Valence [Drôme] Le feu couve au centre pénitentaire

Note du laboratoire anarchiste : on  publie les versions  de l’employeur et le syndicat, pour donner aux lecteurs  du blog la possibilité  de se faire une opinion de l’enjeu, mais pour nous c’est encore une fois . Les prisonniers et leur famille sont des otages  de  ces villes,et de ces villages pacifiées, de cette région à forte concentration d’industries nucléaire et parmi cette région  un département la Drôme , comme disent les communicants: » premier département bio de France ».


France3 Rhône-Alpes. Publié le 30/09/2016 à 15:19, mis à jour le 30/09/2016 à 15:27

Marie-Line Hanicot, directrice interrégionale des services pénitentiaires Auvergne-Rhône-Alpes.

Les agents du centre pénitentiaire de Valence parlent d’un ras-le-bol (leur sécurité, le comportement de certains détenus). Que leur répondez-vous ?

« C’est la difficulté pour des personnels qui n’avaient pas l’habitude de travailler en maison centrale de prendre en charge ce type de population (l’ancienne Maison d’arrêt n’accueillait que des prévenus en attente de jugement et des courtes peines ; l’actuel centre pénitentiaire se compose, en plus du quartier Maison d’arrêt, d’un quartier Maison centrale qui abrite, lui, des condamnés à de longues peines et des détenus difficiles,  : il leur faut une période d’adaptation ( sic) car c’est une population spécifique. Peut-être se sentent-ils un peu désarmés. C’est pourquoi des actions de formation ont lieu, notamment en vue de l’ouverture d’un nouveau quartier. »

Il est inadmissible que des détenus s’en prennent physiquement à des personnels.
Que vous évoquent les violences survenues dimanche dernier ?

« Un sentiment de colère. Il est inadmissible que des détenus s’en prennent physiquement à des personnels. Une enquête est en cours et je ne doute pas que la justice sanctionnera lourdement ces détenus. »

Les agents demandent plus d’effectifs dans le quartier des longues peines afin de ne plus être un seul par étage.

« À Valence, il y a actuellement douze vacances de poste, sur 238 agents. Dans le quartier dont il est question, les agents resteront seuls par étage (avec cependant une covisibilité des collègues d’un étage à l’autre). Mais dans les semaines à venir, nous allons mettre en place une équipe locale d’appui et de contrôle de 7 personnes pour renforcer le contrôle des cellules et les accompagner dans les étages pendant les mouvements des détenus. Cette équipe est sur place et en cours de formation. »

Une équipe-renfort de 7 agents est en cours de formation.

Qu’en est-il de la fouille intégrale des lieux demandée par les agents ?

« Nous l’avons organisée [mercredi] le 29//09(note dr). Et nous n’avons trouvé que très peu de choses. Essentiellement des armes artisanales : un crayon avec une pointe, un morceau de céramique… Les détenus les fabriquent avec ce qui est à protée de leurs mains, comme une brosse à dents ou une lame de rasoir. Et donc la vraie façon de lutter, c’est de multiplier les fouilles de cellules, grâce notamment à l’appui de cette équipe locale. »

On parle de la présence d’une quinzaine de détenus radicalisés entre les murs valentinois. Quel traitement leur est consacré ?

« Votre source d’une quinzaine me semble conséquente. À ma connaissance, il y en a moins. Ces détenus font l’objet d’une évaluation qui indique s’ils doivent être orientés vers une unité de prévention de la radicalisation. Pour l’instant, il n’y en a pas eu à Valence. Par contre, nous mettons en place des programmes de prévention, en plus du travail du SPIP. »(Service d’insertion et de Probation)


dauphiné libéré 30/09/2016 à 15:35

Nouvelle agression d’un surveillant au centre pénitentiaire

Dans un communiqué diffusé en tout début d’après-midi le syndicat Ufap-Unsa Justice dénonce « une tentative d’homicide » après une agression sur un agent en charge du quartier Maison Centrale du centre pénitentiaire de Valence (Drôme) vers midi ce vendredi. D’après le syndicat, « un détenu muni semble-t’il d’une lame » a tenté de trancher la gorge du surveillant au moment où ce dernier répondait à son appel pour déverrouiller une porte. Toujours d’après l’Ufap-Unsa Justice Valence, « ce détenu avait manifesté verbalement le matin même alors qu’il remontait de promenade son intention de tuer un surveillant en «le lamant ». Le geste serait donc prémédité…

Le syndicat affirme que la direction du centre pénitentiaire avait été alertée des menaces pesant sur le gardien agressé et se dit « scandalisé de constater le peu d’intérêt porté aux déclarations du personnel lorsque ce dernier est clairement menacé, qui plus est dans cette période ou des appels aux meurtres sont régulièrement lancés par des terroristes. » Il rappelle qu’une mutinerie a éclaté le week-end dernier « et 5 agents sont aujourd’hui en arrêt ».


Une soixantaine de surveillants manifestent ce matin devant la prison de #Valence 5 jours après la mutinerie.

Nouvelle agression d’un surveillant à la prison de Valence

France bleu Drome Ardèche 30 septembre 2016 à 14:32

Cinq jours après la mutinerie, un détenu de la maison centrale a tenté de blesser un surveillant alors qu’il allait entrer dans sa cellule ce vendredi midi. Le prisonnier aurait tenté de porter un coup à la gorge avec une arme artisanale. Le surveillant n’a pas été blessé.

C’est une tentative d’agression qui aurait pu très mal finir dans le bâtiment maison centrale (réservé aux condamnés à de longues peines) du centre pénitentiaire de Valence dans la Drôme. Ce vendredi midi, au moment où le surveillant ouvrait la porte de la cellule, le détenu a tenté de le blesser à la gorge. L’agent a alors le réflexe d’esquiver l’agression et de refermer la porte de la cellule. Il n’a donc pas été blessé.

Un couvercle métallique utilisé comme arme ?

Une fouille menée dans cette cellule a permis de découvrir plusieurs objets dangereux, dont un couvercle de boîte de conserve métallique taillé en pointe qui pourrait être l’arme utilisée lors de l’agression.

Volonté de tuer le surveillant ?

Le syndicat UFAP-UNSA Justice n’hésite pas à évoquer une « tentative d’homicide ». Ce vendredi matin, au retour de promenade, le détenu aurait dit qu’il allait « lamer » le surveillant. Par ailleurs, l’agent avait signalé par écrit, il y a quinze jours, des menaces de mort le concernant.
Dans un communiqué, le syndicat écrit que « la tentative d’assassinat de ce jour était annoncée, personne n’a pris de disposition consistant à protéger l’agent au regard des menaces qu’il subissait« . L’UFAP souligne également avoir « prévenu des risques de mutinerie, personne ne s’en est soucié« .

Les syndicats réclament une fouille complète de la prison

Ce nouvel incident intervient cinq jours seulement après la mutinerie de dimanche et au lendemain d’une manifestation des surveillants qui réclament une fouille complète de l’établissement à la recherche justement des armes artisanales.