Baumettes : 3 potes incarcéré·es : organisons la solidarité !( Mise à jour)

marseille infos autonome

Une camarade était déjà en prison à Marseille mais suite à un transfert tout le monde est actuellement à Marseille : le Manba appelle à organiser la solidarité sans tarder !

En traversant la frontière… Marche contre les frontières

25 avril

Suite à la mobilisation antifasciste de ce week-end au Col de l’Échelle – Briançon (cf. en réponse à la milice constituée sur la frontière par Génération Identitaire), 6 arrestations ont eu lieu. Les personnes sont passées en comparution immédiate mardi pour aide à l’entrée irrégulière en bande organisée !

Un pas a été franchi : et dans le chef d’inculpation, et parce que 3 personnes qui avaient demandé le report de leur audience ont été placées en détention !

En taule pour une manifestation !

Depuis mardi, une copine italienne est au quartier des femmes aux Baumettes, dans l’attente de son procès le 31 mai. Deux copains suisses ont d’abord été détenus à Gap, avant d’être transférés eux aussi aux Baumettes hier ! Le Parquet a pris prétexte des rassemblements de soutien organisés (y compris par des collectifs citoyens) pour justifier ce transfert (raisons officielles de sécurité), espérant casser et diviser la solidarité qui s’organise de part et d’autre de la frontière.

Le Manba prend part active au soutien anti-répression pour ne pas laisser ces personnes, sans casier judiciaire, sans expérience carcérale et parfois sans expérience militante tout court, isolées dans l’enfer des Baumettes (une des pires prisons d’Europe).

Pour toute demande d’information, n’hésitez pas à nous contacter. Y compris si vous souhaitez leur adresser des courriers de soutien, vous pouvez les retourner sur le mail collectif du Manba : collectifsoutienmigrantes13@riseup.net

Face à cette attaque sans précédent, à un moment qui n’est certainement pas choisi par hasard dans le calendrier de Macron, Collomb, leurs fafs et leurs flics, notre réponse doit être forte et aussi coordonnée. Car les pièges répressifs tendus par l’État sont nombreux. Nous ferons suivre toutes les infos, appels à rassemblement, nouvelles judiciaires, moyens de soutien, etc.

Collectifs, associations, n’hésitez pas à vous mettre en contact avec nous, dès à présent.


images et informations des camarades d’italie

Pour soutenir économiquement ele, Theo et Bastien, voici l’iban sur lequel verser des dons :

It56h0760105138211776611787 au nom de Lucia Costa.
Quelques images du rassemblement d’information à la gare de bardonecchia
LIBÈREZ NOS CAMARADES!
Eleonora, thèo et Bastien Liberez les  * Tout de suite !
On y était toutes.
L’image contient peut-être : une personne ou plus, ciel et plein air
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Caen: ouverture d’un nouveau squat, rue du Marais

squat.net

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L’AG de Lutte Contre Toutes les expulsions de Caen a ouvert samedi 28 avril un immense squat. L’AG a décidé de réserver une partie de cet énorme bâtiment pour créer un espace de convergence des luttes, espace séparé des parties d’habitation qui accueillent des exilé-e-s à la rue. Cet espace de convergence est géré par une assemblée ouverte à tous et toutes.

Nous relayons le premier communiqué de cette assemblée, communiqué qui invite à venir participer à la vie de cet espace de convergence et appelle à la solidarité matérielle pour l’aménager.

icl-caen@@@laposte.net

Création d’un espace de convergence des luttes à Caen : invitation à participer et appel à la solidarité matérielle.

Le samedi 28 avril, à Caen, au 5 rue du Marais, a été officialisé l’ouverture d’un grand squat par l’AG de Lutte Contre Toutes les Expulsions.

Ce squat est destiné à l’hébergement des personnes à la rue mais c’est aussi un lieu d’organisation et de convergence des luttes.

Une partie de cet immense bâtiment a vocation à accueillir des réunions, des assemblées, des concerts de solidarité, des repas de soutien, des débats et des projections, des ateliers d’éducation populaire…

Nous appelons donc l’ensemble des collectifs de lutte, des secteurs syndicaux combatifs, des individus révoltés par les politiques antisociales de précarisation, d’exclusion, de sélection, de répression à venir faire vivre ce lieu pour que ce lieu fasse vivre nos luttes.

Nous vous convions donc aux prochaines Assemblées Générales où se décide collectivement les futures activités.

Elles se tiendront sur place :
– Dimanche 29 avril à 16H
– Lundi 30 avril à 18H

Nous avons déjà prévu ensemble les activités suivantes :

Dimanche 29 avril :

14H : parties de foot.

À 18H, projection du film documentaire « Je lutte donc je suis » de Yannis Youlountas sur les résistances sociales autogérées en Grèce et en Espagne.

Lundi 30 avril :

Présence collective, à partir de 6H du matin, autour d’un petit déjeuner partagé au cas où la préfecture voudrait nous expulser illégalement…

Permanences, dimanche et lundi, de 14H à 18H pour se rencontrer, déposer du matériel, travailler à l’aménagement du lieu.

Mardi 1er mai : des activités publiques auront lieu dans la foulée de la manif (informations à venir).

Par ailleurs, nous vous appelons à soutenir matériellement et humainement le lieu.

Nous avons besoin des choses suivantes :

– Présence, coups de mains, bonne humeur et véhicules de transport

– Tables, chaises, tabourets, bancs, petits fauteuils…

– Palettes pour construire de l’ameublement extérieur pour la cour

– Petits meubles de rangement et étagères

– Matériel de nettoyage (aspirateurs, balais, brosses, pelles à ordures, seaux, bassines, serpillères, produits d’entretien, torchons…)

– Poubelles, corbeilles à papier, sac poubelles

– Papeterie (papier pour photocopieurs, marqueurs et feutres véléda, ciseaux, stylos…)

– Draps et bombes de peinture pour des banderoles

– Thermos

Faites tourner l’info dans vos réseaux.

Merci d’avance.

Bienvenue à tous les secteurs en lutte.

A bientôt au 5 rue du Marais ou dans la rue…

L’AG du « Marais »

Assemblée Générale de lutte contre toutes les expulsions
Mail : ag-contre-expulsions@@@laposte.net
Site : http://agcontrelesexpulsions.wordpress.com/

Hamilton, Canada : Des nouvelles de Cedar à trois semaines de son incarcération

sans attendre demain

Cedar est maintenant enfermé-e depuis 3 semaines, en attendant le procès. Ille a été transféré-e dans l’aile pour hommes de la prison, mais toujours en ségrégation. Ce qui signifie rester 23h par jour, sans aucun contact humain, sauf le harcèlement occasionnel des matons.

Une heure par jour, la porte s’ouvre et ille doit se grouiller pour se doucher, se raser, et tenter de passer quelques coups de fil. Parce que les prisonniers peuvent seulement faire des appels collectifs, les factures pour un « prisonnier moyen » peuvent dépasser les 100 dollars, en plus du mal de tête crée par le fait que les portables ne peuvent recevoir d’appels collectifs. Cependant, ses compagnon-nes ont pu rester relativement bien en contact avec Cedar, et ont pu lui envoyer beaucoup d’amour et de soutien de partout dans le monde. La semaine dernière la prison était vérouillée parce qu’un maton avait perdu une paire de ciseaux. Ce qui siginifie qu’aucun-e prisonnier-e ne pouvait sortir de sa cellule.

120 heures durant, Cedar est resté assis dans sa cellule complètement coupé-e du monde extérieur, incapable de même s’assurer que son nouvel avocat serait présent lors du prochain interrogatoire au tribunal. Malgré ça, ille reste en pleine forme, a déjà reçu une demi-douzaine de lettres d’ami-es, a lu un bouquin sur l’histoire du Moyen-Orient, et ille reçoit autant de visites que le permet la prison. Bien que, on a vécu ça des tonnes de fois, l’administration peut annuler des visites sans explication et sans prévenir, et donc des ami-es ou des membres de la famille de Cedar ou des ami-es qui ont voyagé pour le voir n’ont plus qu’à passer leur colère et leur tristesse ensemble dans la salle d’attente. Au cas où tu as pas encore deviné : la prison est clairement une institution abominable et inexcusable. Cedar se prépare pour la révision de sa caution avec un nouvel avocat. Ce sera sa dernière chance d’affirmer devant le juge qu’ille doit être libéré-e sous caution, et pas laissé-e pourrir en prison jusqu’à la fin de l’année. On espère qu’une révision de sa caution aura lieu d’ici quelques mois, à temps pour que Cedar puisse attraper un peu de fleurs du printemps qu’ille aime temps.

En attendant, ille continuera d’aller régulièrement aux entretiens de routine toutes les deux semaines environ, où il sera embarqué-e hors de sa cellule, emmené-e au palais de justice, menotté-e et mené-e devant un-e juge pour 3 minutes de bavardage bureaucratique. Chaque fois qu’ille marchera hors du plais de justice, ille pourra voir les visages des personnes qu’ille aime, leur tapoter le cœur et sourire, puis forcé-e de rester silencieux-euse tandis que des crétins jouent avec sa vie. Chaque jour qui passe avec Cedar en prison, notre rage envers ce régime brutal ne fait que croitre. La police, les tribunaux et les prisons sont des componsantes nécessaires d’un monde basé sur la hiérarchie et la domination. Un monde que nous rejetons, et un monde contre lequel on restera debout jusqu’à ce que la dernière brique de la dernière prison tombe. Loin d’être paralysé-es par la peur par le niveau de criminalisation à laquelle notre communauté doit faire face, nous essayons de trouver des moyens d’organiser du soutien, de construire nos réseaux, et de continuer à nous battre pour un monde sans prisons.

[Publié sur indymedia nantes, samedi 28 avril 2018]


A ce jour : l’arrestation de Cedar

Le dernier mois a été chargé à Hamilton. Pour mettre en contexte l’arrestation de Cedar, on peut commencer par souligner le Salon du livre anarchiste qui s’est tenu au début du mois de mars, le premier salon du livre à s’être tenu en 7 ans. L’événement a eu un succès retentissant et a rassemblé des gens venu-es de tout le continent pour explorer des possibilités de changement radical, pour dessiner une vision d’un monde sans hiérarchies ni domination, pour simplement se rencontrer et apprendre les un-es des autres. La fin de semaine a été particulièrement marquée par une petite émeute ayant eu lieu à travers un des quartiers les plus aisés d’Hamilton sur une des rues les plus commercialement toxique. L’ « Émeute de Locke Street » était une expression collective de rage, non seulement contre la gentrification accélérée d’Hamilton, mais contre le capitalisme et le monde violent d’aliénation qu’il nourrit. Elle a mené à beaucoup de conversations productives par rapport à l’inévitable inconfort que produit la lutte pour de nouveaux mondes, et l’importance de clarifier et d’articuler nos politiques. Un nuage toxique de sédiments a aussi été brassé par l’émeute à Hamilton, on a pu voir un déversement massif de chaudes larmes pour les petits commerces, les conseiller-ères municipaux-ales ont crié au « terrorisme », et une ferveur anti-anarchiste des trolls locaux de l’alt-right ont vu là une opportunité pour prendre place sous les feux des projecteurs.

Dans les semaines qui ont suivi, plusieurs de ces réactions ont été dirigées contre le seul espace social anarchiste d’Hamilton, The Tower, qui est defacto devenu une cible avant même d’avoir eu la chance de se positionner pour appuyer l’émeute. Premièrement, ses fenêtres ont été fracassées, ensuite la porte a été défoncée et la librairie saccagée, puis les serrures ont été collées, et plus récemment sommes témoins d’une vague de graffitis amateurs incluant le mot « gay » écrit en colle de farine émiettée sur les fenêtres de plexiglas. À la fin mars, alors que les supporters du Tower étaient occupé-es à nettoyer l’espace aux suites du saccage, une coalition de trolls nationalistes blancs, misogynes et homophobes a organisé un rally en soutien aux commerces de la rue Locke. Leur triste rally a été largement confronté et déjoué, mais pas avant que certain-es d’entre eux n’aient eu la chance de se mêler aux propriétaires des commerces de la rue Locke et de discuter autour de beignes citron-pistache. Une fuite d’information a révélé que les Soldats d’Odin et les Proud Boys espéraient se rendre à The Tower après le rally pour confronter les « mâles beta de 120 lbs » qu’ils espéraient y croiser. La première fois qu’ils s’y sont pointé ils ont trouvé 40 anarchistes prêt-es à défendre l’espace. Ils ont crié leurs droits démocratiques et ont fini par utiliser une escorte policière pour se rendre de l’autre côté de la rue. Quelques heures plus tard, un plus petit groupe d’entre eux ayant l’air saoul s’est pointé en cherchant la bagarre et malgré nos nobles efforts pour désescalader la situation nous avons fini par les renvoyer chez eux ce jour-là avec des nez cassés et sanglants.

Pendant ce temps la pression publique s’est accru pour retrouver les responsables de l’action émeutière sur la rue Locke. La police a été incapable d’appréhender quiconque la soirée de l’action et a répondu aux lamentations publiques avec des promesses de justice et des appels désespérés invitant la coopération du public. Finalement, le 6 avril, un mois après l’émeute, la police a monté un spectacle pour satisfaire un public assoiffé de sang. Mandats en main, ils ont défoncé la porte d’une maison collective à l’aube et ont lancé une grenade assourdissante dans le salon. Avec des fusils d’assaut en main ils ont envahi la maison et menotté les gens, et ont arrêté Cedar (Peter) Hopperton avec des charges de complot visant à commettre un acte criminel (rassemblement illégal et port de masque). Les autres ont été relâché-es et ont dû passer quelques heures dans l’allée de la maison pendant que les flics mettaient la maison sans dessus dessous en cherchant quoi que ce soit pouvant être utile à leur enquête. Ils ont saisi les ordinateurs, les téléphones, des papiers, des zines et des livres, qu’on mettra des années à pouvoir récupérer de leurs pattes graisseuses.

L’audition pour la remise en liberté sous caution de Cedar, qui n’a eu lieu que cinq jours après son arrestation et après que la Cour ait manoeuvré de manière particulièrement sournoise pour la retarder, était un supplice méticuleux. Quatre heures de déblatérations d’imbécilités ont rendu évident que non seulement Cedar était jugé, mais bien aussi l’anarchisme au grand complet. Au final, Cedar s’est vu refusé une libération sous caution et a été renvoyé-e dans l’enfer de la prison Barton où des hordes de personnes kidnappées attendent leur procès dans des conditions misérables. Iel pourrait demeurer à Barton pour un an ou plus tandis que l’État traîne des pieds à monter un dossier contre eulle.

À Hamilton, nous avons organisé une solide équipe de soutien pour nous assurer que Cedar ait une défense légale fiable et autant de conseils et de communication que possible. Nous souhaitons poursuivre les projets auxquels iel tient, et soutenir toute forme d’organisation qu’iel pourraient mener en prison. Nous avons commencé ce blog à titre d’espace où fournir des nouvelles par rapport à la situation de Cedar, leur situation légale, et comment iel se porte. S’il y a plus d’arrestations par rapport à l’émeute de Locke Street, ce site offrira un espace similaire pour ces mesures de soutien. La prison n’est pas la ligne d’arrivée pour les anarchistes, ce n’est qu’une des dimensions du monde contre lequel nous nous battons. Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour résister à l’isolement qu’ils essayent d’imposer à ceuzes qu’ils capturent, et continueront notre bataille ensemble contre ce monde de police, de tribunaux et de prisons.

[Traduit de Hamilton Anarchist Support (14.04.2018) par Montreal Contre-Information]

Nicaragua: manifestationinsurectionelle contre des contre réformes des retraites

e président du Nicaragua, Daniel Ortega, a renoncé dimanche 22 avril à sa réforme controversée des retraites, à l’origine d’une vague de manifestations, qui a fait au moins vingt-cinq morts en cinq jours. Parmi les victimes figurent des étudiants, des policiers et de jeunes sympathisants du Front sandiniste, au pouvoir, accusés de s’être attaqués aux manifestants. Les troubles en cours, les plus graves depuis l’arrivée au pouvoir du président Ortega, il y a onze ans, ont commencé mercredi dans un grand nombre de villes du pays pour protester contre la réforme des retraites, qui se traduisait aussi par une baisse de 5 % du montant des retraites afin de réduire le déficit de la Sécurité sociale (76 millions de dollars), sur recommandation du Fonds monétaire international.

Nicaragua : manifestations meurtrières et scènes de pillage

De la peinture , « Murs blancs Peuple muet »

Certaines association de Valence ont reçu un avis de la mairie de valence, président de l’agloo  qui annonce une verbalisation au cas d’affichage en dehors des panneaux prévu à cette effet Les murs blanc   de ces villes et les panneaux JC Decaux qui balancent de la publicité pour l’armée, Mac Do…etc, attirent notre sollicitude. Voici diverses recettes pour conter allègrement tous vos œufs et ampoules colorés dessus.

Briançon dimanche22, une personne prise pour cible par la police après la marche de Clavière à Briançon

vallées en lutte

Ci dessous le détail des faits qui se sont produits dimanche soir à briançon

2 policiers blessés ? Une farce …

Un dimanche 22 avril ,19 h30 , à Briançon

Nous étions cinq personnes attablées à la terrasse de l’Hôtel de la Gare à Briançon. Nous avions quitté le refuge solidaire ou venait de se terminer la marche de Clavière à Briançon avec des exilés coincés là haut depuis 4 jours .

Nous sirotions tranquillement un verre lorsque deux véhicules banalisés se sont garés à proximité .Entre 5 et 6 policiers , certains en civil , sont descendus et se sont dirigés vers nous d’un pas déterminé

Ils sont montés sur la terrasse par les deux escaliers y donnant accès , nous encerclant .

Nous étions assis .Le plus gradé d’entre eux nous a stipulé un contrôle d’identité.Surpris , nous avons demandé quel en était le motif .Il a répété que nous devions lui présenter nos papiers .

Nous avons obtempérer , sauf deux d’entre nous qui ne les avaient pas sur eux mais dans leur voiture garées tout près .Les policiers ont ensuite pris des photos des papiers d’identité et ont demandé à l’un d’entre nous de les suivre .Ce dernier leur a demandé pour quelle raison puisqu’il venait de contrôler son identité

Un des policiers , qui commençait à rougir lui a répondu « on va pas te le répéter deux fois »

Notre ami a donc sorti son téléphone pour prévenir son avocat qui suit les mouvements de solidarité avec les exilés et … c’est à ce moment là que les policiers lui sont tombé dessus , arrachant son téléphone, le projetant au sol , lui sautant dessus

Face contre terre , coups de matraque , clef de bras , coup de genoux , pouces enfoncés dans les yeux, étranglement …pendant plusieurs minutes une violence extrême s’est abattue sur notre compagnon

il hurlait de douleur , nous étions abasourdis

une telle violence pour un simple contrôle d’identité …

Un policier resté en retrait leur a même demandé d’y aller moins fort

Notre ami fut ensuite traîné par les pieds dans les escaliers toujours face contre terre et jeté sur le goudron deux mètres plus loin

Alerté par les cris , des gens autour sont arrivés en courant et ont récupéré notre compagnon en train de se faire lyncher

Les policiers ont gazé tout le monde , y compris notre ami gisant au sol .

Il fut finalement porté à bout de bras , le visage tuméfié , en sang, la mâchoire gonflée , respirant difficilement et aveuglé par les gaz lacrymogènes

Souffrant de multiples contusions , d’un énorme hématome à la mâchoire , d’une entorse aux cervicales, et de douleur au niveau de la trachée , il est parti aux urgences

10 jours d’ITT

Vous avez la monnaie monsieur l’agent ?

 

Nice, France : Evasions à l’ancienne du centre de rétention

sans attendre demain

Selon une vieille pratique de préfecture, on apprend une jolie histoire qu’avec retard et parce que des gens ont été chopés. Il n’empêche, lundi 23 avril un journal local (Var Matin) nous apprend que 5 sans-papiers sont parvenus à s’évader du centre le rétention de Nice le 19 mars dernier.

Ils ont défoncé le plafond des toilettes puis, une fois sur le toit du bâtiment, sont redescendus à l’aide d’une corde avant d’escalader le grillage d’enceinte.

L’un d’eux, qui avait déjà refusé d’embarquer dans un avion pour l’Algérie, passait en procès : empruntant ce nouveau chemin vers l’air frais trois minutes après les quatre premiers, il est malheureusement tombé sur une patrouille de police juste après le grillage (il a pris 2 mois ferme ce lundi 23 avril). Les quatre autres, eux, sont toujours dans la nature et n’ont pas été rattrapés.

trois potes en prison ( +information actualisée)

[reçu par mail]

le texte en pièce jointe explique  et dernière nouvelle les deux potes qui étaient en Prison à Gap . on était transféré à Marseille à la maison d’arrêt des hommes aux Baumettes , après le rassemblement de solidarité de  Briançon

Une trentaine de personnes rassemblées : 15 cars de CRSphoto du rassemblement de solidarité de Briançon selon la photo du D.L. mais  15 cars de CRS face à ce rassemblement

texte prêt à circuler en pièce jointe

une fille ( Eleonara)qui est déjà depuis mardi  en prison  à la maison d’arrêt des Baumettes

les adresses vont être publiées pour rompre l’isolement carcéral

Eleonora, Théo et Bastien libres tout de suite !

 contre tous les enfermements

 

Haute-Durance, France : Un week-end contre les frontières et ceux qui les protègent [+ Bilan de la répression]

Plusieurs articles de journaux reviennent sur le « carnaval solidaire contre les frontières« . Il y aurait eu des tags à pas moins de 80 endroits différents. Par ailleurs, on en sait davantage sur le maton zélé qui a voulu s’interposer lorsque plusieurs « enfants sauvages » repeignaient la façade morbide de la Maison d’Arrêt située en centre-ville: repoussé par le cortège, le maton s’est mangé des coups et souffre apparemment de « plusieurs fractures et d’un hématome frontal ». Ca lui apprendra à faire son héros.

Une grande manifestation a eu lieu le lendemain, dimanche, entre Clavière et Briançon, contre la chasse aux sans-papiers, qu’elle soit menée par l’armée comme des fascistes de « Génération Identitaire ». Elle aura permis à plusieurs sans-papiers de passer la frontière entre l’Italie et la France. A l’issue de cette journée, 6 personnes seront interpellées. Le proc de Gap annonce via la presse que « plusieurs investigations sont en cours pour rechercher les auteurs des faits du week-end.

A l’issue de ce week-end contre les frontières, on apprend donc que trois personnes (deux Suisses et une Italienne) ont été placées en détention provisoire en attente de leur jugement prévu pour le 31 mai prochain. Les trois avaient refusé la comparution immédiate afin de préparer leur défense. Le procureur de la République de Gap, Raphaël Balland, justifie cette décision en raison de l’insuffisance des garanties de représentation et la prévention de toute réitération des faits. Ci-dessous un texte revenant plus en détail sur la répression de ce week-end a été publié sur Vallée en Lutte:

TROIS POTES EN PRISON

Cela fait des mois que des personnes s’organisent depuis la vallée de la haute Durance jusqu’en Italie en solidarité avec les migrant-es et contre les frontières.

Dimanche, suite à une rencontre-débat sur le thème des frontières en Italie, une marche spontanée est organisée de Clavière à Briançon. Elle aura pour but de permettre le passage de la frontière a une trentaine d’exilé-es. Elle fait aussi réaction au renforcement croissant du dispositif policier et militaire , et à la présence, le même weekend, du groupe fasciste « Génération identitaire » sur le territoire.

Cette manifestation s’est déroulée sans encombre jusqu’au refuge solidaire. En fin d’après midi, 6 personnes ont été interpellées de manière arbitraire et placées en garde à vue, un camarade s’est fait violemment tabassé et des personnes gazées. Le motif de la garde à vue: « aide à l’entrée d’étranger-es en situation irrégulière », avec comme circonstance aggravante, le délit en bande organisée.

Trois d’entre eux-elles ont été relâché-es, et les 3 autres se sont vus prolongé-es leur garde à vue. Ce mardi, ils-elles comparaissaient en comparution immédiate à Gap (l’info est venue de l’avocat commis d’office, il semble que tout ait été fait pour que personne ne soit au courant). Ils-elles ont refusé la comparution immédiate et demandé le report de l’audience, fixée finalement au 31 mai. D’ici l’audience, le tribunal a décidé de les placer en détention préventive.

Nous étions une trentaine à assister à l’audience sous haute surveillance : 8 camions de crs devant le tribunal, PSIG et police dans la salle. L’entrée au tribunal était conditionnée à la présentation et la photocopie d’une pièce d’identité.

Dans la mesure où la comparution immédiate a été refusée, le tribunal devait statuer sur le devenir des 3 personnes en attendant l’audience.

Le procureur basait son réquisitoire absurde sur le contexte politique local. Il a en effet tenté de faire porter aux prévenu-es tous les événements du week end (citant le texte du carnaval sauvage contre les frontières, un communiqué de tous migrants, et bien sûr la marche de dimanche). Le carnaval de gap et la marche de dimanche sont deux événements distinct, et si l’objectif est de juger les participant-es à ces événements, alors pourquoi ne sommes nous pas 600 en prison???? Il a ensuite fait part de sa crainte d’une réitération des actes tant que les personnes ne sont pas jugées. Il serait préférable d’incarcérer les potes plutôt que de leur laisser la possibilité de commettre de nouveaux délits … de solidarité. N’étant pas sûr de lui, le proc requiert la détention préventive mais ouvre la porte à un simple contrôle judiciaire pour s’assurer que les prévenu-es ne se volatilisent pas.

Face à ce réquisitoire hasardeux, les avocat-es fournissent divers documents : promesse d’embauche pour l’un, attestations d’inscription en fac pour les autres, contrats de location et même attestations d’hébergement en france en attendant l’audience. Ce qui constitue des garanties de représentations suffisantes. Les avocat-es mentionnent ne jamais avoir eu des dossiers aussi complets pour une comparution immédiate.

Avant la délibération, une sorte de sérénité était palpable dans la salle. Mais quelques minutes plus tard le délibéré est rendu : mandat de dépôt et détention préventive. A gap pour les copains (le proc aura même l’indécence de signaler au juge que la prison est déjà pleine à craquer) et à marseille pour la copine. Nous sommes sous le choc.

Désormais les choses sont claires, tu peux faire de la prison pour avoir participé à une manifestation ayant permis à une trentaine de personnes de traverser la frontière.

Un cap est clairement franchi en matière répressive est c’est insupportable. Encore plus insupportable lorsque l’on entend le proc parler des individus de génération identitaire comme pacifistes. Rappelons qu’ils avaient affrété un bateau l’an passé pour empêcher l’assistance des secouristes en méditerranéenne, et que là ils s’improvisent police aux frontières avec de gros moyens, qu’ils ont saccagé une partie de la montagne,qu’ils incitent la mise en danger de personnes, et que l’état choisit de ne pas les poursuivre…

Nous constatons sans surprises que police, justice et état veulent prendre ces 3 personnes en exemple et stopper la solidarité. Nous ne sommes pas dupes. Ne répondons pas aux tentatives d’intimidation et de division du pouvoir. Soyons tous délinquants solidaires! Nous appelons à des rassemblements massifs. Plus que jamais nous avons besoin de soutiens physiques!

Face à une décision si politique, la réponse doit être massive, politique et médiatique.
Nos camarades sont en prisons. Pour certain-es, venu-es pour la première fois dans le briançonnais et sans savoir exactement dans quoi ils-elles mettaient les pieds. Ils-elles risquent des mois et des mois de prison encore, suite au jugement. D’autres arrestations, incarcérations, sont à prévoir! Faisons pression sur le gouvernement pour qu’il comprenne qu’on ne laisse rien passer!

RDV

jeudi midi au parc de la Schappe à briancon

et vendredi à 18h devant la maison d’arrêt de gap, place grenette.
Nous exigeons la libération immédiate de nos camarades prisonnier-es!

Nous n’oublions pas non plus le passage à tabac dimanche dernier d’un de nos camarade par les flics.

Plus que jamais continuons la lutte collective en acte !

Ni oubli ni pardon