lu sur https://fr.squat.net
Haute-Vière est habitée depuis février 2014 par une personne, avec la bienveillance et le soutien de son propriétaire, agriculteur à la retraite. Une jolie relation se tisse.
Cette première personne est bientôt rejointe par sept autres qui créent le collectif et l’association T’air Libre, afin d’organiser sur les lieux (les bâtiments et les soixante hectares adjacents) un centre agricole et culturel.
L’association met en œuvre des pratiques antispécistes, féministes, anti-âgistes, et de tous types d’autonomisation.
Parmi les activités et possibilités offertes par le lieu :
- accueil de stages de clowns, d’une troupe de théâtre,
- mais aussi de gens en difficulté, ou simplement de passage,
- une zone de gratuité,
- du maraîchage,
- de la pension contre service pour des chevaux et des ânes,
- des projections,
- une conférence gesticulée,
À l’automne 2015, les enfants du propriétaire ont voulu récupérer les lieux afin d’en récolter une très jolie plus-value. Manque de chance pour eux : papa avait signé un bail rural avec l’association pour l’occupation de la maison et des soixante hectares de terrain.
Pour ceci, il leur faudra mettre papa sous tutelle, afin de mieux lui imposer la maison de retraite puis l’EHPAD (Établissements d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes), opération qui leur permettra de porter plainte contre la première occupante pour abus de faiblesse, et contre l’association pour faire casser le bail.
Papa en mourra dans l’année suivante.
Les habitants ayant perdu leur procès, voici l’association, composée d’anciens squatteurs acceptant un cadre légal redevenir une assemblée de méchants occupants sans droit ni titre.
Un commandement de quitter les lieux a été ordonné pour le 29 janvier, malgré la trêve hivernale et leur statut de locataire
Ce matin, 30 janvier dès huit heures, les propriétaires ont une fois de plus débarqué sur les lieux, menaçant les occupants, armés de couteaux et de bâtons, avant de repartir. L’huissière est arrivée deux heures plus tard pour constater que les lieux étaient toujours occupés avant de faire appel à la force publique.
Les habitants de la maison et l’association vous invitent donc à venir passer du temps, une soirée, une nuit, une semaine ou plus sur affinité afin de les soutenir, de profiter des lieux une dernière fois avant la fin de l’hiver, de les aider à déménager, ou même profiter de la zone de gratuité.