Besançon, France : Beau comme un rêve d’urbanistes qui part en fumée !

sans attendre demain

Tract diffusé aux habitants du quartier des Vaîtes (mars 2019)

Beau comme un rêve d’urbanistes qui part en fumée !

Dans la nuit de dimanche à lundi 25 février 2019, la Maison du projet de l’écoquartier des Vaîtes est partie en fumée. Installée aux abords des voies du tramway chemin du Vernois et inaugurée en avril 2018, cette salle d’exposition d’un coût initial de 90.000 euros était destinée non seulement à promouvoir ce projet urbaniste de grande envergure, mais servait aussi à la société immobilière Icade à commercialiser les milliers d’appartements qui sortiront de terre, tous destinés aux spéculateurs du logement. C’était aussi le lieu de travail des promoteurs, constructeurs, architectes et urbanistes¹ en charge de ce méga-projet écocide, porté par le maire J-L. Fousseret depuis des années.

Nous sommes de celles et ceux, nombreuses et nombreux, à avoir accueilli avec joie la nouvelle de ces flammes dévastatrices. Quoi de plus réjouissant en effet que de voir une partie de cet écoquartier en cendres !

Cet incendie ravageur a montré une fois de plus l’efficacité du sabotage et de l’action directe : d’abord, il a permis de redonner de l’écho à la lutte contre ce projet qui était en sommeil depuis quelques temps. Et quoi qu’en dise l’association citoyenne « Le Jardin des Vaîtes » qui s’est précipitée devant micros et caméras pour s’en distancier et le condamner, il semble difficile de considérer l’avis défavorable au projet prononcé par le conseil de protection de la nature (issu du DREAL) et la décision du préfet de mettre le chantier à l’arrêt pendant quelques semaines comme de pures coïncidences. D’autant que ces deux décisions interviennent quelques heures après ce feu nocturne.

Après les expropriations de terres et le saccage de plusieurs hectares de zones humides et de jardins ouvriers, le rouleau-compresseur urbaniste a marqué une courte pause grâce à cet incendie. Mais lundi 18 mars, le préfet a sifflé la reprise du chantier, et notamment des opérations d’abattage des arbres sur la zone. Il semblerait par ailleurs que l’entreprise en charge de l’abattage des arbres ait fait le choix – peu étonnant – de rentrer, après chaque intervention, ces machines pour la nuit.

Face à ce système qui bétonne à tout va, qui tend à nous maintenir toujours plus en cage, à détruire la planète et ses êtres vivants pour toujours plus de profit et de contrôle, nous n’avons d’autre choix que celui de lutter.

Loin des projecteurs et des vautours médiatiques, luttons directement contre le désastre en cours : C’est en s’opposant physiquement aux machines, en les bloquant ou en les détruisant que nous pourrons espérer venir à bout de leurs velléités autoritaires.

C’est aussi l’occasion de relancer une lutte directe et auto-organisée contre l’écoquartier des Vaîtes. Diverses formes d’actions s’offrent à nous : par exemple en occupant la zone pour y vivre – comme en 2016 pendant le mouvement d’opposition à la loi travail, avec ses jardins potagers autogérés et ses discussions horizontales – ou alors en harcelant les responsables du projet¹ ou bien en s’associant et en formant des petits groupes autonomes et/ou coordonnés pour mener à bien toutes sortes d’action directe (du tag à l’incendie) sur la zone en chantier, de jour comme de nuit.

Il est donc hors de question pour notre part de composer avec des politiciens qui siègent dans les conseils, se dissocient de la révolte, n’agissent jamais par eux-mêmes mais toujours dans le respect des institutions et de l’ordre en place. Leur interlocuteur, c’est l’État, ce monstre froid qui exercera sa violence face à quiconque n’empruntera pas le chemin du spectacle, de la représentation ou de la légalité contre un de ses plans urbanistes dévastateurs et mortifères.

Quelques ennemi.e.s de l’urbanisme « greenwashing », aux Vaîtes comme ailleurs


Note :
¹Tels que La Ville de Besançon ; Territoire 25 (6, rue Louis Garnier à Besançon) ; Territoires Paysagistes (22, rue Mégevand à Besançon) ; Conseil Régional Bourgogne-Franche-Comté (4, Square Castan à Besançon) ; l’ADEME ;

Voir/Télécharger le tract au format PDF en cliquant sur l’image.

A suivre ( mise à jour) ….

La question fondamentale de la civilisation présente des unités indissociables entre guerre, technologie et exploitation

« Que crève leur justice, leurs prisons et le monde qu’elles protègent !
Force et courage à touTEs les révoltéEs, dedans comme dehors, battons nous contre le monde qu’ils essayent de nous imposer. »

« Gilets jaunes », France : Des lettres et des chiffres – Mars 2019

Des lettres…

Depuis le début du mouvement de révolte dit des « gilets jaunes » il y a quatre mois, les sabotages variés tout au long de la semaine en dehors ou à partir des ronds-points occupés n’ont pas manqué. Collectives comme individuelles, elles ont aussi bien touché péages et distributeurs de billets, centres des impôts et trafic ferroviaire ou autoroutier, supermarchés et antennes de téléphonie, permanences de partis et domiciles d’élus ou mairies, pour n’en citer que quelques-unes. Si quelques sites ou publications anarchistes en ont rendu compte, c’est malheureusement lors de l’arrestation de personnes qu’on peut parfois trouver des traces de ces activités nocturnes, puisque les journaflics préfèrent de loin en faire part à cette occasion que tout court. Il y a un mois l’Etat se vantait par exemple de l’arrestation de petits groupes de gilets jaunes auto-organisés pour flamber centre des impôt à Nîmes ou péages à Narbonne, mais d’autres nouveaux exemples sont sortis ces derniers jours.

A Segré dans le Haut-Anjou, deux supermarchés ont été sabotés la nuit du vendredi 8 au samedi 9 février 2019. Tandis que le Super U recevait de la mousse expansive pour bloquer ses portes coulissantes et que plusieurs pompes de sa station-service étaient mise hors-service de la même façon, une cinquantaine de chariots de l’enseigne Lidl recevaient du silicone dans la fente du consigneur en place sur chaque caddie (9000 euros de dégâts). Accusés en outre pour deux d’entre eux de dégradations du centre de tri postal de Combrée et d’avoir muré l’entrée de la sous-préfecture de Segré dans la nuit du 7 au 8 décembre 2018, cinq personnes ont été interpellées le 21 mars et passeront au tribunal d’Angers en septembre.

A Maubeuge dans le Nord, la nuit du 31 décembre le distributeur de Crédit Mutuel est brisé à coups de masse. Durant cette même nuit, à Aulnoyes-Aymeries, les distributeurs de trois banques (Crédit du Nord, Crédit Mutuel et Société Générale) sont aussi fracassés. Le 11 janvier, c’est au tour de celui de La Poste et d’une station-service Carrefour Market de Ferrière-la-Grande. Le 7 février, le distributeur du Crédit agricole et les stations essence d’Auchan et Intermarché à Aulnoye-Aymeries sont aussi attaquées, les conduisant à fermer leurs portes durant plusieurs jours (200 000 euros de dégâts). Le 18 mars, six personnes ont été interpellées avec l’aide des renseignements territoriaux qui ont orienté l’enquête sur des « Gilets jaunes issus de la mouvance anarchiste » suite aux tags ACAB retrouvés à côté de certains sabotages. Elles ont été placés sous contrôle judiciaire. Selon les journaux, certaines auraient parlé en garde-à-vue et d’autres pas. Au total, les dégâts causés sont estimés à près de 200.000 euros.

En Dordogne, la nuit du 23 au 24 décembre 2018 plusieurs bâtiments publics dont la maison des services publics à la Force et la mairie à Colombier ont été incendiés, puis une guinguette municipale pour bobos la nuit du 29 au 30 décembre, suivis de l’incendie d’un engin de chantier du Conseil Départemental à Prigonrieux et d’un pylône de téléphonie SFR à Gardonne (260 000 euros de dégâts). Selon la procureure, l’incendie du pylône de télécommunication avait pour but de « bloquer la communication de la police et de la gendarmerie ». Le 18 mars, cinq personnes de 27 à 50 ans qui « se seraient rencontrés lors de divers événements en lien avec le mouvement » ont été interpellées à Bergerac, deux d’entre elles étant en plus accusées d’avoir participé à la manifestation parisienne du samedi 16 mars, puisque plusieurs habits de grandes marques appartenant aux boutiques pillées sur les Champs Elysées auraient été retrouvés chez elles. Mises en examen pour « incendies par moyens dangereux » et « association de malfaiteurs », trois d’entre elles ont été placées sous contrôle judiciaire et deux incarcérées placées sous mandat de dépôt en préventive. Selon les journaux, elles sont inconnues des services de police, et « tous ont [auraient] reconnu les faits qui leur sont reprochés ».

Enfin, citons deux derniers petits exemples tirés des faits divers et concernant les manifs du samedi. A Niort, dans les Deux-Sèvres, c’est un « Monsieur tout le monde » père de famille de 50 ans comme l’a dit le tribunal, qui entendait protester contre les peines distribuées aux manifestants. Ce type ordinaire, peut-être en mémoire de ses lointaines années d’enfance, a ainsi profité de la manif du 12 janvier pour vider un tube de colle forte dans la serrure de la porte d’entrée du palais de justice de Niort, retardant ainsi son ouverture pour les comparutions immédiates du lendemain. Arrêté et placé en garde à vue le 28 janvier dernier, il a pris le 19 mars un mois de prison avec sursis et 1.111,81 € de facture des réparations à payer. Le second exemple est celui d’un jeune antifasciste de 17 ans résidant en foyer, qui a été interpellé le 13 mars à Ambérieu-en-Bugey (Ain). Il est accusé d’avoir participé à l’attaque éclair de la voiture de police garée devant le bâtiment de la Police aux frontière (Vitres brisées, rétroviseurs arrachés, carrosserie enfoncée, 6000 euros de dégâts) à Lyon lors de la manif sauvage du 23 février dernier. Mis en examen par un juge d’instruction suite aux investigations de la « cellule spéciale gilets jaunes » des enquêteurs, il aurait reconnu les faits, ainsi que sa participation à une manifestation non autorisée à Bourg-en-Bresse en décembre.

Chacun sait qu’une semaine ordinaire dure sept jours, et que le samedi n’est que l’un d’entre eux. C’est ainsi que certains s’organisent à nombreux et de jour pour bloquer des zones industrielles ou commerciales (et parfois des dépôts pétroliers ou des ports), tandis que d’autres s’organisent à quelques-uns de nuit pour saboter leurs installations électriques ou de fibre optique. C’est ainsi que certains pratiquent l’émeute du samedi, et d’autres des attaques variées de l’économie et de la technologie toute la semaine. Et qui sait si ce ne sont parfois pas les mêmes, comme en témoignent encore ces arrestations récentes, même si la question, au fond, n’est pas là : elle est plutôt de savoir, chacun, comment nous souhaitons approfondir l’antagonisme en cours, quelle est de façon plus générale notre perspective autonome, y compris dans ou en dehors d’un tel mouvement de révolte ? Un mouvement qui n’est de toute façon pas anodin, et qui vaut même une avalanche de chiffres récents que nous avons recueilli ci-dessous. Des chiffres qui comme les actes, ne parleront qu’à ceux qui savent les saisir (après tout il n’est question ici que de banques, d’abribus et de bijouteries, et le monde à détruire est vaste). Non pas pour exalter artificiellement la situation, mais pour aller au-delà, en tentant par exemple d’étendre la critique en acte là où elle peine à se faire jour.

…Et des chiffres

Chaque journal s’est évertué ces derniers jours à publier son petit scoop en tentant de se renseigner auprès de qui de droit pour évaluer les dégâts en cours depuis le début du mouvement. Ainsi, « Si l’on regarde plus précisément la manifestation du samedi 16 mars, l’évaluation globale du coût des dégradations est de 30 millions d’euros, et porte donc le coût total des dégradations de 170 à 200 millions d’euros » depuis le 17 novembre, a déclaré Bruno Le Maire devant les commissions des affaires économiques et des finances de l’Assemblée. En dehors des « dégradations » directes, laissons tomber de détail des pertes conséquentes de chiffres d’affaires, en ne relevant qu’un chiffre donné par le Ministre de l’économie : « S’agissant des grands centres commerciaux, la baisse sur les quatre mois de manifestations est de l’ordre de 2,5 milliards d’euros de chiffre d’affaires en raison de la baisse de fréquentation ».

Concernant les intérêts du groupe JCDecaux, c’est le magazone économique Challenge qui a farfouillé (22/3). La maison mère JCDecaux a compté 471 dégradations en Île-de-France depuis le début des manifestations (kiosques et mobiliers urbains soit abribus, colonnes etc.) et 584 dans le reste de la France, essentiellement à Bordeaux, Nantes et Toulouse. Soit plus de 1.000 mobiliers d’affichage JCDecaux dégradés en France depuis le début du mouvement des gilets jaunes, à Paris et en régions.
Ce week-end des 16 et 17 mars, sept kiosques parisiens ont brûlé, cinq d’entre eux sont totalement détruits. Au total, JCDecaux a constaté sur ces seuls deux jours la dégradation de 77 mobiliers urbains en France, dont 57 en région parisienne.
Le numéro deux du mobilier urbain en France, l’Américain Clear Channel, fait lui aussi face à des destructions dans les villes où il est présent, particulièrement à Avignon, Bordeaux, Rennes, Caen ou Dijon. Au total, il compte six panneaux (dits sucettes) brûlés, deux mobiliers digitaux (des matériels coûteux) détruits et près de 500 vitres brisées ou à remplacer. Clear Channel estime la facture à 250.000 euros.

Concernant les pillages sur les Champs-Elysées du 16 mars que 20Minutes (22/03) a tenté d’évaluer, les responsables de la boutique de cachemire Bompard estiment que le préjudice subi atteint 50.000 euros, hors dégradations, ceux du magasin Hugo Boss le chiffrent à 70.000 euros, tandis que la BRB (brigade de répression du banditisme), elle, enquête sur le saccage des bijouteries Bulgari (700.000 euros de préjudice), Swarovski (500.000 euros de préjudice) et Mauboussin (400.000 euros de préjudice). Bien qu’elles se soient vantées que l’essentiel des bijoux de valeur se trouvait au chaud dans leur coffre-fort, il en restait apparemment assez en vitrine et en magasin pour contenter un paquet de monde.

Concernant les banques, « une des cibles préférées des casseurs lors des manifestations de gilets jaunes », c’est Europe1 (21/3) qui s’y colle : Au total, depuis le début du mouvement des « gilets jaunes » le 17 novembre dernier, 760 agences bancaires ont été dégradées partout en France. Parmi elles, 500 cas sont jugés « importants » par les professionnels du secteur (vitrines et DABS en miettes), et 40 cas sont même qualifiés de « graves » (agences saccagées ou incendiées). Par ailleurs, les différents grands groupes bancaires interrogés n’ont pas souhaité divulguer le montant des dégâts subis par leurs différents établissements.

Allez, comme on dit parfois, à chacun le sien, feu aux prisons et liberté pour toutes et tous!


Pour lire par soi-même :

Bergerac,
hxxps://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/dordogne-des-vetements-voles-sur-les-champs-elysees-retrouves-chez-des-gilets-jaunes-bergeracois-1553178322
Maubeuge,
hxxp://www.lavoixdunord.fr/555867/article/2019-03-21/ils-avaient-detruit-stations-service-et-distributeurs-six-gilets-jaunes
Segré,
hxxps://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/segre-en-anjou-bleu-49500/segre-supermarches-degrades-des-gilets-jaunes-segreens-identifies-6275000

Bruxelles, Belgique : Activités à la bibliothèque Acrata en solidarité avec les compagnons poursuivis par l’Etat belge – Du 24 mars au 8 avril 2019

PROCÈS CONTRE DES ANARCHISTES EN BELGIQUE ?

De 2008 à 2014, l’État belge a mené une vaste enquête visant les luttes multi-formes – mais toujours sans concessions – qui s’attaquaient aux centres fermés, aux frontières, aux prisons et à ce monde basé sur l’autorité et l’exploitation. Dans son collimateur : la bibliothèque anarchiste Acrata, des publications anarchistes et anti-autoritaires (Hors Service, La Cavale et Tout doit partir), des dizaines de tracts et affiches, une bonne centaine d’actions, d’attaques et de sabotages… bref, la lutte contre le pouvoir sous ses différentes expressions.

Initialement poursuivis pour « participation à un groupe terroriste », c’est finalement sous l’inculpation d’« association de malfaiteurs » que 12 compagnons seront jugés tout au long de la semaine du 29 avril 2019.

- Dimanche 24 mars – 17h00 – Passiflore (boulevard du Jubilé 180, 1080 Molenbeek)
Les plantes comme alliées précieuses pour nos luttes ici

- Mercredi 27 mars – 19h00 – l’Agitée (rue Gaucheret 114, 1030 Schaerbeek)
Retour sur la lutte contre la construction d’un centre fermé à Steenokkerzeel ici

- Dimanche 31 mars – 14h00 – l’Agitée (rue Gaucheret 114, 1030 Schaerbeek)
Discussion luttes et enfants ici

- Lundi 1 avril – 19h00 – Acrata (rue de la Grande Île 32, 1000 Bruxelles)
Les « mesures particulières de recherche » de l’État belge ici

- Jeudi 4 avril – 18h00 – NOVA (rue d’Arenberg 3, 1000 Bruxelles)
Projections et souper en soutien à la Lime ici

- Lundi 8 avril – 19h00 – L’Anarchive (avenue Buyl 131, 1050 Ixelles)
Projection du film Point.s de Fissures ici

[Publié sur indymedia Bruxelles, 18.03.2019]

Kiev (Ukraine) : Actions en solidarité avec les anarchistes prisonniers en Russie

AMWenglish / jeudi 14 mars

Des anarchistes révolutionnaires de Kiev, en Ukraine, ont mené une série d’actions en solidarité avec les anarchistes emprisonnés en Russie. Parmi ces actions, une banderole de posée, des tags et l’incendie d’une filiale de la Srerbank, banque de propriété de l’État russe.


Voici leur communique :

» L’apparat répressif de la dictature russe continue à faire rage. Les terroristes du FSB [le service secret russe, héritier du KGB soviétique ; NdAtt.], non contents que des personnes soient prêtes à répondre à leur terreur, ont attaqué avec toutes leurs forces pour détruire le mouvement anarchiste en Russie. Ils torturent des gens avec des tasers, les tabassent pour leur soutirer des témoignages, fabriquent des preuves – c’est à dire qu’ils font tout pour protéger leur régime de cannibalisme. Dans un tel moment de difficulté pour le mouvement, c’est important de se serrer les coudes et de faire tous les efforts pour soutenir les compagnon.ne.s.

Les anarchistes de Kiev, dans le cadre de la semaine d’actions coordonnées en solidarité avec les prisonniers politiques anarchistes en Russie, ont mené une série d’actions. N’oublions pas nos compagnon.ne.s, écrivons-leur des lettres, et souvenons-nous de la chose la plus importante : personne doit être laissé seule face à la machine répressive de l’État.
Viendra le jour quand tout responsable de torture, tout fonctionnaire qui a couvert la répression et terrorisé la population aura ce qu’il mérite.

La solidarité est plus forte que vos frontières !  »

[NdAtt. : une vidéo des actions est disponible sur AMWenglish]

villeneuve -de- Berg, Ardèche: Des filles s’amusent à l’église contre le patriarcat

France bleu Drome Ardèche

Cinq adolescentes de 14 et 15 ans ont reconnu ce mercredi être les auteures des incivilités à répétition dans l’église de Villeneuve-de-Berg en Ardèche. Pour elles, il s’agissait d’un jeu. Elles se filmaient et diffusaient les vidéos sur les réseaux sociaux.

L'église Saint-Louis de Villeneuve-de-Berg est ouverte toute l'année
L’église Saint-Louis de Villeneuve-de-Berg est ouverte toute l’année – Photo du site www.ardeche-guide.com

Villeneuve-de-Berg, France

Qui n’a pas fait de bêtises à l’adolescence ? Mais celles-ci sont quand même très saisissantes. Depuis le mois d’octobre, des incivilités étaient régulièrement commises dans l’église de Villeneuve-de-Berg : traces de pas sur la nappe de l’autel, livres de messe en partie brûlés, urine dans le bénitier. Dans le délicat contexte des attaques contre les lieux de culte, les gendarmes ont pris l’affaire très au sérieux et ils ont identifié les cinq adolescentes, un groupe de copines originaires de la commune et des villages environnants.

Des vidéos sur les réseaux sociaux

Auditionnées mercredi en présence de leurs parents, elles ont reconnu les faits. Elles disent avoir agi « par jeu ». Elles filmaient leurs « exploits » et diffusaient les vidéos sur les réseaux sociaux. Les adolescentes, sans histoire, ont été laissées libres. Le parquet de Privas a ordonné à leur encontre des mesures de réparation (stage ou petits travaux) sous l’égide des éducateurs de la Protection Judiciaire de la Jeunesse

Italie : Deux prisonniers anarchistes transférés – 20 mars 2019

Opération Panico : Transfert de Paska

Notre compagnon et frère Paska a été transféré dans la prison de Viterbo, une de celles qui ont le régime le plus violent vis-à-vis des détenus.

Toujours auprès de nos compagnons !

Pour lui écrire :

Pierloreto Fallanca
Casa Circondariale Mammagialla
Strada Santissimo Salvatore, 14/B
01100 – Viterbo (Italie)

 sans attendre a[Traduit de l’italien de F(r)eccia, 20.03.2019]


Opération Scintilla : Nicco transféré à Ivrea

Niccolò, détenu pour l’opération Scintilla, a été transféré à la prison d’Ivrea.

Pour lui écrire :

Niccolò Blasi
C.C.. Ivrea
Corso Vercelli, 165
10015 Ivrea (Italie)

[Publié sur roundrobin, 20 mars 2019]

valence , Drôme: centre pénitentiaire,un prisonnier manifeste contre l’isolement total

 

dauphiné libéré le 14 mars

Mercredi 13 mars, 14h30, quartier disciplinaire de la maison centrale de Valence.

Un détenu de l’établissement placé au quartier disciplinaire devait passer en commission de discipline ce mercredi. Lors de l’ouverture de la porte de sa cellule pour permettre au détenu de s’entretenir avec son avocat avant son passage en commission, le  surveillant gradé va recevoir les excréments et l’urine du détenu en plein visage.

Les personnels présents ont immédiatement refermé la porte de cette cellule et le gradé a été transporté au centre hospitalier de Valence pour examens avant de se rendre au commissariat afin d’y déposer une plainte.

leun syndicat déclare: »Pourquoi les passes-menottes ne sont-ils pas installés sur les secteurs sensibles du CP Valence ? Problématique d’assurance ? Les surveillants se désintéressent de ces excuses de technocrates bien à l’abri derrière leurs bureaux parisiens et ne vont pas attendre un drame avant que certains se bougent pour faire avancer notamment ce dossier… ! »


image d’une manifestation

 

 

France: des nouvelles des cabanes des Gilets jaunes

Les infos qui suivent ne sont évidemment

Les infos qui suivent ne sont évidemment pas exhaustives, mais montrent la vitalité du mouvement des Gilets jaunes et des occupations de ronds-points avec cabanes, etc. tout autant que l’acharnement de la part de l’État pour écraser ce mouvement (en l’occurrence par la démolition des cabanes par la police, ou par des incendies anonymes…).

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Depuis fin novembre 2018, les Gilets jaunes de Commercy (55) avaient installé leur «cabane de la solidarité» sur la place Charles de Gaulle, en plein cœur de la ville.

Place forte du mouvement des Gilets jaunes, ils/elles y avaient lancé notamment deux appels, d’abord à former des assemblées partout en France, puis un deuxième appel à toutes les assemblées de Gilets jaunes à se retrouver à Commercy les 26 et 27 janvier pour «l’Assemblée des assemblées».

Ce 13 mars 2019 au matin, alors que le jour se levait à peine, le maire de Commercy a fait détruire la cabane des Gilets jaunes…

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À Forbach (57), située sur le rond-point du Mc Do de la zone de l’Europe, la cabane des Gilets jaunes a été démantelée par les forces de l’ordre dans la nuit du 4 au 5 mars. Mais dès le lendemain, mercredi 6 mars, la cabane était en cours de reconstruction.

Dans un article du Républicain Lorrain, Salvatore déclare: «on n’a pas compris pourquoi ils ont détruit notre cabane. On n’embêtait personne. Là, franchement, on est en colère. D’autant qu’on a eu que 10 minutes pour que deux d’entre nous puissent sortir nos effets personnels. Ils ont même pris notre canapé.» Il ajoute toutefois: «quand l’ancienne a brûlé, on a tout reconstruit en quelques heures. On a l’habitude maintenant.»

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Du côté île d’Oléron, au pied du pont, le campement des Gilets jaunes de Marennes-Oléron (17) a été incendié dans la nuit du lundi 4 au mardi 5 mars.

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À Schirmeck (67), dans la nuit du 8 au 9 mars, le QG des Gilets jaunes de la vallée de la Bruche, mis en place début janvier, a été incendié et retrouvé complètement en cendres. La veille au soir, le tunnel de Schirmeck avait été bloqué lors d’une opération des Gilets jaunes. Un feu de pneus et de palettes avait été allumé sur la chaussée, au niveau du rond-point de la tête sud du tunnel, obligeant à interrompre la circulation. Des sabotages ont également été effectués sur les appareillages électriques du tunnel. Un équipement avertisseur sonore aurait été arraché et une armoire électrique visitée, afin de faire disjoncter l’alimentation d’une des caméras.


Avant…


… Après

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De la cabane en bois du rond-point de Césarée à Gujan-Mestras (Gironde), il ne reste que quelques fragments de palettes calcinées et des morceaux de plastique fondus… Le feu a totalement détruit ce campement qui servait de quartier général à une cinquantaine de Gilets jaunes depuis le début du mouvement. L’incendie s’est déclaré le vendredi 15 mars vers 20 heures alors que tou·te·s les occupant·e·s participaient à une réunion publique à quelques kilomètres de là.

«Je n’arrive pas à me dire que cet endroit où nous avons vécu tant de belles choses soit parti en fumée comme ça !» se désolé Jean-Jacques, cité dans un article du Parisien. «Pour moi, c’est un geste délibéré», affirme Greg (dans le même article).

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À Cosne-Saint-Loup (58), la cabane des Gilets jaunes tenait depuis le mois de janvier au bord de l’échangeur autoroutier 23 de Cosne-sud. Dans la nuit du vendredi 15 au samedi 16 mars, elle est partie en fumée…

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Dimanche 17 mars, vers 1h du matin, la cabane des Gilets jaunes installée sur le rond-point de la Maison du département à Saint-Lô (50) a été ravagée par les flammes. Les Gilets jaunes l’ont reconstruite dans la foulée.

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Dans le secteur de Dole (39), la cabane des Gilets jaunes située sur le rond-point d’Innovia à Damparis, a été démolie par la police le 28 février dernier. Pendant le week-end du 8-10 mars, la cabane a été reconstruite, toujours avec l’idée d’en faire un lieu de rassemblement et de résistance. Selon un des Gilets jaunes cité par Le Progrès, «s’ils viennent la démonter à nouveau, on la reconstruira à nouveau».

Lundi 18 mars, la cabane a de nouveau été détruite par la police. Et le soir-même, les Gilets jaunes ont remis une installation, plus petite, au pied de l’enseigne Innovia. L’occupation continue !

Contactée ce mardi 19 mars par Le Progrès, la Préfecture du Jura indique son intention de ne pas laisser le rond-point aux Gilets jaunes: «Force doit rester à la loi, personne ne peut accepter que des gens construisent des baraques faites de bric et de broc aux abords des ronds-points parce qu’ils en ont envie», résume le secrétaire général de la préfecture du Jura.

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Lundi 18 mars, vers 22h30, des individus ont tenté d’incendier la cabane des Gilets jaunes d’Argences (14). Leur tentative a partiellement échoué, la carcasse en bois actuellement très humide ayant résisté au feu, puis les pompiers sont arrivés pour éteindre complètement l’incendie. C’est quand même la quatrième fois que la cabane des Gilets jaunes est attaquée ! Les deux premières fois, elle a été détruite par les services du département, la troisième fois, elle a été entièrement incendiée… Cette fois, elle est toujours debout !

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Mercredi 13 mars, c’est le QG des Gilets Jaunes de Carpentras (84), situé sur le rond-point de la route d’Orange, qui a été détruit par la police. Dès le vendredi 15, les Gilets jaunes se sont lancés dans une nouvelle construction d’envergure sur un terrain appartenant au Département. «Ça nous a remobilisés, beaucoup de gens viennent nous aider et tout le matériel nous est donné. On espère ne pas avoir besoin de rester encore 4 mois, mais en attendant, on fait une chouette cabane», dixit un Gilet jaune cité dans un article paru dans Vaucluse Matin daté du 20 mars 2019. Une assemblée générale doit se tenir dans les 10 jours ainsi que des permanences à la Bourse du travail.

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À Paris, dans la nuit du 5 au 6 mars, c’est la «cabane jaune» de place des Fêtes qui a été détruite par la police, sur ordre de la mairie.

En fin d’après-midi le mardi 19 mars, une manif sauvage à a réuni environ 200 personnes à l’appel de divers groupes de Gilets jaunes de Paris-banlieue, dans l’intention d’affirmer un soutien appuyé au projet de reconstruction de la cabane. La manifestation a commencé calmement au départ de la porte de Vincennes, puis, harcelée par la police au niveau de la rue de Bagnolet, elle a commencé à renverser un peu tout sur son passage (poubelles, mobilier urbain) et à attaquer quelques banques jusqu’à la place des Fêtes, où les flics ont fini par disperser tout le monde pendant une petite dizaine de minutes… 150 personnes se retrouvant finalement sur la place, avec pas mal d’énergie pour reconstruire une cabane, désormais modulable et amovible.

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Les Gilets jaunes de l’aire du Pays de Gier à Saint-Chamond (42) avaient reçu l’ordre d’évacuer les lieux ce mercredi 20 mars. Ils ont préféré incendier la veille au soir. C’était, selon un article paru sur le site de France 3 Loire, le dernier rond-point occupé du département.

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À Saint-Brevin-les-Pins (44), le rond-point occupé par les Gilets jaunes depuis mi-décembre, dans la zone commerciale de la Guerche, a été démantelé le 20 mars par des équipes du Conseil départemental, accompagnées de plusieurs gendarmes et d’un huissier. Des cabanes, guirlandes, réchauds, palettes, il ne reste plus rien.

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LES QUESTIONS DE L’AUTO-ORGANISATION DE LA LUTTE, DES LIEUX POUR SE RENCONTRER ET S’ORGANISER, ET PLUS LARGEMENT DE L’ACCÈS AU LOGEMENT, SONT DES QUESTIONS CENTRALES POUR LES GILETS JAUNES. L’ÉTAT L’A BIEN COMPRIS EN ESSAYANT DE SAPER TOUTES LES INITIATIVES AUTONOMES DES GILETS JAUNES. SOLIDARITÉ AVEC TOUS LES LIEUX OCCUPÉS: CABANES ET AUTRES ! LA LUTTE CONTINUE

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