Lettre de la libre pensée de la Drôme

reçu par mail:

lettre à l’inspection académique de la Drôme

Monsieur Daniel TEYSSIER
Président de la Fédération Ardéchoise et Drômoise de la Libre Pensée
Le 30 Janvier 2017
À Madame la Directrice des Services Départementaux de l’Éducation Nationale
de la Drôme
Madame l’Inspectrice d’Académie,
Notre organisation, la Libre Pensée, depuis son origine (1848), a toujours combattu pour la création,puis pour le développement et la défense de l’école publique laïque et républicaine. Elle a compté en ses rangs tous les plus grands noms de ceux qui ont œuvré pour que la conscience des enfants soit protégée de tous les dogmes dans l’école publique, les parents étant libres par ailleurs de leur donner l’éducation(religieuse ou non) de leur choix. Cela s’est concrétisé dans les lois laïques des années 1880.
Nous tenons à vous faire part de notre stupéfaction à la lecture du Dauphiné Libéré du 25 janvier
2017 (voir fichier joint). En effet, l’Evêque est venu « rencontrer les enfants » d’une école publique – le RPIde Serves, Erôme, Gervans – dans le cadre des TAP. Il faut savoir qu’il a donc rencontré les enfants de GS,CP, CE1 et CE2 de l’école laïque de ces 3 villages.
Les textes en vigueur et en particulier la circulaire sur les PEDT précisent :
– que les TAP doivent « permettre d’organiser des activités périscolaires prolongeant le service public d’éducation et en complémentarité avec lui ».
– que « les domaines d’activités prévus (sport, activités culturelles et artistiques, éveil citoyen, etc.) », « ont vocation à s’adresser à tous les enfants ».
– que « le projet éducatif territorial prend la forme d’un engagement contractuel entre les collectivités, les services de l’État et les autres partenaires ».
Les responsables de ces TAP (principalement les trois Mairies, l’Association « Seb Sport Évènements » et nécessairement des responsables de l’Education Nationale) ont donc autorisé la venue du représentant de la hiérarchie catholique du département auprès des enfants d’une école publique laïque.
Certes, la « rencontre » n’a pas eu lieu sur le temps scolaire, ni dans des locaux scolaires. Pour autant,peut-on considérer celle-ci comme « un éveil citoyen s’adressant à tous les enfants » ? L’école publique et laïque a pour objet d’instruire et de protéger la conscience des enfants des pressions mercantiles,politiques ou religieuses, est-il besoin de le rappeler…
Les parents confient leurs enfants à l’école publique, et ils sont aujourd’hui nombreux, ceux qui
travaillent en particulier, à n’avoir d’autres choix que d’inscrire leurs enfants dans les TAP. De plus, il semble que dans le cas présent les transports scolaires sont organisés après les activités périscolaires.Outre l’impression laissée sur la conscience des enfants selon le déroulement de la visite, il est inadmissible que des enfants d’une école publique soient utilisés pour organiser la promotion d’une église quelle qu’elle soit !
Nous n’osons penser que les responsables de l’Éducation Nationale étaient au courant de cette
visite.
Nous vous demandons de veiller à ce que les représentants des communes de votre département
soient informés des règles de neutralité qu’ils doivent appliquer dans le cadre des activités périscolaires,lorsqu’elles concernent les écoles publiques.
Nous vous demandons également de veiller à ce que les responsables et le personnel des écoles
soient également sensibilisés, et invités à la vigilance à l’avenir.
Nous souhaitons vous rencontrer pour vous faire part de nos craintes, qui sont loin d’être infondées pour ce qui concerne les activités périscolaires. Celles-ci sont pour nous, dans leur forme actuelle, à la fois source d’inégalité pour les enfants et danger pour la laïcité.
Nous souhaitons connaître votre position, en tant que responsable de l’Éducation Nationale dans le département de la Drôme.
Veuillez croire, Madame l’Inspectrice d’Académie à l’assurance de notre attachement à l’école
publique laïque.
Daniel TEYSSIER
En pièce jointe, l’article du Dauphiné, daté du 25 janvier. en PDF

Chabeuil( 26 120)Le 13/02/17RÉFUGIÉ.E.S, MIGRANT.E.S, Comprendre et Agir

 sur internet une initiative le 13 /02/2017  à l’ adresse:Quartier des Vaches Rond point de la fusée

rendez vous à Court Circuit le LUNDI 13 FÉVRIER

APÉRO GRIGNOTI DES 19H

PRIX LIBRE

RÉFUGIÉ.E.S, MIGRANT.E.S, Comprendre et Agir

RÉFUGIÉ.E.S, MIGRANT.E.S, Comprendre et Agir

En partenariat avec l’Association ASTI Drôme Ardèche,

L’Arrosoir organise une soirée autour de la thématique des migrations.Ce sujet d’actualité mérite de prendre le temps ensemble pour mieux comprendre:

QuelleS différenceS entre migrant et réfugié?

Quels sont les textes de lois?

Quels sont les droits?

Que se passe t-il concrètement pour ces personnes?

Et pour celles et ceux qui souhaitent agir, l’Asti Drome Ardèche nous présentera les actions concrètes qui peuvent être utiles pour les personnes concernées dans notre département court

La soirée sera rythmée par des projections de courts métrages et des discussions, en présence des réalisateurs et des bénévoles de l’Asti Drome Ardèche.

Gardanne(13120)Le 5 /02/2017 très forte mobilisation contre la centrale Biomasse à Bois( E.on)

france bleu provence

Des associations, des élus et des habitants dénoncent un procédé faussement écologique - Radio France
Dimanche 5 février des centaines   de manifestant.es sous la pluie
 et aussi ce compte rendu
 – Lors du forum de fin de manifestation devant les dépôts de bois  prêts  pour des essais   de la centrale à charbon transformée en centrale biomasse à bois.. il y a eu plusieurs prise de parole dont une  venu de la coordination Center Parcs : ni ici , ni ailleurs
 voici le texte de l’intervention:
La   coordination  Center Parcs : ni ici , ni ailleurs, c’est le regroupement  de plusieurs associations, collectifs et individus s’opposant  aux projets  de construction  de Center Parcs , où qu’ils soient .
Nous rejetons Center Parcs  et le monde capitaliste qui l’a rendu possible, notamment avec la privatisation de la nature, la marchandisation de nos vies, etc.
Dans cette optique  nécessaire  et légitime  de nous opposer  à toutes  les manifestations mortifères du monde industriel.
La vie n’est pas à vendre,  et c’est pourquoi nous luttons!
ce texte en PDF prêt à diffuser
 Et aussi ce dossier: Halte à la biomascarade
l’engouement  pour le bois – énergie industriel  est une menace  pour l’environnement  et nos forêts
Non! aux mégacentrales  d’EE.on et d’Inova

https://sosforetdusud.files.wordpress.com/2014/11/dossier-gardanne-fc3a9vrier-2015-leger-def.pdf

et  aussi  pour discuter entre   amis voici  le dossier Halte à la biomascarade en pdf là

Ni ici ni à Bure.. En résistance contre la « gestion des déchets ».

Note: l’apéro  de soutien à la lutte en cours c’est  le mercredi 8 février à partir de  19h , qu’on se le dise

« On se retrouve au cours  d’un apéro à partir 19h autour d’une présentation de la lutte contre un  projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure. Depuis plusieurs mois, le bois Lejuc est occupé pour empêcher les travaux préparatoires que veut mener l’ANDRA. Sur place, les gens s’organisent ensemble pour habiter la forêt. En réponse à la menace d’expulsion, un appel à actions sur place comme ailleurs a été lancé entre le 14 et le 18 février. Il y a aussi  le samedi 18,  un appel à manif à Bure . Plus d’infos sur vmc.camp

Ci-dessous leur appel :

à retrouver aussi sur zad.nadir

on retrouve l’appel sur indymedia grenoble

c’est au  laboratoire c’est au 8 place St jean ( celle du marché couvert) ,

Benjamin Péret, surréaliste et révolutionnaire

note: Benjamin Péret a  fait parti largement   des fragments de cette  soirée, des dérives psycho géographique ,   du  3 février,


voici

 la Lettre à André Breton

11 août 1936

Mon très cher André ,

Si tu voyais Barcelone telle qu’elle est aujourd’hui, émaillée de barricades, décorée d’églises incendiées dont il ne reste plus que les quatre murs, tu serais comme moi, tu exulterais. D’ailleurs dès qu’on a passé la frontière ça commence. La première maison qu’on voit en territoire espagnol, une grande villa entourée d’un parc a été saisie par le Comité ouvrier de Puigcerda. Dans ce village en arrivant on entend un bruit de tonnerre. C’est une église que les ouvriers, non contents de l’avoir incendiée, jettent à bas avec une rage et une joie qui fait plaisir à voir. Des églises incendiées ou privées de leurs cloches, on ne voit que ça en Catalogne, tout le long de l’affreux petit tortillard que j’avais emprunté pour aller de Puigcerda à Barcelone et qui m’a paru une promenade féerique. A Barcelone, plus de police. La garde rouge circule dans les autos réquisitionnées par la F.A.I., le P.O.U.M. et [le] P.S.U.C. Et il ne fait pas bon ne pas être en règle car c’est la cave où le délinquant est aussitôt fusillé sans autre forme de procès. Les anarchistes sont pratiquement les maîtres de la Catalogne et la seule force qu’ils aient en face d’eux est le P.O.U.M. Le rapport entre eux et nous est de 3 à 1 ce qui n’est pas excessif et dans les circonstances actuelles peut facilement changer. Nous avons 15.000 hommes armés et ils en ont 40 à 50.000. Les communistes qui ont fusionné avec trois ou quatre petits partis sont une force négligeable. Dans leur journal, ils ont déclaré vendredi qu’il ne s’agissait pas de la révolution prolétarienne mais de soutenir la république et que quiconque tenterait de faire la révolution les trouverait avec leurs milices en face de lui. Ils annoncent donc leur intention de saboter la révolution, mais je ne crois pas qu’ils en aient le pouvoir.

Les nouvelles du front sont excellentes. En outre 30 avions sont arrivés hier et l’on attend des tanks. Alors ce sera l’attaque définitive de Saragosse qui d’après les spécialistes doit tomber en 48 heures.

Je tâcherai de t’écrire plus longuement ces jours-ci. Le courrier aérien part tout à l’heure.
Amitiés à tous et excuse-moi auprès des amis de ne pas écrire mais je n’en ai guère le temps. Je dois partir au front ces jours-ci en mission politique.

Benjamin.

Benjamin Péret, surréaliste et révolutionnaire

pour continuer à lire autour de Benjamin Péret on propose de   lire   ce site

La lutte contre les OGM et leur monde

 copié du renversé et augmenté

Quand on perturbe un congrès scientifique sur la sélection végétale, là où d’habitude les scientifiques travaillent dans la plus pure tranquillité, intimité, sans remous ni réelle remise en question, les réactions sont violentes et la répression frappe fort. Deux personnes en font aujourd’hui les frais…

Des fumiers à l’EPFZ, en veux-tu en voilà

Le congrès scientifique sur la sélection végétale de « l’Association Européenne pour l’Amélioration des Plantes » EUCARPIA, organisé en août 2016 à l’EPFZ (Ecole Polytechnique Fédérale de Zurich) par Agroscope (centre de compétence suisse pour la recherche agricole), était sponsorisé notamment par Syngenta. Une preuve parmi tant d’autres que ce genre d’institutions publiques travaillent main dans la main avec des multinationales de l’agrobusiness qui méprisent la vie.

Syngenta, l’un des leaders mondiaux des semences et de la chimie, tout comme Monsanto, est responsable de millions de morts partout sur la planète, causés par l’accaparement mondial des terres ou par l’empoisonnement massif des populations. Elle défend le brevetage des semences et les OGM qui sont toujours associés à une inflation de poisons pour éradiquer les plantes, champignons, et animaux indésirés. Elle travaille intensément à faire interdire la multiplication, l’échange et le don de semences qui sont d’usage depuis des millénaires. Sous la pression des politiques semencières et des traités commerciaux internationaux, seules les semences brevetées des multinationales sont alors autorisées, et la petite paysannerie se retrouve forcée de les acheter. Et évidemment, ces nouvelles plantes ’OGM’ high-tech ne produisent (parfois le temps d’une seule génération avant de devenir stériles) que si elles sont associées à l’épandage massif d’intrants chimiques, pesticides, insecticides et autres fongicides… vendus par ces mêmes multinationales. C’est un modèle industriel qui pousse au développement de clones végétaux, à la recherche de l’uniformité, de la standardisation. A la privatisation et au contrôle du vivant par une poignée de technocrates et d’industriels. Pour imposer leurs monocultures, ces géants de l’agro-industrie, appuyés par les gouvernements des pays producteurs exploités, soutiennent par ailleurs les groupes paramilitaires qui assassinent des paysanNEs et des militantEs qui résistent à la destruction de leurs cultures, aux expulsions et aux expropriations, à la pollution de l’eau et de l’air. Jour après jour, ces paysanNEs luttent pour rester sur leurs terres, préserver leur autonomie et ne pas finir dans les bidonvilles des grandes métropoles. La politique semencière de l’agro-industrie, qu’elle soit conventionnelle ou bio, n’est ainsi qu’un prolongement de l’impérialisme et du capitalisme mondialisé.

Ces groupes s’appuient sur la recherche publique pour développer leurs produits, mais aussi, pour s’offrir une légitimité. La fabrique de la mort en bouteille (-cides) ne pourrait prétendre s’appeler « science de la vie », « développement durable » ou « progrès », si les scientifiques n’y participaient pas en s’autoproclamant « sauveurs de l’humanité », ou plus humblement « éradicateurs de la faim dans le monde ». Au cas où on ne l’avait pas compris, sombres profanes que nous sommes, leur recherche est « fondamentale », « neutre » et « objective ». Et qu’on ne s’y méprenne pas, elle n’y est pour rien si les grandes entreprises y trouvent exactement de quoi maximiser leurs intérêts et renforcer leur compétitivité sur le marché. C’est sans doute cette neutralité qui fonde « le lien, que se veut être Eucarpia, entre la recherche et les entreprises », et c’est sûrement un hasard si une conférence était intitulée « refining the green gold of genetic ressource ». Ils ne nous le diront jamais assez, c’est une science « désintéressée », « au service de tous et toutes », qui fait le lien entre l’ADN des plantes et une raffinerie de pétrole. C’est aussi grâce à cette propagande que le conseil fédéral peut prolonger d’une main le moratoire sur le génie génétique, et de l’autre investir des sommes énormes dans le programme de recherche PNR 59 visant à briser les résistances, et négocier au plan international le traité de libre-échange qui permettra l’instauration des OGMs en Europe. Chimères.

« The Art of bringing Science to Life », c’est comme ça que le congrès EUCARPIA qualifie son rapport à la science, non sans une pointe de cynisme. Puisqu’ils se penchent sur nos vies, il est temps de se débarrasser de leur science. Dans l’auditoire où avait lieu la conférence « Génomique et bio-informatique », un groupe de personnes s’est invité à la fête, avec un autre message et quelques engrais naturels en guise de dessert. PEASANTS SHIT ON TECHNOSCIENCE. Du fumier et des liquides nauséabonds pour chauffer l’ambiance et la moquette. Une banderole a été déployée, des graffitis à peine commencés, mais la conférence a été interrompue et déplacée à cause de la puanteur. Quand on les chatouille, si rationnels et généreux qu’ils voudraient paraître, les chercheurs perdent leur sang-froid. Leurs réactions ont été violentes physiquement, et les insultes ont fusé, comme ce prof en (neuro)sciences de l’alimentation et de la nutrition qui écrit sur son tweet « Animaux ! Il devraient tous être alignés et décapités. De tels idiots devraient être éliminés du pool génétique… au plus vite. » Quoi de plus parlant pour comprendre quelle vision eugéniste motive ces chercheurs ? Comment ils envisagent la vie animale et/ou humaine, l’étude de la vie, les objectifs visés, et leur propre rôle dans tout ça ? Qu’est-ce qui pue vraiment ?

Au vu de la répression, il semble que les enjeux sont gros. Deux personnes ont été embarquées par la police en ville un peu plus tard, elles n’ont pu ressortir qu’après plus de deux semaines de détention préventive. L’une d’entre elles a été condamnée à une peine avec sursis pour violation de domicile, dommage à la propriété, et tentative de lésion corporelle. L’autre attend toujours la décision de justice. Il y en a déjà pour environ 5000 chf de frais de justice et police. L’EPFZ menace encore de leur faire payer les dommages à la propriété.

De grosses sommes d’argent reposent sur les épaules de ces deux compagnons, si vous voulez les soutenir vous pouvez envoyer de l’argent sur le compte CCP 85-553078-1, Antirep Bern, Case postale 2038, 3001 Bern, avec le motif de versement “GMO”.

Le meilleur soutien… c’est que la lutte continue ! Kicking their Science out of our Lives !


Documents joints

Rappel : marche à Gardanne dimanche 5 février (mise à jour)

note: si jamais ,  celles et ceux qui ne supportent plus  du tout …  Passez nous  voir et boire  au laboratoire  vendredi 3 février, à l’apéro autour de 19h.. On pourra discuter peut être de l’initiative du 5 février contre E.on et son monde ,  pour le recours aux forêts  et le présent des communes, organisons nous.. Et toujours pour nous  à dimanche

voici le texte de l’affiche après une  correction de l’orthographe du texte  recopié de l’affiche originale

 

 

L’éco- déforestation qui vient

«  la déforestation » du Testet ne s’est pas tant faite à coups de tronçonneuses qu’avec d’énormes machines ( abatteuses et broyeuses ) transforment instantanément la forêt en lit de copeaux . C’est plus rapide et plus rentables mais il importe de souligner que ces nouvelles méthodes sont intimement liées au développement de nouvelles technologies de « chauffage écologique »

Depuis quelques années , de nouveaux poêles à « biomasse  » apparaissent alimentés automatiquement à l’aide de granulés ou de plaquettes de broyat de bois. Pratique pour celles et ceux qui n’ont pas envie d’alimenter leur poêle toutes les deux heures, et, quand on connaît les nuisances liées à l’énergie nucléaire et à la pétrochimie, apparemment plus écologique. Mais en réalité, le passage de la bûche au granulé, de l’alimentation manuelle à celle automatique, transforme le bois en combustible aussi fluide que le mazout. Et cette automatisation en aval de la filière «  bois de chauffe » implique son industrialisation en amont: plus besoin d’abattre les arbres à la main, il suffit de les broyer à la machine . Seulement il faut pour cela des parcelles suffisamment vastes. De même que l’industrialisation de l’agriculture a supposé le remembrement des champs, il faut aujourd’hui « remembrer» les forêt françaises, pour en industrialiser l’exploitation – et nos décideurs s’en chargent. Encore une fois, le recours à de nouvelles techniques ne fait que l’aggraver . Et tout cela permet l’essor de nouvelles filières industrielles pour que le capital prospère à l’infini . Amis des forêts , gare aux poêles à granulé. »

Tout es dit : derrière chaque sortilège de productivité accrue et de  »facilité  » pour les consommateurs procèdent conjointement la réduction du vivant à choses manipulables et celles des territoires à n’être que support pour fonctionnalités: au final, nous mêmes devant nous abstraire de nos vies , de leur impulsions communautaires , pour en être soulagés et cantonnés à une personnalités juridique ( et ses codes  »perso  » d’accès à tout) isolée et inquiéte.

La revue Bogues ( trois numéros  »papier » déjà parus, et par ailleurs bogues. fr) est élaborée dans les Cévennes ; elle a pris parti contre la conversion du monde de la forêt en une ressource de  »biomasse » et elle participe à la remise en cause plus vaste des rapports entre les humains et entre les humains et la nature . Hors de cela, il lui semble que le piège contenu dans la médiation technologique ( nucléaire, numérique, biotechnologie….) risque de se refermer.

texte en lien prêt à diffuser ici

 

 


Bonjour,

 

Vous trouverez en lien le texte d’une affiche qui résume assez bien à quoi nous pouvons nous attendre lorsqu’on nous parle aujourd’hui de transition énergétique ou de reconversion écologique sans sortir du capitalisme et de ses moyens de production  industrielle :

 

https://lelaboratoireanarchiste.noblogs.org/post/2017/01/26/leco-deforestation-qui-vient/

 

 

Rendez-vous dimanche 5 février 2017 à 10h 30 devant la mairie de Gardanne pour une marche contre le pillage des forêts au nom de la transition énergétique.

 

Merci de faire suivre,

 

Henri

Espagne] Nouvelle opération répressive contre Gabriel Pombo da Silva et sa compagne Elisa di Bernardo

spagne : Opération répressive contre Gabriel et Elisa

Attention à celui ou celle que tu appelles compagnon.ne

Mardi 24 janvier, à Mos, périphérie de Vigo, une foule de 60 flics, entre Guardia Civil et RG, a perquisitionné (et presque détruit) la maison où vivent, depuis quelques mois, Gabriel Pombo da Silva et sa compagne, la compagnonne anarchiste Elisa di Bernardo. A l’aube, les deux ont été réveillé.e.s, menotté.e.s et séparé.e.s. L’objectif des flics : trouver des armes et du matériel explosif ! Leur recherche a duré presque 8 heures et, même avec tous les moyens employés (chiens renifleurs et radars dernier cri), n’a abouti à rien… Parmi les choses réquisitionnées il y a l’habituel matériel anarchiste « intéressant », des appareils photo, des cartes de différents villes, quelques câbles et des portables qui marchent à peine.

Tandis qu’Elisa, malgré la menace répétée d’être mise en état d’arrestation si elle ne fournissait pas des informations sur la cachette tant désirée, est restée libre, Gabriel a fini en garde-à-vue avec l’accusation de « possession illégale et trafic d’armes et explosifs et association de malfaiteurs ». Pendant les 24 heures de GAV (en effet il a été libéré le lendemain), les faits ont été amèrement reconstruits.

Il y a trois mois environ, les deux compagnon.ne.s connaissent une soi-disante compagnonne anarchiste qui, pendant les rares occasions de rencontre, leur « confesse » ses problèmes avec la drogue et un régime de contrôle judiciaire qu’elle serait en train d’expier à cause d’une arrestation de 2013, accusée d’être l’auteur d’une attaque au cocktail Molotov contre une institution de Vigo.

Très généreusement, Gabriel et Elisa répondent à la demande d’aide de la « compagnonne » et, en début d’année, l’accueillent pendant une semaine, pour l’accompagner lors du pire moment de son parcours de désintoxication. Après une pareille période brève, la fille rentre chez elle… pour réapparaître en tant que balance (de fausses informations) la veille de cette opération policière, appelée « Opération Buyo ».

Si nous n’avions pas reçu des informations fiables sur le fait qu’elle a également balancé d’autres personnes lors de son arrestation précédente, nous nous limiterions à la considérer une « victime du système ». Mais ce n’est pas le cas. Maria, voilà son prénom, est maintenant en prison avec la même accusation que Gabriel, espérant peut-être que le fait d’être la fille d’un haut officier de l’armée puisse l’aider à éviter le pire, étant donné que chez elle les flics ont trouvé un vrai arsenal. En effet, en 2013, malgré l’accusation de terrorisme, sa condamnation a été considérablement baissée (de 11 à 2 ans! ) et enfin modifiée en contrôle judiciaire : en tout, elle est restée en taule seulement quelques mois.  Avec toute la haine possible envers le système répressif, le système carcéral et le pouvoir judiciaire, c’est inévitable de se demander depuis quand quelqu’un qui se dit anarchiste a droit à un tel traitement. Que chacun tire ses conclusions.

Gabriel reste pour l’instant sous contrôle judiciaire [situation dans laquelle il est depuis sa sortie de taule, en juin 2016; NdT] et sous enquête pour cette affaire, et il commente ainsi cette énième opération répressive :

« Dedans comme dehors » on respire cet aire hautain de réaction à l’encontre de celles et ceux qui ne se résignent pas. On peut voir que les flics de toute sorte et de toute couleur ont besoin d’ »additifs et colorants » pour édulcorer toute la réalité qui leur est « peu confortable ».

« Des journalistes » plus intéressés à vendre leur merde imprimée qu’à vérifier la véridicité de ce qu’ils publient.

« Une police » plus intéressée à organiser des coups montés qu’à démontrer ses hypothèses.

Ce qui est vraiment « surprenant » (ou pas), c’est que depuis qu’il m’ont lâché (sans tenir compte de ce que veut dire cette énième affaire), j’ai eu plus d’ »attention » de la part du « Pouvoir judiciaire » que de la part du soi-disant « mouvement libertaire ».

Depuis 2012, il y a déjà eu trois opérations de police qui m’ont visées (Ardire, Scripta manent [en Italie – Gabriel est sous enquête dans les deux cas, Elisa dans l’opération Ardire, suite à laquelle elle a fait plusieurs mois de détention préventive; NdT] et la « locale » Opération Buyo).

En italien, « buio » signifie « obscure » et oui, toute cette opération est obscure, dans laquelle une meuf (au passé obscur) nous approche avec la prétention d’être une « compagnonne » pour ensuite vouloir m’abattre. Ceux et celles qui voudraient des infos sur cette personne peuvent lire les liens ci-dessous [Voir en fin d’article, NdCNE]

et ils/elle pourront se faire une idée. Je ne suis ni un juge ni un Proc’.

Par rapport aux bobards sur le « camp d’entraînement », sur le « noyau terroriste », sur la « possession d’armes » et leur trafic, beh, je crois que les faits les démentent. Je comprends toutefois que dans cette société aliénée et dans ce système pourri on préfère parler/mentir au sujet des raisons profondes de la misère plutôt que de regarder son nombril.

Je suis toujours debout. Je continue avec ma ligne anarchiste en dépit de tout et de tout le monde. L’Ateneo Agustin Rueda, que je veux ouvrir dans la maison de mes parents, à la campagne ici à Mos, ils ne pourront pas l’arrêter avec des manœuvres de ce type. Lors de cette perquiz à mon domicile, ils ont emporté : 5 choux d’hiver, des livres et des revues anarchistes.

C’est évident que si les flics m’avaient trouvé même un simple canif, Gabriel Pombo serait maintenant en train d’écrire des « communiqués » depuis une cellule – et pas en liberté.

A ceux et celles qui continuent de me soutenir et de me montrer leur amour inconditionnel : je suis là !

A ceux et celles qui continuent à vouloir m’assassiner : je suis là !

Jamais vaincu.e.s !

Jamais repenti.e.s !

Pour l’Anarchie et la fin de la domination !

Gabriel Pombo da Silva

29 janvier 2017

Traduit  par le Chat Noir Émeutier de l’italien  informa-azione [cf les liens mentionnés ci-dessus]

lien vers Croce Nera Anarchista avec plus de directions

Montlaur-en-Diois ( Drôme): Une ferme bientôt expulsée

lu  sur https://fr.squat.net

https://fr.squat.net/uploads/2017/01/haute_viere_001-600x203.jpg

Haute-Vière est habitée depuis février 2014 par une personne, avec la bienveillance et le soutien de son propriétaire, agriculteur à la retraite. Une jolie relation se tisse.

Cette première personne est bientôt rejointe par sept autres qui créent le collectif et l’association T’air Libre, afin d’organiser sur les lieux (les bâtiments et les soixante hectares adjacents) un centre agricole et culturel.

L’association met en œuvre des pratiques antispécistes, féministes, anti-âgistes, et de tous types d’autonomisation.


Parmi les activités et possibilités offertes par le lieu :

  • accueil de stages de clowns, d’une troupe de théâtre,
  • mais aussi de gens en difficulté, ou simplement de passage,
  • une zone de gratuité,
  • du maraîchage,
  • de la pension contre service pour des chevaux et des ânes,
  • des projections,
  • une conférence gesticulée,

À l’automne 2015, les enfants du propriétaire ont voulu récupérer les lieux afin d’en récolter une très jolie plus-value. Manque de chance pour eux : papa avait signé un bail rural avec l’association pour l’occupation de la maison et des soixante hectares de terrain.

Pour ceci, il leur faudra mettre papa sous tutelle, afin de mieux lui imposer la maison de retraite puis l’EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes), opération qui leur permettra de porter plainte contre la première occupante pour abus de faiblesse, et contre l’association pour faire casser le bail.

Papa en mourra dans l’année suivante.

Les habitants ayant perdu leur procès, voici l’association, composée d’anciens squatteurs acceptant un cadre légal redevenir une assemblée de méchants occupants sans droit ni titre.

Un commandement de quitter les lieux a été ordonné pour le 29 janvier, malgré la trêve hivernale et leur statut de locataire

Ce matin, 30 janvier dès huit heures, les propriétaires ont une fois de plus débarqué sur les lieux, menaçant les occupants, armés de couteaux et de bâtons, avant de repartir. L’huissière est arrivée deux heures plus tard pour constater que les lieux étaient toujours occupés avant de faire appel à la force publique.

Les habitants de la maison et l’association vous invitent donc à venir passer du temps, une soirée, une nuit, une semaine ou plus sur affinité afin de les soutenir, de profiter des lieux une dernière fois avant la fin de l’hiver, de les aider à déménager, ou même profiter de la zone de gratuité.

Louvain, Belgique: Solidarité avec les accusé-es du braquage d’Aachen

A Louvain (Belgique), dans la nuit glaciale du 17 janvier 2017, 50 parcmètres ont été recouverts de peinture et les serrures de plusieurs banques ont été engluées. Sur l’une des agences bancaires (et à plusieurs endroits de la ville), la phrase « Solidarité avec les accusés à Aachen! (A) » a été taguée.

Un petit geste de résistance… pour montrer que les personnes accusées ne sont pas seules !

Contre les banques et leur monde !

traduction le Chat Noir Émeutier de  contra info