Archives mensuelles : janvier 2015

[Valence] 250 lycéens et lycéenn-e-s défilent pour un camarade kosovar et sa famille

vu et la source des médias

250 lycéen-n-e-s défilent pour un camarade kosovar et sa famille à Valence,

L’image est rare dans le centre de Valence. 250 élèves,en manifestation auto organisé, mais encadré par la police,derrière une grande banderoles : « Les lycéens disent non l’expulsion de la famille Maliqi ». Ces Kosovars ont quitté leur pays il y a au moins deux ans et demi car se sentaient menacés.

Près de 200 élèves du lycée Emile Loubet à Valence manifestaient ce lundi matin, pour soutenir un de leurs camarades (un garçon de 12 ans scolarisé au collège), et sa famille, menacée d’expulsion. Ils sont assignés à résidence jusqu’au 4 février et ont épuisé les voies de recours selon la Préfecture de la Drôme.

Le cortège est parti symboliquement du lycée Loubet où est scolarisé l’un des enfants kosovars.
200 lycéens défilent pour un camarade kosovar et sa famille à Valence,

200 lycéens défilent pour un camarade kosovar et sa famille à Valence, le 26 janvier 2015
L’un des enfants, très choqués, va régulièrement à l’hôpital spécialisé de Montéléger. Ces deux lycéens sont solidaires car le fils, Gentri, a 12 ans et étudie au collège Loubet :
« On doit être tout ensemble, se souder si on ne veut pas que cette famille se fasse renvoyer« . (Inès)
« On a tout à fait les moyens de faire plier les décisions« . (Jonas)

La famille Maliqi est entrée illégalement sur le territoire et a multiplié les procédures pour obtenir des papiers … sans succès pour l’instant rappelle un responsable associatif Y.T.G. :
Les gens ont beaucoup de mal pour faire entendre leur cas. Pour dire si je suis là c’est que j’ai fui mon pays et que je ne peux pas y retourner

Le cortège s’achève devant la Préfecture sans qu’une délégation ne soit reçue. Mais les jeunes s’installent et un texte sur le parcours de cette famille est lu par l’une des élèves.

Les manifestants se sont retrouvés devant la Préfecture de la Drôme pour lire un texte racontant l’histoire de la famille Maliqi.  Stéphane Milhomme © Radio France

Un représentant de l’Etat signale que si la famille reste assignée à résidence à Valence jusqu’à 4 février c’est qu’elle a épuisé toutes ses voies de recours. Il précise que l’enfant malade pourrait aussi être soigné dans son pays d’origine.

 

Istanbul (Turquie) : manif sauvage et ravageuse avec les incarcéré-e-s de l’opération Pandora

Turquie : solidarité anarchiste d’Istanbul avec les prisonnier-e-s de l’opération Pandora

http://es.contrainfo.espiv.net/files/2015/01/kadikoy.jpg

Le 22 janvier 2015, dans la nuit, les groupes Front Anarchiste et Sans Ombres ont réalisé dans la quartier de Kadıköy d’Istanbul une action en solidarité avec les anarchistes emprisonné-es dans le cadre de l’Opération Pandora en Espagne.

Une trentaine de personnes solidaires ont manifesté masquées avec des drapeaux noirs dans l’une des rues les plus passantes de la ville. Des poubelles ont été renversées et des DABs détruits, ainsi que les vitrines d’agences bancaires et de quelques commerces capitalistes, tels qu’une boutique Adidas.

Des slogans ont aussi été gueulés en soutien avec les anarchistes enfermé-es dans les geôles espagnoles et du monde entier : « Insurrection // Destruction // Anarchie // Longue vie au peuple ingouvernable // Liberté pour les anarchistes emprisonné-es !  »

[Traduit de l’espagnol de contrainfo, 23 January 2015]

repris  du blog Brèves du désordre

Opération Mos Maiorum, plus de 19 000 interpellations

25 janvier 2015. L’Union européenne vient de publier son bilan de lopération Mos Maiorum, gigantesque opération de rafles à travers l’Europe menée du 13 au 26 octobre par 27 pays et coordonnée par Frontex. [Le rapport du conseil de l’Europe est disponible ici (en anglais)]

Au total, 19234 personnes ont été arrêtées, contrôlées et interrogées lors de cette opération dont l’objectif était de collecter diverses informations sur les migrant.e.s et les “nouvelles routes de l’immigration”, en vue de renforcer les politiques contre l’immigration. 257 personnes considérées comme “passeurs” ont également été arrêtées.

Plus de 6002 contrôles ont eu lieu lors de ces deux semaines, dont 1538 aux frontières extérieures, amenant à l’arrestation de 9890 personnes et 4464 à l’intérieur du territoire européen lors desquels 9344 personnes ont été arrêtées. Les bons élèves de la guerre aux migrant.e.s sont l’Italie (5954 personnes contrôlées), l’Allemagne (3683 personnes contrôlées), la Hongrie (3075 personnes contrôlées), l’Autriche (1219 personnes contrôlées) et le Royaume-Uni (995 personnes contrôlées). Les pays où il y a eu le moins de contrôle sont la Lettonie, l’Estonie et la Suisse (ce qui ne veut pas dire que ces pays sont plus “accueillant” que les autres).

Le nombre de personnes contrôlées est bien plus important que lors des précédentes opérations : en 2013, lors de l’opération Perkunas (deux semaines en septembre-octobre), 10 459 personnes avaient été arrêtées et en 2012, lors de l’opération Aphrodite, 5 298 personnes.

Une grande partie des personnes arrêtées sont originaires de pays en guerre ou en conflit, pays ou régions où les puissances occidentales ont foutu la merde ces dernières années au nom du capitalisme et de la domination colonialiste : Syrie, Afghanistan, Kosovo, Érythrée, Somalie, etc. Aujourd’hui quelques milliers de réfugiés se retrouvent indésirables en Europe, pourchassés par les flics, vivant dans des conditions pourries.

En France, 958 personnes ont été contrôlées, principalement syriennes, érythréennes et albanaise (371 personnes). À Paris, beaucoup de contrôles se sont fixés sur la Gare du Nord, au départ des trains pour Calais et sa région, zone frontalière avec l’Angleterre où beaucoup de migrant.e.s se rendent dans l’espoir de passer la Manche ou vers le nord de l’Europe.

Plusieurs initiatives à travers l’Europe ont tenté d’informer sur cette opération et parfois de l’empêcher : diffusion de tracts multilingue, collages d’affiches, rassemblements, opposition aux contrôles. Une carte interactive des contrôles a été mise en place, localisant les zones de contrôle à l’échelle européenne.

L’opération Mos Maiorum prenait un caractère exceptionnel par l’ampleur du dispositif mais les rafles sont quotidiennes à travers l’Europe. Pour remplir centres de rétention et charters et empêcher chacun-e d’aller où il.elle veut, surtout lorsqu’on vient de pays pauvres. Espérons que les solidarités construites en réaction à cette opération continueront de se tisser et que nous serons capables d’entraver concrètement la machine à expulser.

reprisde sans papiers ni frontières

[TGV Lyon Turin ]Val di Susa et Little Big Horn

« Tenez-vous à votre liberté ? Commencez à l’aimer chez l’autre » Anonimo Genovese
Ainsi pourraient s’exprimer à peu près, dans un espace en dehors du temps,bon nombre d’individus intégrés, éduqués et civilisés qui auraient l’honnêteté et le courage de leurs propres opinions spectaculaires :


Quand Christophe Colomb a découvert l’Amérique et que les différents conquistadores ont pillé un continent entier, je me suis dit que l’avancée de la civilisation chrétienne valait bien quelques excès dans l’éducation nécessaire à l’assimilation des sauvages aux moeurs civilisées.
Quand on a emmené de force, pendant des siècles, les noirs d’Afrique enAmérique, en les réduisant en esclavage, j’ai pensé que la culture de la canneà sucre et du coton valait bien le sacrifice de quelques principes. D’accordpour les droits de l’homme, mais ceux de la marchandise avant tout.
Quand suite à la révolution industrielle, l’exploitation dans les usines ressemblait aussi à l’esclavage, sinon pire, ilme semblait inévitable que l’effort collectif, pourtant inégal et injustement partagé, devait amener à bonne fin le progrès de l’économie des pays les plus civilisés.
Quand deux guerres mondiales ont déboussolé les équilibres sociaux déjà précaires et que les fascismes ont transformé l’impitoyable colonialisme en une machine de prédation sans frontière ni limite tant intérieure qu’extérieure, j’ai d’abord soutenu le fascisme et sa volonté de nous donner – en tant que race supérieure – les moyens de réaliser notre destin sacré ; puis je suis devenu démocrate et antifasciste les jours ouvrables et même parfois antiraciste le dimanche, mais plus rarement. J’étais trop excité et occupé à reconstruire un monde essentiellement semblable à celui qui existait avant le conflit.
Heureusement que la guerre froide, comme tous les manichéismes, nous a donné un coup de main pour créer le consensus et brider la critique radicale qui commençait à affleurer dans une société dont seule avait changé l’intensité de l’exploitation économiste de la vie quotidienne réduite à un temps de travail absolu.
Quand, avec la société du spectacle, le PIB est devenu le seul commandement divin d’une économie descendue sur terre pour compter scrupuleusement la rentabilité des vivants et des morts, sans plus de gaspillage de temps libre ni d’élucubrations humanitaires sur la communauté humaine, je me suis dit que je pouvais être un bon compétiteur pourgagner ma guerre contre tous et être heureux au milieu d’un champ de ruines à traverser rapidement et fièrement en 4X4.
Quand des cris de protestation ont commencé à se lever partout et une résistance variée s’est exprimée comme un signe de révolte imminente contre un monde inhumain, absurde et cruel, je me suis rangé du côté de l’éternel progrès contre les utopistes obscurantistes qui veulent nous ramener à l’âge de la pierre.
Le terrorisme a pris alors la place du communisme en tant qu’ennemi dans la cosmogonie manichéenne que le système dominant m’a offert comme une école pour y éduquer ses suppôts, davantage convaincus, d’ailleurs, par leurs peurs que par les promesses. L’anticommuniste de droite ou de gauche que je suis toujours, s’est maintenant équipé aussi du kit du parfait progressiste en faisant d’une science de pacotille une nouvelle religion infâme.
Maintenant, après Fukushima, j’ai un peu peur, je l’avoue ; j’ai même fini par voter contre le nucléaire au récent référendum italien comme n’importe quel subversif dégoutant. Je fais confiance, néanmoins, à mes maîtres de surviede droite et de gauche pour recommencer à soutenir ardemment la civilisation du travail productiviste contre les diables, les sorcières, les juifs errants, les immigrés, les objecteurs de croissance économique et les fantomatiques black block qui veulent la ruine de notre civilisation et du progrès que celle-ci nous a toujours généreusement apporté.
Je suis et je serai toujours un serviteur volontaire, fier de soutenir une civilisation qui promet toujours un bonheurspectaculaire, même quand l’abîme s’approche inéluctable et on est en train de se faire engloutir par le tsunami qu’on a contribué à provoquer en altérant tous les équilibres naturels au nom de la rentabilité…et du progrès, bien sûr.
Quand le rien dont nous sommes les fils prématurés nous appellera, nous y tomberons, obéissants comme des zombis fidèlesà leur destin, et même notre dernier râle sera joyeux.
Où non ? »
Est’il possible de réfléchir sur des faits sans un esprit de tifosi ?
Les majorités, silencieuses ou pas, se créent toujours autour de certitudes répétées, mais assez peu vérifiées. Elles dépendent de dogmes forgés à partir d’affectivités prétendument rationnelles et prouvées, mais qui remontent, plutôt, àdes désirs manipulés et à beaucoup trop de peurs.Les citoyens des démocraties spectaculaires sont des sujets humiliés qui oublient systématiquement leur vie absente et leur histoire et qui s’accrochent à une histoire fictive comme à une méprisable aumône pour esclaves humiliés.Les vérités idéologiques s’appuient toujours sur la criminalisation de l’autre, de l’antagoniste, plus que sur la clarté de leurs propres raisons.

C’est arrivé avec le nucléaire – et ce n’est pas fini -, c’est en train d’arriver en Val di Susa, et ce n’est qu’un début.


Que mon parti-pris soit bien clair : là où un choix commun s’impose, compte l’avis de tous les intéressés car la décision concerne, en premier, les victimes, puis, éventuellement, les
bénéficiaires de ce choix.On ne peut pas décider à Paris ce qui concerne Marseille et réciproquement. L’intérêt général ne peut jamais se fonder sur un dommage avéré pour celui qui se trouve au coeur des conséquences d’un choix. J’ajoute que les choix dommageables sont essentiellement à éviter. Par principe et par bon sens.Pour ceux qui partagent ce point crucial, la méthode d’une démocratie directe seule peut être satisfaisante, mais il y a beaucoup de confusion sur le concept de démocratie directe et les supporters du vieux monde répètent comme un mantra leurrengaine intéressée. Ils remarquent avec gravité diabolique qu’un tel mode de gouvernement est incompatible avec le développement démographique de la population.
Du coup les petits frères contemporains de ce serviteur volontaire qui soutient toujours le pouvoir en place contre toute argumentation critique, se préoccupent du sort d’une humanité à la merci d’un gouvernement d’autogestion généralisée qui ne serait pas capable de fonctionner.
Jamais ne leur vient à l’esprit que si depuis des siècles, un système social fondé sur le sacrifice et l’injustice a réussi à s’imposer à la planète entière avec autant de réussite – si douloureuse soit-elle – n’importe quel système fondé sur une égalité et une liberté non formelles serait, de toute façon, moins compliqué à mettre en place et à gérer.
Chaque fois que des millions d’individus libres ont osé essayer – dans des situations difficiles, en plus, et avec des moyens techniques très inférieurs au potentiel d’aujourd’hui -, de la Commune de Paris aux communautés libertaires aragonaises et catalanes, des révoltés makhnovistes d’Ukraine aux Spartakistes berlinois, l’utopie a su toujours très bien fonctionner et s’est préparée, en s’affinant et en se corrigeant, à éliminer les erreurs et à parfaire la réussite d’une
société tendant au bonheur de tous et de chacun.
Ce sont toujours des armées impérialistes du vieux monde (blanches, rouges ou noires) qui ont rétabli par la forceles conditions précédentes, au nom de la civilisation et du progrès, bien sûr, quand ce n’est pas au nom de la révolution.
Au moment crucial, Versaillais ou Prussiens, nationalistes ou sociaux-démocrates, staliniens à la Lister ou phalangistes à la Franco se sont toujours montrés étonnamment homogènes, au-delà des différences idéologiques de droite ou de gauche, dans la lutte contre l’émancipation humaine, toujours au nom du progrès et de la civilisation, cela va sans dire.
Le capitalisme, comme l’homme économisé et étriqué qui l’a produit, a deux mains, la droite et la gauche, qu’il utilise depuis toujours. S’il s’est affirmé par une révolution violente, en coupant la tête du roi et du clergé, il s’est renforcé par la guerre, il a profité des extrémismes contrerévolutionnaires du bolchevisme et du fascisme, il a repris les territoires ayant échappé à son contrôle par des méthodes de bourreau et restaure systématiquement sa domination par la force.
La CIA et le KGB, avec tous leurs petits frères, ont fait de l’Etat – tous les Etats, de droite ou de gauche, sont toujours complices d’un marché qu’ils prétendent régler et dont ils exaucent, en fait, tous les desiderata – l’injustice absolue qui, au nom de l’humanité, réduit l’homme à un esclave et la démocratie à une ochlocratie où une plèbe rendue ignorante par une pédagogie de la soumission permanente, croit dur comme fer que « l’Etat c’est nous » et élit
avec un aplomb sous-prolétaire les chefs ridicules et aveugles d’une lumpenbourgeoisie spectaculaire et corrompue,fossoyeuse interclassiste de la lutte des classes.
Que, dans sa propagande, la pseudo classe dominante – en réalité ce sont des serfs débordants de privilèges vulgaires et pour cela totalement dépourvus de scrupules et de décence – se gargarise de civilisation et de progrès sans être immédiatement balayée par ceux qu’elle prétend représenter et qu’en réalité elle abuse et escroque, n’est que la conséquence logique d’une dépendance désormais intériorisée dans le caractère même des individus domestiqués.
Qui peut dire, néanmoins, combien durera un tel conditionnement et quel traumatisme imprévu pourrait effacer d’un seul coup l’effet hypnotique ?
Dans un tel tableau général, la défaite dans le référendum italien sur le nucléaire est inquiétante pour le système dominant. Il y a là un signe, symbolique et concret à la fois, qui dépasse la question électorale et met en jeu l’hypothèse de la substitution d’une démocratie parlementaire asservie au capitalisme par une démocratie conseilliste qui rendrait au peuple, en tant que communauté concrète et autonome d’individus sociaux, les contenus d’une souveraineté qui n’est aujourd’hui que formelle.
La démocratie locale, fédérée en cercles successifs jusqu’à une démocratie planétaire n’est pas compatible avec l’internationale des multinationales, mais elle peut commencer à en prévoir et en préparer le dépassement partout par l’abrogation d’une démocratie spectaculaire, au nom d’une démocratie réelle, donc directe par les sujets qui l’appliquent.
Au-delà de la pratique paternaliste du référendum, le refus du nucléaire, confirmé face à une caste qui cherchait à réintroduire cette énergie mortifère comme un business démentiel et rentable, est un acte objectif de démocratie directe.
Les citoyens d’une vraie démocratie doivent, en fait, décider de tout, en se libérant des représentants corrompus et vendus à la solde du business planétaire.
En Italie et dans le monde, chaque nation est essentiellement confrontée à ce même problème et comme il advint au moment du passage de l’ancien régime monarchique à la république bourgeoise, il s’agit de choisir partout le meilleur pour l’émancipation de l’humanité et la joie de vivre.
En analysant sous cet angle factuel et non idéologique la question sociale contemporaine, l’épisode, petit et pourtant exemplaire, de la Val di Susa, ce Chiapas alpin, cette réserve Sioux au pied des monts, (Piemonte), acquière
une signification à l’ampleur étonnante et, oserai-je dire, planétaire.
Le chef visage pâle qu’on nomme Fassino, petit employé social-démocrate au service toute une vie des institutions dont il se sert, à peine élu maire de Turin, a affiché une volonté tenace de faire passer le train de la marchandise dans la prairie habitée par d’ignares citoyens.
Remercions-le de la sollicitude avec laquelle il montre la cohérence univoque des deux mains du capitalisme.
Martine Aubry en a fait autant, de l’autre côté des Alpes, en garantissant bêtement que tous les français, socialistes ou pas, adorent la Grande Vitesse, montrant ainsi qu’elle ne connaissait rien au dossier en question, tout en se ralliant à la logique idiote du business.
La civilisation doit avancer et, comme dans les grandes prairies américaines, c’est cette civilisation là et seulement
celle là qui a droit de citoyenneté. Les indiens doivent disparaître dans les réserves et sortir uniquement pour consommer et voter, parfois, pour les Fassino ou les Aubry qui, en bons militants professionnels, s’occupent, avec une suffisance contrite, de la vie misérable des prolétaires dont la gestion garnit accessoirement leurs revenus de bureaucrates. De tels camarades aiment tellement les prolétaires qu’ils font tout pour qu’ils le restent.Peu importe, en ce qui concerne le tunnel de la Val di Susa, que l’utilité d’un tel ouvrage soit mise en question de façon irréfutable par des arguments qu’aucun patriote progressiste, blanc et civilisé n’arrive à contester dans les contenus.
Je n’ai ni lu ni entendu une seule argumentation qui démontre l’utilité du tunnel en question. On parle génériquement de ferroutage de marchandise à favoriser, mais on ne répond pas avec un seul mot concret à l’objection qu’il n’y a aucune augmentation du flux du transport à considérer comme probable. Au contraire, le chemin de fer déjà existant est sous-utilisé et risque fort de le rester. Si ce n’était pas vrai, les « progressistes » se seraient sûrement empressés de le montrer et de le faire savoir. Or, silence ! Même le coût de l’ouvrage est passé à la trappe de la manipulation, pratique déjà utilisée pour le nucléaire, vendu
comme économiquement rentable car on a systématiquement caché les coûts réels, prohibitifs, en décrivant cependant un paradis énergétique faux, grotesque et effrayant comme les enfants qui jouent et les vaches qui broutent dessinées sur les cheminées nucléaires françaises en marche, fumantes et macabres.
Hé oui, car le nucléaire a perdu au Japon et en Italie avec des coûts assez différents, mais il continue à être une terrible bombe à retardement, une roulette russe à la française de l’autre côté des Alpes.
La Val di Susa est un exemple de recomposition sociale spontanée d’êtres humains réels, au-delà de la décomposition ethnique et culturelle réalisée au niveau planétaire par la domination aliénante du capitalisme. Ce retour au local avec un regard au planétaire est une résistance à l’acculturation généralisée d’une civilisation productiviste à laquelle s’opposent désormais de façon explicite tous les damnés de la terre en augmentation vertigineuse : des campesinos sans terre du Brésil ou de l’Inde aux zapatistes du Chiapas et autres résistants d’un Mexique aux mains des mafias de la drogue et de l’Etat, aussi corrompu à Mexico City que partout ailleurs dans le monde, à Tokyo, à Washington, à Pékin, à Rome, à Londres, à Moscou, à Téhéran ou Tripoli…
Sans fin est la liste des Etats canailles !
En Val di Susa il y a eu quelques violences, c’est sûr, mais de tous les côtés et en premier de la part de ces défenseurs de l’ordre qui à Gênes, en 2001 pour le G8, chantonnaient l’ancien refrain fasciste de « Faccetta nera ».
La légitime défense est-elle donc une subversion et, en manque d’alternative, la subversion ne devient-elle pas l’unique légitime défense possible ?
Réoccuper un territoire confisqué sans raisons humaines valables est-il donc passible d’être traité comme une agression injustifiée ?
Comment évaluer la violence de celui qui défend son propre droit à l’existence avec le paramètre hypocrite de celui qui impose un sacrifice sans contrepartie et sans motif?
Parmi les droits de l’être humain il n’y a donc pas, affirmé en toutes lettres, celui de se révolter face à l’oppression ?
Il n’y a donc pas oppression et injustice dans la volonté des affairistes d’Etat à détruire un territoire pour en faire un investissement aussi rentable pour quelques uns que couteux, inutile et dommageable pour beaucoup ?
Il suffit, donc de se dire Etat pour pouvoir dénoncer toute résistance comme du terrorisme ?
C’est ce que faisaient les nazis et les collabos pendant l’occupation.
Il suffit donc du miroir aux alouettes d’une démocratie formellement représentative qui, en fait, ne représente plus personne, pour permettre à Fassino et compagnie de ne pas s’affubler des habits embarrassants d’un Laval ?
Crazy Horse, Sitting Bull et beaucoup d’autres sauvages supposés se sont opposés au « progrès » qui manifestait son droit autoproclamé à l’abus par l’avancée colonialiste de Custer. Ils ont osé se confronter aux tuniques bleues en les vainquant à Little Big Horn. Ils ont ensuite payé très cher leur résistance courageuse, éliminés par un génocide resté impuni. Aujourd’hui, néanmoins, les temps ont changé et les indiens sont désormais la majorité de la population.
Certes, la plus grand partie d’entre eux ne le sait pas encore et attend, peut-être, de vérifier qu’on ne peut pas manger ni respirer l’argent pour faire le saut de la barricade et opérer ce changement de civilisation qui, tout en clamant ses droits depuis des temps anciens, est désormais en suspens depuis un demi-siècle.
Bien avant Wounded Knee, le sort que la civilisation du travail a réservé aux rouges en tout genre n’a jamais comporté ni pitié ni respect.
L’heure est venue de conquérir le respect de soi même en réalisant pour tous la liberté et l’égalité dans la fraternité.
Sergio Ghirardi

après plus de vingt ans de lutte on publie ce texte.

Italie : Rassemblement devant la prison de Ferrara.

Contre la prison en tant qu’institution répressive et comme modèle social

 Depuis toujours, pour le pouvoir, la prison est un véritable laboratoire où créer et expérimenter des modèles de contrôle social.Écoles, usines et hôpitaux ont comme paradigme architectural et disciplinaire la prison.

Le but a toujours été d’amasser des corps, base indispensable pour amasser des capitaux.

 

Cela implique un contrôle et une répression exercés continuellement à différents niveaux, et qui ont évolué dans le temps. Parmi les dernières évolutions de la technologie coercitive, on peut rappeler la réforme pour la différenciation carcérale, dont la région Emilia-Romagna est le promoteur, et l’élargissement de l’application de l’article 41bis [1] à des prisonniers politiques. D’un côté, on crée une dangereuse « zoologie du délinquant », dans laquelle mettre cette part de la population qui ne rentre pas dans la « norme », vue comme plus importante que l’individu. De l’autre côté, il y a une intensification de la répression de toutes les réelles forces de changement social qui luttent contre l’exploitation de l’homme par l’homme et de la planète. Si la prison criminalisait la lutte politique [sic], elle la transforme maintenant en terrorisme. Se faire cataloguer terroriste n’a jamais été aussi facile.

La « Haute Sécurité » de Ferrara, où des compagnons anarchistes sont détenus dans la section AS2, est un des symboles de cette logique répressive et punitive. Nous pensons qu’il est nécessaire de souligner et de dénoncer en ce lieu, et symboliquement dans toutes les autres prisons, l’oppressante machine de normalisation de l’État. Nous pensons qu’il est tout aussi nécessaire d’exprimer toute notre solidarité aux compagnons Michele, Adriano, Graziano, Lucio et Francesco, Nicola et Alfredo. D’ailleurs, ces derniers jours justement, ils ont lutté et ont gagné contre des nouvelles restrictions décidées par les gardiens de la prison sur leurs heures de promenade et les possibilités de se voir entre eux.

Notre solidarité va aussi aux compagnonnes et aux compagnons de Bologne qui ont subi des perquisitions à cause des sabotages de décembre contre la Grande Vitesse. Luttons aussi contre toute forme de délation et de collaboration avec flics et juges, toujours complices de la répression du pouvoir.

Liberté pour les compagnon.nes en lutte.

25 janvier 2015 : rassemblement devant la prison de Ferrara

[Traduit de l’italien par nos soins de Informa-azione]

textee t illustration repris de http://www.non-fides.fr

 

[Bruxelles] : descente de flics au Passage, local de lutte contre la maxi-prison, le lendemain d’une attaque contre un cabinet d’architectes

repris de Non Fides

samedi 24 janvier 2015

Le 14 janvier, à 19h30, un combi de flics stationne à Anderlecht devant le Passage, local de lutte contre la maxi-prison. Sur la place à côté, deux bagnoles banalisées attendent. Est-ce que cela est lié à la manifestation sauvage qui s’est déroulée dans les rues du quartier un peu plus tôt ? Est-ce qu’ils veulent mettre la pression sur la discussion publique prévue ce soir-là et intitulée « Action directe contre la maxi-prison » ? Peu importe, le combi bouge au bout d’une demi-heure, la discussion débutera avec retard.Après une heure de débat, trois fourgons et deux voitures de flicaille avec leur commissaire reviennent en trombe. On se précipite alors vers la porte pour les empêcher de rentrer. Ils finissent par réussir à la défoncer au pied de biche, puis à prendre les identités et fouiller une partie des gens présents, non sans quelques résistances diverses et variées. Neuf personnes qui ont refusé de donner leur identité sont aussi embarquées, et le local est perquisitionné. Après un contrôle d’identité au poste de police de Démosthène, l’ensemble des arrêtés est plus ou moins rapidement relâché, et apprendra en passant que le prétexte des flics était la recherche d’éléments liés aux « attaques » commises le même jour contre « un bureau d’architectes ». [voir ci dessous]

Si l’intrusion soudaine d’une quinzaine de bleus dans notre environnement immédiat est toujours désagréable, plutôt que de nous lamenter, cela ne fera que renforcer notre volonté de combat contre la maxi-prison et ceux qui veulent la construire.

Des individus présents au Passage
17 janvier 2015

Pour souvenir :
Le Passage, local de lutte contre la maxi-prison
Rue Rossini 11 // 1070 Anderlecht
(près de la place du conseil)

Permanences :
tous les mercredi de 16h à 20h
tous les samedi de 16h à 20h

[Tiré de La Cavale]

***

Deux bombes incendiaires retrouvées devant le bureau d’architectes Jaspers & Eyers à Louvain

LOUVAIN – Mardi 13 janvier 2015, vers 9h30 du matin, un employé du bureau d’architectes Jaspers & Eyers, situé sur le Tervuursevest à Louvain, a averti la police de la présence de deux colis suspects devant le bâtiment, ainsi que du fait d’une de leurs caméra de surveillance avait été obscurcie avec de la peinture.

Arrivée sur place, la police fait évacuer l’immeuble des architectes. Les rues sont fermées à la circulation, tout comme le Ring et les sorties de l’autoroute. Vers midi, le Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs de l’armée, ainsi que la police scientifique et les services de recherche de la police fédérale viennent sur place. Le SEDEE a scanné les colis suspects Ensuite, c’est le robot qui a tiré une cartouche d’eau sur un colis. Enfin, les deux colis ont été neutralisés.

Plus tard, le Parquet a communiqué qu’au moins un des paquet consistait de : une bouteille contenant du liquide (probablement essence), des allumes-feu, des allumettes et une petite bonbonne de gaz. L’enquête est menée par la Police Fédérale de Louvain.

Cette aimable bureau d’architectes, le plus grand de la Belgique, a offert ses services aux projets suivants : la nouvelle prison de Beveren, le nouveau quartier-général de la Police Fédérale à Bruxelles, plusieurs sièges de grandes entreprises telle que GDF Suez, Mercedes, Dexia, Proximus, KBC Banque (à Bruxelles), KBC siège régional (à Gand), Barco (à Courtrai), d’importants projets commerciaux tels que la construction toujours en cours du centre commercial au Toison d’Or (à Bruxelles), la construction prévue du U-Place Shopping Center (à Machelen),… Cette liste, non-exhaustive en ce qui concerne les horreurs réalisés par ces architectes en Belgique, pourrait encore être complété avec leurs œuvres à l’étranger. Enfin, ils ne pouvaient évidemment pas manqué à l’appel quand il s’agissait de se porter candidat pour construire la plus grande prison de l’histoire belge à Bruxelles, mais c’est un autre bureau d’architectes qui a remporté ce contrat-là.

[Source : LaCavale.be.]



[Paris – mardi 20 janvier 2015] Procès pour injure publique : contre Saïd Bouamama et Saïdou de ZEP

Il y a trois annéesle 25 aout 2012   le groupe ZEP jouait devant la mairie de Portes les valence

On a cherché si  cette association Agrif est présente à valence. La réponse c’est en effet elle est présente avec ses habituels adhérents du bloc identiaire, génération identitaire et quelques étudiants    proche du Gud

 Nous affirmons notre complicité avec le sociologue Saïd Bouamama et le rappeur Saïd, dit Saïdou, de la ZEP (Zone d’expression populaire)

Vous avez été nombreux à apporter votre soutien au rappeur Saïdou du groupe Z.E.P (Zone d’expression populaire) et au sociologue et militant Saïd Bouamama mis en examen pour « injure publique » et « provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence » sur une plainte de l’Agrif (L’Alliance générale contre le racisme et pour le respect de l’identité française et chrétienne (AGRIF) , un groupe d’extrême droite nostalgique de l’Algérie française.

-Comme des millions de gens à travers le globe ces dernières années, les deux auteurs ont attaqué le colonialisme et le système capitaliste et impérialiste.

-Comme beaucoup d’entre nous, ils dénoncent une idéologie toujours très en vogue : le racisme, sous ses formes les plus courantes mais aussi les plus décomplexées. Comme de nombreux habitants des quartiers populaires, ils ont crié leur colère contre les inégalités, les discriminations et la justice *

C’est pour cela qu’ils sont poursuivis en justice.

QUAND ON MUSÈLE LA VÉRITÉ, L’INSOLENCE DEVIENT UN DEVOIR

* note de la rédaction: »Tu te plains de la police, de l’armée, de la justice, des casernes, des prisons, des administrations, des lois, des ministres, du gouvernement, des financiers, des spéculateurs, des fonctionnaires, des patrons, des prêtres, des proprios, des salaires, des chômages, du parlement, des impôts, des gabelous, des rentiers, de la cherté des vivres, des fermages et des loyers, des longues journées d’atelier et d’usine, de la maigre pitance, des privations sans nombre et de la masse infinie des iniquités sociales.Tu te plains ; mais tu veux le maintien du système où tu végètes ». Albert Libertad

 

http://www.lesinrocks.com/2012/11/28/actualite/nique-la-france-un-rappeur-et-un-sociologue-poursuivis-par-une-association-dextreme-droite-11327574/

http://lmsi.net/Du-droit-de-niquer-la-France

http://lmsi.net/Soutien-aux-deux-Said

http://paris.demosphere.eu/rv/37174

[Essone] Violences policières: classement sans suite de la plainte de Raymond Gurême, 89 ans.

Ce 12 janvier dernier, la Justice a signifié à Monsieur Raymond Gurême, résistant, déporté, survivant du « Génocide des Tziganes » le classement sans suite de sa plainte pour violences policières. (cf : http://www.depechestsiganes.fr/violences-policieres-classement-sans-suite-de-la-plainte-de-raymond-gureme-89-ans/)

Pour un homme dont la vie est de bout en bout animée par l’insoumission et le souci de la justice universelle, il va de soi que la lutte continue. Une nouvelle plainte avec constitution de partie civile est en cours : Signez une pétition ! Elle sera envoyée le 27 janvier prochain, journée internationale de la mémoire de tous les génocides, à Madame Christiane Taubira, ministre de la Justice, et à Mr Jérôme Guedj, président du Conseil Général de l’Essonne !
Enregistrement d’une émission de radio
http://www.sonsenluttes.net/spip.php?article782

[Allemagne] Manifs en réponse au meurtre d’un sans-papiers à Dresde : émeute à Leipzig (15 janvier 2015)

repris du chat noir émeutier

Dans la matinée de mardi 13 janvier 2015 à Dresde, un sans-papiers originaire d’Erythrée, Khaled Idris Bahray, a été retrouvé mort assassiné dans la cour du centre pour réfugiés de Leubnitz-Neuostra, géré par l’Etat qui les oblige à y résider. Comme souvent, la police a tenté dans un premier temps de maquiller ce meurtre en une mort accidentelle ou un suicide. Une habitude des assassins en uniforme qui éliminent quotidiennement les indésirables à ce système d’exploitation et de domination, que ce soient aux frontières, dans les rues, dans un de leurs fourgons ou bien en cellule [1]. Cet assassinat survient juste après une manifestation de 25 000 fascistes de PEGIDA [2] qui s’est déroulée à travers la ville lundi soir,. Les racistes se montrent de plus en plus dans les rues ces derniers mois, en vociférant contre les migrants et l’immigration, en proférant et inscrivant des menaces de mort à leur encontre devant leurs lieux de (sur)vie…

On ne sait pas grand chose des détails de sa mort, mais assez pour dire que ce système d’oppression et de domination l’a tué. Que ce soient des fascistes ou des agents en uniformes de l’Etat, tout cela nous importe peu. Ce qui est sûr, c’est que la police a voulu maquiller ce meurtre raciste d’un indésirable dépourvu du bout de papier nécessaire pour circuler.

La riposte dans la rue s’organise, plusieurs manifs contre ce meurtre raciste se sont tenues à travers le pays,  Une est prévu ce dimanche 18 janvier 2014 à Berlin.

Vers 23h30 jeudi 15 janvier à Hambourg, le commissariat de la Lerchenstraße a été attaqué aux feux d’artifice. Cela a été une action en solidarité avec la manifestation émeutière qui s’est tenue le même jour à Leipzig, qui a été fortement réprimé par la police. Le communiqué se termine par “Saluts solidaires d’Hambourg à Leipzig”.

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Plus tôt dans la journée, plus de 1000 personnes (dont 600 déterminées) sont descendues dans les rues de Leipzig en début de soirée à la suite du meurtre non éclairci du jeune migrant érythréen Khaled Idris et contre les nationalistes de PEGIDA. Lors de cette manif, les murs ont été décorés de tags et de graffitis contre ce mouvement fasciste et la police, ainsi qu’en mémoire de Khaled Idris: “Stop PEGIDA”, “ANTIFA” (les nombreux tags racistes qui avaient été inscrits lors des marches LEGIDA ont quasiment tous été recouverts à la bombe de peinture; Du mobilier urbain est jeté à travers les rues… 23-2Lorsque la police s’est approchée un peu trop près du cortège, elle a été visée par des tirs de feux d’artifice et bombardée de pierres, ses véhicules ont été sévèrement dégradés (certains flics ont même été frappés à l’intérieur de leurs voitures). Rapidement, la police de Leipzig est surpassée par les évènements et demande des renforts de Dresde et de Sachsen-Anhalt. Vers 21h15, les vitres du tribunal n’ont pas résisté bien longtemps à l’assaut de 200 manifestants cagoulés (40 vitres pétées avant que les flics n’interviennent d’après bild.de), celles de plusieurs magasins (dont le barbier “Gentlemens Cut”) et de banques (dont une agence Santander [3]) non plus.

Le tribunal

Un commerce...

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Une partie de la façade vitrée du tribunal

Les flics ont débarqué en masse après deux heures de manif, encerclant une centaine de manifestant-es et procédant à des dizaines de contrôles d’identité. Trois personnes ont été arrêtées et placées en garde-à-vue.

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Plusieurs milliers de personnes ont manifesté samedi 17 janvier à Dortmund (3500) et à Dresde.

Notes du CNE:

[1] Oury Jalloh, mort brûlé vif dans une cellule d’un comico le 7 janvier 2005 à Dessau.

[2] Mouvement nationaliste, anti-immigration et anti-islam, qui multiplient les manifestations de masse à travers l’Allemagne et regroupe la mouvance néonazie, les milieux hooligans ainsi que des nationalistes de tous poils…LEGIDA est sa branche implantée à Leipzig.

[3] L’enseigne bancaire ‘Santander’ est prise pour cible à travers le monde, et pour cause: elle est connue pour financer les prisons et l’aviation militaire. A titre d’exemple, elle a injecté près de 60 millions d’euros dans ‘BAE-Systems’ et ‘Rolls Royce’. Elle investit aussi dans plusieurs services du domaine militaire (communications et échanges d’informations..). Elle est également connue dans le monde hispanophone pour des expulsions locatives.

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Crémone [Italie] Agression fasciste au CSA DORDONI

Communiqué repris du site informa azione.info

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« Emilio, un camarade investi depuis longtemps dans de multiples luttes et batailles, est actuellement dans le coma avec une hémorragie cérébrale entendue à cause d’un assaut fasciste contre le centre social Dordoni de Cremona.
L’attaque préméditée et scientifiquement organisée par les fascistes de Casapound de Cremona, en collaboration avec d’autres militants d’extrême droite venus d’autres villes, a du faire face à une réponse déterminée de la part des camarades présents dans le centre social, mais malheureusement Emilio a été frappé à la tête par plusieurs coup de barre.
Les fascistes se sont acharnés sur Emilio jusqu’à ce qu’il soit récupéré et ramené en sécurité à l’intérieur du centre social, la gravité de son état de son état de santé est immédiatement apparue comme évidente.
Le comportement de la police a été infâme, celle-ci a simplement contrôlé les assaillants avant, pour leur permettre de s’en aller tranquillement, de charger le rassemblement spontané des antifascistes progressivement arrivés sur place.
Pour exprimer notre solidarité totale à Emilio nous appelons à :
Lundi 19 janvier : journée nationale de mobilisation diffuse dans les territoires
Contre fascistes, police et institutions complices :
Samedi 24 janvier : cortège national antifasciste, déterminé, auto-défendu et militant à Cremone avec pour mot d’ordre : fermons immédiatement tout les locaux fascistes !
Vous payerez cher ! Vous payerez tout ! »

Action Antifasciste Paris-Banlieue

Akye Bboykonsian-Première Ligne

Comité pour Clement