Archives de catégorie : General

Opération de la gendarmerie à Roybon

note: comme à l’accoutumé les médias locaux relaient la version de la préfecture  et  la même sur les médias la région Rhône Alpes Auvergne..


(reçu par mail)

Bonjour,

La réactivité des gendarmes face aux agressions qu’auraient infligées des occupants de la Zad à deux Roybonnais apparaît exceptionnellement importante et rapide. Seules quelques heures auront suffi aux gendarmes pour réunir 200 intervenants (et un hélicoptère) et préparer une opération d’envergure sur la ZAD de Roybon pour arrêter une seule personne que l’une des deux victimes aurait reconnue sous les cagoule que portait ses agresseurs.

Jusque-là aucun autre délit ou crime n’aura suscité à Roybon un tel déploiement de gendarmes. Depuis plus de 3 ans et demi d’occupation du chantier de construction du Center Parcs — chantier qui n’a plus les autorisations préfectorales —  les occupants de la Zad ont essuyé 5 incendies criminels dont le dernier a coûté  la vie à un chien qui a brûlé vif dans le véhicule que les agresseurs — quelques nervis débiles et fascisants des environs — ont incendié volontairement, le propriétaire ayant échappé miraculeusement à leur assaut. Une lettre ouverte écrite par des habitants de Roybon devait être distribuée prochainement aux Roybonnais pour les interpeller sur les violences et les incendies que les opposants au Center Parcs occupant le bois des Avenières ont subis depuis plusieurs années.

L’importante opération de gendarmerie de mercredi 6 juin qui a duré plus de trois heures, n’avait pas pour seul but d’arrêter le présumé agresseur. Il s’agissait bien plus de criminaliser l’ensemble des occupants et de formater à nouveau l’opinion publique en vue probablement de la prochaine évacuation. Les gendarmes sont intervenus dans la forêt et la maison forestière occupées, sous couvert de ces agressions, pour la première fois depuis le début de l’occupation. Ils ont perquisitionné tous les lieux habités et contrôlé toutes les identités des occupants. Ils ont également photographié la zone… L’évacuation parait être la prochaine étape ; une évacuation désormais légitime aux yeux d’une opinion publique qu’on vient de préparer.

Collectif grenoblois de soutien à la ZAD des Chambarans » <soutienchamba@riseup.net>

N’hésitez pas à aller  sur place dans les semaines qui viennent, apporter un peu de soutien.

on souhaite à bientôt dans les bois…


De tout bois #9, revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon

Les éditions Le monde à l’envers publient le neuvième numéro de « De tout bois », une revue de lutte contre le Center Parcs de Roybon.

Publication régulière, neuf numéros parus, 2 euros, cette revue se donne pour but de faire vivre la lutte contre le Center Parcs de Roybon (Isère) et d’en laisser des traces.
Au-delà du cas particulier de cette lutte, la revue De tout bois tâche de tisser des liens avec les grands enjeux actuels (écologie, crise du capitalisme, nouvelles formes de luttes).

Au sommaire du numéro 9 :

« L’encrage des luttes »,
« Chronologie de la lutte »
« Zones humides : quand le Conseil d’État satisfait les bétonneurs au détriment de l’environnement » par le comité de rédaction
« Débat public, État de droit et cha-cha-cha » par Henri Mora
« Le monde en toc de Center Parcs » par Julien Dumalet
« Notre-Dame-des-Landes : tout le monde en parle, alors pourquoi pas nous ? » par Quelques bois ronds de Roybon
« Quand les fachos brûlent notre pote » par un habitant de la forêt occupée de Roybon
« La Nina crève la bulle ! » par Roger Cassandriasis
« La théorie du bout-de-viande » par Max et Pierrette Rigaux
« Orion nous guidait » par Un du groupe des sans-groupes
fiche pratique
reportage photographique par Cobro et Frank Hausen.

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Nantes, France : Un zadiste prend un an de taule

note : Le 8 juin au laboratoire anarchiste  de 17h30 à 19h30 atelier d’écriture aux prisonniers de la guerre de classe: tag  liberté et solidarité


attaque

Jibé a été arrêté sur la zad le 15/05, a été mis en prison en attente de son procès, il était poursuivi pour violence sur des flics et refus d’adn. Et le 17 mai il a été jugé à Nantes et condamné à 1 an de prison ferme.

Si vous voulez lui écrire directement :

Jean Baptiste Grondein
n° d’écrou : 66771
Centre pénitentiaire de nantes
rue de la Mainguais
44300 Nantes

Les-paradis-artificiels

non fides

L’expression de paradis artificiels proposée par Charles Baudelaire dans son essai du même nom est largement redondante : tout paradis est artificiel. Mais cela n’enlève rien – au contraire – à la charge poétique de la locution qui, à son origine, désignait les stupéfiants. Nous l’entendrons ici dans un sens plus large, quoi que non figé, qui pourrait être résumé par : ce qui donne l’impression de pouvoir – pour un moment – s’échapper de ce monde. De fait, fumer des joints régulièrement tout autant que courir 10 km en sortant du boulot peuvent s’avérer être des paradis artificiels en tant qu’ils contribuent à mieux nous faire accepter la merde quotidienne.

 

Il ne s’agira donc pas dans cette discussion de se limiter aux stupéfiants ni de tomber dans une condamnation morale, culpabilisatrice et simpliste de la place que chacun donne à ses paradis artificiels mais de penser leur rôle central dans la pacification sociale et la résignation généralisée, comme un rapport détaché avec l’existant qui prend le pas sur le réel. Respirer, penser à autre chose, se couper des autres (ou s’y relier dans l’isolement), prendre du recul sur sa propre existence et sur les problèmes qui l’accompagne : on pourrait sans trop se tromper dire que tout le monde peut avoir besoin de béquilles ou de prothèses pour tenir le coup. Mais, de la même manière que la récré et les loisirs servent à nous rendre bien dociles au cours de l’année scolaire ou de travail, ces moments de désertion illusoire du monde ne devraient pas servir à nous faire mieux supporter la réalité de ce dernier. Accepter les pires conditions de travail pour être « libre » cinq semaines par an, n’est-ce pas précisément ce sur quoi repose notre propre asservissement ?

L’alcool, la drogue (qu’elles soient dites « dures » ou « douces »), l’amour, la littérature, la télévision, la religion, le sexe, la politique, le divertissement, la chimie sur ordonnance, le travail, l’idéologie et la théorie, la technologie, le virtuel, la philosophie, l’art, la culture, le jeu, l’hygiène, etc. Mais aussi, peut-être, l’enfermement dans la normalité parallèle de l’alternative. Toutes ces choses sont-elles bien des paradis artificiels ? Il serait bien triste de le penser si cela implique de refuser tout plaisir ou toute aide pour supporter ce monde. Plutôt que d’interroger ce qui serait l’essence de chacune de ces pratiques, il peut être plus intéressant de questionner notre rapport à ces dernières.

Il s’agira donc de discuter, dans une perspective révolutionnaire et en réfractaires à ce monde, des limites des paradis artificiels, de la notion de réel et de notre rapport à ce dernier.

A l’époque de la post-modernité, les paradis artificiels affinent leur rôle plus que jamais et prospèrent de la chute des grandes hypothèses révolutionnaires. Poser la question des paradis artificiels, c’est ainsi poser la question du refus de ce monde et des perspectives que ce refus propose : la fuite dans un ailleurs illusoire ou la confrontation ici et maintenant.

Tout ceci ce questionne, bien évidemment, et se discute, se réfléchit, en s’évitant à tout pris la forme groupe de parole.

Tout texte, extrait vidéo ou audio, musique ou autre qui puissent nourrir la discussion sont bienvenus et pourront être partagés le soir de la discussion.

Vendredi 8 Juin à 19h
Aux Fleurs Arctiques
45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris
Métro Place des Fêtes (lignes 7bis et 11 du métro).

 

Montreuil, France : Temps d’Encre – Rencontres autour de publications anarchistes (23 et 24 juin 2018)

TEMPS D’ENCRE

Rencontres autour de publications anarchistes

23 et 24 juin 2018

La Parole errante
9 rue François Debergue
Montreuil (Paris)
(Métro 9 Croix de Chavaux)

Pour que l’idée ne flétrisse pas, il faut l’action pour la revigorer. Pour que l’action ne tourne pas en rond, il faut l’idée pour l’enchanter. C’est peut-être là que se tisse le véritable fil noir de l’histoire tumultueuse de l’anarchisme, qui est en même temps sa proposition de lutte : auto-organisation, action directe, conflictualité permanente avec l’autorité sous toutes ses formes. Ces Rencontres autour de publications anarchistes sont une occasion sous forme d’invitation pour celles et ceux qui sont à la recherche d’idées critiques, qui cherchent à agir, qui se révoltent contre ce monde mortifère d’oppression, d’exploitation et d’autorité. Une occasion, et un défi en même temps, pour mettre en relief ce foisonnement anarchiste qui se diffuse au travers de publications, d’agitation, de locaux, d’interventions, d’actions et de luttes – et qui exprime, en proposant la destruction du pouvoir plutôt que son aménagement, le bouleversement total plutôt que la réforme, la concordance entre moyens et fins plutôt que la stratégie politique, l’éthique plutôt que le calcul, une perspective révolutionnaire à approfondir et à défendre.

Le flyer au format PDF

Pus d’infos sur tempsdencre2018.noblogs.org

Valence ( 26000) centre pénitentiaire Les véhicules des matons crament …

Dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 juin à Valence, deux voitures appartenant à des matons ont cramé devant le centre pénitentiaire. Les deux véhicules étaient garés sur le parking du personnel.

Deux personnes cagoulées circulant sur un scooter auraient jeté des engins incendiaires sur les voitures des matons.

« Des photos de la vie privée d’un surveillant ont été laissées sur place et une inscription a été taguée sur un mur indiquant : « premier avertissement » selon un maton syndiqué.

[Reformulé de la presse locale, mardi 5 juin 2018]

 

 

France : Anarchistes à la barre

note:   concernant une polémique déclenchée par  J.M.T. concernant l’annulation du car le 31 mai. A la CNT, Jean Marie T est ailleurs, d’ailleurs, on appelle un chat un chat, car il est de notoriété publique que l’ASTIV avait annulé le car non pas « uniquement » en raison d’un manque d’inscrits, mais « aussi » à cause de l’article de la Daubé… Ce n’est pas grave. On fait tous et toutes des d’erreurs Plaidons coupable à notre propre humanité! Pour ce qui concerne le camarade L B. en le connaissant, il aurait sûrement eu plaisir de payer un peu plus pour souscrire les places d’un ou deux jeunes dans le car. Et pour conclure, oui, on soutiendra les accusé-es de Briançon à la rentrée.

PS Super projection à St Vallier de « Libre » en compagnie de notre paysan préféré!


https://sansattendre.noblogs.org

Face aux courants autonomes qui ont souvent défendu qu’on pouvait faire et dire ce qu’on voulait en matière de procès, parce que ce n’est « qu’un théâtre », ou des appelos qui y pratiquent régulièrement la connivence (comme le jour de la reconstitution sur place au procès de Tarnac), certains anarchistes défendent depuis longtemps qu’un procès c’est aussi un moment de (la) lutte, et que ne pas se renier et garder son éthique est, en tout cas, le minimum, même face à cette adversité. Ces derniers mois à Paris -pour ne pas rallonger avec les procès de Bure ou de Nantes-, des compagnons ont ainsi choisi la voie d’un silence tenace (Krem, procès keufmobile incendiée), d’autres un silence explicatif (premier procès machine à expulser, avec silence oral et texte écrit distribué au tribunal), et d’autres encore une parole conflictuelle (Damien au procès balade sauvage loi travail, X. au procès des Brèves du désordre) voire encore une désertion pure et simple de l’audience (différents procès). Bref, s’il existe plusieurs possibilités, se renier ne fait apparemment pas partie du jeu pour nombre d’anarchistes.

Ces derniers jours, d’autres petits signes conflictuels du même genre sont apparus, et nous les signalons ici parce qu’ils font plaisir :

* à l’audience du procès des « trois de Briançon » à Gap ce matin 31 mai,qui se tient sous forte pression du racket citoyenniste, les contrôles judiciaires ont été levés et l’audience renvoyée au 8 novembre, puisque les avocats ont soulevé une QPC (question prioritaire de
constitutionnalité) sur le délit qui leur est reproché. Chacun des prévenus ? Et bien non, parce que l’une d’entre elle, Eleonora, a tenu à affirmer sa propre cohérence éthique. Ainsi, selon la presse, « L’avocat de la jeune Italienne, Me Philippe Chaudon, a indiqué en ouverture du procès qu’il ne soulèvera pas pour sa part cette QPC, selon le souhait de sa
cliente, anarchiste et n’accordant pas sa confiance à une décision du Conseil constitutionnel. »

* aux audiences parisiennes du mercredi 30 mai (c’étaient des reports de comparution immédiate) concernant des individus chopés le 1er mai, se sont passées plusieurs petites choses (d’après la presse) qu’on peut souligner, notamment parce que les grands communiqués anti-répressifs et unitaires passent généralement sous silence le côté combatif de camarades/compagnon.nes.s, au profit de paquets globaux au ton victimiste
(il ne faudrait en effet surtout pas distinguer les uns des autres, nooooon, à bas l’individu!).

D’un côté, il y a ainsi par exemple cet inculpé qui comparaît libre, Olivier, et qui tout en refusant de s’exprimer à la barre a lu un texte (c’est donc possible ?) dans lequel il se serait permis d’affirmer en passant : « Je n’ai jamais eu l’intention de m’en prendre à qui que ce
soit » (chopé avant la manif, il avait trois petites masses et deux ciseaux dans son sac). Chacun en pensera ce qu’il en veut. Rappelons tout de même que l’accusation principale contre tou/te/s est justement « d’avoir participé sciemment à un groupement, même temporaire, en vue de commettre des dégradations » (jusqu’à un an et de 15 000 euros d’amende), soit un délit d’intention future (« en vue de ») basé sur des éléments qu’on
a en sa possession (vêtements sombres, masque, gants, ou outils comme un marteau, des clé allen, etc).

De l’autre côté par contre, il y a ces deux copines qui, elles, comparaissaient détenues et n’ont pas renié leurs idées, chacune à sa façon : « Je suis une militante anarchiste. Je suis contre le fichage généralisé. Je suis allée à la manifestation pour mes opinions politiques.
Je n’ai rien d’autre à dire… », assume Chloé pour défendre ses refus de signalétique et sa présence, tout en précisant s’habiller comme ça « tous les jours » parce que « tant qu’il y a du noir, il y a de l’espoir », à propos de sa tenue sombre portée le 1er mai. « Ce que vous appelez dégradation, j’appelle ça action politique » défendra pour sa part la seconde copine, Maryam, depuis le box.

Les délibérés des dossiers où les inculpé.e.s comparaissaient non détenu.e.s ont été renvoyés au 9 juillet, et quatre autres dossiers à une date ultérieure de procès faute de temps. Quant aux deux copines pour lesquelles le verdict a été rendu sur le moment (vu qu’elles sont en zonz depuis un mois), Chloé a été entièrement relaxée au bénéfice du doute (pour les refus signalétique/ADN et pour la « participation à un groupement »), et Maryam a pris 1 mois ferme (sa détention préventive) et 4 mois avec sursis, et sort donc également de zonz !

Avis aux amateureuses, c’est un exemple de plus -loin des petits calculs et des stratégies honteuses visant à « prendre le moins possible »-, qu’il n’y a pas de règles ou de recettes en matière de verdicts, ni dans un sens ni dans l’autre (en tout cas à hauteur de ce genre de procès et de délits, et de casiers judiciaires pas bourrés à craquer) : on peut l’ouvrir,
garder son éthique et défendre ses idées et certainement prendre plus, mais on peut aussi être combative et… être acquittée (le proc avait demandé six mois de prison dont cinq avec sursis contre Chloé) ! Mais quel que soit le résultat, on sera en tout cas au moins resté un peu soi-même…

valence le 5 juin Rassemblement contre la venue de Netanyahou en France

[reçu par mail]

La « saison croisée France-Israël » doit être inaugurée à Paris le 5 juin par le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, conjointement avec le président de la République Emmanuel Macron. Rendez-vous à Valence le mardi 5 juin à 18h PLACE PORTE NEUVE….

Les crimes de guerre commis récemment par Israël sont d’une extrême gravité et la tentative de les blanchir par cette « saison croisée » est d’une indécence absolue.

Un rapport de l’OMS indique que 117 Palestiniens ont été tués dont 7 enfants âgés entre 14 et 16 ans. Le nombre de blessés s’élève à 13.190 parmi lesquels 1.136 enfants. 3.630 blessés l’ont été par des balles réelles parmi lesquels 332 sont dans un état critique

Le père de Razan  » Voici l’arme que portait Razan, des bandages et de
la gaze pour aider les blessés »

 Gaza-Ma’an- Elle a porté assistance à deux blessés et elle est
revenue pour sauver le troisième qui se trouvait à une vingtaine de
mètres de la clôture de la frontière, elle portait une blouse
blanche avec l’insigne médical et levait ses mains bien haut, mais
malgré ça un sniper de l’armée de l’occupation l’a visée
volontairement et l’a touchée mortellement alors qu’elle
accomplissait son devoir humanitaire.

Elle, c’est  Razan Achraf Al-Najjar, une jeune infirmière de 21 ans,
bénévole dans l’organisation de secours médical, qui se trouvait
dans le camp du retour à l’est de Khaza’a depuis le 30 mars dernier,
en première ligne pour apporter les premiers soins aux blessés.

Tous les habitants de Khaza’a sont sortis pour un dernier Adieu à
Razan, qui a été blessée à plusieurs reprises, et plus récemment
à la main et qui a refusé de s’absenter pour se faire soigner, elle
a pris juste une courte pause avant de revenir pour sauver un
troisième blessé, mais un tireur d’élite de l’armée de
loccupation a décidé de mettre fin à sa vie et à son engagement
en lui tirant une balle dans le dos.

Un état de deuil et de tristesse a frappé le visage de ses
compagnons bénévoles dans le travail humanitaire qui accompagne le
cortège, qui, fidèles au message de Razan, soulignent que
l’occupation ne réussira pas à les dissuader de continuer à
apporter un secours humanitaire et bénévole aux blessés.

 Le père de Razan a condamné le crime de l’occupation, et a
présenté aux journalistes la blouse blanche tachée de sang que
portait sa fille, en disant: Voici l’arme que portait Razan, des
bandages et de la gaze pour aider les blessés.

poème pour Razan à lire pour lire lors du rassemblement

Les anges ne meurent pas

Repose en paix Razane

Les haineux ont tiré sur ton cœur blanc

Ils ont touché ton corps fragile

Ils ont atteint ton visage enfantin

Ta robe blanche devient rouge et ensanglante

Toi l’infirmière ambulancière volontaire

Toi qui soignait les blessés sur les frontières

Toi, tu n’avais jamais peur de leurs balles réelles

Toi la secouriste sans fatigue

Toi, l’engagée pour ta cause juste

Toi, la pacifiste sans haine

Toi l’humaniste par excellence

Toi, la voix des opprimés

Toi, qui sauvait les vies bénévolement

Toi, la lune de notre retour

Toi, la force et le courage de la jeunesse déterminée

Toi, la dignité de tout un peuple

Aux larmes dans tes obsèques

Ton enterrement est un honneur pour ton combat

Un grand hommage pour ton soutien aux blessés

Les ennemis de la vie ont abattu une ange sur terre

Silence, on tue les infirmières à Gaza !

Silence, on assassine les innocents de Gaza !

L’injustice se poursuit !

Ton sourire est résistance

Ton rêve inachevé est combat

Ton courage est un défi du blocus immortel

Tes mains douces sont révolution

Ta patience est liberté

Ta colère est droit

Ton aide aux blessés est un cri légitime contre l’injustice

Ton assassinat est une honte pour cette occupation aveugle

Ta mort est une honte pour ces instances officielles

Ta disparition est une honte pour ce monde qui se dit libre

Ton départ est une perte pour Gaza et pour les braves solidaires

Mais ces occupants aveugles n’apprennent rien de l’histoire :

Ces criminels de guerre ne connaissent rien de cette réalité :

On n’enterre pas la lumière éternelle

Ils ont oublié que les anges ne meurent pas

Repose en paix Razane

Toi, force , ténacité , et espoir pour la Palestine !

Toi, la colombe de la paix palestinienne !

 

 

Charles Simon surnommé biscuit

maitron-en-ligne

Né à Saint-Jean-le-Blanc (Loiret) le 11 mai 1873 ; mort au bagne de Cayenne en octobre 1894 ; apprenti verrier ; anarchiste.

Charles Simon
Dessin d’Henri Meyer pour L’Illustration, 1892.
Charles Simon surnommé Biscuit et Ravachol II, qui avait été déjà condamné à deux mois de prison pour le vol d’une feuille de zinc au préjudice de son patron, fut soupçonné de complicité lors des attentats commis par Ravachol contre les domiciles du président Benoit et du substitut Bulot et fut condamné le 26 avril 1892 aux travaux forcés à perpétuité par la Cour d’assises de la Seine.
Le journaliste H. Varennes avait dressé de lui le portrait suivant : Simon, dix huit ans, « dont l’œil brillait d’un éclat un peu étrange, dont la bouche railleuse se fendait parfois en une grimace cruelle, mais qui offrait, en somme un type amusant d’apprenti parisien risque-tout et blagueur, toujours prêt à faire le coup de poing, le coup de feu ou le coup de dynamite ». Quand à P. Mimande, dans son ouvrage Forçats et proscrits, il le décrivait ainsi : « Un affreux petit bonhomme dont la figure flétrie portait les stigmates de tous les vices. Il n’avait même pas la blague du rodeur de barrière ; ses habitudes d’horribles débauche avaient éteint en lui toute lueur d’intelligence ».
Transporté au bagne de Guyane, il fut débarqué à l’Ile Saint-Joseph. Dans ses mémoires, Clément Duval qui déclarait l’aimer « comme un fils » rapportait cette anecdote lors d’une de leurs rencontres au bagne : « En venant me trouver, Simon trouva sur la route une blague contenant près d’un paquet de tabac, un papier à cigarettes et six sous. De suite il me remit cette blague en me disant d’en chercher le propriétaire et de la lui remettre, car cela ne peut appartenir qu’à un malheureux comme nous. C’est peu de chose, mais bien souvent c’est dans les petites choses que l’on peut le mieux juger les hommes. ».
Il travailla ensuite au jardinage sur l’Ile Royale avec Girier* ; mais lassé des provocations et des vexations du commandant Bonafai, il fit le projet de le supprimer avant d’en être dissuadé par Girier.
Simon fut tué le 22 ou 23 octobre 1894 lors d’une révolte des forçats aux iles du Salut (voir Girier) dans laquelle furent également tués une douzaine de condamnés dont entre autres Garnier, Chevenet, Meyrueis, Thiervoz, Léauthier et Marpaux.

Ecrouves, France : L’incendie du quartier disciplinaire paye

Écrouves, en Meurthe-et-Moselle, est un centre de détention (CD) qui fait en général peu parler de lui. Pourtant, il suffit de quelques individus déterminés pour que tout change. Mardi dernier 29 mai, première révolte de prisonniers : « plusieurs détenus s’étaient soulevés et avaient refusé de réintégrer leurs cellules, se perchant pour certains d’entre eux armés de pierre sur un préau », nécessitant l’intervention des gros bras des ERIS pour les faire redescendre. La nuit suivante, mercredi, trois d’entre eux placés en quartier disciplinaire (QD) l’ont tout simplement incendié, l’un d’eux ayant même « sans scrupule contacté les agents par interphone afin de les avertir qu’il encourageait vivement ses codétenus à mettre le feu », selon le syndicat de matons FO, qui dénonce littéralement dans un tract « le comportement de ces vermines ».

Résultat ? Les quatre prisonniers présents au quartier disciplinaire ont été remis dans des cellules ordinaires en régime contrôlé, puisque suite à l’incendie, toutes celles du quartier disciplinaires sont hors d’usage, et que plus personne ne pourra y être puni pour un bon bout de temps. Entre la vermine minoritaire qui crame les culs-de-basse-fosse de la démocratie, et les esclaves organisés si propres sur eux avec lesquels la majorité
rêve tant de converger, il n’y a pas photo. Quoi qu’en disent les syndicadolâtres de la Commune Libre de Tolbiac ou du CMDO.

[Reformulé de la presse, 30.05.2018]

sans attendredemain