Archives de catégorie : General

Lyon, France Notes et retours autour et sur le mouvement des Gilets jaunes au jour le jour, ou presque…


CR de la manifestation du 5 février, Lyon.

11h30. La place Bellecour se remplit lentement avec des groupes très éclatés, Gilets-jaunes d’un côté et de l’autre, groupes cégétistes ailleurs derrière leurs drapeaux. Les organisateurs cégétistes, comme à leur habitude quand cet horaire est choisi, attendent de faire le plein avec des salariés qui débraieraient juste pour le temps du déjeuner. Le cortège gonfle et alors que des bruits avaient couru sur une possible séparation entre deux groupes de manifestants, c’est heureusement un mélange qui s’effectue, les GJ se diluant par grosses grappes au milieu des cégétistes dont certains ont les gilets rouges rayés de jaunes ou des gilets jaunes avec des collants CGT.

Nous apprenons que la presqu’île nous a été interdite (d’après Le Progrès, la CGT n’a pas compris pourquoi, mais en tout cas elle s’est rendue comme d’habitude aux ordres du préfet) et hop direction les quais de Saône, passage par rue Grenelle, Cordeliers et quais du Rhône direction Préfecture. La CGT annonce 7000 personnes avec les délégations habituelles et demande, comme d’habitude là encore, aux manifestants d’avancer pour que les derniers puissent arriver à la Préfecture. Or avancer, ce n’est pas autre chose que se disperser, d’autant que la police opère un barrage à hauteur du pont Wilson, ne laissant sortir de la manifestation qu’individuellement.

Il est environ 13h. Très rapidement certains GJ battent le rappel pour se regrouper devant le pont Wilson, afin de continuer la manifestation en passant sur la presqu’île, par celui-ci justement. Les GJ vont rester au contact du cordon de police qui, placé devant ses cars, barre le passage pendant une bonne demie heure. Plus exactement, s’il est possible de passer individuellement sur le côté droit et les cégétistes ne s’en privent pas, il est impossible de partir en manif.

Peu à peu les GJ qui se sont arrêtés pour discuter aux alentours de la Préfecture rejoignent les autres au pont Wilson.
On constate rapidement que les Gj regroupés devant les flics sont séparés de la tête du cortège syndical par une centaine de mètres de vide. Malgré leurs appels « les syndicats avec nous » « on est venu, venez aussi », ceux-ci ne bougent pas.

La ton monte au son de « Lyon, debout soulève-toi » ou « Police partout, justice nulle part » ou encore « tout le monde déteste la police », mais cela reste bon enfant. Finalement la police cède le passage, mais dans la confusion la plus totale parce qu’alors que le cordon qui fermait le quai devant le pont s’est écarté sur la gauche côté Préfecture, des policiers s’engagent à droite sur le trottoir du pont en faisant mine de charger les manifestants puisqu’ils ont la matraque à la main. Visiblement ils n’ont pas reçu les mêmes ordres que les autres et alors qu’ils sont copieusement hués on entend des dérisoires « Qu’est-ce qu’on fait chef ? » et un car de police empêché de tourner après avoir déversé son escouade, fait une marche arrière avant que le flot des manifestants ne le bloque.

On est passé. Une fois de plus la détermination a payé et a montré qu’il n’y a pas de trajet autorisé qui puisse limiter les GJ. Malheureusement il y a peu de cégétistes qui nous ont suivis. On voit que certains s’interrogent en passant devant nous, mais ils discutent entre eux et ne s’adressent pas à nous alors qu’ils pourraient très bien nous demander, au minimum ce que l’on compte faire. Certains sont de la ville de Lyon, d’autres de Bio-Mérieux avec leurs drapeaux, Arkéma, quelques boites de la chimie et des cheminots. Passage rue de la République, nous sommes 500 d’après un journaliste de France 3, mais peu après être passés rue Président E. Herriot, nous recevons des renforts des rues avoisinantes, des retardataires sûrement, des personnes qui ont appris plus tard que la manifestation se poursuivait. Ainsi, après avoir déambulé de façon dynamique et bruyante entre la Rue de La Ré, la rue Edouard Herriot, la rue Mercière, nous traversons le quai de Saône pour nous rendre à l’ancien Palais de Justice. Là les flics qui accompagnent le cortège sur les côtés, piquent un sprint sous les huées pour bloquer les grilles du palais d’injustice avant l’arrivée du gros des manifestants.

Un sit in s’improvise sur les marches pendant qu’au haut parleur un membre des GJ-Lyon centre harangue la foule sur la question de la répression qui répond par « Libérez Dettinger » ou « Que fait la police ? Ça crève les yeux ».

La manifestation repart direction place des Jacobins. Il est environ 15h. Grand moment d’hésitation entre rejoindre directement les quais du Rhône et l’axe Nord-Sud et « converger » avec les camionneurs que nous ne rencontrons jamais les samedis ou nous diriger vers Bellecour.
La manif qui s’est regroupée prend la direction de Bellecour par la rue de la Ré. Les Compagnies Départementales d’Intervention nous suivent depuis le début et se placent sur le côté.

Arrivé à Bellecour, nous découvrons la rue de La Barre investie par les cars de flics. La manif continue direction Perrache. Lorsque nous longeons la grande Poste un déploiement de la Bac nous regarde passer. Après la rue de la Charité nous empruntons la rue Victor Hugo. L’objectif serait Confluence ou l’Hôtel de Région mais aussi l’A7, le cortège à le choix. Arrivés Place Carnot, nous prendrons tout naturellement les escalators pour traverser la gare de Perrache et retrouver le Cours Charlemagne.

Un appel aux cheminots à nous rejoindre est scandé. Certains sont avec nous depuis le matin.

Tout du long de ce trajet, les flics nous ont suivis bien gentiment. Au fil de l’après-midi la présence de militants d’extrême gauche (étudiants surtout) était palpable contrairement aux derniers samedis. Ce qui est normal : comme c’est une manif syndicale, ils sont de sortie, mais ils participent à la suite au sein de la manif sauvage (CGA et CNT) alors que d’habitude on ne les voit pas les autres samedis sauf quand la manifestation était partie de la Croix-Rousse, leur « territoire ». Les fachos, eux, ne sont pas venus.

Même si les Gilets jaunes sont moins nombreux cet après-midi que le matin, ils ont tenu le pavé et avaient à cœur d’atteindre leur objectif, être là et aller où bon leur semble, montrer leur détermination … Comme il se disait dans le cortège : le samedi c’est aussi mardi dorénavant !

Arrivé cours Charlemagne celui-ci est bloqué par camions et cordons de CRS comme la rue Suchet coté gauche vers l’autoroute… Une partie de la manifestation va vouloir avancer vers l’A7 justement, mais tout le monde ne suit pas.

Bref moment de tension : un flic braque son flash ball à hauteur de visage à 5/10 m des manifestants qui bloquent le tram. Ceux-ci lui hurlent « baisse ton flash ball ». Ce qu’il fait après intervention d’un supérieur.

Après pas mal d’hésitations et une sommation à ce croisement : marche arrière toute. Passage par le tunnel du tram avec les flics qui sont bien proches et quasiment au contact avec des grappes de GJ derrière eux mais sans jamais vraiment agir de manière offensive. Passage du pont Gallieni direction Lyon 2. On y retrouve des GJ assez nombreux qui étaient en balade sur la rive gauche depuis 13h30 et qui n’avaient pas suivi le gros de la manif sur le pont Wilson.

Quelques manifestants vont entrer dans l’université.

Tout se termine entre 17h et 17h30 avec une sortie en manifestation de la fac et gazage dans rue de la Guillotière et vers le pont de la Guille. Des contrôles d’identité sont aussi effectués.

G, J, JP, Jos

repris du blog de la revue temps critiques

Turin (Italie) : Expulsion de l’Asilo et arrestations( mise à jour)

Aujourd’hui, à 4 h 40, le squat l’Asilo via Alessandria 12 a été pris d’assaut par une énorme quantité de camions [de flics]*.

Parallèlement, sept arrestations ont été effectuées (il pourrait y en avoir huit) dans le cadre d’une enquête menée par une association de malfaiteur (article 270 bis) dans le cadre de la lutte contre les centres d’internement et de rapatriement des personnes migrantes.

La répression actuelle ne s’arrête pas là : dans l’immeuble devant l’asile des compagnons, ont décidé de faire entendre la radio directement sur le balcon, ils ont été surpris par une panne de courant provoquée par les policiers qui les attendaient en bas de l’immeuble qui les attendait à la porte.Des contrôles d’identité ont eu lieu dans la zone d’Aurora, mais pas seulement, la police attendait également à l’extérieur de la gare de Porta Susa.

À 6 heures, Via Cecchi s’est tenu un rassemblement qui s’est rapidement transformé en cortège défilant actuellement dans les rues de la ville (il se trouve actuellement sur la place Santa Giulia).

Turin est aujourd’hui une ville assiégée : reprenons le contrôle de notre vie et soutenons la lutte des compagnons de l’asile toujours coincés sur ce toit. Les Turinois n’abandonnent pas face au fascisme qui sévit dans la ville.

Publié le 07.02 sur roundrobin.info

solidarité aux compagnons et compagnes de l’Asilo toutes et tous libre


MAJ :
Trois compagnons sont descendus du toit (dont un a été arrêté pour association de malfaiteurs), trois autres ensuite (après voir tenu pendant 36 heures) un rassemblement est en cours devant le squat. (08.02)

MAJ régulières ici  : https://www.autistici.org/macerie/?p=33314&fbclid=IwAR3FAx3iGbqcQefr8ku1qs5GSB_UqNkWlcbxoqfSGZGvnDsK3uK3u2-EkhE, et sur radioblakout (en Italien)

Demain, vous serez libre. Il y aura un cortège dans les rues de Turin, contre la tentative d’expulsion de l’asilo occupato depuis 24 ans( soit en 1995), en solidarité avec les camarades et les camarades arrêtés. Descends dans la rue manifeste ta solidarité contre l’attaque répressive de la police, du parquet et de la commune de Turin. Un siège qui dure depuis plus de 24 heures, avec la chasse à l’homme, où toute manifestation d’opposition à tout cela est réprimée par tous les moyens. Des routes fermées avec des grilles, des centaines de flics dans les rues, des matraques et des arrestations. Et maintenant, c’est fini.
A 20:30 h assemblée aura lieu au  squat pour discuter du cortège de demain.
Vous avez besoin de nous, mais vous nous aurez des rebelles.
La solidarité est une arme


indymedia nantes vendredi 8 février 2019 à 01:38

La police recherche 8 personnes à Turin et  à Bologne, pour le moment 5 ont été arrêtées et placées en détention provisoire. Elles sont mises en accusation par l’article 270bis « association subversive » pour des faits de sabotages et d’engins incendiaires, dans plusieurs villes d’Italie, contre des entreprises qui participent à la machine à expulser : construction et gestion des CIE/CPR (centres de rétention), déportations etc…

 

Appel à dons élargi : soutien à la liberté de manifester

Depuis ce mail, la police est venue sur les terres de l’Amassada hier jeudi 7 et a mis en GAV les 5 personnes qui étaient présentes sur le lieu. 3 d’entre elles viennent de sortir avec procès dans quelques mois et interdiction de territoire aveyronnais, on attend encore pour les 2 autres restants. Faut vraiment s’entraider sur cette histoire et renforcer plus que tout la détermination de celles et ceux qui défendent ces terres depuis plus de 10 ans.

Bonjour à toutes et tous,

vous avez reçu par mail une invitation à participer à une cagnotte solidaire pour faire progresser le droit en matière d’ordonnance sur requête. Comme certains d’entre vous le savent, nous avons reçu à l’amassada fin décembre dernier une ordonnance du tribunal de Rodez visant à nous interdire d’être présent sur les parcelles concernées par le projet de transformateur. Après discussion avec notre avocat, nous avons fait le choix d’attaquer cette ordonnance (qui a été sollicitée sur requête de RTE) à la fois pour continuer la lutte à Saint Victor, mais aussi et surtout parce que ce type d’ordonnance est en train de devenir une norme dans toutes les luttes territoriales, et que nous ne pouvons pas laisser faire cela. En attaquant cette ordonnance jusqu’à la cours européenne s’il le faut, nous espérons obtenir une jurisprudence qui pourra être utilisée par d’autres. Pour info, ce type de procédure (ordonnance sur requête) a déjà été utilisé à Bure pour l’expulsion du bois Lejuc, ainsi que dans le Cotentin pendant l’opposition à la ligne THT et certainement ailleurs aussi. C’est donc un appel large que nous lançons pour couvrir les frais juridiques, à toutes les personnes qui ont envie de nous aider à faire progresser le droit. Chacun est libre de participer à hauteur de ses moyens, ce que nous vous demandons c’est de bien vouloir transférer l’appel ci-dessous au plus grand nombre.
Au nom d’un avenir meilleur, nous vous remercions !
Nelly
L’ordonnance que nous attaquons concerne un projet à Saint-Victor-et-Melvieu, petit village authentique du sud Aveyron, qui se bat depuis plus de 10 ans contre l’implantation d’un méga-transformateur électrique qui viendrait défigurer les paysages et anéantir la vie tranquille de ce causse. La commune est opposée à ce projet, ainsi que les propriétaires et paysans concernés. Un hameau, l’Amassada, a été édifié voila 4 ans sur le site, il accueille de nombreux évènements ainsi que des habitants permanents et temporaires. Les propriétaires ont été expropriés en juillet 2018, et sont maintenant menacé d’expulsion.  Cette ordonnance intervient dans ce cadre, afin de faire « place nette » pour démarrer les travaux. Pourtant un recours a été déposé par les opposants pour contester l’utilité publique d’un tel ouvrage. Plus d’info sur www.douze.noblogs.org

Une cagnotte pour faire respecter les droits de l’homme face aux multinationales.

En France et ailleurs, de plus en plus de citoyens s’indignent face à des projets d’aménagement qui sont décidés au mépris des habitants. Ces projets sont le plus souvent porté par des multinationales – Vinci à Notre-Dame-des-Landes, l’Andra à Bure, Edf via sa filiale RTE à Saint-Victor, … – qui ont largement les moyens d’employer une pléiade d’avocats et d’huissiers pour parvenir à leur fin. Leur dernière invention pour faire taire toute contestation ? Adresser une requête au tribunal pour interdire à quiconque de se trouver sur les lieux du projet contesté, et ce sous peine d’une astreinte financière importante. Et cette requête est jugée sans le respect du principe contradictoire, c’est-à-dire qu’à aucun moment les opposants au projet ne peuvent s’exprimer devant la justice et faire valoir leur droit. Pire, ils ne sont même pas mis au courant de l’existence de cette ordonnance.

Ce type de procédure est une atteinte grave aux droits de manifester, car :

  • Elle ne respecte pas les droits de l’homme garantissant à tous individus de pouvoir bénéficier de son droit à se défendre dans un débat contradictoire.
  • Elle punit sans distinction toutes les personnes se  trouvant sur les lieux concernés, quelques soient les raisons de leur présence.
  • Elle organise un silence médiatique en empêchant les journalistes de se rendre sur site.
  • Elle interdit toute forme de manifestation sur les lieux.

Pour ces raisons, des habitants ont fait le choix d’attaquer cette procédure, et de la porter jusqu’à la cours européenne des droits de l’homme si nécessaire. L’objectif est d’obtenir une jurisprudence qui pourra être utilisée lorsque d’autres cas se présenteront.

Ces actions en justice sont couteuses, et les populations n’ont pas les moyens des multinationales. C’est pourquoi, nous appelons à la solidarité financière de toutes et tous dans ce combat qui pourrait un jour vous concerner. Nous avons besoin de vous.

Vous pouvez directement et en un clic, participer à cette cagnotte

  • Chacun participe du montant qu’il souhaite.
  • Tous les paiements sont sécurisés.

Envie de nous aider à récolter plus de dons ? Partagez cette cagnotte ! ..  https://www.leetchi.com/c/soutien-a-la-liberte-de-manifester

[reçu par mail]

Lyon, France : Incendie d’un véhicule Spie Batignolles – 6 février 2019

La Guillotière endormie, ankylosée par la peur et docile aux menaces.
Les rondes policières, de securitas et autres se succèdent. Les phares vont, viennent, dans un ballet d’angoisse.

Saisir l’instant, la brèche qu’offrent l’absence et le silence. Quelques cocktails incendiaires plus tard et c’est la fuite.

Dans la nuit du mardi au mercredi, un véhicule estampillé Spie Batignolles, impliqué dans le projet Lyon-Turin, a été incendié. De quoi ajouter au long brasier des bâtisseurs de tombeaux et bétonneurs du vivant.

Vivre sans arrogance. Vivre tout simplement. Et lutter par toutes les armes nécessaires.
Vivre sans prétention.
Voilà pour cette pensée anonyme à tous les anonymes qui partagent la valeur de nos rêves et la justesse de nos actes.

[Reçu par mail, 07.02.2019]

Rovereto (Italie) : Des flammes aux portes du tribunal

Nous apprenons des médias locaux que, dans la nuit du 4 au 5 février, une des entrées principales du tribunal, celle permettant l’accès à la police pénitenciaire, a été incendiée. Quelques mètres plus loin, sur le mur de l’ancienne prison, l’inscription « LIberté pour tous, feu aux tribunaux » a été laissée.


Quelques jours plus tôt, les vitres du siège du Credito Valtellinesede Rovereto étaient brisé au cours de la nuit du 30 au 31 janvier. Sur l’une des fenêtres, il restait l’inscription suivante: « NO CPR* – NI A MODENA NI AILLEURS »

Vu sur roundrobin.info

repris dans cracherdanslasoupe

Aambassada COMMUNIQUE suite aux arrestations de ce matin

Bonjour à toutes et tous,

La gendarmerie a tenté un énième coup de pression pour se débarrasser de
l’Amassada, cinq personnes sont actuellement en GAV disséminées dans les
gendarmeries aveyronnaises. Ce midi, en assemblée, nous nous sommes
redit notre détermination à occuper le lieu plus que jamais. Si, vous
qui nous soutenez, pouvez vous libérer pour venir aujourd’hui ou dans
les jours à venir, n’hésitez plus, c’est maintenant que c’est
déterminant. Le mois de février est crucial!!!! Nous savons que derrière
la défense de l’Amassada il y a une bataille, qui n’est ni la
première, ni la dernière, mais qui est très importante à mener pour
casser la mystification du capitalisme vert, l’écologie industrielle de
Macron, partout en marche.

On vous donne des nouvelles des gardés à vue (GAV) dès qu’on en a…

Si vous voulez contacter l’amassada le nouveau numéro est le 07 84 61
02 17, l’ancien est pour le moment perdu !

[ infos transmise par mail le jeudi 7 février]

Valence, Drôme, Des prisonniers particulièrement cadenassés

Depuis début janvier a ce qu’on sait le centre pénitentiaire applique une nouvelle pratique d’enfermement.. Pour appuyer le propos . Yann inculpé sur une action gilets jaune qui est resté 20 jours sans possibilité de contact (hormis son avocat) et maintenant Laurent inculpé sur des actions gilet jaune Les services pénitentiaires : c’est à dire le SPIP soit celui de centre ville ou celui pénitentiaire a refusé de donner le numéro d’écrou. Ce numéro est indispensable pour demander un permis de visite, soit pour le courrier. soit pour les livres et les virement postaux  . Ces jours ci on entend des voix qui s’élèvent pour demander la libération de Laurent( prisonnier depuis le 24 janvier) avant son procès dont on ne connaît pas la date . Une affiche commence à apparaître sur les murs de valence ou d’autres villes de la Drôme

affiche à diffuser

si jamais tu as connaissance de cas similaire, contactez le syndicat  voir l’adresse au bas de l’affiche

Ce que le mouvement des Gilets jaunes nous dit de notre époque

Salut à toutes et tous,

A l’Amicale laïque de Saint-Sébastien-sur-Loire (Foyer Poupard), ce soir à 20h, j’aurais le plaisir de présenter le très beau film de Ken Loach Moi, Daniel Blake dans le cadre de Cinétik. C’est gratuit ou pas cher (mais ce sera sans doute, malheureusement, en version française).

Sur le blog, je me suis fendu d’une présentation d’un livre tout récent d’un universitaire canadien (un supporter de Trudeau, pas un gauchiste !) sur Donald Trump. Si cela vous intéresse, c’est ici : http://patsy.blog.free.fr/

Enfin, une organisation syndicale m’a demandé d’intervenir sur les Gilets jaunes. Vous trouverez le fruit de mes cogitations en pièce jointe.

Bonne lecture (si le coeur vous en dit)

Suisse : Affiche en solidarité avec le compagnon arrêté à Zurich

Solidarité avec le compagnon anarchiste arrêté à Zurich

Le 29 janvier, un compagnon anarchiste a été arrêté à Zurich, à qui il est reproché d’avoir incendié des véhicules de l’armée et une station-radio de la police, ainsi que d’avoir appelé, en accrochant une affiche à l’intérieur de la bibliothèque anarchiste Fermento, à commettre des délits contre le centre de rétention de Bässlergut actuellement en chantier à Bâle et contre le centre de Police et de Justice à Zurich. Après avoir pénétré dans l’appartement du compagnon, les flics ont forcé l’accès à la bibliothèque Fermento, en emportant des ordinateurs avec eux. Le compagnon se trouve en ce moment à la prison de la police provisoire et le juge d’instruction décidera de son possible placement en détention provisoire.

Ce qui importe n’est pas de savoir s’il est responsable ou non des faits qui lui sont reprochés mais le fait que cela représente une attaque contre nous tou.te.s et contre les idées anarchistes qui sont clairement exprimées à Fermento : c’est une tentative de semer la peur et le silence, face à quoi nous devrions rester isolé.e.s et incapables de se mouvoir, car tout individu qui se solidarise avec des idées potentiellement inflammables – que ce soient par des mots ou par des actes – pourrait être le prochain dans le viseur.

Ne nous laissons pas accepter cela et continuons, et ce de manière catégorique, à porter dans les rues la révolte contre cette existant d’oppression.

Car chaque texte, chaque journal, chaque slogan sur les murs, chaque pierre, chaque incendie, chaque rébellion contre les autoritaires montre que les idées s’opposant à la logique de domination ne peuvent pas être enfermées !


« La supériorité numérique, ainsi que celles des armes, ne compte pas beaucoup face à l’intelligence et l’ingéniosité pratique de l’humain. Quelques câbles incendiés au bon endroit et au moment opportun par une seule personne offrent la possibilité de plonger une armée entière dans le chaos, de transformer une situation qui semble figée en quelque chose de nouveau, de différent et d’imprévisible. »

L’affiche mise en page en français (cliquer sur l’image pour la télécharger au format PDF):

[Traduit de l’allemand d’indymedia, 06.02.2019]

Brèves, France : Attaquer ce monde, du centre à la périphérie – Du 28 janvier au 5 février 2019 [Mis-à-jour le 7/02]

mardi 5 février 2019 la voiture de la  la préféte de l’Ardèche a  eu un pneu crevé, la voiture rayée. Une voiture qui l’escortait a eu deux pneus crevés et décorée.une personne est en garde à vue et Il sera présenté au parquet jeudi matin et pourrait être jugé en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Privas jeudi après-midi.Il a demandé un délai pour préparer sa défense. En attendant le procès, il a été placé sous contrôle judiciaire et devra pointer une fois par semaine au commissariat d’Aubenas.


Vincennes (Val-de-Marne), 5 février 2019 : sabotage incendiaire du RER A

Dans la nuit de lundi à mardi, vers 2h30, des câbles de signalisation disposés au sol le long des voies ont été incendiés à l’aide d’un « liquide inflammable ». Les interventions des équipes techniques de la RATP sont à pied d’oeuvre pour rétablir la circulation et elles devraient se poursuivre au moins jusqu’à la nuit prochaine. Ce petit geste visant à paralyser les flux d’humains-marchandises à la veille d’une journée de grève a causé des perturbations sur le trafic de la ligne A du RER. Ce mardi matin, il n’y avait qu’un train sur deux. Les perturbations sur le réseau sont localisées notamment entre Vincennes et Nation.

« Les protections des câbles d’alimentation ont bien été soulevées volontairement. La piste criminelle ne faisait aucun doute ce mardi pour les policiers qui enquêtent sur [cet] incendie. […] C’est le conducteur d’un train d’essai de nuit qui a donné l’alerte vers 2 heures du matin. « C’était déjà en train de brûler de part et d’autre des voies quand il est passé, note une source policière. Il n’a vu personne s’enfuir. » […] Le feu a par ailleurs provoqué un autre incendie dans un local technique de signalisation situé à proximité. « Il s’agit cette fois d’une surchauffe électrique liée au premier sinistre », nous dit Le Parisien (05.02.2019).


Mont-de-Marsan (Landes), 5 février 2019 : Les pecepteurs de l’Etat dans le viseur des incendiaires !

Les bâtiments de l’URSSAF et des Finances publiques ont été incendiés dans la nuit de lundi à mardi à Mont-de-Marsan. Les dégats sont élevés. Pour ce faire, les incendiaires ont déposé des pneus imbibés d’essence devant l’entrée avant de les allumer. A l’URSSAF, les murs ont été abîmés et les vitres du sas d’entrée ont explosé sous l’effet de la chaleur. Un agent de sécurité est vite intervenu pour éteindre l’incendie. Toutefois, « quelque 60 personnes travaillant dans les bureaux attenants, où les fumées se sont propagées, ont dû être relogées dans d’autres bureaux mardi ». « Des pneus allumés sous un arbre le long des murs de la Direction Départementale des Finances Publiques ont également pu être éteints par un gardien. Aucun graffiti n’a été relevé sur place. » (Europe 1, 05.02.2019)


Dunkerque (Nord), 3 février 2019: L’accueil de la mairie dévasté par un incendie. Et le fonctionnement de ses différents services à l’arrêt !

Dimanche vers 18h30, le bâtiment de la mairie du quartier de Petite-Synthe, a été en partie détruit par un incendie, dont l’origine volontaire ne semble guère faire de doute.

Les flammes ont dévasté l’accueil de la mairie. « Une épaisse fumée noire s’est dégagée de plusieurs endroits, depuis l’entrée située face à la salle de la Concorde et de portes sur le côté et à l’arrière de ce bâtiment composé d’un rez-de-chaussée et de deux étages. Ce sont des agents de la police municipale qui, en rentrant de patrouille, ont aperçu des flammes à l’intérieur, au niveau de l’accueil ».

Les enquêteurs de la police technique et scientifique ont photographié un trou dans l’une des vitres de la façade. Ils supposent que ce trou ait pu être utilisé par le(s) assaillant(s) pour jeter un engin incendiaire à l’intérieur des locaux.
De trente à quarante personnes (agents municipaux, police municipale, centre communal d’action sociale…) travaillent habituellement ici. Mais ce lundi, l’ensemble du personnel sera prié de rester à la maison, faute de locaux disponibles.


Bordeaux, 2 février 2019 : Saccager le lycée, usine à produire les exploité.e.s et citoyen.ne.s de demain

Un ou des individus, ne supportant pas de rester inactif(s) plus longtemps contre cette routine morbide, se sont décidés à aller saccager leur bahut au cours du week-end, brisant ainsi  un tant soit peu les chaînes de ce monde d’autorité et de rentabilité. Une ou plusieurs personnes ont pénétré dans le lycée professionnel Beau-de-Rochas situé rue Jean-Hameau, entre les Chartrons et Bacalan. Une fois à l’intérieur elles ont brisé des vitres, détruit des ordinateurs et vandalisé des salles de cours à l’aide d’extincteurs. Plusieurs véhicules ont aussi été endommagés dans un atelier.


Manosque (Alpes de Haute-Provence), 2 février 2019 : On ne débat pas avec le pouvoir assassin et ses complices

La permanence de la députée Emmanuelle Fontaine-Domeizel a été attaquée samedi matin. La façade a reçu des projectiles de peinture rouge (mais aussi jaune). Cette attaque intervient non seulement au moment où la présence de la députée des Alpes de Haute-Provence dans les rangs des Foulards Rouges dimanche 27 janvier à Paris a été rendue public dans les médias locaux, mais aussi le jour-même où elle entamait le premier rendez-vous de son cycle de réunions consacrées au Grand Débat National.

Après que la députée accueillait une trentaine de citoyens au sein de sa permanence manosquine qui, selon elle, fut un « Beau moment d’échanges démocratiques », elle s’est ensuite rendue au sein de l’assemblée générale de l’association départementale des anciens combattants. C’est à ce moment-là que « des gilets jaunes se sont attaqués au bâtiment ».

« Il s’agit du troisième acte de vandalisme sur le bâtiment qui héberge la permanence de la Parlementaire. » Par contre, la presse locale ne nous dit pas depuis quand.

La politicarde va déposer plainte et accuse les gilets jaunes d’être les auteurs de ces dégradations.


Indre-et-Loire, 28 janvier 2019 : A quelques minutes près …

Ca devient banal que l’on découvre l’existence de certains actes de sabotage et de destruction uniquement lorsque les résultats répressifs sont au rendez-vous. C’est ce qui s’est produit récemment en Indre-et-Loire. Deux péages de l’autoroute A10 (Monnaie et Autrèche) ont été sabotés dans la nuit de dimanche à lundi 28 janvier aux alentours de minuit: « Barrières cassées, caméras arrachées et taguées, postes de réglements CB détruits par intrusion de colle »…

Malheureusement, trois hommes et une femme ont été « pris en flagrant délit pour des dégradations de bien d’utilité publique en réunion » sur les péages de Monnaie et Autrèche.

« Alertés par la société Cofiroute, les militaires du peloton de Monnaie décident de se diriger immédiatement sur le péage de Monnaie. Mais le temps d’y arriver, il est déjà trop tard. Plus personne n’est présent sur les lieux. Seuls les actes de vandalisme sont observés.
Un brin frustrés mais pas découragés, les gendarmes décident de se rendre au péage d’Autrèche, où des dégradations ont également été signalées. Cette fois-ci, racontent les gendarmes d’Indre-et-Loire, « à leur arrivée, plusieurs individus prennent la fuite, certains en véhicule, d’autres à pied dans un bois« . L’un des quatre suspects est alors interpellé quelques minutes plus tard. Une patrouille de Château-Renault, engagée en renfort, va intercepter le véhicule correspondant à celui en fuite et interpeller les trois autres membres du groupe. « La perquisition effectuée dans le véhicule permet de découvrir des pistolets à colle ayant servi à obstruer les bornes des péages« , rapporte les militaires. Ils ont également reçu une convocation devant le tribunal correctionnel de Tours pour le 3 octobre prochain. » (France 3 Indre-et-Loire, 05.02.2019)

[Reformulé de divers articles de presse]

repris le de Sans_Attendre