Turin, Italie:Expulsion de l’Asilo, Opération scintilla, la répression n’arrêtera pas les luttes

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Si ce n’est pas la première fois, celle-ci est différente des précédentes puisqu’il s’agit cette fois d’expulser le bâtiment occupé depuis 24 ans. Décidé-e-s à résister, les habitant-e-s présent-e-s à l’intérieur réussissent à monter sur le toit de l’ancienne école et à y rester 30 heures, soutenu-e-s par des rassemblements et manifestations de solidarité s’approchant du bâtiment aussi près que le permet l’impressionnant dispositif policier. Une semaine après, le quartier reste lourdement militarisé.

Les flics ne se sont par ailleurs pas présentés les mains vides, mais avec des mandats d’arrêts à l’encontre de sept personnes, six d’entre elles se trouvent actuellement en détention provisoire à la prison de Turin. Elles sont accusées d’« association de malfaiteurs à visée subversive », joker de l’arsenal répressif italien, fréquemment utilisé dans les dernières décennies contre des compagnon-ne-s. D’après les médias, il s’agirait de 21 attaques dans toute l’Italie entre 2015 et 2018 contre des entreprises qui collaborent à la machine à expulser, de la construction à la gestion des CIE/CPR (centres de rétention). Des informations plus précises de la part des compagnon-ne-s de Turin arriveront bientôt. Dès le début de matinée, Chiara Appendino, maire de Turin, s’est félicitée de l’expulsion sur les réseaux sociaux. Son parti, le Mouvement 5 Étoiles, fondé en 2009 a dès ses débuts surfé sur la vague du populisme, se déclarant NoTav, prônant un revenu universel et la participation citoyenne, tout en proposant la fermeture des centres de rétention et l’expulsion immédiate des personnes sans papiers. Aujourd’hui au gouvernement en coalition avec la Ligue du Nord depuis mai dernier, il montre une nouvelle fois son vrai visage : celui des expulsions de sans-papiers, celui du décret Salvini, ramassis de mesures contre l’immigration et sur la sécurité, et enfin celui des expulsions des maisons occupées.

Occupé depuis 1995, l’Asilo est un lieu d’habitation mais surtout un lieu d’organisation pour les luttes qui agitent le quartier et même un peu plus loin : contre les expulsions de logement, contre les centres de rétention et les rafles, contre la taule, la construction du TAV, nombreuses ont été les occasions de s’y rencontrer, de discuter et d’y trouver des complices. Son expulsion, bien loin de mettre fin à ces luttes, a donné lieu à de belles démonstrations de solidarité : derrière la banderole « Ils font la guerre aux pauvres et l’appellent rénovation urbaine », samedi 9 février, une manifestation de plus d’un millier de personnes part du centre de Turin et se dirige vers le quartier de l’Asilo. La manifestation est offensive et déterminée, mais les anti-émeutes bloquent tous les ponts qui séparent le quartier du centre et en interdisent ainsi l’accès. La manif se replie vers un autre quartier et continue son chemin derrière des barricades enflammées. Dans différentes villes d’Italie, en Grèce ou encore au Mexique, des manifestations, rassemblements, banderoles et actions de solidarité se multiplient. En solidarité avec les personnes incarcérées, des rassemblements contre les centres de rétention et des actions contre les collabos de la machine à expulser ont lieu.
« Mais ça ne s’arrête pas là, la manif du 10 février est seulement un début, maintenant c’est le moment de commencer une lutte acharnée, qui, des cendres de cette opération répressive, fera naître une nouvelle fleur »  

Que l’opération l’opération étincelle allume les feux de la solidarité

Solidarité avec les compagnon-ne-s expulsé-e-s

Solidarité avec les compagnon-ne-s incarcérées

Contre toutes les expulsions

À bas les  CRA, à bas la taule

[indymedia nantes]

hors.norme] Les normes-problème!, dans « les paysan·nes dans la lutte des classes »

[reçu par mail]

Bonjour,

En juillet 2017, Jérôme Laronze, paysan en Saône-et-Loire, était abattu
par des gendarmes pendant sa cavale suite à un contrôle sur sa ferme. Ce
drame a mis en lumière les difficultés rencontrées par beaucoup face à
la gestion administrative actuelle de l’agriculture et sa normalisation.
Nous diffusons cette semaine un montage sonore qui rassemble des
témoignages, reportages et lectures, enregistrés de 2011 à 2018, qui
racontent cette réalité et les luttes mises en place pour y faire face.
Merci aux camarades réalisatrices.

Les paysan·nes dans la lutte des classes, c’est sur Radio Canut, Radio
Dragon, et rediffusé sur Radio Bartas.
Retrouvez toutes les émissions sur le blog:
http://blogs.radiocanut.org/luttespaysannes

Acte XIV des « Gilets jaunes » : Sauvages et imprévisibles !

Lors de ce nouveau samedi de manif, le quatorzième depuis le 17 novembre, ce sont dans les villes de province que les désordres se sont exprimées de manière impromptue, allant bien au-delà des affrontements rituels avec les forces de l’ordre, comme à Paris, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, où les batailles de rues étaient régulièrement ponctuées d’attaques de vitrines de ce monde d’argent et d’exploitation.

Au Mans (Sarthe), la manif (d’un peu plus de 300 personnes selon Ouest-France) s’est élancée en allant faire un tour par le commissariat de police de la rue Paixhans, où une quinzaine de flics était massée derrière les grilles. Quelques pierres et de pétards sont jetés en leur direction. Une vitre du pôle administratif est brisée. En prenant ensuite la direction des Jacobins, la permanence du député LREM Damien Pichereau se trouvant sur le trajet est littéralement saccagée. Ce n’est pas juste une ou plusieurs vitres qui tombent (comme ce fut déjà le cas lors des manifs précédentes du samedi et même parfois en semaine, hors de tout regroupement massif), mais tout le mobilier qui est retourné à l’intérieur. Un tag inscrit sur la façade est on-ne-peut-plus-clair: « pas de député, pas de président ».

Ensuite, le cortège continue sa route en direction du tribunal, où il s’arrête quelques minutes. En tout cas assez de temps pour que des enragés (en jaune ou non) saisissent l’occasion pour exprimer leur rage: si certains allument des feux de poubelles devant et autour du Palais de Justice, d’autres décident de l’attaquer à coups de pierre, détruisant ainsi plusieurs vitres du bâtiment institutionnel.

Vers 16 h, les vitrines de l’agence Ouest-France sont explosées à coups de marteau. Un individu aurait tenté de s’introduire dans la rédaction, selon les journaflics directement visés.

Mais les dégâts ne s’arrêtent pas là, d’après le journal local Les Nouvelles de Sable: rue du vert galant, une voiture décapotable est incendiée. Une barricade a été formée avec du matériel du chantier de la visitation. Au cours de l’après-midi, d’autres vitrines ont été fracassées, comme celles de l’agence immobilière Citya, l’agence Groupama ou encore la boucherie dans le secteur Gambetta Eperon.

Groupama

A Nantes (Loire-Atlantique), plus de 1300 personnes s’élancent vers 14h de la Place du Commerce en direction de la préfecture. Une heure plus tard, les premiers gazages ont lieu alors que le cortège tente de se frayer un chemin vers la gare SNCF. Vers 16h, le Mac Do de Feydeau est visé par une tentative d’incendie. Des panneaux publicitaires JC-Decaux se font exploser les uns après les autres. Les jets de projectiles répondent aux salves permanentes de lacrymos des flics sur la Cours des 50 Otages, puis à proximité du château des ducs de Bretagne. Trois quart d’heure après la première attaque, le Mac Do de Feydeau est de nouveau la cible des émeutiers. A 19h30, 14 personnes ont été interpellées.

Trois vont être déférées devant un magistrat du parquet, ce lundi 18 février, pour des violences sur les forces de l’ordre. Deux hommes, 18 et 34 ans, vont être jugés en comparution immédiate. Un adolescent de 16 ans va être présenté devant une juridiction pour mineurs. On lui reproche des violences, mais aussi des dégradations de biens publics. Les douze autres ont été libérés avec des convocations devant le tribunal correctionnel dans les prochains mois. Ils sont poursuivis pour différents faits : outrage, rébellion, port d’arme, participation à un attroupement armé… Parmi eux, se trouvent sept mineurs, qui devront répondre de leurs actes devant un juge des enfants ou recevront une composition pénale (peine alternative aux poursuites).

A Montpellier (Hérault), deux caméras de vidéosurveillance de la Ville ont été volontairement saccagées, après que des individus cagoulés ont grimpé aux mâts où elles étaient fixées, dans le quartier des Beaux Arts et près du musée Fabre, sur l’Esplanade Charles de Gaulle. Une voiture de la police municipale, sans flic à l’intérieur et en stationnement devant une annexe du centre-ville, a eu ses vitres brisées par des jets de pierres, alors que les gendarmes mobiles étaient en train de charger les saboteurs inspirés.

Parmi les huit personnes interpellés et placés en garde à vue, figure l’auteur présumé de l’attaque de la caméra de vidéosurveillance aux Beaux Arts. Il a été interpellé en flagrant délit par la police.

Le samedi précédent pour l’acte 13, la Ville de Montpellier avait déjà déposé une plainte contre X, après que des pierres ont été lancées sur un véhicule de la police municipale, avec cette fois des agents à l’intérieur, lors du passage du cortège des Gilets Jaunes dans la rue de la Saunerie. Cet équipage se trouvait derrière les halles Laissac en vue d’assurer une protection des commerces. (Le Métropolitain, 17.02.2019)


A Besançon (Doubs), comme chaque samedi, rendez-vous était donné à 14h. Plusieurs centaines de personnes décident de s’éloigner du centre-ville et d’aller bloquer les gros axes de la ville, avec deux grandes banderoles: « Ni capitalisme ni fascisme » et « la solidarité est notre arme ». Le cortège s’élance en direction de la rue de Dole, où un détour est fait par la prison de la Butte, où deux personnes sont désormais incarcérées dans le cadre des manifs « Gilets Jaunes »: descris du type « Libérez nos camarades » ou « Libérez Jordan » fusent, et le cortège repart en direction de Micropolis, en bloquant la circulation. C’est à ce moment précis, au niveau du rond-point, qu’une voiture force le barrage et fonce dans la foule, manquant de peu d’écraser des manifestant.e.s. Mais la réponse est immédiate et le chauffard se fait calmer ses ardeurs: des vitres sont brisées, la carrosserie enfoncée.

Le cortège repart en direction du centre commercial de Chateaufarine (celui qui brasse le plus de thunes dans Besançon et son agglo), en empruntant l’axe principal, c’est-à-dire la rue de Dole. Alors que les gendarmes mobiles se sont positionnés et attendent de pied ferme les manifestants au premier rond-point d’entrée dans la zone, ces derniers déjouent le dispositif des bleus et optent plutôt pour déambuler à travers le quartier de Planoise. L’ambiance se réchauffe immédiatement et, face à l’afflux des jeunes du quartier (parfois des minots de 12 ans!), la patrouille de flics qui suivait la manif quitte le secteur à toute allure. Des abribus sont défoncés à coups de caillasses. Après plusieurs kilomètres de marche, le cortège se retrouve devant les portes closes du centre commercial de Chateaufarine, gardées par les vigiles. N’ayant pas marché tous ces kilomètres pour rester sages aux portes du temple de la consommation, certains enragés s’équipent de pierres, d’autres de caddies… et ça passe en force, faisant sauter les portes en verre de l’entrée principale. Des coups de pétards retentissent dans la galerie, les DABs aux écrans tactiles du Crédit Agricole sont fracassés, tandis que les plus déterminés partent à l’assaut de la marchandise: quelque-uns réussiront à ressortir avec des fringues expropriés en quelques minutes, juste avant l’arrivée des gendarmes. Une vendeuse dira: « On ne s’y attendait pas. Il y a eu un mouvement de panique, j’ai vu au moins vingt clients sortir en courant par la sortie de secours. On a dû baisser les grilles, sans trop savoir ce qu’il se passait au départ ». Lors de la dispersion sur le parking, deux personnes sont interpellées, l’une pour « jets de projectiles »et l’autre pour « outrages ». La première ressortira de GAV le lendemain après-midi sans suites.

Plus loin, le cortège se reforme et retourne en direction de la prison en prenant la rue de Dole. Mais un gros cordon de GM bloque la route d’accès vers la Maison d’Arrêt. La manif se retrouve coincée dans cette grande allée cloisonnée par les murs de la caserne militaire, avec des bagnoles qui continuent de circuler. Après quelques minutes, les gendarmes bombardent la foule de grenades lacrymos, dont certaines rebondissant directement sur les voitures. Des projectiles sont lancés en retour, des barricades de poubelles sont incendiées au milieu de la chaussée. Et le cortège repart en esquivant une fois de plus le dispositif des forces de l’ordre et en contournant la méga-caserne pour se rediiger vers le centre-ville. Après un défilé au pas de course tout l’après-midi, toute le monde se disperse au niveau du lycée Jules Haag, en se promettant de se retrouver samedi prochain.

A Belfort (Territoire-de-Belfort), près de 400 « Gilets jaunes » ont investi à la mi-journée le péage Belfort-Fontaine sur l’A36 pour la rendre gratuite, prévoyant de rester tout le week-end. Mais plus tard, l’opération qui consistait à lever les barrières a tourné au sabotage destructeur: « Sur les coups de 19 h 15, une cabine a été incendiée par des manifestants et des atténuateurs de choc, les blocs verts qui délimitent les pistes, ont été démontés. Un coffret d’îlot qui permet d’éclairer les cabines a aussi été vandalisé et les caméras de vidéosurveillance arrachées. Dans le sens Belfort-Mulhouse, la circulation se fait désormais sur deux voies, contre six normalement et sous la surveillance des forces de l’ordre » (Est Républicain). Selon France Bleu, « plusieurs départs de feu ont été observés dans la soirée sur le péage. L’un sur un tampon amortisseur, devant une cabine. L’autre dans un espace vert, à côté du péage. Le troisième sur un boîtier électrique ».

Toulouse (Haute-Garonne): Plus de 5000 personnes ont défilé à travers le centre-ville. C’est vers 16h15 que des affrontements ont éclaté au niveau du théâtre de la Cité (ex-TNT), sur les boulevards. Les forces de l’ordre ont essuyé divers projectiles et répliqué en faisant usage de grenades lacrymogènes. Des incidents qui se sont poursuivis au niveau du Monument aux Morts, puis vers la Côté Pavée et au centre-ville.  « Quelques incidents ont eu lieu à différents endroits à Toulouse avec des tags et appositions d’affiches, des feux de poubelles et des jets de projectiles en direction des forces de l’ordre », a précisé la préfecture. À 19h30, une source policière indiquait à Actu Toulouse que 17 personnes avaient été interpellées suite aux débordements.

Brétigny-sur-Orge (Essonne), aube du 16 février : Tags sur la permanence de la députée LREM de la 3e circonscription de l’Essonne

repris  le  sur  Sans_Attendre

valence, france Au laboratoire anarchiste le 20/02 Atelier d’écriture aux compagnon-n-e-s

mercredi   à 17h30 au 8 place St jean atelier d’écriture aux prisonnier-e-s,

quelques adresses que  je vous proposes

et tout d’abord une  chanson Donc, de ne pas pouvoir fantasmer le rêve grandieux de Qualcuno volò sul nido del cuculo [scena finale· almostfriends86 – YouTube..] ; mais même pas celui de s’envoler comme le Michè’ de Fabrizio De Andrè [https://www.youtube.com/watch?v=Udphldqp8hc

Pierre Robert
n°ecrou : 15816
Centre pénitentiaire Nancy-Maxéville
300 rue de l’Abbé Haltebourg
54320 Maxéville

et Rizzo Antonio
Salvato Lorenzo
Ruggeri Silvia
Volpacchio Giada
Blasi Niccolò
De Salvatore Giuseppe

C.C. Lorusso e Cutugno
Via Maria Adelaide Aglietta, 35
10149 – Torino (Italie)

et Claudio Lavazza
n. ecrou 445097 D5-2G-c44
MAH de Fleury-Mérogis
7, Avenue des peupliers
91700 Fleury-Mérogis

etLisa Dorfer,  Módulo 15

Centro Penitenciario Madrid V,

Carretera M609 km.3,5,

28791, Soto del Real,

Madrid, España

Pierloreto Fallanca : C.C. La Spezia, Piazza Falcone et Borsellino 1, 19125 La Spezia (Paska)

Salvatore Vespertino : N.C.P. Sollicciano, Via G. Minervini 2/R, 50142 Firenze (FI)

Giovanni Ghezzi : N.C.P. Sollicciano, Via G. Minervini 2/R, 50142 Firenze (FI)

un PDF pour  faire mieux connaissance

Si jamais j’ai oublié des compagnon-n-e-s , apportez vos contributions

 

Pour écrire à la copaine arrêtée à Bure

Bureburebure.info  / vendredi 15 février 2019

Une personne s’est faite interpeller le 3 février et est passée le lendemain, ce lundi, en comparution immédiate. Elle n’a pas donné son identité en garde à vue. Elle a pris 3 mois de prison ferme avec mandat de dépôt (elle est envoyée directement en taule, à Nancy-Maxéville), peine que demandait le procureur.

La personne est d’accord pour qu’on diffuse son numéro d’écrou. Pour lui écrire :

Pierre Robert
n°ecrou : 15816
Centre pénitentiaire Nancy-Maxéville
300 rue de l’Abbé Haltebourg
54320 Maxéville

La copaine parle français et anglais.

Turin : La prison en proie aux flammes

Le 10.02 lors de la manifestation devant la prison « les Vallettes » de Turin, en soirée, après les émeutes qui ont suivis l’expulsion du squat l’Asilo, un cortège d’une centaine de personnes a avancé jusqu’aux abords de la prison en solidarité avec les personnes interpellées, des slogans « feu aux prisons » et quelques fumigènes ainsi que des molotovs ont été lancé sur des murs de la prison.

Un incendie a ensuite été déclenché par le jet d’un engin incendiaire au dessus de l’enceinte de la prison (le compost et les ateliers de pâtisserie-boulangerie ont pris feu), les flammes ont fait exploser des bonbonnes de gaz et un pan de l’atelier s’est écroulé un peu plus tard dans la soirée.

Au sein de la prison étaient détenues les 11 personnes emprisonnées (libérées depuis) suite aux émeutes ayant suivi l’expulsion du squat de l’Asilo et les 6 personnes incarcérées lors de l’expulsion (pour association subversive) [1].

[Reformulé de la presse italienne sur Cracher dans la soupe.]

Pour écrire aux six arrêté.es :

Rizzo Antonio
Salvato Lorenzo
Ruggeri Silvia
Volpacchio Giada
Blasi Niccolò
De Salvatore Giuseppe

C.C. Lorusso e Cutugno
Via Maria Adelaide Aglietta, 35
10149 – Torino (Italie)


[1Le lendemain (11.02) a eu lieu une énième audience du procès pour l’opération « Scripta Manent » (23 personnes sont inculpées dans la cadre de cette opération dont 7 toujours emprisonnées). La salle d’audience (Salle « Bunker ») située au sein de la prison Le Vallette a été évacuée après que des personnes solidaires aient tenté de perturber le réquisitoire du Procureur Sparagna.

 non -fides.fr

 

Parution:Avis de tempêtes bulletin anarchiste pour la guerre sociale #14

Avis de tempêtes – bulletin anarchiste pour la guerre sociale n°14 (février 2019) vient de sortir.

Pour lire, imprimer et diffuser ce petit bulletin autour de soi (il est en format A5, et celui-ci fait 20 pages), on pourra retrouver chaque nouveau numéro tous les 15 du mois, ainsi que les précédents, sur le blog :

https://avisdetempetes.noblogs.org

« Quelqu’un disait que si la société est une prison à ciel ouvert, les guérites modernes doivent certainement être ces antennes et relais de communication qui font partout obstacle au ciel bleu, et les barbelés toutes ces fibres optiques et ces câbles électriques. Pour celles et ceux qui désirent enrayer la reproduction de la domination, il devient ainsi primordial qu’ils et elles arrivent à regarder ailleurs et autrement. Ce n’est pas que le commissariat du coin ne devrait plus attirer l’attention de l’ennemi de l’autorité, ou que la vitrine de la banque ne mérite pas d’être fracassée, ou que le tribunal ne devrait pas recevoir de visites enragées, mais il est aussi vrai que la domination a diffusé sur le territoire une vaste quantité de structures relativement petites et peu protégées dont toujours plus de choses, pour ne pas dire presque tout, dépendent. C’est dans ces petites choses que la toile invisible qui nous enferme et qui permet la restructuration du capital et de l’État se matérialisent. C’est là que peuvent être attaquées les artères de la domination qui irriguent les champs de l’exploitation et de l’oppression ; c’est là que peuvent être enfin réduites au silence les prothèses technologiques et leurs bourdonnements asservissants. »

Avis de tempête #14 en PDF
[reçu par mail]

Turin (Italie) : Les arrêtés de samedi relâchés (et quelques actions en solidarité)

résumé de Macerie / mercredi 13 février 2019

Les 11 personnes arrêtées lors de la manif de samedi 9 ont été relâchées sous contrôle judiciaire.  Elles devront pointer une fois par jour dans le commissariat le plus proche de leur domicile. Le seul chef d’accusation retenu à leur encontre est « rébellion », pour la résistance au moment de leurs arrestations.

Restent donc en taule les personnes accusées d’ »association subversive ». Pour leur écrire :

Au consulat italien de Patras, en Grèce

Rizzo Antonio
Salvato Lorenzo
Ruggeri Silvia
Volpacchio Giada
Blasi Niccolò
De Salvatore Giuseppe

C.C. Lorusso e Cutugno
Via Maria Adelaide Aglietta, 35
10149 – Torino (Italie)

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Milan : Une banque perd ses vitres en solidarité

Round Robin / vendredi 15 février 2019

Hier nuit, on a brisé à coups de marteaux le DAB et les vitrines de la banque Intesa-San Paolo de Via Meda. Sur la porte, le tag : « Liberté pour les compagnons arrêtés à Turin ».

On a choisi Intesa-San Paolo parce qu’elle est un des plus importants responsables de la gentrification du quartier Aurora [le quartier de Turin où se trouve l’Asilo; NdAtt.], responsable par conséquent de l’expulsion de l’Asilo et, d’une certaine façon, de l’arrestation des compagnons.

Liberté pour tous, liberté pour toutes.

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Thessalonique (Grèce) : Action en solidarité avec les compas de Turin

Round Robin / jeudi 14 février 2019

Samedi 9 février, on a attaqué la Chambre de commerce Italo-Grecque de Thessalonique, en laissant un engin explosif devant son entrée principale; cette action a été cachée par les médias.
Cette attaque est une réponse à la répression exercée par l’État italien, dont le dernier exemple est l’opération d’expulsion de l’Asilo Occupato à Turin.

Au petit matin du jeudi 7 février, ce squat a été expulsé et six personnes ont été arrêtées, inculpées d’association subversive.
Ce squat était ouvert depuis 24 ans et était un repère pour les actions qui ont lieu sans arrêt contre les Centres de Rétention Administrative, contre les expulsions locatives et contre la gentrification du quartier. Ce coup répressif arrive après une escalade de poursuites qui ont frappé les anarchistes de Turin ces dernière années, avec des arrestations, des interdiction ou des obligations de séjour et bien d’autre.

Notre attaque est un geste de solidarité avec les compagnons de Turin, qui continuent à lutter.
C’est aussi un geste de solidarité envers Spyros Christodoulou, qui est en grève de la faim depuis le 14 janvier. Tien bon, Spyros !

Créons des liens de solidarité à travers les frontières qui nous divisent !
Pour un monde sans prison, solidarité avec l’Asilo Occupato !
Liberté pour les six inculpés.
Liberté pour Battisti, mort à l’État !
Liberté pour les prisonniers des opérations Scripta Manent et Panico !
Pour l’anarchie !

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Patras (Grèce) : Le consulat redécoré en solidarité

Act for Freedom Now ! / vendredi 15 février 2019

 

repris le d’ Attaque

Lyon, Valence, france:Journal de bord autour du mouvement des Gilets jaunes

voilà : » CR d’une assemblée générale du12 Fév au soir a eu lieu à Valence une AG de gilets jaunes de Valence et de la région (Ardèche, Vallée de la Drôme….):Manif non déclarée samedi 16 février a valence…plus d infos a venir,mais l ‘AG de mardi a été extrêmement tendue , fracture idéologique claire entre les dirigistes de »droite »( euphémisme…!), la ligne apolitique et la ligne extrême gauche. contacts physiques en fin d AG (a priori…). » repris d’un compte face de bouc


CR AG Bourse Gilets jaunes-centre Lyon, le 11/02/2019
Encore un peu moins de monde (à grande peine 200 personnes).
L’AG commence avec de nouvelles personnes à la tribune puisque les administrateurs du groupe GJ-Lyon-centre ont décidé de faire tourner, sans qu’on sache toutefois quelle est la procédure utilisée. Cela commence comme d’habitude par un rappel des opérations extérieures qui ont été peu nombreuses cette semaine. L’action devant l’ONU à Genève contre le type de répression subi par les manifestants GJ est réaffirmée, mais elle se déroule un jour de semaine le mercredi 20 février. Manifestation régionale annoncé pour le 23 février sous l’impulsion de la plupart des groupes du mouvement de la région selon une personne du groupe TEO. Pas le temps de savoir comment se prend ce type de décision.
Très rapidement on passe à la manifestation du 9 et à son bilan … qui se résume en fait à la bagarre avec les fascistes, alors que pas un mot ne sera évoqué sur l’idée saugrenue d’aller se perdre sur la rive gauche du Rhône qui nous a coupé de la presqu’île et d’une plus grande visibilité ainsi, ce qui est encore plus important, de la détermination à nous opposer fermement au blocus hebdomadaire de cette presqu’île, imposé par les forces de l’ordre.
Sûrement un membre du groupe GJ-Lyon centre va alors lire un long communiqué censé répondre à la presse qui a insisté, un peu trop, sur la bagarre facho/anti-fa survenue cours Lafayette. Il est à peu près sur les positions de l’appel de Commercy sur ce point. Affirmation de principe contre les groupes agressant la manifestation, mais pas de condamnation a priori de la présence de l’extrême droite à partir du moment où elle accepterait ses règles (on suppose que c’est en cela qu’elle se distinguerait des fascistes).
Brouhaha dans la salle car les auteurs du communiqué parlent de faire voter le texte après lecture et sans discussion. C’est un texte qui se veut consensuel au sens où il cherche à la fois à garder le principe antifasciste et la réalité qui est que les GJ n’en ont rien à faire de toutes ces histoires. Mais pour les anti-fa qui sont venus nombreux ce compromis est inacceptable et en bonne pratique gauchiste ils vont se précipiter à la tribune pour monopoliser les prises de parole en disant à peu près tous la même chose, mais l’important étant de donner l’impression que c’est la parole majoritaire.
Le fait que le niveau de violence des flics ce samedi ait été particulièrement élevé est complètement occulté. L’impression contre productive qui est donnée c’est que 50 fascistes dominent la ville de Lyon, ce qui, entre parenthèse, est exactement ce que la presse et le pouvoir veulent faire accroire.
La question du service d’ordre est à nouveau abordée, mais avec une variante. Alors qu’aux dernières AG, après fortes controverse, le principe d’un service de prévention plus que d’ordre (en effet, comment organiser un SO dans un mouvement qui refuse de fait toute direction et fait constamment dans l’improvisation ?), là on se dirige vers un SO de spécialistes, mais spécialisés soit dans le n’importe quoi (ainsi les gentils administrateurs GJ-centre demandent candidement « qui est « intéressé » pour faire le SO comme si cela relevait de « l’intérêt, quant aux gauchistes plus ou moins staliniens de nature ou par la force des choses, ils affirment haut et fort leu expérience de la chose !).
Alors que l’opposition avec la base des GJ notamment de TEO qui campe sur le « tous gilets-jaunes » devient quasiment minoritaire vu la composition de l’assemblée, quelques paroles plus censées se font entendre dont celle d’un réfugié chilien victime du pouvoir de la police de Pinochet et torturé à l’occasion, qui proclame que, malgré ou plutôt à cause de son expérience, il ne faut pas se tromper d’ennemi, que celui-ci ce n’est pas le fascisme et un nombre ridicule de personnes sans assise sociale, mais le pouvoir, Macron et ses flics et que seule une ligne de masse peut l’emporter contre les fascistes et la police. Il ajoute que la défense des libertés publiques doit être clairement mise en avant et donc évidemment celle de manifester.
Les antifas (à l’exception de deux ou trois qui sont effectivement dans le mouvement GJ), désertent alors les lieux, après avoir aidé à les vider, signe de leur absence complète d’empathie pour un mouvement que d’ailleurs ils ne comprennent pas.
Le rendu du travail des commissions peut alors commencer, mais devant une salle clairsemée :
Il est réaffirmé par la commission action l’importance de reconquérir les ronds-points pour y rétablir des lieux de discussion de proximité et de centrer les opérations d’agitation vers des lieux emblématiques de pouvoir comme les cercles bourgeois lyonnais qui regroupent les grands patrons de la région et l’establishment). Les hypermarchés doivent aussi faire l’objet d’actions ciblées comme les opérations « charriot » ; que les GJ doivent chercher à intervenir à l’université et sur les lieux de production (proposition d’un cheminot gilet jaune) pour encourager les salariés à les rejoindre.
En amont de cette commission action un mail a circulé sur sa liste et mérite d’être reproduit car il a en partie été retranscrit par elle durant l’AG. Il expose des points assez peu soulevés jusqu’à maintenant :
1 – on tourne en rond : REPRENDRE LES RONDS POINTS.
Les manifs du samedi on leurs intérêts. Néanmoins ; manque de cible ; blocage policier permanent ; visibilité réduite car écarté du centre ville. il me semble important de montrer que le mouvement vit et de retrouver de la visibilité. c’est pourquoi il serait bien de mener des actions d’occupations de rond point à des heures de grandes affluences. A Lyon il y a 2 ronds point majeurs ou entre 16h30 et 19h00 passent des centaines de véhicules qui se répartissent ensuite dans toute la région. il s’agit du rond point du bout du parc de la Tête d’or, au transbordeur, et celui de la Doua a coté du périph et du cimetière américain. Il sont accessibles en bus. Il faut se faire voir, réoccuper les ronds points en semaine.
2 – SLOGANS
Les manifs du samedi ont la chance faramineuse d’être libérée des sonos assourdissantes des organisations syndicales qui nous casse la tête de leurs slogans et de leurs musiques. La place est donc libre à toutes les voix à toutes les initiatives… et pourtant rien ne sort de ce vide laissé, mise a part « Macron démission » et Castagner… », c’est pauvre.
On a de la colère et de la revendication, elles doivent ressortir et transparaître pendant les manifestations, une manif doit être portée par la voix du peuple, il faut occuper cet espace vide, l’enrichir et reprendre ensemble des slogans ou des chants porteurs.
3 – REVENDICATIONS .
La commission revendication a fait pas mal de boulot et il en ai ressortie pas mal de chose. Néanmoins je fais le constat que pendant les manifs du samedi, mise a part le RIC et les violences policières il n’y a pas de mots-d’ordre réels, pas de revendications claires mises en avant. Il me semble important en reprenant le travail de la commission de lister 2 ou 3 revendications majeures (phares) et de les mettre en avant ( par pancarte et slogans par exemple) afin de devenir plus audible auprès du public et des médias.
L’action de la commission poésie dans le quartier de la Basilique autour de l’hôpital et de l’EPHAD est réaffirmée afin de toucher salariés et patients, mais l’aspect technico-artistique de l’intervention n’est pas très clair, ce qui fait que son organisation reste à l’état de projet même si une réunion est prévue jeudi soir à ce sujet.
Avec la manifestation régionale du 23 février* ( à Annonay NdLa) une autre est proposée dans laquelle les manifestants sortiraient avec des masques significatifs de leur opposition au pouvoir et de ne rien lâcher quant à la détermination de manifester malgré la loi anticasseur.
G et J

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