Persan et Beaumont-sur-Oise (Val d’Oise) : L’État donne la manche à ses larbin volontaires et arrête les émeutiers

Le Parisien / mardi 4 octobre 2016

Quelques gendarmes sécurisent la place de Verdun dans la nuit, au cœur de la cité du Village de Persan. Les véhicules sont en nombre limités. C’est dans la discrétion que les enquêteurs de la section de recherche de Versailles ont procédé, tôt ce mardi matin, à une série d’interpellations à Persan et à Beaumont-sur-Oise. Une opération menée un peu plus de deux mois après les émeutes violentes qui ont marqué les deux communes. Les gendarmes agissaient sur commission rogatoire d’un juge d’instruction de Pontoise.

Dans le cadre de l’information judiciaire ouverte pour tentatives d’homicides sur les policiers et les gendarmes, trois personnes ont été interpellées au Village et dans le secteur de Boyenval. Elles se trouvaient ce mardi soir en garde à vue au pôle judiciaire de la gendarmerie, à Pontoise. Deux hommes âgés tous deux d’une vingtaine d’années et une femme de 35 ans environ. Ils sont soupçonnés d’avoir ouvert le feu sur les forces de l’ordre au cours des émeutes ou d’avoir été le complice de tireurs.
Ces interpellations sont intervenues alors qu’un premier tireur présumé a déjà été mis en examen au début du mois de septembre et a été placé en détention provisoire. Interpellé le 4 septembre, ce proche de la famille d’Adama Traoré, âgé d’une trentaine d’années, était déjà connu pour des faits d’extorsion et de trafic de stupéfiants. Il est suspecté d’avoir ouvert le feu au fusil de chasse.
Les faits se sont produits lors des émeutes qui ont éclaté à Beaumont et à Persan après le décès d’Adama Traoré, le 19 juillet dernier. Le jeune homme est décédé le jour de ses 24 ans lors de son interpellation. Pendant quatre nuits, les gendarmes avaient essuyé au moins une soixantaine de coups de feu, tirés au fusil de chasse de calibre 12 pour une grande partie. Mais des projectiles de calibre 7.65 ou 22 LR avaient également été utilisés par les émeutiers, selon les enquêteurs. Ils avaient pu saisir des douilles récupérées sur place, mais aussi une des armes découverte dans une cache dans le quartier de Boyenval, avec ses cartouches.
Au total, onze gendarmes et un policier avaient été blessés par les tirs qui visaient le plus souvent les visages, malgré leurs casques et leurs gilets pare-balles. Trente-huit gendarmes ont déposé plainte pour tentative d’homicide. [l’article continue en débitant des conneries pour dédouaner les flics de l’assassinat d’Adama Traoré; NdAtt.]

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Le Parisien / lundi 3 octobre 2016

Aux vigies citoyennes, la municipalité reconnaissante. Le conseil municipal de Persan a voté ce vendredi une délibération accordant des bons d’achat aux personnes qui se sont portées volontaires pour garder les bâtiments publics pendant les émeutes survenues après la mort d’Adama Traoré, le 19 juillet. Ce jeune homme de Beaumont-sur-Oise est décédé peu de temps après son interpellation par les gendarmes de Persan.
Pendant cinq nuits en juillet et une en septembre, la municipalité de Persan a demandé à ceux qui le pouvaient de garder les crèches, les gymnases, les bibliothèques…, pour empêcher qu’ils soient incendiés ou dégradés. « On a instauré une surveillance de la mairie dès le premier soir pour l’hôtel de ville », précise le maire, Alain Kasse (DVD). Les Persanais qui se sont dévoués se partageront donc 11 000 € en bons d’achat. Mais ceux qui touchent une indemnité d’élu en seront exclus.
« Au début, on avait parlé de bénévolat, là on distribue 11 000 €, a noté l’opposant Hakim Azzouzi (PS). On aurait pu faire appel à une société privée. Là, c’est presque du travail dissimulé. Après ce drame où un homme est mort cela me dérange profondément. »
L’ancien maire et conseiller municipal Arnaud Bazin (LR) lui a répondu qu’il s’agissait d’une gratification et que c’était autorisé par la loi. « Si on avait fait appel à une société, il aurait fallu ajouter quelques zéros en plus, a-t-il ajouté. Gratifier ces gens ne me semble pas du tout déplacé. Je crois qu’on peut voter avec fierté cette délibération. »

Calais [ région Nord-Pas-de-Calais.]: récit et réflexions à propos de la manif interdite du 1er octobre

indymedia Nantes l 3 octobre 2016 à 11:56
Ce samedi 1er octobre, une manifestation de solidarité avec les migrant-e-s était prévue à Calais, au départ de la « Jungle », nom donné au plus grand bidonville de France, où vivent plusieurs milliers de migrants (pratiquement que des hommes). La manifestation devait traverser Calais pour finir au centre-ville.

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Deux jours avant, la manif était « interdite » par la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio, qui annonçait « l’interdiction de toute manifestation revendicative en lien avec la question des migrants à Calais, Sangatte, Coquelles, Fréthun et Marck-en-Calaisis, pour l’ensemble de la journée du 1er octobre 2016 ».

Il n’y avait pourtant aucun souci pour manifester un mois plus tôt contre la présence de migrants à Calais… Mais, là, pas moyen d’exprimer sa solidarité avec les migrants, surtout pas en plein centre-ville.

Cette journée a donc pris place dans une ambiance d’occupation policière devenue banale: dans les rues de Calais, surtout du côté de la Jungle, des centaines de flics (des CRS en première ligne, et des gardes mobiles au cas où) étaient là pour montrer à chacun-e le visage de la république française. Le tout, dans un décor « parfait » pour illustrer ce qu’on appelle la « forteresse Europe »: un bidonville gigantesque à côté d’une route « protégée » de plusieurs couches de grilles et de barbelés, des milliers de migrants qui survivent dans des conditions difficiles à imaginer. Cette ghettoïsation a été imposée par l’État, qui, après avoir expulsé tous les lieux de vie et de survie ouverts à Calais, a forcé tout le monde à s’installer dans ce no man’s land à l’écart de la ville.

Après la confirmation par le Tribunal administratif de Lille de l’interdiction de la manifestation, les organisateurs (la CISPM, Coalition Internationale des Sans-Papiers et Migrants) ont toutefois décidé de maintenir la manifestation.

Celle-ci s’est mise en place tranquillement sous le pont de sortie de la Jungle, mais elle a immédiatement été bloquée par plusieurs cordons de CRS. Quelques centaines de personnes étaient réunies, de nombreux migrants, ainsi que des militant-e-s venu-e-s d’un peu partout. Dans un premier temps, l’ambiance était plutôt festive, avec batucada et slogans entonnés (principalement de simples « UK, UK », comme « Royaume-Uni », chantés par ceux qui souhaitent traverser la Manche…). Puis, la pluie s’est mise à tomber, et les flics en ont profité pour nous faire chier. Commençant à bousculer les premiers rangs et à balancer des lacrymos pour faire reculer tout le monde, les CRS ont mis tout le monde sous la pluie, avant de noyer l’entrée de la Jungle par des salves de grenades lacrymogènes.

Aux lacrymos ont répondu de premières pierres, puis le canon à eau est entré dans le jeu, et ça s’est enchaîné, les affrontements durant ainsi quelques heures, pratiquement sans discontinuer, s’étandant sur divers points de fixation le long de la route (partout « protégée » par des grillages et des barbelés).

Pendant ce temps-là, quatre bus (près de 200 personnes) ont été bloqués environ deux heures par la police au péage de Setques, à 40 kilomètres au sud de Calais, forcés à faire demi-tour.

D’après le syndicat SGP Unité Police FO, cité dans une dépêche Reuters, 700 grenades lacrymogènes ont été tirées durant ces heurts, qui ont duré plus de trois heures et mobilisé plus de 200 membres des forces de l’ordre (sans compter tous ceux qui circulaient autour de la zone…). Selon la même dépêche Reuters, « un face-à-face aussi violent n’était pas survenu depuis le début du démantèlement, le 29 février, de la partie Sud du plus grand bidonville de France ». Mais ce que ne dit pas l’agence de presse, c’est qu’aussi bien avant qu’après l’expulsion du 29 février dernier, les flics mettent la pression régulièrement sur la Jungle, balançant des lacrymos au beau milieu des habitations et rendant invivable le quotidien des migrants, parfois en pleine nuit. De quoi accroître une rage et un dégoût de ce monde de frontières… et de flics.

Alors le Ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve peut bien « condamner avec la plus grande fermeté les violences commises par des activistes », de fait l’ambiance émeutière a été créée d’abord par ses flics. Enfin, la rage, les pierres lancées, les palets de lacrymo écrasés ou renvoyés, l’entraide, le partage du matos de soin et de protection contre les lacrymogènes, l’attention envers les personnes blessées ou perdues dans les nuages de lacrymo, si tout cela a été vécu activement par « des activistes », ça l’a été aussi, et principalement, par des migrants. C’est leur lutte avant tout, c’est leur quotidien. Nous étions là ensemble depuis des expériences de vie totalement différentes mais pour des objectifs communs: ouvrir/détruire les frontières.

Et si l’usage de la violence contre la police ne fait pas consensus parmi les migrants (comme parmi les militant-e-s européen-ne-s), l’hétérogénéité émeutière de cette journée était belle au sens où elle montrait qu’on était un certain nombre à refuser de baisser les bras et de se laisser écraser par la force policière. La solidarité entre migrants et « activistes » européen-ne-s se tenait dans une colère collective contre la police, contre l’interdiction de la manif, contre la situation de merde imposée quotidiennement aux migrants, contre ce projet de mur anti-migrants pour « protéger » le port de Calais. Et pour un monde ouvert, à l’opposé de celui qui ces derniers temps ne cesse de se refermer sur lui-même, de fermer toujours plus ses frontières, de rejeter toujours plus « l’autre ».

Alors tant mieux si quelques véhicules de flics ont été esquintés (sept selon un représentant du syndicat SGP Police-FO), d’autant qu’il fallait être sacrément habile pour y arriver: balancer des caillasses sur les CRS et leurs camions alors qu’on était en contrebas à essayer de les atteindre, tout protégés qu’ils étaient par des grilles et des barbelés hauts de plus de 3 mètres, c’était pas une mince affaire ! Chaque pierre touchant sa cible était accueillie par des hourras, au milieu des lacrymos.

Lors des affrontements, il y a eu plusieurs blessés côté manifestants (quelqu’un aurait eu un bras cassé…), vu les tirs tendus de grenades et de flashballs c’est peu étonnant. Quelques flics auraient été blessés aussi ; mais on le sait, il ne leur suffit pas de grand-chose pour se déclarer blessés. Chercher un arrêt de travail quand on est flic, ça se comprend. Un taf pareil, ça doit donner envie de démissionner tous les jours.

À l’heure où les expressions de racisme décomplexé se multiplient, il est nécessaire d’exprimer notre attachement à l’internationalisme (et/ou au refus de tous les nationalismes). La liberté, l’égalité et la fraternité ne peuvent exister sans la destruction des frontières (et des États, et du capitalisme, qui exploitent et détruisent nos vies partout sur la planète).

Si la solidarité avec les migrant-e-s doit continuer de s’exprimer au grand jour par des manifs, des rassemblements et toutes sortes d’occupation antiraciste de la rue, elle peut aussi s’exprimer par des tas d’autres moyens, notamment bien sûr par l’action directe.

Comme on peut le lire dans cet appel à agir contre les entreprises collabos du « système répressif et de la machine à expulser » :

Du vandalisme au sabotage rien n’est trop beau pour dissuader les entreprises de collaborer.

Notre champ d’action est bien plus vaste que la zone des jungles. Les pourvoyeurs de l’arsenal policier sont répartis sur tout le territoire. D’où la nécessité, selon nous, d’une riposte décentralisée contre ces fournisseurs du contrôle gouvernemental. Des bornes biométriques aux lunettes thermiques, il y en a forcément près de chez vous. Après l’annonce de l’expulsion et le déplacement forcé des exilé-e-s aux quatre coins de la France, les possibilités d’actions sont multipliées. L’enjeu est de taille et délocalisé.

Maintenant, à nous.

NO BORDER NO NATION

Exarchia [Grèce] SquatThemistokleous 58 : tags en solidarité avec les luttes dans les prison U$

 lu et copié sur contra info

Fire to the prison society

Strength to the fighting prisoners in the U$

From Greece to America, fire and blast at every prison

contre toutes formes d’incarcération, au feu les fondations  de la civilisation

Samedi premier octobre ceci  a été ABC cell  comme une journée internationale de solidarité avect la lutte dans lesprisons U$ , nous avons peint à la bombe  des  slogans dans les rues de Exarchia.


contre les matons et leur monde

 t

Grenoble [isère] Défendre la ZAD : Soirée info/discussion

reçu par mail

Le 38, Lieu Commun.

Mercredi 5 octobre 18:30-21:30

Depuis plusieurs semaines des menaces d’expulsion imminente de la ZAD de Notre-Dames-des-Landes se font de plus en plus précises.

Retrouvons-nous le
Mercredi 5 octobre à 18h30
au 38 rue d’Alembert

Pour qu’à Grenoble aussi s’organise une défense dé- terminée de la ZAD et de la possibilité historique qu’elle fait vivre : soustraire de plus en plus de territoires à ceux qui prétendent nous gouverner, et y élaborer col- lectivement des vies désirables.

Que faire dès maintenant ?

– Comment se rendre sur la zone en cas d’attaque ? – Quelles actions prévoir ici ?

et bien d’autres questions….
Suivra un repas sous forme d’auberge espagnole.

Ramène à manger et à boire !

[Brésil] Contributions anarchistes au vent de protestations contre le nouveau gouvernement

20926590[Fin août, Dilma Roussef, aux commandes de l’Etat brésilien pendant près de six ans, a été destituée par le Sénat. Elle a été remplacée par Michel Temer, qui était déjà vice-président du pays sous Roussef. S’en est suivi plusieurs journées de protestations (en grande majorité citoyennistes), réclamant le départ de Temer. Toutefois, ces manifs ont montré une conflictualité qui a débouché sur des émeutes dans de nombreuses villes brésiliennes (Curitiba, Sao Paulo, Porto Alègre, Florianopolis, etc…). Des anarchistes ont bien sûr pris part activement à ce climat de révolte, se traduisant par des attaques de banques, de commerces, de concessionnaires automobiles, etc… C’est dans ce contexte que s’inscrit le texte qui suit]

lojacarro

Sao Paulo

Pourquoi des anarchistes sont dans les rues (même si personne ne nous a appelé…)

Un point-de-vue sur le vandalisme, les black bloc et les parties de “casse-casse” …

Ca devrait être clair que nous ne descendons pas dans la rue pour défendre un gouvernement, ni Dilma, ni un-e autre. Nous ne manifestons pas contre “le coup” [comprendre la destitution du sénat, NdCNE], sans parler de défendre la démocratie. Nous sommes dans les rues parce qu’aujourd’hui, comme n’importe quel jour, nous luttons contre le Capital, l’État et leurs tentacules. En laissant libre-cours à la violence indocile et libératrice et en contaminant ceux qui veulent être contaminé. Nous sommes dans les rues pour rencontrer d’autres asociaux et créer des complicités au milieu du bruit des vitres cassées et la chaleur de poubelles en feu …

posprotesto21-1024x682Nous savons que les changements politiques (et pas uniquement dans ce territoire) visent à une répression toujours plus forte et à une violence cynique contre ceux qui ne se conforment pas à la réalité sociale qu’ils nous imposent. Nous sommes aussi conscients que ceux qui se font le plus baiser par le gouvernement actuel sont également ceux qui se font baiser depuis plusieurs années (si ce n’est pas des siècles)

Nous ne nions pas le fait qu’il y ait des différences entre un gouvernement et un autre, mais nous pouvons voir qu’il y a avant tout des continuités. En fin de compte, les principes du gouvernement Temer [ancien ont été appliqués par le gouvernement PT-PMDB et Dilma, de fait par les réformes répressives qu’ils ont adoptées: les UPP [Unités de Police et de Pacification] dans les favelas, PEC 215 [proposition de l’amendement constitutionnel reconnu comme tel, visant à s’accaparer les terres des rares peuples indigènes qui survivent au Brésil], la loi anti-terroriste, etc… Ce que nous expérimentons maintenant sont le résultat du gouvernement PT (Parti des Travailleurs de Dilma Roussef] et leurs alliances avec leurs “ennemis” actuels: des militaires en uniforme dans les rues, le roi du soja [Blairo Maggi] au ministère de l’agriculture, de plus en plus de tortionnaires au Congrès… PT, PSOL, PMDB, PP, PSB, PCB, etc…, pour que tous continuent à exister, ils doivent “faire des alliances”, reculer sur leurs propres principes, leurs propres promesses, afin de prendre le “pouvoir”… Une vraie bataille pour le trône. Tous les gouvernements et tous les partis politiques sont d’une grande hypocrisie.

Mais, hormis tout ceci, qui aime être commandé? Qui aime être gouverné, dirigé, opprimé? Tous les partis politiques sont les sbires et les rouages de cette même machine de domination.

Nous vandalisons, oui, contre le capitalisme, la bourgeoisie et la domination. Et nous en sommes fiers.

Nous détruisons des banques, des magasins, des voitures parce que nous nous rappelons chaque attaque que n’importe quel gouvernement a commis contre la population. Parce que quand une vitrine se brise au milieu de la nuit, il y a un morceau de la hiérarchie, de l’autorité, de la propriété et de la domination qui tombe avec elle … Chaque pierre jetée, chaque feu d’artifice qui éclate, chaque poubelle renversée est un acte de vengeance contre la violence d’Etat que nous vivons chaque jour…

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Porto Alegre

Les fenêtres brisées des agences bancaires de ‘Bradesco’ sont un rappel des millions de reais [monnaie brésilienne, NdT] qui ont été investis dans les Jeux Olympiques; parce que nous n’avons pas oublié.

Nous détruisons des banques parce qu’elles symbolisent le capital et les institutions qui perpétuent le désastre social et “environnemental” dans lequel nous vivons.

Chaque pierre jetée est l’expression de révolte de chacun d’entre nous, fatigués d’être utilisés, manipulés et dominés par ceux qui nous gouvernent, par les médias, les multinationales, Une brique est remplie de rage, de frustration, et plus que jamais de liberté et de désobéissance, de mépris envers la propriété. Une brique dans une vitrine, c’est l’expression de l’insoumission de ces instincts qui n’ont pas été et ne seront jamais domestiqués et pacifiés. C’est la capacité à surmonter les marges de la protestation citoyenne vers le chemin sans limite de la rébellion. Une brique transmet tout le courage de quitter la maison et d’abandonner le rôle de spectateur devant un écran, de sortir en courant dans les rues afin de les transformer en un champ d’action politique.

Les rues, là om nous nous rencontrons, n’appartiennent à personne sauf à la révolte. Les rues ouvrent la voie pour reprendre possession de nos vies, elles ouvrent la voie à l’insoumission et à la dignité. Elles ouvrent des portes afin que chaque personne puisse être responsable d’elle-même sans dépendre d’aucune institution, elles ouvrent des chemins “Nique l’Etat” et de l’autonomie… et nous sommes là parce que notre rage s’étend, contre l’ordre social, pas contre la marionnette qui porte le titre de “président”, mais contre la sucture de l’Etat dans sa totalité… Parce que pour nous, il est évident que les rues crient bien plus que “Dehors Temer”.

Depuis les rues, nous sommes incontrôlables, nous sommes plus forts en complité avec les capuches, et nous pouvons vivre intensément dans des espaces où les banques ne peuvent pas être quelque chose à défendre mais des institutions qui profitent des inégalités, qui arrachent des vies à coups de cartes e crédit et d’intérêts financiers. Là où la voiture de bourges n’est pas un rêve, mais un symbole de vanité; où un magasin vend des privilèges et pas seulement des vêtements… où nous sommes en capacité d’attaquer les structures matérielles de la domination.

Que la répression interne menée par des candidats et des affiliés aux partis politiques ne mette pas fin à notre colère, qu’elle ne mette pas fin aux actions directes…

Nous en avons assez d’être gouvernés…

Nous ne demandons rien, nous allons tout péter…

Pour un soulèvement incontrôlable, pour la révolte, pour l’anarchie

Source (+photos): Cumplicidade (8 septembre 2016)

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Sao Paulo, 1er septembre

Florianopolis

Florianopolis

A Porto Alègre:

 

[Traduit de l’anglais de contrainfo]

Calais : Cinq flics et un journaflic blessés lors de la manif interdite

Attaque.noblogs.org

Le Parisien / samedi 1er octobre 2016

calais-1-10-2016La manifestation avait été interdite. Des heurts ont pourtant éclaté samedi aux abords de la «Jungle» de Calais entre des forces de l’ordre et des migrants appuyés par des militants d’ultra-gauche, faisant cinq blessés légers chez les policiers, a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais. Un photographe de l’AFP a également été blessé. La situation s’est finalement apaisée vers 19 heures. Bernard Cazeneuve a «condamné avec la plus grande fermeté les violences commises par des activistes».
Ces échauffourées sont intervenues alors que la préfecture avait interdit en milieu de semaine une manifestation de soutien aux migrants, prévue samedi et qui devait partir de la «Jungle» pour atteindre le centre de la cité portuaire. Saisi en référé, le tribunal administratif de Lille avait validé cette interdiction vendredi soir.
«Vers 15h40, 200 personnes, essentiellement des No borders et des migrants, se sont rassemblés devant les CRS. Comme le rassemblement était interdit, il a été procédé aux sommations d’usage et les CRS ont repoussé les migrants sur la bande des 100 m (qui avait été entièrement démantelée début 2016, NDLR), à l’intérieur même du camp», a expliqué Étienne Desplanques, directeur de cabinet de la préfète du Pas-de-Calais. Des CRS ont ensuite fait usage de gaz lacrymogènes et ont utilisé un engin lanceur d’eau.
Au cours de ces heurts, un photographe de l’AFP a été légèrement blessé, atteint par «un caillou gros comme une pomme», a-t-il dit, qui lui a entaillé le cuir chevelu. Son confrère de l’agence Reuters a vu le pare-brise de son véhicule voler en éclats. Ces échauffourées se poursuivaient vers 17h30. Il était impossible d’entrer et de sortir du camp de migrants au niveau de l’accès principal.
Un peu plus loin, des manifestants lançaient des projectiles sur des camions empruntant la rocade portuaire, et un véhicule de police a été endommagé, selon ce témoin, qui a entendu des appels radio de policiers demandant des renforts. Sur la zone d’activiités Marcel-Doret, à quelques centaines de mètres de là, des migrants tentaient de débrancher les fils de batteries de plusieurs camions, selon une source policière.
Selon un journaliste présent sur place, plusieurs manifestants ont également été blessés. Par ailleurs, des bus en direction de Calais ont été bloqués dans l’après-midi. «Quatre bus partis ce matin de la porte de la Chapelle ont fait font l’objet d’un contrôle d’identité sur le péage de Setques. Il s’agit de militants d’ultra-gauche parisiens et de migrants en provenance de Paris», a également confirmé Étienne Desplanques, le directeur de cabinet de la préfète du Pas-de-Calais. [suit la pub’ du NPA et d’autres politiciens; NdAtt.]

Avis aux amateurs : les collabos du camp de Calais

N0TE  dans la bataille en cours pour l’accueil des réfugié-e-s   dans le village d’Alex. Les personnes qui viennent c’est des victimes de la politique migratoire européenne ( des expulsé-e-s de la jungle  de  Calais).. Le bâtiment prévu pour les héberger,les trier selon les critères de l’OFPRA et le bâtiment  est géré par le diaconat protestant de la Drôme sous les directives de la préfecture.

 l’hébergement d’Alex est   un rouage  de la machine à enfermer , un hotspots..

Le diaconat protestant  et Asile.com ( valence) seraient ‘ ils des collabos de la machine a expulser?

asile.com

adresse:97, rue faventine valence 26000

 


Brèves du Désordre

Indy Nantes, 30 septembre 2016

C’est un point sombre sur la carte, plongé dans la brume des gaz lacrymogènes ou du temps pourri du Nord de la France. Y aller, pour quoi faire ? L’humanitaire vous répugne, la météo vous rebute et sur le terrain un rapport de force démesuré et défavorable condamne à l’impuissance. Pas si vite, voici une proposition à saisir depuis là où vous êtes.

Calais, rentrée 2016, sixième mort depuis juillet. On pourrait dérouler la liste tragique sur toute l’année mais gageons que les chiffres de l’été suffisent à poser l’ambiance. La plupart des décès ont eu lieu sur la rocade dont la sécurisation est l’argument favori de la maire, pour confiner toujours plus fermement les exilé.e.s sur une lande boueuse et exiguë. Pourtant le danger tient moins au trafic routier qu’à la chasse à l’homme assidûment menée par les forces de l’ordre. Quadrillée par 1300 flics, la ville est un terrain de jeu plus vrai que nature qu’il faut débarrasser des intrus. Traquer de jour comme de nuit. Verrouiller le port et l’Eurotunnel à coups de matraque, flashball et grenades. La préfecture ne lésine pas sur les moyens et dispose même de quelques blindés pour l’exotisme. Il y a longtemps que l’on n’a pas vu l’ombre d’un matricule sur le littoral. Les policiers peuvent besogner tranquilles et quand bien même ils seraient identifiés, ils n’ont pas à craindre pour leur carrière. Après tout, ils ne font que leur boulot. Briser les os, gazer, inscrire la peur dans les chairs pour dire « N’oublie pas ce que tu es, n’oublie pas où tu es, go back to the jungle ». Et ça te passera l’envie de sortir.

Une jungle de plus de 10 000 habitant.e.s c’est-à-dire la taille d’une petite ville de province où l’on peut d’ordinaire trouver un ou deux collèges, un lycée, un stade, une médiathèque et toutes les commodités. Sauf qu’ici, ceux qui comptent sur les pouvoirs publics, devront se contenter de 3500 repas par jour, 250 places d’hébergement pour femmes au centre Jules Ferry et 1500 au Camp d’Accueil Provisoire. Le fameux CAP généreusement acheté par l’Etat à un de ses anciens fidèles des renseignements militaires. Cet hiver, Logistic Solutions avait fourgué pour 20 millions d’euros, prix d’ami et frais de fonctionnement inclus, l’installation d’un camp de 125 containers. Des boîtes à marchandises de 14m² pour 12 personnes. Pas de douche, pas de cuisine, interdiction de fumer ou de faire à manger mais contrôle par empreintes palmaires à l’entrée et des chauffe-serviettes, pour faire moderne. Evidemment, visite interdite sans autorisation sinon les mecs risqueraient de se sentir chez eux. Hospitalité minimum pour profits maximum, l’accueil à la française n’a pas toujours le charme qu’on imagine.

Au mois de mars, on a bien essayé de les faire disparaître en détruisant la zone sud à coups de merlin. Sogéo au gros-œuvre et les petites mains de SOS solidarité et de l’Audasse se chargeaient de faire le sale boulot de la préfecture et délogeaient les gens. Mais ils sont revenus et d’autres sont arrivés, alors on a voulu les étouffer. Rendre ce ghetto irrespirable et les regarder s’entretuer. Pouvoir invoquer la sécurité et faire le ménage tranquille. La manœuvre était déjà bien amorcée ; concentrer le double de la population sur une surface réduite de moitié, orchestrer la pénurie de vivres et de matériaux, éprouver des heures de patience pour le moindre besoin ; et chaque nuit bombarder le camp de grenades lacrymogènes. Ajoutez les rats, les ordures et le manque de toilettes pour l’insalubrité, il ne restait plus qu’à craquer l’allumette. Pourtant, malgré cela, la jungle reste le seul espace vivable et habitable, quand tout est déployé pour rendre la ville hostile et imprenable. Le bidonville, ses habitant.e.s se le sont approprié avec ce que cela implique de construction, de création et d’organisation. Plus pour longtemps. Ça n’allait donc pas assez vite avec les rixes et les morts. Les gens continuent d’arriver, il faut tout raser, vite. Il ne faut pas que ça vive, pas que ça bouge.
En attendant pour gratter un peu de thunes, on dresse un mur à 2,7 millions d’euros. Voilà le coup de génie de la préfecture pour assurer la sécurité des usagers de l’A16 – ceux qui ne s’arrêtent pas lorsqu’ils percutent un.e migrant.e – et lutter contre les intrusions dans le port. Ça calmera le patron du site maritime qui se sentait lésé en termes de barbelés, comparé à l’Eurotunnel. Et comme en France on a le souci du détail, ce mur-là sera végétal. C’est-à-dire qu’un architecte urbaniste aura foutu un peu de lichen dessus contre beaucoup d’argent pour faire passer la pilule. Pas de raison de se priver quand les Anglais régalent. Les deux parties savent se rabibocher s’il y a du fric à faire. A l’instar de Frontex, Dublin III et des accords du Touquet, c’est ce type de coopération raciste qui incarne le projet de communauté européenne.

Ce bref rappel parait dérisoire tant la situation est inextricable. Pendant ce temps, les associatifs continuent à s’agiter dans l’espoir de voir le « problème » pris en charge par le gouvernement, celui-là même qui le gangrène depuis vingt ans. Les petites victoires obtenues par pétition ou au tribunal ne soignent guère plus qu’un pansement sur une jambe de bois en ce qu’elles retardent le moment de s’organiser pratiquement et jugulent les velléités de résistance pour le jour où les bulldozers déboulent. D’autant plus qu’organiser la résistance est secondaire quand la survie intime de baisser la tête pour passer en douce. Reste que chaque aspect du système répressif et de la « machine à expulser » est composé d’hommes et d’infrastructures contre lesquels chacun.e.s d’entre nous peut s’exprimer . Notre révolte peut donner lieu à un vaste mouvement d’actions directes contre ces politiques mortifères.

Cela signifie s’attaquer à ce qui permet de faire du bidonville un territoire étanche et suffoquant, avec tout ce que la France a de savoir-faire concentrationnaire. Détruire les moyens techniques qui entravent les trajectoires des exilé.e.s ; des scanners aux barbelés, en passant par les caméras, les véhicules de la PAF, les centres de rétentions et les compagnies de transport qui participent aux expulsions. Par tous les moyens possibles, empêcher l’édification de murs et de grilles, les démolir côte à côte avec les habitant.e.s qui refuseront de vivre dans cette taule à ciel ouvert, et s’en prendre au matériel des sous-traitants peu regardants qui profitent d’un marché juteux. Du vandalisme au sabotage rien n’est trop beau pour dissuader les entreprises de collaborer.

Notre champ d’action est bien plus vaste que la zone des jungles. Les pourvoyeurs de l’arsenal policier sont répartis sur tout le territoire. D’où la nécessité, selon nous, d’une riposte décentralisée contre ces fournisseurs du contrôle gouvernemental. Des bornes biométriques aux lunettes thermiques, il y en a forcément près de chez vous. Après l’annonce de l’expulsion et le déplacement forcé des exilé.e.s aux quatre coins de la France les possibilités d’actions sont multipliées. L’enjeu est de taille et délocalisé.

Maintenant, à nous.

Liste non-exhaustive des collabos

Logistic Solution : fournisseur des conteneurs
Launay des Moulins / 35390 Grand-Fougeray (Ille-et-Vilaine)

La PME Logistic Solution est déjà un partenaire régulier des militaires, puisqu’elle fournit par exemple les containers du chantier sur Mururoa en association avec Sodexo Defense Services (contrat à 30 millions d’euros), et l’avait fait pour le ministère français de la Défense lors de l’exercice de certification de 5000 militaires de l’OTAN Steady fast Jazz, en Pologne (novembre 2013). C’est aussi un fournisseur de l’armée égyptienne. Sur son site, à la rubrique partenaire, elle a trankillou posé les logos de l’OTAN, de la Marine nationale et de l’Economat des armées.
Logistic Solution a commencé à livrer ses containers à Calais le 7 décembre 2015, pour une ouverture du camp prévue au mois de janvier. Elle livrait 21 containers par jour la première semaine de l’année.

Groupe CW (Clôtures Michel Willoquaux) : Grillages du camp
Marques déposées : Clonor et Clowill
Famille Willoquaux : Michel (Président du conseil d’administration), Christophe (directeur général), Stéphane (directeur général délégué), Andrée (vice-président)
7/21 Route Nationale / 59152, Tressin

ATMG : surveillance du site pendant les travaux
Habitués de la ,surveillance des chantiers Eiffage, Bouygues, etc.
PDG : Bardadi Beddiaf
Rue Roger Salengro / Route De Oignies Espace Tertiaire Bata / 62710 Courrières

Biro Sécurité : Dispositif biométrique du camp & surveillance du centre d’accueil de jour Jules-Ferry et de la zone « tampon » depuis mars 2015 (30 agents de sécurité et maîtres-chiens recrutés)
« « C’est un marché très important pour la société, assure le Calaisien. Et qui crée de l’emploi ». Avec le nouveau camp pour 1 500 réfugiés, Biro compte recruter six nouveaux agents. L’entreprise fournit aussi à La Vie Active le dispositif d’accès biométrique sécurisé au camp humanitaire de 1 500 migrants. »
(La Voix du Nord, 15/12/2015)
Par ailleurs, Biro Sécurité s’enrichit de tous côtés en montant pour des transporteurs des « parkings sécurisés » en aval près de la rocade de Calais pour empêcher les migrants de monter dans les camions, et en amont comme sur l’aire d’autoroute de Saint-Laurent à Steenvoorde (Belgique, à 70 km de Calais).
PDG : Axel Guillaume Biro
251 Avenue Antoine de Saint-Exupéry, 62100 Calais

SOGEO : filière de Vinci chargée de la destruction de la zone sud.

Verney-Carron : fabricant d’armes, grenades de désencerclement, inventeur du flash-ball LBD fréquement responsable de mutilations graves sur les exilé.e.s.
54 Bv Thiers
40002 Saint-Etienne

Association La Vie Active : gestionnaire du camp (choisie en octobre 2015, elle était candidate en concurrence avec La Croix rouge sur ce marché)
Directeur général : Guillaume Alexandre.
Président du conseil d’administration : Alain Duconseil.
Suivi du camp : Stéphane Duval
La vie active, grosse « association d’utilité publique », gère plus de 70 établissements et sites, « dans les secteurs de la Petite enfance (crèche d’entreprises, CAMSP), l’Enfance (IEM, IME, ITEP, SESSAD), le Social (MECS, clubs de prévention, service tutélaire, CHRS, PAEJ) les Adultes handicapés (foyers de vie, SAJ, SAVS), les Personnes âgées (EHPAD, SSIAD), la Formation ».
La Vie Active
4, rue Beffara
62 000 Arras

La SNCF  : contrôles au faciès de la sécurité SNCF en gare de Calais Fréthun et Paris Gare du Nord, collaboratrice des déportations vers l’Italie depuis la vallée de la Roya lors des opérations de contrôles quotidiennes opérées par les militaires et les keufs dans les trains et sur les quais de gare, ciblant ainsi les personnes migrantes en les arretant et en les expulsant.

Voyages Inglard : compagnie de transport qui afrêtte les bus en direction des CAO.

Happy restauration : fournisseur des repas servis par La Vie Active (loin d’être étoilé d’après les exilé.e.s).

ACTED : grosse ONG en charge notamment du système hydrolique, subventionnée par l’Etat et collabore avec le gouvernement pour l’organisation de l’expulsion.

Security Division : équipements, télécommunications, armes,
Route d’Englisberg 7 1763 Granges-Paccot, Suisse

SAPPOL : équipements, télécommunications, armes
RCS Carcassonne
3 rue des grenaches
11800 Trèbes

SARL STOCKUS : équipements, télécommunications, armes
157 rue des Fournels
34400 Lunel

ATEQ ARES : équipements, télécommunications, armes
Noirbusson Jérôme
5 rue Leschaud
44400 REZE FRANCE

ESDT : équipements, télécommunications, armes
39 rue de la Villeneuve,
Centre d’affaires « La
Découverte »,
Bâtiment Penfret – 56100
Lorient, France

Nobel sport : commercialise les grenades lacrymogènes et munitions du LBD.
57 rue Pierre Charon
75008 Paris

Thomet & Brüger : commercialise le LBD
Tempelstrasse 6
CH 3608, Thun
Suisse

Société d’Application des Procédés Lefèvre : grenades de désencerclement, équipement de protection, formations au maintien de l’ordre.
Le Biot
61550 Gauville

Alsetex : lanceur de grenades, grenades assourdissantes, de désencerclement, à effet de souffle, grenades fumigènes et lacrymogènes.
Malpaire
72300 Precigne

SMP Technologies Taser France : commercialise les armes à impulsion électrique.
30, rue Pergolèse
75016 Paris

Carte des fabricants et laboratoires de l’arsenal policier : https://desarmonslapolice.noblogs.org/files/2015/08/carte-fabrication-r%C3%A9pression.jpg

Valence [Drôme] Le feu couve au centre pénitentaire

Note du laboratoire anarchiste : on  publie les versions  de l’employeur et le syndicat, pour donner aux lecteurs  du blog la possibilité  de se faire une opinion de l’enjeu, mais pour nous c’est encore une fois . Les prisonniers et leur famille sont des otages  de  ces villes,et de ces villages pacifiées, de cette région à forte concentration d’industries nucléaire et parmi cette région  un département la Drôme , comme disent les communicants: » premier département bio de France ».


France3 Rhône-Alpes. Publié le 30/09/2016 à 15:19, mis à jour le 30/09/2016 à 15:27

Marie-Line Hanicot, directrice interrégionale des services pénitentiaires Auvergne-Rhône-Alpes.

Les agents du centre pénitentiaire de Valence parlent d’un ras-le-bol (leur sécurité, le comportement de certains détenus). Que leur répondez-vous ?

« C’est la difficulté pour des personnels qui n’avaient pas l’habitude de travailler en maison centrale de prendre en charge ce type de population (l’ancienne Maison d’arrêt n’accueillait que des prévenus en attente de jugement et des courtes peines ; l’actuel centre pénitentiaire se compose, en plus du quartier Maison d’arrêt, d’un quartier Maison centrale qui abrite, lui, des condamnés à de longues peines et des détenus difficiles,  : il leur faut une période d’adaptation ( sic) car c’est une population spécifique. Peut-être se sentent-ils un peu désarmés. C’est pourquoi des actions de formation ont lieu, notamment en vue de l’ouverture d’un nouveau quartier. »

Il est inadmissible que des détenus s’en prennent physiquement à des personnels.
Que vous évoquent les violences survenues dimanche dernier ?

« Un sentiment de colère. Il est inadmissible que des détenus s’en prennent physiquement à des personnels. Une enquête est en cours et je ne doute pas que la justice sanctionnera lourdement ces détenus. »

Les agents demandent plus d’effectifs dans le quartier des longues peines afin de ne plus être un seul par étage.

« À Valence, il y a actuellement douze vacances de poste, sur 238 agents. Dans le quartier dont il est question, les agents resteront seuls par étage (avec cependant une covisibilité des collègues d’un étage à l’autre). Mais dans les semaines à venir, nous allons mettre en place une équipe locale d’appui et de contrôle de 7 personnes pour renforcer le contrôle des cellules et les accompagner dans les étages pendant les mouvements des détenus. Cette équipe est sur place et en cours de formation. »

Une équipe-renfort de 7 agents est en cours de formation.

Qu’en est-il de la fouille intégrale des lieux demandée par les agents ?

« Nous l’avons organisée [mercredi] le 29//09(note dr). Et nous n’avons trouvé que très peu de choses. Essentiellement des armes artisanales : un crayon avec une pointe, un morceau de céramique… Les détenus les fabriquent avec ce qui est à protée de leurs mains, comme une brosse à dents ou une lame de rasoir. Et donc la vraie façon de lutter, c’est de multiplier les fouilles de cellules, grâce notamment à l’appui de cette équipe locale. »

On parle de la présence d’une quinzaine de détenus radicalisés entre les murs valentinois. Quel traitement leur est consacré ?

« Votre source d’une quinzaine me semble conséquente. À ma connaissance, il y en a moins. Ces détenus font l’objet d’une évaluation qui indique s’ils doivent être orientés vers une unité de prévention de la radicalisation. Pour l’instant, il n’y en a pas eu à Valence. Par contre, nous mettons en place des programmes de prévention, en plus du travail du SPIP. »(Service d’insertion et de Probation)


dauphiné libéré 30/09/2016 à 15:35

Nouvelle agression d’un surveillant au centre pénitentiaire

Dans un communiqué diffusé en tout début d’après-midi le syndicat Ufap-Unsa Justice dénonce « une tentative d’homicide » après une agression sur un agent en charge du quartier Maison Centrale du centre pénitentiaire de Valence (Drôme) vers midi ce vendredi. D’après le syndicat, « un détenu muni semble-t’il d’une lame » a tenté de trancher la gorge du surveillant au moment où ce dernier répondait à son appel pour déverrouiller une porte. Toujours d’après l’Ufap-Unsa Justice Valence, « ce détenu avait manifesté verbalement le matin même alors qu’il remontait de promenade son intention de tuer un surveillant en «le lamant ». Le geste serait donc prémédité…

Le syndicat affirme que la direction du centre pénitentiaire avait été alertée des menaces pesant sur le gardien agressé et se dit « scandalisé de constater le peu d’intérêt porté aux déclarations du personnel lorsque ce dernier est clairement menacé, qui plus est dans cette période ou des appels aux meurtres sont régulièrement lancés par des terroristes. » Il rappelle qu’une mutinerie a éclaté le week-end dernier « et 5 agents sont aujourd’hui en arrêt ».


Une soixantaine de surveillants manifestent ce matin devant la prison de #Valence 5 jours après la mutinerie.

Nouvelle agression d’un surveillant à la prison de Valence

France bleu Drome Ardèche 30 septembre 2016 à 14:32

Cinq jours après la mutinerie, un détenu de la maison centrale a tenté de blesser un surveillant alors qu’il allait entrer dans sa cellule ce vendredi midi. Le prisonnier aurait tenté de porter un coup à la gorge avec une arme artisanale. Le surveillant n’a pas été blessé.

C’est une tentative d’agression qui aurait pu très mal finir dans le bâtiment maison centrale (réservé aux condamnés à de longues peines) du centre pénitentiaire de Valence dans la Drôme. Ce vendredi midi, au moment où le surveillant ouvrait la porte de la cellule, le détenu a tenté de le blesser à la gorge. L’agent a alors le réflexe d’esquiver l’agression et de refermer la porte de la cellule. Il n’a donc pas été blessé.

Un couvercle métallique utilisé comme arme ?

Une fouille menée dans cette cellule a permis de découvrir plusieurs objets dangereux, dont un couvercle de boîte de conserve métallique taillé en pointe qui pourrait être l’arme utilisée lors de l’agression.

Volonté de tuer le surveillant ?

Le syndicat UFAP-UNSA Justice n’hésite pas à évoquer une « tentative d’homicide ». Ce vendredi matin, au retour de promenade, le détenu aurait dit qu’il allait « lamer » le surveillant. Par ailleurs, l’agent avait signalé par écrit, il y a quinze jours, des menaces de mort le concernant.
Dans un communiqué, le syndicat écrit que « la tentative d’assassinat de ce jour était annoncée, personne n’a pris de disposition consistant à protéger l’agent au regard des menaces qu’il subissait« . L’UFAP souligne également avoir « prévenu des risques de mutinerie, personne ne s’en est soucié« .

Les syndicats réclament une fouille complète de la prison

Ce nouvel incident intervient cinq jours seulement après la mutinerie de dimanche et au lendemain d’une manifestation des surveillants qui réclament une fouille complète de l’établissement à la recherche justement des armes artisanales.

Roybon] samedi 1 Octobre 2016 Contre Center Parc Balade naturaliste du site des Chambarans

reçu par mail

samedi 1 Octobre 2016 à 13:30

balade naturaliste  de découverte du site de Chambaran

Organisée par le collectif Confrontations avec l’appui de la FRAPNA Rhône

Contester le projet de Center Parcs de Roybon c’est refuser :

  • la destruction d’une zone humide vitale, sa faune et sa flore,
  • la mise en danger de l’approvisionnement en eau des populations de la Drôme avec des risques de pollution avérés,
  • l’appropriation d’un bien commun, la forêt, par des marchands de loisirs hors sol,
  • le siphonnage des fonds publics par un spécialiste de la question, le groupe « Pierre et Vacances »
  • l’union sacrée de la Préfecture et des pouvoirs politiques locaux : la Région (4,7 millions de financement votés pour le projet), les Conseils départementaux de la Drôme et de l’Isère… au service des bétonneurs.

Roybon, une lutte locale inscrite dans la durée

Depuis 2009, les locaux et des collectifs extérieurs s’opposent au projet.

De nombreuses manifestations, des actions, des procédures juridiques se sont succédées. 
En 2014, une ZAD est créée sur le site. Elle a bloqué l’intervention des promoteurs et de leurs machines.

En juillet 2015, suite à l’action de la fédération de pêche de la Drôme, au titre de la loi sur l’eau, la justice annule l’arrêté préfectoral autorisant les travaux.

Pour le moment les travaux sont donc bloqués, mais Pierre et Vacances conteste la décision.

 

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Agir en solidarité avec les opposants et être sur le terrain

Sans attendre la décision en appel, il est important de montrer que l’opposition concrète à ce grand projet inutile ne faiblit pas, que la solidarité existe contre les Center Parcs et les autres grands travaux inutiles.

Rendez-vous sur le parking de l’étang de Dionay (Isère). Apportez vos jumelles, guides naturalistes (flore, champignons, ornithologie), de quoi boire et un goûter. Prévoir des chaussures de marche, un gilet fluo (chasse) et des vêtements de pluie.

Durée estimée de la balade : trois heures.

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Comment y arriver

À Roybon, prendre la D20 puis D20b, direction Saint Antoine de l’Abbaye. L’étang se situe à 5 km au sud de Roybon. Il est dans la forêt communale de Dionay, à la bifurcation entre la D20b et la D27a.

Afin de savoir combien nous serons, merci de vous signaler en cliquant ici : https://framadate.org/ptsdkiEaSDnO6By3

Confrontations C/O Maison de l’écologie, 4 rue Bodin, 69001 Lyon.

[Parution] : cinq brochures des éditions Anar’chronique

[Reçu par mail]

Compagnons,

Nous avons le plaisir de vous annoncer la parution d’une première série de nouvelles brochures, traductions ou rééditions de textes déjà existants. Nous disposons de nombreux exemplaires de chaque brochures et sommes prêts et disposés à en effectuer des envois, du plus petit au plus grand, ainsi qu’à en assumer l’expédition.

voici les titres de cette première vague de publications:

Lettres sur le syndicalisme, B.Vanzetti (accompagnées de deux préfaces)
La tension anarchiste, A.Bonanno
Pour le bouleversement du monde
Individus ou citoyens
La peste religieuse, J. Most (accompagné de notes biographiques de L. Galleani sur J. Most)

Si besoin, vous trouverez les textes ainsi que les pdf sur le blog suivant: https://anarchroniqueeditions.noblogs.org

Voilà pour le moment.

Les éditions Anar’chronique