La Révolte
N°53
Septembre 2019
«Le seul moyen d’affronter un monde sans liberté est de devenir si absolument libre qu’on fasse de sa propre existence un acte de révolte.» Albert Camus
“Le langage politique est destiné à rendre vraisemblables les mensonges, respectables les meurtres, et à donner l’apparence de la solidité à ce qui n’est que vent.” Comment ne pas souscrire au constat de George Orwell aux vues du spectacle scandaleux qu’il nous a été donné de voir, au moment du G7 de Biarritz ? Les grands de ce monde devaient parler – entre autre – des inégalités et du réchauffement climatique. Mais quid de ces questions dans les commentaires élogieux qui suivirent…
Ce que les politiques – et leurs relais médiatiques – ont retenu, c’est que le sommet s’était passé « dans le calme ».
Mais à quel prix ? Pour accompagner, plus avant, Orwell dans sa pensée, on pourrait tout aussi bien rappeler une autre de ses remarques : « Parler de liberté n’a de sens qu’à condition que ce soit
la liberté de dire aux gens ce qu’ils n’ont pas envie d’entendre ». Peut-on alors encore parler de liberté en France ? On avait déjà vu des figures du mouvement des gilets jaunes se faire arrêter pour
s’être rendus au défilé du 14 juillet, sans que cela n’émeuve grand monde. Pour ce sommet du G7, 13 000 policiers étaient mobilisés, quarante juges, des Algeco avaient été montés pour accélérer les comparutions immédiates, les habitants de certains quartiers avaient interdictions de sortir sur leurs balcons ou d’ouvrir leurs volets, des barrières de quatre mètres de hauteur barraient des rues désertes : le spectacle ahurissant d’un véritable état de siège.
Amnesty international dénonce des restrictions de la liberté de réunion et du droit à manifester : « Il est scandaleux de voir que des centaines de personnes ont été bloquées pendant des heures sans aucune raison et avant même de commencer à manifester.» 1 164 interpellations, « Quelques centaines de manifestants, ainsi que des journalistes, des observateurs et des habitants, ont été bloqués pendant près de cinq heures. » et 70 gardes à vues dont trois membres de la Ligue des droits de l’Homme, portant un chasuble d’observateur2. Et le Syndicat National des Journalistes de souligner« l’attitude déplorable des forces de sécurité à l’égard des journalistes » et les « contrôles abusifs, matériels de protection confisqués, vérifications très longues et humiliantes, cartes de presse internationales non reconnues… ».
Comble du comble, le Centre de Rétentions Administratives d’Hendaye avait été réquisitionné pour les gardes à vue. Les occupants ont été déplacés dans des centres d’accueil du département,
chassant d’autres réfugiés de leur lieu de résidence. Comme ces familles, à Pau, qui ont passé l’été à la rue, avec des enfants de moins de trois ans, parfois, et une mère enceinte. France, patrie desdroits de l’Homme ?
1 https://www.amnesty.fr/liberte-d-expression/actualites/dissuasion-arrestation-lautre-bilan-du-g7
2 « Sommet anti-G7 : la Ligue des Droits de l’Homme dénonce l’interpellation de ses « observateurs » », La République des Pyrénées, 28 août 2019.
**
Les copains me disent : « maintenant tu as du temps, (fainéant) tu vas nous en faire un sur les retraites, la réforme,… », Je me fais plutôt tiré les oreilles (au figuré, c’est une image).
Que dire, tout est fait pour que personne n’y comprenne rien, les médias aux ordres (beaucoup) en font des tranches dans tous les sens pour mieux nous en désinformer et le pôôôvre petit français trouvait plus facile de dégommer son voisin se gavant deRSA ou l’autre se roulant la couenne dans les minimas sociaux, ou l’autre encore qui ne pige rien, avec ses gosses et qu’on va
foutre dehors parce qu’il n’a pas l’accent ni le pognon d’un prince saoudien. Les pauvres n’aiment pas les pauvres, mais vraiment pas, car ils se ressemblent trop. Pourtant les riches savent où puiser le reste d’argent qu’ils n’ont pas, chez les pauvres, ils sont plusnombreux et se font avoir facilement.Macron le sait depuis bien avant sa naissance en 1500 avant JC (Jean Claude) tant ses idées sont neuves ; déjà, il s’est et continue de s’occuper des précédents (les pauvres si tu ne suis pas) sans toucher au prince a qui il vend des armes ce qui donnent du bifteck
à quelques gilets rouges, oranges et a des bleus.
Avec sa république en marche arrière il a déjà enterré l’Egalité (ISF, CICE,….) fusillé la Liberté (lois travail, lois contre l’ennemi social, quelle que soit la couleur du gilet ou de la peau), il s’attaque maintenant à la Fraternité (réfugiés, chômeurs) et maintenant
les vieux et futurs vieux.
Dans un sens il est sympas il veut nous éviter les urgences et les EPADS, mais bon de là à nous faire croire que l’on vit plus longtemps, qu’on vieillit mieux , y a qu’à regarder sa meuf et la mère Chirac, Alain Delon, Johooonny, ah non pas lui !Togo ?
Bon moi des copains qui bossaient sur et autour du champ de Lacq et autres champs du même acabit, ils ont fait un peu de pognon qui leur a valu la place au crématorium avant l’âge légal, et je n’ai pas assez de doigts aux mains et aux pieds pour les compter
sans en oublier. Faut aller voir les cimetières de la région pour ne parler que proximité.
Alors, cette réforme c’est bien la suite des Juppé, Fillon et Sarkozy, que des brâââves et honnêtes gens qui juraient en leur temps qu’ils ne toucheraient jamais au pognon des retraites. Mais ça leur démange et parlant pognon le Jupiter de la banque en a de l’impétigo, la sécu, les Assedic ça en fait du fric, du fric de pauvres, du fric de sueur, belle odeur. Plus facile de s’attaquer aux sans
dents, aux gens de rien qu’à Vladimir Donald ou Angela, et ça contente Bruxelles, la commission et le toutim.
Alors, pour résumé, tu vieilliras bien mieux au travail ou au chômage, tu partiras usé ou en dépression pour profiter des quelques mois qu’ils ont prévu de t’accorder par humanité, tu ne bénéficieras plus de la solidarité de tes enfants, solidarité intergénération-
nelle (expression à apprendre et à placer dans une discussion car rare en ce moment), enfants qui ne cotiseront que pour leur pomme, aussi pourrie sinon plus pourrie que la tienne, c’est la retraite par point dont la valeur sera fixée par Bercy, ou les députés
et sénateurs, enfin eux et plus par tes cotisations et celles de tes compères, ceux qui te ressemblent, ceux qui sont comme toi, que tu croisent au boulot et qui finalement, sans le dire, sans le savoir même, participaient à tes derniers instants de franche liberté,
car ta pension c’était de ton salaire et du leur mis de côté pour toi et pour tous. Maintenant se sera chacun pour soi, il suffit quela CFDT, la CGC ou un autre machin aux ordres disent amen ! et paf sans te bouger tu l’auras là où ….
Alors imagine celui qui ne fait plus carrière chez Total ou ailleurs, qui connait des « accidents de vie » comme ils susurrent à BFMTV ou LCI ? Ceux qui auront plus de points de suture que de points capitalisables, comment vont ils pouvoir vivre ? De la charité du MEDEF ?
Plus sérieusement et pour terminer viens à la CNT, on prépare un dossier sur le sujet et comme toujours on est prêt à le partager,avec le café, à la CNT on partage beaucoup de chose, on en discute on propose on lutte on vit…
Gérard Barré
CNT-
:
continuer
à lire aussiLettre ouverte de l’un des « trois de l’autoroute », depuis une prison du Sud-Ouest
Solidarité avec les anarchistes arrêtés dans le cadre de l’opération Renata, accusés d’avoir attaqué les sièges du racisme d’État [de la Lega, ndt], les appareils du contrôle technologique, les agences de l’exploitation, les banques armées, les serviteurs en uniforme du pouvoir.
Le 2 octobre, vers 2 heures du matin, nous avons placé un engin explosif dans un bâtiment situé au 109, rue Piraeus, à Athènes, qu’on a ensuite déclenché à l’aide d’un téléphone. La raison pour laquelle nous avons activé l’engin par téléphone était simplement pour avoir le contrôle de l’explosion de la bombe, afin qu’aucun.e passant.e ne soit touché.e.
Par ce texte nous revendiquons la destruction par la casse et le feu de six des caméras de surveillance la nuit du 4 octobre 2019 à Saint-Jean-du-Gard (Cévennes).
Dans la nuit du 3 au 4 octobre 2019, le repaire d’extrême-droite ‘La Nouvelle Librairie’, situé en plein quatier Latin, a été attaqué : toutes les vitres de la façade ont été détruites.