Archives de catégorie : General

valence [ Drôme] Centre pénitentiaire une manifestation de solidarité des matons

 

 france bleu drome ardèche lundi 15 janvier 2018 à 7:30

 

 

Comprendre et critiquer l’école et son monde : l’école et la “libération de la parole”

 

Dimanche 14 janvier 2018 à 17h aux Fleurs Arctiques.

Depuis qu’elle existe en tant qu’institution, l’école est au service de la bonne gestion des besoins de l’État et du capital. Elle qualifie quand il y a besoin de qualification, déqualifie quand il faut baisser
le coût du travail, et toujours apprend l’obéissance et domestique la sauvagerie de l’enfance en faisant intégrer, que ce soit à coups de trique ou de pédagogies alternatives, la nécessité d’accepter ce monde
et d’aspirer à y réussir. Elle est aussi le lieu où se rejoue toujours
la possibilité de la révolte et du refus, elle est toujours forcément en
crise, traversée de tensions et de contradictions inhérente à cette
entreprise de gestion de l’ingérable. De la maternelle à l’université,
ce qui s’y passe, les rapports qui y circulent, la manière dont adultes,
enfants, adolescents y interagissent reflète cette fonction
fondamentale.

Si l’école d’hier a pu faire l’objet de critiques variées qui ont eu
leur pertinence et ont été partiellement intégrées (donc désactivées)
dans l’école d’aujourd’hui, celle d’aujourd’hui justement semble laisser
bien démunis et impuissants ceux qui se rendent pourtant compte du
désastre. On s’offusque de divers détails sans trouver le moyen de
remettre en question, ni même simplement de décrire la réalité de ce qui
s’y joue.

On propose d’ouvrir ce vaste chantier, de comprendre ce qui se joue à
l’école en s’aidant de l’expérience de chacun (on y est tous passé,
certains n’en sont jamais sortis …), mais aussi en réfléchissant autour
de divers extraits de documentaires ou de fictions, en particulier
“Entre les murs”, “La journée de la jupe” et “Etre et avoir”, trois
films qui, chacun à sa manière, donnent une certaine image de l’école,
tout en proposant des points de vue critiquables sur ce qu’il s’y passe
et ce qu’il faudrait en faire. Nous avons choisi ces trois films dans la
perspective de démolir leurs perspectives et d’ouvrir enfin un champ de
réflexion pour une critique radicale de l’école, ce qu’il s’y passe, ce
qu’elle produit et ce qui la produit.

Pour cette première discussion, on s’intéressera particulièrement à la
question de la “libération de la parole” à l’école. La “liberté de
parole” est refusée aux élèves par les pédagogies réactionnaires, parce
qu’elle serait facteur de désordre et éloignerait des savoirs. Les
pédagogues de gauche disent vouloir la favoriser, et l’État la met en
avant pour faire passer sous forme de “débats libres”, les heures de
“vie de classe”, les cours d’éducation civique, et les cours de morales
institués après les attentats de 2015, et institue des “cafés des
élèves”, comme une soupape désactivée qui serait nécessaire pour faire
passer la pilule scolaire et préparer les élèves à s’exercer aux règles
démocratiques et à les accepter. Mais de quelle liberté parle-t-on dans
le cadre scolaire ? A quelles conditions peut-on y parler “librement” ?
Pour parler de quoi ? Qui peut le faire, à quels moments et dans quels
espaces ? Même en faisant abstraction du cadre scolaire, qu’est-ce que
c’est que cette liberté qui ne pourrait être que “parlée” ?
On en parlera en s’appuyant principalement sur le film “Entre les murs”,
qui valorise, dans une perspective au fond très libérale, une libération
de la parole présentée comme subversive, voire risquée, dans le cadre
d’une classe de collège.

[Reçu par mail.]

Voir en ligne : Comprendre et critiquer l’école et son monde

non fides

 

Cologne[allemagne]refus de la révision de la peine pour Lisa, compagnonne incarcérée pour braquage de banque

Update of imprisoned anarchist in Cologne

In December the Federal Court of Justice (BGH) has rejected the review of the sentence of our imprisoned comrade in Cologne.
That is why the sentence of 7 and a half years of prison became final. The decision of our comrade is to be extradited to Spain, as soon as possible, to be close to her environment. At this moment she is still imprisoned in the same prison in Cologne and can received letters.

Lisa, nº 2893/16/7
Justizvollzuganstanlt (JVA) Köln
Rochusstrasse 350
50827 Köln (Germany)

On the other hand, in the same month, the Aachen prosecutor’s office has withdrawn the appeal against the acquittal of our comrade in Holland, after almost a year. We are very happy for her! (more information at solidariteit.noblogs.org

“Solidarity is our best weapon! “

Cologne[allemagne]refus de la révision de la peine pour Lisa, compagnonne incarcérée pour braquage de banque

En décembre, la Cour fédérale de justice (BGH) a rejeté la condamnation de notre camarade emprisonné à Cologne.
C’est pourquoi la peine de 7 ans et demi de prison est devenue définitive. La décision de notre camarade doit être extradée vers l’Espagne, le plus tôt possible. En ce moment, elle est toujours emprisonnée dans la même prison de Cologne et peut recevoir des lettres.

Lisa, n ° 2893/16/7
Justizvollzuganstanlt (JVA) Cologne
Rochusstrasse 350
50827 Cologne (Allemagne)

D’autre part, le même mois, le parquet d’Aix-la-Chapelle a retiré l’appel contre l’acquittement de notre camarade en Hollande, après presque un an. Nous sommes très heureux pour elle! (plus d’informations sur solidariteit.noblogs.org

“La solidarité est notre meilleure arme! ”

contra info

Nantes Notre dames des landes:ZAD Ni aéroport ni expulsion

[reçu par mail]

2 articles du Télégramme sur l’évacuation de la ZAD Nddl

Bonjour,
> parus dans le Télégramme de ce jour (13/01/2018), 2 articles anxiogènes au possible…
> Mises en condition pour démoraliser la résistance d’avance… ?
>
> http://www.letelegramme.fr/france/nddl-prets-a-evacuer-la-zad-13-01-2018-11810812.php
> (à lire jusqu’en bas de page “en complément” : Blindés contre tracteurs : des moyens hors du commun)
>
> http://www.letelegramme.fr/france/nddl-gendarmerie-mobile-du-baton-de-protection-a-la-mitrailleuse-13-01-2018-11811791.php
>
> Pour des infos sûres :
> http://zad.nadir.org/
> https://www.acipa-ndl.fr/
>
> Pour le soutien, Rdv le 10 février sur la Zad Nddl ou au car en partance d’Auray (en partenariat avec Pontivy et Vannes).
>
> La Zad vivra, la Zad vaincra. Vive la Commune ! 🙂


[reçu d’un mail]

: Invitation à soutenir la Zad de NDDL mercredi 17 janvier 18h30 Antigone

> Bonsoir à toutes et tous!

> l’année 2018 sera bonne pour nous selon ce qu’on en fait….. et ça commence bien!

> D’ici la fin janvier on saura donc ce que le gouvernement va faire sur la question du projet d’aéroport à Notre -Dame -des Landes .

> Pour ce qui est de la zad, on le sait déjà et les appels dans une grande partie de la presse sont clairs sans parler de celle d’opinion comme le figaro ou Valeurs Actuelles( torchon fascisant) : Evacuation des zadistes terroristes de l’ultra gauche….la haine au nom de l’état de droit

> Cette lutte n’est pas qu’une opposition à un projet débile, elle pose la question de ce qu’on fait d’un lieu quand on en défend son existence. la zad cheville ouvrière sur le terrain de l’opposition au projet est aussi une réponse positive et alternative à ce projet mortifère d’aéroport.

C’est pourquoi nous vous invitons à une réunion pour envisager ensemble e qui doit être fait pour qu’il n’y ait ni aéroport ni expulsion. En pièce jointe le texte qui explicite ces quelques mots.

texte ni aéroport ni expulsion 2.0 en pièce jointe

>

Valence: centre pénitentiaire( actualité)les travaux n’ont pas commencé et SPIE Batignolles continue d’étendre la pieuvre sur la ville

 

france bleu drome ardèche    jeudi 30 novembre 2017

A Valence (Drôme), les travaux n’ont pas démarré dans le Quartier Maison Centrale ravagé par les mutins en septembre et novembre 2016. Des dégâts estimés à un million sept cents mille euros à ce jour. La direction du centre pénitentiaire espère une réouverture début 2019.

La remise en état du Quartier Maison Centrale dévasté par les mutineries prend du temps. L’Etat n’est que locataire du centre pénitentiaire de Valence, il appartient à un privé: il faut démêler les responsabilités de chacun.

Le Quartier 1 a bénéficié d’un sureffectif de surveillants cette année, du fait de la fermeture de celui qui est dévasté. Les agents pouvaient être deux par étage. Mais dès janvier 2018, ils seront à nouveau un seul par étage, avec un agent en renfort sur l’ensemble du bâtiment.

Le 12/01/2018 le dauphiné libéré

-

Le vendredi 12 janvier au matin, suite à l’agression, jeudi, de trois surveillants de la prison de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) par un détenu condamné pour des faits de terrorisme, “les surveillants du centre pénitentiaire de Valence ont observé un débrayage de 45 minutes lors de la prise de service du matin”, : “Les surveillants vont par ailleurs ralentir la vie en détention toute la matinée”.

commentaire:

les surveillants en profitent sous prétexte syndical pour sanctionner l’ensemble des prisonniers


http://www.valence.fr/fr/re-decouvrir-la-ville

Selon un cahier des charges élaboré par l’Agglo, c’est Espacéo-SPIE Batignolles, une entreprise privée spécialisée dans les équipements aquatiques, qui va réaliser la construction et gérer le centre aqualudique. De cette façon, la charge financière de 32 millions d’euros que représente une telle construction ne repose pas uniquement sur la collectivité. L’Agglo versera au départ une subvention d’investissement de 14 millions d’euros, le reste sera pris en charge par l’exploitant privé.

Sortie du livre « Mais tout commence »

indymedia Nantes

Analyse du mouvement contre la loi travail. Pour une nouvelle trajectoire révolutionnaire

Couv-medium

Au printemps 2016, il ne s’est rien passé de fou mais il y a eu du nouveau qui annonce la sortie de l’interrègne. Tandis que la loi Travail assassinait définitivement ce qu’il restait du syndicalisme combatif en France, les mêmes syndicats ont pu constater que leur corps social s’était réduit comme une peau de chagrin. Les patrons ont en quelque sorte achevé la bête qu’ils lacèrent depuis les années 1970. Le mouvement contre la loi Travail a eu cette particularité : on ne luttait pas pour le retrait d’une attaque concrète contre les conditions de travail mais contre un nouvel aménagement de la gestion des conflits de classe au travail, dans la même veine que les deux réformes précédentes, d’abord sous la forme de l’exception jusqu’à celle de la règle. C’est une opération de décentralisation qui vise à désamorcer l’obstacle syndical face à l’avancée patronale. C’est une nouvelle étape dans l’atomisation du prolétariat. Le dernier rôle accordé aux directions syndicales a été de maintenir l’ordre, de hurler avec les loups sans parvenir à produire une hégémonie dans la lutte. Aucune de leurs perspectives n’a été reprise. Nous étions une masse hétérogène, rassemblée autour du refus de la réforme du code du travail, sans qu’aucun sauveur ne parvienne à nous montrer la voie. On nous a montré la loi, ses flics, ses lacrymos, ses services d’ordre. Des comateux, des éborgnés, des mutilés. Mais il serait dommage de ne présenter que nos moments de faiblesse et d’isolement. Face à la police, face à la justice, nous nous sommes organisés, nous nous sommes battus.
Mais n’y a-t-il pas eu trop de « Nous » contre « Eux » ? Un face-à-face qui ne peut que produire de l’isolement. Pourquoi si peu de grèves dures ? Comment expliquer l’absence aussi lourde de certaines fractions du prolétariat ? Que dire du manque de perspectives concrètes ? Sommes-nous démunies face aux restructurations sans fin ? Sommes-nous condamnés à servir de chair à manifs pour les réformistes et encadrants du mouvement ? Quelles perspectives de lutte aujourd’hui, dans le sillage des nouvelles dispositions patronales ? Quelles perspectives de lutte aujourd’hui pour en finir avec ce monde de merde ?

 

Nous contacter pour de la vente direct :  badkids@riseup.net

Disponible en dépot au local Camarade à Toulouse

Revendications du Groupe d’ouvriers anarchistes-communistes d’Ekaterinoslav

Compagnons ouvriers,
En réponse aux tromperies capitalistes, à l’exploitation insolente au travail, à toutes les oppressions possibles et enfin, à la violence déchaînée contre les ouvriers en grève par la direction des usines Ezau et Construction de Machines, nos compagnons anarchistes-communistes ont assassiné un des principaux responsables des innombrables souffrances du peuple travailleur. Hier dans la nuit, une bombe composée de dynamite a explosé dans la maison du directeur et actionnaire de l’usine Construction de Machines à Amur. Celui-ci, sans honte, avait décidé de licencier, sans aucune raison, 3 000 ouvriers  ; pour cela, il a payé de sa vie et de ses biens  !

 

Compagnons  ! Que notre première bombe nous apporte «  l’esprit rebelle  », ce sentiment sacré duquel surgira la flamme ardente de la révolution et qui allumera la haine dans vos cœurs  ! Qu’elle rappelle à tous les insectes de bourgeois que vous, ouvriers, vous ne permettrez pas qu’ils s’imposent sans être châtiés  ! Qu’elle soit un cri de guerre, l’appel à entrer dans la lutte anti-bourgeoise, dans la lutte de classe, l’appel à étendre la terreur économique et la grève générale révolutionnaire  ! Mort à la société bourgeoise  ! En avant au nom de la cause ouvrière, au nom de la révolution sociale  !

Groupe d’ouvriers anarchistes-communistes
Ekaterinoslav, 5 octobre 1905
.

À tous les travailleurs,

Après un silence obstiné, la dynamite a parlé, défiant l’autorité et le capital. Le premier avertissement est lancé, sans phrase forte, ni sentence, mais dans une langue simple et claire. Les vampires du travail doivent bien comprendre qu’à partir de maintenant leur festoiement perpétuel est troublé une fois pour toutes. Que toujours, où qu’ils aillent, la main de l’anarchiste vengeur sera suspendu au dessus d’eux, comme l’épée de Damoclès toujours prête à trancher, pour les prendre par surprise dans un agréable banquet, dans un club, un restaurant ou dans les rues pleines de gens, dans leurs voitures, dans un train, dans une réunion, durant leur service ou dans leur propre maison. Ils ont joui de trop de tranquillité, ils ont trop usé les nerfs du prolétariat et sucé son sang. Le temps de payer est arrivé. Gloire aux lutteurs qui combattent ces hyènes maudites, les arrachant du cou du peuple  ! Qu’elles sachent que nous ne parlerons avec elles que dans une seule langue, celle de l’attentat, et que l’unique demande que nous enverrons sera de la dynamite. Et cela où qu’elles soient, assises dans leurs bureaux de banques, en réunions d’actionnaires, en conférences entre industriels ou au parlement. Nous les avons vu, les assassins du prolétariat, quand ils se riaient de notre « simplicité mentale » ou de notre crédule docilité. Nous nous souvenons qu’eux ont été sourds et muets face à nos besoins. Nous savons qu’en réponse à une grève pacifique, ils ont mis à la porte 1000 ouvriers des usines Ezau et Construction de Machines, les jetant à la rue, affamés et au chômage. Compagnons  ! Assez d’oppression et d’humiliation  ! Répondez à la violence par la violence et vous verrez que c’est la seule langue que la bourgeoisie comprend. Aucun négociateur, aucun appel au « sentiment humanitaire », aucun politique, aucun gouverneur, aucune grève pacifique, aucun contremaître ne vaut quelque chose. Tous vivent du sang des ouvriers. À bas tous ces gens  ! Laissons les travaux si civilisés et cultivés et commençons la lutte contre la bourgeoisie. Nous savons que c’est seulement en démolissant ses piliers que nous nous libérerons. Dans nos actions pacifiques, lorsque nous avons marché à mains nues, nous n’avons reçu que des coups de feu  ; Pour avoir participé à des grèves économiques, nous avons reçu des licenciements. Nous préparons une grève générale armée, violente, dirigée contre tout le système bourgeois. Nous développerons la terreur économique, individuelle ou de masse, frappant les bourgeois et leurs lèche-culs  ! Nous avons beaucoup appris de la vie. Elle nous a montré dans toute sa nudité l’inimaginable exploitation capitaliste. La vie elle-même a démasqué l’État et le capital. Elle, qui nous a laissé des blessures ouvertes, nous a aussi ouvert les yeux. Nous avons compris que seul le peuple travailleur lui-même peut s’occuper de lui. Nous sommes allés combattre. Fatigués, amoindris par la faim, après la guerre et la crise, ils nous ont envoyé à la katorga [bagnes tsaristes situés en Sibérie et dans l’extrême-orient russe], entourés de soldats. Nous avons enfin compris ce que nous devions faire.

Que les pionniers de la lutte attaquent les rassasiés  ! Que la répression populaire commence  ! Que les voix des nouveaux héros, pas si nombreux, s’unissent aux cris de Ravachol, Vaillant, Henry et Farber [1]  ! Que les actes individuels, peu à peu, deviennent un torrent de révolution qui rase les restes de la société bourgeoise  ! En avant  ! Luttons  !

Rappelons nous, frères ouvriers, que nous devons répondre à la violence des dirigeants et que déjà des anarchistes-communistes ont protesté en lançant une bombe contre un bourgeois.

Groupe d’ouvriers anarchistes-communistes
Ekaterinoslav, mi-octobre 1905
.

[Extrait de De la Russie à l’Argentine, Parcours d’un anarchiste au début du XXe siècle.]

Notes

[1François Claudius Koënigstein dit Ravachol, Émile Henry et Auguste Vaillant sont trois anarchistes français qui à la fin du XIXème siècle réalisent plusieurs attentats et sont exécutés pour cela. Né en 1886 dans la ville de Porozov (actuel Belaruss) près de Bialystok, Nisan Farber poignarde un industriel et le blesse gravement à la sortie d’une synagogue, courant 1906. Le 6 octobre, il meurt lors de l’explosion de sa bombe dans le commissariat central, tuant flics et bourgeois.

 

Solidarité avec les prisonniers en lutte en Bulgarie !

’Association des Prisonniers Bulgares (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association), appelle à la solidarité internationale alors qu’elle se mobilise contre les abus qui ont eu  lieu notamment dans la prison de Sofia.

des affichages ont commencé sur valence et d’autre villes du département et par des autres collectifs dans d’autre villes affiche tract en PJ

la forme d’organisation autonome des prisonniers( (Bulgarian Prisoners’ Rehabilitation Association)impose un débat longtemps étouffé depuis les copelTélécharger COPEL, tunnels et autres apports de groupes autonomes en PDF.

Tunisie : La révolte contre la misère s’étend à travers le pays

Depuis quelques jours, la révolte gronde un peu partout en Tunisie. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues, sous le mot d’ordre « Qu’est-ce qu’on attend? », après l’entrée en vigueur au 1er janvier de la hausse de la TVA [1], une des nombreuses réformes d’un plan d’austérité. Ces dernières réformes viennent s’ajouter aux conditions de survie merdique et à une misère toujours plus dévastatrice.

D’après ce que rapporte la presse, la révolte se serait propagée comme une traînée de poudre ce lundi 9 janvier 2018, partout dans le pays. Saccages de bâtiments administratifs et de commissariats, pillages de magasins et affrontements avec les larbins du régime se sont poursuivis mardi soir.

Dans la soirée de lundi, et ce jusqu’à 4h du matin, des révoltes ont éclaté un peu partout dans le pays, que ce soit à Ettadhamen, Intilaka, La Mannouba, le Kef, Kasserine, Gafsa ou Kébili… des affrontements ont fait rage entre flics et émeutiers ce lundi.
Au lendemain de cette nuit agitée, le porte-parole du ministère de l’Intérieur, khelifa Chibani a fait savoir que deux voitures administratives appartenant aux unités sécuritaires ont été incendiées, outre pillage du magasin général et actes de vandalisme à la cité d’El Intilaka et Ettadhamen, saccages des postes de police à El Battan relevant du gouvernorat de La Mannouba, pillage de la recette des finances à El Gtar (Gafsa), pillage de la fourrière municipale à la cité El Bassatine à Kasserine et vol de 34 motos, et attaque de deux agences bancaires.
Une importante quantité de tabac, et des aliments ont été également dérobés. Des documents dans plusieurs institutions publiques sont aussi partis en fumée. Le délégué d’El Mnihla, un agent de la garde nationale, deux policiers et un chef du district de sûreté nationale à Kasserine ont été pris pour cible et blessés, tout comme trois autres agents de sécurité à Tebourb, qui ont été attaqués à coups de cocktails Molotov et de pavés. Dans la soirée, un manifestant a été tué par les flics: iIl s’appelait Khomsi el-Yerfeni, il était chômeur, et selon plusieurs témoins, il serait mort après avoir été percuté intentionnellement par une voiture de police. Cette version est démentie par le ministère de l’Intérieur tunisien, qui parle lui dans un communiqué d’un décès par asphyxie pour cause d’asthme. En effet, des manifestants affirment qu’il serait décédé asphyxié par les gaz lacrymogènes.

Le lendemain, mardi 9 janvier, la soirée a de nouveau été émaillée d’émeutes dans de nombreuses localités (à Jedaïda, dans le gouvernorat de La Manouba, ainsi qu’à Gafsa (sud), Tebourba, Kasserine et Jelma, localité proche de Sidi Bouzid, d’où était partie l’insurrection de 2010). Dans ce contexte insurrectionel et du fait que les émeutes se propagent, le gouvernement a fait appel à l’armée: flics et militaires sont désormais déployés en nombre devant les institutions publiques afin d’assurer leur protection. Mais cela n’a pa suffi: à Jedaïa, des émeutiers ont pris d’assaut la fourrière municipale pour y récupérer plusieurs motos confisquées par les autorités. Les autres véhicules se trouvant dans le même endroit ont tous été saccagés. Par ailleurs, d’autres manifestants ont tenté de bloquer la route nationale numéro 7.

A Gafsa, un pompier a été blessé au niveau de l’œil droit. Il a reçu de plein fouet une pierre, alors qu’il tentait de s’opposer à un sabotage incendiaire des flux: il tentait d’éteindre le feu qui a été mis dans plusieurs roues par des manifestants. Les roues en question étaient placées au niveau du passage à niveau entre les chemins de fer et la route nationale numéro 15 reliant Gafsa et Gabès. L’agent a aussitôt été transféré à l’hôpital régional Houcine Bouzaiene de Gafsa.

A Jelma, des insurgés ont attaqué le commisariat, en tentant d’y mettre le feu.

Plus au Nord, à Sousse, des groupes de jeunes ont procédé au blocage du rond point de Sidi Abdelhamid et celui de Kouchet El Bilik. Le poste de police de Bouhsina a été pris pour cible avec des jets de pierres, tandis que d’autres émeutiers ont tenté de forcer l’entrée du centre commercial de Khezama, bien gardé par les forces de sécurité.
A Korba (gouvernorat de Nabeul), les forces de l’ordre ont été attaquées à coups de pierres, qui ont répliqué à grands renforts de lacrymo.
On signale, également, le début des hostilités à Testour, relevant du gouvernorat de Béja. De fait, l’accès à la route nationale numéro 5 a été complètement bloqué par les protestataires qui ont mis le feu à plusieurs roues. D’autres délégations de Béja ont aussi été le théâtre d’affrontements: à Nefza, la fourrière municipale a été prise d’assaut par des groupes de jeunes en colère qui ont réussi à reprendre ce qui leur avait été volé. Ils y ont ensuite mis le feu, pour ensuite forcer l’entrée de la recettes des finances et l’incendier. De plus, un poste de police avec des agents retenus à l’intérieur a été incendié.

A Yasminet (Ben Arous) et à Tunis, des insurgés ont pillé et saccagé un magasin ‘Carrefour Market » malgré les dispositifs policiers importants. A Yasminet, il y a aussi eu une tentative de forcer un dépôt de la douane.

D’après le minsitre de l’intérieur, 44 personnes ont été interpellées lors de cette deuxième nuit. Sur ces deux nuits de révoltes, 49 policiers ont été blessés et 206 personnes impliquées dans les émeutes ont été arrêtées à travers le pays.

La crainte du pouvoir tunisien de voir la situation devenir incontrôlable est palpable: si le recours à l’armée nationale l’illustre parfaitement, il est important de mentionner le communiqué de presse du parti islamiste Ennahda qui, rappelons-le, est au pouvoir [2]. Dans un communiqué de presse publié mardi soir, le parti religieux dénonce « tout mouvement anarchiste » qui s’attaque à la propriété, à l’Etat et à ses larbins en uniforme. Il évoque notamment « l’obstination de quelques individus à semer l’anarchie » et « quelques actes décrits comme « gauchistes » à éviter impérativement ».

Pourvu que l’anarchie se répande…

Solidarité avec les insurgés !

[Reformulation de la presse tunisienne par Sans Attendre Demain]

Note:

[1] Ces hausses de prix ont notamment impacté en priorité les produits de première nécessité comme la bouffe, mais aussi les carburants, les services de téléphonie et d’accès à Internet…

[2] Depuis août 2016 et la formation du gouvernement de Youssef Chahed, du parti « Nidaa Tounes » (sociaux-libéraux), on compte trois ministres du parti Ennadha (aux ministères de l’emploi et de la formation professionnelle; de l’industrie et du commerce et  Technologies de l’information et de l’Économie numérique). Trois autres sont secrétaires d’Etat. Lors des dernières révoltes massives qui ont secoué le pouvoir tunisien, les locaux d’Ennahda ont été attaqués à plusieurs reprises partout dans le pays.

[Mise-à-jour, 11 janvier 2018] continer à lire

repris de sans attendredemain