les polices française et espagnole collaborent pour continuer la guerre

 

Josu Urrutikoetxea a été de nouveau hospitalisé

L’ancien militant d’ETA a été admis à l’hôpital Hôtel-Dieu dans la soirée de vendredi 17 mai.

 

Capture_d%e2%80%99e%cc%81cran_2019-05-16_a%cc%80_09.06.54

Josu Urrutikoetxea était en fuite depuis 2002. © J.L/ Foku

Sitôt interpellé, le militant basque a été hospitalisé du fait de son état de santé délicat. Il a été conduit à l’hôpital parisien de l’Hôtel-Dieu, établissement doté d’une unité pénitentiaire, vendredi soir.

Quelques heures avant, le juge des libertés et de la détention a décidé de l’incarcérer à la prison de la Santé, mais il en a été autrement. Sa famille a précisé que lors de son arrestation sur le parking de l’hôpital de Sallanches, Josu Urrutikoetxea s’apprêtait à subir une opération chirurgicale. Déjà jeudi, il a été admis une première fois à l’hôpital de cette même commune, pendant quelques heures.

L’homme de 68 ans a été arrêté dans cette ville de Haute-Savoie jeudi 16 mai, après 17 ans de cavale, à la suite d’une opération menée conjointement entre les services français de la DGSI et la Garde civile espagnole. Vendredi, la famille a exprimé son inquiétude quant à son état de santé fragile.

note : c’est parce qu’on a lu nationalisme et culture ce livre (une des œuvres les plus précieuses de la pensée libertaire du siècle passé) présent dans la bibliothèque du laboratoire anarchiste. qu’on publie cette information

media bask

Madrid, Espagne : Manif sauvage en solidarité avec les compagnon.ne.s arrêté.e.s lors du dernier coup répressif – 14 mai 2019

Environ 40 personnes solidaires ont manifesté leur soutien devant le bâtiment du tribunal national de Madrid dans l’attente de nouvelles sur la situation des compagnonnes et pour montrer leur soutien après le dernier coup répressif.

Après être resté sur place pendant quelques heures et, après que la plupart d’entre nous ait été identifiés, nous avons poursuivi sur place avec une banderole en criant différents slogans.

Les compagnonnes ont été relâchées vers 15h30 et le rassemblement s’est dispersé sans incident.

Dans la soirée, à 21 heures, un rassemblement sur la Plaza de Tirso de Molina, avait été organisé alors que les compagnonnes étaient libres et que d’autres appels à la solidarité à Barcelone, Murcie et Hernani avaient lieu.

Dès 21 heures, les gens ont commencé à arriver de manière dispersée et une paire de vaches [les flics] qui gardaient les lieux se sont approchées pour tenter d’identifier les premières personnes qui sont venues. Après qu’il aient terminé leur opération dantesque, le reste des compagnon.nes ont déployé une banderole et un groupe plus important s’est formé, auquel se sont jointes les personnes qui ont répondues à l’appel .

La manifestation s’est avancée sur la Plaza de las Vistillas et, le long du parcours, des vitres de banques et agences immobilières ont été brisées. En arrivant à la Plaza de las Vistillas, nous sommes entrés dans le lieu où les festivités de San Isidro (1) étaient célébrées par un concert. Les personnes solidaires sont entrées dans la partie où se trouvait le public avec les banderoles et sont restés un moment à faire tourner  des slogans.

Finalement, tous les participants sont partis et se sont dispersés sans incident ni autres identifications.

C’est toujours positif que ce type d’action se manifeste lorsque des compagnonnes sont attaquées par l’État. Il est toujours nécessaire qu’il y ait des signes de soutien et de solidarité quand ils touchent l’une d’entre nous. Et nous continuerons toujours à miser sur la solidarité qui est l’une de nos meilleures armes. La solidarité se trouve dans la reproduction de la lutte et le conflit avec l’État son meilleur allié. Au-delà de ses lois, de ses appareils judiciaires, de ses sbires policiers et journalistiques, au-delà de concepts tels que « l’innocence » ou « la culpabilité », il y a la matérialisation de la lutte et du conflit contre l’ordre social qui nous soumet et nous exploite.

Aiguisons les griffes : main ouverte aux compagnon.nes, poing serré contre l’ennemi.

Pour les compagnonnes arrêtés dans cette dernière opération anti-terroriste.

Pour toutes les personnes qui ont été impliquées et jugées précédemment dans les différentes opérations : Coumna, Pandora, Piñata, Pandora 2, Ice, [les personnes ayant subi] les représailles pour le G20, les compas arrêtés le 29 octobre dernier, pour Lisa, pour les compagnon.nes attaqué.e.s en Italie, Grèce, France, Chili, Argentine, Indonésie, Ukraine, Russie …

À tous les compagnon.nes et anonymes qui sont en prison pour avoir lutté à travers le monde.

Pour l’anarchie.

[Traduit de l’espagnol de contramadriz.espivblogs.net par Cracher dans la soupe]

NdT:
* Dans la matinée du 13 mai, l’espace Anarchiste L’Embuscade et une autre maison squattée ont été perquisitionnés dans le quartier de Tetuán. L’opération a donné lieu à deux arrestations.
(1) Fête religieuse, de nombreuses activités sont organisées dans toute la ville en « l’honneur » de Saint Isidore dans sa ville natale à Madrid.

Posted on by Sans_Attendre

Hommage à Pastora, militante anticarcérale et mère de José Tarrio (texte et audio) par les Trois Passants

[reçu par mail]

LA COROGNE / TOULOUSE/ MEXIQUE : PASTORA VIT DANS NOS CŒURS

PASTORA VIT DANS NOS CŒURS
AVRIL 2019 – PLAGE DO RIÁS, COROGNE.

Notre chère compagnonne Pastora Dominga González Vieites, mère de
l’ex-prisonnier anarchiste Xosé Tarrío, est décédée d’un infarctus
le 25 avril 2019. Nous étions un peu plus d’une centaine hier, samedi,
à nous retrouver sur la Plage do Riás, à La Corogne, pour dire adieu
à Pastora, mère de Xosé Tarrío, l’auteur du libre Fuis, homme, fuis.
Journal d’un prisonnier FIES, qui avait succombé à une paralysie
cérébrale en janvier 2005 après une longue agonie, conséquence de
son état de santé délabré suite à son passage par la plupart des
prisons de l’État espagnol.

Malgré le ciel menaçant toute la matinée, peu à peu, des ami·e·s,
des proches, des compagnon-ne-s venu-e-s des quatre coins du pays et
d’ailleurs arrivaient sur la plage, jusqu’à ce que l’on se retrouve à
plus de cent personnes. La cérémonie des adieux a eu lieu en début
d’après-midi, dans un bois près de la plage, où l’on a rendu hommage
à Pastora avec de la musique et de la poésie, et appelé à ce que sa
lutte ne meure pas. Pour terminer, les proches ont dispersé ses cendres
et planté un arbre à cet endroit. Les cendres de Pastora reposent
maintenant avec celles de son fils Xosé.

Xosé Tarrío nous a fait entrer dans la dure réalité du régime FIES
(Fichiers d’Internes en Sûreté Spéciale)* grâce à son livre Fuis,
homme, fuis. Journal d’un prisonnier FIES. Ce livre qui décrit
précisément les vexations, tortures, mauvais traitements et dures
conditions de vie des prisonniers FIES, ainsi que les fugues et les
mutineries auxquelles a participé Xosé, a marqué toute une
génération. Tarrío a été incarcéré pour des délits de droit
commun, mais c’est en prison qu’il a peu à peu acquis une conscience
politique anarchiste. Ex-héroïnomane et atteint du SIDA, il a passé
dix-sept ans en prison au cours desquels il a connu la plupart des
prisons de l’État espagnol. Mis en liberté en 2004 vu son état de
santé critique, il a passé les derniers mois de sa vie à l’hôpital ;
il est tombé dans le coma en octobre de la même année et a succombé
à une paralysie cérébrale en janvier 2005. À sa mort, de nombreuses
manifestations ont eu lieu dans toute l’Espagne et par-delà ses
frontières.

Sa mère, Pastora, prenant conscience à la lecture du livre « Fuis,
homme, fuis » de la situation dans laquelle vivait son fils, quitta la
Suisse où elle avait émigré et revint en Galice pour le soutenir et
s’engager dans la lutte contre les prisons. Elle est devenue une figure
du combat contre les tortures, les mauvais traitements et l’existence
même des prisons. Fondatrice de l’Association Nais contra a impunidade
(Mères contre l’impunité), elle a poursuivi la lutte après la mort de
son fils en continuant à dénoncer le système carcéral, l’impunité
des matons et des forces de sécurité. Avec ses compagnonnes de Nais
contra a impunidade, elle a fait l’objet de poursuites judiciaires pour
avoir dénoncé la mort d’un jeune homme dans la caserne de la Guardia
Civil d’Arteixo. Les Nais ont finalement été acquittées.

Pastora a porté de nombreux projets et en avait encore bien d’autres
en tête. Elle a participé activement à l’Athénée Libertaire Xosé
Tarrío, à La Corogne, où elle a toujours réussi à organiser des
cantines de soutien à la lutte anticarcérale; elle avait aussi le
projet de créer des cantines sociales : « Pour que personne ne manque
d’un repas », disait-elle à ses camarades de l’Athénée. Pastora
participait aussi au projet d’association de proches de prisonnierEs et
victimes de répression au niveau national, intitulé « Familles face
à la cruauté carcérale ».

Pastora avait aussi un autre projet qu’elle n’a pu mener à bien : il
s’agissait d’acheter un terrain et une maison pour accueillir les
ex-prisonnierEs sans famille, de façon à leur donner un foyer et leur
faire travailler la terre, dans l’idée de leur permettre de gagner en
puissance et, à terme, d’être capables d’accueillir les nouveaux
ex-détenu·es arrivant.

_ TU NOUS LAISSES TANT DE CHOSES…_

_ « Pastora, chérie, papillon, sœur, compagnonne, amie… Tu
représentes tant pour nous toutes et tous, tu nous as tant laissé que
nous n’avons pas de mots pour l’exprimer, nous n’avons pas les mots
qu’il faut pour dire combien nous t’aimons. Nous te portons, dans notre
cœur et sur le chemin, nous ne te disons pas adieu mais nous continuons
à t’accueillir avec une immense tendresse, tu nous manques infiniment,
tu nous fais tant défaut. Reçois maintenant dans nos bras une
étreinte pleine de montagnes, de rivières, de fleuves, d’oiseaux, de
mers et de fleurs de toutes les couleurs comme tu les aimes. Merci pour
tout, pour chaque mot, pour chaque conseil, chaque éclat de rire,
chaque cri de rage contre la douleur qu’ils nous imposent, pour chaque
pas parcouru côte à côte avec nous, et avec ces milliers de personnes
qui aujourd’hui, ressentent le grand manque que tu laisses. Nous nous
souvenons de cette merveilleuse chaleur que tu dégageais pour nous
parler, chanter, nous embrasser fort et sincèrement. Tu es là, tu
seras toujours là, tu nous laisses rempli·e·s de bien des choses, de
beaucoup de rage et d’amour pour continuer… et bien sûr que la lutte
ne meurt pas._

_ C’est dur de ne pas pouvoir t’embrasser aujourd’hui, mais on pense à
toi et on sait qu’il reste beaucoup à faire et à parcourir. Nous le
ferons en t’ayant toujours à l’esprit, chère papillon aux couleurs
chatoyantes »._

_ À bientôt sur la Plage des Rias._

LES TROIS PASSANTS

PASTORA VIT DANS NOS CŒURS « QUE LA LUCHA NO MUERA »

Depuis avril 2017, grâce à un documentaire anti-carcéral réalisé
au Mexique comme point de départ intitulé « Ils nous ont volé nos
nuits », un échange s’est construit entre Pastora et plusieurs mères
et compagnonnes qui vivent l’enfermement de leurs fils, leur père,
leurs compagnons et depuis, nombreuses ont été les choses qui se sont
tissées.

Apprenant la disparition le 25 avril de notre très chère compagnonne
Pastora, nous voulons partager avec vous un enregistrement, traduit
simultanément, réalisé le 9 avril 2017 à Toulouse, lors de sa
participation à une rencontre qui avait eu lieu autour de la
présentation du documentaire : « Ils nous ont volé nos nuits, femmes
face à la prison, regards croisés, vécus et luttes ». Nous
rassemblons également ici plusieurs lettres écrites par les
compagnonnes et protagonistes de ce documentaire.

__

Ville de Mexico, 25 avril 2019.
Compañeras de la Campagne contre la répression politique et la torture sexuelle.

 

 

AUDIO – Enregistrement de Pastora, traduit en simultané, réalisé le 9 avril 2017 à Toulouse, lors de sa participation à une rencontre qui avait eu lieu autour de la présentation du documentaire : « Ils nous ont volé nos nuits, femmes face à la prison, regards croisés, vécus et luttes »

Pour écouter l’audio cliquez ici.

__

_ »Ce matin, en me réveillant, la première nouvelle qui m’est arrivée
est celle de ton départ. Je n’ai pu éviter l’incrédulité, ni que mes
yeux se remplissent de larmes. J’ai tout de suite pensé à la vidéo
que tu nous avais envoyée, tes paroles, ta lutte, toi. Des larmes, je
suis passée à un sentiment de rage, en me souvenant tout ce que
t’avait fait vivre ta lutte pour la liberté de Tarrio, Cheché, ton
fils chéri, pour d’autres compas, pour la liberté elle-même.
Compañera Pastora, tu es et resteras une femme qui, bien que nous
n’ayons pas eu l’occasion de nous rencontrer personnellement, nous avons
partagé un petit morceau de nous-mêmes, je te sens si proche et
aujourd’hui ton départ me fait mal. Je te remercie pour ta force, ton
esprit indomptable qui maintenant vole et s’infiltre dans nos cœurs. Je
me souviens combien j’ai eu du mal à lire tes écrits, tant est grande
l’impuissance générée par la farce carcérale « parce qu’elle te
détruit et t’arrache toute envie de vivre » comme tu le disais si
justement. Les larmes se mettent de nouveau à rouler et mon cœur se
serre, je pense à toi et la seule chose que je peux te dire c’est que
la lutte ne mourra pas, que ta lutte a laissé des graines que nous
continuerons d’arroser face à l’adversité. Compañera nous sommes
près de toi, nous te regrettons._

_ À tous tes proches, à tous ceux et celles qui t’ont accompagnée
dans ce long chemin, je les embrasse, j’espère qu’ils réussiront
rapidement à retrouver le courage et la façon de continuer. Une
étreinte forte, chaleureuse et solidaire, nous pensons à vous et nous
vous accompagnons depuis ces terres »._

VILLE DE MEXICO, 25 AVRIL 2019
MARIANA GONZÁLEZ
(compagne de Miguel Betanzos compagnon anarchiste condamné a 50 ans de
prison).

____

_ « Compas, je vous exprime mes plus sincères condoléances à
l’occasion du décès de Pastora, lutteuse infatigable contre les
prisons, mère courage, femme solidaire, beau caractère et grand cœur,
la mort de cette grande femme laisse un vide énorme dans la lutte
anti-carcérale et dans le mouvement anarchiste. Moi Celia, mère d’un
prisonnier (Luis Fernando Sotelo), je regrette cette perte et je vous
envoie mes plus sincères condoléances._
_ Je vous envoie un fraternel abrazo [une forte accolade] et mes
salutations »._

VILLE DE MEXICO, 25 AVRIL 2019
CELIA ZAMBRANO
(mère du prisonnier Luis Fernando Sotelo Zambrano)

____

_Pastora,_

_ « Femme, mère, guerrière infatigable, tu ne mourras jamais parce que
tu seras toujours présente comme un exemple de force pour toutes les
femmes que nous sommes et qui vivons d’une façon ou d’une autre la
maudite répression, l’enfermement de nos enfants, le chemin de la lutte
jour après jour sans jamais faiblir et bien que nous ne nous soyons pas
rencontrées physiquement, nous avons parcouru le même chemin dans ces
maudites prisons ; tes paroles qui un jour m’ont remise debout alors que
je me sentais si seule et que je n’en pouvais plus. Compañera, cela
restera gravé à jamais dans mon cœur »._

_ Compañera Pastora toujours vivante dans nos cœurs !_
_ Avec tout mon amour un fort abrazo!_

VILLE DE MEXICO, 25 AVRIL 2019
ANA MARIA CASTILLO
(mère du compagnon ex-prisonnier anarchiste Fernando Barcenas
Castillo)

____

Grenoble, Isère: Le 25/05 Face à la prison,proches de prisonnièr.e.s partages d’expériences et de luttes

 

[reçu par mail]

Face à la prison, proches de prisonnièr.e.s partages d’expériences et de
luttes – le 25 mai 2019 à Grenobleau 102 rue d’Alembert, à partir de 16h

Le système carcéral n’enferme pas qu’une personne et la justice n’en
condamne pas qu’une non plus. Celles et ceux qui sont à l’extérieur
soutiennent leurs proches et font face chaque jour à un système
arbitraire et brutal. Pour l’état, l’enfermement et la justice sont des
outils majeurs pour imposer un système politique raciste, capitaliste et
colonialiste et maintenir une paix sociale. Normative et détestable.

Souvent ce sont des femmes qui sont soutien et présentes à l’extérieur
et ce rôle est invisibilisé. Nous aimerions que la parole de celles que
la prison marque dans le quotidien enferme emmerde mais aussi enrage
puisse résonner lors de cette journée. Ces personnes nous ne les
entendons jamais assez et pourtant on aurait envie de crever la taule
avec leur force et leur rage !

+ d’infos en pièce jointe

https://mail.riseup.net/rc/?_task=mail&_mbox=INBOX&_uid=6945&_part=2&_action=get&_extwin=1&_mimewarning=1&_embed=1

 

Romans sur isère, Drôme:cinq nuits d’émeute au quartier de la Monnaie

radio france bleu Drôme Ardéche  le 16 mai

La nuit a été agitée quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère. Les pompiers se sont déplacés à plusieurs reprises pour des incendies. D’abord vers 23 heures mercredi soir pour une voiture en flammes. Les sapeurs-pompiers sont intervenus sous escorte de plusieurs policiers de Romans mais aussi de Valence.

Jets de pierres et de cocktails Molotov

L’intervention a été compliquée par la présence d’un groupe de 25 à 30 jeunes. A bonne distance des policiers, ils ont lancé des pierres mais aussi deux cocktails Molotov.

Les pompiers ont ensuite été appelés vers minuit pour une voiture et une poubelle en feu dans le même secteur. Le calme est revenu dans le quartier vers 1 heure du matin.  Les auteurs des violences n’ont pas été identifiés et personne n’a été interpellé.

Deux autres voitures ont aussi été incendiées du côté du centre-ville de Romans, derrière Marques-Avenue.

Le daupiné libéré du 17 mai

Déjà cinq nuits de violences urbaines à la Monnaie

Déjà cinq nuits de violences urbaines à la Monnaie

 

Publication : Avis de Tempêtes n°17 – Mai 2019

Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale n°17 (mai 2019) vient de sortir.

Pour lire, imprimer et diffuser ce petit bulletin autour de soi (il est en format A5, et celui-ci fait 16 pages), on pourra retrouver chaque nouveau numéro tous les 15 du mois, ainsi que les précédents, sur le blog :
https://avisdetempetes.noblogs.org

Lire/Télécharger le #17 du bulletin « Avis de Tempêtes »

« Elle arrive, elle arrive, la révolution ! Tiens, encore un coup de publicitaires qui tentent de nous refourguer leur dernier produit, se dit-on. Mais pas cette fois. Aujourd’hui, ce sont des geeks faussement décontractés et perroquets d’État qui font sonner leurs trompettes : une nouvelle « révolution numérique » serait en marche avec l’arrivée prochaine de la 5G. Si la question est celle d’une dépossession généralisée galopante, d’une déréalisation croissante affectant profondément la sensibilité humaine, du resserrement participatif des filets de l’aliénation et du contrôle ou encore du durcissement des conditions d’exploitation, – bref les conséquences sur nos vies de chaque évolution technologique –, il n’y a rien de novateur dans cette couche supplémentaire qu’on va se prendre dans la tronche ! En faisant attention à ne pas prendre pour argent comptant le discours du pouvoir sur chacun de ses « progrès », et en prenant garde à ne pas prendre la partie (telle innovation) pour le tout (la domination), comme certains opposants aux manipulations génétiques du vivant ou aux nanotechnologies ont parfois été tentés de le faire, on ne peut toutefois pas s’arrêter au constat que la 5G sera le même en pire. Ni rester les bras ballants face à l’accélération du désastre ambiant, au prétexte que tout se vaut et qu’il y a déjà tant à détruire. Car au fond, c’est aussi une question de perspective. »

Saint-Julien- Molin-Molette (Loire), France : Attaque incendiaire contre la carrière

Dans la nuit de mercredi 15 au jeudi 16 mai, la carrière Delmonico située à Saint-Julien- Molin-Molette (Loire) a été visée par une attaque incendiaire. Il est prévu que cette carrière s’étende et intensifie ses activités d’extraction dans les années à venir. Ce projet est vivement contesté depuis plusieurs années…

Deux tractopelles ont été détruits par les flammes ainsi que trois bâtiments Algeco servant aux ouvriers. De plus, l’installation de distribution d’eau a été entièrement détruite [cf photo ci-contre]. Les dégâts sont estimés à plus de 500 000 euros. Les enquêteurs affirment que la piste criminelle ne fait guère de doute, puisque cinq départs de feu ont été constatés.

D’après le Progrès, « la carrière est au centre de l’attention depuis des années à Saint-Julien-Molin-Molette, notamment en raison d’un projet d’extension. La société Delmonico-Dorel avait repris l’ancienne carrière des Gottes en 1973. Alors que l’exploitation devrait prendre fin en 2020, le carrier avait demandé en 2014 une extension portant sur trente ans et une augmentation du tonnage de 500 000 tonnes par an. Dans la foulée, un collectif d’habitants et de riverains était créé pour s’opposer à l’extension. Il mène régulièrement des actions comme en juin 2018 en bloquant la route de Colombier. De leurs côtés les autorités se sont aussi prononcées. La préfecture a déclaré le projet d’intérêt général ».

sans attendre

Valence,France: le 17 mai au laboratoire à 17h Apéro- discussion autour du livre « je sais qui a tué le commissaire Calabresi »

de 17à 19h lecture, discussion..  Ce livre nouvellement arrivé au laboratoire anarchiste on tiens à  te faire partager  notre joie. on lit l’un des passages  proposés (sans obligations, évidemment) ; on se l’explique et débat dessus avant de prendre une pause pour manger, papoter, et enchaîner  il y aura à boire sans alcool et apéro et à grignoter à 19h on partira  vers l’atomik tour

À la fin des années 60, l’Italie est traversée par des fortes agitations
sociales. C’est dans ce climat de révolte que le 12 décembre 1969, un
massacre est commis Piazza Fontana à Milan, provoquant 16 morts et 88blessés. Au lendemain du massacre, le commissaire Luigi Calabresi se rend au local du groupe anarchiste et demande à Giuseppe Pinelli de
venir à la préfecture où se trouvent déjà de nombreux anarchistes
raflés. Dans la nuit du 15 au 16 décembre, Pinelli est « défenestré »
lors d’un interrogatoire par le commissaire Calabresi. Il décède
quelques heures plus tard à l’hôpital.

Le 17 mai 1972 sera un jour funeste pour le « commissaire-fenêtre ».
Tout semble devoir se passer comme d’habitude, la routine habituelle du
matin : le petit déjeuner, le bonjour à l’épouse enceinte, les deux
gamins, l’un âgé de deux ans, l’autre de onze mois, quelle scène
familiale.
En ce jour funeste, vers neuf heures du matin plus ou moins, le
commissaire Luigi Calabresi descend dans la rue. Son destin l’attend là,
à neuf heures et quinze minutes exactement, sous la forme de deux
balles, une première, puis une seconde.

faire tourner l’affiche  car on s’y prend très tard

Fribourg-en-Brisgau (Allemagne) : Pas de greenwashing avec nos luttes! Attaque du McDonald’s

Bureburebure.info / samedi 11 mai 2019

Note de Bureburebure.info : Nous publions la traduction d’un communiqué revendiquant l’attaque d’un McDonald en Allemagne. L’entreprise a lancé récemment une campagne du publicité qui surfe sur la lutte de Hambach (lutte contre une énorme exploitation minière de lignite), et la réaction ne s’est pas laissée attendre.

Dans la nuit du 6 mai 2019 le McDonald de Fribourg-en-Brisgau a été repeint d’un « Les alternatifs* ne mangent pas à McDonald. Hambach reste anticapitaliste ». Un panneau publicitaire à l’entrée du fast-food a été vandalisé. Cette action est une réponse à la tentative de récupération de la lutte de Hambach par une publicité de McDonald, qui met en scène l’expulsion de la forêt pour faire la promotion de son burger vegan.

Un spot publicitaire viral montre l’occupation d’un arbre, dont l’abattage est empêché. La personne qui tente d’abattre l’arbre au début de la pub finit assise dans l’arbre, à partager un burger vegan avec l’occupant-e – le tout sur une musique émouvante « we are the people… », et accompagné du slogan publicitaire « Il n’y a pas que les alternatifs* qui l’aiment ». Cette video est une tentative dégueulasse de salir l’occupation de la forêt de Hambach pour en faire un capital publicitaire; alors même qu’il s’agit d’un lieu de résistance anarchiste en lutte contre l’extraction de lignite, contre la destruction du climat et de l’environnement. En lutte pour une vie de liberté.
Nous considérons qu’il est important de ne pas laisser passer ça, de répondre clairement à cette attaque. Essayez de nous commercialiser et vous aurez des emmerdes!
Nous exigeons de McDonalds l’arret immédiat de cette dégoûtante campagne publicitaire, et le retrait de la vidéo.

Bien sûr qu’il n’y a rien de nouveau à ce que des entreprises tentent de récupérer l’attention portée sur nos luttes à des fins commerciales, et c’est sûrement amené à se reproduire. Mais nous ne nous contentons pas d’être de bon-nes spectateur-ices. Car si toute tentative de nous greenwasher engendre une réponse salée et claire, alors il arrivera un moment où l’addition les dissuadera, et où ça ne vaudra plus le coup pour eux d’essayer.

Nous vous appelons à montrer par des actions ciblées contre McDonald, qu’on ne laisse pas passer ça. Il y a malheureusement un McDonald dans presque chaque ville. Autant de cibles attaquables.

Restez loin de notre résistance. De la casse et des flammes contre les tentatives d’appropriations capitalistes. Hambi reste anticapitaliste!

 

*NdT: le terme d’origine, utilisé par McDonald dans sa publiblicité est « Weltverändernde », nom commum pluriel, qu’on pourrait traduire litéralement par « celleux qui change le monde ». Sans vraiment d’équivalent en français, une liberté a été prise en le traduisant par « alternatifs ».

article original publié sur: de.indymedia.org

*****

Note d’Attaque : et combien de McDonald’s y a-t-il en France ? 1460, selon l’entreprise. Beaucoup trop, non ?

Posted on by Attaque

1er Mai à Paris : Des nouvelles de la répression sans frontières [Mis-à-Jour, 14.05.2019]

Mise à jour du 14 mai 2019 : les deux compagnons italiens Marco et Stefano qui étaient enfermés à Fleury en détention provisoire sont sortis de prison sous contrôle judiciaire avec interdiction de paraître sur Paris. Feu aux prisons ! Liberté pour tou.te.s !


Mise à jour du 10 mai 2019 : l’avocat a vu les deux compagnons anarchistes, Stefano et Marco. Ils vont bien et sont ensemble en cellule. Ils ont une audience de demande de remise en liberté lundi 13 ou mardi 14 mai [le procès est lui fixé au 23 mai, comme celui de beaucoup d’autres incarcérés en préventive suite à la manif du 1er à Paris]. Ils demandent que leur adresse circule :

Mr MARCO CAVINATO
N° d’écrou 451050 – Bâtiment D5
Maison d’Arrêt de Fleury-Mérogis
7 avenue des Peupliers
91705 FLEURY-MÉROGIS

Mr STEFANO MARRI
N° d’écrou 451049 – Bâtiment D5
Maison d’Arrêt de Fleury-Mérogis
7 avenue des Peupliers
91705 FLEURY-MÉROGIS

Contre tous les Etats, au-delà de leurs frontières, solidarité !
Aucune cage ne pourra jamais enfermer nos rêves de liberté.

[Traduit partiellement de l’italien de roundrobin.info]


Deux allemands et une espagnole en prison

Dépêche AFP du 04.05.2019 : « Deux jeunes Allemands et une Espagnole, décrits comme proche de la mouvance « écolo-anarchiste », ont été mis en examen et écroués vendredi soir, soupçonnés d’avoir préparé une action violente lors des manifestations du 1er mai à Paris. Ces deux hommes, âgés de 17 et 22 ans, et cette femme de 22 ans ont été mis en examen, notamment pour « détention et transport d’armes » et « association de malfaiteurs en vue de commettre des délits », puis placés en détention provisoire, selon des sources proches du dossier. Ils avaient été contrôlés dans la nuit du mardi 30 avril au mercredi 1er mai vers 2h20 près de la gare du Nord, dans le 10e arrondissement de la capitale, alors qu’ils manipulaient des bidons d’essence à proximité d’une Peugeot 307 immatriculée en Espagne. Un quatrième homme avait alors pris la fuite et fait l’objet de recherches. […] »

[Nous partageons ce récit à titre contre-informatif au sujet de la répression ayant frappé lors de ce 1er mai 2019 parisien. Deux compas d’origine italienne ont été foutus en taule en attente de leurs procès le 23 mai prochain, tandis que les deux autres, d’origine française, ont été placés sous contrôle judiciaire]

Pour que le ciel ne nous manque plus jamais – Défense au procès de 4 compagnons

Le 1er mai 2019 à Paris, quatre compagnons (deux de nationalité italienne et deux de nationalité française) sont arrêtés rue Bichat par des bacqueux un peu avant 12h tout comme nombre d’autres personnes ce jour-là.

Sont retrouvés en leur possession des “armes” (3 marteaux et un bâton) ainsi que du “matériel de protection”.
Leur est reprochée la participation à un groupement en vue de la préparation de violences, le refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques (ADN) ainsi que pour trois d’entre eux le refus de se soumettre aux opérations de prélèvement externe (photos et empreintes).

L’avocate, qui défend les 4 compagnons d’une seule voix, plaide la nullité de l’intégralité du dossier en mettant en avant le non-respect de la procédure par les keufs en réalisant une fouille hors du périmètre de la manifestation sans la présence d’un Officier de Police Judiciaire (OPJ) et/ou sans flagrance (être en flagrant délit). Pour justifier cette dernière, le procureur, citant un PV d’interpellation (le seul sur lequel c’est indiqué), mentionne que l’une des personnes aurait accéléré le pas à la vue de la BAC. L’avocate le coupe, la cour de cassation à déjà statué sur ce point, accélérer le pas ne constitue en aucun cas une flagrance. A cela, le proc répond par un savant bégaiement.

Pour se tirer de ce mauvais pas (pas de raisons valable d’avoir fouillé les compagnons, donc fouille illégitime, donc nullités de toutes les charges) le juge, tenace, suspend l’audience, se retire en concertation une bonne heure et demi avant de revenir avec une formidable trouvaille: la mention “marteau dans la ceinture” sur le PV de fouille d’un des compagnons est maintenant devenue une “arme apparente” et donc un flagrant délit. Nullités complètes rejetées.

Ce que ce passage montre, c’est que le juge a totalement la possibilité d’interpréter les pièces du dossier à sa guise afin de coincer ceux qui ne lui reviennent pas. Le tribunal ne juge pas des faits, il juge des gens, des profils, des idées, des intentions, des rôles sociaux. Et comme la fin justifie les moyens, le mensonge peut s’avérer très utile. Côté proc, ça pue le seum quand il accuse presque les inculpés d’avoir gardé le silence.

Par contre, le refus de se soumettre aux opérations de relevés signalétiques ainsi que pour l’un d’entre eux le refus de se soumettre aux opérations de prélèvement externe tombent pour les deux compagnons italiens du fait de la non remise de leur notification de garde à vue en italien dans le délai imparti par leur loi.

L’avocate fait à ce moment appel de la décision du juge de poursuivre les charges. Le procès est reporté au 23 mai 2019. Alors qu’ils ne peuvent plus statuer sur l’affaire, ces maniaques de l’ordre tirent leur dernière cartouche, par dépit, et surement aussi par amertume, et décident de statuer sur les mesures de sécurité en attendant le procès. Tout le monde comprend: comme avec d’autres ce jour là, ils ont faim de contrôle, de tôle, d’enfermement, de privations, bref d’incarcération.

Dans cette opération, et dans le cadre de la coopération des polices de l’espace Schengen, la police italienne fut très rapide à fournir toutes les informations possibles sur les “ressortissants Italiens” sous forme de notes de renseignements. Les notes, n’ayant aucun statut légal comme pourrait l’avoir un casier judiciaire, pèsent néanmoins énormément dans la décision du juge.

Après que le juge et le proc’, qui partagent la même robe, aient usé de tous leurs artifices pour empêcher leur remise en liberté, les deux compas italiens sont désormais en détention provisoire (DP) à la maison d’arrêt de Fleury-Mérogis en attente de procès le 23 mai, au tribunal de grande instance de Paris. Les deux autres compagnons sortent sous contrôle judiciaire (ayant pu présenter des garanties de représentation valides au yeux des magistrats).

Une demande de mise en liberté (DML) a été immédiatement déposée. En outre, ils sont également sous le coup d’une obligation de quitter le territoire pendant deux ans ce qui peut impliquer un placement en CRA après une éventuelle sortie de prison. Cette OQTF, ainsi que la décision de ne pas reconnaître la nullité de toutes les charges est contestée en appel pendant le procès par l’avocate (en déposant la demande au greffier du TGI durant la concertation des magistrats).

La demande de mise en liberté est cruciale pour toutes les personnes qui auraient voulu produire des garanties de représentation afin d’éviter la détention préventive mais qui n’ont pu le faire par manque de connaissance ou de préparation. Elle permet entre autre de présenter de nouvelles garanties de représentation. Présenter des garanties est un choix, certes criticable en tant qu’il contribue à diviser les prévenus selon des critères d’intégration à cette société qui nous crie “marche ou crève”, mais il est important d’avoir l’option de le faire. La DML acceptée permet d’arriver à son procès en tant que personne libre, ce qui a beaucoup d’influence sur la décision des juges. (Si vous connaissez des gens dans cette situation, faites leur savoir qu’ils peuvent en parler à leur avocat, même s’ils sortent de DP le jour de leur procès, c’est un avantage énorme).

Dans la salle, alors que le juge annonce la décision d’incarcérer les compagnons, une compa crache en direction du procureur, une partie du public crie sa rage et sort en solidarité.
Une procédure d’outrage à magistrat est relevée.

Si nous partageons ici certains détails précis du procès c’est parce que nous estimons qu’ils ont de l’importance pour toutes les futures procédures et pourront permettre à d’autres de se défendre (si possible collectivement), de requérir les nullités de charges ou de faire valoir des vices de procédures. Cette affaire n’est qu’une parmi tant d’autres, mais c’est en mettant en commun nos expériences et nos outils de défense que nous pourrons tenir tête à la justice et leur dire, droit dans les yeux, qu’ils ne sont que les bouffons d’un système qui maintient vivant le cadavre de cette société pourrissante.

Pour envoyer des lettres, textes ou dessins aux deux compagnons en détention, M. et S. envoyez un mail à souslescrachatsleproc[at]riseup.net.

Contre tous les Etats, par-delà leurs frontières, solidarité !

Aucune cage ne pourra jamais enfermer nos rêves de liberté.

[Repris de Sous les crachats le proc’!, 07.05.2019]