Aachen (Allemagne) : compte-rendu de la première audience du second procès pour braquage

Brèves du Désordre

Aachen : court compte-rendu du premier jour de procès

Aujourd’hui 23 janvier, s’est tenue la première audience contre nos compagnonNEs anarchistes accuséEs du braquage de l’agence de la Pax Bank en novembre 2014 dans la ville de Aachen.

Dans la salle se tenaient le représentant du parquet, le juge, les deux accusés avec leurs avocats, un « jury populaire » (qui ne participe pas aux décisions), des journalistes qui n’ont pas été autorisés à enregistrer dans le tribunal à la demande des avocats de la défense (bien que leurs caméras tournoyaient tout autour du tribunal), et le public composé des familles, des amis et des compagnons des accusés, occupant les 30-40 sièges disponibles.

Après des formalités procédurales et la lecture des accusations par le procureur (vol à main armée et détention illégale d’arme), un des avocats a demandé un report d’audience de trois semaines, pour la raison qu’ils n’avaient pas eu accès à une partie du dossier de l’enquête parce que le parquet ne le leur avait pas encore transmis. Les avocats on plaidé que cela nuisait à leur possibilité de pourvoir une défense pleine et entière à leurs clients.
Après avoir entendu les arguments de la défense et de l’accusation, le juge a ordonné par trois fois une levée de l’audience afin de délibérer en privé avec les deux parties… avant de rejeter la demande de report.

Argument parmi d’autres, le parquet a prétendu que les documents manquant n’étaient pas pertinents pour ce procès. Ce n’est qu’à la fin qu’il a admis qu’il existait en en effet une autre partie du dossier concernant des investigations en cours, et qui ne seront pas communiquées. Bien que le juge ait convenu qu’il n’était lui-même pas en possession d’une grande partie du dossier demandé par la défense, il a cependant considéré cela comme commun dans de nombreux procès. En réponse, les avocats ont insisté sur le fait que c’était la défense et pas au parquet de décider de la pertinence ou pas de ces documents absents.

Finalement, le juge a rejeté la demande de report de 3 semaines, mais a suspendu l’audience de mardi 26 janvier, afin de donner aux avocats le temps d’étudier une partie du dossier de l’enquête à laquelle ils avaient demandé accès (mais qui n’est pas complet). La prochaine audience se déroulera donc le 9 février. En principe, le programme de cette journée comprend déjà l’audience de certains témoins de l’accusation, dont un officier de police venu d’Espagne.

Plusieurs soutiens de différents pays étaient présents pour montrer leur appui aux deux compagnonNEs lors de cette audience qui a duré quatre heures et demie. Nos compagnonNEs ont reçu notre chaleur dans la froide Allemagne, lors d’échanges de clins d’oeils et de gestes de complicité tout au long de la matinée pour leur transmettre de la force, montrant encore une fois à la face de la répression et de l’enfermement une solidarité entre ceux dont les luttes défient les murs et les frontières.

[Traduit de l’anglais de Solidariteit, 2017/01/24]


Escrache contre des chefs d’entreprise allemands

Vendredi dernier, le 12 janvier à 19h30, nous nous sommes présentés à une trentaine de compagnon-ne-s aux portes de l’hôtel Imperial situé à Gran Vía (Eixample Esquerra) et où avait lieu un apéritif sélect de la Chambre de Commerce Allemande pour l’Espagne. Nous avons déployé une banderole, bloquant ainsi l’entrée, lu un communiqué et lancé quelques centaines de tracts en solidarité avec les compagnon-ne-s accusé-e-s d’un braquage de banque à Aachen. Même si notre intervention n’a duré qu’une dizaine de minutes, nous avons pu perturber et insulter quelques-un-e-s des invité-e-s, tou-te-s représentant-e-s de l’élite économique allemande et locale. Nous nous sommes ensuite dispersé-e-s sans incident.

Au cours de l’action a été lu le communiqué suivant :

Nous sommes ici à cause de la réception de Nouvelle Année organisée par la Chambre de Commerce Allemande pour l’Espagne, dans le cadre du centenaire de cette institution. Les États espagnol et allemand continuent depuis déjà 100 ans à “renforcer les liens économiques qui les unissent et mettent en valeur leur importance en stimulant la compétitivité de leurs économies respectives”, comme le souligne l’une de leurs porte-parole.
Et tandis que l’élite financière pavoise au milieu des coupes de champagne d’avoir tiré des bénéfices plus importants en un an grâce à l’exploitation capitaliste, nos compagno-ne-s- sont incarcéré-e-s pour attaquer ces mêmes intérêts financiers, accusé-e-s d’ avoir exproprié une banque en Allemagne.
C’est pourquoi nos sommes ici aujourd’hui, pour perturber la grande bourgeoisie, pour leur rappeler qu’ils sont, avec leurs Etats, leur Justice et leur Police, responsables de perpétuer la misère de ce monde.
Tant que nous et nos idées resteront vivantes, vous ne dormirez pas tranquilles !
Jusqu’à ce que nous soyions touts et toutes libres !
Mort au Capital et feu à leurs temples !
Vive l’anarchie !

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone, 14 gen 2017]

Aallemagne :Lundi 23 janvier, début du procès le braquage de banque d’Aachen

https://renverse.co

Les camarades anarchistes accuséEs d’avoir participé à l’expropriation d’une banque à Aix-la-Chapelle en novembre 2014 sont toujours incarcéréEs. Le procès commencera le 23 janvier 2017. Entre-temps, en décembre 2016, la camarade hollandaise a temporairement été déclarée non-coupable pour les chefs d’accusation. Elle est actuellement en liberté. Le ministère public a fait recours contre la décision, qui doit maintenant être révisée par un autre tribunal. Si ce tribunal « découvre » des erreurs de procédure, tout le procès devra être réouvert. Dans le cas contraire, l’affaire sera classée.

Le rendez-vous du 23 janvier concerne uniquement nos deux compagnonNEs de lutte encore incarcéréEs actuellement.
Nous voulons leur envoyer de la force et du courage, qu’il.les puissent sentir notre solidarité à travers les murs de béton et les barreaux en acier.
On s’en fout de savoir si les accuséEs sont « coupables » ou non, dans les sens de l’inculpation. Nous sommes solidaires de nos compagnonNEs car il est évident que le ministère public d’Aix-la-Chapelle agit ici comme complice d’un système dégueulasse et axé sur le profit, afin de criminaliser et d’attaquer des personnes et des mouvements anti-autoiritaires.
Les personnes qui veulent attaquer la capitalisme dans son ensemble, tous ces mécanismes d’exclusion, toutes ces nuisances et sa brutalité, doivent se battre. Nous sommes solidaires sans réserve avec toutes celles et ceux qui se battent pour une société solidaire ! Qui ne combat pas a déjà perdu.
Lundi commencera donc un nouveau procès-spectacle à Aix-la-Chapelle, dont l’unique but est de jeter nos amiEs en prison pour longtemps, de briser la résistance, et de sanctionner les personnes qui aspirent à la liberté et à l’autonomie. Ne nous accommodons pas du fait que toutEs les résistantEs qui s’engagent résolument dans l’espoir d’une vie meilleure soient enferméEs par les autorités. Ces résistantEs qui croient qu’une autre scoiété est possible et se battent dans cette optique, qui nous donnent de l’espoir dans ces temps obscurs, pleins de haines et d’avidité.
Nous n’accepterons pas cela. Nous appelons chacunE à s’enrager de ce procès-spectacle, non pas en se taisant, mais en agissant de façon déterminée. N’oublions pas que nous nous battons pour une société libérée. Seule la rébellion contre l’autorité et le rejet de la soumission qu’on nous apprend depuis l’enfance signifient la liberté à long terme. Tant qu’on volera les personnes que nous aimons pour les enfermer, personne ne sera vraiment libre – à l’intérieur comme à l’extérieur des murs qui entourent autant d’entre-nous.

Depuis l’enlèvement de nos camarades, de nombreuses actions de solidarité ont eu lieu dans différentes villes, par-delà les frontières et les assignations politiques. Ce qui au début est seulement une étincelle d’espoir peut rapidement devenir un immense incendie. Tant que ce système d’exploitation et de cupidité, de liberté enchaînée et de désespoir continue d’exister, tant que, derrière les barreaux, sont détruites les aspirations individuelles de justice, nous résisterons.
Tant que les flics, les profiteurs et l’Etat seront capables de nous harceler et de nous combattre, nous maintiendrons par tous les moyens cette étincelle d’espoir.
La destruction des chaînes d’un individu siginfie la fin du pouvoir du capital et de l’exploitation. La persécution brutale des personnes qui veulent détruire ces chaînes nous montre clairement combien les puissants craignent l’idée de la libération. Nous sèmerons les graines de cette idée, partout où nous voulons la voir pousser et fleurir.

Faites des trucs ! Ecrivez sur des murs, prenez les rues, attaquez ceux qui nous attaquent ! Venez au procès et montrez-vous solidaires !
Les prisonnières ne sont pas seulEs.
Pour la révolution sociale, pour la fin de l’exploitation. Pour la liberté.
Quelques anarchistes


le Chat Noir Émeutier

[La Haye, Pays-Bas] Distributeurs de billets démolis en solidarité avec les anarchistes accusé.e.s de braquage à Aachen

La nuit dernière, nous avons démoli neuf distributeurs de billets à La Haye (Pays-Bas) en solidarité avec les anarchistes accusé-e-s de braquages de banque à Aachen (Allemagne). Le début de leur procès est fixé au 23 janvier 2017, prendra environ 26 jours et s’échelonnera sur cinq mois.

Nous ne sommes pas intéressés de savoir si les compagnon-nes sont actuellement responsables ou non du braquage de banque. L’expropriation est une pratique juste d’un point de vue éthique et légitime politiquement, une méthode de lutte qui fait partie de l’histoire de tout mouvement révolutionnaire.

Nous les voulons libres ! Amour, rage et solidarité !

Détruisons toutes les banques ! Feu aux prisons !

[Traduit de l’anglais de Indymedia Nederland par LCNE, 21.01.2017]

Valence [drome] Au centre pénitentiaire (chemin Astier) Un grillage découpé

Le vendredi 20  après-midi, vers 17h 30, un des voisins du centre pénitentiaire de Valence, avec sa vidéo surveillance a pu  signaler une voiture suspecte près du grillage extérieur. Des policiers de Valence se sont rendus sur place.Un homme a  eu le temps de découper un grillage pour pouvoir, plus tard, lancer plus loin des objets aux détenus dans les cours de promenade.

L’homme qui a découpé le grillage, ce vendredi après-midi, est reparti en trombe en voiture, il n’a pas pu être arrêté.

 

note: DEPUIS LA LIGNE DE FRONT….. Tierra Y Libertad 8 avril 1932

.lu et choisi de . www.antimythes.fr
On a toujours dit et affirmé que les anarchistes étaient les meilleurs connaisseurs de ce qu’on appelle la farce politico-parlementaire. Et non sans raison, car pour résister de façon irréductible aux mesquineries de la politique dont la seule aspiration est de se
placer au gouvernement, il faut un grand esprit critique qui creuse jusqu’à ses ultimes détours les honteuses spéculations de la politique et main-tient toujours en surface la discorde et l’inhumanité qui constituent toutes formes de gouvernement. Par gouvernement, il faut entendre la subordination de la collectivité à l’intérêt abstrait d’une théorie ou d’un credo et à l’intérêt pas si abstrait, mais bien matériel qui préside l’action de gouverner par des castes et des dynasties sur l’ensemble du collectif. Il arrive souvent, sans que cela soit possible au niveau de la philosophie, de concilier le concept anarchiste de la vie avec l’acceptation transitoire ou momentanée, face à certaines circonstances historiques, de l’action politico-parlementaire, de voir que certains, tout en se disant anarchistes, croient aux prêches et promesses des politiciens qui se disent de gauche et d’extrême gauche.
Pour nous, qui sommes en prison occupant les secteurs les plus exposés sur la ligne de mire de ce dur combat pour la révolution sociale qui se mène tout le long du front ibérique, nous sommes choqués, attristés de lire si souvent dans les journaux la tenue de meetings où se mêlent les orateurs anarchistes et les politiciens de la minorité parlementaire de l’extrême gauche révolutionnaire et fédérale.
Du fond de cette prison, et si nous y sommes encore c’est pour bien vouloir maintenir de façon irréductible notre position franchement révolutionnaire, nous souhaitons attirer l’attention de tous ceux qui, connus en tant qu’anarchistes, collaborent publiquement avec ces hommes représentant cette minorité politico-révolutionnaire dont la seule raison de se dire révolutionnaire est d’abord de conserver ses places dans l’actuel parlement pour essayer par la suite de devenir une majorité parlementaire, en ayant exploité l’image aux yeux de l’opinion d’être le secteur ultrarévolutionnaire de toute l’Espagne.
Il nous est insupportable de savoir que ce sont les anarchistes eux-mêmes qui, par leur présence et collaboration, cautionnent les promesses mensongères de cette minorité politique.
Les anarchistes se doivent non seulement de refuser toute collaboration avec ces politiciens, mais aussi d’inlassablement les combattre et dénoncer toutes les dérives politiques.Il serait malvenu qu’alors que des anarchistes intègres et fidèles à l’esprit de la révolution critiquent les meetings des socialistes, des radicaux et de ceux de la gauche catalane, d’autres anarchistes proposent leur contribution. Même si ces manifestations prennent comme prétexte le soutien aux prisonniers et aux déportés. Même pour notre propre défense, notre devoir d’anarchistes serait de ne compter que sur nous-mêmes.
N’oubliez pas compagnons, que le grand problème de la reconstruction économique et morale du monde ne trouvera sa solution que dans l’action révolutionnaire impulsée par tous pour aboutir à la conquête des moyens de production et d’enseignement. En dehors de la révolution prolétarienne, tous les chemins mènent dans une impasse. L’action politique et parlementaire est pour nos générations de l’après-guerre mondiale une inutile vieillerie tout comme le fut le christianisme pour les descendants de la Révolution française. En espérant que vous anarchistes ne fassiez pas comme ces grands enfants qui s’amusent à faire de la politique révolutionnaire depuis Moscou. Ayez conscience que le peu de rayonnement de la Révolution russe n’est dû qu’à l’imposition de la politique parlementaire sur le prolétariat mondial.
Jamais autant qu’aujourd’hui nous n’avons pu croire dans la possible réalisation de nos idéaux anarchistes. Après l’expérience communiste libertaire du Haut Llobregat, nos cœurs doivent déborder d’enthousiasme, car nous sommes déjà loin de ceux pour qui être anarchistes supposait le sacrifice de la liberté et de la vie, pour une vie meilleure pour les générations à venir.Aujourd’hui, nous luttons enfin pour nous-mêmes.La société qui va naître méconnaîtra le parlementarisme et les ruses révolutionnaires des politiciens minoritaires. Notre devoir est de savoir se passer des plateformes des politiques et d’apprendre à avoir confiance en nos propres forces.
Depuis sa cellule, le 27/5/32.

 

Juan GARCÌA OLIVER
1)
D’après«L’écho des pas» JuanGARCÌA OLIVER – ÉditionsLe Coquelicot- 2014

USA état du washington:Un militant des IWW abattu d’un coup de révolver à Seattle

 La bibliothèque Suzzallo library, sur la plage rouge (red square), au coeur du campus

La bibliothèque Suzzallo library, sur la plage rouge (red square), au cœur du campus de L’université de Washington

reçu par mail:

Dans la soirée du vendredi 20 janvier, un de nos compagnons a été abattu d’une balle dans l’estomac dans le lieu le plus public du campus de l’Université de Washington à Seattle – un endroit appelé «Place Rouge» pour la couleur de ses briques plutôt que pour sa politique.
Ce compagnon (c’est ainsi que les membres de l’IWW se désignent entre eux) est un militant anti-fasciste actif de longue date, membre des Travailleurs Industriels du Monde (IWW) et du Comité de Défense Générale de l’IWW. Il est actuellement dans un état critique à Harborview Hospital à Seattle. Ils ont un centre de traumatisme de niveau 1, donc il est probable qu’il reçoive la meilleure qualité de soins disponibles, ce pour quoi nous sommes profondément reconnaissants.
Comment réagissons-nous? Nous construisons une présence anti-autoritaire, anti-capitaliste, antiraciste, anti-sexiste et antifasciste élargie à Seattle, et cette personne était à la tête de cet effort. Est-ce que d’autres sont prêts à s’avancer et à le remplacer pendant qu’il guérit?
Nous n’avons pas beaucoup de temps pour montrer au monde ce qui est clair pour nous: nous subissons une attaque armée. La droite fasciste sait où nous trouver – les manifestations anti-Donald Trump, ou les actions contre la brutalité policière. Dans les Villes Jumelles [Minneapolis et Saint-Paul] vient de commencer le procès d’Allen Scarsella, un des suprématistes blancs qui s’est rendu à la quatrième circonscription à Minneapolis en novembre 2015 et a ouvert le feu, tirant sur de nombreuses personnes.
Nous n’avons pas la confirmation que la personne qui a tiré sur notre compagnon était un contre-manifestant en colère contre ceux qui protestaient contre la détestable misogynie blanche nationaliste de Milo. Nous savons qu’il s’est rendu lui-même à la police plusieurs heures plus tard, en revendiquant la « légitime défense ». C’est bien sûr exactement ce que Scarsella a également fait.
Notre ami aura d’énormes frais d’hôpital et sans aucun doute des frais juridiques aussi. Il subira également une perte importante de revenus. Soutenons-le afin qu’il n’ait pas à s’inquiéter de ce genre de problème. S’il vous plaît donnez. Tout l’argent sera contrôlé directement et rien ne sera attribué à aucune autre cause, à l’exception des frais associés au service de collecte de fonds utilisés.
S’il vous plaît ne vous contentez pas de donner ; dites à vos amis, à vos familles et à vos organisations de donner. Cela peut sembler décourageant, mais voici pourquoi ils devraient le faire:
Il ne s’agit pas seulement d’un individu. Vos amis et vos familles savent que la situation a radicalement changé. Ils savent que les choses changent rapidement, et ils ont beaucoup entendu le mot fascisme depuis que Trump a été élu. Ils peuvent même soupçonner que le rythme effréné des révélations médiatiques et des décisions de l’exécutif vise à les distraire et à les faire se sentir impuissants.
Il s’agit de protéger ceux qui se sont déjà mis en avant pour nous protéger. Ceux qui se sont organisés pour nous et qui se sont engagés avant même Donald Trump ait été élu. Il s’agit de les protéger. Il s’agit d’encourager NOTRE côté à s’organiser pour se protéger, plutôt que de simplement solliciter la protection contre les fascistes et les racistes. Dont certains sont maintenant au pouvoir.
Nous devons leur assurer un soutien généralisé, et nous devons le faire au nom de l’anti-fascisme organisé. Nous devons démontrer que, indépendamment de notre propre analyse politique ou de notre identité – progressiste, libérale, de gauche, radicale, etc. – nous soutenons l’antifascisme et nous soutenons les antifascistes. Nous ne laisserons pas les nôtres en arrière. Nous soutiendrons les efforts antifascistes, surtout parce qu’ils sont plus nécessaires que jamais, et parce que ne pas les soutenir en ce moment crucial serait une catastrophe.
Merci de lire cet appel jusqu’au bout. Il est difficile d’entendre qu’un compagnon a été abattu. Nous n’avons peut-être pas tout exprimé de la manière la plus organisée ou la meilleure, et si tel est le cas, veuillez accepter nos excuses.
Nous espérons que vous envisagerez de faire une contribution et peut-être écrire des lettres ou d’appeler le président de l’Université de Washington en exprimant votre soutien à la victime de la fusillade et aux manifestants, en exprimant vos critiques à l’égard de l’administration de l’Université Washington qui a autorisé un événement dont elle savait qu’il allait encourager la violence contre les groupes minoritaires. Maintenant, ils ont obtenu ce qu’ils auraient dû prévoir. Appelez ou écrivez au procureur du comté et exigez des poursuites agressives. Appelez les conseillers municipaux de Seattle et demandez-leur de publier une déclaration publique de condamnation des attaques violentes contre des manifestants antiracistes et antifascistes, et demandez-leur de soutenir notre compagnon.
Dites la vérité à vos voisins. Changez le récit que les médias vont essayer de vous présenter.

traduction   dece texte:https://www.crowdrise.com/medical-fundraiser-for-iww-and-gdc-member-shot-in-seattle

Valence [ Drôme] cinq exilés de Calais, menacés d’expulsion (mise à jour)

Ils étaient une trentaine  de soutien des réfugiés devant la préfecture  vendredi 20 janvier selon l’article du journal local

Le départ de Calais a été assorti de promesses.seront -elles tenues ?

On a dit à tous ceux qui ont été » dublinés » qu’ils seraient  » dédublinés  » en acceptant dans les CAO. Da ns le jargon , les  » dublinés   », sont ceux qui aux termes du règlement Dublin, peuvent être renvoyés dans les pays européen où ils ont laissé leur empreinte numérique avant leur arrivée en France. Ce n’est pas le pays par lequel ils sont entrés en unions européenne , mais celui où ils ont été contrôle et enregistrés dans le fichier Eurodac, le plus souvent contre leur gré, matraqués , profitant de leur passage à l’hosto pour prendre leurs empreintes.

1)Mais  »dédubliner »  quelqu’un repose  sur le pouvoir discrétionnaire  des préfets, qui eux  font des calculs  et ont des quotas.

Dans la Drome  d’après le journal local du 21 janvier deux personnes qui sont  dans le CAO d’Allex et trois personnes   »hébegés » à valence  vont  se voir appliqué la directive Dublin III

2) La solution du CAO d’Allex .. On était très  circonspects , mais l’anti front national et aussi contre  un parti politique de droite (LR) ont  masqué la réalité des CAO chez de nombreux soutien de réfugiés. Et, effet ces centres sont confiés à des associations très diverses dans la Drôme c’était le Diaconat protestant pourtant avec des salarié-es  formés  sur les procédures de demandes d’asile et des problématiques  des réfugiés . Se tromper  dans ce qu’il faut indiquer  dans un récit  de vie  pour l’Ofpra ( office  français de protection  des réfugiés  et apatrides) peut faire échouer la demande.; Le bon conseil  en la matière , pour un réfugié, c’est vital

On a utilisé  volontairement le terme réfugiés et non migrant Le terme migrants  est la terminologie  institutionnels qui décrit  mal  les personnes : leur objectif n’est pas se déplacer , d’errer  mais bie  de trouver refuge quelque part , de se fixer  là où  un asile  les protège….

et pour ces deux  éléments  .; Nous ne pouvons pas dénoncer la préfecture  sans le diaconat

et mais  en fait , la première fois  que la loi française  a institué la poursuite  pénales  c’était  il y a près de 80 ans : l’article 4  du décret loi Daladier du 2 mai 1938 a inventé le délit d’aide à l’entrée,  à la circulation et au séjour irréguliers d’un étranger  en France , : »Tout individus  qui par aide directe ou indirecte  , ara facilité ou tenté de facilité l’entrée , la circulation  ou le séjour irrégulier d’un étranger  en France sera punie »A l’époque c’était passible  d’une amende  de cent  à mille francs et d’un mois  à un an » Ce décret loi  qui a eu une application immédiate l’ouverture  des centres d’internement

 

Aucun être humain n’est illégal . il est grand temps  de faire entendre à tous les deux la voix de la solidarité internationale

 

 

 

 

Saint Julien Molin-Molette ( Loire) Contre l’extension de la carrière

Communiqué de presse :

UNE CARRIÈRE DÉCLARÉE D’INTÉRÊT GÉNÉRAL PAR LE PRÉFET : LES HABITANTS N’EN REVIENNENT PAS !

Tout le monde le sait dans le Pilat, notre village de Saint-Julien Molin Molette souffre depuis bientôt 30 ans des nuisances générées par la carrière Delmonico-Dorel, installée juste au-dessus du village.

L’autorisation actuelle d’exploitation prend fin en 2020 : en 2005, le Parc naturel régional du Pilat avait obtenu du carrier l’engagement de remise en état du site pour cette date. En novembre 2014, alors que le conseil municipal s’applique à la conversion du Plan d’Occupation des Sols (POS [1]) en Plan Local d’Urbanisme (PLU : PLU [2]), le carrier fait connaître au Maire son intention de déposer une nouvelle demande d’exploitation pour 30 ans avec un programme d’extraction passant de 150000 tonnes/an à 500000 tonnes [3] !

Dans le village, où les habitants continuent de se plaquer contre les murs des maisons à vendre au passage des camions, un collectif d’habitants et de riverains se constitue pour s’opposer au projet. De son côté, le conseil municipal rédige le PADD [4] préalable au PLU sans classer de nouvelles parcelles en zone à carrière.

Au printemps 2016, coup de théâtre : le Préfet de la Loire enjoint le maire de mettre le POS (toujours en vigueur) en conformité avec le Projet d’Intérêt Général (PIG) décrété et porté par l’État (le Préfet) pour répondre aux exigences du carrier.

Le 30 juin, le conseil municipal vote à une très forte majorité contre l’ingérence du préfet. Le même jour, une délibération du Parc naturel régional du Pilat, établie après la réunion de la Commission Départementale de la préservation des espaces naturels, agricoles et forestiers (CDPENAF), fait état des incohérences et inexactitudes du dossier remis aux participants dans la précipitation 3 jours avant la réunion. Réunion qui s’est soldée par un vote favorable, l’État ayant dû faire valoir la prépondérance de sa voix face au résultat : 4 pour, 4 contre et 6 abstentions.

L’État veut donc passer en force et entend imposer à la commune le classement en zone à carrière de 7 hectares de terrains plus près encore du centre du village. Ceci au nom d’un prétendu intérêt général qui ressemble à s’y méprendre à l’intérêt particulier d’un groupe industriel très habile en matière de lobbying auprès des pouvoirs publics. L’argumentaire du préfet en faveur de cette déclaration d’intérêt général ne fait que reprendre point par point et sans aucun contrôle celui de l’exploitant.

Une enquête publique sur le PIG ouvre ce mercredi 27 septembre. On sait le peu de poids que les préfets attribuent à cette procédure, quelles que soient ses conclusions. Le collectif des habitants et riverains a cependant décidé de mobiliser largement la population et d’accueillir son enquêteur comme il se doit.
Pour commencer !!!

Pour plus d’info :
Collectif Habitants et Riverains de Saint-Julien-Molin-Molette
collectif.hab.sjmm@gmail.com

[1POS : https://fr.wikipedia.org/wiki/Plan_… ;occupation_des_sols

[3Le carrier a entre temps ramené ses ambitions à 150000 tonnes sans qu’on sache pourquoi, sachant qu’il n’y a aucun contrôle sur les tonnages extraits puisqu’il est seul maître des chiffres qu’il annonce – ainsi l’extraction autorisée en 1983 à 50000 tonnes est passée à 80000 puis 120000, puis 150000 sans qu’aucune information n’ait été communiquée.

 [4PADD : Projet d’Aménagement et de Développement Durable

Note:Fondements élémentaires de la critique anti-industrielle,

note texte posé sur la table de presse

lu et epris de https://sniadecki.wordpress.com

Le propos de cet exposé sera de signaler les lignes de force que suit la critique réelle du capitalisme dans ses phases ultimes, que nous avons qualifiée d’anti-industrielle. La question sociale fut posée au départ à partir de l’exploitation des travailleurs dans les ateliers, les usines et les mines. La critique sociale fut avant tout une critique de la société de classes et de l’État, mais, dans une phase postérieure du capitalisme, la question sociale surgit de la colonisation de la vie et de l’exploitation du territoire. Il faut comprendre que le territoire n’est pas le paysage ni l’« environnement », mais l’unité de l’espace et de l’histoire, du lieu et de l’habitant, de la géographie et de la culture. La critique sociale évolua en critique de la société de masse et de l’idée de progrès. Loin de repousser la critique antérieure, qui correspondait à un type de capitalisme ayant périclité, elle l’amplifiait et la prolongeait, englobant des faits nouveaux comme le consumérisme, la pollution, l’autonomie de la technoscience et le totalitarisme d’apparence démocratique. La critique anti-industrielle ne nie donc pas la lutte des classes, mais la conserve et la dépasse ; plus, la lutte des classes ne peut exister dans les temps qui courent autrement que sous la forme de lutte anti-industrielle. Dorénavant, celui qui parle de lutte des classes sans se référer expressément à la vie quotidienne et au territoire a dans la bouche un cadavre.

Nous pouvons suivre, entre les années 30 et 90 du siècle passé, l’apparition historique des premiers éléments de critique anti-industrielle, en commençant par la critique de la bureaucratie. La bureaucratie est le résultat de la complexité du processus productif, de la nécessité du contrôle de la population et de l’hypertrophie de l’Etat, dont les organisations « ouvrières » sont un appendice. A un niveau déterminé de développement, celui où propriété et gestion se séparent, et où ceux qui exécutent les ordres restent totalement subordonnés à ceux qui coordonnent et décident, les strates supérieures de la bureaucratie qui opèrent dans les différentes sphères de la vie sociale – la culture, la politique, l’administration, l’économie – sont réellement la classe dominante. La société capitaliste bureaucratisée demeure divisée entre gestionnaires et exécutants, ou, mieux, entre dirigeants et dirigés. Une telle division nous ramène à une autre antérieure, celle qui oppose travail manuel et travail intellectuel, base du développement bureaucratique. Le travail manuel perd sa créativité et son autonomie à cause du système industriel qui, en favorisant la standardisation, la parcellisation et la spécialisation, le réduit à une pure activité mécanique contrôlée par une hiérarchie bureaucratique. Le bénéficiaire de la mécanisation n’est pas seulement le capitaliste ; c’est la machine elle-même. Par l’organisation du travail et de la vie sociale qu’elle implique, celui qui est affecté en premier lieu est le travailleur, mais c’est toute la population qui sera soumise aux exigences de la machine. L’usine, la machine et la bureaucratie sont les véritables piliers de l’oppression capitaliste. La critique de la bureaucratie et de la machine complète la critique de l’État et du travail salarié, et introduit la critique de la technologie.

Le développement unilatéral de la technologie, orienté vers le rendement et le contrôle, sert la soumission, et pas la liberté. Une existence modelée par des technocrates sur des normes industrielles est une sorte de vie d’esclave. La science et la technique évoluent sous le signe de la domination, qui est domination de la nature et de l’être humain. Mais une critique de la science et de la technologie ne signifie pas un refus de la connaissance rationnelle et du métabolisme avec la nature. Il s’agit du refus d’un type de science et d’un type de technologie qui engendrent pouvoir et soumission. Et acceptation de celles qui n’altèrent pas les conditions de reproduction d’une société égalitaire et libre. Celles qui obéissent aux nécessités d’une vie rurale et urbaine équilibrée, à la mesure des besoins et désirs humains. Au nom de la Raison. Mais si elle avance sous la tutelle de la connaissance instrumentalisée, cette même Raison, soumise aux impératifs de pouvoir, s’autodétruit. La foi dans l’amélioration de la condition humaine à travers la connaissance scientifique, l’innovation technique et l’expansion économique, en d’autres termes, la foi dans le progrès, reste en question. La critique de la science, de la technologie et du système industriel est une critique du progrès. Et de la même façon, c’est une critique des idéologies scientistes et progressistes ; en premier lieu, de l’idéologie ouvriériste, tant dans sa version réformiste que dans sa version révolutionnaire, basée sur l’appropriation, au nom du prolétariat, du système industriel bourgeois et de sa technologie.

Le capital ne consiste pas seulement en argent, moyens de production, ou savoir accumulé ; c’est le pôle actif d’un rapport social à travers lequel il engendre des bénéfices sur l’exploitation du travail salarié. Quand ce rapport cesse de se limiter à la production et concerne tous les aspects de la vie des individus, l’exploitation capitaliste change qualitativement et le conflit social s’étend à la vie quotidienne, maintenant dominée par le véhicule privé et la frénésie de consommation, encadrée par une architecture misérable. A la critique du travail s’ajoutent celle de la société de consommation et celle de l’urbanisme, et par-dessus toutes celle de la vie quotidienne qui en découle, auparavant ébauchée sous la forme d’une critique de la morale sexuelle bourgeoise et sur la revendication des droits des femmes. La construction d’un style de vie libre doit déraciner de la vie la logique aliénante de la marchandise. La méthode pour ce faire, l’autogestion, doit être mise en œuvre contre la logique capitaliste, car à défaut il ne s’agirait de rien de plus que l’autogestion de l’aliénation. La tâche des futurs organismes communautaires, que certains identifièrent dans les années soixante avec les Conseils Ouvriers et d’autres avec les communes libres, ne peut donc consister dans la gestion de l’existant, mais dans sa transformation révolutionnaire. La souveraineté réelle des individus émancipés ne signifie en rien l’« humanisation » du travail ou la « démocratisation » de la consommation, mais la suppression des deux et son remplacement par un nouveau type d’activité unitaire libérée des entraves.

La crise écologique disqualifia au sein de la critique de la vie quotidienne l’optimisme envers la technologie, la croyance en un possible usage libérateur de celle-ci, et condamna l’ouvriérisme, la foi en un rôle émancipateur du prolétariat industriel et le caractère potentiellement révolutionnaire des conflits du travail. Des phénomènes comme la pollution, les pluies acides, la consommation de combustibles fossiles, l’usage d’additifs chimiques et de pesticides, l’énorme accumulation d’ordures, etc. démontrèrent que le règne de la marchandise non seulement condamnait la majorité de la population à l’esclavage salarié et à l’aliénation consumériste, mais en outre menaçait sa santé et mettait en péril la vie sur Terre. La lutte contre le capital n’est donc pas simplement une lutte pour une vie libre, mais une lutte pour la survie et une défense du territoire. L’abolition du travail et de la consommation ne peuvent s’effectuer de l’intérieur, à travers une prétendue radicalisation des conflits pour le salaire et l’emploi, vu que ce qui presse c’est le démantèlement complet de la production, qui s’est muée en quelque chose d’empoisonné et d’inutilisable. Son « autogestion » est plus qu’aliénante, toxique. La crise écologique révèle donc les limites de la croissance productive et urbaine, la condition sine qua non de l’accumulation capitaliste actuelle, quand le développement économique s’est transformé en l’objectif unique de la politique.

Le développementisme (le développement comme remède aux problèmes sociaux) rencontra sa première entrave dans ladite « crise du pétrole », devant laquelle « le marché » et l’Etat réagirent en construisant des centrales nucléaires. Les dangers que la production d’énergie nucléaire comportait pour des parties importantes de la population et surtout la militarisation sociale qu’elle entraînait déclenchèrent une forte opposition. De l’unification de la critique de la vie quotidienne et de la critique écologique, spécialement de son versant antinucléaire, naît dans le courant des années 1980 la critique anti-industrielle. L’anti-développementisme tente de fondre les éléments critiques précédents : sa négation du capitalisme est à la fois antiétatique, antipolitique, anti-scientiste, antiprogressiste et anti-industriel.

Les nouveaux fronts de lutte ouverts, englobés sous le concept de « nuisance », étaient difficiles à défendre, car la fin du cycle fordiste du capital, caractérisé par la déroute du mouvement ouvrier traditionnel, l’industrialisation de la culture et le début de la mondialisation entraînaient un affaissement de la conscience et un essor de l’écologisme neutre. En réduisant les problèmes à des questions environnementales et économiques et en ignorant la critique sociale antérieure, les écologistes aspiraient à se convertir en intermédiaires du marché de la dégradation, tout en fixant avec l’État les bornes de tolérance des nuisances. En effet, les écologistes assumeront bientôt le rôle d’assesseurs politiques et entrepreneuriaux. Mais d’un autre côté, la destruction des milieux ouvriers et la colonisation achevée de la vie quotidienne avaient augmenté en flèche les capacités de la population à supporter l’insupportable. Les classes jadis dangereuses se transformaient en masses domestiquées. L’obscurcissement de la conscience se traduisit rapidement en déclassement, perte d’expérience, asociabilité et ignorance, raison pour laquelle la connaissance de la vérité ne provoqua pas de révolte. Les liens sociaux, dissous par la marchandise, faisaient défaut. La critique anti-industrielle s’amplifiait jusqu’à embrasser l’écologisme et la société massifiée.

Le manque de résistance permit au capitalisme des avancées sans précédent, exacerbant toutes ses contradictions et aggravant le niveau d’habitabilité du monde. La conviction développementiste de la croissance comme objectif primordial de la vie sur la planète débouchait dans un crise biologique. Le réchauffement global, dans un contexte de dégradation universelle, impulsa le capitalisme « vert », basé sur le « développement durable », dont le fruit aura été les organismes transgéniques, les voitures haut de gamme avec moteur à basse consommation, les agro-carburants et les énergies renouvelables industrielles. Les agressions contre le territoire se sont multipliées : autoroutes, trains à grande vitesse, lignes de très haute tension, « fermes » éoliennes et « jardins » solaires, urbanisation illimitée, incinérateurs, cimetières de matières toxiques et radioactives, régulation de bassins hydriques, transvasements, antennes de téléphonie mobile, abandon et transformation de la campagne en banlieue… Il faut ajouter à cela les progrès de l’artificialisation de l’existence (dont les nanotechnologies et la biologie de synthèse sont les points culminant), la prolifération des conduites psychotiques et l’intronisation d’une société panoptique et cryptofasciste comme réponse institutionnelle aux périls de l’anomie. Bien que le principal ennemi du capitalisme soit toujours le capitalisme lui-même et que les menaces les plus sérieuses contre lui proviennent de sa propre nature, une résistance minoritaire est parvenue à se développer grâce à des conflits locaux de diverses natures, principalement contre les grandes infrastructures, et c’est ainsi que la critique anti-industrielle a pu avancer dans différentes directions et sous des appellations diverses, rencontrant, au hasard des catastrophes, des partisans et des propagandistes qui dénonçaient tant les désastres affectant le territoire que la domestication et la résignation de ses habitants, des gens qui comprenaient qu’on ne pouvait remédier à aucun problème en s’embourbant dans la politique, des gens qui ne séparaient pas une agression spécifique de la société qui en était la cause.

La société développementiste est parvenue au seuil au-delà duquel la destruction de l’habitat humain est irréversible, et, par conséquent, le contrôle absolu de la population est obligatoire. La défense d’une vie libre, pour commencer libre de prothèses technologiques, riche de relations, commence par une défense du territoire et une lutte contre tous les conditionnements, qu’ils proviennent du contrôle social, du travail, de la motorisation ou de la consommation. Mais ceci ne concerne que son moment défensif. Sa phase offensive est désurbanisatrice, désindustrialisatrice, ruralisatrice et décentralisatrice. Elle doit rééquilibrer le territoire et désigner le local et le collectif en tête de ses préférences. Il s’agit aussi d’un combat pour la mémoire et pour la vérité, pour la conscience libre et contre la manipulation du désir ; c’est, subsidiairement, une lutte contre les idéologies qui les occultent et les déforment comme le citoyennisme, la décroissance ou celle que l’on trouve dans des manuels pour adolescents vierges dans le genre « l’anarchie en dix leçons faciles » (municipalisme, stirnérisme, bonannisme, etc.).

Le capitalisme dans sa phase actuelle est éminemment destructeur, et, par conséquent, en guerre contre le territoire et les gens qui l’habitent. L’autodéfense est légitime, mais ne constitue qu’un aspect de la lutte autour du territoire. C’est un combat pour l’autonomie dans l’alimentation, le transport, l’enseignement, la santé, le logement ou l’habillement ; se démener pour la solidarité, pour la communauté, pour l’agora et pour l’assemblée ; pour le « comicio », l’ « ayuntamiento » ou le « concejo abierto », autant de noms pour désigner la pratique de la liberté politique dans les époques précapitalistes dans la Péninsule.

La critique anti-industrielle n’arrive pas comme une nouveauté empaquetée à la disposition de qui veut en faire usage. Elle résume et embrasse tous les éléments critiques antérieurs, mais ce n’est pas un phénomène intellectuel, une théorie spéculative sortie de cerveaux privilégiés qui s’adonnent à de longues journées d’étude et de méditation. C’est la réflexion d’une expérience de lutte et d’une pratique quotidienne. Elle est présente un peu partout, sous une forme ou une autre, comme intuition ou comme coutume, comme mentalité ou comme conviction. Elle naît de la pratique et retourne toujours à elle. Elle ne demeure pas dans des livres, des articles, des cercles d’initiés ou des tours d’ivoire ; elle est le fruit tant du débat que de la bagarre. En un mot : elle est fille d’action, c’est son milieu et elle ne peut survivre loin de lui.

Miquel Amorós, Juillet 2010.
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Appel anarchiste contre le sommet du G20 à Hambourg

 lu sur indymedia .Nantes Mise à jour : le jeudi 12 janvier 2017 à 02:06

Si les criminels d’aujourd’hui les plus couronnés de succès, les exploiteurs les moins scrupuleux de l’humain et de la nature et les chefs autoproclamés de cette planète se rencontrent les 7 et 8 juillet 2017, ce n’est pas pour que nous nous confrontions à eux avec de quelconques revendications pour un meilleur gouvernement ou pour un asservissement plus social et ainsi demander à ce qu’ils soient réévaluer.

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Ils ressentiront la rage de la rue lorsqu’ils se dépêcheront d’envoyer leurs troupes dans les rues désertes et discuteront des attaques nocturnes de ces dernières semaines [1].

Cet appel ne veut pas se perdre comme tant d’autres dans des rencontres similaires, dans une analyse de la rencontre du G20 ou de la politique menée par leurs participants. L’injustice dans le monde a déjà été mille fois commentée et celui qui ne ressent aucun besoin de passer à l’action n’a pas besoin d’un énième texte.

Nous voulons parler de ceux qui sont déjà impliqués dans la lutte contre le capitalisme et ses États étant en conformité avec leur société – donc nous souhaitons parler des États-Unis.

Depuis Seattle en 1999, les contre-sommets étaient un catalyseur de la révolte radicale, des individus et des groupes se réunissaient, discutaient, étaient soudés derrière les barricades et ramenaient les flammes de la révolte dans leurs régions. De même que les coups de feu de Göteborg et de Gênes, ou les nombreux indic’ qui se sont introduits clandestinement n’ont pas pu mettre un coup d’arrêt au développement d’un réseau émeutier dans toute l’Europe des courants autonomes, anarchistes et anti-autoritaires.

Puis des critiques de l’événement ont commencé à circuler, comme si quelqu’un avait justement plaidé pour agir en touristes de l’émeute dans une ville quelconque. C’est au milieu d’effluves de champagne de quelques gestionnaires du mouvement que les manifs contre le G20 ont été préparées à Cannes et à Nice en 2011. Il fallait que tout change, s’améliore, se politise. A l’époque, aucun retour ni aucune analyse n’a par la suite été diffusé. La résistance s’était arrêtée purement et simplement, il y avait seulement les ONG habituelles qui passaient leur programme.

Désormais, c’est donc à Hambourg que ça se passe, et les responsables meurtriers du quartier général des services secrets, les services de police et les commandements militaires se tirent les cheveux. Ils craignent que nous venions. Mais nous n’avons pas de leadership qui peut être éliminé, notre résistance ne dépend pas du comportement de cadres de quelques individus isolés. Peut-être que rien ne se passera si toi, qui lis ce texte en ce moment, ne vas pas t’activer. N’attend pas que d’autres personnes préparent quelque chose à ta place, de sorte que tu n’es plus qu’à bondir dessus.

Il y aura sûrement une grande manif d’idiots de la gauche, qui veulent mettre en scène leur rituel démocratique, comme un certain M. Marx ou Lénine l’avaient appliqué il y a 150 ans. Et peut-être que nous serons là aussi, à la manif, ou aux abords, ou derrière les lignes des flics. Il y a encore du temps pour y réfléchir et s’y préparer.

En revanche, nous appelons à une campagne en vue du G20 contre toute forme de domination. Nous voulons détruire jusqu’au mois de juillet 2017 (et même si ça ne peut être que symbolique….) la domination du patriarcat sur les femmes, la domination de l’État aux frontières et dans les centres urbains, la domination du travail sur nos vies quotidiennes, la domination de l’argent sur nos comportements au sein de la société, la domination des marchandises sur nos vies, la domination des flics dans nos têtes quant à la peur de la répression.

A Hambourg et dans chaque ville et village, un nombre interminable de cibles se prêtent à la destruction., donc nous devrions commencer maintenant. Ainsi, en juillet 2017, le fossé entre le monde du G20 et le reste du monde sera devenu si grand que nous n’aurons plus besoin de contre-sommet pour nous retrouver. La campagne combative contre le G8 à Heiligendamm en 2007 pourrait servir de modèle car, mis à part une procédure d’enquête absurde, elle a transmis une nouvelle génération de combattant-e-s par des actions clandestines auto-déterminées et les reculs des flics de Rostock fuyant une pluie de cailloux, un sentiment de notre propre force et des possibilités d’organisation horizontale.

De plus, nous appelons également à un approfondissement théorique de notre praxis, où la présence ou l’absence d’anarchie devrait être revue quant à son acceptation, lors des révoltes comme en France récemment, des spectacles comme en mars 2015 à Francfort, des rituels comme le 1er mai, ou des luttes de quartier au quotidien ou dans la lutte contre les nazis. Car partout où nous ne sommes pas présents, nous ne pouvons pas nous plaindre de la prédominance des réformistes. Là où l’on trouve seulement des phrases vides de sens accompagnées d’un (A), le bavardage superficiel au sujet du « consensus d’action » peut se faire entendre par des distanciations qui s’en suivent. Un tel discours devrait dépasser les rares références au G20 faites jusqu’à présent (et qui méritent d’être saluées) dans les communiqués de revendication d’attaque.

Notre lutte contre le sommet du G20 ne cherche à remporter aucune « victoire », au sens d’empêcher la tenue de cet événement. Cela pourrait tout simplement être le début de quelque chose qui pourrait aussi commencer n’importe quel autre jour : l’auto-détermination de l’individu sur l’existant et l’auto-organisation dans les structures collectives. Il faudrait faire attention à ne pas restreindre l’appel à cela, donc,

Attaquons le G20 !

Dévastons Hambourg !

Détruisons l’Europe forteresse !

[Traduction de l’allemand de linksunten indymedia.org]

NdT :

[1] Dans cet appel publié fin août 2016, les compagnon-ne-s font référence aux attaques nocturnes contre le sommet du G20 réalisées les semaines précédentes. Nous en faisons une liste, forcément incomplète, ci-dessous :

  • Hambourg, 30 mai 2016 : le commissariat en pré-fabriqué du quartier de Rissen est en partie incendié. Les dégâts sont importants.
  • Hambourg, 6 juillet 2016 : deux guichets automatiques de la HVV, compagnie de transports de la ville, sont incendiés.
  • Berlin, 15 août 2016 : la permanence électorale d’un politicard du SPD (soc’-dém) et l’agence de l’entreprise ‘Krüger’, qui tirent profit du contrôle et de l’enfermement des prisonniers, perdent leurs vitres. Davantage d’explications de l’action sont détaillées dans le communiqué.

Pour donner un plus large aperçu de la conflictualité en lien avec le prochain G20, nous avons choisi d’actualiser cette chronologie d’actions directes et de désordre en vue de la réunion des puissants à venir. Elle s’arrête à la fin de l’année 2016.

 

  • Berlin, 8 septembre 2016 : incendie d’une antenne-radio de la police fédérale.
  • Hambourg, 23 septembre 2016 : des voitures personnelles du chef de police, Enno Treumann, qui sera notamment en charge des opérations de maintien de l’ordre lors du G20 début juillet prochain à Hambourg, ont été détruites par le feu. Le communiqué de revendication de l’attaque ici.
  • Dresde, 3 novembre 2016 : un collabo de l’armée part en fumée. Il s’agit d’un véhicule de THYSSENKRUPP, entreprise connue pour son implication dans l’industrie d’armement.
  • Berlin, 6 novembre 2016: incendie de plusieurs véhicules de la DEUTSCHE TELEKOM, connue pour apporter un soutien technique et logistique à l’agence de sécurité européenne FRONTEX.
  • Berlin, 12 novembre 2016 : un collabo de l’armée et des frontières, THALES, perd un véhicule dans un incendie. Comme le dit si bien le communiqué de revendication, il s’agissait « de prendre le philosophe de la Grèce Antique aux mots : ?νιαρ?ν ?ργ?α (« l’inactivité est une souffrance). ».
  • Berlin, 23 novembre 2016 : Attaque des nouveaux bureaux de l’entreprise de btp HOCHTIEF.
  • Berlin, 25 novembre 2016 : incendie d’une pelleteuse de chantier à la Cuvry-Brache, symbole de la gentrification
  • Hambourg, 26 novembre 2016 : un groupe d’individus masqués attaquent la « Messe », le pavillon d’exposition qui doit accueillir dans moins de deux semaines un sommet de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). C’est aussi le bâtiment dans lequel se tiendra le sommet du G20 début juillet prochain. Cf Photos des dégâts et texte en français.
  • Athènes (Grèce), 30 novembre 2016 : le bureau de l’entreprise de sécurité S.C.S, situé dans le quartier de Zografou, perd ses vitres.
  • Leipzig, 6 décembre 2016 : trois véhicules de la police municipale (« Ordnungsamt ») sont incendiés sur un parking.
  • Berlin, 7 décembre 2016 : Attaque incendiaire contre le bureau de police de recouvrement des amendes
  • Lund (Suède), 27 décembre 2016 : Banque attaquée en vue du G20 à Hambourg.

Paris : Damien prend 10 mois ferme, solidarité !

information: Brèves du Désordre

Aujourd’hui, Damien Camelio passait en procès au tribunal de grande instance de Paris à partir de 13h30 en correctionnelle, accusé de quatre chefs de « dégradation de bien public en réunion en état de récidive légale », c’est-à-dire d’avoir participé à la manifestation sauvage du 14 avril 2016, dans le cadre de l’agitation contre la dite « Loi Travail », et d’avoir commis des destructions en son sein.

Lors du procès, un avocat des parties civiles était présent (pour Pole emploi), réclamant des dommages et intérêts. Dans son réquisitoire, le procureur a demandé huit mois fermes. La salle a été évacuée et la suite du procès s’est tenue à huis clos alors que les personnes présentes applaudissaient aux chefs d’inculpation, Damien a affirmé qu’il ne reconnaissait pas l’autorité des juges sur lesquels il a jeté des cacahuètes.

Suite aux délibérations, Damien a été condamné, au-delà des réquisitions, à dix mois fermes avec mandat de dépôt (il reste donc à Fleury) et 14 000 € de dommages et intérêts pour les parties civiles.

L’État, en ciblant et en isolant des individus, cherche à casser des dynamiques, comme celle du printemps dernier, et à condamner au silence ou à l’impuissance celles et ceux qu’il considère comme dangereux et incontrôlables, et ainsi, à apprendre la peur à tous. En tant qu’ennemis irréductibles de l’Etat, de son vocabulaire et de ses laquais, on se fout donc de savoir qui est coupable ou innocent (nous pouvons même être solidaires des innocents), ce qui compte c’est que les actes et les pensées révolutionnaires continuent de se diffuser pour que la répression n’y puisse plus rien.

Solidarité avec tous les révoltés de la terre, mort à la justice !
Soyons des jaguars !

Quelques anarchistes solidaires.

On pourra lui ecrire, lui envoyer une carte postale, des timbres ou de la lecture à l’adresse :
Damien Camélio
n° d’écrou 432888
MAH de Fleury-Mérogis (Bâtiment D5)
7, avenue des Peupliers
91705 – Sainte-Génevieve-des-Bois