Samedi soir, sur le chantier du barrage de Sivens, aux alentours de 2h du matin, Rémi est
mort.
Pour ceux qui ont été présents ces six derniers mois au Testet, pour ceux qui ont été des batailles de la ZAD de Notre-Dame-Des-Landes, pour tout ceux qui au moins une fois se sont retrouvés face aux violences policières, une évidence s’impose : ni bavures, ni « mort suspecte », nous parlons ici d’assassinat.
La mort de Rémi survient après des mois de lutte où la police a très violemment réprimé le mouvement joué au foot avec la tête des militant qui s’enterrent, grenade offensive dans les caravanes et tirs tendus décomplexés dans la tête.
Ce qui est arrivé à Rémi aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous, ici ou ailleurs. À n’importe qui d’un peu déterminé ce jour-là et qui mettait en actes son refus. Des assassinats , des violences policières organisées par l’état se font de plus en plus fréquentes ..déjà au Chefresne.l’état a montré qu’il ne supportat aucune opposition *1
Laisser la peur et le sentiment d’impuissance donner le ton et prendre le pas sur la colère serait envoyer la mort de Rémi directement aux oubliettes. C’est le devenir de nos vies et de nos luttes qui se joue.
Peu importe que nous ayons ou non pris part à la lutte contre le barrage. La réaction qui doit aujourd’hui éclater dépasse très largement son caractère local.
Peu importe ce que disent les experts.
Peu importe ce que disent les médias.
La vérité on la connaît : les flics ont tué Rémi.
Nous ne voulons pas de martyr mais faire en sorte que cette énième mort empêche tout retour en arrière.
Se ressaisir ensemble de cette situation, c’est en premier lieu en faisant vivre ce qui avait poussé Rémi et des milliers de personnes autour de ces grilles!
Nous appelons à un rassemblement
pour se retrouver et pouvoir exprimer notre rage!
Vendredi 31 octobre 18h place de la liberté(vers la mairie) à valence