[Allemagne] Les belles brèves de la fin du mois d’avril

Berlin, 25 avril 2016 : vers deux heures du mat’, un véhicule d’auto-partage « Flinkster » a été entièrement cramée. Les flammes ont fortement endommagé un autre véhicule, le rendant inutilisable.

177005

Mannheim : banque défoncée en solidarité avec la révolte en France

Le week-end dernier [23 et 24 avril 2016, NdT], plusieurs vitres de la Deutsche Bank à ‘Mannheim-Seckenheim’ ont été détruites. Ceci est une attaque contre un symbole du capitalisme à l’occasion de la journée du 1er mai. Nous ne voulons pas seulement lutter contre le système capitaliste le 1er mai, mais les 365 jours de l’année. Pour un monde sans classes, sans exploitation ni guerre ! Nous saluons la jeunesse qui luttent sur les places et dans les rues de France ! Votre combat est notre combat ! Le monde est à nous !”

Forêt d’Hambach, nuit du 23 au 24 avril : des câbles à l’air libre de la mine à ciel ouvert ont été incendiés, paralysant quelques temps l’activité des pollueurs de ‘RWE’, chargé de l’exploitation de lignite dans cette zone forestière.

176914 176915

Hambourg, 24 avril 2016 : dans la nuit de dimanche, la presse nous apprend qu’au moins cinq véhicules de bourgeois sont partis en fumée. Deux d’entre eux sont des limousines. Ces joyeux feux nocturnes se sont déroulés dans les secteurs de ‘Bergedorf’ et ‘Rothenburgsort’. Une belle continuité de ce qu’il s’est passé ces derniers temps dans cette ville du nord.

176773

Leipzig, 24 avril 2016 : dans la soirée de dimanche, entre 30 et 40 personnes ont attaqué l’agence bancaire de la ‘Sparkasse’. L’agence a été recouverte de peinture et de goudron. De nombreuses vitres ont été explosées à coups de pierres. Les dégâts s’élèvent à plusieurs milliers d’euros. Sur un mur à proximité de l’agence prise pour cible, un tag en peinture rouge a été remarqué par les journaflics, disant « Lutte contre les nazis et les flics ».

spark3

Hambourg, 22 avril 2016 : sabotage incendiaire contre une chaîne de magasin alimentaire pour riches. « C’est ici, il y a dix ans, qu’un groupe nommé « Superheld_innen » [‘Superhéros’, NdT] a pillé le « Frischeparadies » avant le 1er mai et a distribué des denrées alimentaires dérobées à des gens qui n’aurait pas pu se le permettre. Il est toujours nécessaire d’attaquer les structures de richesse et de la domination par des actions d’expropriation et de destruction, à Hambourg comme partout. Le 22 avril 2016, le moyen de destruction a été choisi et deux véhicules de « Frischeparadies » ont été incendiés ». Cette entreprise s’adresse uniquement aux riches, comme en atteste les voitures de luxe garées devant le magasin. Ce « Paradis frais », qui vend exclusivement des produits alimentaires de haute-qualité, appartient au groupe ‘Oetker’ et est le plus gros fournisseur et vendeur sur le marché alimentaire spécialisé. Le communiqué finit par un détournement du slogan de la firme: « Espérons que cette action ne soit qu’un avant-goût des activités révolutionnaires en marge de la manifestation de solidarité du 30 avril à Hambourg [« contre le racisme et la répression »]. Le meilleur pour tous, tout de suite, à savoir la liberté ! ».

Nantes/Amiens/Lyon/Paris/Marseille/Rennes/Toulouse : des blocages et les affrontements qui redoublent

brèves du désordre

124 interpellations en France ce jeudi selon Bernard Cazeneuve

Le ministre de l’Intérieur s’est exprimé depuis Lyon où il participe au Forum Technology Against Crime. Bernard Cazeneuve a indiqué que les forces de l’ordre ont procédé à 124 interpellations dans toute la France ce jeudi, portant le total à 382 interpellations depuis le 9 mars (première mobilisation contre la loi travail). Le ministre a promis que ces interpellations « donneront lieu à des poursuites judiciaires ».

Bernard Cazeneuve a également précisé que 24 policiers et gendarmes ont été blessés ce jeudi, à la suite d’affrontements en marge des manifestations. Trois agents des forces de l’ordre sont grièvement blessés, dont « un en urgence absolue » a détaillé le ministre de l’Intérieur.
(AFP, 28/04 19:02)

A Paris, selon un bilan rendu public par le préfet de police de Paris vers 21 heures, neuf policiers et gendarmes ont été blessés dont un grièvement. En fin d’après-midi, avenue Ledru-Rollin (XIIe arrondissement), un policier de 38 ans, qui effectuait « des missions de reconnaissance et d’information en civil », a reçu un pavé sur la tête envoyé par un manifestant, selon nos informations. Il a été transporté vers l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière, son pronostic vital ne serait pas engagé, selon plusieurs sources policières.
(Le Parisien, 28 Avril 2016, 21h36)

En province 209 cortèges ont réuni 155.000 manifestants (police)

La manifestation contre la loi travail a mobilisé jeudi près de 170.000 personnes en France, dont 14.000 à 15.000 à Paris, selon les autorités, la CGT recensant de son côté 500.000 manifestants, dont 60.000 à Paris.
Hors de Paris, quelque 209 cortèges ont réuni 155.000 manifestants, dont 15.000 jeunes, a annoncé à l’AFP le porte-parole du ministère de l’Intérieur Pierre-Henry Brandet. Lors de la précédente journée de mobilisation le 9 avril, 120.000 personnes avaient manifesté, dont 18.000 à 20.000 à Paris, selon les autorités. La CGT n’avait alors pas communiqué d’estimation.

Selon les chiffres de la police, cette journée a réuni 8500 personnes à Nantes (20.000 selon les organisateurs), 5500 au Havre et à Lyon, 4800 à Marseille, 4500 à Bordeaux 4000 à Rennes comme à Rouen, 3800 à Toulouse, 3600 à Grenoble, 3000 à Tours. À Bayonne et Strasbourg, environ 2.500 manifestants ont été recensés, 2.200 à Caen, 2.000 au Mans ou à Orléans.
(journaflics ordinaires)


Lyon : affrontements et une banque

Manifestation contre la loi Travail à Lyon : violents affrontements entre policiers et manifestants
Le Progrès, 28/04/2016 à 17:47

14h15 – incidents cours Gambetta
Premiers incidents avec les forces de l’ordre. Quelques groupes jettent des projectiles sur les policiers. Les journalistes sont aussi pointés du doigt par certains manifestants. Les lycéens en tête de cortège ont diffusé des messages en intimant aux jeunes de ne pas se laisser photographier. Tension déjà maximale sur le cours Gambetta.
14h30 – un cordon syndical en tête pour maintenir la sécurité
La manifestation reprend après plusieurs minutes d’interruption. La CGT prend position en tête de cortège pour maintenir la sécurité.
14h54 – jets de projectiles et interpellations
Des incidents éclatent encore cours Gambetta. Jets de fumigènes et de projectiles : des groupes de manifestants continuent de cibler les policiers. De nombreux projectiles sont aussi lancés sur une banque. La police procède à des interpellations.
15h06 : bagarre entre policiers et manifestants place du Pont
Très violents affrontements place du pont : pendant de longues minutes les policiers et des manifestants se sont battus. La situation est très tendue. Un hélicoptère survole la place.
16h30 – Nuit debout prend le relais de la manif
Au milieu de la place Bellecour, un sit-in est organisé avec différents témoignages de personnes du mouvement Nuit debout. Ce jeudi dès 18 heures, des débats auront lieu place Guichard.


Toulouse : blocage de la zone logistique Eurocentre, flics blessés et manif dissoute par la CGT

A Toulouse, ce sont deux policiers qui ont été légèrement blessés par des « jets de projectiles nourris » venant de manifestants aux visages dissimulés, selon la police. « Pour des raisons de sécurité, on a dû dissoudre la manifestation à mi-parcours », a indiqué de son côté la CGT, qui a fait état de 12 000 manifestants dans la ville rose (4 000 selon la police).
(divers journaflics)

Blocage matinal à Eurocentre

Dès 3 h du matin, environ 150 militants ont bloqué un rond-point au nord de Saint-Jory permettant d’accéder à la zone Eurocentre.

La sortie 10 de l’A62 a dû être fermée. Des difficultés se sont fait sentir aux heures de pointe, mais les bloqueurs ont levé le camp aux alentours, direction la manifestation du centre-ville.


Marseille : blocage de la gare et affrontements

Loi travail : 57 interpellations à Marseille
AFP, 28/04/2016 à 17:41

Cinquante-sept personnes ont été interpellées aujourd’hui à Marseille, lors de divers incidents qui ont éclaté dans la ville à la fin de la manifestation contre la loi travail, a indiqué à l’AFP le préfet de police Laurent Nuñez.

La plupart ont été arrêtées à la gare Saint-Charles où des voies ont été envahies. Des incidents ont aussi eu lieu près de la place Castellane, point de rassemblement final des différents cortèges marseillais, avec des jets de projectiles de manifestants en direction des forces de l’ordre et des incendies de poubelles. La manifestation a réuni 4.800 manifestants selon le préfet de police, mais 75.000 selon la CGT et 30.000 selon FO.


Rennes : bombes agricoles, vidéosurveillance, banques et affrontements

Loi Travail : Des échauffourées à Rennes, un manifestant grièvement blessé à l’œil
20Minutes, 28.04.2016 à 14:30

Toujours en cours, la manifestation contre la loi Travail a été émaillée de quelques incidents ce jeudi midi à Rennes. Plusieurs milliers de personnes ont défilé dans les rues, d’abord dans le calme, avant qu’une partie du cortège ne décide d’aller défier les forces de l’ordre aux abords de la place de la République.

Une partie des manifestants s’est avancée dans la rue Jean-Jaurès barrée par les forces de l’ordre. Plusieurs tirs de grenades lacrymogènes ont finalement fait reculer les manifestants, pris dans un épais nuage de gaz. Des heurts avaient déjà eu lieu au même endroit le 31 mars.

Une caméra de vidéo surveillance a été éclatée. Les forces de l’ordre ont alors chargé pour libérer l’entrée de la rue, où plusieurs individus avaient commencé à décoller les pavés et dégradé la banque à l’angle de la rue. Plusieurs tirs de grenades lacrymogènes ont été nécessaires. Les forces de l’ordre ont également fait usage de Flash-Ball. Un homme a été blessé sérieusement à l’œil et saignait abondamment à l’angle de la rue du Capitaine Dreyfus.

Filtre à gasoil + essence

19h23 : Des objets dangereux lancés sur la police en Ille et Vilaine
Le compte twitter officiel de la Direction départementale de la sécurité publique d’Ille et Vilaine (Rennes) poste des clichés de divers objets lancés sur des policiers. Parmi eux, une bombe incendiaire… : bombe incendiaire et détonante (filtre gasoil rempli essence) jetée sur forces de l’ordre, rue J-Jaures (voir photo ci-contre).

Préfet indigné. Violents heurts à Rennes : « Ce n’était pas une manifestation, mais un attroupement armé »
Europe1, 19h19, le 28 avril 2016

Sur Europe 1, Patrick Strzoda, le préfet d’Ile-et-Vilaine, a condamné les violents affrontements qui ont émaillé la manifestation contre la loi Travail, jeudi à Rennes.
« Nous avions d’un côté un cortège organisé par les organisations syndicales, que j’avais d’ailleurs rencontré la veille, et qui s’est très bien passé. Et en marge de ce cortège, un groupe de 600 casseurs, au profil particulièrement hostile, cagoulés, avec des sacs à dos remplis de divers projectiles. Ce sont des militants qui appartiennent à l’ultra-gauche radicale, auxquels s’agrègent des zadistes de Notre-Dame-des-Landes et des étudiants et lycéens qui sont instrumentalisés. Ces personnes sont allées directement au contact des forces de l’ordre qui avaient été positionnées pour protéger le centre historique de Rennes et volontairement, ils sont allés avec des armes de plus en plus importantes, comme des harpons« , détaille le préfet.
« Ce n’était pas une manifestation, c’était un attroupement armé qui a obligé les CRS à réagir parce qu’ils étaient eux-même attaqués et qu’il fallait mettre fin à des exactions qui concernaient des agences bancaires, du mobilier urbain, de nombreux commerces qui ont été tagués. Il y a une logique de violence de plus en plus importante dans ces groupuscules qu’on ne peut pas accepter« , a-t-il conclu.


Nantes : affrontements, et une Porsche en fumée

Entre 5 het 8 h ce matin. Dépôt de la Tan bloqué
(Ouest France, 28/04/2016 à 10:10)

Dans le cadre de l’appel « On bloque tout », des manifestants ont bloqué le dépôt de la Tan, située du côté de l’hôpital Bellier, entre 5h et 8h ce matin. Ce qui a entraîné des perturbations sur les lignes de bus, et la ligne 1 du tramway.
Les salariés ont pu pointer en arrivant mais n’ont pas pu travailler.

Nantes : Grosses tensions en centre-ville, 19 interpellations
20Minutes, 28.04.2016 à 17:06

Déjà beaucoup d’échauffourées en ville. Une nouvelle manifestation contre la loi Travail a débuté ce jeudi matin dans le centre-ville de Nantes. Entre 9.000 manifestants selon la police et 20.000 selon les syndicats, ont pris part au défilé. En marge de celui-ci, des incidents ont éclaté à plusieurs endroits à Nantes. Vers 16h50, la police faisait état de 19 interpellations.

Les jets de projectiles ont débuté rapidement après le début de la manifestation entre forces de l’ordre et casseurs. Devant la préfecture, une Porsche a pris feu vers 12 h 30.

Alors que la manifestation s’est poursuivie, de nombreux dégâts étaient à déplorer cours des 50-Otages. A 14h30, des affrontements ont éclaté près des Machines, sur l’île de Nantes, entre quelques centaines de jeunes qui jouaient au chat et à la souris avec les forces de l’ordre. Les derniers se sont dispersés vers 16h, alors que la police dégagait l’accès au pont Anne-de-Bretagne. Le site des Machines a fermé ses portes depuis 13h. En parallèle, plusieurs groupuscules se sont regroupés entre Bouffay et le CHU.


Paris, matin : blocage du port de Gennevilliers et d’un dépôt de bus à Saint-Denis

Des échauffourées très tôt en région parisienne
AFP, 28/04 17:26

Vers 6h30 ce jeudi matin, entre 60 et 100 jeunes, qualifiés d’ « anarchistes » par la police, s’étaient regroupés à Gennevilliers en région parisienne pour tenter de bloquer le plus important port fluvial de la région parisienne. Ils ont incendié des pneus, avant de prendre le métro en direction de Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, pour essayer cette fois de bloquer le dépôt de bus, selon la police.

C’est là qu’ont éclaté les échauffourées qui ont débouché sur deux gardes à vue, une pour violences et l’autre pour port d’un couteau, selon une source policière. Un membre des forces de l’ordre a été légèrement blessé.

Le groupe, qui comptait des étudiants, voulait se rendre vers Paris, mais la police, qui a effectué quelque 150 contrôles d’identité, a amené ses membres en bus dans un centre de traitement judiciaire parisien. L’action a été revendiquée par l’assemblée générale interprofessionnelle de Saint-Denis, composée d’ »étudiants, de chômeurs et de salariés », « déterminés à obtenir le retrait de la loi travail »

Paris, après-midi : affrontements pont d’Austerlitz, puis place de la Nation

Paris : six policiers blessés, dont un en état d’urgence absolue
(journaflics ordinaires, 28/04/2016 à 16h19)

A Paris, où il y avait 60 000 manifestants d’après la CGT (entre 14.000 et 15.000 selon préfecture de police), un long cortège a pris le départ de la place Denfert-Rochereau peu avant 14h30. Il devait rallier la place de la Nation, derrière une banderole réclamant le « retrait du projet de loi El Khomri ».

A l’entrée du pont d’Austerlitz, sur la rive gauche de la Seine, « 300 manifestants cagoulés » ont lancé des bouteilles, des pavés et des extincteurs contre les forces de l’ordre, qui ont riposté à coups de gaz lacrymogènes. Six policiers ont par ailleurs été grièvement blessés selon la préfecture de police. L’un d’entre eux, qui a reçu un pavé au niveau du visage, se trouve actuellement dans un état d’urgence absolue. Ces incidents ont interrompu la progression du cortège, qui n’avait pas encore passé le pont, et provoqué l’arrivée de CRS en renfort. La préfecture annonce que cinq personnes ont été interpellées, sans être en mesure de préciser le nombre total d’interpellations.

16h08 : Le Préfet de police de Paris a pris un arrêté pour empêcher tout cortège de quitter la place de la République ce soir dès 19h
L’information a été publiée par France Bleue qui s’est procuré le document émanant de la Préfecture de police de Paris. L’arrêté, pris par le Préfet, interdit tout cortège constitué à partir de la place de la République, et ce dès 19 heures. En cause, les débordements qui sont venus émailler la mobilisation depuis un mois. Evoquant « des raisons de sécurité », le préfet de police annonce donc l’interdiction des cortèges « constitués à partir de la place de la République » dès 19 heures et jusqu’à 7 heures. Interdiction également de diffuser de la musique et des « bruits » à partir de minuit et jusqu’à 7h.


Loi Travail : des manifestants évacués de la mairie d’Amiens après 4 heures d’occupation

France Info, jeudi 28 avril 2016 22:23

Une centaine d’opposants à la loi travail ont été évacués manu militari de la mairie d’Amiens par les CRS ce jeudi soir, selon France Bleu Picardie.

300 personnes avaient envahi la salle du conseil municipal en milieu d’après-midi, alors que la manifestation contre la Loi El Khomri passait devant l’hôtel de ville.

Les manifestants ont tenu un conseil municipal alternatif. Ils voulaient passer une Nuit Debout dans la mairie. Après plus de 4 heures d’occupation, Brigitte Fouré, le maire UDI d’Amiens a demandé l’évacuation. Un des manifestants, blessé au visage lors de la charge, a été évacué par les pompiers.

La génétique pour s’adapter au monde radioactif

note du laboratoire : après l’émission d’Arte: »Tchernobyl, Fukushima : vivre avec »,on publie cette page de PMO   afin de construire localement une opposition   à ce monde qui implore  toujours auprès de  l’état plus de ( transparence, plus d’aide pour la gestion des territoires plus de sécurité….),

 lu sur PMO

Nous avons reçu en même temps, par coïncidence, deux documents qui se font mutuellement écho, portant, l’un sur la mesure de la pollution radioactive en France (Les luddites et l’usure du « vieux monde ») et l’autre, sur les perspectives d’eugénisme et de manipulations génétiques ouvertes par la mise au point de ciseaux moléculaires ultra-performants (Lettre ouverte à Emmanuelle Charpentier).
L’emballement constant du progrès technologique entraînant celui, non moins constant, du regrès social et humain.

L’un de ces documents émane de l’Association Contre le Nucléaire et son Monde ; l’autre de Bertrand Louart, biologiste, menuisier et critique contondant des technosciences.

Ces textes auraient sans doute moins de raison d’exister si les opposants au techno-totalitarisme pouvaient faucher les champs de recherches comme le furent ceux de chimères génétiques (au moins en France), à la fin du siècle dernier. Ou s’ils avaient pu briser les machines nucléaires, dans les années 70, comme les ouvriers luddites brisèrent tant de machines à tisser en Angleterre, entre 1810 et 1814, à l’aube du capitalisme industriel.

Cela ne se peut pas, cela ne se put pas et d’ailleurs le mouvement luddite lui-même fut brisé, avant de muter, à travers les trade unions, en organisme de défense et d’aménagement de la survie ; tel nos associations écolo-citoyennes d’aujourd’hui (de la Criirad à 60 Millions de consommateurs).

Réduits, peu ou prou, à la simple expression, nous devons au moins dire ce qu’on nous fait ; ce que font les criminels contre l’humanité et leurs menteurs de la communication. Que si les humains doivent perdre, en fin de compte, face aux inhumains, il ne soit pas dit que tous aient acquiescé à leur perte. Même si les modifications génétiques de l’espèce permettent à l’élite technocratique, transhumaniste, de s’adapter aux modifications radioactives du milieu.

Puis on ne sait jamais quelles tempêtes de civilisation pourraient découler en cascade de tous ces battements d’ailes de papillons.

Voir aussi :
- http://www.acnm.fr/
- http://sniadecki.wordpress.com/

(Pour lire les deux textes, cliquer sur les icônes ci-dessous.)


Luddites vieux monde
Version prête à circuler
944.1 ko

Lettre à Emmanuelle Charpentier
Version prête à circuler

Turquie : politique de terreur et état de guerre au Kurdistan

 Valence:l’espace le  Laboratoire est un espace en-dehors   entretenu  depuis 18 ans
 ci dessous un texte reçu par mail:

A l’initiative du collectif, invité par le KJA (Congrès des femmes libres) à participer aux événements du 8 mars au Kurdistan, 7 femmes et féministes de différents groupes vivant en France se sont rendues entre le 2 et le 9 mars au Kurdistan de Turquie. Ensemble, elles se sont rendues à Diyabakir, Cizre, Nusaybin, Mardin et Kiziltepe, des villes situées dans un territoire en proie à une guerre civile, initiée par le gouvernement turc contre le peuple kurde.

Deux personnes présentes dans cette délégation seront à la Plume Noire le samedi 30 avril à 15h pour partager avec vous cette expérience.

Turquie : politique de terreur et état de guerre au Kurdistan

A l’initiative du collectif, invité par le KJA (Congrès des femmes libres) à participer aux événements du 8 mars au Kurdistan, 7 femmes et féministes de différents groupes vivant en France se sont rendues entre le 2 et le 9 mars au Kurdistan de Turquie. Ensemble, elles se sont rendues à Diyabakir, Cizre, Nusaybin, Mardin et Kiziltepe, des villes situées dans un territoire en proie à une guerre civile, initiée par le gouvernement turc contre le peuple kurde.

Samedi 30 avril à 15h, deux personnes présentes dans cette délégation témoigneront de ce qu’elles ont vu sur place : la politique de terreur menée par l’État turc contre les populations, les massacres et destructions, et des résistances de la population civile que nous avons constatées.

Rendez-vous à la Plume Noire le samedi 30 avril à 15h pour assister à ce témoignage.
Prix libre

Ci dessous la déclaration rédigée par la délégation suite à ce voyage au Kurdistan

Notre délégation, composée de 7 femmes et féministes toutes vivant en France et originaires de différents pays, est une des rares délégation à s’être rendue au Kurdistan de Turquie du 2 au 9 mars 2016. Cela suite à une invitation du KJA, Congrès des Femmes Libres, à participer aux événements du 8 mars, la journée international des femmes, dans la région.

Étant donné la gravité de la situation dans cette région (des centaines de morts parmi les civils depuis que le gouvernement a mis fin aux pourparlers de paix) et l’absence d’information conséquente à ce sujet dans les médias européens, nous avons décidé d’élargir notre visite et d’aller observer ainsi, dans la mesure du possible, les conséquences de la politique guerrière menée par l’État Turc depuis l’été 2015.

En effet, dans des vastes territoires, le gouvernement a décrété l’état de siège sous le nom de “Zone Temporaire de Sécurité“ (Geçici Güvenlik Bölgesi). De plus, les forces policières et militaires mènent encore des “opérations“ dans plusieurs villes et quartiers soumis au couvre-feu et bouclées par intermittence comme à Silopi, à Cizre, à Sur, à Idil, à Nusaybin, à Yüksekova, et ceci loin du regard des observateurs indépendants.

Malgré ce climat de guerre extrêmement lourd, nous avons été accueillies très chaleureusement non seulement par les membres du KJA et les responsables politiques, mais aussi par toutes les femmes que nous avons rencontrées durant notre séjour. Ainsi, nous avons éprouvé le profond sentiment de sororité international et internationaliste qui anime les femmes kurdes.

Nous aimerions pouvoir parler aujourd’hui uniquement de l’immense travail d’émancipation et de renforcement des femmes, initié par les organisations de femmes à travers les nombreux outils tels que les académies de femmes, les ateliers de formation professionnelle, les coopératives de femmes, les centres d’accueil pour femmes subissant des violences etc. Du moins, nous pouvons exprimer notre très grande admiration face au courage et à la volonté transformatrice des femmes kurdes. La vitalité et la créativité de leur mouvement nous ont donné de l’énergie et de l’inspiration en tant que femmes et féministes. Par conséquent, nous les remercions à cette occasion pour ce qu’elles sont en train de construire pour les femmes du monde entier !

Mais malheureusement, nous sommes aujourd’hui dans l’obligation de témoigner avant tout de la situation désastreuse au Nord Kurdistan causée par les politiques éradicatrices de Recep Tayyip Erdoğan et de son gouvernement.

Durant notre séjour, certaines manifestations qui auraient du se tenir dans le cadre du 8 mars et aux quelles nous avions prévus de participer, ont été interdites et/ou empêchées par les préfectures et les forces policières, comme à Urfa et Kiziltepe.

Ainsi, nous avons pu prendre uniquement part à la marche festive tenue au centre ville de Mardin et au meeting de Diyarbakir. A cette occasion, nous avons été les témoins directs de la répression exercée par le gouvernement turc sur le mouvement des femmes, un mouvement porté par les initiatives des associations et des municipalités locales. Nous avons ainsi constaté la grande tristesse et du sentiment d’injustice face aux attaques visant spécifiquement les femmes kurdes. L’assassinat de Seve Demir, Pakize Nayir et Fatma Uyar le 6 janvier à Silopi, 3 ans jours pour jour après l’assassinat des 3 femmes kurdes à Paris en janvier 2013 et l’exhibition du cadavre dénudé d’Ekin Van ont particulièrement heurté la population.

Ceci est l’une des conséquences de la politique de guerre menée par le gouvernement qui associe aux “terroristes“ toute personne critique vis-à-vis de sa politique meurtrière. L’exemple récent de l’incarcération de plusieurs professeurs d’universités en raison d’un appel en faveur de la paix, témoigne très fortement de cette logique exprimée dans les termes suivants par Erdogan au cours d’une déclaration publique : “Si vous n’êtes pas avec nous, vous êtes avec les terroristes“.

Notre délégation est entrée le 4 mars à Cizre, ville de 120 000 habitants où le soutien au mouvement est fort, deux jours après la levée partielle du bouclage de la ville décrété par les autorités turcs il y a un peu plus de deux mois. Une partie de la ville a été complétement détruite, les habitant.es se trouvent dans un état extrêmement difficile sur le plan à la fois matériel et psychologique. Comme ils.elles nous l’ont dit « A Cizre la situation est pire qu’ à Kobanê », car la population a été visée en tant que telle. Non seulement très nombreuses sont les familles qui se retrouvent sans logement, mais aussi celles qui ont perdu un.e membre de leur famille ou de leur entourage proche, dans des conditions terribles. Ce sont plus de 300 personnes, hommes femmes et enfants qui ont été tuées au cours de cette opération. On compte parmi eux 138 personnes bloquées dans 3 caves ne pouvant sortir sous peine de se faire tuer et finalement exécutées, brûlées vives par les forces policières et militaires. A la suite des visites de ces quartiers, de ces 3 caves et des discussions avec des habitant.es de Cizre ayant survécu à cette opération meurtrière menée par les “unités spéciales“, nous sommes convaincus que les civils ont été pris pour cible par les forces armés de l’État. Et là encore nous sommes témoins du fait que les femmes ont été frappées spécifiquement : nous nous sommes rendues à l’endroit où une femme a été tuée, sont corps mis à nu et exposé par les policiers turcs sur les réseaux sociaux, et à un autre endroit, c’est une femme dont les cheveux ont été coupés par les soldats et accrochés sur le mur d’un immeuble.

Les effets dévastateurs de la guerre sur la population civile sont nombreux et continuent aujourd’hui encore dans de nombreuses villes. De manière générale, dans les zones où l’état de siège est décrété, les habitant.es se retrouvent souvent sans électricité, sans accès au service d’éducation et de santé. Surtout, ils.elles risquent leur vie. Autrement dit, dans ces vastes espaces habités, tous les droits humains élémentaires, y compris le droit à la vie, sont suspendus au profit de l’arbitraire militaire : les habitant.e.s rencontré.e.s ont témoignés de ces violences et de leur conviction qu’ils.elles doivent se préparer à des attaques durables contre leur peuple. Cette politique de destruction du tissu matériel et social vise à rendre la vie impossible aux habitant.es pour qu’ils.elles quittent leurs maisons. En somme, il s’agit d’une politique de déplacement forcé et d’anéantissement de la population civile kurde. Il est difficile de donner un chiffre précis, mais il est clair que plusieurs centaines de milliers de personnes ont dû quitter leurs domiciles et se réfugier chez des proches dans des villes environnantes, plus sûrs pour le moment.

Belgique :Des anarchistes en procès pour « terrorisme » ?Rencontre 4 mai 2016

 reçu par mailDes anarchistes en procès pour « terrorisme » ?

Ce mardi 10 mai 2016, la chambre du conseil décidera si elle juge opportun de confirmer la tenue d’un procès pour terrorisme à l’encontre de 12 anarchistes et anti-autoritaires.

En effet, de 2008 à 2014, l’État belge a mené une vaste enquête visant les luttes multi-formes, mais toujours en-dehors des sentiers battus, contre les centres fermés, les frontières, les prisons et ce monde basé sur l’autorité et l’exploitation.
Perquisitions, micros, caméras devant et à l’intérieur de domiciles,filatures, mises sur écoute, infiltrations,… Ce ne sont pas les moyens qui ont manqué.
Après tant d’années d’enquête, l’État cherche aujourd’hui donc à coller l’étiquette « terroriste » sur les potentiels inculpés.
Mais en fait, il cible tout individu qui, dans sa lutte contre ce monde, part de l’auto-organisation, de l’action directe et de l’hostilité envers toutes les autorités.
En cela, ce procès est une attaque répressive contre la lutte
anti-autoritaire dans son ensemble, une attaque qui s’inscrit dans un contexte de répression grandissante contre tous les indésirables et révoltés, aux frontières et dans les quartiers, sur les lieux de travail et dans les prisons,…

Nous proposons un moment de rencontre pour :
• diffuser l’info et jeter les bases pour une solidarité active
• tenter de comprendre les tenants
et les aboutissants de ce dossier et voir comment celui-ci ne s’attaque pas uniquement aux seuls inculpés
• reparler des luttes incriminées
• et, réfléchir à quelles réponses on peut donner à ce coup répressif.

Mercredi 4 mai
19h au Garcia Lorca
Rue des Foulons 47 – Bruxelles

Le terroriste c’est l’État et ses concurrents.
Solidarité active !

affiche_garcia_lorca_soiree-2fe57.jpgaffiche_garcia_lorca_soiree-2fe57.jpg89 KBShow Download

Marseille:Cocktails molotov contre le consulat de Turquie

marseille informtion autonome

Nous apprenons dans l’édition papier de la Provence que 4 molotov ont été lancés sur le consulat de Turquie dans la nuit du mercredi 20 avril. Le mat supportant le drapeau a été brûlé et une enquête a été ouverte.

Cette attaque a eu lieu quelques jours avant la commémoration du 101ème anniversaire du début du génocide arménien (et le parcours de la manifestation de commémoration a d’ailleurs été modifié suite à cette attaque, toujours selon la Provence). Dans la nuit du 23 au 24 avril 1915, 250 personnes avaient en effet été arrêtées par le régime, marquant le coup d’envoi de ce génocide.

Si les évènements d’il y a un siècle sont des atrocités que nous espérons ne jamais voir ressurgir, rappelons-nous qu’aujourd’hui encore, le régime turc fait la guerre aux Kurdes, assassine des opposant-e-s politiques, soutient logistiquement les troupes de Daesh en Syrie en faisant transiter du matériel et du pétrole par ses frontières, et profite horriblement de la vague de migrations vers l’Europe en mettant des gens dans des camps tout en ramassant un paquet de plusieurs milliards d’euros de la part de l’Europe pour cela.

Nous ne savons pas qui a lancé ces bouteilles incendiaires sur le consulat turc, et nous ne prétendons pas savoir quelles étaient leurs motivations. La politique turque donne bien suffisamment de raisons pour que des gens souhaitent lui rendre ce type d’hommage.

Communiqué depuis la Hollande sur le dernier coup répressif à Barcelone

Brèves du désordre

 

Communiqué depuis  la  Hollande par rapport au dernier coup répressif à Barcelone

Actualisation sur les derniers coups répressifs à Aix-la-Chapelle

En juillet 2015, notre amie et compagnonne a été arrêtée au cours d’un contrôle de passeports à la frontière entre la Grèce et la Bulgarie. Le mandat d’arrêt européen avait été émis par le Parquet de Aachen (Aix-la-Chapelle), en Allemagne, le 24 juin 2015. Elle a été transférée en Allemagne et placée en prison préventive (Untersuchungshaft) dans la prison de Cologne sous l’accusation de participation à un braquage de banque à main armée ayant eu lieu deux ans auparavant (2013). Le 2 décembre 2015, après un mois d’enquête, le Parquet l’a inculpée formellement du braquage de la banque, de prise d’otages et de possession d’arme à feu. 
Le 16 décembre, le tribunal qui instruit l’affaire notifiait à la prison qu’elle devait libérer notre compagnonne, toutes les charges étant toutes rejetées puisque les « preuves » obtenues au terme de mois d’enquête n’étaient pas suffisantes pour assurer un procès.

Quand nous avons écrit le paragraphe antérieur (1) par rapport à l’incarcération puis à la libération de notre amie, nous espérions que ce serait le point final de cette histoire. Malheureusement, la police allemande n’a pas accepté cette décision et a décidé de faire appel contre la remise en liberté de la compagnonne. Après que cet appel ait été rejeté en première instance, il a finalement été accepté par un tribunal supérieur.
Cela signifie qu’après avoir passée presque six mois en préventive, notre amie et compagnonne, bien qu’en liberté, est actuellement en attente d’un procès, dont la date n’est pas connue. Malgré diverses tentatives désespérées du Parquet pour obtenir un nouveau mandat de détention ―nous attendons actuellement que le tribunal supérieur se prononce sur cette demande― la compagnonne est encore en liberté et parmi nous.
Cependant, le mercredi 13 avril, le même bureau du procureur a ordonné une série de perquisitions dans des maisons de Barcelone, qui se sont soldées par l’arrestation d’une autre compagnonne ; elle est accusée d’avoir participé à un braquage de banque à Aachen courant 2014. Il semble clair que les autorités allemandes et espagnoles ont décidé de s’unir dans la vague répressive en cours contre les anarchistes sur le territoire européen, soutenus fidèlement par les chiens obéissants des médias de masse

Comme on pouvait s’y attendre, les médias se frottent les mains à la perspective de pouvoir relier des « délits de droit commun » avec le mouvement anarchiste. Cela n’est pas une surprise, surtout à un moment toujours plus défini par les incessants coups répressifs contre tout mouvement subversif. Cependant, nous pensons important de ne pas rentrer dans la distinction entre ce que seraient supposément des délits de droit « commun » ou « politiques », distinctions opérées par la police, le Parquet ou les journalistes. Nous n’avons pas besoin de fournir aux autorités des catégories distinctives qu’elles en seraient que trop heureuses d’ accepter. Comme cela est dit dans le communiqué publié par les compagnonnes de la personne arrêtée à Barcelone, l’expropriation de banques est « éthiquement juste et une pratique politiquement légitime, une méthode de lutte qui fait partie de l’histoire de tous les mouvements révolutionnaires.  »

Tandis que les laquais de l’Etat construisent et diffusent leurs suppositions et accusations publiquement, les entourant de tout le spectacle auquel ils nous ont déjà habitués, nous devons pour notre part rester fidèles à nos propres perspectives et idées. Le moment n’est pas à la spéculation, que ce soit sur « les motifs » des braquages ou sur l’innocence ou la culpabilité de la personne arrêtée 2). Plus qu’un moment de questions, ce devrait être un moment de réponses ― et de réponses claires dirigées contre ceux qui nous oppriment. Comme cela a déjà été dit d’autres fois, « s’ils touchent l’une de nous, ils nous touchent toutes« . Plus que jamais, c’est un moment pour la solidarité, de toutes les manières dont elle peut s’exprimer.

Liberté immédiate pour la compagnonne emprisonnée.
Jusqu’à ce que toutes les prisons et les banques qui en ont besoin soient détruites…

Amsterdam, 19 avril 2016

1. Prisons allemandes : notre compagnonne incarcérée est sortie
2. Que les personnes accusées aient participé ou pas à ces faits n’est pas quelque chose de pertinent pour nous. Ce qui nous importe est exprimer notre solidarité avec ceux qui sont sont poursuivis par les autorités.

[Traduit de l’espagnol de Indy Barcelone, 22 abr 2016]

[Drome] Valence : Au laboratoire Projection-( le 27/04/16 à 19h30) du film « Autonomia Obrera »

19 h 30 à l’espace le laboratoire, 8 place St jean à Valence à côté du marché couvert

Après  La projection , il sera possible de manger boire( ce que chacun-e veut) et  discuter  car depuis plus d’un mois la chape de plomb imposée par l’Etat, avec l’état d’urgence en prime, est secouée par des turbulences allant bien au-delà d’une énième loi. Cet air de liberté qui ne peut se développer pleinement que sur les ruines de toute autorité, les puissants cherchent à l’étouffer à tout prix. Par la force brute de leurs chiens de garde armés jusqu’aux dents, et aussi en misant sur l’essoufflement et la récupération de celles et ceux qui combattent l’ordre des choses.

Autonomia Obrera :

En 1975, à la mort de Franco, l’Espagne entame progressivement un processus de « transition démocratique » après quarante ans de dictature. Les transformations institutionnelles (restauration de la monarchie, adoption d’une nouvelle constitution) et la libéralisation de la vie politique (légalisation des partis et syndicats) s’accompagnent alors de l’intégration d’une partie de la contestation-sociale
Alors que dans cette période de modernisation nécessaire au capitalisme s’élèvent des mouvements ouvriers autonomes, les deux principaux syndicats en voie de légalisation, Comisiones Obreras et UGT, s’installent dans leur rôle de co-gestionnaires de l’exploitation salariale. A travers les assemblées de lutte et les décisions collectives dans les rues face à la Guardia civile ( garde mobile) l’autonomie ouvrière a avancé.

Autonomia Obrera n’est pas un documentaire historique, mais anime une mémoire politique, à travers des luttes dans l’Espagne des années 70, qui dénonce l’escroquerie des compromis entre exploités et exploiteurs. Et pose aujourd’hui aussi les enjeux de l’autonomie des luttes.

Ni loi, ni travail : La police perd une voiture à République

 copier à partir d’attaque

Le Parisien / samedi 23 avril 2016

Paris Répu 22 4 2016 2Une voiture de police a été incendiée et une autre dégradée lors d’affrontements avec les forces de l’ordre, en marge du mouvement Nuit Debout, dans la nuit de vendredi à samedi, place de la République à Paris.
Alors que l’ambiance de la soirée avait été calme jusqu’à minuit, émaillée seulement vers 23 heures de quelques jets de projectiles, douze personnes ont été interpellées entre 0h15 et 2h30. Placées en garde à vue notamment pour attroupement et jet de projectiles, «elles feront l’objet de poursuites judiciaires appropriées», affirme ce samedi matin la préfecture de police (PP) de Paris, dans un communiqué.

Paris Répu 22 4 2016Vers 0h15, selon la préfecture de police de Paris, «la tension est soudain montée très rapidement» près de la rue du Faubourg-du-Temple, sans qu’on en perçoive la raison, témoigne notre photographe présent sur place. Quelques personnes, une centaine selon la PP, s’en sont prises aux forces de l’ordre. Des projectiles sont partis et un véhicule de police banalisé, une Mégane break blanche, a été incendié et entièrement détruite.
Les policiers ont fait usage de lacrymogènes pour disperser la foule et permettre l’intervention des pompiers. Le calme est alors revenu très rapidement, assurait encore notre photographe. La préfecture assure, elle, que les incidents se sont poursuivis jusqu’à 2 heures du matin.  Et que deux autres véhicules, de la RATP, ont été endommagés.
Ces incidents interviennent après une semaine de calme autour de la place de la République, théâtre d’échauffourées nocturnes à répétition ces dernières semaines. Dans la nuit de vendredi à samedi derniers, une centaine de personnes avait jeté et brûlé palettes et détritus avant de lancer des projectiles sur les forces de l’ordre. Elles avaient été dispersées, et 21 d’entre elles avaient été interpellées.
La veille, alors que le président François Hollande terminait une émission télévisée, environ 300 manifestants, selon la police, avaient voulu quitter la place pour marcher vers l’Elysée. Déviées par un cordon de CRS, elles avaient ensuite sillonné des rues des 10e et 19e arrondissements, où des casseurs avaient brisé des vitrines et des abribus et vandalisé des véhicules. La semaine précédente, la tentative de quelques centaines de personnes de se rendre au domicile du Premier ministre Manuel Valls avait également conduit à des incidents.
Depuis le début du mouvement il y a trois semaines, 36 personnes ont été arrêtées en marge de Nuit debout, dont 35 ont été placées en garde à vue, avait indiqué la Préfecture de police samedi dernier.

Paris Répu 22 4 2016 3

Paris Répu 22 4 2016 4

Revenu garanti, salaire social… un tour d’horizon critique

  sous- la- cendre.info

Le revenu ou salaire garanti est encore aujourd’hui défendu par nombre de courants, qui vont des libéraux jusqu’à l’extrême gauche. Petit tour d’horizon critique.

Les tenants libéraux du revenus garantis.

Une des premières manifestations du revenu garanti vient d’économistes entre le keynésianisme et le libéralisme. Parmi eux on peut citer Tobin, l’inventeur (libéral) de la taxe qui porte son nom. Celui ci avait notamment persuadé le candidat démocrate aux élections présidentielle américaine de 1972 Mac Govern d’inclure le revenu garanti à son programme. Raté, ce fut l’une des plus cuisantes défaites des démocrates, face au républicain Nixon.

En résumé (avec plus ou moins d’emballage) ce type de revenu est un parachute minimum qui permet d’avoir de quoi survivre très chichement. En échange, plus question de sécu, de retraites, etc : prend l’oseille et tire toi !

Si on met de côté les tenants libéraux d’un revenu minimal de base, en réalité une arme pour démanteler les couvertures sociales actuelles et faire pression sur les salaires, on peut énumérer trois différentes propositions de salaires garantis.

tacotac 1

1) La proposition de Bernard Friot, qu’il a baptisé «  le passage à la convention salariale du travail ».

Disons le tout de suite : cette proposition ressemble à un (mauvais) remake d’une (bonne) BD des années 80 : SOS bonheur. C’est assez fou, d’ailleurs. Cependant, si on devait faire un classement, on pourrait considérer cette proposition comme étant « la plus radicale ». Il s’agit tout de même de socialiser l’ensemble des profits.

Elle repose sur un récit historique qu’on peut résumer ainsi : Dans une partie des grands pays capitalistes dont la France, le 20e siècle aura été « LE » siècle de la montée en puissance du salariat, ( ce qui est juste) et de la cotisations sociale. Cette montée en puissance, particulièrement sur la phase 1945-1980, a ensuite été battue en brèche par ce que Friot appelle « la réforme ». Celle ci a consisté depuis lors à une attaque contre les cotisations, le tout pour « restaurer » la valeur travail et le capitalisme. ( voir notre notion sur la restructuration)

Il s’agirait alors, dans l’intérêt des prolétaires, de peser pour empêcher cette restauration, mais aussi pour faire une genre de révolution sociale qui instaurerait un autre type de société.

Dans cette société nouvelle, les profits serait versé comme cotisations servant à alimenter une sorte de caisse de sécurité sociale géante. Celle ci verserait ensuite de façon inconditionnelle un salaire, en fonction d’un niveau de qualification établi de 1 à 4 ( de 1500 à 6000 euros) et qu’on peut comparer avec les différentes catégories (ABC) de la fonction publique.

Ces niveaux de qualifications seraient attribués par des sortes de commissions bureaucratiques, qui de fait aurait le pouvoir énorme de classer la population en une des 4 catégories. Sans trop développer, vous imaginez un monde comme celui là : au moins, les rapports sont clairs entre les gens… Il suffit de demander à son interlocuteur de quel niveau il est, et on est fixé. Avec des super scène en perspective : « Moi, je ne laisserai jamais ma fille épouser un numéro 4  s’exclame Tonton Gilbert, un peu éméché, durant le repas de famille .»

De fait, dans le monde de Friot ( le Friotalisme ?) Les patrons ont été mis à la porte de leurs boites, qui sont désormais géré par un directeur d’entreprise ( mais ce directeur peut être l’ancien patron. Là dessus, Friot n’est pas clair) ; et le financement de l’économie est assuré par des sortes de mélange entre banque d’état et crédit mutuel. A noter que de ce côté là, le Friotalisme ressemble assez au capitalisme d’état de type soviétique.

Pour revenir à ce qui nous intéresse aujourd’hui, à Friotland, que vous travaillez ou pas, vous touchez un salaire qui vous est versé grosso modo par la sécu.

Friot appelle sa proposition « le passage de la convention capitaliste à la convention salariale », car pour lui, le capitalisme est une convention sociale, pas un mode de production. Cette formule est un peu difficile à traiter sérieusement parce qu’elle semble vouloir dire que le capitalisme, c’est comme le système métrique : quelque chose qui à été institué à un moment donné, et qu’on peut rectifier pour le rendre plus efficace, par le biais de décret.

Pour citer un extrait de son livre L’enjeu du salaire.

« Toutes les institutions sont des conventions car elles sont le fruit de rapports sociaux ; ce sont des constructions sociales en permanence travaillée pragmatiquement par ces rapports et qu’une action collective peut faire évoluer dans un sens délibéré politiquement. »

C’est peut-être ici que l’on peut comprendre un des problèmes central du raisonnement de Friot : Le capitalisme n’est pas une convention. C’est un mode de production. La valeur possède une existence réelle, bien que nous sommes d’accord pour dire qu’elle n’a rien de naturelle ( voir à ce sujet les notions qu’est ce que la valeur & la force de travail). Certes elle est issue d’un développement social et historique, mais c’est la base du système capitaliste : pour la supprimer, il faut en finir radicalement avec ce système.

tacotac2

2) Le salaire citoyen universel de Negri.

Cette proposition phare de A. Negri et du courant appelé couramment les négristes prend ses racines dans une vieille revendication : le salaire politique. Celle ci était déjà portée dans le début des années 70 par l’organisation Potere Operaio en Italie. Bien sûr, cette revendication à considérablement évolué depuis. Nous nous concentrerons sur son expression contemporaine : le salaire citoyen universel.

Celui ci repose sur l’affirmation que le capital a connu une grande mutation, la révolution des «Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication» (NTIC) qui transformeraient radicalement le travail et l’ensemble du système économique et social.

Cette grande mutation aurait donné naissance à un nouveau capitalisme : le capitalisme cognitif. Dans cette nouvelle configuration, le travail serait devenu de plus en plus intellectuel et immatériel. Par là même, la nouvelle figure du prolétaire révolutionnaire serait justement ceux bossant dans les NTIC, une masse d’intellos précaires baptisé « multitudes ». La richesse créée par cette multitude, dépendrait, pour résumer à grand trait, de leur créativité , leur inventivité. Elle ne serait donc pas lié avec le moment précis ou l’on bosse, mais diffuse, lorsqu’une idée émerge, dans l’air du temps, en quelque sorte.

On a envie de leur répondre : allez donc en parler un peu aux millions d’ouvriers chinois les iphones qui vous servent à jouer à candy crush… C’est en partant de ce constat, que les négristes mettent en avant la revendication d’un salaire citoyen universel , qui serait en fait la manière dont la société capitaliste paierait la création de valeur diffuse.

En dernière analyse, cette revendication à été réalisée par le capital, dans certains pays : il s’agit du RMI/RSA en France, par exemple. Bien sur, l’enjeu n’est pas celui prôné par les négristes, qui parlent donc « vrais revenus garanti » (ou de revenu garanti « optimal ») par opposition au RSA. Ces discours, on les entends sur chaque revendication, lorsqu’elle est intégrée par le capitalisme: après les 35 heures,par exemple, il fallait une « vraie réforme du temps de travail ».

Cette théorie est aujourd’hui un peu marginalisé, car elle n’a pas du tout vu venir la crise actuelle. C’est ce que montre une réponse de Negri, dans un entretien relaté dans le livre « Goodbye mister socialisme » daté de 2007, ou celui ci explique que les réformes néo-libérales sont terminées, et que l’Europe va relancer l’économie par de grandes mesures sociale, comme pourquoi pas le revenus citoyen… Oui, en 2007… Raté.

3) La proposition de Gorz, un hybride entre baisse du temps de travail et revenu garanti.

Nous ne nous attarderons pas trop sur la proposition de Gorz, qui n’est pas a proprement parler pour un revenu universel. Gorz, et avec lui d’autre économistes comme Jérémy Rifkins, voient dans la hausse de la productivité la perspective de la fin du travail. Il pense que cela se traduira par une hausse massive du chômage, et propose comme solution alternative de réduire le temps de travail, et d’annualiser, voir de décennaliser les heures. Pour simplifier, il propose que l’on puisse bosser a fond disons pendant un an, puis profiter d’une année sabbatique.

enjoy capital

Des apologues du capital.

Toutes ces propositions ont une chose en commun : elles pensent que le capitalisme actuel a des défauts certes, qu’il faudrait amender, mais que c’est un système plein d’opportunité. Les bases d’une alternative viable y seraient déjà toutes contenues en germe. Pourquoi changer de voiture lorsqu’il suffit de changer de chauffeur et de repeindre la carrosserie ?

C’est en ce sens qu’on peut qualifier ces différents discours d’apologie du capital, ce qui est en dernière analyse une constante des discours réformistes depuis le début du capitalisme. Ces réformistes voudraient le capitalisme sans les capitalistes. C’est a la fois irréalisable, et le pire c’est que si ça l’était, ce serait de la merde.

Abolir le salariat, prendre des mesures communistes : une arme contre le capital.

Si ces projets se proposent de changer radicalement le capitalisme, pour gérer le salariat, il ne prennent pas en compte la dynamique même qui pourrait amener à ce changement : la révolution sociale. Or pour nous, l’abolition du salariat, ce n’est pas juste une belle idée : c’est une arme contre les capitalistes. Si, dans la révolution sociale, nous organisons la société en dehors des rapports capitalistes d’échanges et d’exploitation, à quoi leur servira leur capital, leur or, argent ? En somme, abolir le salaire, instaurer la gratuité c’est agir contre le pouvoir que procure l’argent.

Dans la crise actuelle, les différents discours réformistes ont une sacré épine dans le pied : le capitalisme, à l’heure actuelle n’est pas exactement en état pour améliorer les conditions des prolétaires de manière significative. On peut aller même plus loin : dans la période actuelle, toute nos mobilisations pour empêcher notre écrasement, le dégradations de nos conditions de vies, l’austérité, participe d’aggraver la crise du capitalisme.

Est-ce que a veux dire qu’il ne faut pas se battre ? Non, bien au contraire. Cela veux juste dire que nous n’avons rien à attendre du capitalisme, peu importe les manières dont on le gère : il s’agira toujours de gérer la pénurie qu’il organise. Enfin, poser la question de la révolution communiste, c’est aussi une perspective enthousiasmante. L’abolition du salariat, l’organisation révolutionnaire de la gratuité, l’abolition des classes, des genres, la fin de l’exploitation, c’est un monde nouveau, à explorer, loin, bien loin d’un aménagement du capital qui ferait de nous des citoyens, consommateurs responsable, etc.

Dans la crise actuelle, nous avons peut-être devant nous le risque effrayant d’une défaite qui serait synonyme d’un écrasement massif des prolétaires. Mais nous pouvons aussi gagner.

Et cela signifie ne pas s’arrêter au milieu du chemin. Nous voulons tout. Pour tout le monde.