voilà : » CR d’une assemblée générale du12 Fév au soir a eu lieu à Valence une AG de gilets jaunes de Valence et de la région (Ardèche, Vallée de la Drôme….):Manif non déclarée samedi 16 février a valence…plus d infos a venir,mais l ‘AG de mardi a été extrêmement tendue , fracture idéologique claire entre les dirigistes de »droite »( euphémisme…!), la ligne apolitique et la ligne extrême gauche. contacts physiques en fin d AG (a priori…). » repris d’un compte face de bouc
CR AG Bourse Gilets jaunes-centre Lyon, le 11/02/2019
Encore un peu moins de monde (à grande peine 200 personnes).
L’AG commence avec de nouvelles personnes à la tribune puisque les administrateurs du groupe GJ-Lyon-centre ont décidé de faire tourner, sans qu’on sache toutefois quelle est la procédure utilisée. Cela commence comme d’habitude par un rappel des opérations extérieures qui ont été peu nombreuses cette semaine. L’action devant l’ONU à Genève contre le type de répression subi par les manifestants GJ est réaffirmée, mais elle se déroule un jour de semaine le mercredi 20 février. Manifestation régionale annoncé pour le 23 février sous l’impulsion de la plupart des groupes du mouvement de la région selon une personne du groupe TEO. Pas le temps de savoir comment se prend ce type de décision.
Très rapidement on passe à la manifestation du 9 et à son bilan … qui se résume en fait à la bagarre avec les fascistes, alors que pas un mot ne sera évoqué sur l’idée saugrenue d’aller se perdre sur la rive gauche du Rhône qui nous a coupé de la presqu’île et d’une plus grande visibilité ainsi, ce qui est encore plus important, de la détermination à nous opposer fermement au blocus hebdomadaire de cette presqu’île, imposé par les forces de l’ordre.
Sûrement un membre du groupe GJ-Lyon centre va alors lire un long communiqué censé répondre à la presse qui a insisté, un peu trop, sur la bagarre facho/anti-fa survenue cours Lafayette. Il est à peu près sur les positions de l’appel de Commercy sur ce point. Affirmation de principe contre les groupes agressant la manifestation, mais pas de condamnation a priori de la présence de l’extrême droite à partir du moment où elle accepterait ses règles (on suppose que c’est en cela qu’elle se distinguerait des fascistes).
Brouhaha dans la salle car les auteurs du communiqué parlent de faire voter le texte après lecture et sans discussion. C’est un texte qui se veut consensuel au sens où il cherche à la fois à garder le principe antifasciste et la réalité qui est que les GJ n’en ont rien à faire de toutes ces histoires. Mais pour les anti-fa qui sont venus nombreux ce compromis est inacceptable et en bonne pratique gauchiste ils vont se précipiter à la tribune pour monopoliser les prises de parole en disant à peu près tous la même chose, mais l’important étant de donner l’impression que c’est la parole majoritaire.
Le fait que le niveau de violence des flics ce samedi ait été particulièrement élevé est complètement occulté. L’impression contre productive qui est donnée c’est que 50 fascistes dominent la ville de Lyon, ce qui, entre parenthèse, est exactement ce que la presse et le pouvoir veulent faire accroire.
La question du service d’ordre est à nouveau abordée, mais avec une variante. Alors qu’aux dernières AG, après fortes controverse, le principe d’un service de prévention plus que d’ordre (en effet, comment organiser un SO dans un mouvement qui refuse de fait toute direction et fait constamment dans l’improvisation ?), là on se dirige vers un SO de spécialistes, mais spécialisés soit dans le n’importe quoi (ainsi les gentils administrateurs GJ-centre demandent candidement « qui est « intéressé » pour faire le SO comme si cela relevait de « l’intérêt, quant aux gauchistes plus ou moins staliniens de nature ou par la force des choses, ils affirment haut et fort leu expérience de la chose !).
Alors que l’opposition avec la base des GJ notamment de TEO qui campe sur le « tous gilets-jaunes » devient quasiment minoritaire vu la composition de l’assemblée, quelques paroles plus censées se font entendre dont celle d’un réfugié chilien victime du pouvoir de la police de Pinochet et torturé à l’occasion, qui proclame que, malgré ou plutôt à cause de son expérience, il ne faut pas se tromper d’ennemi, que celui-ci ce n’est pas le fascisme et un nombre ridicule de personnes sans assise sociale, mais le pouvoir, Macron et ses flics et que seule une ligne de masse peut l’emporter contre les fascistes et la police. Il ajoute que la défense des libertés publiques doit être clairement mise en avant et donc évidemment celle de manifester.
Les antifas (à l’exception de deux ou trois qui sont effectivement dans le mouvement GJ), désertent alors les lieux, après avoir aidé à les vider, signe de leur absence complète d’empathie pour un mouvement que d’ailleurs ils ne comprennent pas.
Le rendu du travail des commissions peut alors commencer, mais devant une salle clairsemée :
Il est réaffirmé par la commission action l’importance de reconquérir les ronds-points pour y rétablir des lieux de discussion de proximité et de centrer les opérations d’agitation vers des lieux emblématiques de pouvoir comme les cercles bourgeois lyonnais qui regroupent les grands patrons de la région et l’establishment). Les hypermarchés doivent aussi faire l’objet d’actions ciblées comme les opérations « charriot » ; que les GJ doivent chercher à intervenir à l’université et sur les lieux de production (proposition d’un cheminot gilet jaune) pour encourager les salariés à les rejoindre.
En amont de cette commission action un mail a circulé sur sa liste et mérite d’être reproduit car il a en partie été retranscrit par elle durant l’AG. Il expose des points assez peu soulevés jusqu’à maintenant :
1 – on tourne en rond : REPRENDRE LES RONDS POINTS.
Les manifs du samedi on leurs intérêts. Néanmoins ; manque de cible ; blocage policier permanent ; visibilité réduite car écarté du centre ville. il me semble important de montrer que le mouvement vit et de retrouver de la visibilité. c’est pourquoi il serait bien de mener des actions d’occupations de rond point à des heures de grandes affluences. A Lyon il y a 2 ronds point majeurs ou entre 16h30 et 19h00 passent des centaines de véhicules qui se répartissent ensuite dans toute la région. il s’agit du rond point du bout du parc de la Tête d’or, au transbordeur, et celui de la Doua a coté du périph et du cimetière américain. Il sont accessibles en bus. Il faut se faire voir, réoccuper les ronds points en semaine.
2 – SLOGANS
Les manifs du samedi ont la chance faramineuse d’être libérée des sonos assourdissantes des organisations syndicales qui nous casse la tête de leurs slogans et de leurs musiques. La place est donc libre à toutes les voix à toutes les initiatives… et pourtant rien ne sort de ce vide laissé, mise a part « Macron démission » et Castagner… », c’est pauvre.
On a de la colère et de la revendication, elles doivent ressortir et transparaître pendant les manifestations, une manif doit être portée par la voix du peuple, il faut occuper cet espace vide, l’enrichir et reprendre ensemble des slogans ou des chants porteurs.
3 – REVENDICATIONS .
La commission revendication a fait pas mal de boulot et il en ai ressortie pas mal de chose. Néanmoins je fais le constat que pendant les manifs du samedi, mise a part le RIC et les violences policières il n’y a pas de mots-d’ordre réels, pas de revendications claires mises en avant. Il me semble important en reprenant le travail de la commission de lister 2 ou 3 revendications majeures (phares) et de les mettre en avant ( par pancarte et slogans par exemple) afin de devenir plus audible auprès du public et des médias.
L’action de la commission poésie dans le quartier de la Basilique autour de l’hôpital et de l’EPHAD est réaffirmée afin de toucher salariés et patients, mais l’aspect technico-artistique de l’intervention n’est pas très clair, ce qui fait que son organisation reste à l’état de projet même si une réunion est prévue jeudi soir à ce sujet.
Avec la manifestation régionale du 23 février* ( à Annonay NdLa) une autre est proposée dans laquelle les manifestants sortiraient avec des masques significatifs de leur opposition au pouvoir et de ne rien lâcher quant à la détermination de manifester malgré la loi anticasseur.
G et J
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