Le meurtre de Santiago Maldonado a déclenché une série d’actions en Argentine.
Santiago a disparu le 1er août, kidnappé par la gendarmerie et le 20 octobre, il a été confirmé qu’un cadavre trouvé dans la rivière Chubut était celui de notre compagnon Santiago Maldonado. Nous espérons que les responsables subiront la pire vengeance possible.
Mort à l’État assassin! Santiago presente!
Aujourd’hui comme hier, nous continuons dans les rues! Santiago presente!
Tu fais désormais partie de ces terres que tu aimais tant !
Tristes sont les heures que nous vivons. Le 20 octobre, Sergio Maldonado (frère de Santiago) a confirmé ce dont toutes et tous nous avions tant peur. Le corps planté par la gendarmerie dans la rivière Chubut est celui du compagnon Santiago Maldonado.
La gendarmerie est responsable. L’État est responsable. Parce que ce sont eux qui l’ont enlevé du territoire rebelle de Cushamen le 1er août.
Santiago ne fait plus partie des personnes disparues. Il est maintenant une de ces personnes assassinées. Mais nous ne devons jamais oublié le plus important. Santiago Maldonado a été tué pour s’être battu, pour s’être montré solidaire, pour s’être affronté au gendarmes aux côtés des weichafes (guerriers) du MAP, le Mouvement Mapuche Autonome de Puel Mapu et avoir exigé la libération de Facundo Jones Huala [1].
Santiago a été tué par la propriété privée. Non content de le voir disparaître et de le tuer, ils ont même cherché à le déformer. Et plusieurs disent aussi vouloir honorer sa mémoire.
Nous devons toujours le garder dans nos cœurs comme un combattant, comme quelqu’un qui a tenté aux côté d’autres personnes de changer cette société de merde où la marchandise prime sur la vie.
La meilleure façon de lui rendre hommage est de continuer à se battre, de continuer à défier l’État et le capital comme il l’a fait. Santiago Maldonado qui s’est battu sur les barricades de Chiloé en défendant la mer [2]. Santiago Maldonado qui s’est battu pour l’immense territoire du sud.
A chaque fois que les rafales de vent de Patagonie souffleront, il sera là.
A chaque fois que les rebelles du monde tenteront de prendre le ciel d’assaut, il sera là.
Repose-toi compagnon, la mer, la terre et les forêts pour qui tu as donné la vie t’attendent pour t’abriter!
[Texte écrit par les compagnon.ne.s de la Biblioteca Ghiraldo]
[Traduction via Contramadriz et Act for Freedom Now]
NdT:
[1] Facundo est le porte-parole de la RAM, la Résistance Ancestrale Mapuche, et actuellement détenu prisonnier par l’État argentin à Esquel (Province Chubut) avec des accusations de « terrorisme »
[2] Fait référence à la lutte sur l’île de Chiloé, au sud de Chili, en réponse à un ravage environnemental qui a causé la disparition de poissons et d’autres formes de vie maritime.
[repris de sans attendre]