Mardi 15 avril, plus de 100 sans-papiers enfermés au CIE de Zapadores à Valence se sont mis en grève de la faim contre les conditions de rétention merdiques et les récentes vagues d’expulsions.
La veille, lundi 14 avril vers 20h00, les flics ont fait irruption en masse et à l’improviste au centre de rétention de Zapadores pour expulser onze migrants d’origine malienne et les embarquer de force dans un vol de Barajas (Madrid) en direction de Bamako. Le 7 mars dernier déjà, il y avait eu une vague d’expulsions de migrants d’origine malienne et nigériane vers le Mali, avec un arrêt à Lagos.
En Espagne, la loi espagnole stipule que les flics doivent annoncer aux sans-papiers toute procédure d’expulsion à l’avance, ce qui laisse un minimum de temps pour s’organiser afin d’enrayer/retarder l’expulsion.
Le collectif de soutien aux migrants sans-papiers CIEs No pointent notamment les méthodes de plus en plus immondes utilisées par la police pour expulser les sans-papiers, à l’arrière de vols commerciaux gérés par Air Europa. Les migrants sont embarqués menottés et enchaînés au niveau des chevilles avec camisole de force.
Le collectif a organisé plusieurs manifestations devant le CIE et appelle au boycott (sic!) des sociétés Air Europa, Globalia et de leurs filiales pour protester contre les expulsions.
Dimanche 20 avril, onze migrants étaient toujours en grève de la faim.
Les migrants tentent régulièrement de rejoindre l’Espagne en passant par les villes à la frontière avec le Maroc, faisant face aux uniformes assassins des gardes-frontières et de la police des deux pays.
Sabotons la machine à expulser !
lu sur le chat noir émeutier