autres qui clament la liberté

 

 

 

Parution: Avalanche N°11 Correspondance anarchiste

Editorial juin 2017

Être en conflit avec le pouvoir ne veut pas dire être hostile au pouvoir en général. L’hostilité envers le pouvoir commence par le scepticisme – le scepticisme qui interroge son existence et sa nécessité. Une question rationnelle, d’une part, qui nous persuade de développer des analyses rationnelles au sujet du fonctionnement et des transformations du pouvoir. Bien que purement abstraite, alors que la mise en pratique de nos hostilités envers le pouvoir signifie aussi en venir à parler de soi-même et considérer sa propre vie comme le champ de projection de ses propres idées. Une question irrationnelle, d’autre part, une question de cœur, une question d’agir, un moment individuel de rupture. Une rupture qui surmonte l’attitude passive du scepticisme en créant au moyen de ses propres idées et compagnons des projets qui essayent de pousser l’hostilité envers le pouvoir dans la direction d’une révolte permanente et d’une rupture généralisée avec l’autorité.Dans le développement de projets communs surgit aussi toujours un moment de « nous », un moment d’identité, maintenu ensemble par une perspective commune minimale. Un « nous » qui incite à juste titre les sceptiques à tendre l’oreille. Construire un « nous » est une question qui provient souvent d’une volonté de puissance, de prestige et de normes.Parce que s’il existe quelque chose comme une identité anarchiste – sur quoi repose-t-elle ? Qu’est-ce qui constitue le mouvement qui reprend ce nom ? Le nombre de groupes, d’adeptes et d’espaces – une question de structure ? Ou les idées, l’histoire, les discussions – et par conséquent la théorie ? Ou les attaques et les formes d’actions prisent par l’hostilité envers l’autorité – donc plutôt la pratique ? Ou le tout à la fois ?Contrairement à une perspective commune minimale, qui est seulement animée par la soif de nouveaux adeptes de sa propre identité, nos projets – donc les multiples et différents projets des individus partageant ce projet – visent à autre chose. La tentative de lancer et développer des dynamiques et des relations insurrectionnelles cherche à rompre l’isolement de nos idées et de nos méthodes au sein du conflit avec le pouvoir, à expérimenter les possibilités d’une rupture généralisée de la réalité sociale qui nous entoure. Parce que n’être qu’une poignée de compagnons ne signifie pas être isolé. De même que la qualité et l’intransigeance d’une attitude à l’intérieur d’un conflit est aussi quelque chose qui peut être partagée. Parce que nos relations et nos luttes ne dépendent pas de l’adhésion à une identité fixe, à un nom ou à une structure formelle, mais plutôt de la manière dont nous voulons combattre le pouvoir. Ce qui veut non seulement dire que dans nos luttes nous laissons les obligations envers les formalités derrière nous pour baser nos relations sur des affinités et des expériences réelles, mais aussi que nous plaçons nos luttes sur une base anti-politique. Parce que pour qu’une méthode puisse se diffuser, elle doit être fondée sur l’analyse de conflictualités sociales spécifiques, sur la réalité du conflit avec le pouvoir.De plus, dans nos luttes nous voulons dépasser la simple réponse aux frappes du pouvoir pour auto-déterminer nos luttes et le terrain sur lequel ils se jouent – et par là les construire d’après nos propres analyses, propositions et rythmes individuels.

 

EN PDF avalanche.noblogs.org

Dés que possible il sera nécessaire de trouver la barcasse  ambulante par ci par là pour consulter et se procurer quelques exemplaires

et aussi au port d’attache à Valence  au laboratoire anarchiste aux permanences habituelles

Jugement de la Chambre du Conseil contre 12 anarchistes

reçu par mail

Le 1/08/2017, la Chambre du Conseil de Bruxelles a rendu son jugement quant au renvoi devant un tribunal correctionnel ainsi que les accusations. Avant qu’on a pu prendre connaissance de ce jugement, un communiqué de presse émanant de la Justice circulait déjà. Repris par des journalistes, les articles parus ensuite dans la presse ne contiennent que des erreurs, mélangeant cette enquête avec celle plus focalisée sur la lutte contre la maxi-prison, se référant à des faits qui se sont passés en dehors de la période concernée par cette enquête et finalement se trompant totalement sur les accusations finalement retenues par la Chambre du Conseil.

Tout d’abord, la Chambre a supprimé l’aggravante de terrorisme partout où le Parquet Fédéral l’avait collé à un délit précis, supprimant en même temps aussi l’accusation de participation à un groupe terroriste. Ensuite, la Chambre a supprimé pas mal d’accusations dont elle estimait qu’il n’y avait pas de charges suffisantes pour justifier un renvoi devant le tribunal correctionnel, notamment les accusations concernant l’attaque contre le commissariat de police dans les Marolles, l’incendie de plusieurs bagnoles de gardiens de prison sur le parking de la prison d’Ittre, la fabrication de fausses fiches de paie, quelques vols dans des supermarchés, l’incitation à commettre des infractions terroristes (requalifiés d’abord en « incitation aux crimes et délits », mais ensuite supprimés parce qu’il y a prescription).

Par contre, la Chambre de Conseil a requalifié « la participation à un groupe terroriste » en « faire partie d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes ou aux propriétés, par la perpétration de crimes ou délits » (9 personnes accusées), et transformant alors « dirigeants d’un groupe terroriste » en « provocateurs ou chefs de bande d’une association formée dans le but d’attenter aux personnes ou aux propriétés, par la perpétration de crimes ou délits » (3 personnes accusées). D’autres charges retenus sont :

– « Tentative d’incendie d’un bâtiment habité » lors de la manifestation sauvage devant le centre fermé pour illégaux à Steenokkerzeel le 21/01/2009. (8 personnes accusées)

– « Avoir attaqué, résisté avec violences ou menaces » contre des flics lors de la manifestation à Steenokkerzeel le 21/01/2009). (8 personnes accusées)

– « Dégradations » d’une limousine le 16/11/2011, aggravées par le fait que le délit est inspiré « de haine, mépris, hostilité en raison de la fortune des victimes ». (3 personnes accusées)

– « Coups et blessures » au chauffeur de la limousine (3 personnes accusées)

– « Avoir attaqué ou résisté » aux flics lors d’une manif sauvage à Anderlecht le 12/11/2010. (2 personnes accusées)

– « Coups et blessures » à un agent le 1/10/2010 (1 personne)

« Avoir fabriqué des armes prohibées », le 1/10/2010 pour des hérissons (2 personnes), le 12/11/2010) pour des barres de fer (2 personnes).

« Menace d’attentat » contre une personne habitant à côté de la prison de Forest, réveillée par des feux d’artifice début octobre 2010 et pas content du bruit (3 personnes).

– « Graffitis » avec l’aggravante d’être « inspirés par la haine » (8 personnes).

– « Entrave méchante à la circulation fluviale » lors d’une manifestation sauvage à Anderlecht (2 personnes).

– « Injures » contre des fonctionnaires européens (3 personnes).

– « S’être attribué le titre d’avocat » (2 personnes).

Le Parquet a 15 jours pour éventuellement faire appel à cette décision de la Chambre du Conseil. Au total, il y a 12 compagnonnes et compagnons qui sont poursuivis.

La magistrature belge semble donc vouloir renouer avec une vieille tradition dans la répression des anarchistes en les poursuivant pour « association de malfaiteurs ». On y reviendra.

Nous profitons de l’occasion pour saluer les anarchistes et les révolutionnaires se trouvant dans les geôles des États partout dans le monde, ainsi que toutes celles et ceux qui se battent pour la destruction de l’autorité.

La Lime

Bruxelles, 2/08/2017

Communiqué de la famille Garand et ses soutiens

reçu par mail:

Angelo Garand : 4 mois de combat pour la Vérité et la Justice

Ce 30 juillet 2017, voilà 4 mois que nous avons rejoint le long et douloureux combat des familles de victimes tuées entre les mains des forces de l’ordre. 4 mois que notre proche Angelo Garand, un voyageur de 37 ans, a été abattu de 7 balles dans le torse par des hommes de l’antenne du GIGN de Tours, au domicile de nos parents, à Seur (41).

Angelo purgeait une peine pour vol à la prison de Vivonne (86). Il avait 3 enfants âgés de 19, 17 et 12 ans, un père très malade… Alors en septembre 2016, lorsqu’il a obtenu une permission de sortie d’une journée, une seule petite journée pour aller voir les siens du côté de Blois, la tentation de rester auprès d’eux a été trop forte.

Le jeudi 30 mars vers 13h, la famille s’apprêtait à partager une grillade quand une vingtaine d’hommes ont surgi en tenues d’assaut. Angelo s’est aussitôt caché dans une petite remise. Pour les autres membres de notre famille, jetés à terre, menottés et tenus en joue dans les cris, le temps s’est arrêté. Après avoir fouillé les lieux sans succès, les hommes du GIGN allaient partir, quand un léger bruit s’est fait entendre dans la remise. Les gendarmes se sont précipités. Et au lieu de demander à Angelo de se rendre, au lieu d’utiliser tous les moyens à leur disposition pour préserver son droit à la vie, ils ont immédiatement mitraillé l’homme qu’ils étaient venus arrêter.

Selon la version rapportée aux médias par le procureur de Blois, Angelo aurait refusé de se rendre, menacé les gendarmes d’un couteau, et résisté à un tir de taser. Mais nos proches présents au moment des faits sont formels : il n’y a eu aucun mot, aucune sommation et les hommes du GIGN ont tiré aussitôt entrés.

Dans le cadre de l’information judiciaire ouverte pour « violences avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner« , nos auditions en tant que parties civiles viennent enfin de commencer et doivent se poursuivre courant août.

En lien avec les autres familles de victimes, la famille Garand se sent aussi le devoir d’informer largement la population que la question de la violence et de l’impunité des forces de l’ordre concerne l’ensemble de la société. Nous avons pu exprimer notre solidarité lors des récentes commémorations pour Ali Ziri, Lamine Dieng, Adama Traoré… et nous continuerons de le faire car quand on marche pour une victime, on marche pour toutes. Ce sont tous nos frères, nos pères, nos fils.

Pour rejoindre notre collectif de soutien à Blois, pour continuer à signer en tant qu’organisation solidaire (liste en P.J.), ou pour plus d’informations, nous écrire à justicepourangelo@gmail.com


La famille Garand et ses soutiens,

Le 30 juillet 2017