Ce mardi matin, une cinquantaine de lycéens de Camille Vernet ont bloqué leur établissement. Alors que la loi Travail va être examinée à partir d’aujourd’hui à l’Assemblée nationale, les élèves valentinois veulent rester mobilisés. Ils ont tout de même dû laisser passer ceux qui souhaitaient se rendre en cours ou en concours, comme des étudiants en classe préparatoire. Les lycéens ont déjà prévu de participer à la manifestation de ce mardi après-midi, en centre-ville.
Ni loi, ni travail –Valence (26000) traces d’hostilité envers un parti du gouvernement
france bleu Drome Ardèche le 3/05/2016

Un tag a été réalisé sur la vitrine de la permanence du parti socialiste à Valence. Il a été effacé ce mardi,
Trois dégradations, en un peu plus d’un mois. Le local de la section du parti socialiste place des Clercs à Valence a été tagué, sans doute dans la nuit de lundi à mardi. On pouvait lire « des erreurs, on en a fait, gros », référence à la déclaration de Manuel Valls, à la Une du magasine Society, « on a fait des erreurs« .
« Taguer une vitrine, sans signer, c’est un acte qui est lâche« »Cela m’inspire un peu de dégoût, le terme n’est pas trop fort« , a déclaré un leader du Parti Socialiste valentinois
a lire aussi sur Brèves du désordre
Deux jolis mois contre le travail et son monde ! [Récits des rues de Besançon depuis le 9 mars]
La journée du 9 mars a été le point de départ d’un mouvement de révolte contre la « loi travail », qui constitue une des nombreuses mesures offensives du capital et l’État à notre encontre. On ne détaillera pas le contenu de cette “loi travail”, ce qui en général est l’apanage des politiciens. C’est lorsque certains se penchent sur les points de cette loi qu’il faut commencer à se méfier. Nous n’avons pas besoin de détailler le contenu de cette loi de la domination pour renforcer la mainmise du capital sur nos vies, pour nous mener au turbin encadrés par toujours plus d’uniformes et de caméras, pour nous livrer toujours plus à la merci des patrons. Quoi qu’il en soit, la révolte contre cette société n’attend aucune loi spécifique. C’est seulement l’occasion de se soulever ensemble contre l’État et ce monde de fric qui contrôlent nos vies, les militarisent, nous enferment, exploitent et éliminent celles et ceux qui refusent de prendre part au désastre du capitalisme.
Ce qu’il s’est passé à Besançon:
Tout commence le 9 mars, avec un appel à manifester pour 14h place de la révolution lancé sur un réseau social. Les syndicats, pris de cours, emboîtent le pas à cette initiative par crainte du caractère incontrôlable du déroulement des manifs des jeunes. Ces syndicats entendent donc être présents pour surveiller tout ce petit monde, et leurs propos tenus lors de l’intersyndicale l’illustrent une nouvelle fois. Plus de 4000 personnes manifestent à travers les rues. Les flics en civil menacent les responsables syndicaux de charger si le cortège prend la voie du tramway, ce qui correspondait davantage à un coup de pression qu’autre chose. Vu le nombre de personnes présentes, cela aurait été bien hasardeux de leur part d’attaquer le cortège au départ de la manif. Toujours est-il que nos pacificateurs obéissent à l’injonction des flics. On notera tout de même que des militants du MJS se sont perdus dans le cortège. Arrivés à la fin du parcours, ils se sont faits arracher leur drapeau, qui a ensuite été brûlé parmi la foule et accroché à un chéneau de la place de la révolution.
Le 17 mars, ce sont les étudiants et les lycéens qui prennent la rue: 300 personnes sont au rendez-vous, et on constate paradoxalement qu’en étant moins nombreux on met bien plus de bâtons dans la routine tramway-boulot-dodo. Bon nombre de tags, qui ont été inscrits sur les murs de la ville quelques jours avant cette journée de mobilisation, appellent à tout bloquer et à prendre la rue. Parmi eux, « Pour vivre debout, bloquons tout ! Grève générale ! », « Vivons debout, bloquons tout ! Tou.te.s dans la rue! », « Ni loi ni travail », « Gare à toi bourgeois ! », « Contre la loi des patrons : grève, blocage, sabotage ! », etc … Le cortège tente de rameuter les lycéens de plusieurs bahuts: ça commence au lycée ‘Pasteur’ situé en plein centre-ville. En arrivant devant les grilles du lycée, le proviseur prend des allures de vigile, craignant que certains manifestants pénètrent dans l’établissement. Mais quelques minutes plus tard, plusieurs d’entre eux arrivent à entrer de force dans le lycée. Les surveillants prévoient le coup et stationnent devant chaque porte d’accès aux salles de cour situées aux étages. L’administration décide de verrouiller les grilles de l’établissement, enfermant les lycéens et les quelques personnes qui ont pénétré de force. Par ailleurs, on apprend que le proviseur a appelé les flics et porte plainte pour agression et intrusion dans l’établissement. D’après sa déclaration aux keufs, il évoque de “jeunes individus violents et cagoulés prêts à en découdre”. Malheureusement, très peu de lycéens rejoindront le cortège par crainte de représailles de la part de l’administration. Le cortège continue en direction du lycée ‘Jules Haag’, puis devant le lycée professionnel ‘Condé’, où les flics sont présents en nombre. Quelques manifestants arrivent à pénétrer dans l’enceinte des lycées. Bien que les membres de l’administration du lycée ‘Jules Haag’ anticipent le coup et la désactivent rapidement, il y a en revanche plus de succès au lycée ‘Condé’, où cette perturbation réussit à faire sortir les lycéens dans la cour. Le but n’était évidemment de les joindre à la manifestation puisque les portes étaient verrouillées par l’administration et gardées par les flics, mais plutôt de perturber le déroulement des cours et le fonctionnement normal du lycée, ainsi que d’afficher notre présence et notre détermination pour la suite.
Le 24 mars, 400 personnes sont au rendez-vous place de la révolution. Le cortège est bruyant, de nombreux slogans offensifs sont lancés “A bas l’État, les flics et les patrons!”, “PS-MEDEF, mais défonçons-les!”, “les patrons comprennent qu’un seul langage, Grève, blocage, sabotage!”. Il s’agit de la deuxième manif sauvage après celle du 17, ce qui a le don d’énerver les flics. Comme lors du 17, le cortège sort du centre-ville piéton et de la routine des manifs plan-plan encadrées par les centrales syndicales et les flics. Le tramway est bloqué pendant un bon moment, car le cortège de la manif suit ses voies en direction de la gare, qui malheureusement ne sera pas envahie. Cependant, un sit-in se tient sur l’un des gros rond-points devant la gare TGV pendant près de 20 minutes. En redescendant la rue ‘Battant’ en direction du centre-ville, le local du front de gauche reçoit glaviots et tags anarchistes sur sa façade. La manif continuera le long de la voie du tramway, bloquant une nouvelle fois le tram-tram quotidien des bisontins, travailleurs comme consommateurs. Plus tard dans l’après-midi, un manifestant s’est vu convoqué par la police en rentrant de la balade. Les raisons de cette injonction policière sont en lien avec la plainte déposée à la suite de l’intrusion de force dans le lycée ‘Pasteur’ lors de la manif du 17 mars. Il se fera interpeller par les flics alors qu’il se rendait à sa convocation entouré de dizaines de personnes en soutien vers 17h. Deux heures plus tard, le rassemblement de soutien devant le commissariat central se fait gazer et matraquer par les keufs et deux manifestants sont interpellés.
Dans la nuit du 30 au 31 mars, une deuxième nuit d’occupation eut lieu à la faculté de lettres. A la suite de l’AG du mardi 29 mars, l’occupation du plus grand amphi fut votée, ainsi que le blocage de l’établissement pour la journée du 31. L’administration de l’université de franche-comté décida d’embaucher pour cette deuxième nuit d’occupation une entreprise de vigiles, “DSP Sécurité”, afin de remplacer le concierge et un de ses collègues présents la nuit précédente. On se dit que ça va être tendu d’être en compagnie de petits flics à l’attitude teigneuse et belliqueuse. Et bien non. Le vigile était tout seul, et le blocage a pu s’organiser comme prévu. Au petit matin, toutes les entrées de la fac étaient bloquées, et le vigile dut négocier ardemment pour que les étudiants le laissent sortir avec sa voiture. D’autres partent en direction du site ‘Arsenal’ (deuxième site de la faculté de lettres) situé à une quelques centaines de mètres du site ‘Mégevand’ dans le but de monter des barricades et de le bloquer. A l’aide de poubelles et de matériel de chantier – ça tombe bien, des travaux sont en cours sur le site ‘Arsenal’: la ‘Maison des Sciences et de l’Environnement’, symbole de l’excellence universitaire (et de “l’austérité à la fac”), doit bientôt voir le jour – les portes de l’administration et celles d’accès aux salles de cours et aux amphis sont rendues inaccessibles. En guise de réconfort matinal, une exploitée de l’administration fait preuve de son soutien total envers les actions de blocage contre le gouvernement et ses lois dégueulasses. Ca réchauffe les coeurs après une nuit belle mais éprouvante.
L’heure d’arrivée du personnel et des étudiants approche, et un comité d’accueil attend tout ce petit monde autour d’un déjeuner prix libre à l’entrée principale de la fac. Sur la façade de la fac est suspendue une banderole, qui annonce clairement la couleur : « Leurs profits brisent nos vies : grève, blocage, sabotage ! ». Les personnes qui arrivent au compte-goutte peuvent lire quelques slogans inscrits sur les murs autour de la fac de lettres : « Émeute-toi !, « Le monde ou rien ! », « Besak soulève-toi », etc… La foule commence à s’agglutiner, et la circulation dans la rue est de fait ralentie : tous papotent, s’engueulent, certains râlent, d’autres montrent leur satisfaction de voir cette fac aussi bien bloquée (rappelant que même pendant la lutte contre les retraites de 2010 elle n’avait pas été aussi bien barricadée). Les femmes de ménage font partie des plus réjouies en voyant le blocage, bien satisfaites pour une fois de ne pas aller ramasser la merde pour des clopinettes. Cela permet de libérer du temps pour échanger et de briser un tant soit peu cette routine moribonde. Personne ne passe, hormis ceux qui luttent et occupent. Cependant, le bruit circule que le doyen a réussi à pénétrer dans l’enceinte de la fac. Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que deux pavés traversent une fenêtre de son bureau (manquant de peu d’atterrir sur son crâne), histoire de lui rappeler que c’est un patron comme un autre et que le blocage vaut pour tout le monde, y compris et surtout le personnel de l’administration. Il venait tout juste de revenir du site ‘Arsenal’, où il est allé constater le blocage des bâtiments : au passage, il a profité de sa venue pour aller dire aux étudiants du comité en lutte contre la « loi travail » présents pour tenir le piquet de grève qu’il allait porter plainte pour dégradations après avoir constaté qu’une porte vitrée avait volé en éclats. Tôt lundi 4 avril, le doyen tire la gueule et tient à aller signifier aux occupants de l’Amphi ‘Donzelot’ que le blocage aurait laissé quelques traces sur les murs et dans des serrures de salles de cours, ainsi que dans les cadenas de plusieurs portes d’entrée de la fac. Comme quoi, un blocage réserve des fois quelques surprises bien dissimulées.
Parallèlement à cette agitation autour de la fac de lettres, les lycéens de Pergaud se sont également passés le mot pour bloquer leur bahut en se donnant rencart à l’aurore. Au petit matin, les flics rôdent autour du lycée ‘Pasteur’, le proviseur est sur les dents : d’après des lycéens, il a harcelé les keufs pour qu’ils organisent des rondes autour de son établissement par crainte de blocage (selon lui, « des radicaux cagoulés de Paris auraient prévu de venir pour participer au blocage »). Les lycéens de ‘Pergaud’ reçoivent très vite le soutien massif des lycéens de ‘Pasteur’ (Il y aurait eu 500 lycéens de ‘Pasteur’ absents rien que pour la matinée de jeudi). Une fois le lycée bloqué, une foule de plus de 300 jeunes commence à s’élancer dans le quartier de ‘Palente’/’Orchamps’ de manière entièrement spontanée. Durant le parcours, il y a très peu de flics et beaucoup de boxon. Des slogans incitant à la révolte sont inscrits à la bombe sur les murs du trajet en direction du centre-ville, afin de rejoindre la grande manif de l’intersyndicale qui fut sans surprise d’un mortel ennui et ultra-surveillée (entre les flics plus déployés qu’en temps normal et les SO des syndicats…).
Jeudi 14 avril, une manifestation sauvage rassemblant entre 250 et 300 personnes part de la place ‘Granvelle’ vers 21h15, n’attendant pas la fin du discours du chef de l’Etat retransmis en direct» (heureusement pas mal coupé grâce à la mauvaise connexion wifi de la ville). A coups de pétards, équipée de fumis et de flambeaux, la manif s’élance sans un flic dans le périmètre. Quelques poubelles sont renversées et mises en travers de la rue. Deux rues plus loin, les bombes sont sorties et des tags accompagnés de « A » cerclés fleurissent un peu partout sous les acclamations d’une bonne partie de la foule, sur les murs, des banques comme sur des vitrines de bijouterie (« (g)rêve général(e) », « révolte », « Nique les riches », « Travaille, consomme et ferme ta gueule »..).
En arrivant place de la Révolution, une sucette publicitaire tombe en miettes. Cette déambulation sauvage est bien tapageuse et elle poursuit son chemin en direction du quartier ‘Battant’. Arrivée à la fontaine ‘Bacchus’, une poubelle est une nouvelle fois mise en travers de la rue. Alors qu’une manif sans keuf et sans syndicat était lz plus belle occasion à saisir pour foutre un peu de bordel dans les rues d’une ville si pacifiée, un « civil en flic », qui fait irruption pour empêcher un manifestant de mettre une poubelle en travers de la rue et de l’incendier, récolte plusieurs coups de poing bien placés dans la face et repart la bouche en sang. Cet épisode doit servir d’avertissement et rappeler à ceux qui entendent contrôler et canaliser la colère contre cette société mortifère qu’ils n’ont pas leur place parmi nous : flics en civil, civils en flic, dégageons-les des manifs !
Jeudi 28 avril, pas moins de 1500 personnes manifestent dans les rues, bloquent les voies du tramway : la circulation en fait les frais. A la fin de la manif, un groupe de 15 à 20 individus est bien décidé à « nuire debout » et se mettent en direction du ‘Casino shop’ de la rue des Granges pour aller exproprier quelques produits nécessaires à notre survie quotidienne. Rapidement, les employés du magasin agissent en bons chiens de garde de leur exploiteur et, pris de panique, alertent le patron. Tous font barrage aux pilleurs de manière acharnée et les séquestrent : la porte d’entrée du magasin explose en miettes sous la charge de la foule déterminée. Malgré la rapide intervention des flics et leur promptitude à mettre la main sur une partie du petit butin exproprié, quelques biens ont pu être distribués aux galériens qui passaient dans la rue. Malheureusement, trois personnes finissent en GAV, mais elles en sortiront avec un simple « rappel à la loi ».
[Tiré de ‘Séditions’ n°7, avril/mai 2016]
Lesbos (Grèce) : émeutes ravageuses dans le centre de rétention de Moria
Lesbos, émeutes dans le centre de detention de Moria
Le 26 avril, le vice-ministre grec de l’immigration, Muzalas est venu visiter Moria pour jeter un coup d’œil sur la situation dans le centre. A Moria, les mineur-e-s ne peuvent officiellement pas être maintenu-e-s en prison, d’où le fait qu’ils peuvent sortir une demi-heure par jour. Ces 30 mn à l’extérieur représentent beaucoup pour elles et eux et sont attendues impatiemment.
Le 26, elles n’ont pas été accordées à l’heure habituelle à cause de la visite du vice-ministre, et après des heures d’attente, la fureur de ne pas sortir est allée en augmentant. Pour exprimer leur rage, illes ont lancé de l’eau sur le vice-ministre, rapidement évacué de la prison pour sa sécurité. Des mineur-e-s ont alors commencé à se révolter encore plus en foutant le feu à des objets, probablement des poubelles et d’autres matériaux. La police a réagi en les frappant, ce qui a accru leur fureur.
Vers 16h la révolte a éclaté à la porte principale de Moria, avec des incendies de poubelles et des jets de pierre contre les anti-émeutes (postés près de cette porte). Ces derniers sont entrés mais ont dû se retirer à toute vitesse après quelques minutes, de même que des traducteurs, des agents de Frontex et des personnes travaillant dans le centre. Les émeutes se sont étendues à différentes sections de la prison où les réfugié-e-s ont réussi à briser le grillage pour sortir de Moria et aller à la confrontation avec la police anti-émeute. Celle-ci a été clairement dépassée par le nombre et par le manque de préparation, et les réfugié-e-s on eu l’opportunité de les affronter durant des heures.
Les gaz lacrymogènes qui ont été tirés n’ont eu que peu d’effet car il n’y avait pas de vent. Les réfugié-e-s ont réussi à faire irruption dans le bureau qui contrôle les différents haut-parleurs de Moria et les cris « Liberté ! » ont résonné dans tout le camp. Illes sont aussi parvenus à entrer dans le centre d’enregistrement où des documents et des ordinateurs ont été détruits. La nuit, les gens ont commencé à monter dans la partie supérieure des bâtiments, provoquant d’autres incendies à travers le camp et tentant de détruire les bâtiments eux-mêmes. Il y a aussi eu des tentatives supplémentaires de détruire les grillages à l’intérieur. Finalement, la police est entrée de nouveau, tentant désespérément d’en finir avec les émeutes en tirant diverses grenades assourdissantes à courte distance, visant directement les réfugié-e-s. 5 ambulances sont entrées et sorties mais on ignore si elles transportaient les flics ou les réfugié-e-s blessé-e-s à l’hôpital. On ne sait pas non plus ce qui s’est passé ensuite car la police à ordonné aux différent-e-s témoins de quitter la zone et a tout simplement fermé la route qui mène à Moria dans les deux sens ce qui empêchait de s’approcher. Le matin, le calme semblait être revenu.
Pour nous, ces incidents montrent que les êtres humains ne peuvent rester en prison sans avoir une réaction instinctive de résistance. Nous soutenons les réfugié-e-s dans leur lutte pour la justice (SIC !!!), la reconnaissance de leur situation et de leur existence à l’intérieur et à l’extérieur des frontières européennes. Nous soutenons aussi leur lutte pour la liberté !
Liberté pour tou-te-s les prisonnier-e-s tout de suite !
Quelques anarchistes
[Traduit de l’espagnol de instinto salvaje, 29 abril, 2016]
[Brennero] le 07.05.16 : Détruire les frontières (mise à jour)
note : déjà publié sur cette bataille
L’État autrichien a annoncé qu’au mois d’avril la frontière du Brennero sera fermée. Cela veut dire : barrière en acier, fil barbelé sur les sentiers, contrôles sur l’autoroute, sur la route, sur les trains e sur les pistes à vélo, patrouilles de militaires et de milices, camps pour les réfugiés.
Armée et barbelés sont présentés encore une fois comme “solution téchnique ”pour contrôler et enfermer les pauvres, dont la fuite de masse est la débouche de guerres, désastres écologiques, misère.
Au delà des dénonciations de façade, les autorités italiennes se mettent au pas en intensifient les contrôles au sud du Brennero.
Nous sommes face à un passage historique.
Croire que les murs et les soldiers soient toujours réservés à quelqu’un d’autre est une illusion tragique : à être quadrillée, bannie et piétinée est la liberté de tout en chacun.
De la Palestine au Méxique, de la Turquie à la France et désormais à côté de chez nous, les barrières sont l’emblème de notre présent.
Les accepter nous rend inhumains et complices.
Chercher à les détruire, c’est le début d’une liberté possible.
Il est temps de choisir : se soumettre ou se révolter.
SAMEDI 7 MAI 2016
JOURNÉE DE LUTTE
MANIFESTATION A BRENNERO 14 H 30
(devant la gare)
abbatterelefrontiere.blogspot.it
abbatterelefrontiere@gmail.com
Toulouse : attaques incendiaires de comico et de six véhicules de la Métropole
Toulouse. Le commissariat de Jolimont cible de deux bouteilles enflammées
Côté Toulouse, 27/04/2016 à 17:11
Le commissariat de Jolimont a été visé par des engins incendiaires, mercredi 27 avril 2016, à Toulouse. L’attaque n’a fait que quelques légers dégâts. Les détails.
Deux engins incendiaires ont été lancés, mercredi 27 avril 2016, contre la façade du commissariat de Jolimont, à Toulouse. Les faits ont été constatés peu avant 8 heures du matin. Selon les premières constatations, les deux engins incendiaires seraient des bouteilles remplies d’un liquide inflammable et volontairement enflammées juste avant d’être lancées.
L’attaque a fait peu de dégâts. Seule la porte du commissariat a été légèrement noircie par les projectiles, indique une source policière. Une enquête menée par la Sureté départementale du commissariat central a été ouverte.
Toulouse Métropole visée en début de semaine
C’est le second symbole institutionnel à être la cible d’incendiaires dans la même semaine à Toulouse. Dans la nuit du dimanche 24 au lundi 25 avril, six véhicules ont ainsi été incendiés avenue de Fronton, à Toulouse, au sein d’un entrepôt appartenant à Toulouse Métropole. Un appel à témoins a d’ailleurs été lancé par les enquêteurs suite à cette affaire.
Toulouse : Plusieurs véhicules de la Métropole ravagés par un incendie criminel
20Minutes, 25.04.2016 à 13:11
Plusieurs véhicules appartenant à Toulouse Métropole ont été incendiés volontairement dans la nuit de dimanche à lundi.
Les pompiers ont été appelés vers 0 h 30 avenue de Fronton pour un feu. Arrivés sur place, ils ont trouvé trois départs de feu distincts qui ont touché six véhicules, notamment des camions benne et camions poubelles.
Grillage sectionné
Trois de ces engins ont été détruits. Selon les premiers éléments de l’enquête confiée à la sûreté départementale de la police nationale, il s’agit bien d’un acte criminel car le grillage a été sectionné.
[Italie]Trentino haut Adige – blocages à la frontière du Brenner [Autriche]
Nous apprenons à partir d’un e-mail anonyme et nous le diffusons:
Deux nouvelles passées sous silence par les médias.
Dans la matinée du 24 Avril ont été verrouillé, avec la chaîne et la bannière, des trains de chemin de fer entre Bressanone et en Autriche, dans le centre touristique Val Pusteria.
Rovereto, a environ 19heure le 27 Avril (jour de la conférence de la police autrichienne au Brenner) un groupe d’ennemis des frontières ont bloqué avec la bannière et de la chaîne passée entre la glissière de sécurité sur l’autoroute A22 en direction de Brenner.
érigeons des barrières? Nous bloquons tout!
traduction d‘informa azione
Toulouse : la Dépêche attaquée par des meufs vénères
Nues, ivres ou isolées, nous ne sommes pas des proies
Indy Nantes, vendredi 29 avril 2016 | Des meufs vénères |
Dans la nuit du 28 au 29 avril, les locaux de la Dépèche Intéractive ont été attaqués.
La Dépèche n’est pas une forteresse inattaquable. Tous les grands groupes ont leurs faiblesses, à nous d’être inventives, rusées et suffisemment perspicaces pour les trouver. La Dépèche Intéractive est une branche du groupe La Dépèche. Cela suffit à nous en faire une cible.
Les raisons de nuire aux médias ne se comptent plus. C’est même un discours plutôt répandu chez celles et ceux qui ont compris que l’opinion publique ne sera jamais notre amie. Cette attaque est une réaction à la publication d’un article propageant l’idée que « nous, femmes » créons les conditions de nos agressions, en n’incarnant pas le modèle façonné par les désirs des hommes, qui nous veut silencieuses, soumises, obéissantes, et objet de consommation.
Les marteaux qui cette fois visent des vitres – comme ils pourraient viser des têtes – arment notre rage envers toutes celles et ceux qui renforce la culture du viol. Cette action est une foulée de plus dans le chemin sans fin de notre libération de toutes les oppressions. Nous ne le répéterons visiblement jamais assez, le viol n’est pas l’acte isolé d’un dangereux individu qui guetterait au coin d’une ruelle, mais bien, sinon une arme, souvent la menace et la punition corrective pour toutes les meufs qui ont fait de la rébellion leur vie ou simplement cherchent à sortir de la cage qu’est le patriarcat. Et c’est toujours le reflet d’un monde qui envisage les femmes comme des objets à soumettre.
Les médias nous instrumentalisent pour distiller la peur, en créant un besoin de sécurité auquel il faudrait répondre, dans l’urgence, par toujours plus de contrôle sur nos vies, de cameras, de relevés ADN. Illes ne cherchent pas à nous protéger, ce discours est un leurre pour augmenter leur domination.
Nous ne voulons pas déléguer notre protection, mais essayons de nous organiser pour nous défendre, et attaquer est une façon de le faire.
Sous entendre, comme le fait Jean Cohadon dans son article, que l’alcool et la drogue sont des problèmes récurrents chez les meufs qui ne peuvent être dissociés des viols et autres agressions dont elles font l’objet, c’est tenir leurs jambes écartées pendant que les bourreaux font leurs affaires. Ce journaleux médiocre, passionné de faits divers et d’intervention policières et un des milliers de complices impuni.e.s auxquel.le.s personne ne songe, ou n’ose, s’attaquer. La Dépèche, publiant son article dans leur torchon infâme, en est une autre.
Nous nous organisons, entre meufs, pour qu’un jour nous ne nous en prenions plus seulement à des vitres et à des murs mais bien aux gens et gentes qui se cachent derrière, et qui sont celles et ceux qui font l’objet de notre haine. Nous voulons qu’illes aient peur, qu’illes sachent que leurs agissement ne resteront pas toujours sans réponse. Nous voulons qu’illes pensent à toutes ces meufs vénères qui les guettent au coin d’une ruelle, et qui rêvent d’un jour leur enfoncer un marteau dans le cœur. Illes veulent nous rendre responsable des horreurs qu’ils nous font subir, nous voulons que la peur change de camp.
Cette action est dédiée à toutes les meufs énervées, nous espérons par là chauffer vos cœurs.
Que les actions contre le patriarcat se multiplient !
A vos marteaux… Prêtes ? Partez !
sud Isère[Roybon 38940] :Concerts à La Trappe ce dimanche 1/04/16
[Nimes]le 7/04/16 Rassemblement devant le CRA et mobilisation internationale contre les centres de rétention
information reprise de Marseille info autonome
Un appel a été lancé le 7 mai en solidarité avec les personnes placées en rétention. Plusieurs manifestations se tiendront simultanément dans tout le Royaume-Uni mais également en Belgique, Allemagne, Pays Bas, Islande, France… afin de protester contre l’existence des centres de rétention administrative.
Afin de gérer la « crise migratoire », les États de l’Union Européenne font le choix d’une politique répressive dictée en fonction de leurs intérêts économiques ou géo-politiques. La souffrance, les conflits et la volonté qui poussent des millions de personnes à fuir leur pays ne les intéressent guère, et à leur yeux, les flux d’humains doivent être traités comme une marchandise. Si elle peut s’avérer rentable, elle pourra servir au fonctionnement du capital comme chair-à-fric exploitable et corvéable à merci, car sans droit et sans possibilité de se révolter. Si elle est considérée comme superflue, elle devra circuler ou disparaître.
Pour mener à bien cette politique, de considérables moyens sont déployés, bien plus larges évidemment que ceux qui permettraient un accueil convenable des exilé.es, mais là n’est pas la question, les règles du capital ne s’intéressent pas à l’humain, cela n’est pas nouveau ! En plus des collaborations entre états européens, qui mettent en place et renforcent depuis des années une coopération transfrontalière de surveillance et de contrôle interne, des accords sont passés avec les pays de provenance ou de transit afin de faciliter les reconduites ou le blocage des exilé.es aux abords de l’Europe. Le dernier en date est celui permettant à l’Union Européenne de bloquer en Turquie une grande partie des exilé.es en provenance du moyen-orient.
Ainsi, les frontières de l’Union Européenne tendent à s’élargir, pour qui n’est pas Européen cela s’entend, et de multiples points de stockage se dressent aux périphéries de la forteresse. Ils complètent le dispositif répressif déjà existant. Loin des yeux, loin du cœur ! Hotspots, centre de tri ou camp d’internement, l’enfermement est partout présent. Des barrières se construisent tout au long de la route des exilé.es afin de dissuader et d’invisibiliser les personnes en transit. Les campements auto-organisés et les lieux occupés permettant d’échapper à cette incarcération, forcée ou inévitable, sont expulsés. Dès lors, les solidarités mises en place et les réseaux d’entraide apportent une réponse capable de court-circuiter ces logiques sécuritaires, et sont en cela inhérentes à la lutte contre les frontières, à la libre circulation.
Le 7 mai s’inscrit dans une campagne internationale souhaitant mettre un terme aux politiques d’immigration qui enferment des gens simplement car ils ont choisi ou été forcés de migrer. Ces actions sont aussi solidaires d’une lutte globale contre les frontières et les contrôles migratoires et des personnes qui doivent vivre détenu.es au pied d’un mur, de Calais à Idomeni.
Nous voulons faire savoir aux personnes enfermées dans les centres de rétention qui font quotidiennement face à la violence d’État que leurs luttes ne restent pas inaudibles et que les gens à l’extérieur les écoutent et veulent se joindre à leurs combats contre la détention et les déportations.
Nous ne demandons pas des aménagements dans l’enfermement mais nous exigeons un arrêt des détentions !
En solidarité avec celles et ceux qui doivent vivre détenu.es dans un centre de rétention, au pied d’un mur ou dans un camp.
Samedi 7 mai
Devant le CRA de Nîmes à 17h
Mas de Mingue – Rue Clément Ader
Pour faire un maximum de bruit !
Documents joints
info document (PDF – 88.7 ko)
pour diffusion tract d’appel du rassemblement